Séance d'explication. C'est le face-à-face entre le ministre de la Justice et la presse hier. Sidiki Kaba est revenu sur la libération de Karim Wade, mais aussi sur d'autres dossiers relatifs à la traque des biens mal acquis. Morceaux choisis.
Libération de Karim nuitamment
"La direction de l'administration pénitentiaire a l'obligation d'exécuter le plus rapidement la décision. Ça peut être de jour comme de nuit. Il n'y a pas une volonté quelconque de le faire nuitamment ou pas. Nul n'a le droit de dormir une minute de plus après qu'une décision soit prise, c'est ce qui est arrivé."
Candidature de Karim Wade
"Des gens ont bénéficié d'une mesure de grâce. S'ils ont des ambitions politiques qu'ils les appliquent. C'est le peuple souverain qui décidera. Par avance, on ne sait pas qui sera le choix des Sénégalais. Pour celui qui voudrait le faire -comme vous parlez de Karim Meïssa Wade- on a des institutions judiciaires, notamment le Conseil constitutionnel qui, le moment venu, examinera toutes les candidatures. Et les personnes qui remplissent les conditions évidemment pourront conquérir le suffrage des Sénégalais."
Peur de Karim Wade
"On a dit c'est parce que tout simplement le Président en a peur (de Karim Wade). Faites les calculs. S'il devait aller à son terme, c'est le 17 avril 2019 qu'il devrait être libéré, l'élection présidentielle a lieu en février 2019. Pourquoi alors prendre le risque de libérer un candidat éventuel dont on aurait peur. Maintenant, sachant en ce moment qu'il a trois ans pour préparer sa campagne et venir vous attaquer ?"
"50 milliards recouvrés"
"L'agent judiciaire de l'État reviendra plus en détail sur les biens recouvrés. Mais d'ores et déjà, je puis vous dire que depuis que l'action a été menée, au moins 50 milliards ont été recouvrés. A ce jour, à Monaco, le 27 juin, il y a une procédure à Paris où beaucoup de biens sont saisis. Il s'agit de permettre à la justice française de valider les requêtes de l'État du Sénégal. C'est un processus qui est en cours. Un point vous sera fait, des milliards sont en jeu et déjà nous en avons recouvré beaucoup."
Mamadou Pouye pas gracié
"Mamadou Pouye a bénéficié évidemment de la libération conditionnelle qu'il ne faut pas confondre avec la grâce. Il est poursuivi en même temps que les autres. Les effets n'annulent nullement, comme je l'ai dit, les condamnations qui concernent les intérêts civils, les amendes à recouvrer et tout ce qui est condamnation contre Mamadou Pouye."
Jeunes de Colobane
"Les jeunes de Colobane ont été condamnés. Ils ont fait appel. Donc manifestement, ils ne pouvaient pas faire partie de ceux qui peuvent bénéficier d'une grâce parce que la seule condition c'est qu'il faudrait qu'il y ait une décision définitive et exécutoire. On n'est pas dans ce cadre là. Lorsque la décision définitive sera prise, sans doute le président de la République, saisi de la question, fera le meilleur usage de la demande qui lui sera adressée et, très souvent, par mesure d'humanité, il prendra une mesure allant dans ce sens. Mais nous n'en sommes pas à ce niveau. Il faudrait terminer le temps judiciaire qui est encore en cours."
SEUL L’ACCORD DE DEFENSE AVEC LES USA A SUSCITE LE DEBAT
ADOPTION DE 9 PROJETS DE LOIS PAR L’ASSEMBLEE NATIONALE
L’adoption du projet de loi pour la signature d’un accord militaire entre le Sénégal et les Etats-Unis, a été le seul point qui a suscité des commentaires lors de la session ordinaire tenue hier, vendredi 24 juin, à l’Assemblée nationale. Les 8 autres projets de lois ont été votés sans débats. Pour apporter des éclaircissements, le ministre des Affaires étrangères, Mankeur Ndiaye, est revenu sur la nature et l’importance de cet accord militaire entre le Sénégal et les Etats-Unis.
Parmi les 9 projets de lois soumis à la plénière de l’Assemblée nationale pour adoption, c’est celui portant sur la signature d’accord militaire entre les Etats-Unies et le Sénégal qui a suscité un débat. Par rapport aux interpellations des membres du parlement, Mankeur Ndiaye, Ministre des affaires étrangères a apporté des éclaircissements sur la nature des accords que le gouvernement du Sénégal a signés avec le pays de Barak Obama. « Il s’agit d’un accord de coopération militaire pour la paix et la sécurité. Il tient compte de l’environnement sous-régional, régional et international très complexe marqué par des menaces, qui sont venues s’ajouter à des menaces nouvelles aujourd’hui de la lutte contre le terrorisme », a déclaré Mankeur Ndiaye, ministre des affaires étrangères du Sénégal pour qui cet accord ne rapportera que des intérêts pour le Sénégal.
