Kaolack, 19 mars (APS) - L’ambassadeur de l’Union européenne (UE) au Sénégal, Joaquin González-Ducay a soutenu, vendredi à Kaolack, que ’’les fermes de production laitière incitent les jeunes à rester dans leurs terroirs pour travailler dans l’agriculture ou encore dans l’élevage’’.
"Nous constatons qu’il y a de jeunes éleveurs qui ont des animaux de qualité qu’ils nourrissent de façon appropriée, des éleveurs qui tirent un bénéfice de leur travail dans ces fermes de production laitière initiées à Kaolack", a-t-il souligné.
M. González-Ducay s’exprimait lors d’une visite de terrain d’une délégation du Conseil ouest et centre africain pour la recherche et le développement agricoles (CORAF) et de l’Union européenne, dans deux fermes de production laitière implantées à Sibassor et Kahone (Kaolack).
Elles sont initiées dans le cadre du Projet d’appui à l’amélioration durable de la productivité et de la compétitivité des filières laitières bovines en Afrique de l’Ouest et du centre (AMPROLAIT) financé par le Conseil ouest et centre africain pour la recherche et le développement agricoles (CORAF) et l’Union européenne (UE).
"Ces fermes sont des modèles à répercuter ailleurs, ce sont des modèles à succès. Les résultats sont bons puisque les apprentissages fonctionnent et les éleveurs ont appris aux gens à récolter mieux le foin, à mieux soigner les animaux", s’est-il félicité, qualifiant de "succès" ces deux fermes.
L’ambassadeur a estimé avoir constaté que "la force est déjà créée" avec la création de ces fermes de production dans la zone de Kaolack.
"Donc, c’est aux bénéficiaires de continuer à alimenter ce projet, à le développer. Ils ont ici une plateforme qui donne des conseils, qui forme les gens à mieux gérer, à mieux créer, à mieux s’occuper des animaux, à mieux produire du lait, c’est-à-dire à le conserver et à le transformer", a-t-il expliqué.
"Les jeunes éleveurs qui travaillent dans ces fermes de production laitière font un métier noble, ils sont en train de faire un travail magnifique. Nous avons vu sur le terrain des jeunes qui sont courageux, qui connaissent leur métier et qui font un travail inlassable qui peut attirer d’autres jeunes", a-t-il ajouté.
Il a émis le souhait que le Projet d’appui à l’amélioration durable de la productivité et de la compétitivité des filières laitières bovines en Afrique de l’Ouest et du centre (AMPROLAIT), puisse animer encore les jeunes à rester dans leurs terroirs, à travailler dans l’agriculture, et dans l’élevage.
"Le projet AMPROLAIT valorise le travail, valorise la personne, et donne de l’avenir aux jeunes et à des familles’’, a-t-il encore relevé.
L’ambassadeur a, au cours de la visite, échangé avec les bénéficiaires du Projet d’appui à l’amélioration durable de la productivité et de la compétitivité des filières laitières bovines en Afrique de l’Ouest et du centre (AMPROLAIT).
MULTIPLE PHOTOS
"IL Y A UN PROJET FUNESTE QUI CHERCHE À PORTER ATTEINTE À LA DIGNITÉ HUMAINE"
Macky Sall, à Abidjan après l’attaque terroriste de Grand-Bassam
Abidjan (Côte d’Ivoire), 19 mars (APS) - Le président de la République Macky Sall a soutenu, samedi à Abidjan (Côte d’Ivoire), que l’attaque terroriste de Grand-Bassam est "un projet funeste qui cherche à porter atteinte à la dignité humaine".
"Nous sommes venus présenter nos condoléances au président Aalassane Ouattara, à son gouvernement et au peuple ivoirien. Un peuple ami et frère du Sénégal", a souligné le chef de l’Etat après avoir signé le livre des condoléances ouvert à Grand-Bassam, la cité balnéaire attaquée dimanche dernier par des assaillants faisant 19 morts.
"La Côte d’Ivoire est le deuxième pays de la zone de l’UEMOA, un pays extrêmement important auquel nous tenons tous. Il y a été aujourd’hui frappé comme le Mali et le Burkina Faso, hier", a dit Macky Sall, soulignant qu’"il ne faut pas se faire d’illusions, demain ce sera un autre".
