Déesse Major…
La rappeuse Déesse Major, placée en garde à vue depuis vendredi, au Commissariat central de Ndakaaru, par la Sûreté urbaine (Su), pour attentat à la pudeur et atteinte aux bonnes mœurs, sera fixée sur la tournure de son dossier, ce lundi. En effet, c’est ce matin que le commissaire El Hadji Cheikh Dramé de la Su, qui lui a mis le grappin dessus sur instruction du procureur de la République, suite à une plainte du Comité pour la défense des valeurs morales au Sénégal (Cdvm), va la déférer au parquet. Le maître des poursuites va décider de la libérer ou de l'inculper avant de soit la placer sous contrôle judiciaire ou sous mandat de dépôt.
…Déférée aujourd'hui…
D'ailleurs son avocat Me Bamba Cissé dit s'attendre "à toutes les éventualités", mais n'en estime pas moins que "c'est une arrestation inédite". "C'est difficilement concevable", fulmine Me Bamba Cissé. "Ne serait-ce que pour des raisons d'équité et de justice, si Déesse Majjor est arrêtée, les filles qui s'habillent sexy doivent toutes être arrêtées. Pire encore, il y a des choses autrement plus graves qui sont publiées sur le Net, des photos de filles quasiment nues, des vidéos de sabar où des personnes identifiables font de l'exhibitionnisme et qui paradoxalement ne sont pas sanctionnées". C'est pourquoi il juge que "c'est carrément disproportionné surtout que ce qui vaut à Déesse Major son arrestation, c'est une vidéo qu'elle a faite sur snapchat qui est un réseau privé". Visez la suite…
«Arrestation inédite»
L'avocat déplore que "quelqu'un a pris la vidéo à son insu pour la diffuser sur le Net". L'auteur de la diffusion de la vidéo de la rappeuse doit bien trembler parce que Me Bamba Cissé est en train de concocter une plainte qu'il va lui balancer. "Elle a le droit, en privé, d'avoir son intimité comme tout le monde. Celui qui l'a violée sera poursuivie parce que celui qui a rendu publique cette vidéo est coupable d'une infraction punie par la loi". Quid de l'artiste ? Son avocat renseigne qu'elle se porte bien même si "elle est un peu surprise par cette arrestation. Sur plusieurs millions de (Sunugaaliens), elle est la seule à être surveillée de cette manière par ceux qui se proclament défenseurs des bonnes mœurs". Il les invite d'ailleurs à se pencher sur ces cas plus graves qui ont libre cours sur le Net.
Droits-de-l'hommistes
Il faut dire que l'affaire Desse Major a mobilisé certains droits-de-l'hommistes snugaaliens. Premier à réagir Alioune Tine, Directeur Afrique d'Amnesty qui a tweeté après la garde à vue de l'artiste. " Déesse Major doit être immédiatement libérée, sa détention est arbitraire et contraire aux obligations internationales du (Sunugaal). Sa détention est totalement absurde et ridicule". Pour sa part, son colalborateur Seydi Gassama va dans le même sillage pour exiger la libération de la chanteuse.
Accident…
Un accident d’une rare violence s’est produit, samedi, en début de soirée sur la Route nationale n°2, à l’entrée de Louga. Un conducteur de moto "Jakarta", qui roulait sur la route, a heurté violemment une voiture de marque Renault Laguna. Le jeune homme d’une vingtaine d’années a succombé, quelques heures, après à l’hôpital régional de Louga. Modou Matar Ndong, menuisier métallique de profession, mais conducteur de mototaxi "Jakarta" à ses heures perdues, devait déposer des clients vers le village de Kelle Guèye situé à dix kilomètres de Louga sur la Rn2, avec un ami également conducteur de Jakarata, selon le site Lougawebmédais.com qui rapporte la nouvelle.