«Il ne s’agit pas d’un accord secret, mais c’est un accord gagnant-gagnant. C’est pourquoi nous l’avons soumis à l’Assemblée afin d’accepter une présence Américaine dans des conditions convenues et définies par les modalités d’intervention. Les installations fixes appartiendront au Sénégal et quand l’accord finira cela retournerait à l’Etat du Sénégal », a-t-il avancé. Par ailleurs, M. Mankeur a « remercié les honorables députés qui ont adopté les 9 projets de lois qui leur ont été proposés. Surtout avec les 8 projets qui ont été validés sans commentaire. Depuis l’annonce de cet accord, il y avait eu beaucoup de commentaires. C’est pourquoi aujourd’hui sur la table du parlement tout le monde a compris l’intérêt que portent ces alliances militaires que le gouvernement a signées avec les Etats Unies», a ajouté M Ndiaye.
Ces 9 projets de lois sont : La lutte contre le commerce illicite du tabac, l’accord entre le Sénégal et le Canada concernant la promotion et la protection des investissement, le protocole d’addition concernant les autorités de contrôle et les flux transfrontaliers de données, la coopération en matière de défense, l’assistance administrative mutuelle en matière fiscale, l’incriminalisation d’actes de nature raciste et xénophobe commis par le biais de système informatiques, la convention de l’union africaine sur la cyber sécurité et la protection des données à caractère personnel, la convention cadre des Etats Unies sur les changements climatiques, l’accord de facilitation des échanges adopté a Bali. Tous ont été été adoptés par le parlement sans débat, à l’exception de celui relatif aux accords défense avec les Usa.
LE COMBAT POUR LA SURVIE
Les habitants de ce quartier de Dakar sont souvent classés dans la catégorie des personnes dangereuses.
Rebeuss fait peur. Non pas parce qu’il y règne l’insécurité, mais simplement parce que ce nom renvoie à la plus grande ou célèbre prison du Sénégal. Les habitants de ce quartier de Dakar sont souvent classés dans la catégorie des personnes ‘’dangereuses’’. Mais cela ne fait pas d’eux des délinquants, comme d’aucuns veulent le croire. Après l’opération de déguerpissement annoncée aux alentours de cette prison, EnQuête a fait un tour sur les lieux. Un constat, des allégations, c’est un état des lieux qui… passe par le retour sur l’histoire même de cette vieille localité. Reportage !
Rebeuss, ce bidonville. Mercredi 22 juin 2016. Une forte canicule sévit et incommode les habitants, en ce sixième jour du mois de Ramadan. Pourtant, pour nombre d’entre eux, notamment ceux dont les habitations sont contiguës à la célèbre prison, l’objet de leur tourment est ailleurs. L’imminence de leur déguerpissement étreint les cœurs.
Une centaine de maisons sont concernées. ‘’Je suis venue rendre visite à des membres de ma famille, parce que j’ai entendu à la radio que l’on devait déguerpir les habitants aujourd’hui (avant-hier)’’, dit une dame assise sur un banc, la mine défaite. A côté d’elle, une jeune femme allaite un charmant nouveau-né.
C’est une Guinéenne qui a quitté son pays natal, il y a à peine un an. Devoir quitter sa modeste et étroite demeure lui a coupé l’appétit. ‘’Nous ne sommes certes pas dans de très bonnes conditions sur le plan de l’architecture, comme on peut le constater, mais il y a la paix. Et c’est l’essentiel. J’ai 5 enfants et si du jour au lendemain, on nous demande de chercher ailleurs, cela nous perturbe forcément’’, dit-elle d’une voix douce, dans un wolof aux accents peuls.
Dans sa chambre exigüe, sont disposées un lit de deux places, des ustensiles de cuisine, des seaux et des habits bien enveloppés dans des nattes et superposés le long du mur. Tout est ordonné, malgré les modestes moyens.
Et pourtant la location coûte cher. ‘’Personnellement, tout ce que je peux déplorer ici, c’est la cherté de la location. Mon mari débourse 30 000 francs à la fin du mois pour cet espace’’, dit-elle.
Ce petit quartier est en réalité entouré de garages de mécaniciens. C’est d’ailleurs, dit-on, à eux que sont destinées les sommations. ’’On nous a expliqué qu’il y a confusion dans cette histoire de déguerpissement. Hier, le sous-préfet nous avait convoqués pour clarifier la situation. Et donc, les citations concernaient les ateliers de mécaniciens et non les habitations. D’ailleurs, elles ont été retirées’’, explique le délégué des jeunes, trouvé juste en train d’aborder le sujet avec d’autres riverains.
