L'OEIL DU TEMOIN DE CE VENDREDI

KEEMTAAN GI – PUUKARE
« Puukare » ou l’art de l’extravagance. C’est l’une des plus vilaines tares de la bonne société sénégalaise où l’on ne fait jamais les choses comme les autres. L’exhibitionnisme fait partie de notre ADN. Et jusqu’au sommet de l’Etat, c’est la course effrénée au « m’as-tu-vuisme ». Dans une rencontre aussi solennelle et prestigieuse que la 68ème Assemblée générale des Nations-Unies à New-York, le Chef s’était fait accompagner par son griot attitré qui avait battu le rappel des troupes pour que lui soit réservé un accueil coloré. D’ailleurs, on ne parlait que de ce griot et d’un autre mange-mil, jamais repu. Vous voulez un portrait ? Il était certainement, notre Chef à nous, le seul Président à New York à s’offrir un bain de foule, histoire de montrer au monde qu’il demeure dans le cœur de ses compatriotes. Il paraît que les applaudisseurs étaient payés 40 dollars par tête de pipe. L’exhibitionnisme d’un pays pauvre en terre américaine, nous parait une aberration. Il y avait également de la musique à travers un bal populaire entre militants du parti au pouvoir et leurs alliés. Ce, au moment où la liste des pauvres s’élargit et que le griot devenu milliardaire qui protégeait du soleil un ministre de Me Wade en 2005 à Matam, faisait son « Puukare » dans le nouvel avion du Chef. Pourquoi alors s’étonner que ce peuple excelle dans cet art dégradant du « m’as- tu-vuisme ». En tout lieu et en tout temps, on fait étalage d’une richesse souvent mal acquise. Et pendant qu’on expose sa fortune, une partie de la population cherche par tous les moyens à s’extirper de la pauvreté. Une jeunesse qui se suicide en mer ou tente de chercher des voies détournées, à travers des actes délictueux, pour échapper à la pauvreté. L'exhibition de richesses à travers le folklore constitue ainsi une des plus vilaines insultes pour cette masse de pauvres qui cherche le diable pour lui tirer la queue. Cet art du Puukare nous parait d’une abjecte indécence. Surtout si l’Etat, à travers la cour du Chef, s’invite dans cette hideuse pratique.
KACCOOR BI
TRAFIC DE PASSEPORTS DIPLOMATIQUES DES MUSICIENS ET CHANTEURS SUR LA LISTE DE LA HONTE
Depuis un mois, l’Assemblée nationale est éclaboussée par une affaire de trafic de passeports diplomatiques dans laquelle plusieurs députés ont été cités. Au-delà des passeports diplomatiques, « Le Témoin » quotidien vous annonce qu’une autre filière de trafic de visas Schengen risque d’être mise à nu. Au banc des accusés, plusieurs musiciens et chanteurs appartenant à de célèbres orchestres de la place. Parmi ces faux ou vrais artistes, nombreux ont pu frauduleusement obtenir des visas grâce à Hadji Diadji Condé, un magnat de l’industrie sénégalaise du faux ! Du fond de sa cellule à Rebeuss, nous souffle-on, Hadji Diadji Condé multiplie les courriers et les menaces auprès du juge 2e cabinet pour être entendu rapidement sur le fond. « En dehors des députés, j’ai aussi aidé des chefs d’orchestre qui ont fait voyager de faux musiciens… » aurait confié El Hadji Diadji Condé à ses proches. Et le cerveau du trafic des passeports diplomatiques aurait juré qu’une fois devant le juge, il va citer tous les musiciens et chefs d’orchestre ayant sollicité ses services pour faire voyager des candidats à l’émigration clandestine. Justement, « Le Témoin » vous révèle qu’El Hadji Diadji Condé sera finalement entendu sur le fond. Ce sera le mercredi 06 octobre prochain. Et vingt-quatre heures plutôt c’est-à-dire mardi 05 octobre, les deux rappeurs Simon Kouka et Landing Mbissane Seck alias Kilifeu seront devant le même cabinet d’instruction.
ASSEMBLEE NATIONALE OUVERTURE DE LA SESSION FIXEE AU JEUDI 14 OCTOBRE
Finies les vacances ! Et retour dans l’arène des invectives, des injures, des provocations et des coups de poings. L’Assemblée nationale va reprendre ses activités parlementaires. Au nom du président Moustapha Niasse, le bureau de l’Assemblée nationale a annoncé l’ouverture de la session ordinaire unique de l’année 2021-2022 fixée au jeudi 14 octobre 2021 à 10h00. Ordre du jour ? Kham ! Tout ce que « Le Témoin » sait, c’est que la demande pour la levée express de l’immunité parlementaire des députés « diplomatiques » sera évoquée. Qu’il vente ou qu’il pleuve, tous les discours d’ouverture ou de bienvenue seront focalisés sur les ambassadeurs et diplomates de la République des… faux.
