Après deux jours de retour de parquet, Saër Gningue, fossoyeur aux cimetières de Pikine a été placé sous mandat de dépôt hier. Il a été inculpé par le doyen des juges d'instruction qui a retenu contre lui, les délits de profanation de cadavre, acte de charlatanisme, pratique de sorcellerie susceptible de causer un trouble à l'ordre public et association de malfaiteurs en complicité avec X.
A en croire nos sources, le juge Samba Sall a visé X surtout à cause des déclarations faites à la police par Saër Gningue qui a également refusé de livrer le nom de ses complices. Au cours de son audition à la police de Pikine, le vendredi 4 courant, le fossoyeur a reconnu avoir accepté que les corps (un homme et un nouveau-né) soient enterrés sans permis d'inhumation.
Concernant le nouveau-né, il a soutenu avoir été informé, ce jour-là, par une tierce personne venue prier, qu'un individu tenait dans ses bras un bébé à l'entrée du cimetière. Plus grave, il a reconnu aussi avoir “refermé les deux tombeaux alors que les corps n'y étaient plus”.
Mais ce qui intrigue le plus, c'est le fait que le nouveau pensionnaire de Rebeuss se soit rendu aux cimetières dans la nuit du 3 au 4 décembre, vers les coups de 5h du matin. Toujours est-il que tout porte à croire que le fossoyeur protège des personnes qui sont impliquées dans cette affaire de profanation de tombes. Dans la mesure où il a réussi à effacer toutes les traces des exhumations, après la première découverte macabre.
«LE DEFICIT BUDGETAIRE SERA DE 4,2% EN 2016»
AMADOU BA, MINISTRE DE L’ECONOMIE, DES FINANCES ET DU PLAN
Il est prévu au Sénégal un déficit budgétaire de 4,6% en 2016. L’information a été donnée par le ministre de l’Economie, des Finances et du Plan, Amadou Ba, qui faisait face aux députés hier, vendredi 11 décembre, pour le vote du projet de budget de son ministère qui a été adopté sans débat. Aussi, l’argentier de l’Etat qui a fait part de la réalisation de 719 projets en 2016, annonce une croissance de 6% l’année prochaine.
Le déficit budgétaire sera de 4,2% en 2016. La révélation est du ministre de l’Economie, des Finances et du Plan, Amadou Ba. Il s’exprimait hier, vendredi 11 décembre, lors du vote du budget de son département pour la gestion 2016. «Rappelons qu’il était à 6,7% en 2011. Et, cela donne une idée de l’effort qui a été accompli par le gouvernement pour rationnaliser les dépenses publiques. Ce qu’il faut retenir d’un déficit budgétaire, c’est qu’il faut emprunter pour combler ce déficit c'est-à-dire, il faut faire supporter aux générations futures les déficits d’aujourd’hui», indique-t-il.
Selon lui, la volonté du président Macky Sall est de maitriser ce déficit et que les dépenses soient effectuées de manière qualitative. Avant de relever que les prévisions de croissance du Produit intérieur brut vont dépasser 6% en 2016. Le ministre de l’Economie a, en outre, annoncé que 719 projets vont être exécutés durant l’année 2016, soulignant que, dans les prochains jours, les services du ministère de l’Economie, des Finances et du Plan remettront au Premier ministre un document qui répertorie les 719 projets contenus dans le Programme triennal d’investissements publics (Ptip).
Poursuivant son propos, Amadou Ba ajoute que «le gouvernement fera 327 Km de routes en 2016, dont 25 Km en autoroutes tout en assurant le déplacement des populations en toute saison avec la réalisation de ponts en 2016. C’est 3050 km de pistes rurales qui seront construits et réhabilités en 2016, 358 ouvrages hydrauliques dont 198 forages et 160 châteaux d’eau. C’est 5500 équipements de production et transformation et 400 villages qui seront électrifiés».
Les députés ont voté sans débat le projet de budget du ministère de l’Economie, des Finances et du Plan pour l’année 2016. Ce budget s’élève à la somme de 189.763.599.900 F Cfa, contre 162.532.835.980 F Cfa. Soit une hausse de 27.230.763.920 F Cfa en valeur absolue et 16,75% en valeur relative.
Le président de la République, Macky Sall a inauguré hier, vendredi 11 décembre 2015, le Bloc scientifique et technique de Tivaouane. Occasion pour le chef de l’Etat de renouveller son soutien au ministre de l’Education dans l’affaire des 690 élèves-maîtres.
«Je voudrais féliciter Monsieur Serigne Mbaye Thiam de la manière dont il conduit l'Education nationale. Je le soutiens dans son combat contre la non transparence dans le secteur éducatif. Vous avez tout mon soutien Monsieur le ministre sur cette question. Donc soyez rassuré que nous ne saurions tolérer que l'avenir de la jeunesse de ce pays soit compromis par des comportements indignes...».