Du côté des garagistes, c’est tout aussi le désordre. Censés être les déguerpis, ils ne sont toujours pas éclairés sur le motif. ‘’On nous avait donné des sommations, dans un premier temps, pour que les voitures qui occupent cet espace soient délogées. Ensuite, l’on nous dit que cette mesure concerne les habitations qui sont aux alentours de la prison. Mais tout à l’heure, on est revenu nous dire que seules les voitures garées sur la route doivent dégager’’, confie Nar Samb, occupant d’un atelier mécanique qui date de 1966.
Anarchie
A Rebeuss bidonville, les rues ne sont pas toutes faites. L’on se perd facilement dans les dédales de ruelles et les habitants ne se lassent de montrer la bonne direction aux étrangers. Ici le mot urbanisme est absent du vocabulaire. L’anarchie est le maître-mot. Parfois, l’étranger pense trouver une issue et se retrouve dans une autre maison. Dans l’intimité d’une famille.
D’ailleurs, il est difficile de faire la différence entre les maisons et les chambres construites comme ça, de façon isolée. Les propriétaires de ces logements habitent rarement sur place. Presque tout est en location.
‘’On ne peut pas surveiller tout le monde. Peut-être qu’aujourd’hui, d’aucuns louent leurs bâtiments comme bon leur semble. Mais ce qui est sûr, c’est que Rebeuss est célèbre par sa location très abordable. Jusqu’à présent, des chambres sont louées à 7 500, 10 000 voire 15 000 F Cfa’’, renseigne un habitant.
Le lotissement, les conditions d’habitations sont des problèmes que les populations sont obligées de ne pas se poser. Régulièrement, on parle, dans le quartier, de déguerpissements. ‘’Lorsqu’on parle de logements sociaux, on tend une oreille plus qu’attentive. On se dit que c’est peut-être pour nous les habitants des bidonvilles. Mais ces logements sont habités maintenant par des propriétaires de R+4’’, raille M. Dione.
Qui ajoute : ‘’On a dit au maire, lors de sa visite, qu’on ne refuse pas de quitter les lieux. Mais si jamais cette mesure arrive, qu’on nous donne des conditions bien précises. On n’a pas choisi d’être des pauvres, mais on en est fier. Puisque c’est une volonté divine. Cependant, on n’acceptera jamais qu’on nous jette dans la rue, comme ça.’’
Fin de panique à Rebeuss …
Si Rebeuss fait toujours peur, le constat est que le quartier, lui, s’est vidé de toute son agressivité d’antan. Il n’y a que quelques petits soulards qui traînent, dit-on. Ici, il est formellement interdit de dire que c’est une localité de drogués. ‘’On crée des rumeurs pour libérer l’espace. Quand on a voulu vendre le stade Assane Diouf, on a fait croire que des gens s’y droguaient. Actuellement, toutes sortes de rumeurs infondées circulent’’, déclare sur un ton mélancolique le responsable du collectif des jeunes. ‘’Tout le temps, on parle de tonnes de drogues saisies. Mais ce n’est jamais à Rebeuss’’, poursuit-il.
Partout, dans les rues de ce ‘’quartier-village’’, c’est la même rengaine : on réclame le respect. ‘’On se bat pour ne pas qu’on ne nous entende dans certaines choses. D’ailleurs, on n’entend jamais de viol, de vol ou d’agression à Rebeuss. Les gens ont peur, parce que cette localité a une histoire ancienne. Mais là, ce n’est plus le cas’’, dit un jeune homme révolté.
‘’Dans les années 70 fin 80, c’était un lieu mal famé et on le reconnaît. Aujourd’hui, tout ce qu’on peut entendre venant de nous, c’est à propos de notre équipe de Navétanes ‘’Xandalou’’, poursuit-il. Par ailleurs, un mécanicien confie que l’argument de l’insécurité liée aux évasions ne tient pas. Car ils sont les premiers à infiltrer les évadés pour ensuite les ramener. ‘’Les cas sont innombrables. On les éconduit toujours. Donc, nous ne sommes pas là pour les protéger, mais pour travailler’’, laisse-t-il entendre.
Que disparaissent ces ‘’bars-clandos’’!
A Rebeuss cohabitent musulmans et chrétiens. ‘’Ici, il y a des Diolas, des Manjaques, des Sérères, mais surtout beaucoup de Peuls’’, confie un riverain. Non loin d’une petite mosquée se dresse un bar à l’effigie duquel on peut lire : ‘’Bar Goorgoorlu chez Marcel’’. Seulement, ce n’est pas le seul endroit où l’on peut trouver de la boisson alcoolisée. Les ‘’bars-clandos’’ pullulent. Ce que déplorent des jeunes que nous avons rencontrés. ‘’Ce que l’on dit concernant les drogués et les fumeurs de chanvre n’existe pas ici. Ce sont des contrevérités.