Le président en exercice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) arrivé à Abidjan vers 11h 50mn pour présenter ses condoléances à son homologue ivoirien Alassane Ouattara, à la suite de l’attaque terroriste de Grand-Bassam.
Aussitôt à sa descente d’avion, le président Macky Sall, accompagné par le premier ministre ivoirien Daniel Kablan Duncan s’est rendu à Grand-Bassam où il a visité l’hôtel "Etoîle du Sud", un des réceptifs attaqués par les assaillants.
Macky Sall a signé le livre des condoléances des familles des victimes et déposé une gerbe de fleurs à côté de la plage qui avait reçu la visite macabre des terroristes.
Des hommes armés ont perpétré une attaque dimanche dernier à Grand-Bassam, une cité balnéaire située à une quarantaine de kilomètres d’Abidjan, la capitale de la Côte d’Ivoire, tuant 19 personnes.
L’attaque a été revendiquée par l’organisation terroriste Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI).
LES JOURNAUX RAPPORTENT LES DERNIERS INSTANTS DE LA CAMPAGNE RÉFÉRENDAIRE
Dakar, 19 mars (APS) – Les journaux parvenus samedi à l’APS ont, à l’unanimité, consacré leurs manchettes à la fin, hier, de la campagne pour le référendum du dimanche laissant le champ libre aux citoyens invités à choisir entre les courants du "Oui" ou du "Non".
"La parole au peuple" ouvre le quotidien national Le Soleil qui informant que "l’administration territoriale fin prête", "la Cena va déployer 20.000 contrôleurs et superviseurs" pour la couverture du référendum de ce dimanche. "Macky Sall annonce des concertations après le scrutin", indique le quotidien de Hann.
L’As titre : "Dimanche décisif pour deux camps !" et rapporte les propos de Khalifa Sall qui lance aux électeurs : "prenez les sacs de riz et argent offerts, mais votez non demain" et de Macky Sall qui souligne que : "seuls les tonneaux vides font beaucoup de bruit".
"Macky face à son destin" lance Walfquotidien sur le projet de révision constitutionnelle. Walfquotidien croît savoir que "plus qu’une question de +Oui+ ou de +Non+, cette consultation est un test grandeur nature pour Macky Sall qui devra faire face à une nouvelle configuration politique si son projet venait à être rejeté".
Toujours sur le scrutin référendaire du dimanche 20 mars, Sud quotidien lance : "A vos cartes !" aux 5 millions d’électeurs répartis dans 12.381 bureaux de vote. "La campagne référendaire a été clôturée hier, vendredi à minuit (…). Ainsi ce dimanche 20 mars, de 8h à 18h, les 12.381 bureaux de vote que compte le Sénégal seront ouverts aux 5 millions d’électeurs qui comptent voter ou rejeter le projet de réforme du chef de l’Etat, Macky Sall", écrit Sud quotidien.
Référendum ce dimanche, "La voix du souverain" annonce à sa Une Le Quotidien qui soutient que "le peuple donne son avis et prend sa décision". "Dans moins de 24 heures, l’on saura si le peuple adoptera ou rejettera le projet du Président Macky Sall. Lui seul pourra alors clore le débat et dire s’il a encore confiance ou non à celui qu’il a élu en 2012", analyse le même journal.
A 24 heures du référendum, "Ca passe ou ça casse !", "le référendum en 5 chiffres", "Oui ou Non, vive la paix", "le Oui et le Non s’étranglent", "le Sénégal retient son souffle" affichent respectivement à leurs Une l’Enquête, le Pop, la Tribune et Libération pour dire que la campagne référendaire est terminée et les avis des citoyens sont attendus dans les bureaux de vote.
Mettant des photos illustratives des leaders des camps du "Oui" et du "Non", le journal Enquête rapporte les propos du chef de l’Etat qui dit : "La victoire du Oui ne fait l’ombre d’aucun doute" et ce qui semble être une réponse d’Idrissa Seck : "Une victoire du Non représenterait le rejet du projet du Président".