…Mortel
Et c’est sur le chemin du retour, que les deux amis qui faisaient une sorte de course de motos entre eux et roulaient à vive allure, ont croisé la mort, en arrivant à hauteur du village de Ndame Lo, à l’entrée de Louga. Modou, plus connu sous le sobriquet de "Ndoukkou", est alors entrée en collision frontale avec la voiture qui venait en sens inverse. Il s’est produit un choc si violent que les rares témoins de la scène pensaient que le jeune Modou était mort sur le coup. Evacué à l’hôpital Ahmadou Sakhir Mbaye de Louga, il y a rendu l’âme quelques minutes après son admission. Il a été enterré, hier, dans son village de Kaib Dia, distant de 7 km de Louga.
Les réfugiés et…
A l'occasion de la Journée mondiale des réfugiés célébrée aujourd'hui 20 juin, l'International refugee rights initiative (Irri) interpelle les autorités suugaaliennes sur la situation des réfugiés et demandeurs d’asile au Sunugaal. Ils sont respectivement 14 274 et 2 914 de diverses nationalités qui y ont été enregistrés en 2015 selon le Haut-commissariat des Nations unies pour les Réfugiés. Irri qui souligne que "beaucoup de réfugiés choisissent le (Sunugaal) en raison de son système politique, la démocratie", soutient cependant qu’"au (Sunugaal), les demandeurs d’asile et les réfugiés sont confrontés à d’énormes difficultés surtout par rapport à la procédure d’asile. Il y a des problèmes majeurs dans le système d’asile (sunugaalien) auxquels il faut trouver une solution, particulièrement concernant la procédure de détermination du statut de réfugié".
…Demandeurs d'asile…
Djibril Balde, Point focal Afrique de l’Ouest d'Irri estime que "de sérieuses lacunes administratives et procédurales empêchent ceux qui ont besoin de protection d'en bénéficier. La Commission Nationale d’Eligibilité est extrêmement lente dans le traitement des dossiers, laissant certains demandeurs d’asile attendre près de trois ans avant de recevoir une décision". A titre de comparaison, dit-il, "l’Afrique du Sud traite les demandes d’asile en six mois". Ce qui lui fait dire que "ce retard injustifié aggrave considérablement la situation des demandeurs d'asile, pourtant déjà vulnérables. De nombreux demandeurs d'asile ne peuvent pas se sentir en sécurité, psychologiquement, jusqu'à ce qu'ils obtiennent un véritable statut juridique". Autre problème selon lui, "le taux d’octroi du statut de réfugié est très bas".
….Ne goûtent pas…
"Les demandeurs d'asile, dit-il, n’ont souvent pas accès à l'aide humanitaire jusqu'à ce qu'ils soient reconnus comme étant réfugiés. De plus, le (Sunugaal) n’a pas prévu de centre d’accueil pour les demandeurs les plus vulnérables tels que les femmes enceintes, les enfants non accompagnés et les personnes âgées". Ce n'est pas tout puisque ce responsable d'Irri regrette que "le système d’asile (sunugaalien) n’a pas prévu une instance de deuxième degré pour faire appel. Ce sont les membres de la Commission qui étudient les demandes d’asile en première instance et les recours. Et pendant toute cette période d’attente, le requérant d’asile ne bénéficie généralement pas d’une assistance. Il est laissé à lui-même". Dernier problème que liste Irri : "un nombre important de réfugiés a des difficultés pour obtenir une carte d’identité de réfugié et un titre de voyage".
…A la Téranga sunugaalienne
Il renseigne que "ceux qui obtiennent ce document d'identité sont confrontés à d'autres obstacles. Ces cartes ne sont pas reconnues par certains établissements publics et privés". Face à tous ces problèmes que vivent les réfugiés et demandeurs d'asile, "Irri encourage vivement le gouvernement sénégalais à réexaminer sa législation nationale afin de pallier les faiblesses de son système d’asile". L'organisme pense qu'"une nouvelle législation clarifiant les procédures pour l'obtention de tels documents serait une première étape importante dans la lutte pour l'amélioration de la condition des réfugiés. En outre, l'Etat devrait mener des campagnes de sensibilisation afin que tous les fonctionnaires concernés reconnaissent et acceptent de reconnaître les documents de réfugiés.