Accompagné de plusieurs membres du gouvernement, dont le ministre de l’Education nationale, Serigne Mbaye Thiam, le président de la République a été accueilli à son arrivée par les autorités administratives, les chefs religieux et le maire de la ville. La cérémonie d’inauguration de l’infrastructure a démarré avec les prières de Serigne Abdoul Aziz Sy Junior, porte-parole du khalife général des Tidianes et a permis au chef de l’Etat de réaffirmer son ambition de « garantir une école performante au Sénégal ».
Le président de la République a invité dans la foulée à l’entretien et à la sécurisation des infrastructures, pour que les générations futures puissent aussi en profiter. Pour le maire de Tivaouane, Mamadou Sy Mbengue, ce joyau d’un coût de 500 millions F Cfa donne espoir à la jeunesse.
C’est pourquoi, a-t-il affirmé, les «Tivaouanois disent tout simplement Merci au président de la République ». A noter que le Bloc scientifique et technique qui a été inauguré entre dans le cadre des infrastructures du Projet d’amélioration de la qualité et de l’équité de l’éducation de base (Paqueeb). Un programme qui est financé par l’Etat du Sénégal, la Banque mondiale, le Partenariat mondial pour l’éducation et la Coopération canadienne, pour un coût total de 110.257.400.000 francs CFA.
LES ACTEURS CONSCIENTISENT LES PARENTS
POUR LA REDUCTION DRASTIQUE DES DECES INFANTO-JUVENILES
Les journées de survie de l’enfant (Jse) ont été lancées à Dakar hier, vendredi 11 décembre, par le Directeur de la santé, le docteur Papa Amadou Diack au Service national de l’éducation et de l’information pour la santé (Sneips). Occasion saisie pour mettre l’accent sur la sensibilisation pour un changement de comportement chez les parents mais aussi une meilleure prise en charge des maladies souvent fatales à la survie de l’enfant.
Les parents sont aussi interpellés sur les journées de survie de l’enfant. Pour cette seconde édition qui a démarré depuis le 10 décembre dernier, l’accent est mis sur la sensibilisation afin de réduire drastiquement le taux de décès chez cette frange de la société qui est passée entre 2005 et 2014 de 121 à 54 pour 1000 naissances et selon le compte à rebours 2015, cette mortalité est estimée à 47 pour 1000 naissances.
Pour le Directeur de la santé, le docteur Papa Amadou Diack, les chiffres révèlent une bonne tendance et classent le Sénégal parmi les pays en bonne voie vers l’atteinte des Objectifs du millénaire de développement, quoique la mise n’est pas encore gagnée. «Des progrès importants ont certes été réalisés mais il reste beaucoup à faire. Ces chiffres demeurent encore préoccupants et des décès évitables sont encore notés», a-t-il souligné. Ainsi, sur l’élimination des décès évitables du nouveau-né et de l’enfant, le Dr Diack a avancé que le passage à l’échelle nationale des bonnes pratiques basées sur des évidences scientifiques et l’intensification à haut impact s’impose.
Dans cette dynamique, il est impératif de mettre à contribution les parents pour atteindre les objectifs et arriver à 20 décès pour 1000 naissances pour le Sénégal dans le cadre des Objectifs de développement durable (Odd), et à travers une campagne de sensibilisation. Les acteurs ont ainsi recommandé l’allaitement exclusif au sein jusqu’à six mois, le respect des calendriers de vaccination, la promotion des pratiques familiales essentielles telles que le lavage des mains, l’alimentation complémentaire avec le sel iodé mais aussi l’inscription des enfants à l’Etat civil. Sur la prise en charge médicale, il s’agit entre autres de la supplémentation en vitamine A, du déparasitage, du dépistage actif et la prise en charge de la malnutrition, de l’anémie et de la diarrhée, mais aussi du rattrapage de la vaccination.
Soulignons que le docteur Aida Gadiaga Sylla, point focal des Jse à la Direction de la santé de la reproduction et de la survie de l’enfant avait déjà déclaré, en prélude à ces journées qui prennent fin ce 12 décembre, que pour l’atteinte des Objectifs du millénaire pour le développement par rapport à la réduction de la mortalité infanto juvénile, l’Organisation mondiale de la Santé (Oms) avait recommandé l’organisation de campagnes bi -annuelles pour le rattrapage des vaccinations, la promotion d’une alimentation riche et équilibrée à partir de 6 mois et un ensemble de paquets de services pour un développement harmonieux. Et c’est dans ce cadre que s’inscrivent ces journées dédiées à la survie de l’enfant.