Le quotidien L’Obs écrit : "Un scrutin à multiples enjeux" jouant avec les mots à sa Une "Oui kend de validation ou de non satisfaction". "Plus de 3000 policiers en renfort pour sécuriser le vote", renseigne le journal.
Certains quotidiens ont, en outre, rapporté la décision du Khalife général des mourides d’interdire toute activité politique à Touba.
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RENÉGOCIER LE CONTRAT SOCIAL
EXCLUSIF SENEPLUS - SANS DÉTOUR (4e partie) - Le coordonnateur du Forum civil, Mouhamadou Mbodj, ausculte la société sénégalaise
(SenePlus.Com, Dakar) - Au Sénégal les valeurs s’émiettent de jour en jour, c’est le constat du coordonnateur de Forum civil, Mouhamadou Mbodj. Qui estime que les notions d’éthique et de moral sont reléguées au second plan. Dans notre arsenal juridique rare sont les textes qui y renvoient. D'où son appel pour une renégociation du contrat social dans la quatrième et dernière partie de SANS DÉTOUR.
Cliquez ici pour voir les 1ère, 2e & 3e parties de l'émission
"CE SERA DIFFICILE POUR LE SÉNÉGAL"
Gernot Rohr, ancien coach du Niger
Alexis BILLEBAULT, correspondant en france |
Publication 19/03/2016
Ancien sélectionneur du Niger (2012-2014), l’Allemand Gernot Rohr prévient le Sénégal : la double confrontation face au Mena ne sera pas une partie de plaisir
A quoi les Sénégalais doivent-ilss’attendre à Niamey le 29 mars ?
À avoir très chaud. en cette période, les températures peuvent grimper jusqu’à 40 degrés. il y a peu d’air. Ce ne sont pas des conditions évidentes pour jouer au football. sinon, la pelouse était plutôt en bon état. Quant au public, c’est un bon public, assez connaisseur. Les Nigériens ont vu leur équipe progresser ces dernières années. elle a participé aux CAN 2012 et 2013.
Continuez-vous à suivre ses résultats ?
oui, bien sûr. les Nigériens comptent trois points dans ces qualifications pour la CAN 2017, et cette double confrontation avec le sénégal est très importante pour la suite. C’est une équipe accrocheuse, qui pratique un football intéressant. C’est très difficile de la battre à Niamey, où elle perd très peu. C’est un football en progrès. Cela se voit avec la sélection nationale. même le championnat est plutôt bien organisé, et sur la scène continentale, les clubs nigériens sont loin d’être ridicules. il y a une volonté de la fédération de faire avancer les choses.
Vous connaissez donc plutôt bien les joueurs appelés par François Zahoui, le sélectionneur ivoirien du Niger ?
En effet. Je les ai quasiment tous dirigés. et le Niger n’a pas un énorme réservoir de joueurs, et ils ne sont pas si nombreux que cela à évoluer à l’étranger. il y a un bon gardien, daouda Kassaly, un des plus anciens de la sélection. derrière, c’est classique. Chicoto, même s’il n’a pas de club en ce moment, est un bon défenseur, solide. J’aime bien dankowa, qui joue en israël. soumaïla aussi, il est jeune, et prometteur.
Et au milieu ?
il y a Bonnes, un bon technicien. moussa maïga a un gros potentiel. J’aime beaucoup mohamed Ali, un vrai meneur de jeu à l’ancienne, bon technicien, qui presse haut.
Et devant, il y a Moussa Mâazou, la star de l’équipe…
Oui, il a un gros potentiel. moussa est un joueur très doué. mais il a beaucoup changé de clubs ces dernières années. il doit être plus régulier. Amadou moutari est un bon dribbleur, et le petit Adebayor a beaucoup de talent.