Le Fjs jette…
Le nouveau trublion du Parti socialiste jette de l'huile sur le feu alors que la prolongation des violents évènements du 5 mars à la Maison du parti se jouent à la Dic. Abdoulaye Gallo Diao, Coordonnateur du Forum des jeunesses socialistes en rajoute une couche. Selon lui, "tous les coupables des actes de sabotage, d’agression ainsi que de tentatives d’assassinat du 05 mars 2016, dans l’enceinte du siège du PS, contre ses militants et responsables, seront, sans nul doute, traduits devant les juridictions compétentes pour être jugés puis condamnés, pour les délits et crimes qu’ils ont commis". Surtout qu'"après les actes barbares, prémédités et commandités, le Ps constate qu’au lieu de reconnaître leurs crimes et délits, pour ensuite s’excuser auprès du Bureau politique, en demandant pardon et clémence, ces voyous de 'Taxawu (Ndakaaru)' continuent de saper l’unité et la cohésion de notre Parti, en discréditant ses instances voire en diabolisant son autorité".
…De l'huile sur le feu
Il prévient que "le Parti Socialiste fera face à toutes formes d’intimidation, de diabolisation, d’agression physique ou verbale, venant de la part de qui que ce soit, à l’intérieur ou l’extérieur (du) Parti". "Qu’ils sachent que le Ps ne se laissera pas faire et ne lâchera pas l’affaire, qu’il pleuve ou qu’il neige, les coupables iront en prison", menace Diao qui estime que "le Parti socialiste doit porter plainte contre Bartélemy Dias et Kany Bèye, pour complicité de vandalisme, de saccage de la Salle du Bureau Politique du Ps, d’agression contre des responsables socialistes puis de tentative d’assassinat sur la personne d’Ousmane Tanor Dieng, Secrétaire général du Ps". Il ne manque pas d'apostropher le maire de Mermoz-Sacré Cœur : "nous disons publiquement à Barthélémy Dias, d’enlever le nom d’Ousmane Tanor Dieng dans ses délires, s’il veut la paix. Il sait que nous savons en tant que criminel et assassin de Ndiaga Diouf, qu’il soit en liberté provisoire pour des raisons politiciennes et mafieuses".
Youssou Touré
S’il y a quelqu’un qui « devrait faire davantage preuve de retenue, c’est bien Me Ousmane Ngom, au lieu de s’attaquer au président du groupe parlementaire BBY Moustapha Diakhaté». En tout cas c’est la conviction du Secrétaire d’État à l’Alphabétisation, Youssou Touré. Lors de la cérémonie de lancement du livre du Professeur Amadou Koutoudio, M. Touré lui rappelle que les Sunugaaliens, "le connaissent et il faut qu’il s’efface devant les gens. Il n’a aucune leçon à donner". Le Coordinateur des enseignants apéristes lui rappelle aussi : "c’est nous qui étions à la Place de l’Obélisque. Et le jour où il s’attaquera encore à Moustapha Diakhaté, nous lui rappellerons son passé, ses faits et ses méfaits», prévient-il.
Bagarre
Pendant le mois de Ramadan, les jeûneurs deviennent irritables. Pour un oui ou un non, ils peuvent en venir aux mains, comme ces deux vieux passagers de la ligne 32. Les faits se sont passés le samedi à 14h30 à la cité des Eaux. Un passager à peine monté à bord du bus est interpellé par le chauffeur qui lui signifie que les sacs à bagages ne voyagent pas. Meurtri par de tels propos proférés à son encontre alors qu’il venait de monter, le vieux se révolte : "vous vous prenez pour qui pour me parler de la sorte. Je suis un passager responsable tout comme les autres. Baisse d’un ton, je ne suis pas votre égal et c’est mon sac, je le transporte comme je veux". Un autre ne pouvant plus supporter les cris du vieux prend la défense du chauffeur : "taisez-vous donc ! C’est le chauffeur, il est responsable de la voiture. Vous nous emmerdez ». Le vieux réplique en le traitant d’homosexuel, ce que le défenseur du chauffeur n’a pas supporté. Il donne un coup de poing et un autre s’en est suivi l'expédiant ainsi hors du bus. Ne sachant plus quoi faire, il demanda à reprendre son sac qui lui a valu cette cacophonie et des coups de poing.
