Le mouvement Y’en a marre a vivement dénoncé hier, jeudi, lors d’une conférence publique organisée dans le cadre de l’An cinq du 23 juin, l’absence de rupture dans la gouvernance politique au Sénégal. Qui plus est, ses responsables ont fustigé la justice à double vitesse sous le régime de Macky Sall avant d’exiger la réouverture du procès des jeunes de Colobane pour rendre justice à feu Fodé Ndiaye.
«Le Sénégal sous Macky Sall : Justice inéquitable / Yoon Angui Jeng», tel était le thème de cette conférence publique commémorative de l’An cinq du soulèvement populaire contre le projet de loi du régime libéral de Me Wade, instituant l’élection simultanée, au suffrage universel direct, d’un président et d’un vice-président. Lors de cette rencontre qui a vu la participation de plusieurs acteurs des organismes de défense des droits de l’homme mais aussi des ex-détenus victimes des longues détentions préventives et proches de détenus, les Y’en a marristes ont notamment dénoncé la justice à deux vitesses qui sévit au Sénégal. «Quatre ans après la seconde alternance politique et cinq ans après le 23 juin, on se rend compte que la justice est toujours du côté des forts, du côté des hommes publics. Toutes les célébrités ont accès à la liberté provisoire systématiquement si ce n’est la grâce présidentielle qui est annoncée par le président de la République lui-même. A l’heure où les fils de paysans et d’ouvriers, ceux qui constituent le cœur de ce pays, sont oubliés en prison et personne n’en parle. C’est pour cela qu’on parle de justice inéquitable», a dénoncé le coordonnateur des Y’en a marristes, Fadel Barro.
Comme pour le conforter, le Directeur du bureau régional d’Amnesty international pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, Alioune Tine, présent également à cette rencontre reconnait qu’il y a un problème avec notre justice notamment sur la grâce. «Dans ce pays, il y a une justice pour les riches et une autre pour les pauvres. Il faut examiner, discuter et en débattre pour savoir qui doit mériter la grâce présidentielle. Car, ce sont les célébrités qui en profitent. C’est inacceptable que les crimes économiques ne soient pas punis. Par rapport à toutes les questions que nous avons sur l’éducation, la santé, il faudrait des mesures crédibles, légitimes, fortes pour mettre un terme aux crimes économiques et à leur impunité. C’est une demande très forte. Il faut que les crimes économiques soient considérés comme des crimes internationaux», a clamé l’ancien secrétaire général de la Rencontre africaine de défense des droits de l’homme (Raddho).
A la suite d’Alioune Tine, plusieurs acteurs prendront d’ailleurs la parole pour dénoncer à leur tour cette «justice à double vitesse» dans le Sénégal sous Macky Sall. Premier à prendre le micro, Rama Diop, ex-pensionnaire du Camp pénal, a ému toute l’assistance par son témoignage. Accusée, elle a passé quatre ans en détention préventive dans cette maison d’arrêt pour femmes avant d’être libérée le 14 mars dernier après un non-lieu du tribunal. Aujourd’hui, cette femme qui réside à Guédiawaye et dont le mari est condamné à dix ans, se dite porteuse d’un message de toutes les victimes de cette longue détention préventive.
POUR UNE REOUVERTURE DU PROCES DES JEUNES DE COLOBANE
Prenant la parole à son tour, Maguette Mané, sœur de l’un des deux jeunes de Colobane condamnés à vingt ans de prison pour le meurtre du policier Fodé Ndiaye, tué durant la période électorale de 2012, a dénoncé la libération des «violeurs et voleurs de deniers publics à l’heure où leurs frères croupissaient en prison pour un «crime qu’ils n’ont pas commis». Et de dire : «Nous demandons à Macky Sall de libérer nos fils. Ils n’ont rien fait. Au moment des faits, Cheikh Diop dormait dans sa chambre, il n’était même pas au courant. Son père est mort alors qu’il était en détention préventive. Aujourd’hui, après sa condamnation, sa femme a rejoint sa maison paternelle parce qu’elle ne pouvait plus attendre», a soutenu par contre Ndèye Ndiaye, mère de Cheikh Diop (un des condamnés du meurtre de Fodé Ndiaye), larmes aux yeux.
Au terme de cette rencontre, le coordonnateur national du mouvement Y’en a marre a exigé la libération sans condition des jeunes de Colobane. Selon lui, ces jeunes sont détenus sur la base de faux témoignages d’une personne d’une moralité douteuse et d’aveux obtenus sous le coup des tortures. «C’est inadmissible. Ce que nous demandons, c’est la réouverture de ce dossier. Il faut que justice soit rendue à Fodé Ndiaye, ce jeune policier qui a été tué. Il faut donc rouvrir ce dossier. On ne demande pas de grâce présidentielle encore moins de liberté provisoire pour ces jeunes. On demande seulement justice pour le bas peuple. Et cette justice doit commencer par la réouverture de ce dossier des jeunes de Colobane », a conclu Fadel Barro tout en annonçant une campagne pour leur libération. Dénommée «Yoon Angui Jeng», cette campagne qui va commencer, selon lui, par une visite de sensibilisation auprès des responsables religieux sur cette justice à double vitesse sera bouclée par une grande mobilisation publique.
