N'Djamena, 17 juil 2015 (AFP) - Le président tchadien Idriss Déby Itno a promis vendredi qu'il ne "reculerait jamais" devant les islamistes nigérians de Boko Haram, dans une première réaction à l'attentat-suicide qui a fait au moins 15 morts le 11 juillet au marché central de N'Djamena.
"Nous ne reculerons jamais devant Boko Haram; Boko Haram finira par disparaître un jour de lui-même", a assuré le chef de l'État, qui a engagé son armée dans la guerre contre les islamistes nigérians, dans un message à l'occasion des festivités marquant la fin du mois de jeûne du ramadan.
"Les attentats successifs ont causé des dizaines de morts, des centaines des blessés et 105 d'entre eux resteront handicapés toute leur vie", a rappelé M. Déby. Avant l'attentat du 11 juillet, Boko Haram avait revendiqué une double attaque ayant fait 38 morts mi-juin à N'Djamena, la première du genre dans la capitale.
Dans la foulée, pour renforcer la sécurité, le gouvernement avait interdit sur tout le territoire le port du voile islamique intégral, régulièrement utilisé par Boko Haram pour dissimuler des explosifs lors d'attenants-suicide.
"Les mesures prises par le gouvernement doivent être appliquées, j'insiste sur le port de la burqa (nom donné en Afrique centrale au voile islamique intégral, ndlr). Ça ne fait pas partie ni de notre société, ni de notre religion, ni de notre tradition", a marqué le président: "là dessus, je suis intraitable: les mesures doivent être appliquées dans toute leur rigueur".
Qualifiant une nouvelle fois les membres de Boko Haram de "drogués, de fous et d'illuminés", il a affirmé que "ces tueurs ont derrière eux des gens qui les financent, les entraînent et les équipent", sans autres précisions sur ces soutiens.
Confronté également aux attaques des islamistes, le Cameroun a aussi interdit le port du voile intégral dans la région de l'Extrême-Nord, frontalière des fiefs nigérians des islamistes et du Tchad.
Face à la recrudescence des attentats en Afrique centrale, le Gabon - épargné par les violences - a également décidé mardi d'intensifier les contrôles des femmes portant le voile.
TCHAD: UN SOLDAT TCHADIEN ET 19 ISLAMISTES TUES LORS D'UNE ATTAQUE DE BOKO HARAM
N'Djamena, 17 juil 2015 (AFP) - Un soldat tchadien et 19 islamistes ont été tués vendredi matin lors d'une attaque de Boko Haram contre une position de l'armée sur les rives du lac Tchad, a-t-on appris de source sécuritaire tchadienne.
"Vers cinq heures (04H00 GMT), les éléments de Boko Haram ont attaqué le poste de Konguia", localité riveraine du lac, a expliqué à l'AFP sous couvert d'anonymat cette source, ajoutant: "dans sa riposte, l'armée tchadienne a tué 19 Boko Haram, elle a perdu un soldat et elle a pourchassé les éléments de Boko Haram qui ont fui pour traverser la frontière du Nigeria".
La garnison de Konguia compte quelque 300 soldats, selon cette source. Le président tchadien Idriss Déby Itno a engagé son armée en première ligne dans la guerre contre les islamistes nigérians de Boko Haram qui multiplient raids, attaques et attentats dans le nord-est du Nigeria - leur fief historique - mais aussi dans les pays voisins, Tchad, Cameroun et Niger.
"Nous ne reculerons jamais devant Boko Haram; Boko Haram finira par disparaître un jour de lui-même", a assuré vendredi le chef de l'État, dans une première réaction à l'attentat-suicide qui a fait au moins 15 morts le 11 juillet au marché central de N'Djamena, dans un message à l'occasion des festivités marquant la fin du mois de jeûne du ramadan.