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NBA: CLEVELAND SACRÉ CHAMPION POUR LA PREMIÈRE FOIS
AFP - Cleveland a remporté dimanche pour la première fois de son histoire le titre NBA en battant en finale le champion 2015 Golden State.
Les Cavaliers et leur star LeBron James ont signé la quatrième victoire décisive à Oakland lors du match N.7 remporté 93 à 89.
Ils se sont imposés quatre victoires à trois et sont devenus la première équipe de l'histoire à être sacrée après avoir été menée trois victoires à une.
Ce sacre est un triomphe personnel pour LeBron James, âgé de 31 ans, qui compte désormais à son palmarès trois titres NBA.
"King James" était revenu en 2014 dans sa région natale après quatre saisons et deux titres NBA avec Miami pour offrir ce titre tant attendu depuis l'apparition de Cleveland en NBA en 1970.
"J'ai donné tout ce que j'avais pour remporter ce titre, mon sang, mes larmes, c'était mon objectif quand je suis revenu à Cleveland, c'est incroyable, cela a été difficile", a déclaré James, en larmes, qui a fini la rencontre avec 27 points, 11 rebonds et 11 passes décisives.
Les deux équipes étaient encore à égalité 89-89 à moins de deux minutes de la sirène: James a d'abord réussi un contre improbable sur une attaque de Golden State, puis Kyrie Irving, l'autre artisan de ce sacre, a marqué un panier à trois points qui a définitivement assommé les Warriors à 53 secondes de la fin.
Les Cavaliers ont également mis fin à 52 années de disette pour Cleveland et l'Ohio qui attendaient depuis 1964 un titre de champion grâce à l'une de ses équipes professionnelles (football américain, baseball, basket).
En revanche, Golden State a fini à bout de souffle la saison 2015-16 qui aurait pu être mémorable, après avoir réussi la meilleure saison régulière de l'histoire avec 73 victoires en 82 matches.
Les Warriors ont pourtant mené trois victoires à une, mais ils ont été dominés physiquement en finale par les Cavaliers et ont concédé trois défaites de suite.
LES FAMILLES DES VICTIMES VONT SAISIR LE PARLEMENT EUROPÉEN ET L’ONU
Ziguinchor, 19 juin (APS) – L’Association nationale des familles des victimes et rescapés du bateau le Joola va saisir le Parlement européen et l’Organisation des Nations unies (ONU) à la suite du non-lieu prononcé par la Cour d’appel de Paris (France), a indiqué, dimanche à Ziguinchor (sud), son président, Moussa Cissokho.
Après l’arrêt de la procédure en 2003 par la justice sénégalaise qui avait conclu à la seule responsabilité du commandant de bord disparu dans le naufrage, les familles des victimes avaient saisi la justice française. Mais la Cour d’appel de Paris vient de confirmer le non-lieu rendu en première instance par le juge français en 2014.
"Nous sommes très peinés et indignés par rapport à cette décision qui renforce l’impunité. Plus de 2000 personnes sont mortes dans ce naufrage mais personne n’est responsable...", a réagi Moussa Cissokho dans un entretien avec l’APS.
"Nous n’allons pas arrêter le combat judiciaire. Avec les familles des victimes françaises, hollandaises et les autres européennes, nous allons déclencher une procédure d’ensemble. Il est prévu de saisir le Parlement européen et l’ONU notamment", a poursuivi le président national de l’Association des familles des victimes et rescapés du bateau le Joola.
