(SenePlus.Com – Dakar) – Différents mobiliers de maison sont exposés sur le Canal IV de la Gueule Tapée. On y trouve des lits, des armoires, des salons et des tables à manger. Ils sont fabriqués avec différents types de bois dont le djibouty, plus coté et plus cher. Les menuisiers installés sur ce Canal exhortent les populations à acheter leurs produits artisanaux. Lesquels, soulignent ces artisans, sont concurrencés par les meubles importés.
Dakar, 2 jan (APS) – Le journaliste de Radio Sénégal, Alain Sané, est décédé ce samedi des suites d’une maladie, a appris l’APS de plusieurs sources médiatiques.
Alain Sané, diplômé de la 24e promotion du Centre d’études des sciences et techniques de l’information (CESTI), a travaillé à Sud Fm (privée) jusqu’au début des années 2000 avant d’intégrer la rédaction de Radio Sénégal.
Il était marié et père de deux enfants.
LE KHALIFE DES KHADRES INVITE À L’UNITÉ DES CONFRÉRIES
Dakar, 2 jan (APS) - Le Khalif général des khadres El Hadj Mame Bouh Mamadou Kounta a invité à l’’unité des confréries au Sénégal afin de faire face aux défis liés à la sécurité, la lutte contre la pauvreté, entre autres.
’’Toutes les Tarikha (confréries) ont les mêmes objectifs. Toutes les confréries mènent vers Dieu, le Tout-Puissant’’, a déclaré, à Ndiassane, dans un discours reçu à l’APS, le khalife Mame Bouh Mamadou Kounta, à l’occasion de la célébration de l’anniversaire de la naissance du Prophète de l’islam.
La manifestation était axée sur le thème :’’L’unicité des confréries face aux nouveaux défis mondiaux : L’apport de la Khadrya’’.
Le Khalif général des Khadres est revenu sur les maux de la société comme le terrorisme, la pauvreté, le chômage, la crise des valeurs, l’émigration clandestine etc.
’’La différenciation entre les confréries (tarikha) ne se situait pas au niveau des principes, puisque tous les musulmans croient en un Dieu unique’’, selon le guide religieux.
Le Khalif a insisté sur ’’l’unicité des principes de la religion musulmane’’, ajoutant : ’’Ce qui nous oblige, nous les fidèles et disciples, à s’unir dans l’observation de ces principes sacrés de l’Islam’’.
Berlin, 2 jan 2016 (AFP) - Le corps de Steve Gohouri, 34 ans, ex-international ivoirien et ancien joueur du Championnat d'Allemagne, a été retrouvé jeudi dans le Rhin, près de Düsseldorf (ouest), a indiqué samedi la police à l'agence SID, filiale de l'AFP.
Selon les résultats de l'autopsie, il ne comportait aucun signe de violence, a indiqué la police, sans préciser les causes de la mort. Le corps du défenseur, qui était sous contrat depuis peu avec le club de Steinbach (4e div. allemande), a été découvert jeudi dans le Rhin au niveau de Krefeld, dans la banlieue de Düsseldorf. Ses proches avait signalé sa disparition le 12 décembre.
Le défenseur avait assisté à la fête de Noël du club, où il avait confié à ses coéquipiers son intention de rejoindre sa famille à Paris, où il n'est finalement jamais arrivé. "Nous sommes stupéfaits", avait indiqué l'entraîneur de Steinbach, Thomas Brdaric, après l'annonce de sa disparition.
"Il y a beaucoup spéculations, mais j'espère que ce n'est pas vrai qu'il a des problèmes personnels et qu'il a abandonné ses responsabilités", avait-il ajouté.
Sélectionné à 13 reprises avec la sélection de Côte d'Ivoire, Steve Gohouri avait joué entre 2007 et 2009 en Bundesliga au Borussia Mönchengladbach, avant de signer pour le club anglais de Wigan (1re. div.). Durant sa carrière, il était passé par le centre de formation du Paris SG et avait évolué à Erfurt (3e div. allemande).