Y’EN A MARRE SUR LA LIBÉRATION ANNONCEE DE KARIM WADE : MACKY SALL ET SON REGIME «N’ONT JAMAIS ETE INTERESSES PAR LA TRAQUE»
Interpellé au terme de cette rencontre sur la libération annoncée de Karim Wade, le coordonnateur du mouvement Y’en a marre a indiqué que cette décision montre définitivement que le président Macky Sall et son régime «n’ont jamais été intéressés par la traque des biens mal acquis». «Combien de personnes ont été citées dans ce dossier ? Combien d’argent a été détourné, comment il a été tracé, combien on a recouvré ? Il n’y a aucune transparence sur ce dossier de traque de biens supposés mal acquis. À part quelques arrestations spectaculaires qui, au bout du compte, se sont terminées par des libérations spectaculaires, on ne sait absolument rien sur ce dossier», martèle Fadel Barro. Poursuivant son propos, le Y’en a marriste a par ailleurs déploré la persévérance de certaines pratiques contre lesquelles les Sénégalais s’étaient battus le 23 juin 2011 pour asseoir la bonne gouvernance.
«Aujourd’hui, on voit l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac), mise en place par ce régime de Macky Sall, épingler dans son rapport la gestion des structures comme le Centre des œuvres universitaires de Dakar (Coud) et en retour, c’est presque l’omerta total. Comme si l’État cherchait à protéger ses directeurs généraux incriminés par le rapport de l’Ofnac. On est en raison de douter quatre ans après l’alternance si Macky Sall s’inscrit réellement sur la ligne de rupture parce que les actes qui sont posés remettent en cause tout l’espoir suscité par son élection en 2012». Pour Fadel Barro, la question n’est pas de savoir si on est pour ou contre la libération de Karim Wade mais plutôt d’éclairer les Sénégalais sur le recouvrement de leur argent. «Qu’il libére Karim Wade ou pas, cela ne nous intéresse pas d’autant plus que ce dernier a été déjà jugé, reconnu coupable et condamné par la justice sénégalaise et cela est extrêmement important à souligner. Le tribunal a établi que par-devers lui, il y a de l’argent qui appartient aux Sénégalais et cet argent doit être rendu aux Sénégalais même si on le libère».
Le débat autour de l’audition des jeunes du Parti socialiste (Ps) à la Division des investigations criminelles (Dic), suite aux violences survenues lors de la réunion du Bureau politique du 5 mars dernier, est loin de connaitre son épilogue.
Après la sortie du Bureau politique des socialistes informant du maintien de la procédure judiciaire, malgré la sortie de certaines responsables, le Mouvement des élèves et étudiants socialistes (Mees) a fait une sortie pour conforter cette décision. Lors d’un point de presse tenu hier, jeudi 23 juin, à la maison du parti, Léopold Sédar Senghor, Dib Cor Faye et ses camarades demandent la poursuite de la procédure jusqu’à l’identification des vrais auteurs de ces agressions. En effet, selon eux, le Mees a été la première victime de ces incidents à travers la personne de leur camarade Birama Sène qui a été poignardé à la main.
Pour eux, pas question donc d’arrêter la procédure tant que les véritables commanditaires n’ont pas été identifiés. Loin de s’en tenir là, ces étudiants ont ainsi brandi la menace de porter leur propre plainte si le secrétaire général du Ps, Ousmane Tanor Dieng, décide de retirer la plainte du parti. «Comme nous avons été les premières victimes de ces incidents, nous engagerons notre propre plainte si le camarade secrétaire général, Ousmane Tanor Dieng, décide de prendre sur lui, la responsabilité de retirer la plainte», ont-ils fait savoir.
L’AMBASSADEUR CHERIFIEN ACCUSE DE GESTION PARTISANE
Entre l’ambassadeur du Maroc au Sénégal, son Excellence Taleb Berrada et une partie de la communauté marocaine au Sénégal, ça sent le roussi. En conférence de presse hier, jeudi 23 juin, suite à l’interdiction de marche par le préfet de Dakar, le Conseil national des Marocains au Sénégal, sous la présidence de Sidi Mohamed Farssi, a accusé le diplomate de l’Etat chérifien de gestion partisane du fonds social, de non protection sociale et juridique de ses compatriotes au Sénégal.