"Les attentats successifs ont causé des dizaines de morts, des centaines des blessés et 105 d'entre eux resteront handicapés toute leur vie", a rappelé M. Déby. Avant l'attentat du 11 juillet, Boko Haram avait revendiqué une double attaque ayant fait 38 morts mi-juin à N'Djamena, la première du genre dans la capitale.
Dans la foulée, pour renforcer la sécurité, le gouvernement avait interdit sur tout le territoire le port du voile islamique intégral, régulièrement utilisé par Boko Haram pour dissimuler des explosifs lors d'attenants-suicide.
"Les mesures prises par le gouvernement doivent être appliquées, j'insiste sur le port de la burqa (nom donné en Afrique centrale au voile islamique intégral, ndlr). Ça ne fait partie ni de notre société, ni de notre religion, ni de notre tradition", a marqué le président: "là dessus, je suis intraitable: les mesures doivent être appliquées dans toute leur rigueur".
Qualifiant une nouvelle fois les membres de Boko Haram de "drogués, de fous et d'illuminés", il a affirmé que "ces tueurs ont derrière eux des gens qui les financent, les entraînent et les équipent", sans autres précisions sur ces soutiens.
Le Cameroun a également interdit le port du voile intégral dans la région de l'Extrême-Nord, frontalière des fiefs nigérians des islamistes et du Tchad.
LA PRESSE INSATISFAITE
Le Cdeps exige la fin des poursuites contre les journalistes du "Quotidien" et de "L’Observateur"
Dakar, 17 juil (APS) – Le Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal (CDEPS) a salué la libération des trois journalistes de L’Observateur et de Le Quotidien tout en exigeant la fin de ces poursuites judiciaires.
‘’Nous nous félicitons de la libération de nos confrères qui ont été arrêtés dans l’exercice normal de leur fonction’’, a dit Madiambal Diagne, président du CDEPS, estimant qu’on ‘’ne peut accepter ce genre de pratique’’ dans un pays de liberté comme le Sénégal.
‘’Et c’est pourquoi, nous exigeons la fin totale et définitive des poursuites judiciaires ouvertes contre nos confrères’’, a ajouté M. Diagne par ailleurs, président de l’Union internationale de la presse francophone (UIPF).
Selon lui, les journalistes ‘’espèrent avoir gain de cause par rapport à cette demande parce que les confrères ‘’n’ont en aucune manière enfreint la loi’’, a dit le patron du Groupe Avenir communication, éditeur du journal Le Quotidien.
Il a qualifié ‘’d’inacceptables’’ les méthodes utilisées pour traquer les sources des journalistes rappelant que la presse ‘’n’a pas à révéler ses sources’’.
‘’C’est peine perdue que de vouloir faire révéler à un journaliste ses sources’’, a insisté Diagne estimant que le fait d’’obliger les confrères à révéler leurs sources ‘’est une infraction’’ à la loi.
‘’Nous ne l’acceptons pas et nous tenons à le faire savoir à tout le monde et que tout le monde se le tienne pour dit’’, a-t-il insisté.
Les journalistes des quotidiens L’Observateur et de Le Quotidien ont été libérés vendredi, mais placés sous contrôle judiciaire, après avoir été entendus par le Procureur de la République.
Le Directeur de publication du journal “L’observateur”, Alioune Badara Fall, et le journaliste Mamadou Seck, ont été arrêté, mardi et placés en garde à vue avant d’être déféré au parquet.
Ces arrestations font suite à un article publié le 8 mai 2015 et signé par le reporter Mamadou Seck.
L’article incriminé, “Schéma des 2 100 soldats pour la guerre au Yémen : Deux groupements de combat Alpha et Bravo, deux groupes d’appui et de soutien” évoquait en détails le schéma de l’envoi en Arabie Saoudite de 2 100 soldats sénégalais.
Le directeur de publication du journal Le Quotidien, Mouhamed Guèye doit être interrogé dans le cadre de la publication du procès-verbal d’audition de Thione Seck, en détention préventive dans une affaire de faux billets.
