AMA BALDE RETROUVE ENFIN LA LIBERTE
EN PRISON DEPUIS LUNDI 29 JUIN

Clap de fin pour l’incarcération du lutteur Ama Baldé. Le tribunal des flagrants délits a retenu une peine d’amende avec sursis à l’encontre de Seulou Bou Ndaw. Une clémence de la cour qui permet au Pikinois de quitter sa cellule de Rebeuss pour rentrer à Pikine.
Arrêté en plein face-à-face organisé par la TNT, lundi 29 juin dernier à la Place du Souvenir, puis jugé ce mardi 7 juilletaprès une audience reportée vendredi dernier, Ama Baldé a bénéficié de la clémence du tribunal des flagrants délits écopant d’une amende de cinquante mille francs avec sursis. Cette audience a démarré vers 10 heures à la salle 5 du Palais de Justice. Contrairement à la dernière audience où l’avocat de la partie civile avait invoqué une raison médicale pour pousser la cour à renvoyer le procès, cette fois, Me Baro, avocat de la victime et policier Barka Ngom, n’a pas eu recours à un autre fait de nature à justifier le renvoi. Cependant, de prime abord, il a récusé la constitution de Me El Hadji diouf en tant que conseiller du lutteur sur la base de l’article 116 qui interdit à tout avocat, ancien ministre ou député ayant exercé cette fonction en moins de trois ans, d’être en procès contre l’État du Sénégal. Un réquisitoire qui pouvait aboutir à un autre renvoi. Cependant, Me El Hadji diouf, ne voulant pas que cette bataille de procédure ne contraigne la cour à différer cette audience, a laissé à ses confrères le soin de défendre le lutteur. devant la barre, Ama Baldé a nié avoir asséné un coup au policier Barka Ngom.
À la demande du président du tribunal, le Pikinois a relaté les faits. Barka Ngom est également revenu sur les circonstances de sa blessure. Il a maintenu son accusation. l’avocat de la partie civile a bien tenté d’établir la culpabilité d’Ama Baldé, mais c’était sans compter avec les avocats de la défense qui ont démonté tous les arguments de l’agent des forces de l’ordre. le policier témoin, Babacar Ciss, a fait une brève comparution. Il a suivi les déclarations de son collègue tout en affirmant que le coup d’Ama Baldé n’était pas intentionnel. Avant même le début des plaidoiries des avocats, Ama Baldé a fait amende honorable devant la cour. Il a présenté ses excuses à la victime. le policier lui a serré la main en signe de pardon.
Un instant solennel qui a marqué le tribunal. le conseiller de la partie civile a débuté sa plaidoirie. Me Barro a soutenu qu’en l’espèce, les faits sont réels. Il demande le franc symbolique et une condamnation.
Ensuite, les dix avocats du lutteur se sont succédé à la barre. Me Abdourahmane Sow dit lenine, Me Touré, Me Bintou Coly, Me Ndéné Ndiaye, Me Fall, pour ne citer que ceux-là, ont demandé la clémence du tribunal car une condamnation du lutteur pourrait nuire à sa carrière dans l’arène. Ama Baldé reconnaît l’erreur qu’il a commise. Me Bamba Cissé de souligner qu’«Ama Baldé n’a jamais eu un problème avec la justice. C’est un garçon sérieux et un chef de famille. S’il est là, c’est le destin. Il demande pardon d’avoir offensé les institutions de la République, que ce soit la Police et les autres forces de l’ordre».
Auparavant, le représentant du ministère public, après exposition des faits reprochés à Ama Baldé, a requis une peine d’emprisonnement assorti du sursis. le président du tribunal, après consultation avec ses assesseurs, a condamné le lutteur de Pikine à une peine d’amende de cinquante mille avec sursis.