Une partie de la communauté marocaine au Sénégal n’est pas en de bons termes avec sa représentation diplomatique. A l’origine de la brouille, la gestion du fonds social, passée entre les mains de l’actuel ambassadeur au Sénégal depuis 5 ans, ainsi que le manque de protection sociale et juridique des Marocains au Sénégal. Pour dénoncer la mauvaise gestion de ces dits fonds par son Excellence Taleb Berrada, le Conseil national des Marocains résidents au Sénégal, à sa tête Sidi Mohamed Farssi, a tenu une conférence de presse hier, jeudi 23 juins, après la demande d’autorisation de marche refusée par le préfet de Dakar.
De l’avis de Sidi Mohamed Farssi, leur association a géré les fonds depuis plus d’une dizaine d’année sans aucun problème. Se désolant, il a fait savoir que depuis que la gestion dudit fonds est passée entre les mains de l’ambassadeur Berrada, il y a une opacité dans la gestion. Pis, il a déploré le retrait de l’aide qui était accordée à certaines femmes de son association. Pour lui, l’ambassadeur fait une gestion partisane du fonds, en le retirant à toute personne se réclamant de l’association qu’il dirige. Très remonté, il a indiqué que «c’est une caisse qui n’appartient à personne. Mais il (l’ambassadeur) en fait un bien privé et il distribue à qui il veut». De surcroit, poursuit-il, «il ne fait pas de bilan et ne rend compte à personne».
Poursuivant dans sa diatribe contre l’actuel diplomate marocain au Sénégal, le professeur d’université à l’Esp, département informatique, a rappelé que la Constitution marocaine stipule en son article 16 que «le royaume du Maroc œuvre à la protection du droit et des intérêts légitimes des citoyens marocains résidant à l’étranger». Cependant, il a fait savoir que l’ambassadeur leur a attrait, en vain, en justice à 3 reprises pour demander leur expulsion de leur siège. Dans la même veine, et jetant des pierres au diplomate, M. Farssi a accusé l’ambassadeur au Sénégal (5 ans) de ne «jamais réunir la communauté, ni apporter aide et assistance à la communauté marocaine». Poursuivant sa dénonciation, M. Farssi a révélé que lui et les membres de son association sont agressés quand ils se rendent à leur représentation diplomatique.
Pour autant de faits, M. Farssi a informé que l’association a décidé d’écrire une correspondance au président de la République et au ministre des affaires étrangères, pour demander une protection. Pour lui, « tout ce que nous demandons, c’est la Constitution marocaine qui le dit. Il ne peut être atteint à l’intégrité physique de personne.»
«IL S’AGIT DE DEUX ACTIONS SEPAREES»
MAMADOU BADIO CAMARA SUR L’INSTALLATION ENVISAGEE DU SUCCESSEUR D’AIDA MBODJ MALGRE LE RECOURS A LA COUR SUPREME
Le recours déposé par le député Aida Mbodj, démise de ses fonctions de présidente du Conseil départemental de Bambey pour cumul de mandats ne peut aucunement empêcher l’installation de son successeur, Abdou Sène.
« Il s’agit de deux actions séparées. Il y a une procédure judiciaire pour laquelle la Cour suprême a été saisie récemment, qui est actuellement dans la phase de la mise en état. Quand nous sommes saisis d’une affaire, pendant les 4 premiers mois de la saisine, nous ne pouvons rien faire. La loi prévoit pour la personne qui nous a saisi un délai de 2 mois pour déposer sa requête. Et, celle-ci doit être portée à la connaissance de la partie adverse qui a aussi un délai de 2 mois pour répondre. Mais ce n’est qu’après l’expiration de ces délais que le travail de la Cour suprême débute. Nous sommes encore dans les délais. Le recours n’a rien à voir avec l’action qu’on pourrait mener par ailleurs qui est administrative ou politique », a déclaré le président de la Cour suprême Mamadou Badio Camara.
Pour rappel, pour des raisons relatives au cumul de fonctions, le député libéral Aida Mbodj a été éjecté du siège de la présidence du Conseil départemental de Bambey. Son premier vice-président, Abdou Sène, qui assure l’intérim depuis lors, sera installé le 28 juin prochain comme nouveau président de l’institution départementale.
KARIM LIBÉRÉ
Sorti de prison cette nuit, le fils d'Abdoulaye Wade a ensuite quitté Dakar pour le Qatar
Dakar, 24 juin 2016 (AFP) - Condamné à six de prison pour enrichissement illicite, Karim Wade, fils de l'ex-président sénégalais et candidat de son parti à la prochaine présidentielle au Sénégal, a été gracié vendredi par le chef de l'Etat Macky Sall et libéré, une mesure dénoncée par les militants anti-corruption.
Karim Wade, métis et veuf de 47 ans, père de deux filles, a quitté le Sénégal pour le Qatar peu après sa libération dans la nuit de jeudi à vendredi, selon une source officielle et de nombreux médias locaux.
Il fut d'abord conseiller, puis un des ministres puissants de son père, Abdoulaye Wade qui a dirigé le Sénégal de 2000 à 2012. Il était surnommé dans son pays "ministre du Ciel et de la Terre", en raison de ses nombreux portefeuilles et prérogatives (Infrastructures, Transport aérien, Coopération internationale, Aménagement du territoire...).
