REGAIN DE CROISSANCE DANS LES SECTEURS PRIMAIRE ET TERTIAIRE
BILAN ECONOMIQUE NATIONAL EN 2013

L’activité économique nationale s’est inscrite en 2013 dans une dynamique de redressement. La reprise enregistrée l’année précédente s’est consolidée en 2013, portée par le dynamisme des secteurs primaire et tertiaire. Globalement, le taux de croissance du PIB réel est attendu à 4% en 2013 contre 3,5% un an auparavant.
A la fin de l’année 2013, le bilan économique peut être jugé acceptable. Ce redressement économique est principalement porté par les secteurs primaire et tertiaire et le taux de croissance en 2013 est attendu à 4% contre 3,5% en 2012, d’après un rapport-bilan de la Dpee sur la «situation économique et financière en 2013 et perspectives 2014». Toutefois, cette dynamique de redressement est atténuée par les contreperformances du secteur secondaire (surtout de l’activité extractive et du secteur industriel)
Au plan interne, il est constaté qu’en 2013, l’économie sénégalaise semble davantage affectée par la conjoncture internationale difficile, notamment la situation sociopolitique au Mali et plus spécifiquement par les difficultés du secteur industriel.
Bonne tenue de l’agriculture et de la pêche
Cependant, dans le secteur primaire, l’activité est restée vigoureuse consécutivement à 2012, à la faveur des performances attendues dans le sous-secteur agricole, mais également de la bonne tenue affichée par les sous-secteurs de l’élevage et de la pêche. Le sous-secteur agricole devrait se conforter suite à la reprise enregistrée en 2012, sous l’effet d’un hivernage satisfaisant et des efforts consentis par le gouvernement en matière de fourniture d’engrais et de semences. Au total, l’activité du sous-secteur agricole est projetée en hausse de 8,4% en 2013, à la faveur de la bonne tenue escomptée notamment des productions céréalière, horticole et arachidière. Dans le sous-secteur de l’élevage, l’activité affiche aussi un regain de croissance favorisé notamment par la bonne campagne agricole 2012/2013.
L’étude de la Dpee fait savoir aussi que pour 2013, au niveau de la pêche, malgré les difficultés liées principalement à la rareté de la ressource, le sous-secteur devrait croître de 5,9% contre 4,9% en 2012.
Ces bons résultats en 2013 sont aussi portés par le secteur tertiaire surtout avec les télécommunications. Dans ce secteur, l’activité semble connaitre un nouvel essor favorisé par la montée en puissance de la concurrence depuis l’arrivée du troisième opérateur sur le marché de la téléphonie et de l’internet. Ce sous-secteur devrait se renforcer de 7,9% en 2013 après une hausse de 6,7% un an auparavant.
Contreperformances du secteur secondaire en 2013
Toutefois, ce regain de croissance a été atténué par le secteur secondaire avec un tissu industriel qui peine à prendre son envol. C’est ainsi qu’il est mentionné, dans le document sur la situation économique en 2013 et perspective 2014 que, pour le secteur secondaire, la relance attendue a été sensiblement atténuée par les contreperformances des activités extractives, des corps gras alimentaires, de la fabrication de sucre, de l’égrenage de coton et fabrication de textiles, du raffinage de pétrole et des matériaux de construction. S’agissant de la fabrication de sucre et confiserie qui a enregistré une bonne relance en 2012, elle devrait connaître une contraction de 14,4% en 2013 liée à l’écoulement des stocks.
La consommation nationale devrait s’accroitre au terme de l’année de 3,2% contre 2,2% en 2012. Globalement, la consommation finale représenterait 91,9% du PIB en 2013 contre 90,2% en 2012, soit un repli de 0,3 point de pourcentage du taux d’épargne qui devrait passer de 9,8% en 2012 à 8,1% en 2013.
Dans ce contexte, la demande intérieure progresserait en termes réels de 3,7% contre 2,8% une année auparavant, tirée essentiellement par l’investissement. Concernant la demande extérieure, elle serait caractérisée par une hausse en termes réels des exportations de biens et services et des importations respectivement de 3%, et de 4% au terme de l’année 2013.
PERSPECTIVES ECONOMIQUES EN 2014
Prospections d’une dynamique de redressement avec 4,6% de croissance
Le bilan fait pour 2013, les spécialistes de la Dpee ont essayé d’expliquer comment l’économie sénégalaise va se comporter en 2014. Ainsi, le rapport sur la situation économique et financière en 2013 et perspectives 2014 donne des raisons d’être optimiste pour l’exercice à venir. Il est prévu que dans un contexte de relance de la demande mondiale, l’économie sénégalaise devrait continuer en 2014, de s’inscrire dans une dynamique de redressement, favorisée par l’amélioration de la situation au Mali, le démarrage effectif de la mise en œuvre de la Stratégie nationale de développement économique et social (Sndes) ainsi que par la poursuite des investissements dans l’énergie et les infrastructures routières.
En 2014 aussi, la bonne marche des projets exécutés dans le cadre du Millenium Challenge Account (Mca) ainsi que la poursuite des travaux de l’Aéroport international Blaise Diagne (Aibd) et le prolongement de l’autoroute de Ndiass à Mbour devraient contribuer à la croissance économique. C’est pourquoi, le taux de croissance du Pib réel est projeté à 4,6% en 2014, reflétant les bonnes perspectives dans les secteurs primaire et tertiaire mais également la reprise escomptée dans l’industrie.