Pour lui, la responsabilité de ce drame ne doit pas être imputée au seul commandant de bord "dont on déclare qu’il a disparu dans le naufrage".
"Où sont les personnes responsables qui ont donné l’ordre pour que le bateau voyage sans respecter aucune norme de la navigabilité ? Où sont les personnes qui avaient vendu les billets en ce jour de septembre 2002 ?", s’est interrogé M. Cissokho.
"Des organisations comme l’ONU jugent des crimes de guerre. Mais le Joola aussi est un crime. Et ceux qui ont commis ce crime devront répondre à la justice", a ajouté Moussa Cissokho dénonçant "une volonté manifeste de la part de certains d’enterrer définitivement le dossier".
Le bateau le Joola, l’unique embarcation qui reliait, à l’époque, Ziguinchor, au sud du Sénégal à Dakar avait chaviré le 26 septembre 2002 au large du fleuve Gambie.
La catastrophe avait fait 1 863 morts et disparus selon le bilan officiel. Seules 65 personnes avaient survécu. Mais selon les associations des victimes le nombre de morts s’élève à plus de 2 000 personnes.
LES PRIX DES LÉGUMES FLAMBENT AU MARCHÉ ESPAGNE DE DAHRA
Dahra, 19 juin (APS) - Les ménagères qui ont l’habitude de faire leurs emplettes au marché Espagne de Dahra sont confrontées depuis le début du mois béni de ramadan à une augmentation "non justifiée" des prix des denrées, notamment des légumes, a constaté le correspondant de l’APS.
"Le kilogramme d’aubergine, qui se vendait à 150 frs CFA, est aujourd’hui cédé à 200 de plus, le kg de patate connaît est monnayé à 300 frs, soit une augmentation de 50 frs", a listé le vendeur Abdou Karim.
Selon lui, "le manioc qui coûtait 400 est échangé aujourd’hui à 500 frs, mais le kg de carottes qui reste inchangé est vendu à 300 frs". "Certaines denrées ont connu effectivement une hausse.
C’est le cas de la pomme de terre qui est passée de 450 à 500 frs le kilogramme et le prix du piment migre de 2500 à 2700 frs", a, pour sa part renchéri la dame Maty Diop, trouvée assise devant son étal, un cure-dent à la bouche.
Les vendeurs d’oignons enregistrent une légère embellie financière en échangeant le produit à 350 frs le kg au lieu des 300 frs habituels. Sambaye Thiam, boucher de son état rencontré dans le marché Espagne, confie, un tantinet taquin, qu’il n’envisage pas d’augmenter le kilo de viande actuellement cédé à des prix allant de 2000 frs à 3000 frs CFA.
Tatouage fort expressif sur un teint clair, la dame ;Aïssata Ka, un panier rempli de condiments en main, se désole de la cherté des légumes due, selon elle, aux détaillants. Elle dit s’en remettre à Dieu tout en lançant un appel aux autorités pour un contrôle effectif comme cela se fait dans les boutiques.
"Je sais que les prix vont encore grimper parce que les vendeurs qui n’ont pitié de personne profitent des fêtes pour tout augmenter", a regretté Omar Ndiaye, venu de loin pour les besoins du marché hebdomadaire.
DES CAMIONS GAMBIENS ET DES CENTAINES DE TRONCS D’ARBRES SAISIS
Diouloulou (Bignona), 19 juin (APS) – Plus d’une dizaine de camions et de grues gambiens, des centaines de charrettes et de plusieurs milliers de troncs d’arbres ont été saisis et immobilisés dans plusieurs postes militaires de la région de Ziguinchor, a appris l’APS, samedi, auprès du commandement militaire de la zone sud.
La lutte contre le trafic de bois dans la forêt de la Casamance commence "à porter ses fruits" compte tenu de l’importance de la saisie ces derniers mois, a souligné le commandant Serge Boissy du poste militaire de Diouloulou, dans le département de Bignona.