Placé en détention préventive à Dakar depuis avril 2013, il avait été jugé- avec d'autres co-accusés - et condamné en mars 2015 à six ans de prison ferme et à plus de 210 millions d'euros d'amende pour "enrichissement illicite", ce qu'il a toujours nié. Le verdict a été confirmé en appel en août 2015.
Karim Wade est par ailleurs un des responsables du Parti démocratique sénégalais (PDS, opposition), formation créée et toujours dirigée par son père. Deux jours avant l'annonce du verdict, le PDS l'avait désigné candidat à la prochaine présidentielle, prévue en 2019. Une position inchangée depuis.
Sa grâce, par un décret de Macky Sall daté de vendredi, a été annoncée par la présidence sénégalaise peu avant 03H00 du matin (même heure GMT). Ce pardon concerne également deux autres accusés, Ibrahima Aboukhalil dit Bibo Bourgi et Alioune Samba Diassé.
"Cette mesure dispense seulement les condamnés de subir la peine d'emprisonnement restant à courir (...) Les sanctions financières contenues" dans le verdict prononcé en mars 2015 "et la procédure de recouvrement déjà engagée demeurent", a précisé la présidence.
Cette décision est une "remise partielle" de peine, elle "n'efface pas la condamnation qui figure toujours dans leur casier judiciaire", a précisé à la presse le ministre de la Justice, Sidiki Kaba. La grâce a été décidée par Macky Sall "pour des raisons humanitaires", a-t-il argué.
- 'Une gifle aux Sénégalais' -
Karim Wade, qui était détenu à la prison civile de Rebeuss à Dakar, a été libéré "dans la nuit de jeudi à vendredi. Il a ensuite quitté Dakar pour aller au Qatar", avait auparavant dit à l'AFP un porte-parole du ministère de la Justice, Soro Diop.
Selon un responsable du PDS et plusieurs médias, il est parti du Sénégal à bord d'un jet privé - le site DakarActu précisant qu'il était en compagnie d'un procureur général du Qatar. Son départ a surpris de nombreux partisans qui avaient commencé à se rassembler aux endroits où il était susceptible d'être conduit après sa libération.
Sa remise en liberté sur grâce était attendue depuis que, début juin, le président Macky Sall, en visite en France, avait évoqué cette éventualité d'abord dans un entretien à la radio française RFI. Il l'avait de nouveau mentionnée mi-juin devant d'influents chefs religieux musulmans locaux, selon la presse locale. Les Wade père et fils sont des adeptes de la confrérie musulmane mouride.
Au PDS, on a indiqué à l'AFP que le parti communiquerait ultérieurement sur cette libération, que cette formation et ses alliés ont toujours réclamée. A l'inverse, le maintien en détention de Karim Wade était prôné par des organisations de la société civile, des citoyens engagés et certains partis - y compris de la majorité présidentielle -, à mesure qu'enflait la rumeur sur la grâce présidentielle.
De nombreux Sénégalais - connus ou anonymes - se sont déclarés choqués ou scandalisés par la libération de Karim Wade au mépris, selon certains, des promesses de campagne de Macky Sall qui s'était posé en chantre de la lutte contre la corruption et pour une "gouvernance vertueuse".
Sur Twitter, @tidianeouestaf dénonce une "gifle aux Sénégalais" tandis que @gayesarr fustige un "deal politique (...) honteux, indigne et ignoble !"
A l'évidence, selon Alioune Tine, une figure de la société civile sénégalaise, ce dernier développement dans le dossier Karim Wade, après "des interférences religieuses et politiques", a installé "une impression de malaise réel" au Sénégal.
ENQUETE DE CE VENDREDI 24 JUIN 2016
Kolda est le champion national des mariages d’enfants
La région de Kolda a « un taux de prévalence de 68% de mariage d’enfants ». Ce fort taux s’explique par le fait que ce phénomène est considéré, dans la capitale du Fouladou, comme une source de revenus pour certaines familles démunies. A cela s’ajoutent les pesanteurs culturelles.
A Kolda, les parents envoient très jeunes leurs enfants au mariage, par souci de conformité aux coutumes et/ou par nécessité de percevoir la fameuse dot. Ainsi, les autorités administratives et éducatives, avec l’appui des ONG, ont organisé hier un panel à la mairie de Kolda, qui a accouché d’un plan d’action de lutte contre le mariage d’enfants.
Plusieurs communications ont été faites dans les domaines de la santé, de l’éducation et de la responsabilité sociétale, visant à sensibiliser les populations sur les conséquences néfastes des mariages d’enfants.