"LE COMBAT CONTINUE"
Message de Nouvel An de Wade
OUMAR TALLA BOYE DE SENEPLUS |
Publication 02/01/2016
L’ancien chef de l’État Abdoulaye Wade a respecté la tradition. Il a délivré son message de Nouvel An au Sénégal et au monde, comme il le fait depuis qu'il a quitté le pouvoir en 2012. Et pour être dans l’air du temps, le secrétaire général du PDS a choisi les réseaux sociaux.
Sur sa page Facebook officielle, il a publié ses vœux pour «une année (2016) de prospérité et de bonheur». Un texte qui, souligne-t-il, s’adresse aussi aux "malades", aux "plus démunis" et aux "plus vulnérables".
Mais le message de Wade est d’abord un sévère réquisitoire contre le pouvoir de Macky Sall. Extrait : "Au moment où le monde vient de célébrer le nouvel an, mes prières vont d’abord à tous ceux qui nous ont quittés en plein combat pour un monde meilleur. Ma pensée va ensuite vers les otages de notre Gouvernement, détenus et prisonniers politiques du PDS qui ont passé le réveillon et le nouvel an dans les prisons sénégalaises. Leur seul et unique tort est d’appartenir à la première formation politique du pays et de se battre contre les arrestations arbitraires et l’injustice érigées en règle aujourd’hui au Sénégal."
L’ancien président de la République de citer "Oumar Sarr, Toussaint Manga, Victor Sadio Diouf, Johnny Bâ, Moïse Rampino, Cheikh Ahmadou Bamba Bâ, Karim Meïssa Wade,..." pour saluer leur "leur bravoure, leur combativité et leur dignité face à l’épreuve" et dire que "le combat continue pour la libération sans condition de tous les détenus politiques".
L’année 2015 a été marquée par une série d’évènements meurtriers à travers la planète. Les terroristes ont frappé dans différentes parties du monde, actes que nous condamnons avec la plus grande fermeté.
Les foyers de tension se sont multipliés et les victimes se comptent par milliers. Une des rares notes d’espoir fut la COP 21 qui a rassemblé le monde entier à Paris autour de l’essentiel : protéger et préserver l’environnement pour les générations futures.
Au moment où le monde vient de célébrer le nouvel an, mes prières vont d’abord à tous ceux qui nous ont quittés en plein combat pour un monde meilleur. Ma pensée va ensuite vers les otages de notre Gouvernement, détenus et prisonniers politiques du PDS qui ont passé le réveillon et le nouvel an dans les prisons sénégalaises. Leur seul et unique tort est d’appartenir à la première formation politique du pays et de se battre contre les arrestations arbitraires et l’injustice érigées en règle aujourd’hui au Sénégal. Ma pensée va particulièrement vers Oumar Sarr, Toussaint Manga, Victor Sadio Diouf, Johnny Bâ, Moïse Rampino, Cheikh Ahmadou Bamba Bâ, Karim Meïssa Wade, ...
Je salue leur bravoure, leur combativité et leur dignité face à l’épreuve. Le Sénégal traverse une crise sans précédent car, jamais dans l’histoire notre pays a compté autant de détenus voire d’otages politiques. Le combat continue pour la libération sans condition de tous les détenus politiques.
Je remercie tous les infatigables internautes qui me suivent pas à pas, commentant régulièrement tout ce qui me touche de près, défendant sans concession les principes universels qui nous animent, la défense de la liberté, la démocratie et la tolérance.
Que 2016 soit pour vous et votre famille, une année de prospérité et de bonheur. Mes vœux les meilleurs pour les malades, les plus démunis et les plus vulnérables.
Bonne année. Deweneti.
Abdoulaye WADE
PAR MAMADOU WANE
DES CHIFFRES ET DES PAROLES !
Avec l'hypertrophie du débat politique, c'est le piège du verbiage qui nous emprisonne dans les futilités. Et encore, parmi les "experts en politique" qui défilent à longueur de mois sur les médias, la plupart ne maîtrise pas les sujets évoqués
Disons-le sans détour, c'est une très bonne nouvelle que le Message de nouvel an du Président Macky Sall soit davantage articulé autour des questions économiques plutôt que celles politiques. Nous avons, nous Sénégalais, la bien fâcheuse tendance à ne nous intéresser qu'aux questions politiques, voire politiciennes ; d'enfler clameurs et rumeurs au point de créer souvent un climat peu favorable au progrès économique.