"Les saisies sont considérables dans la zone. Des troncs de vène, de thaly ou de tek, des camions et des charrettes sont souvent mobilisés par l’Armée", a expliqué le commandant Serge Boissy du poste militaire de Diouloulou, frontalier avec la Gambie.
Il s’exprimait au cours d’une rencontre faisant le point de la lutte contre le trafic de bois en présence de trois ministres venus expressément s’enquérir de l’état de dégradation de la forêt de la Casamance, dernier poumon vert du pays.
Il s’agit des ministres Augustin Tine (Forces armées), Abdoulaye Daouda Diallo (Intérieur et Sécurité publique) et Abdoulaye Baldé (Environnement et Développement durable). Ils ont souligné être mandatés par le président Macky Sall pour constater de visu le trafic de bois dont fait l’objet la forêt de la Casamance.
Après l’étape de Diouloulou, les ministres en compagnie des autorités administratives, sécuritaires et locales de la région de Ziguinchor et des chefs de services, ont fait cap sur Bignona où "la moisson" de la lutte était beaucoup plus visible.
Ici, les Forces armées, en collaboration avec les services des Eaux et Forêts et Chasse, ont réussi à mobiliser "122 charrettes, 10 camions et de grues d’immatriculation gambienne et plusieurs troncs d’arbres".
"Nous n’avons même plus d’espaces pour garder les charrettes, camions et troncs. Les locaux sont pleins du fait de la saisie. Mais nous avons lancé une procédure de confiscation définitive des charrettes et des camions", a expliqué, devant les ministres, le commandant Djimanga Diédhiou, l’inspecteur régional des eaux et forêt à Ziguinchor.
La délégation s’est ensuite rendue à Touba Couta dans la commune de Nyassia où le poste militaire a réussi à mobiliser "58 charrettes et 699 troncs de tek et de vène principalement".
"Tous ces chiffres ne concernent que les sites visités, mais la saisie dépasse largement cela. Nous avons, en collaboration avec les différents services impliqués dans la lutte contre le trafic, accentué les interventions pour préserver le reste de la forêt", a poursuivi le commandant Djimanga Diédhiou.
Sur place les postes militaires et services forestiers ont fait part de la limite de leurs moyens d’intervention face à des "trafiquants bien équipés et de façon sophistiquée".
A la fin de la visite les ministres ont promis de leur doter de plus de moyens avant d’annoncer que l’Etat, "au plus haut niveau" va prendre des mesures idoines pour mettre fin au trafic de bois.
PAR FODÉ MANGA DE SENEPLUS
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AU RALENTI
Les bouchers et la méfiance des consommateurs après l'épisode de la viande d'âne
Kolda (Sénégal), 18 juin 2016 (AFP) - Le gouvernement sénégalais va prendre des "mesures fortes" contre la coupe abusive de bois en Casamance, dans le sud du pays, a affirmé le ministre des Forces armées, après l'avertissement d'une ONG sur la disparition des forêts dans cette région d'ici deux ans.
"La décision est prise de faire arrêter la coupe abusive de bois dans nos forêts. Il faut que les gens qui s'adonnent à cette pratique le comprennent. Je crois fortement que cette pratique va cesser d'ici quelques jours", a déclaré vendredi soir à la presse le ministre Augustin Tine, sans annoncer de mesures précises.
Il s'exprimait dans la ville de Kolda, en Casamance, en présence des ministres de l'Intérieur et de l'Environnement, Abdoulaye Daouda Diallo et Abdoulaye Baldé, à l'issue d'une visite dans cette zone frontalière de la Gambie, la plus boisée du Sénégal. "C'est effarant ce que nous avons vu.
Des gens inconscients détruisent notre environnement, l'économie de notre pays et l'avenir de nos enfants. C'est inadmissible. L'Etat va agir avec des mesures fortes pour mettre fin à (cette) situation", a ajouté M. Tine.
Ces mesures sont annoncées après l'avertissement lancé le 26 mai par le militant écologiste et ancien ministre sénégalais de l'Environnement Haidar El Ali, mettant en cause le trafic de bois vers la Chine à partir de la Gambie voisine.