Les causes profondes des mariages d’enfants ont été identifiées. Selon certains panélistes, le manque d’argent des parents pour élever leurs enfants ou pour assurer leur scolarité fait que le mariage est une alternative alléchante. C’est plus souvent le cas dans les zones rurales et périurbaines. Au-delà de l’aspect économique, la culture joue aussi un rôle prépondérant. « Les parents sont encouragés à marier les jeunes filles quand elles tombent enceintes précocement », soulignent-ils.
« Certains parents considèrent les femmes comme des marchandises. Et attendre trop longtemps avant de vendre cette « marchandise » risque d’être une honte pour la jeune femme et sa famille. C’est pourquoi, la plupart des papas donnent en mariage leurs enfants très tôt », a indiqué Moussa Baldé, un instituteur présent à cette rencontre.
« D’ailleurs, c’est ça qui fait que la région de Kolda a un taux de prévalence de 68% de mariages d’enfants. C’est une étude menée par l’UNFPA qui place la région de Tambacounda en 2e position avec 57%, suivi de Matam qui a 54% de mariages d’enfants », a martelé Fodé Diop, coordonnateur d’Enda Jeunesse Action de Kolda.
Depuis l’adoption et la ratification des droits des enfants, le gouvernement a mené et continue de mener de nombreuses actions destinées à promouvoir et protéger les droits de l’Enfant. Mais des années de lutte passent sans que les mentalités changent au Fouladou. Des enfants de 12, 13 ou 14 ans continuent d’être données en mariage.
Ainsi pour accentuer la lutte contre ces pratiques néfastes, la diffusion d’affiches, de pancartes, de pins, de dépliants ou de clips vidéo est prévue. Les organiseurs se fixent des objectifs pour qu’à la fin de cette campagne, chaque enfant ait un minimum d’information sur les mariages d’enfants ; mais aussi dénoncer les acteurs des mariages d’enfants et les coutumes qui les favorisent. Car, les textes nationaux et internationaux interdisent le mariage avant l’âge de 18 ans.
A l’issue de ce panel, un mémorandum a été remis au gouverneur de la région.
(AFP) - Les Britanniques ont décidé de quitter l’Union européenne, un désaveu pour leur Premier ministre David Cameron, qui a annoncé son intention de démissionner, et la construction européenne qui a assommé les marchés mondiaux en ouvrant une ère d’incertitude sans précédent depuis des décennies.
Selon les résultats définitifs publiés vendredi matin, 51,9% des électeurs ont voté pour le Brexit lors du référendum organisé jeudi qui a été marqué par une participation importante (72,2%).
Les résultats montrent un pays divisé, avec Londres, l’Ecosse et l’Irlande du Nord qui voulaient rester, tandis que le nord de l’Angleterre ou le Pays de Galles ont largement voté contre.
Entré dans le bloc européen en 1973, le Royaume-Uni est le premier pays à le quitter le bloc après 60 ans de construction européenne. Le départ de la cinquième puissance économique mondiale a fait plonger la livre britannique, tombée à un plus bas depuis 1985, mais aussi l’ensmble des tBourses européennes qui se sont effondrées de près de 10%.
“C’est l’un des plus gros chocs sur les marchés de tous les temps”, a estimé Joe Rundle, analyste chez ETX Capital.
Ignorant les menaces de désastre économique en cas de sortie agitées par le camp du maintien et les institutions internationales, les Britanniques ont préféré croire aux promesses de reconquête de leur indépendance vis-à-vis de Bruxelles du camp du “out”, mais aussi à celle d’arrêter l’immigration en provenance de l’UE.
Ils ont ainsi rompu avec un projet dans lequel ils étaient entrés en 1973, à reculons déjà, voyant dans l’UE avant tout un grand marché unique, sans s’engager dans le projet politique.
– ‘L‘émotionnel l’a emporté’ –
“C’est le côté émotionnel qui l’a emporté” sur le pragmatisme économique, a constaté pour l’AFP Iain Begg, professeur à la London School of Economics (LSE).
La première victime de ce choix devrait être David Cameron, qui est à l’origine du référendum. En l’organisant, il espérait mettre fin aux disputes sur l’UE qui empoisonnent le Parti conservateur depuis les années 1980 et stopper l’ascension du parti europhobe UKip, vainqueur des élections européennes en 2014.
Le leader de l’Ukip, Nigel Farage, a immédiatement appelé à la formation d’un gouvernement qui reflète le camp du Brexit.
Le Premier ministre David Cameron a annoncé vendredi matin son intention de démissionner.
En cas de démission, le chef de file conservateur de la campagne pro-Brexit Boris Johnson est pressenti pour lui succéder. A moins que les cadres du parti ne préfèrent une figure plus consensuelle à l’ex-maire de Londres, accusé d’opportunisme.
Le Brexit risque en outre de mettre en péril l’intégrité du Royaume-Uni. La Première ministre écossaise Nicola Sturgeon a déclaré vendredi que sa région “voit son avenir au sein de l’UE”, entr’ouvrant ainsi la porte à un nouveau référendum sur l’indépendance.