Seulement, il y a la vente de boisson alcoolisée. Et on est en train de lutter pour éliminer définitivement ces ‘’bars-clandos’’. Et cela dans un bref délai’’, martèle-t-on. ‘’Ce sont des habitants d’ici qui le vendent, des voisins. Depuis que nous sommes jeunes, nous faisons face à cette vente. Mais puisque cela commence à servir d’arguments pour ceux qui veulent nous déguerpir, nous allons le combattre et mettre fin à ce commerce pour de bon’’, fulmine le ‘’Rebeussois’’.
Toutefois, ce collectif tient à préciser qu’il ne peut rien contre les bars qui bénéficient déjà de leurs licences.
Par Abdoulaye THIAM
SAUVER LE SOLDAT MACKY !
Pour combattre l'impunité, notre Président bien aimé avait également déclaré ceci : "Je ne protégerai personne, la traque des biens mal acquis se poursuivra jusqu'à son terme et sans aucune exception. Dorénavant, rien ne sera plus comme avant"
Cette année encore, le prix Mo Ibrahim n'a pu être attribué, faute de candidat remplissant les critères. Du Caire au Cap, de Dakar à Djibouti, aucun ancien chef d'État africain n'est parvenu à se distinguer comme modèle de leadership d'excellence en Afrique subsaharienne. Par conséquent, aucun dirigeant ne touchera les 5 millions de dollars normalement alloués au gagnant de 2015.
Depuis sa création 2006 par Mohamed "Mo" Ibrahim, dans le but d'améliorer l'image de l'Afrique et d'encourager ses leaders à lutter activement pour sortir leur pays de la corruption, ce prix n'a eu que quatre lauréats.
Il s'agit de l'ancien président du Mozambique Joaquim Chissano (2007) ; de l'ancien président du Botswana, Festus Mogae (2008) ; de Pedro Pires (2011). Le dernier lauréat (2014) est le Namibien Hifikepunye Pohamba qui a été récompensé pour son travail "de cohésion et de réconciliation nationales", précise-t-on dans le site de la Fondation.
Personnellement, je suis de ceux qui pensaient que l'actuel président de la République, Macky Sall aurait dû intégrer ce Panthéon des anciens Chefs d'État. Il lui suffisait juste d'appliquer à la lettre les différents slogans qu'il a su trouver depuis son accession à la magistrature suprême, tout en mettant en œuvre les différentes promesses électorales, avant, pendant et après l'élection présidentielle du 25 mars 2012.
Il n'y a pas plus beau que le slogan "la patrie avant le parti". A travers ses cinq mots, Macky Sall avait voulu faire comprendre à ses collaborateurs qu'il fallait rompre d'avec la politique consistant à se servir au lieu de servir le peuple.
De ce slogan, la politique retrouve toute sa noblesse étymologique. C'est-à-dire l'art de gérer la cité.
Pour combattre l'impunité, notre Président bien aimé avait également déclaré ceci : "Je ne protégerai personne, la traque des biens mal acquis se poursuivra jusqu'à son terme et sans aucune exception. Dorénavant, rien ne sera plus comme avant".
Pour convaincre certains membres de la société civile, notamment ceux qui s'activent pour la transparence et la bonne gouvernance, le Chef de l'État promet : "une gouvernance vertueuse, sobre, transparente, efficiente, efficace"; avec une équipe de 25 membres. Pas plus.
Last but not least. Tout ceci sera adossé à "une réforme profonde et une refondation de nos institutions pour les conformer à l'avancée de notre démocratie et, aussi de réduire son mandat de 7 à 5 ans". Qui peut dire mieux ou plus. Personne. La messe est dite. Macky Sall prend les commandes et déroule. Malheureusement celui que l'on croyait être un homme d'État, retrouve rapidement son manteau d'homme politique. La différence entre les deux, avait déclaré James Freeman Clarke, c'est que le premier pense à la prochaine génération et le second à la prochaine élection.
L'obsession du second mandat
De Senghor à Abdoulaye Wade, en passant par Abdou Diouf, jamais un Président n'a eu autant de coudées franches pour diriger le Sénégal. Macky Sall s'est retrouvé dans un pays sans opposition. Ou presque. Notre démocratie était devenue consensuelle, à la malienne, sous Amadou Toumani Touré. Contrairement à Wade qui avait la presse sur le dos, le président de l'APR avait fini par la vassaliser. Avec la CREI, il a su aussi tenir à carreau, ses anciens camarades Libéraux, condamnés, tous, dans une prison à ciel ouvert. Malgré tout, Macky Sall n'a jamais été vaincu de conserver son fauteuil.
Ce qui lui pousse alors à se dédire sous la couverture d'une décision ou d'avis d'un conseil constitutionnel. Exit alors le quinquennat qui avait poussé beaucoup de Sénégalais à rallier sa cause. Le septennat est imposé lors d'un référendum marqué par un fort taux d'abstention et surtout une division jamais connue des Sénégalais. Sans occulter la pluie des billets de banque déversés dans les villes, villages et autres hameaux pour le OUI.