Quel est le style de jeu de cette équipe ?
elle s’appuie sur une défense solide, qui privilégie le jeu long. Mais techniquement, il y a de la qualité. dans le jeu aérien, ce n’est pas mal non plus. physiquement, il y a du répondant. mais elle ne marque pas beaucoup de buts et, à l’extérieur, lle peut-être en difficulté. mais je le répète, ce ne sera pas simple pour le sénégal. Ni à dakar, ni à Niamey…
Même s’il n’a passé qu’une petite année sur le banc des Lions, Aliou Cissé ne sera pas en terrain inconnu face au Niger. En effet, le sélectionneur national a déjà fait face au Mena
Après leur rocambolesque CAN 2012 en guinée équatoriale, les lions sont éliminés de l’édition 2013 en Afrique du sud par la Côte d’ivoire, sur fond d’incidents au stade léopold sédar senghor. éclaircie dans cette année 2012 assez terne, le beau parcours des olympiques aux Jo de londres où ils atteignent les quarts de finale ne tombant que face au mexique, futur médaillé d’or.
Maître d’oeuvre avec Karim séga diouf de cette deuxième épopée mondiale du football sénégalais, Aliou Cissé est appelé à seconder le directeur technique national mayacine mar pour un match amical le 14 novembre 2012 à Niamey face au Niger. suite à la défection de plusieurs cadres, le duo de techniciens déplace une équipe expérimentale composée en majorité d’olympiques et de joueurs jusque-là à la périphérie de la sélection.
Dans un stade général seyni Kountché de Niamey qui a accueilli le public des grands jours, le Niger, alors coaché par l’Allemand gernot rohr, ouvre le score, contre le cours du jeu, à la 41ème minute par l’intermédiaire de Modibo Sidibé bien servi par le puissant et rapide Moussa Mâazou. Nullement ébranlée, l’équipe du sénégal se ressaisit et établit la jonction à la 48ème minute grâce à un intenable Sadio Mané qui reprend du plat du pied un coup-franc bien exécuté par Kara Mbodj, évoluant ce jour là en position de milieu de terrain défensif.
Sur le banc aux côtés de Mayacine mar, Aliou Cissé n’a pas rompu avec ses habitudes. Debout sur la ligne de touche, il a tout le long de la partie harangué, rectifié, vociféré. les samedi 26 et mardi 29 mars prochain, il retrouvera 9 des 15 joueurs nigériens qui avaient pris à cette rencontre amicale : le gardien de but Daouda Kassali, les défenseurs Kourouma fatoghoma, Koffi dankoura, Chicoto mohamed, mohamed soumaïla, les milieux de terrain Konaté lacina et Koudizé issiakou, les attaquants mohamed Wonkoye et évidemment le très réputé capitaine Moussa Mâazou qui sera une nouvelle fois l’homme à surveiller. sa puissance et sa vitesse
avaient causé des misères à Cheikh mbengue affecté à son marquage sur le côté gauche de la défense des lions.
Après avoir remporté la manche aller à Dakar sur le score étriqué de 1-0, les Lionnes sont déterminées à remettre ça à Conakry devant leurs homologues guinéennes pour les éliminatoires retour de la CAN 2016.
Depuis jeudi en terre guinéenne, l’équipe féminine du sénégal s’apprête à descendre sur la pelouse du stade du 28-septembre, ce samedi, pour en découdre avec le syli pour la manche retour des éliminatoires de la CAN 2016.
Bineta Diakhaté, unique buteuse à dakar, et ses coéquipières ont la redoutable mission de ramener dans leurs bagages la qualification au prochain tour où attend le Nigeria. «Nous savons déjà que la Guinée ne se laissera pas faire. Il faut aller jouer, se défoncer là-bas. Nous savons ce qui nous attend. Nous connaissons aujourd’hui l’adversaire qui a privilégie un jeu très physique. Nous avons des solutions par rapport à notre groupe. Nous allons jouer dans la perspective de nous qualifier. C’est la seule option qui vaille pour nous. Nous allons chercher la qualification en Guinée», avait annoncé le coach mame moussa Cissé au sortir du succès étriqué de la manche aller.