NOUS DEMANDONS LE DROIT D’ORGANISER UNE CAN SÉNIOR
Après avoir organisé successivement deux Coupes d’Afrique des nations (Can) des petites catégories avec succès sur le plan organisationnel, le Sénégal mérite d’accueillir une deuxième fois une Can sénior. C’est l’avis de l’ancien ministre des Sports, Daouda Faye.
L’ancien ministre des Sports, Daouda Faye, veut que le Sénégal organise une nouvelle fois une Can sénior de football après celle de 1992 où il avait dirigé le Comité d’organisation.
Face à la presse ce jeudi à l’occasion de ses rencontres mensuelles, le président du mouvement «Agir pour ne pas subir» dit rejoindre le président de la Fédération sénégalaise de football, Me Augustin Senghor, qui souhaite voir le Sénégal accueillir à nouveau une Can sénior, après celle de 1992. «On s’est sacrifié pour les petites catégories afin d’aider la Caf en organisant deux Can de suite. Maintenant, nous demandons de droit à l’organisation d’un Can sénior. On peut avoir cette Can au Sénégal», a soutenu l’ancien ministre des Sports.
Qui pense que «ce serait le meilleur moyen pour la Caf de rendre l’ascenseur au Sénégal qui a accepté en un an d’organiser deux Can de la catégorie jeune, les Can U20 et U23». Revenant sur la défaite (0-1) en demi-finale des Olympiques face au Nigeria, Daouda Faye «Vava» pense que «c’est par manque de chance» que le Sénégal a perdu la demi-finale contre le Nigeria.
«On a perdu le match par manque de chance. Dieu avait décidé de cette défaite. Il faut continuer à travailler.» Tout en reconnaissant la valeur des Nigérians qui, selon lui, sont plus expérimentés que les joueurs sénégalais à ce niveau de la compétition, l’ancien président du Comité d’organisation de «Sénégal 92» se félicite que le football sénégalais soit parvenu à se hisser au niveau du Nigeria en petite catégorie.
«Il y avait un décalage entre le Sénégal et le Nigeria au niveau des jeunes. Aujourd’hui, à ce niveau, nous faisons partie des meilleurs d’Afrique», a souligné «Vava» qui félicite la Fédération de football et le ministère des Sports pour le travail abattu en ce sens.
Parlant de la «petite finale» contre l’Afrique du Sud, Daouda Faye déclare : «L’objectif majeur est de se qualifier aux Jeux olympiques Rio 2016. Et Jusqu’à présent, on reste dans cet objectif. Et pour y arriver, il faut gagner face à l’Afrique du Sud.»
A Grand-Yoff, les responsables n’émettent plus sur la même longueur d’ondes. C’est l’avis du député Abdoulaye Ndiaye, qui prévient que ces divergences posent un «risque réel» sur la réélection du Président Macky Sall lors de la prochaine Présidentielle. Depuis l’Assemblée nationale où cet entretien est réalisé, le parlementaire appelle le chef de l’Apr à «d’abord réorganiser» le parti avant de penser à «élargir» la coalition Benno bokk yaakaar.
Quelle est la situation de l’Apr au niveau de votre commune Grand-Yoff ?
A dire vrai, retenons que le climat au sein du parti est délétère à Grand-Yoff. Et c’est la conséquence du comportement de certains responsables de la commune. Quoi qu’on puisse dire, je suis la mémoire vivante de l’Apr à Grand-Yoff parce que je fais partie des membres fondateurs de ce parti. En 2009, lors d’une rencontre avec le Président Macky Sall, je lui ai demandé de mettre en place un cadre de concertation appelé «Coordination provisoire». Je prends en témoin le ministre Mahmout Saleh.
Macky Sall, dans sa réponse, nous avait donné son feu vert et mon établissement privé faisait office de siège du parti à Grand-Yoff. De 2009 à 2012, nous avons déroulé un dispositif important de massification qui nous a permis de nous installer dans tous les quartiers phares de la commune. Il y avait une harmonie qui nous a permis de réaliser des performances lors de la Présidentielle de 2012.
Nous avons obtenu ces résultats face à des sommités de la scène politique comme Khalifa Sall et des dignitaires du parti au pouvoir de l’époque comme l’ancien ministre Babacar Ndaw. C’est par la suite qu’il y a eu des dissidences créées par un groupe qui a pensé autrement pour renforcer le parti.
A la vielle des Locales de 2014, le Premier ministre Mimi Touré est venu me voir dans l’optique de fédérer toutes les forces du parti. Nous avons réfléchi et j’avais donné mon accord. Malheureusement, à cause des dissidences, nous avons perdu et, jusqu’à maintenant, nous n’avons pas trouvé les causes de notre défaite. J’ai subi énormément de coups qui, finalement, ont desservi le parti.