Auparavant, c'est l'article 15 du règlement intérieur de l'Assemblée nationale qui prend une raclée. Un vrai recul démocratique dans le seul but de ferrer les députés dans la coalition Benno Bokk Yakaar et d'éviter la naissance d'autres groupes parlementaires. Le peuple encaisse.
La 12ème législature se retrouve avec un seul groupe parlementaire. Puisque Modou Diagne "Fada" avec le soutien de l'APR garde son fauteuil. Tel un général sans troupes, il finira par rompre les marres. Quel acte déconsolidant !
Alliances contre-nature
Contraint à partager le pouvoir avec ses alliés, Macky Sall distribue les marocains. Niasse prend le Perchoir, mais juste pour un an renouvelable jusqu'à ce qu'il fasse acte d'allégeance. Là, le Progressiste en chef aura droit à son quinquennat, celui là, par lequel, l'idylle entre Macky Sall et le PDS a été rompue.
Quid du PS ? Contrairement à Niasse, Ousmane Tanor Dieng lui, tarde à se décider. Pendant ce temps, Khalifa Ababacar Sall affiche ses ambitions pour la Présidentielle. Ce qui ne rassure pas Macky Sall. Il faut alors chercher un nouvel allié pour parer toute éventualité. Retour à la case départ. Sa famille naturelle. Celle-là qui lui a tout donné avant de le traité en paria.
Le Chef de l'État qui avait jusque-là tenu bon, face aux pressions maraboutiques, les injonctions de la CEDEAO, mais aussi de l'ONU, tourne casaque et décide d'élargir Karim Wade qui, selon notre justice, s'est enrichi illicitement à hauteur de 138 milliards.
Permis de voler
Désormais, les Sénégalais peuvent piller, voler, spolier, arnaquer. Ils sont sûrs et certains qu'ils ne purgeront pas l'intégralité de leur peine en prison. Raisons humanitaires obligent ! Mieux, quand on est criminel à col blanc, on vous accorde la grâce. Et à une "heure de crime", comme disent les grands bandits, vous aurez droit à une voiture 4X4 direction l'aéroport pour les pays du golfe.
Le ridicule ne tuant point dans ce pays, notre Garde des Sceaux nous signale que 50 milliards ont été recouvrés depuis le début de la traque. Diantre ! Rien que pour Karim Wade, on nous avait fait savoir qu'il aurait soustrait à notre trésor public 1 milliard d'euro. Soit plus de 656 milliards de F Cfa. On ne sait d'ailleurs combien de millions, voire de milliards l'État a investi pour seulement le procès de l'ancien ministre d'État. Entre billets d'avions des avocats, des procureurs, les honoraires des avocats, les conférences de presse dans les hôtels, etc.
Y en a marre refuse de prendre position dans l’annonce de la libération prochaine de Karim Wade. Ils ne sont ni pour ni contre, mais ont leur lecture des choses.
Une grâce présidentielle pour le fils de l’ancien Président du Sénégal, Karim Wade n’est qu’une question de temps. Et cette éventualité déchaîne les passions, depuis quelques semaines. Mais Y en a marre a décidé de ne pas prendre position. ‘’Nous ne sommes pas en terme de pour ou de contre’’, déclare le coordonnateur du mouvement, Fadel Barro qui préfère faire une analyse de la situation.
‘’La personne de Karim Wade ne nous intéresse pas. C’est le Sénégal qui nous intéresse. Qu’il le libère ou qu’il ne le libère pas, Karim a déjà été jugé et condamné par la justice sénégalaise. C’est extrêmement important. Le tribunal a établi qu’il a de l’argent qui appartient aux Sénégalais. Cet argent doit être rapatrié, même s’il libère Karim. Cet argent doit être rendu aux Sénégalais, parce qu’il peut servir à faire construire des infrastructures’’, dit-il.
Fadel Barro a aussi une autre lecture de cette annonce de grâce. ‘’La libération de Karim Wade montre définitivement que Macky Sall et son régime n’ont jamais été intéressés par la traque des biens mal acquis. Beaucoup de personnes ont été citées dans cette traque, mais au bout du compte, cela n’a rien donné’’, fait remarquer le y en a marriste.
‘’On ne sait pas comment cet argent a été tracé. Quel argent a été rapporté ? Il n’y a aucune transparence sur l’argent détourné’’, s’indigne même M. Barro. Qui laisse entendre que ce n’est pas pour ces choses-là que les Sénégalais s’étaient battus le 23 juin.
‘’Les Sénégalais se sont battus le 23 juin pour asseoir une bonne gouvernance et les règles d’une gouvernance vertueuse. On ne pense pas que 4 ans après l’alternance, le Président Macky Sall se soit inscrit dans la rupture. Les actes qui sont posés aujourd’hui remettent en cause l’espoir suscité, après son élection en 2012’’, déclare-t-il.