En Irlande du Nord, le Sinn Fein, favorable au maintien dans l’UE, a lui appelé à un référendum sur une Irlande unifiée.
La décision constitue aussi un terrible désaveu d’une Union déjà affaiblie par la crise des réfugiés et la persistance de la crise économique.
Alors que les mouvements populistes prospèrent à travers l’Europe, avec comme dénominateur commun la critique de Bruxelles, elle pourrait entraîner une réaction en chaîne.
Au vu des résultats britanniques, la chef de l’extrême droite française Marine Le Pen a immédiatement appelé à un référendum en France. Et le député d’extrême droite néerlandais Geert Wilders a réclamé la même chose pour les Pays-Bas.
– Que va faire l’UE? –
“C’est un jour triste pour l’Europe et la Grande-Bretagne”, a réagi le chef de la diplomatie allemande, Frank-Walter Steinmeier.
Les dirigeants européens ont prévu de se réunir dans la matinée vendredi à Bruxelles pour tirer les leçons de ce vote. Le président français François Hollande avait promis que des initiatives seraient prises “quoi qu’il se passe” pour faire “évoluer la construction européenne”.
Le président du Parlement européen Martin Schulz a déclaré vendredi vouloir parler avec la chancelière allemande Angela Merkel afin d‘éviter une “réaction en chaîne”.
L’UE est “déterminée à garder son unité à 27”, a déclaré le président du Conseil européen Donald Tusk.
Londres va à présent entrer dans un long tunnel de négociations avec l’UE sur les conditions de sortie, un processus qui pourrait durer jusqu‘à deux ans et dont l’issue n’est pas écrite. En attendant la conclusion, le Royaume-uni restera lié par les accords existants.
Selon David Cameron, négocier ces nouveaux accords et des traités commerciaux avec l’UE et les pays hors UE pourrait prendre une décennie, pendant laquelle la croissance va souffrir et la City de Londres, coeur financier du pays, perdre des milliers d’emplois. Selon le Fonds monétaire international, le pays pourrait même connaître une période de récession.
Les partisans du Brexit ont eux naturellement un scénario beaucoup moins noir en tête, comptant sur le fait qu’ils garderont un accès au marché unique européen et qu’ils noueront de nouveaux partenariats qui renforceront à terme la prospérité du pays.
Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker avait toutefois prévenu qu’il ne leur rendrait pas la chose facile, pour ne pas encourager d’autres à suivre sa voie. “Le Royaume-Uni devra accepter d‘être considéré comme un Etat tiers, que l’on ne caressera pas dans le sens du poil”, a-t-il mis en garde.
Le Royaume-Uni va aussi devoir s’atteler à panser les blessures occasionnées par une campagne référendaire au ton particulièrement violent, marquée par le meurtre d’une députée pro-UE, Jo Cox, et la désignation des immigrés comme boucs émissaires de nombre de problèmes.
«C’EST INACCEPTABLE QUE LES CRIMES ECONOMIQUES NE SOIENT PAS PUNIS»
Alioune Tine désapprouve totalement le prochain élargissement de Karim Wade décidé par le président Macky Sall. Le patron sénégalais du Comité des droits de l’homme trouve inacceptable que les crimes économiques ne soient pas punis. Il l’a déclaré, hier, en marge de la célébration du cinquième anniversaire du 23 juin 2011.
La libération annoncée de Karim Wade continue d’alimenter les débats au sein de la classe politique et des défenseurs des droits de l’homme. Alioune Tine, qui s’est prononcé sur le sujet, hier, juge inacceptable que les crimes économiques ne soient pas punis. «Avec tous les problèmes que les citoyens rencontrent concernant l’éducation, la santé, entre autres, il faut des mesures crédibles, légitimes et fortes pour mettre fin à l’impunité des crimes économiques. C’est une demande forte», clame l’ancien patron de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (Raddho), qui indique que les défenseurs des droits de l’homme ont travaillé avec la Cour pénale internationale pour voir comment on peut considérer les crimes économiques comme crime internationaux. Crimes pour lesquels les coupables seront traduits devant la Cour pénale internationale. Un tantinet amer, Alioune Tine estime qu’il y a trop d’injustice et de déséquilibre dans le monde. Sur les mises en liberté accordées depuis quelque temps à des célébrités (notamment Cheikh Yérim Seck, Cheikh Béthio Thioune, Luc Nicolaï, Thione Seck),
Alioune Tine estime que cela pose problème et suscite des débats pour les citoyens. «Il faut examiner les problèmes de grâce et débattre sur qui va mériter cette grâce ou pas. On peut gracier 40 personnes, mais ce sont les célébrités qui sont visibles. Ce sont juste des perceptions», dit M. Tine. Pour enlever de la tête des Sénégalais la perception comme quoi il ya une justice pour les riches et une autre pour les pauvres, affirme Alioune Tine, «il faut tout faire pour qu’il y ait une justice équitable qui soit bonne pour tout le monde. Dans d’autres pays, il a fallu un long processus comme le concept de mise en examen en France et le concept de présomption d’innocence ou des personnes ont été poursuivies et emprisonnées».