Entendons-nous bien ! Nous ne disons pas que les questions politico-institutionnelles ne sont pas importantes. Bien au contraire, l'équilibre des pouvoirs entre l'Exécutif et les autres institutions de la République, le verrouillage de certaines dispositions fondamentales de la Constitution, comme la durée, le nombre de mandats du Président, le renforcement des compétences du Conseil constitutionnel ainsi que celui de l'Assemblée nationale (package intégré dans les réformes annoncées), sont des questions capitales.
Il est en effet prouvé que la stabilité des institutions ainsi que leur crédibilité sont un gage de progrès économique, en ce sens que les investisseurs discriminent entre les pays, surtout africains, en mettant en avant ces paramètres-là. Le problème n'est donc pas relatif au fait qu'on parle politique. Il réside en fait dans l'omniprésence au sein de l'espace public, du débat politicien. Or cette réalité inverse toutes les priorités.
Avec l'hypertrophie du débat politique, c'est le piège du verbiage qui nous emprisonne, sans que nous en soyons pleinement conscients, dans les futilités. Et encore, parmi ces stars, "experts en politique" qui défilent à longueur de mois sur le petit écran ou à la radio, la plupart ne maîtrise pas assez les sujets évoqués. Sophistes sur les bords, il leur suffit de claquer les bretelles, de rouler les "r" en se regardant de façon jouissive à l'écran, pour se convaincre qu'ils ont déraciné tous les baobabs de la savane. Et comme au Sénégal, rares sont ceux qui vous regardent dans le blanc des yeux pour vous dire ce qu'ils pensent vraiment de vos performances réelles, bonjour donc les dégâts. La conséquence, c'est que nous nous installons dans une ambiance à cheval entre le comique et le pathétique avec des acteurs bien souvent "immatures", alors que ça bouge à une vitesse vertigineuse en Afrique et dans notre sous-région.
Que le Président Macky Sall insiste, sur ce coup, sur les chiffres, les politiques économiques, sociales, les chronogrammes et les deadlines, nous semble être une démarche à encourager. L'illustration de cette tendance, sans encore préjuger du fond, transparaît déjà dans les proportions du discours lu le 31 décembre. Il faut en effet s'amuser à compter le nombre de caractères du texte en format Word, pour constater que c'est seulement le tiers du discours qui est consacré aux questions politico-institutionnelles. L'Economie s'installe bien dans le dispositif alors que les chiffres, parfois à l'excès, il faut le dire, sont mis sur la table. Morceaux choisis : "Pour 2015, les récoltes céréalières sont estimées à 2.271.000 tonnes, soit une hausse de 82% par rapport à 2014" ; "la production d'arachides se chiffre à 1 121 474 tonnes, soit 68% de hausse" ; "Celle du riz paddy a augmenté de 64%, passant de 559 000 à 917 371 tonnes". Macky Sall évoque les Domaines agricoles communautaires (DAC) qui "mobilisent déjà 177 Groupements de producteurs" et qui auraient déjà permis "la mise en valeur de 2.555 hectares et la création de plus de 7000 emplois". Dans le domaine des Infrastructures, il annonce vingt-cinq autres projets pour "un total linéaire de 810 km de routes ; 685 km de pistes rurales et 6 ponts de désenclavement à Baïla, Diouloulou, Foundiougne, Ganguel Soulé, Marsassoum et Wendou Bosséabé. Ce n'est pas tout. "Les travaux du Train Express Régional (TER) Dakar-Diamniadio-AIBD, première liaison ferroviaire rapide du Sénégal, démarreront en 2016", dixit le Président. Le TER "desservira 14 gares et pourra transporter jusqu'à 115 000 passagers par jour, en moins de 45 minutes entre Dakar et l'aéroport international Blaise Diagne". On peut aussi évoquer la réhabilitation de la voie ferrée Dakar-Kidira sur 644 km.