LA CONFEDERATION DES SYNDICATS AUTONOMES DANS LA RUE
Slogans contre la vie chère et respects des droits des travailleurs en bandoulière, la Confédération des syndicats autonomes (CSA) était hier dans les rues de Dakar pour une marche nationale. De la Place de la Nation (ex-Obélisque) au rond-point de la RTS, les camarades du SG de la CSA Elimane Diouf ont crié leur indignation face à la hausse des prix des denrées de première nécessité. La manifestation de ce jeudi cherchait à pousser l’Etat à mettre en place des mesures d’accompagnement. «Les prix ont été homologués, mais nous n’avons pas senti une baisse des prix. C’est là où nous disons que l’État a fait un effort mais il faut qu’il accompagne cet effort pour que les prix vraiment fixés soient appliqués sur le terrain» ont confié des marcheurs. Ils demandent également que le décret fixant «ces prix soit élargi à beaucoup d’autres produits qui sont relativement utilisés par la famille.» «Le lait, tout le monde l’utilise, mais le prix n’est pas homologué. Il y a le prix de la viande, du poisson, c’est des prix qui ne sont pas fixés. C’est laissé à la libre appréciation des vendeurs, c’est pourquoi nous disons que c’est un pas mais ce pas-là est insuffisant par rapport à nos préoccupations», ont-ils ajouté. Elimane Diouf et Cie ont expliqué que «la mobilisation de cet après-midi, c’est pour nous faire entendre sur comment améliorer le pouvoir d’achat des populations d’une manière générale, comment faire en sorte que les travailleurs partout où ils sont, dans tous les secteurs d’activités, puissent s’exprimer, puissent avoir la liberté d’avoir un travail décent. Un travail décent, ce n’est pas des CDD (contrats à durée déterminée) à n’en plus finir, des travailleurs qui sont payés aujourd’hui et demain ils ne le sont pas ». Le chef de l’Etat avait promis de recevoir tard dans la soirée les marcheurs.
IMPOTS ET DOMAINES LE STAF NE DESSERRE PAS L’ETAU ET SONNE LA MOBILISATION CE SAMEDI
Le bras de fer continue entre la Direction générale des Impôts et Domaines et les agents du Syndicat des travailleurs de l’administration fiscale (STAF). Ce samedi, un nouveau jalon va être posé dans la stratégie de lutte du STAF surtout que la tutelle a décidé de décapiter le syndicat avec l’affectation confirmée du SG Dr Alassane Ba à la Cellule d’Etudes et de Planification du ministère des Finances et du Budget. D’ailleurs, le SG du STAF a reçu l’attestation de cessation de service qui prend effet ce 30 septembre. Le rouleau compresseur est acté, mais au niveau des travailleurs du STAF, la mobilisation générale est sonnée. Ce samedi 02 octobre, le syndicat tient une AG ordinaire et de mobilisation au siège de la CNTS à quelques encablures de la mosquée Massalikul Jinaane. Au cours de la rencontre, le STAF débattra de la question de l’affectation jugée arbitraire du Sg du syndicat (Dr Alassane Ba), la question de la répartition des fonds communs, le plan de carrière des agents et la question du foncier. Le préavis de grève déposé par le STAF se termine ce 06 octobre. Des perturbations en vue dans cette importante régie financière de l’Etat.
ACCIDENT A GOSSAS 5 MEMBRES D’UNE MEME FAMILLE PERDENT LA VIE
Un grave accident s’est produit, ce jeudi, à hauteur du village de Ndiebel à 4 kilomètres de Gossas. Il s’agit d’une voiture de type L200 Mitsubishi qui s’est renversée, suite à un dérapage. Le bilan fait état de 5 morts, dont 1 enfant, âgé de 5 ans. D’après la Rfm, les 4 blessés étaient acheminés aux hôpitaux régionaux de Fatick et de Diourbel. Une des blessés a succombé à ses blessures à l’hôpital régional de Fatick. Le véhicule, précise-t-on, avait à son bord 8 personnes d’une famille qui avait quitté Louga pour se rendre à Nioro. Les faits se sont produits vers les coups de 12 heures. Les sapeurs-pompiers de Gossas, informés, se sont rendus sur les lieux pour acheminer les corps sans vie dans les structures médicales les plus proches. Une enquête est ouverte.
SECURITE ALIMENTAIRE UN MILLIARD 250 MILLIONS REÇUS DU JAPON
Une enveloppe d’un milliard 250 millions de F CFA, c’est la somme dégagée par le Japon pour aider le Sénégal à renforcer sa sécurité alimentaire. Ce don est destiné à l’acquisition de riz pour contribuer, premièrement, à la couverture des besoins alimentaires du pays et, deuxièmement, à sa stabilité en renforçant la sécurité humaine. Le ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération, Amadou Hott, qui a procédé, ce jeudi, à la signature de cette subvention, s’est réjoui de cette belle initiative du Japon qui, selon lui, témoigne de la coopération bilatérale saine entre les deux pays. « Cette subvention que vous venez de nous octroyer permettra l’achat de riz, qui va s’ajouter à la production agricole et, par conséquent, favorise le renforcement de notre stock national de sécurité alimentaire. Le produit de la vente de ce stock supplémentaire de riz sera versé dans le fonds de contrepartie destiné au financement de projets de développement socio-économique de notre pays. L’aide alimentaire occupe une place importante, et même privilégiée dans la coopération entre nos deux pays et je me réjouis fortement que le Japon ait toujours manifesté sa volonté de participer à nos efforts de développement, notamment avec l’objectif de partager son expérience en vue d’aider à asseoir une véritable politique d’autosuffisance alimentaire », a souligné le ministre Hott.