Irez-vous jusqu’à quitter le parti au regard de vos frustrations ?
Je suis toujours dans le parti mais j’ai changé de paradigme. Premièrement, je suis du mouvement associatif. J’ai été président d’Asc pendant longtemps. J’ai eu à collaborer avec une Ong qui a renforcé mon capital-expérience et j’étais l’un des précurseurs du plan de développement de Grand-Yoff. Donc, je me suis dit pourquoi ne pas reprendre mon bâton de pèlerin pour m’investir dans les activités citoyennes.
Avec des amis, nous avons décidé de mettre en place une structure dénommée «Grand Yoff dou dess ganaw». C’est une plateforme citoyenne apolitique. C’est une manière de répondre à certaines préoccupations des populations. Cette commune dispose de ressources humaines de qualité. Mais elle n’a pas de cadre d’échange sur les problématiques de développement.
Nous avons déjà organisé une activité sur la sécurité et la deuxième portera sur une randonnée pédestre placée sous le thème de la mutuelle de santé. Dans les jours à venir, nous allons créer un grand cadre intitulé «Apr pratiquée autrement». C’est pour donner à tous ces frustrés la possibilité d’accompagner le Président Macky Sall.
Qui sont ces responsables de l’Apr qui ont provoqué ce climat délétère ?
Pour le moment, je préfère taire leur nom. Le moment venu, je le dirais.
Cheikh Bakhoum, qui vous a accusé d’avoir tripatouillé la liste de l’Apr lors des Locales à Grand-Yoff, en fait-il partie ?
Encore une fois, je préfère ne pas citer des noms. Mais j’attire l’attention de la direction de l’Apr. Je leur demande d’essayer de trouver le meilleur mécanisme pour mettre un terme à ces pratiques qui ne nous honorent pas.
Est-ce donc l’ex-Premier ministre Aminata Touré dont vous étiez très proche lors des Locales ?
Je ne peux pas en parler. En tout cas, j’ai subi des déceptions, des crocs-en-jambe.
Etes-vous toujours aussi proche de Mimi Touré ?
Ce que je peux vous dire, c’est que depuis le mois de Ramadan, je ne l’ai pas vue.
Pourquoi ?
Je vous le dirais plus tard.
Que pensez-vous de la sortie de Macky Sall qui a ordonné aux responsables de l’Apr de taire leurs querelles ?
Ce n’est pas un problème spécifique à Grand-Yoff ; il est global. Au début, notre seul objectif était de voir comment porter Macky Sall à la tête du pays. On s’est mobilisés pour atteindre ce but. On ne savait pas qui est qui ? On mutualisait nos efforts. Mais aujourd’hui que cet objectif est atteint, chacun tire de son côté. Moi, j’accuse la direction du parti qui a laissé faire.
Ce climat «délétère», comme vous le dites, ne risque-t-il pas de plomber les chances de votre leader d’avoir un second mandat ?
Absolument ! Si nous n’arrivons pas à trouver les vraies réponses, nous pouvons dire que le risque est réel, surtout à Grand-Yoff. Je crois qu’il y a urgence de revoir la situation et de trouver des solutions.
A l’occasion du 7ème anniversaire de l’Apr, le Président a indiqué qu’il a décidé d’élargir la coalition Benno bokk yaakaar à d’autres forces. Ne devrait-il pas régler d’abord la situation de son parti ?
Dans l’optique de l’obtention d’un second mandat, je le comprends. Mais, je lui demande d’abord de réorganiser son parti avant d’élargir la coalition Benno bokk yaakaar. Il faut essayer de voir pourquoi les choses ne fonctionnement plus ? C’est cela la grande question à laquelle il doit apporter des réponses.
Le président de l’Assemblée nationale a fustigé l’absentéisme des députés lors du vote du budget. Qu’en dites-vous ?
L’approche du président Niasse n’est pas bonne. Il est le président de cette institution et, par conséquent, sa parole est importante. Il devait réunir le Bureau et convoquer tous les députés pour poser le débat. On sait tous que le Président Macky Sall était à Touba. Donc, tous les députés responsables de l’Apr de la région sont allés l’accueillir. Il y avait des députés qui étaient malades et d’autres pour des raisons justifiées.
Les députés qui habitent dans les régions ont droit à 300 litres d’essence. Ils font deux voyages entre leurs localités et Dakar ; leur carburant est épuisé et ils vont payer de leurs propres poches. Si vous y ajoutez ceux de l’opposition qui ont boycotté les séances, vous aurez une Assemblée forcément clairsemée.
Maintenant, cela n’enlève en rien la pertinence du débat. Il faut qu’on trouve un moyen pour régler l’absentéisme des députés. Nous sommes payés à la fin de chaque mois pour faire notre travail. Il faut faire des ponctions sur les salaires des absents.