Dans ce cadre, il encourage les actions du Mouvement Y en a marre, capable de mobiliser la jeunesse sénégalaise. « Ils se sont engagés avec un courage très rare dans la lutte et nous l’avons vu le 23 juin. Cet engagement a permis de stopper un coup d’Etat, c’est une sorte d’alliance avec la jeunesse et les artistes qui sont très mobilisateurs, pour toucher le maximum de jeunes», indique l’ancien secrétaire général de la Raddho.
"QU'ON ACCEPTE QUE KHALIFA SALL EST UNE RÉALITÉ POLITIQUE"
Barthélémy Dias, membre du bureau politique du Parti socialiste
Après s'être fait remarquer lors de la dernière réunion du Secrétariat exécutif national (Sen) du parti socialiste, Barthélemy Dias n'entend pas relâcher la pression sur la direction du parti, suite à la convocation de jeunes socialistes de Dakar à la Dic. Des convocations consécutives à la plainte déposée contre x en réaction aux violences survenues lors du Bureau politique du 04 mars dernier. Hier, en marge de l'inauguration du centre numérique d'Atos, le tonitruant député-maire de Mermoz-Sacré-Coeur a décidé d'en remettre une couche en réclamant le retrait des plaintes déposées contre des militants socialistes.
"Il n'existe pas de tensions au sein du Parti socialiste, il n'y a qu'un manque de dialogue et de concertation. Au niveau de Dakar, nous avons déjà posé des actes allant dans le sens de l'unité du parti. Mais la réponse que nous avons obtenue de nos camarades, ce sont des plaintes. Je réitère mon appel à l'endroit de la direction du parti. Ousmane Tanor Dieng est le secrétaire général, il a une responsabilité morale de retirer cette plainte pour l'intérêt et l'unité du parti ", affirme l'édile de Mermoz-Sacré-Coeur.
A l'en croire, la volonté de faire plaisir à des alliés ou à une soi-disant coalition ne doit guère dicter la conduite de la direction du parti. "C'est vraiment dommage et regrettable de voir que pour le plaisir d'une soi-disant coalition Bby qui n'existe que de nom, que pour faire plaisir à des alliés, qu'on soit amené à mettre des camarades socialistes en prison. C'est inadmissible", tonne-t-il.
Barthélémy minimise les faits et parle de dégâts matériels
"Certains membres de la direction du parti discutent dans le cadre du dialogue national, mais refusent de le faire au sein du Parti socialiste. C'est désolant et décevant de voir le comportement actuel de la direction du parti. J'aimerai aussi rappeler que X n'existe pas au Parti socialiste, il n'y a que des camarades", précise l'ancien patron du mouvement des jeunesses socialistes.
Visiblement très irrité, Barthélémy Dias tente de minimiser les faits qui sont l'origine de la plainte de Ousmane Tanor Dieng. "Ceux qui ont saccagé la Maison du Parti socialiste sont des militants qui n'ont fait qu'exprimer leurs frustrations, face à ce qu'ils considèrent comme une provocation de la direction.
Par ailleurs, il faut arrêter de faire croire que la Maison du Parti socialiste a été saccagée par des nervis. Ceux qui ont été convoqués sont tous identifiables", révèle-t-il. Avant d'ajouter : "Je veux juste leur rappeler que personne n'a été grièvement blessé et il n'y a pas eu mort d'homme. Des choses bien plus graves se sont déroulées au Ps. Il y a eu seulement des dégâts matériels avec des tables, des vitres et des chaises cassées. Tous ces biens sont la propriété du Parti socialiste, qui ont été obtenus grâce à la vente des cartes et la cotisation des militants".
Khalifa Sall est une réalité politique
Quant à la question d'une possible opération de déstabilisation à l'encontre de Khalifa Sall avec ces convocations de ses proches, Barthélemy Dias s'empresse de répondre : "Il faut qu'on accepte que Khalifa Sall est une réalité politique au Sénégal, comme Macky Sall l'a été ou l'est toujours. Je rappelle que Macky Sall n'est pas un ennemi pour nous, mais un adversaire politique. Nous avons choisi de cheminer ensemble dans l'intérêt de ce pays. Nous sommes des socialistes. Nous ne pouvons nullement être comptables des erreurs et des manquements du Président Macky Sall. Nous sommes solidaires du bilan, par respect au peuple sénégalais, devant lequel nous avons pris l'engagement de cheminer ensemble au sein de la coalition Bby. Mais il n'a jamais été question de renoncer à la vocation du Parti socialiste qui est de reconquérir et d'exercer le pouvoir", indique-t-il en guise de conclusion.