Les guinéennes, qui ont toujours en travers de la gorge cette défaite, feront tout leur possible pour ne pas mordre la poussière une seconde fois. «Je suis sûre que notre équipe va se qualifier à Conakry. Les Sénégalaises ne peuvent pas nous barrer la route. Depuis que nous sommes rentrées, nous ne faisons que corriger les lacunes. Il y a eu beaucoup de changements. Nous nous sommes entraînées dans les difficultés, même la nuit. Je crois que ça va changer», a averti Cécile Benjamin, coach de la guinée, en conférence de presse. et son adjoint, daouda Conté, de promettre une option offensive mais prudente avec un milieu renforcé dans un 4-5-1.
L’édition 2016 de la CAN féminine qui sera accueillie par le Cameroun est prévue du 19 novembre au 3 décembre.
Programme : Préliminaires retour
samedi 19 mars 2016
stade de la mission
16h30 guinée Conakry / sénégal (0-1)
"UNE ÉLECTION N'EST PAS UN PRÉTEXTE POUR FAIRE N'IMPORTE QUOI"
Le chef de l'Etat s'est rendu, hier, chez Monseigneur Benjamin Ndiaye à la résidence «Les Badamiers» sise à Fann-Résidence. Macky Sall a profité de cette visite de courtoisie qui entre dans le cadre des séances d'explication pour lancer un appel au calme à la classe politique.
«Je profite de sa présence pour lancer encore une fois un appel au calme. Parce que je ne vois pas pourquoi pour le vote du ‘Oui’ ou du ‘Non’, il doit y avoir de la violence. Je pense que la violence est un prétexte pour ceux qui veulent semer le désordre», a déclaré le président de la République, après son tête-à-tête avec le chef de l'Eglise.
Poursuivant, il dira : «J'ai déjà lancé un appel à tous les partisans du ‘Oui’ qui sont peut-être de notre côté à ne pas répondre devant la provocation et à ne surtout pas entreprendre quelque action que ce soit allant dans le sens de la violence. Car, ce serait fausser l'esprit républicain qui fonde le sens et la portée du citoyen devant une situation aussi fondamentale que le vote de cette loi portant modification de la Constitution».
«Je lance aussi un appel aux partisans du ‘Non’ d'observer les mêmes principes de non-violence et l'exercice de leur droit, ils ont le droit et la liberté de dire ‘Non’. Il faut aussi que les autres acceptent cela, nous sommes en démocratie. Et je pense que la confrontation se fera dans les urnes, ce n'est pas dans la rue, par des cailloux ou autres. C’est des prétextes qu'il faut déplorer, qu'il faut la condamner très fermement», a-t-il ajouté.
Sans vouloir intimider ces détracteurs, le chef de l'Apr de soutenir également qu’«il faut rappeler aux uns et autres que la loi est là et peut rappeler à l'ordre ce qui s'écarte de sa voie. Une élection n'est pas un prétexte pour faire n'importe quoi. Donc, j'ai bon espoir qu'on votera comme d'habitude tranquillement le dimanche et que les résultats seront appréciés. Dans tous les cas, il y a ni vainqueur ni vaincu. Ce dont il s'agit, c’est de voter un projet de révision sans déplacer le débat, il n'est pas ailleurs».
Quant à la victoire du ‘Oui’, Macky Sall s’est dit rassuré, car certain de gagner. «Je suis toujours confiant, suis un optimiste et ce que j'ai vu dans le pays, cette sorte de déferlante et d'enthousiasme partout où suis passé, c'est vrai que je n'ai pas vu beaucoup de partisans du ‘Non’, mais y en a qui le disent souvent, ce qui est normal, nous sommes en démocratie. C'est ça que nous recherchons, la liberté pour chacun d’exprimer son opinion. Mais la souveraineté appartient au peuple. Et nous saurons l'orientation décrite par le peuple au soir du 20 mars», a-t-il dit.
Abondant dans le même sens, Monseigneur Benjamin Ndiaye, archevêque de Dakar, de souligner en ce qui concerne la violence, qu’il se doit «aussi de dire combien nous devons faire des efforts pour apprendre à discuter de bords différents, mais dans le respect et l'estime, alliant le souci d'une parole responsable. C'est ce qui peut construire notre pays et non pas pour le mener à la dérive».