Pourtant, le Pr Pape Demba Sy affirme qu’il existe dans le Règlement intérieur des dispositions pour sanctionner les députés qui sont absents...
Qu’il nous le montre ! Je crois que le problème ne se situe pas là. On dit que les députés ne font rien. Pourtant, il y en a qui, quelle que soit la situation, sont toujours à l’Assemblée nationale. On doit récompenser le mérite. Ceux qui viennent régulièrement et ont une compétence avérée doivent être promus dans la répartition des postes de responsabilités.
Il y a des collègues qui sont découragés par cette situation et qui ne viennent plus. Les médias doivent faire des enquêtes sur ces députés qui font l’Assemblée buissonnière. Il y a des députés qui ne sont intéressés que par leur salaire de 1,3 million.
Récemment, des proches de Khalifa Sall ont accusé l’Apr d’avoir voulu faire capoter la réélection de ce dernier à la présidence de Cglua. Qu’en pensez-vous ?
Cela a été démenti par des voix autorisées de l’Apr. Il faut savoir que c’est de bonne guerre parce qu’il y a des proches de Khalifa Sall qui veulent que ce dernier soit candidat à la prochaine Présidentielle. Par conséquent, ils font dans la manipulation pour faire croire à l’opinion que l’Etat tente d’anéantir Khalifa.
Aujourd’hui, je voudrais travailler à rapprocher le Président Macky Sall et le maire de Dakar, Khalifa Sall. C’est possible. Si le Président me donne son feu vert, je pourrais entrer en contact avec Khalifa. Malheureusement au Sénégal, on aime plus diviser que de réunir.
Votre projet n’est-il pas voué à l’échec avec les divergences nées entre l’Etat et Khalifa Sall sur l’emprunt obligataire, l’Acte 3, la gestion des ordures... ?
C’était juste un problème de communication. Mais je vous assure que je peux réunir autour d’une table le maire Khalifa Sall et le Président Macky Sall.
Depuis qu’il lui a été donné de marcher sur terre, l’homo-sapiens a toujours quitté les zones hostiles où la vie humaine était précaire vers les prairies où l’herbe est verte partout. Il découvrira plus tard le tragique de l’existence humaine. En vérité si l’herbe est verte partout, il y en a qui est vénéneuse. Que l’on soit disciple du très controversé Darwin ou adepte du créationnisme, le fait est qu’il n’a jamais été dans le fort de l’homme de se donner volontairement la mort. Il est inscrit dans l’Adn historique de l’espèce humaine d’aimer, d’adorer et de s’accrocher à la vie, quitte même à tuer son prochain.
Aussi, notre Lébou préféré, l’écrivain Abass Ndione, a-t-il raison d’affirmer sous sa barbe chenue que «les émigrés clandestins ne sont pas des suicidaires.» On n’a pas besoin de lire Emile Durkheim pour savoir que l’émigré clandestin n’est pas dans le mode opératoire du suicide. Il veut vivre ! Il faudrait être plus sourd, muet et aveugle que le personnage de La Brute de Guy Des Cars, pour ne pas entendre le cri de ces pauvres hères qui prennent des pirogues, bravant une mer hostile vers une Europe animée d’un grand désir d’apartheid.
Une Europe plus hostile que la mer. «Barça ou Barzagh», «Mbekk mi», autant de formules qui nous font voir ces aventuriers des temps modernes, hommes, femmes, enfants, comme des béliers mythologiques, donner des coups de cornes sur la crête d’une mer qui ne leur offre que la mort.
Décidément, l’avenir se refuse à eux. Leurs ancêtres n’ont-ils pas fait le même chemin ? On n’ose même pas dire que l’histoire se répète. Restons dans les proportions raisonnables.
Ah l’Atlantique ! Il est devenu tout noir à force d’engloutir et de voir autant de noirs passer. Depuis que l’éminent Paul Gilroy a jeté son fameux «L’Atlantique noir» sous le ciel assombri du monde des idées, nous savons que cet espace est à la fois un cimetière et un vaste monde de création et de recréation de l’identité noire. L’Adn historique et génétique des visages noirs les plus divers sont passés par là : William Dubois, Martin Luther King, Jimmy Hendrix, Spike Lee...
La migration, qu’elle soit volontaire ou involontaire, est un phénomène complexe et contemporain qui participe de notre modernité commune. C’est une histoire africaine mais aussi une histoire européenne. Les anciens systèmes, mercantile ensuite capitaliste, ont par différents moyens, poussé les hommes à partir ou bien même aller chercher des bras pour les faire travailler. Le capitalisme carnassier a aussi inventé un imaginaire euro-centré qui a cette faculté «démoniaque» de siphonner les consciences des autres peuples.