Le Président Sall cite plusieurs autres chantiers dans le domaine de l'Hydraulique (urbaine et rurale), de l'Energie, de l'Education (voir page 3), évoque les coûts, fixe un chronogramme et indique un impact en termes d'emplois créés, de réduction de la pauvreté etc. Ceci permet, toujours selon le chef de l'État, d'avoir, en fin 2015, un taux de croissance de 6,4% ; le meilleur après celui de 6,7% réalisé en 2003.
L'exercice auquel s'adonne le Président est en vérité risqué. Parce qu'il donne des chiffres, indique des projets qu'il localise dans l'espace et le temps, il s'installe automatiquement sur la posture de l'élève à évaluer en... "Calcul". Or et bien paradoxalement, nos politiques n'attaquent curieusement pas ce talon d'Achille. Du moins, ils ne l'investissent que timidement, sous l'angle de la dénégation, pas suffisamment argumentée. Comme par exemple, le fait de dire, sans le prouver, que le taux de croissance est...gonflé. Un argument peu convainquant du fait que le ministère de l'Economie et des finances n'est pas le seul acteur du jeu. Et que depuis Diouf et Wade, ce sont pratiquement les mêmes acteurs qui calculent ces indicateurs-là. On a en effet bien du mal à croire que l'ancien Directeur national des Statistiques, Sogui Diarisso connu pour être sérieux, l'actuel Directeur de l'Agence nationale de la Statistique et de la Démographie (ANSD) qui est très loin d'être un guignol, les bailleurs de fonds (FMI etc.) et la Banque centrale des États de l'Afrique de l'ouest vont se coaliser pour s'entendre sur un chiffresomnifère, pour des raisons bassement politiciennes.
Bien difficile à avaler !
LE PRÉSIDENT EST DANS LA DYNAMIQUE DE CONVOQUER UN REFERENDUM
Ismaila Madior Fall, conseiller juridique du Chef de l'État
Le président de la République sénégalais Macky Sall est dans la logique d'organiser un référendum en 2016, a annoncé ce jeudi, son conseiller juridique Ismaïla Madior Fall, après le message à la Nation du chef de l'État, à l'occasion du nouvel an.
Il n'y a pas de date précise annoncée par le chef de l'État par rapport au référendum, mais le président est dans la dynamique de faire un référendum. Dans son discours, "il a annoncé les mesures de consultations de la démocratie", a affirmé Ismaïla Madior, lors d'un débat sur la Tfm. Pour le conseiller juridique du chef de l'État, Macky Sall a choisi la voie référendaire et a "très clairement dit dans son discours, après avoir consulté le président de l'Assemble nationale et le Conseil constitutionnel, ce projet devra être soumis au référendum".
"Mais, ce qui n'a pas été donné, c'est la date. C'est certainement en 2016, mais le préalable, c'est qu'il faut quand même consulter les autorités que la Constitution a désignées à savoir l'Assemblée nationale et le Conseil constitutionnel. Après l'avis du Conseil constitutionnel, on peut maintenant envisager la suite", a-t-il poursuivi.
Pour sa part, le ministre de l'Education nationale, Serigne Mbaye Thiam, a renchéri que le chef de l'État "n'est pas sous pression" au moment où il annonce les réformes. "Notre pays a eu à connaître des réformes constitutionnelles majeures, mais, c'est souvent après des situations de crises. Le contexte dans lequel le président annonce ces réformes, est un contexte de sérénité, où il n'y a pas de pression. Nous ne sommes pas dans une situation de crise", a ajouté le socialiste.
Pour rappel, le projet de réformes constitutionnelles que le président de la République compte soumettre au préalable à l'avis du Président de l'Assemblée nationale et celui du Conseil constitutionnel s'articule autour de 15 points. Parmi ces points figurent notamment, la restauration du quinquennat pour le mandat présidentiel, y compris la question de l'applicabilité immédiate de la réduction à cinq ans du mandat de sept ans en cours, le renforcement des droits de l'opposition et de son Chef et l'élargissement des pouvoirs de l'Assemblée nationale en matière de contrôle de l'action gouvernementale et d'évaluation des politiques publiques.