S'agissant de la réforme de la Constitution, le chef de l'Eglise est revenu sur la question de la laïcité. «Je dois dire que je ne préoccupe plus de la question d'une bonne compréhension de la laïcité. Parce qu'en visant d'autres pays, on pourrait penser que c'est l'absence de religion. Il ne s'agit pas du tout de cela, mais du fait que notre Etat ne se définit pas comme état confectionné. Mais un Etat qui reconnaît à ses habitants le droit de pouvoir professer librement leur religion. Et qu'en contrepartie, même l'Etat peut collaborer avec les différentes confessions religieuses. C'est pour cela que c'est un point de vue fort important qui s'appuie même sur l'expérience de notre population où chrétiens, musulmans et d'autres sensibilités religieuses ont toujours cohabité dans la paix. Alors, il s'agit de préserver cet héritage que nous avons reçu de nos ancêtres», a-t-il conclu.
DES LEADERS DU "NON" ATTAQUENT MACKY SALL ET APPELLENT À LA SÉRÉNITÉ
Clôture de la campagne référendaire
Adama A.KANTE & Abdoulaye Niang |
Publication 19/03/2016
Une caravane, dirigée par des leaders du Front du «Non», a sillonné, hier, plusieurs artères de Dakar, notamment le boulevard du Centenaire, l’avenue Blaise Diagne, la rue Félix Faure, l’avenue André Peyatvin. Elle est partie de la Place de l’Obélisque, où la mobilisation était au rendez-vous.
Partout où les leaders, Idrissa Seck, Abdoulaye Baldé, Pape Diop, Mamadou Diop «Decroix», Mamadou Lamine Diallo, Madické Niang, El hadji Amadou Sall, Bamba Fall, Farba Senghor, entre autres, sont passés, les populations sont sorties spontanément pour les acclamer.
Idrissa Seck : «Macky se comporte en maître-chanteur»
Il faut relever que le président de «Rewmi», Idrissa Seck, a été le plus virulent des leaders du Front du «Non». «Je regrette deux choses dans la campagne. La première, c’est lorsque le président de la République s’érige en maître-chanteur et appelle dans son bureau des maires, à travers tout le pays, pour les menacer. Leur demander de le soutenir contre les projets de l’Etat chez eux. Il l’a fait avec des maires à Mbacké, à Sokone. C’est vrai qu’il a réussi à détourner le maire. A Thiès, avec une rare violence, il a quasiment menacé les populations de leur tourner le dos. Vraiment, il se comporte en maître-chanteur, et c’est indigne de sa fonction», a-t-il tonné.
Pape Diop : «Le ‘Non’ va largement remporter le référendum »
Avant de renchérir : «Je souhaite solennellement l’inviter à se ressaisir et à comprendre. Même s’il reste le président ou le Secrétaire général de l’Apr, il est, quand même, le président de la République au service de la nation dans son ensemble, y compris son opposition à qui il doit respect et considération, à défaut de se concerter avec elle».
L’ancien maire de Thiès est revenu sur les violences notées lors de la campagne. Et c’est pour déclarer : «Je pense qu’ils ont pris l’habitude d’utiliser la violence. Or, notre Coalition est largement plus forte, elle est plus puissante, les populations sont avec nous, les jeunes sont avec nous. Mais, personne n’a constaté de notre part des dérapages. Donc, de la part des tenants de l’Etat qui ont en charge de garantir la paix et la sécurité, les gens s’adonnent à des actes de violence de cette nature, c’est indigne de la maturité de notre démocratie».
Et il a enchaîné : «Il faudrait qu’on se ressaisisse pour la paix de notre pays, pour sa stabilité et pour la sécurité des citoyens, qu’on en revienne à une démocratie apaisée et civilisée. Nous avons retenu la conclusion que le président de la République, en plus d’être incompétent, n’est plus digne de confiance. Parce que sa parole n’est pas stable».
Madické Niang : «Le Sénégal a, aujourd’hui, besoin que la démocratie puisse vaincre»
Pour Pape Diop, président de «Bokk gis-gis», «la victoire du ‘Non’ est presque assurée. L’engouement et la détermination des populations, de façon spontanée, par rapport à notre cause, c’est ce qui nous donne espoir que dimanche prochain, le ‘Non’ va largement remporter le référendum».