Un système terriblement efficace, dont les vecteurs principaux sont la langue, la littérature, le cinéma et la musique. Quoi que vous fassiez, ils partiront. Même les femmes enceintes s’en vont. Ils sont possédés par le «démon» Europe. Ceux qui ont réussi à passer ne raconteront jamais leur mésaventure. Ils sont partis sur les routes d’une terre africaine malmenée et outragée par une élite qui a fini de cannibaliser les peuples et installer une prédation économique sans précédent.
Depuis le fameux rapport Berg des années 80, nous savons que les dirigeants politiques africains n’ont même pas profité des marges de manœuvre laissées involontairement par les féroces institutions de Bretton Woods. Ces marges, quelle que soit leur étroitesse, étaient suffisamment «lisses» pour laisser passer de grandes politiques de croissance.
Mais ils n’ont rien fait, occupés à suivre et caresser les anciens maîtres. L’esclave n’aime pas son ancien maître. Seulement, il croît l’aimer. A force de brimades et de terreurs, il en est venu à un état d’imbécilité voisin de la démence.
Il est vrai que des cas comme celui de Jean Bedel Bokassa et bien d’autres plus récents, relèvent peut-être de la psychiatrie. Il y a des maladies mentales non encore diagnostiquées ! Qu’ont-ils fait contre les effets dévastateurs de la sécheresse des années 70, l’exode rural, le dépeuplement des campagnes, le déséquilibre dans les villes, l’analphabétisme, le très dangereux analphabétisme ?
Alors, les braves fils de l’Afrique se sont mis à braver le désert. Certains se font battre et torturer dans le Sahara, d’autres se font «enculajailler» par des maures lubriques. Ils reviennent complètement paumés s’ils ne perdent pas la tête.
Dans leur folie, ils racontent des choses terribles et vraies. Certains qui sont passés, ne diront jamais qu’ils ont été violés. Il y en a qui ne reviendront jamais. Ils sont morts ! D’autres sont dans des caves, de grands trous creusés dans le désert, où ils subissent les pratiques barbares de l’époque des razzias. Ils ont le malheur d’habiter des pays où l’on hésite encore entre la liberté et la servitude. Les hommes sont mortels, mais les civilisations se suicident !
Cette année 2015 sera à marquer d’une pierre blanche. En a croire le ministre de l’Économie, des Finances et du Plan, le Sénégal compte dépasser un taux de croissance de 6% dès cette année 2015. Conséquence directe de cette performance économique, les 7% de croissance prévus en 2018 seront atteints en 2017.
Le Sénégal serait en train de franchir un pas important sur sa route vers l’émergence. Projeté à 5,4%, le taux de croissance du pays sera de 6% dès cette année. Le ministre de l’Économie et des Finances a profité hier de son passage devant les députés, au dernier jour du marathon budgétaire, pour donner l’information.
«Le Sénégal avait projeté un taux de croissance de 5,4% en 2015 contre 1,7% en 2011. J’ai le plaisir d’annoncer que la croissance dépassera cette année 6%. Cette performance n’a pas été réalisée depuis une dizaine d’année», a indiqué Amadou Ba aux députés qui, conformément aux habitudes prises pour cette présente session budgétaire, ont adopté sans débat, aussi bien le budget du ministère de l’Economie, des Finances et du Plan que la loi de finance 2016 et le Programme triennal d’investissement prioritaire 20162018 (Ptip).
Selon Amadou Ba, cette performance de l’économie sénégalaise, n’est pas seulement le résultat de la bonne pluviométrie enregistrée cette année, mais aussi celui des choix de politique économique du Président Macky Sall. «Le secteur agricole va être un secteur porteur mais, ce n’est pas la pluviométrie qui explique cette forte croissance. Le gouvernement avait mis une stratégie sur les semences et l’irrigation, pour qu’en l’absence de pluies, nous puissions atteindre ce taux de 5,4%. La pluie a aidé mais la politique mise en œuvre par le gouvernement a permis de dépaser les 6%» a-t-il indiqué.
Conséquence directe de cette performance, les prévisions de croissance que le Sénégal s’est fixées dans le cadre du Plan Sénégal émergent (Pse) seront atteintes avant la date initiale de 2018.
«Le budget de 2016 qui vient d’être adopté et qui est projeté sur une croissance de 6%, nous met dans l’obligation de revoir à la hausse les prévisions. Les engagements du gouvernement au groupe consultatif étaient d’atteindre un taux de croissance de 7% à l’horizon 2018. Nous atteindrons 6% en 2015 et 7% à l’horizon 2017, soit un an avant terme» se félicite Amadou Ba.