LES ENSEIGNANTS ACCORDENT UNE FAIBLE NOTE À MACKY
Questions de l'éducation dans le discours de président
Dans son discours de fin d'année avant-hier, le président de la République a affirmé que l'Education est une priorité pour lui. Mais les syndicats d'enseignants n'en sont pas convaincus. Ils déplorent le fait que Macky Sall ait réduit les accords à la validation et qu'il soit resté mué sur le respect des engagements.
"Le Président nous a laissé sur notre faim". "Il a été en deçà de nos attentes". Le moins que l'on puisse dire est que les syndicats sont tous sauf satisfaits de ce qui a été réservé à l'Education dans le discours à la nation du chef de l'État à l'occasion de son message de fin d'année.
D'abord sur la forme, Oumar Waly Zoumarou, membre du Grand cadre dirigé par Mamadou Lamine Dianté, constate que pour un discours de 30 mn, le président de la République n'a évoqué les questions liées à l'éducation que pendant 2 mn. Ce qui traduit à son avis, un manque de vision et une volonté de reléguer ce secteur au second plan. Sur le fond, les représentants des enseignants se désolent du mutisme du chef de l'État sur certains points importants, notamment les engagements pris vis-à-vis des syndicats. Dans son discours, Macky Sall s'est félicité de la validation aux 2/3 des années de contractualisation, seul point des accords évoqué. Ce qui préoccupent et révoltent la partie syndicale.
"Le chef de l'État a semblé réduire toute la problématique des accords autour d'un seul point, à savoir la validation", s'inquiète Abdou Faty, le coordonnateur de l'autre partie du Grand cadre. "Ce qui nous lie au Président, ajoute-t-il, ce sont les directives qu'il a donné le 10 octobre, c'est-àdire la sortie des actes administratifs et leur alignement aux finances, le rappel de la dette de l'État vis-à-vis des enseignants pour leur mise en solde, leur reclassement et leur avancement".
Même appréciation du côté de Ndongo Sarr du Cusems. D'après lui, le Président a été très évasif sur la question de l'éducation. "Depuis deux ans, on revient sur cette question de validation. Si on l'avait réglé, on ne se serait pas là encore à l'évoquer. En plus, elle (validation) n'était qu'un point parmi tant d'autres. Les carrières, le système de rémunération qui est le plus important, rien n'est respecté. Même les indemnités de correction du Bac qui devaient être payées au mois de novembre n'ont jusqu'ici pas été payées".
Lors de son allocution, Macky Sall a affirmé que l'Education reste une priorité pour lui et qu'aucun investissement ne sera de trop. Awa Wade, secrétaire général de l'Uden veut bien le croire, mais elle aimerait que les enseignants soient rassurés sur la mise en œuvre et les manquements notés sur le respect des accords. "Il faut faire la différence ente le discours et les questions de mise en œuvre. Nous n'avons pas la certitude que le gouvernement va se rattraper par rapport au nom respect des accords", souligne-t-elle. Elle préfère donc attendre le 8 janvier pour voir si certains points comme le remboursement des surimpositions sur les reclassés de 2006 prévu en fin décembre a eu lieu ou pas.
"La validation ne concerne que le 1/5 des enseignants"
Mais son collègue Abdou Faty a déjà la réponse. Il affirme qu'avant-hier, lui et ses camarades ont fait le pied de grue au Trésor, pour constater de visu que le paiement n'est pas encore effectif. Le président s'étant limité à la validation, M. Zoumarou, de lui rappeler que les enseignants sont au nombre de 90 000. Or poursuit-il, la validation ne concerne que le 1/5.
"Qu'est-ce qu'il propose aux 70 000 autres qui attendent la mise en solde et les arriérés", lui demande-t-il. Ndongo Sarr constate par ailleurs qu'au moment où les préoccupations des enseignants ne sont pas prises en compte, le chef de l'État crée ou annonce de nouvelles institutions. Ce qui lui fait dire qu'il existe deux catégories de citoyens. Des citoyens politiques à qui on ne refuse rien. Et les autres pour qui rien n'est possible.