Le pillage de la forêt en Casamance "a atteint un seuil de non-retour et d'ici deux ans, ce sera trop tard. Nous tirons la sonnette d'alarme", avait déclaré M. El Ali, qui dirige l'Océanium, à la fois centre de plongée et association de protection de l'environnement.
"Le Sénégal a perdu plus d'un million d'arbres depuis 2010 tandis que les exploitants basés en Gambie ont empoché près de 140 milliards de francs CFA (plus de 213 millions d'euros) en exportant ce bois vers la Chine où la demande de meubles a explosé ces dernières années", avait-il ajouté.
En avril, une équipe du ministère sénégalais de l'Environnement qui réalisait une étude sur les ressources naturelles en Casamance avait été arrêtée en Gambie en train de prendre des images de bois coupé et entreposé, pour être relâchée au bout de 48 heures.
La Casamance est confrontée depuis 1982 à une rébellion armée menée par le Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC).
DIFFA, CAPITALE RÉGIONALE ÉTRANGLÉE PAR BOKO HARAM
Diffa (Niger), 19 juin 2016 (AFP) - Deux soldats sont postés devant la grande mosquée de Diffa, dans le sud-est du Niger, leurs armes pointées vers les fidèles qui affluent pour la prière.
D'eux-mêmes, ceux-ci soulèvent leurs boubous pour montrer qu'ils n'ont pas de ceinture d'explosifs.
Les habitants de la capitale régionale de cette région de 600.000 personnes située tout près du lac Tchad et de la frontière nigériane ont pris l'habitude de vivre sous la menace des islamistes nigérians de Boko Haram, auteurs d'attaques meurtrières et d'attentats suicides.
Le harcèlement permanent et l'insécurité ont fait fuir une partie de la population et pèsent sur une économie qui subit aussi un arsenal de mesures restrictives prises par les autorités pour prévenir les infiltrations de Boko Haram.
En mars 2015, le gouverneur a fait évacuer toutes les populations des îles du lac Tchad (25.000 personnes, dont une partie s'est réfugiée à Diffa), suspendu le commerce des principales richesses locales --le poivron et le poisson-- en provenance du lac, interdit purement et simplement les motos -dont Boko Haram se servait pour se déplacer- et instauré un couvre-feu sur la circulation pendant la nuit. "Il n'y a pas de clients.
Les gens ont peur ou ils ont fui", se plaint Mamane Nouré Abdou, propriétaire d'une boutique à moitié vide, qui vend arachides et boissons. "Avant, il y avait la circulation de nairas (la devise nigériane), de francs CFA.
Maintenant, il n'y a pas d'argent, pas de boulot, il n'y a pas de champs (cultivés), rien", ajoute-il, précisant que ses recettes ont été divisées par trois par rapport à 2015. A côté de sa boutique, une "fada", un lieu de rencontres avec des nattes sur le sol.
Il y a un an, cette fada était l'atelier de réparation de motos de Mohamed Ali, mécanicien de 22 ans, désormais au chômage. "On ne fait rien. On est là assis. Je ne suis pas le seul, ça (l'interdiction des motos) touche beaucoup de monde", affirme Mohamed Ali.
Selon une source de la société civile, 13.000 personnes auraient été mises au chômage par l'interdiction des motos qui étaient le principal mode de transport.
- 'Promotion 2016' -
"J'en veux à Boko Haram, mais la mesure n'a pas été bien réfléchie. Personne ne nous est venu en aide. Il n'y a pas de travail ici", dit Mohamed Ali, confiant que les moteurs "lui manquent énormément".
"Depuis petit, je vais au garage. J'espère retrouver mon travail. Ca va venir avec l'aide de Dieu". L'interdiction des motos a fait le bonheur de l'ancien moto-taxi Adama Malamari, 22 ans, qui troqué son guidon pour un volant.