7% de croissance en 2017
Outre ce taux de croissance, le Sénégal affiche également un niveau de déficit budgétaire satisfaisant. «Le déficit budgétaire est financé par l’endettement. Il était de 6,7% en 2011 et sera de 4,2% en 2016. Cela veut dire que le Sénégal s’endette mieux et moins. C’est pour cela que depuis hier, le Sénégal a été considéré par le Fmi comme le premier pays d’Afrique dont les plafonds d’endettement ont été relevés», souligne le ministre.
La bonne santé financière du Sénégal est aussi perceptible dans sa souveraineté budgétaire. En effet, selon le ministre de l’Economie et des Finances, sur les 1 048 milliards qui vont être affectés aux investissements, 58% proviendront de ressources internes. Les ressources budgétaires mobilisées vont permettre de financer la réalisation de quelques 719 projets inscrits dans le Bci et qui sont répertoriés dans un document qui va être présenté au Premier ministre dans les prochains jours.
Dans le détail, Amadou Ba indique que 327 km de routes seront réalisés, dont 25 km d’autoroute et 2 ponts, 3 050 km de pistes rurales construites ou réhabilitées, 358 ouvrages hydrauliques dont 188 forages, 5 500 équipements de production et de transformation et 400 villages électrifiés. «Je parle de ces chiffres devant la représentation nationale, et c’est dire l’engagement du gouvernement de mettre en œuvre la totalité de ces projets durant l’année 2016» a affirmé le ministre.
Macky mobilise en 3 ans plus que Wade en 10
Il faut dire que le Programme triennal d’investissement (Ptip) 2015-2018 dont le Budget consolidé d’investissement (Bci) constitue la première année, «est complètement aligné sur le Pse mais aussi sur les Objectifs de développement durable (Odd)» souligne le ministre.
Le Ptip s’élève ainsi à 3 866,073 milliards dont les 97% sont alloués au Plan d’action prioritaire (Pap) du Plan Sénégal émergent (Pse). Sur cette enveloppe constituée à 56,4% de ressources internes, les financements déjà acquis s’élèvent à 3 341,681 milliards de francs soit 86,4% tandis que 524,392 milliards, soit 13,6% sont en négociation très avancées avec les partenaires.
Pour le ministre des finances, la performance est grande, puisque de 2012 à aujourd’hui, la communauté internationale a mis à la disposition du Sénégal, 3 855 milliards soit une moyenne de 1 000 milliards par an. De 2000 à l’arrivée du Président Macky Sall au pouvoir, cette même communauté internationale avait mis à la disposition du Sénégal 3 799 milliards.
«En termes clairs, le Président est arrivé à mobiliser en 3ansplusquecequiaétéfaiten 11 ans», se glorifie Amadou Ba qui grand seigneur, concède tout de même que «les anciens ministres des finances n’ont pas démérité».
Le Conseil pour l’observation des règles d’éthique et de déontologie dans les médias (Cored) a déploré hier le manque de volonté des autorités pour voter le Code de la presse, bloqué à l’Assemblée nationale à cause de l’article portant sur la dépénalisation des délits de presse. Selon les membres de cet organe, ce n’est pas une raison pour ne pas voter ce texte qui contient d’autres articles qui permettront de mettre de l’ordre dans ce secteur.
Le Code de la presse est toujours rangé dans les tiroirs des députés. Cela relève d’un manque de volonté des autorités, avancent les membres du Conseil pour l’observation des règles d’éthique et de déontologie dans les médias (Cored) lors de leur conférence de presse d’hier.
Selon les membres de cet organe d’autorégulation, «les députés aussi bien de l’ancien pouvoir que ceux de l’actuel régime font une fuite en avant, refusant de voter le texte, car pour eux, il n’est pas question de dépénaliser les délits de presse».
Argumentant sa conviction selon laquelle il y a «une mauvaise volonté politique», Mamadou Thior, un des membres du bureau du Cored, estime que les députés, qui sont là depuis 3 ans, ont eu suffisamment de temps pour étudier le texte.
De même, il soutient que «le président de la République a beaucoup d’amis journalistes qui ne veulent pas du bien à la presse. Le milieu de la presse assaini ne les arrangent pas». «Ils se complaisent dans la situation actuelle. Pendant ce temps, il y a des millions de Sénégalais à qui nous portons du tort», a-t-il dénoncé.
Le Cored déplore ainsi le fait que «la plupart des députés n’aient pas pris la peine de lire le code qui comporte 285 articles». Pour ses membres, c’est même étonnant que «les députés d’alors et d’aujourd’hui qui s’arcboutent sur la dépénalisation n’aient pas amendé le texte comme ils le font chaque fois que l’occasion se présente».