Pour toutes ces raisons, les syndicalistes trouvent que le Président ne rassure pas et que son discours n'est pas du genre à aller vers l'apaisement comme il déclare le vouloir. Abdou Faty réaffirme la disponibilité des enseignants pour une année apaisée. Mais faudrait-il que le gouvernement y mette les moyens, précise-t-il. Car pour lui, la paix sociale a un prix. En attendant, M. Faty préfère attirer l'attention de l'opinion. "L'État nous jette en pâture et l'opinion nous attaque. Nous espérons que ce n'est pas trop tard pour le respect de la parole donnée. Sinon, nous allons voir les leaders d'opinion", prévient-il.
Si les syndicalistes ne sont pas du tout contents du discours du président de la République, certains acteurs de l'éducation eux, éprouvent d'autres sentiments. Ainsi, du côté de la Fenapes tout est motif de satisfaction. D'après Bakary Badiane président de la Fédération nationale des parents d'élèves et d'étudiants du Sénégal (Fenapees), le manuel scolaire mis gratuitement à la disposition des élèves de l'élémentaire ainsi que la résorption des abris provisoires sont autant d'actes qui soulagent les parents d'élèves. Il reste convaincu que le président matérialisera tous les engagements pris. "Je lui fais confiance", déclare-t-il.
A propos des accords avec les enseignants, M. Badiane invite ces derniers à reconnaitre qu'il y a beaucoup qui a été fait par le gouvernement. Selon lui, l'ancien régime avait mal négocié avec les syndicats. L'actuel régime n'était donc pas obligé de tout prendre en compte. Et pourtant il l'a fait. "Maintenant, on ne peut pas tout faire à la fois. Il faut mettre du temps et trouver de l'argent pour régler tous les problèmes", objecte-t-il.
Lorsque les enseignants déplorent le manque de respect des délais, Bakary Badiane rétorque : "les dates peuvent être fixées et qu'il y ait des anicroches. Il faut être indulgent et ne pas dire que rien n'est fait. Des arrêtés sortent et des arriérés sont payées". Visiblement pas du tout content des enseignants, M. Badiane demande à ceux-ci de dire ce qu'ils ont fait. "Ils ne donnent aucun résultat et on ne dit rien. S'ils vont en grève, ils doivent en subir une sanction. Quelqu'un qui ne travaille pas doit être sanctionné. Je ne sais comment, mais ils doivent être sanctionnés".
Du côté de la Cosydep, les soucis sont apparemment ailleurs. Cheikh Mbao, le coordonnateur s'attendait principalement à ce qu'on lui parle d'application des décisions issues des assises de l'éducation et de la formation. "J'aimerais bien l'entendre sur ce point. Qu'il rappelle qu'il entend mettre en œuvre les actions pour qu'on n'ait pas le sentiment d'avoir travaillé pour rien. Et surtout qu'on mette en place le comité de suivi" invite-t-il.
Outre les assises, M. Mbow a relevé dans l'allocution du chef de l'État deux points de satisfaction. Il s'agit de la réaffirmation du Président de faire de l'éducation un levier de développement. Sur un autre aspect, M. Mbow se pose des questions sur le niveau d'exécution des promesses. "Voilà trois ans qu'on nous rappelle les 200 écoles à construire. Qu'on nous fasse le point. C'est pareil pour les abris provisoires. Nous devons comparer avec les promesses antérieures pour mieux apprécier".
MORT TRAGIQUE HIER DU FILS DU MINISTRE DE L'AGRICULTURE
Le sort s'acharne sur Papa Abdoulaye Seck
Le ministre de l'agriculture et de l'équipement rural, Papa Abdoulaye Seck a passé une fin d'année très douloureuse. En effet, une semaine seulement après avoir perdu son père, son fils Ousmane Seck est décédé hier suite à un accident de la circulation. Le fils du ministre qui était dans le coma, n'a pas survécu au choc qu'il avait subi aux abords de l'Aéroport Léopold Sédar Senghor. Il a été heurté avant-hier 31 décembre par un automobiliste du nom de Nicolas Dacosta. Ce dernier est le neveu du ministre de la Fonction publique, de la Rationalisation des effectifs et du Renouveau du service public, Viviane Bampassy. Lors de la levée du corps hier, à l'hôpital Principal de Dakar en présence du président de la République et de tous les membres du gouvernement, Papa Abdoulaye Seck a déclaré qu'il accorde son pardon au conducteur responsable de l'accident. Quant au jeune Nicolas Dacosta, après sa garde à vue à la brigade de l'aéroport, il est placé sous mandat de dépôt depuis ce jeudi. Il se trouve actuellement à la maison d'arrêt et de correction de Rebeuss. EnQuête présente ses condoléances au ministre, Papa Abdoulaye Seck.