Avant d’appeler à la sérénité le jour J, rappelant que «la campagne a été émaillée par la violence».
De son côté Me Madické Niang du Pds a indiqué : «Si le ‘Non’ est massif, personne ne pourra tenter de frauder. Et nous sommes sûrs que le ‘Non’ va l’emporter. Le Sénégal a, aujourd’hui, besoin que la démocratie puisse vaincre. Et pour cela, il faudrait que le ‘Non’ soit massif, et que le ‘Non’ puisse gagner».
"LE 'OUI' EST UNE DÉFERLANTE BLANCHE, COMME UNE VAGUE QUI VA EMPORTER TOUT SUR SON PASSAGE"
C’est à la plage de Diamalaye, devant une marée humaine, venue de toutes les contrées de Dakar et environs, que la Coalition Benno Bokk Yakaar a clôturé par un meeting sa campagne pour le référendum de ce 20 mars.
Sous la présence effective du Président Macky Sall mais aussi des leaders de la Coalition Benno Bokk Yakaar, notamment d’Ousmane Tanor Dieng du Parti socialiste (Ps), Mamadou Ndoye de la Ligue démocratique (Ld), Maguette Thiam du Parti de l’indépendance et du travail (Pit), Youssou Ndour de «Fekke ma ki Boolé», et de certains membres du gouvernement ou du député Me El Hadji Diouf et du footballeur El Hadji Diouf, le camp du «Oui» a clôturé, hier, sa campagne. Cela, par un meeting à la place de Diamalaye.
Enthousiaste devant une foule immense qui lui a réservé un accueil chaleureux à la plage de Diamalaye, le Président Macky Sall, dans une voix cassée, a lancé : «Depuis qu’on a lancé notre campagne, le ‘Oui’ est une déferlante blanche, comme une vague qui va emporter tout sur son passage. Il n’y a aucun doute que le ‘Oui’ va l’emporter. La victoire ne fait l’objet d’aucun doute. De Oussouye, à Ranérou, de Dakar à Tamba, en passant par Mbour, Thiès… ça se voit partout».
«On veut une victoire sans contestation»
Et le Président Macky Sall d’enchaîner : «Maintenant, ce qui est important, c’est le taux de participation. Parce qu’on veut une victoire sans contestation. Et après le 20 mars, nous les inviterons à la table des négociations pour le bien être du Sénégal».
«Nous sommes convaincus que le Sénégal doit être protégé. Le 23 juin est un exemple patent, c’est un signal fort. Et si vous parcourez cette réforme, vous ne verrez aucun point qui renforce le pouvoir du Président. Peut-être qu’ils sont animés par d’autres intérêts. Mais, quant à cette coalition, c’est le Sénégal qui nous intéresse», a ajouté Macky Sall.
Tanor Dieng : «C’est eux qui ont réveillé le lion qui dort»
Auparavant, Ousmane Tanor Dieng, le Secrétaire général du Ps et un des leaders de la Coalition Benno Bokk Yakaar, a tenu à rassurer le Président Sall que ce n’est pas à demain la disparition de cette coalition Bby. «A chaque élection, on s’attend à la disparition de la Coalition Benno Bokk Yakaar. Mais à chaque élection, Benno se renforce. Parce que à Benno, c’est le Sénégal qui nous intéresse. On doit leur montrer que sociologiquement, Benno est majoritaire dans ce pays», a lancé Tanor Dieng.
Très en verve, le leader des «Verts» n’a aucun doute sur la victoire du «Oui». «Macky a mené quasiment une campagne de type présidentiel. Le défi de la mobilisation et de l’animation, nous l’avons relevé. Maintenant, il faut le défi de la mobilisation. Parce que ce scrutin est décisif pour 2019. Nous avons la population et nous avons le bilan de Macky. Et tout le monde sait que ce pays a avancé si on n’est de bonne foi. C’est eux qui ont réveillé le lion qui dort. Et dimanche, on va leur montrer que nous sommes les plus représentés dans ce pays», a promis Tanor Dieng.