‘’Au contraire, avec la traque des biens mal acquis, il y a eu quelques arrestations spectaculaires et au bout du compte, ils vont procéder à des libérations spectaculaires’’, selon le porte parole du jour. Comme celle annoncée de Wade fils pour qui d’ailleurs, ce n’était ‘’peut-être qu’une condamnation politique’’ et aujourd’hui, on assiste aussi ‘’à une libération politique’’.
LES RAISONS QUI JUSTIFIENT LES FAIBLES RECETTES
L’économie sénégalaise souffre en partie du manque de culture fiscale des citoyens
L’économie sénégalaise souffre en partie du manque de culture fiscale des citoyens. Face à ce problème qui impacte négativement les recettes fiscales, des experts invitent les autorités à mettre en place des dispositifs pour que les populations se sentent plus concernées.
Aller faire sa déclaration d’impôt volontairement aux services compétents est l’une des choses les moins partagées au Sénégal. Et le manque à gagner est énorme pour l’Etat. Animant un panel hier, à la maison de la presse, l’économiste Meïssa Babou et l’inspecteur des impôts et des domaines, Mamadou Diao dit Mame Boye, ont tous relevé le manque de culture fiscale des Sénégalais. Ce comportement est dû à un manque de compréhension quasi-générale des citoyens. Selon Mamadou Diao, aujourd’hui, c’est une minorité qui paye l’impôt. « Malheureusement dans notre pays, on n’a pas réussi à imposer le paiement de l’impôt.
Souvent, on est prêt à prendre 50 millions de francs CFA, les offrir à un marabout que de s’acquitter de ses obligations fiscales », fait remarquer le directeur des Services fiscaux des impôts et domaines. Il estime que l’impôt doit être présenté comme un acte de solidarité nationale, pour que les populations comprennent l’enjeu de cette collecte d’argent. Cela est d’autant plus important que, selon lui, beaucoup de Sénégalais voient toujours l’impôt comme le « juuti » (taxe obligatoire en wolof, Ndlr) que nos grands-parents payaient aux colons.
Face à ce constat, l’inspecteur préconise une éducation fiscale, dès le bas âge, afin de renverser la tendance. « L’éducation civique, de manière générale, manque dans notre pays. Le civisme fiscal doit être inculqué aux jeunes, très tôt », préconise-t-il.
Un autre problème soulevé par le spécialiste des questions fiscales, c’est le secteur informel. Selon lui, le Sénégal souffre en matière de mobilisation des ressources, parce qu’une grande partie de l’économie se trouve dans le secteur dit de « l’informel » qui ne l’est pas en réalité. Ce qui lui fait dire, qu’en prenant en compte ce secteur très important de l’économie, on peut avoir plus de recettes. « On peut faire mieux en matière de recette fiscale, car il y a aujourd’hui une population non fiscalisée et une autre sous fiscalisée », dit-il.
Il invite aussi l’Etat à mettre en place une politique de communication efficace autour de l’impôt pour améliorer sa perception par les populations.
L’économiste Meïssa Babou, l’autre paneliste, a apporté un regard critique sur la fiscalité au Sénégal. « Trop d’impôts, tue l’impôt », a-t-il lancé, pour dire que la pression fiscale est très forte. Et cela est même valable sur le plan psychologique.
A en croire M. Babou, il y a aussi souvent un manque d’équité fiscale, selon les secteurs. « Il y a par exemple 55% de taxe dans le carburant. Quand quelqu’un a une voiture, on dit qu’il est riche. Donc, il faut que le carburant soit fortement taxé. Il y a des secteurs qui sont plombés par la fiscalité», a regretté l’enseignant-chercheur à la Faculté des sciences économiques et de gestion (Faseg). Il soutient qu’il y a un problème dans la détermination de l’assiette fiscale.
Pour rassurer les investisseurs et décourager la fuite des capitaux vers les paradis fiscaux, M. Babou préconise la création de ce qu’il appelle « un couloir fiscal ». « Ce dernier permettra aux hommes sénégalais riches de garder leur argent ici, avec la garantie nécessaire ».
PERSONNE N’A LE POUVOIR DE LIQUIDER KHALIFA SALL
Barthelemy Dias, secrétaire adjoint à la vie politique du ps
Barthélémy Dias persiste dans sa posture. Le secrétaire national adjoint à la vie politique du Parti socialiste (Ps) continue de croire que l’affaire du saccage de la maison du Ps, le 5 mars 2016, doit se régler à l’intérieur du parti et non à la police, à la gendarmerie, encore moins au tribunal.
Hier, en marge de la cérémonie d’inauguration du centre de service numérique ‘’Atos’’, le maire de Mermoz-Sacré-Cœur est revenu sur la crise qui secoue son parti, pour défendre le maire de Dakar. Selon lui, Khalifa Sall est une réalité politique au Sénégal, comme l’est le président Macky Sall. A ce titre, dit-il : ‘’Personne n’a le pouvoir de liquider une créature de Dieu (Khalifa Sall)’’.