SENEGAL/ONU
Moins de trois mois après son élection comme membre non permanent du Conseil de sécurité de l'Onu, le Sénégal entre en action ce samedi. En effet c'est aujourd'hui que notre pays qui a été élu le jeudi 15 octobre 2015 au titre de la période 2016-2017 avec 187 voix va officialiser son admission au Conseil de sécurité des Nations Unies. Pour rappel, le Sénégal, qui intègre le Conseil de l'ONU pour la troisième fois après 1968/19669 et 1988/1989, a obtenu le meilleur score devant le Japon, 184 voix, et l'Egypte, 179 voix. De l'avis de pouvoir et de ses alliés, cette admission au Conseil de sécurité montre que le Sénégal, en plus de bénéficier du soutien total de l'Union africaine, a rempli les critères tels que prévus par l'article 23 de la Charte des Nations Unies pour y siéger, notamment la contribution aux opérations de maintien de la paix dans le monde, la réparation et la rotation géographique et l'atteinte des autres objectifs des Nations Unies.
CROISSANCE
C'est le ministre de l'Économie, des finances et du plan Amadou Ba qui avait annoncé, en premier que le taux de croissance du Sénégal va dépasser les prévisions de croissance qui étaient fixées à 5,4%. Mieux, le Sénégal va atteindre en 2015 un taux de croissance de 6,4%. Dans son adresse à la Nation, le président Sall a confirmé son ministre en se fixant un taux de 6,4%. Cette affirmation du chef de l'État laisse certains sceptiques. Mais après la sortie du chef de l'État, Amadou Ba est encore monté au créneau. Et c'est sur les ondes de la radio privée Sud Fm qu'il a réagi pour dire que si le Sénégal a atteint ce taux c'est grâce à des "investissements rationnels". Toutefois, on devra encore attendre la sortie de l'Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD) pour confirmer ou infirmer ces chiffres avancés par le chef de l'État et son ministre de l'Economie et des finances. Si la Direction des prévisions et des politiques économiques fait dans l'estimation, l'ANSD quant à elle donne des chiffres réels.
CEM ANAMBÉ COUTA
Pour s'être distingué à l'examen du Brevet de fin d'études moyens (BFEM), le Collège d'enseignement moyen d'Anambé Couta, situé dans la région de Kolda sera entièrement construit et équipé. La promesse est du chef de l'État qui a tenu à féliciter le CEM d'Anambé Couta dans son message de nouvel an. En effet, bien qu'il soit logé dans un abri provisoire, le CEM précité s'est en effet, distingué avec un taux de réussite de 100% à l'examen du BFEM pour ses 150 candidats. Ceci, au moment où des établissements mieux lotis ont obtenu des résultats catastrophiques comme du reste pour l'écrasante majorité des écoles sénégalaises. Compte tenu donc de ce brillant résultat, le Président de la République a décidé de récompenser l'établissement pour son bel exemple.