BREXIT : LES GAGNANTS ET LES PERDANTS DU RÉFÉRENDUM
LONDRES (AFP) - David Cameron, JK Rowling et le patron de Virgin face à Boris Johnson, John Cleese et le créateur des aspirateurs Dyson: les gagnants et les perdants du référendum sur l'UE.
Les gagnants:
- Boris Johnson: l'ex-maire de Londres a pris la tête du camp pro-Brexit pour inciter les Britanniques à "reprendre le contrôle". Friand de polémiques, le bouillonnant "BoJo" a multiplié les phrases choc, sans craindre l'outrance. En mai, il a affirmé que Bruxelles se comportait comme Adolf Hitler en essayant de créer un super-Etat. En cas de Brexit, il fait figure de favori pour succéder à David Cameron.
- Nigel Farage: personnage controversé, le leader du parti anti-immigration Ukip n'a pas été invité à participer à la campagne officielle de "Vote Leave". Cela ne l'a pas empêché d'être très visible, notamment lorsqu'il a remonté la Tamise à la tête d'une flottille de pêcheurs jusqu'au Parlement de Westminster.
- Michael Gove: le ministre de la Justice est l'un des six membres pro-Brexit du gouvernement conservateur. Invité de nombreux débats, il a occupé la fonction de lieutenant de Boris Johnson. En cas de Brexit, les six ministres rebelles pourraient être appelés à de plus hautes responsabilités. Dans le cas contraire, ils seront les premiers menacés par un possible remaniement.
- James Dyson: le créateur des aspirateurs du même nom a qualifié de "foutaises" les prévisions alarmistes quant aux risques d'un Brexit pour l'économie, à rebours de la majorité des entrepreneurs qui se sont prononcés en faveur du statu quo.
- Roger Daltrey: le chanteur du groupe The Who a dit au Sun qu'il allait "certainement voter pour sortir", jugeant que l'UE "a été créée par la ruse". "Si ça a l'odeur d'un rat et si ça ressemble à un rat, c'est probablement un rat", a-t-il dit. "Et avouons-le, l'Europe a une odeur".
- John Cleese: l'un des acteurs des Monty Python a accusé les bureaucrates de faire disparaître "toute trace de responsabilité démocratique" au sein de l'UE. Parmi les réformes qu'il a évoquées figurent celles "d'abandonner l'euro, de faire rendre des comptes, et de pendre Jean-Claude Juncker".
- Julian Assange: le fondateur de WikiLeaks a accusé les autorités britanniques d'avoir "utilisé à plusieurs reprises l'UE comme une couverture politique à leurs propres décisions", évoquant le mandat d'arrêt européen qui l'a conduit à vivre retranché dans l'ambassade d'Équateur à Londres depuis quatre ans.
Les perdants:
- David Cameron: c'est le Premier ministre qui, en 2013, avait promis d'organiser un référendum sur l'UE pour tenter de calmer la frange eurosceptique du Parti conservateur. Depuis, celui qui se définit comme "eurosceptique" s'est mué en fervent défenseur du maintien du Royaume-Uni dans le bloc des 28. Sans convaincre.
- J.K. Rowling: la créatrice de la saga Harry Potter, fervente europhile, s'est désolée du résultat sur twitter: "Je n'ai jamais autant eu besoin de magie!" L'Ecosse va vouloir devenir indépendante maintenant. L'héritage de Cameron sera d'avoir inutilement brisé deux unions".
- Richard Branson: l'entrepreneur milliardaire et patron de Virgin a brandi le spectre d'une guerre commerciale en cas de Brexit, affirmant qu'il s'agirait de "l'un des jours les plus tristes pour le Royaume-Uni". "Je ne vois pas pourquoi l'UE serait gentille avec nous si nous la quittons. Personnellement, si j'étais à sa place, je voudrais faire payer les gens qui désertent le navire", a-t-il dit.
- Jeremy Corbyn: longtemps silencieux, le très à gauche leader travailliste, contesté dans son propre camp, a fini par appeler les Britanniques à voter pour le maintien du Royaume-Uni dans une UE certes "imparfaite" mais "protectrice".
- Ken Loach: le cinéaste a exposé la position ambivalente de beaucoup d'électeurs de gauche, insatisfaits de l'UE jugée trop libérale, mais enclins à voter pour y rester afin d'échapper à un gouvernement britannique "très à droite" en cas de Brexit.
- Justin Welby: l'archevêque de Canterbury, leader spirituel des Anglicans dans le monde, a mis en garde contre le danger "de céder à nos pires instincts" en votant pour quitter l'UE par peur de l'immigration.
Entre les deux:
- Nicola Sturgeon: la Premier ministre écossais et patronne du Parti nationaliste écossais (SNP) a répété inlassablement qu'un Brexit pourrait justifier un nouveau référendum d'autodétermination si l'Ecosse votait, elle, pour rester dans l'UE. Militante de l'indépendance, elle pourrait saisir cette chance de tenir un nouveau scrutin, après celui perdu en 2014.