En outre, Barthélémy Dias est revenu à la charge concernant la plainte contre x déposée pour faire la lumière sur le saccage de la maison du parti : ‘’Ousmane Tanor Dieng a une responsabilité morale de retirer la plainte, si on veut construire l’unité et la cohésion du parti’’.
Dans le cas contraire, le maire pense que ‘’ce serait dommage et regrettable de voir que, pour le plaisir d’une soi-disant coalition (Benno bokk yaakaar) qui n’existe que de nom, qu’on veuille mettre des camarades socialistes en prison’’.
‘’Quand on discute, on cherche un apaisement. On n’a rien à faire à la police, à la gendarmerie ou au tribunal’’, estime-t-il. Selon l’édile, tout au début de cette affaire, on parlait plus de nervis ayant saccagé le siège du parti. Mais à l’en croire, ‘’ceux qui sont à l’origine de ces casses sont des militants du PS qui n’ont fait qu’exprimer leur frustration, suite à ce qu’ils ont considéré comme une provocation venant de la direction du parti’’.
C’est pourquoi il invite le parti à régler le problème en interne. ‘’Au niveau de Dakar, nous sommes de fervents défenseurs du dialogue, de la discussion, de l’unité et de la cohésion. Ceux qui pensent qu’ils doivent aller au tribunal, c’est leur droit le plus absolu. Mais, je rappelle seulement que personne n’a été grièvement blessée et qu’il n’y a pas eu de perte en vies humaines’’, a-t-il dit.
Pour l’édile de Mermoz-Sacré-Cœur, les pertes matérielles subies le jour des incidents ne sont pas aussi énormes que les gens veulent le faire croire. Ainsi, il rappelle que seules des chaises et des tables ont été cassées. Il ajoute ‘’qu’aucun de ces responsables à l’origine de la plainte contre x ne peut aujourd’hui apporter une facture prouvant qu’il a acheté ces chaises, tables ou vitres’’.
‘’Ces chaises et ces tables sont la propriété du PS. Elles ont été achetées avec le fruit de la vente de nos cartes de membre et de nos différentes cotisations’’, soutient-il. Selon le député, ‘’ce n’est pas la première fois que l’on casse des chaises et des tables à la maison du parti et ce ne sera pas la dernière fois. Des choses plus graves s’y sont passées. Cela ne vaut pas la peine de se donner en spectacle’’.
Les experts commis pour élucider les causes de l’incendie qui a ravagé le pavillon vert du CICES, lors de la 24ème Foire internationale de Dakar, n’ont pu les déterminer. Le Centre international du commerce extérieur du Sénégal (Cices) a perdu dans cet incendie plus de 300 millions F Cfa et les sinistrés 557 millions F Cfa.
L’incendie du pavillon vert du CICES, lors de la 24ème Foire internationale de Dakar (Fidak) demeure un mystère. Selon le Directeur général du Centre international du commerce extérieur du Sénégal (Cices) qui présentait hier les résultats du pré-rapport sur le sinistre, les experts ne sont pas parvenus à déterminer l’origine et les causes de l’incendie. Un sinistre qui a causé un préjudice estimé à plus de 300 millions au Cices.
‘’La question de l’incendie est une donnée très complexe et il ne faut pas aller trop vite en besogne. Je ne doute pas de la compétence des experts. Ils ont travaillé de façon très approfondie. Ils ont fait ce qu’ils ont pu. Mais ils sont confrontés à des difficultés techniques, scientifiques, qui font qu’ils sont arrivés à ces conclusions : que la cause ne peut pas être déterminée scientifiquement’’.
D’après Cheikh Ndiaye, la science n’a pas donné la possibilité de connaître la cause du sinistre. Toutefois, il tient à préciser que les résultats livrés font l’objet d’un pré-rapport. Si demain, il y a une nouvelle donne, l’expert va l’exploiter.
En terme de matériels, le DG renseigne que le Cices a perdu 1500 panneaux syma-system, 275 tables, 600 chaises, 250 spots électriques, 3000 traverses, 1500 poteaux, 260 bandeaux et 10 vitrines. Concernant les moquettes, 6 mille m2 ont été perdus. Les conduites eau et électricité sont aussi affectées.
‘’Le matériel consommé par les flammes se chiffre à 75 millions, les dégâts sur l’infrastructure à 156 millions, le montant à recouvrer 70,900 millions. Soit un total de plus de 300 millions. Ce sont les pertes du Cices dans ce sinistre’’, a dit Cheikh Ndiaye.
