PRETS AU LOGEMENT DES AGENTS DE L’ETAT, 150 MILLIARDS D’ENGAGEMENTS DES BANQUES PARTENAIRES
Enfin, après plusieurs évolutions (57 ans d’existence), les prêts sans intérêts communément appelés prêts DMC viennent de connaitre une importante avancée.

Le ministre des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo et les administrateurs directeurs généraux des banques partenaires nationales se sont engagés hier, vendredi 19 novembre, à accompagner l’Etat dans la relance des prêts au logement, communément appelés « prêts DMC »
Enfin, après plusieurs évolutions (57 ans d’existence), les prêts sans intérêts communément appelés prêts DMC viennent de connaitre une importante avancée. En effet, l’Etat du Sénégal et son système bancaire national sont venus à acter hier, vendredi 19 novembre, l’octroi de prêts DMC aux agents de l’Etat aux fins de leur permettre d’avoir des logements. Instaurée par le décret n°64-150 du 27 février 1964, pour faciliter à ses agents l’accès au logement, lesdits prêts sont considérés comme l’une des plus anciennes politiques sociales de l’Etat du Sénégal.
Le ministre des Finances et du budget, Abdoulaye Daouda Diallo, dans son mot a ainsi déclaré : « La signature de cette convention constitue un moment très important qui entre dans le cadre de la mise en œuvre de l’axe 3 du Plan Sénégal Emergent intitulé ‘’Capital humain, protection sociale et développement durable’’ ».
L’action du président de la République Macky Sall, est fortement marquée « par son approche humaniste qui traduit sa volonté affichée pour une amélioration continue des conditions de vie de ses concitoyens en général, et des agents l’Etat en particulier », fait-il savoir. C’est la raison pour laquelle, ajoutera-t-il : « Il nous a instruit, lors du Conseil des ministres tenu le 20 janvier 2021, de relancer les prêts DMC, en relation avec le système bancaire national ».
Le ministre de préciser que l’objectif de l’externalisation « est la résorption, sur une période de quatre (4) ans, du stock de demandes de prêts en instance au 31 décembre 2020 ». En clair, il s’agit d’une solution alternative consistant à faire intervenir les banques partenaires dans la prise en charge des demandes de « prêts DMC ». Et celle-ci repose sur le mécanisme de la bonification des intérêts qui est une opération par laquelle l’agent de l’Etat reçoit un prêt à taux zéro (0) et l’Etat prend en charge les intérêts appliqués par les banques partenaires. Pour rappel, le prêt DMC a connu plusieurs évolutions et un grand succès qui s’est traduit par une forte augmentation du nombre de demandes.
Toutefois, pour des raisons budgétaires, l’arbitrage n’a pas toujours été favorable à la poursuite de la satisfaction des demandes. Il s’en est suivi une accumulation des dossiers de « prêts DMC » en instance de traitement qui s’élèvent aujourd’hui à plus de 38.000 demandes représentant un montant global d’environ 152 milliards de FCFA.
Le cadre réglementaire régissant ce mécanisme a connu plusieurs modifications à travers le temps, notamment celle de 2006 qui a consacré l’augmentation du montant-plafond du prêt qui est passé de deux millions (2.000.000) à cinq millions (5.000.000) de francs CFA et la prolongation du délai maximum de remboursement qui est passé de cinq (5) à sept (7) ans. En 2009, une autre évolution a autorisé l’octroi de prêts sans intérêt aux contractuels de l’enseignement général et technique.