«Comme aucune loi ne régit le secteur, qu’on ne soit pas étonné d’assister à tout ce laisser-aller. Tout est dans ce texte pour mettre de l’ordre dans la presse», a-t-on fait savoir dans un document distribué à la presse.
«Aucune virgule ne sera changée»
Parlant de la décision du gouvernement de retirer le texte de l’Assemblée nationale pour le retravailler, le président du Cored soutient que l’organe qu’il dirige n’entend pas changer une virgule au nouveau Code de la presse.
Selon Bacary Domingo Mané, cela fait partie des prérogatives des députés de voter des lois. Selon lui, il faut qu’ils prennent leurs responsabilités pour faire des amendements. Et le journaliste de s’interroger : «Pourquoi veulent-ils que nous prenions le texte et extirper cet article qui concerne la dépénalisation ?»
Pour M. Mané, il faut mesurer la nécessité de voter ce code et ne pas se focaliser sur la dépénalisation. «Le code pour nous est bon, le blocage c’est au niveau des députés. Ils connaissent la procédure pour voter une loi, ils n’ont qu’à le faire. Ce n’est pas le rôle des journalistes d’enlever la partie qui concerne la dépénalisation. Ils cherchent à nous mettre en mal avec la population», a-t-il fustigé.
Insistant sur le manque de volonté des autorités sur cette question, le Cored souligne que «ce sont ces mêmes autorités qui accordent des interviews ou se font inviter à des émissions animées par ces soi-disant journalistes, et qui sont parfois à tu et à toi avec les mêmes tenants du pouvoir. Et ce sont les mêmes autorités qui se plaignent des dérives constatées dans la presse».
Pour lui, «il faut savoir ce que l’on veut». Dans la même veine, les camarades de Bacary Domingo Mané rappellent que «l’année dernière, en présidant la cérémonie d’installation des membres du Tribunal des pairs, le chef de l’Etat avait dit que désormais il va s’adresser à cette instance s’il a maille à partir avec la presse».
Ils soutiennent toutefois que la force et l’efficacité du Cored dépendent du vote de ce texte qui lui donne «toutes prérogatives en termes de sanctions positives et négatives».
Le président de la République appelle les diplomates à se mobiliser pour faire face aux défis sécuritaires qui secouent la sous-région ouest africaine. Macky Sall s’exprimait hier lors de l’ouverture officielle de la 5ème Conférence des ambassadeurs et consuls généraux élargie aux attachés militaires et aux chefs de bureau économique.
Après leur engagement public avant-hier contre le terrorisme, les diplomates ont été galvanisés par le président de la République, Macky Sall, qui a enfilé hier son treillis de général à la 5ème Conférence des ambassadeurs et consuls généraux élargie aux attachés militaires et aux chefs de bureau économique.
Rappelant le thème de cette rencontre, à savoir «Pse et intégration régionale», le chef de l’Etat soutient que ces ambitions ne vont se réaliser que lorsque les défis sécuritaires qui interpellent la sous-région ouest africaine seront relevés : le terrorisme. «Il y a des défis notamment sécuritaires qui nous interpellent comme celui de la criminalité transfrontalière et du terrorisme. Il appelle de notre part des ajustements pour construire des interactifs sécuritaires et la poursuite des objectifs d’intégration par la libre circulation des biens et personnes», a déclaré le Président Sall.
Ayant le chef de la diplomatie sénégalaise, Mankeur Ndiaye, à ses côtés, Macky Sall souligne que, guidés par leur vocation de promotion et de défense des idéaux d’intérêts nationaux, les représentants de l’Etat à l’étranger sont appelés à prendre en charge ces paramètres essentiels. «Vous le ferez en gardant à l’esprit quatre défis importants dans notre politique étrangère, à savoir la protection de nos compatriotes, mais aussi la promotion du développement économique et social, le maintien des relations de bon voisinage et la poursuite de l’objectif de l’intégration africaine», ordonne le président de la République sous les acclamations nourries des diplomates.
Cette lutte est loin d’être gagnée d’avance, car le moteur de la Cedeao, à savoir le Nigeria, est déchiré par les attaques de la secte islamiste de Boko haram, le Mali dans sa partie Nord fait face à des petits groupes terroristes qui ont fait voler en éclats l’unité du pays en 2012.
Par conséquent, le Président Macky Sall n’entend pas abdiquer devant les jihadistes. Il prévient : «Ces combats, nous les menons avec nos valeurs de tous les jours, à savoir l’ouverture, l’humilité, car chacun mérite d’être traité avec dignité et considération.» Par ailleurs, le chef de l’Etat a plaidé la cause des diplomates. «Pour qu’ils puissent mener à bien ces missions, le gouvernement doit répondre favorablement à leurs sollicitations», poursuit le chef de l’Etat.