L’ARMEE DECLENCHE DES OPERATIONS DE SECURISATION
On les croyait anéantis, démobilisées, démoralisées et chassées de leurs fiefs mais ces bandes armées se sont signalées ces derniers jours dans la zone de Djignaky, soulevant une inquiétude teintée de psychose chez les populations de cette zone des palmie

Des tirs nourris à l’arme lourde ont été entendus dans la zone des Palmiers où l’armée sénégalaise a lancé hier la traque contre des bandes armées. Des opérations de sécurisation qui font suite à l’attaque de Djignaky où des hommes lourdement armés ont fait irruption dans la nuit de lundi dernier dans ce village de l’arrondissement de Kataba1 dans le département de Bignona. Le survol de la zone par l’avion militaire et des accrochages entre les soldats de l’armée et les éléments rebelles, c’est le spectacle qui s’est offert depuis hier dans cette zone des palmiers.
On les croyait anéantis, démobilisées, démoralisées et chassées de leurs fiefs mais ces bandes armées se sont signalées ces derniers jours dans la zone de Djignaky, soulevant une inquiétude teintée de psychose chez les populations de cette zone des palmiers.
Le crépitement des armes a refait surface depuis hier dans la zone des palmiers qui regroupe une quinzaine de villages dans le département de Bignona. L’armée sénégalaise y a déclenché hier des opérations de sécurisation. Des tirs nourris entendus dans la zone qui renoue avec ces opérations de ratissage. Des accrochages ont eu lieu entre des soldats de l’armée sénégalaise et des éléments armés supposés appartenir au Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance MFDC.
Difficile pour l’heure d’établir un bilan exact de ces affrontements entre militaires et éléments rebelles mais la tension est encore perceptible dans la zone qui était pourtant exempte de ce regain de violence depuis quelques mois. Si pour certains ces opérations de ratissage entrent dans l’ordre normal de la mission régalienne de l’armée de sécuriser la zone, pour d’autres, la récente attaque de Djignaky par des éléments armés, reste l’élément déclencheur de ces opérations entamées par l’armée sénégalaise qui rappelons-le avait dans un passé récent, procéder au démantèlement des bases rebelles dans la zone et le nord Sindian avant de repousser les éléments armés hors de leurs fiefs.
Si pour certains c’est juste un incident isolé, d’autres estiment que dans une dynamique de paix, il n’est pas exclu que des fossoyeurs de la paix s’activent pour essayer de torpiller le processus de paix. D’ailleurs cette attaque de Djignky suscite de nombreuses interrogations sur l’identité des assaillants et leur mobile.
Qui sont ceux qui ont perpétré cette attaque et pourquoi ? S’interroge-t-on dans ce contexte d’accalmie. Le modus operandi effectué par ces éléments armés évalués à plus d’une dizaine, selon nos sources, rappelle un peu le mode opératoire des éléments rebelles dans certaines zones. . Aujourd’hui ce qui est inquiète, c’est surtout le timing de cet incident qui survient après la signature d’accord de paix sur le dépôt des armes. Certains éléments rebelles se sentent –ils ignorés, au point de s’agiter ? Est-ce une façon de torpiller le processus de paix ? Autre interrogation soulevée ici dans cette partie sud du pays ou nombreux sont ceuxlà qui sont convaincus que la paix est irréversible. Une embellie agressée par cet incident dans un contexte renforcé par le Plan Diomaye pour la Casamance dont la stabilité reste d’ailleurs l’intrant de base.
En attendant l’armée sénégalaise qui a déployé ses hommes sur le terrain poursuit ses opérations de sécurisation pour traquer les éléments rebelles « hostiles » à la paix et rassurer les populations de la zone qui commençaient à profiter de la paix.