GRÂCE PRÉSIDENTIELLE
A l'occasion des fêtes de nouvel an, le Président de la République, Macky Sall a gracié 743 personnes détenues dans différents établissements pénitentiaires du Sénégal. D'après le communiqué du Garde des Sceaux, parmi ces bénéficiaires, 741 personnes ont obtenu une remise de peine totale et 02 de remises partielles. A en croire nos sources, au Cap Manuel, ils sont une vingtaine de prisonniers à être graciés et au moins 87 à Rebeuss. Tous les détenus graciés ont été condamnées pour des infractions diverses à l'exception des crimes de sang, attentats aux mœurs et trafics de drogue. Car, ceux qui sont condamnés pour ces infractions sont exclus de la grâce, qui est une manière pour le Président de la République, "d'accorder son pardon à des citoyens qui s'étaient mis en marge de la loi". Au-delà du pardon, cette mesure traduit "l'engagement résolu du Président en faveur de la dignité de la personne humaine". "Il a voulu, en même temps, donner à une catégorie de citoyens momentanément en conflit avec la loi, la chance de se ressaisir", ajoute la note.
BÉBÉS DE L'ANNÉE
Cette année, ce sont deux bébés qui ont été sacrés comme "Bébé de l'année" à la place d'un. Le centre hospitalier El Hadji Talla Diop, ex l'hôpital de Dominique a été le premier à appeler la télévision nationale ainsi que les autres démembrements de l'État en charge de la petite enfance pour annoncer la naissance d'un garçon et d'une fille. Les parents des enfants nés le 1er janvier à minuit, ont reçu plusieurs cadeaux dont des enveloppes d'argent, des denrées de première nécessité de la part du ministre de la Femme, de la Famille et de l'Enfance Mariama Sarr présente sur les lieux. L'Association "dimbali ndiambote" (ADN), la mairie de Mbao et d'autres bonnes volontés ont également fait un geste. D'ailleurs, les membres de l'ADN, ont promis d'appuyer les nouveaux nés jusqu'à ce qu'ils soient adultes..... Au-delà des "Bébés de l'année", l'ADN compte également aider tous les autres bébés, nés ce premier janvier, entre minuit et une heure du matin.
MARIAMA SARR ET AWA NIANG
Qu'est ce qui se passe entre le ministre de la Femme, de la Famille et de l'Enfance Mariama Sarr et la députée et par ailleurs deuxième questeur de l'assemblée nationale, Awa Niang ? La question mérite tout son pesant d'or vu le comportement que ces deux bonnes dames, toutes deux responsables de l'Alliance pour la République, ont eu avant-hier à Pikine, lors de leur visite aux deux bébés de l'année. En effet, au moment où la mairesse de Kaolack était en train de faire face à la presse, la parlementaire a franchi le portail de l'établissement sanitaire. Ayant bien reconnu le ministre, Awa Niang a fait mine de ne pas la voir et est par la suite restée à l'écart avant de contourner sa camarade de parti pour aller rendre visite aux nouveaux nés. Après sa déclaration, le ministre est allé directement s'engouffrer dans sa voiture. Peut-être que Awa Niang n'a pas digéré d'être traitée de moucharde devant ses collègues députés. En fait lors du vote du budget de son département, Mariama Sarr avait accusé publiquement Awa Niang d'avoir rapporté ses propos à la presse alors qu'elles discutaient dans un cadre strictement privé. "Les députés sont des demandeurs d'aumône", sont les propos attribués au ministre Mariama Sarr qui était obligée de demander pardon aux parlementaires.
OUMAR SARR
Les libéraux ont décidé d'internationaliser leur combat afin de libérer leur secrétaire général adjoint Oumar Sarr. L'objectif est selon un communiqué parvenu hier à notre Rédaction, de dénoncer cette "énième forfaiture du régime en place considéré comme étant une prise d'otage de toute l'opposition, particulièrement de l'opposition parlementaire". Ainsi le groupe parlementaire envisage de saisir les parlements de l'UEMOA et de la CEDEAO pour exposer l'abus de pouvoir sur lequel l'Assemblée Nationale du Sénégal s'est complètement tue. Pour le groupe dirigé par Aida Mbodj, tous ceci est "une conspiration savamment ourdie par l'exécutif et maladroitement mise en œuvre par le parquet". Néanmoins, le groupe compte sur le ressaisissement du procureur, l'impartialité et le sens patriotique élevé du juge d'instruction qui a en charge le dossier. Les libéraux interpellent publiquement l'Assemblée Nationale "sur cette grave entorse à la constitution et la met devant ses responsabilités pour toute suite malencontreuse"