"On s'est débrouillé, on a vendu la moto, d'autres choses, et on a acheté notre taxi", dit-il, avouant mieux gagner sa vie, même s'il estime son travail compliqué par l'état des routes, des contrôles de police et... l'arrivée de milliers de conducteurs inexpérimentés surnommés "promotion 2016".
Les transporteurs font partie des principales victimes de la crise. Beaucoup ont abandonné le métier, comme le souligne Sabou Ali, secrétaire général des transporteurs de la région.
"Il y a de l'insécurité sur les routes en raison de Boko Haram, et nous avons perdu toute l'activité dans les zones interdites (îles et territoires évacués).
Des routes et marchés sont interdits. La circulation a beaucoup baissé", explique-t-il, soulignant aussi que les frais ont monté. Les camions roulaient auparavant au gasoil du Nigeria (souvent transporté par bateau sur le lac) à 400 francs CFA le litre (60 centimes d'euro) contre 530 FCFA (80 centimes) aux pompes nigériennes.
La circulation avait lieu 24h sur 24 mais maintenant les véhicules ne circulent plus entre 19h et l'aube. Autre secteur durement touché, celui du poivron, spécialité de la région. La plupart des agriculteurs sont aujourd'hui des déplacés internes vivant d'aide internationale.
Les acheteurs qui revendent le poivron à Niamey ou Zinder ne travaillent plus. "Ca fait six mois que je n'ai plus rien acheté. Je vends mes derniers stocks (le poivron est séché pour devenir un piment).
Je ne sais pas ce que je vais faire", dit Bra Boulama, un négociant qui estime que le poivron représentait 20.000 emplois et 6 milliards de FCFA (10 millions d'euros) de chiffre d'affaires dans la région.
Tous espèrent, à défaut d'y croire, que la situation générée par Boko Haram va se résorber rapidement. "Si ca ne va pas, on va quitter Diffa", prévient le boutiquier Mamane.
DES ÉTUDIANTS S’ENGAGENT À COMBATTRE LA DRÉPANOCYTOSE PAR LA SENSIBILISATION
Dakar, 19 juin (APS) – La sensibilisation sur la drépanocytose, peu "connue" et dont le traitement coûte "cher", reste l’une des "meilleures manières" de lutter contre cette maladie, a indiqué, dimanche à Dakar, Mountaga Mbacké, secrétaire général de l’Union universitaire de lutte contre la drépanocytose (UULD).
"Nous pensons qu’il faut vraiment sensibiliser davantage sur cette maladie qui reste encore mal connue dans notre pays. Nous invitons les gens à faire le dépistage pour détecter tôt cette maladie héréditaire pour mieux lutter efficacement contre elle", a-t-il notamment soutenu.
Mountaga Mbacké, également étudiant à la Faculté des Sciences économiques et de gestion (FASEG) s’exprimait en marge d’une rencontre organisée par sa structure dans le cadre de la journée internationale de lutte contre la drépanocytose
"Nous voulons, à travers cette rencontre, apporter notre soutien aux malades de drépanocytose. Cette année la journée internationale de lutte contre la drépanocytose a coïncidé avec le ramadan, nous allons échanger en famille et rompre le jeûne ensemble" a-t-il expliqué.
Le secrétaire général de l’UULD a aussi informé que son association envisage, dans le cadre de ses programmes, d’effectuer prochainement une tournée nationale à travers les universités publiques du Sénégal pour sensibiliser les étudiants sur les méfaits de cette affection.
"Nous allons écrire une lettre au ministre de l’Enseignement supérieur pour lui faire part de notre projet de tournée dans les différentes universités publiques du pays", a-t-il précisé.
M. Mbacké a en outre demandé aux autorités sénégalaises d’assister les malades de drépanocytose pour atténuer leurs charges médicales qui sont, selon lui, "très chères".
Zahra Iyane Thiam, responsable "apériste" et conseillère du chef de l'État est au micro de Maodo Faye dans l'émission dominicale "Diano-bi" (Wolof) sur Sud Fm. Écoutez !