557 millions perdus par les victimes au lieu des 2 milliards déclarés
A propos des dommages chez les sinistrés, le Directeur du Cices a révélé : ‘’La valeur déclarée par les sinistrés se chiffrait à 2 401 855 569 francs Cfa. La valeur justifiée est estimée 1 087 916 487 F Cfa ; et la valeur définitive à 577 573 000 F Cfa. Une décote de 40% a été appliquée à la valeur justifiée d’accord parties entre le Cices, les victimes et le cabinet d’étude’’. Ce qui signifie que les sinistrés ont perdu 577 573 269 francs Cfa, soit 60% du préjudice, au lieu des 2 milliards déclarés avant.
‘’Au départ, on a remis aux sinistrés des formulaires de déclaration. Mais, on avait bien précisé que le Cices n’allait pas faire ce travail. Ce sont des experts qui allaient le faire. Tous les sinistrés n’étaient pas en mesure d’apporter les justificatifs qui leur avaient été demandés. C’est pourquoi on ne peut pas avoir techniquement et scientifiquement le même chiffre. Ce n’est pas possible. C’est ce qui explique la différence entre la valeur déclarée et celle justifiée. Il y avait beaucoup de zones d’ombre qu’il fallait justifiées’’, a-t-il précisé.
180 sinistrés dont 42 Sénégalais
En ce qui concerne les modalités d’indemnisation, le Dg informe qu’elles vont être définies à la clôture du document déjà transmis aux autorités compétentes. ‘’Le Cices a bien une assurance. Après le traitement d’un tel sinistre, les rapports seront transmis à l’autorité supérieure (ministre du Commerce, et l’Etat). On ne peut rien faire sans la tutelle. On ne peut pas dire exactement qui va payer quoi. La cause n’étant pas à ce jour déterminée scientifiquement. Parce que la détermination de la cause prescrit qui va payer’’, souligne Cheikh Ndiaye.
Au total, 180 sinistrés dont 42 Sénégalais ont été dénombrés. Les nations touchées sont l’Algérie, le Bénin, le Burkina, la Côte D’ivoire, l’Egypte, la Libye, l’Inde, l’Indonésie, Madagascar, le Mali, le Maroc, la Mauritanie, le Niger, le Pakistan, la Syrie, le Togo, la Tunisie et le Sénégal. ‘’Le gros morceau, c’est le Sénégal, suivi du Burkina : 28 victimes, de l’Egypte : 23, de la Syrie : 20 et du Mali : 19. Tout le reste, c’est deux, trois ou quatre cas’’, révèle-t-il.
En outre, lors de la rencontre de présentation du pré-rapport sur l’incendie du Cices, le Directeur a annoncé que ses services préparent déjà la 25ème édition de la Fidak. Elle aura lieu du 24 novembre au 9 décembre 2016. Le pays invité d’honneur sera l’Ethiopie. Le thème retenu est : ‘’Promotion du partenariat public-privé pour un développement durable en Afrique de l’Ouest’’.
PAR FRÉDÉRIC ATAYODI ET FODÉ MANGA
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CINÉMA AMBULANT À TRAVERS LE SENEGAL PROFOND
Pendant plusieurs mois, les membres Cinécyclo tour ont paroucu le Sénégal avec des vélos assez spéciaux et diffusé une centaine de films dans les villages les plus reculés du pays
FRÉDÉRIC ATAYODI ET FODÉ MANGA |
Publication 25/06/2016
Faire des projections cinématographiques dans les coins les plus reculés du Sénégal qui n’ont pas forcément d’électricité. C’est le défi qu’a relevé l’association Cinecyclo France, dont les membres ont parcouru le pays pendant plusieurs mois à vélo.
L’objectif de l’aventure, c’était de montrer des films sur la protection de l’environnement, les bonnes pratiques culturales et les alternatives face au changement climatique. Cette caisse peinte aux couleurs des cars rapides du Sénégal contient tout le matériel de projection. C’est le pédalage de ce vélo qui produit l’énergie qui a servi à la projection . Explication de Vincent Hanrion, l’initiateur du projet
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PAR FRÉDÉRIC ATAYODI ET FODÉ MANGA
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JOURNALISME D'IMPACT, MODE D'EMPLOI
Informer en visant le changement, sans faire forcément dans la communication, cela est possible - Explication de Fabrizia Galvagno
FRÉDÉRIC ATAYODI ET FODÉ MANGA |
Publication 25/06/2016
Informer en s’impliquant personnellement pour le changement, en engageant directement son public à la réflexion au changement… Tel est l’objectif du journalisme d’impact ou journalisme de changement. Un concept qui a émergé depuis quelques années et a fait tâche d’huile dans le monde. Quand on s’inscrit dans une dynamique de journalisme de changement, informer tout simplement, ne suffit pas. Il faut aller au delà en donnant au public les pistes de réflexion aux solutions.
Dans cet entretien, la journaliste indépendante Fabrizia Galvagno qui a animé une série de séminaires sur cette pratique journalistique à l’intention des étudiants du centre d'Etudes des Sciences et Techniques de l'information, (CESTI) , explique.