Dans un communiqué conjoint, les ONG Article 19 Afrique de l’Ouest, Amnesty international Sénégal, La Ligue sénégalaise des droits humains (LSDH), la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (RADDHO) ont rappelé que la protection des sources journalistiques est ‘’un pilier fondamental de l’indépendance des médias’’.
Elles ont condamné ’’fermement ces interpellations et intimidations qui menacent la liberté d’expression et portent atteinte au principe sacré de la protection du secret des sources’’.
La section Synpics de l’Agence de presse sénégalaise continue de dénoncer la gestion de la boîte par le directeur et son agent comptable particulier. Elle demande à être édifiée sur les résultats et recommandations du rapport d’audit consacré à cette entreprise.
Entre la section Synpics de l’Agence de presse sénégalaise (Aps) et le patron de cette boîte Thierno Birahim Fall, le torchon continue de brûler. Et les conclusions de la dernière mission de vérification et d’audit conduite par l’Inspection générale des finances (Igf) ne sont pas pour arranger les choses. Elles risquent même de pourrir davantage l’atmosphère sociale déjà tendue au sein de l’entreprise.
C’est ce que laisse croire le contenu du communiqué signé de la section Synpics de l’Aps parvenu, hier, à notre rédaction. Dans cette note, le syndicat-maison demande en effet au directeur général d’édifier les travailleurs sur les résultats de cet audit qui, semble-t-il, conforteraient leurs griefs contre sa gestion et celui de l’agent comptable particulier (Acp).
« La section Synpics de l’Agence de presse sénégalaise (Aps) a eu écho, il y a quelques jours, des résultats et recommandations du rapport d’audit consacré à cette entreprise. Ces informations de presse, si elles sont confirmées, confortent totalement les griefs des travailleurs contre le directeur. Le syndicat attend donc d’être édifié », lit-on dans le document.
Mieux encore, le syndicat en appelle aux autorités de la République pour que ce rapport ne soit pas oublié dans les tiroirs car il y va de l’avenir de l’entreprise. « La survie de l’Aps dépend de la suite favorable à donner à ce rapport, en vue d’un renouveau et de perspectives plus heureuses pour l’entreprise publique et ses agents », souligne le communiqué.
« Contrairement au Directeur général qui prétend en connaître le contenu, au point de proférer des accusations fantaisistes, une façon de faire sa communication, le syndicat ne veut préjuger de rien. On veut rester dans la légalité et le respect des procédures, mais on ne ménagera aucun effort pour une complète et diligente application des recommandations de ce rapport », avertit le syndicat.
Le syndicat dit tenir d’autant plus à cela qu’il juge la gestion au quotidien du directeur général « tout simplement catastrophique, comme l’attestent les nombreuses sorties et mises en garde des travailleurs dont certains des griefs ont été partiellement ou totalement reconnus par M. Fall qui a toujours promis, en vain, d’y apporter une rectification ».
Pendant ce temps, la situation financière de l’Aps, selon le syndicat, ne cesse de s’empirer avec un budget 2015 qui ne couvrira que 9 mois de salaires, grevé qu’il a été par l’augmentation du salaire du Dg notamment. Même s’il reconnaît que cette augmentation s’est faite sur la base d’un décret, le syndicat regrette le fait que « ce salaire qui a triplé, ne soit pas toujours imposé ».
A cela il faut ajouter l’augmentation de salaire dont a bénéficié le Pca, sans compter le nombre pléthorique de contractuels, parti d’une dizaine d’agents à une trentaine (27). Tout cela, aux yeux du syndicat, fait une charge supplémentaire pour « une entreprise dont les lignes téléphoniques sont désormais suspendues pour défaut de paiement ».
Ce qui, selon le syndicat, est du jamais vu et constitue un comble pour une agence de presse qui est ainsi privée d’un précieux outil de travail. Fort de tout cela, la section Synpics de l’Aps pense que « la gouvernance vertueuse serait à jamais mise à l’épreuve et fortement en contradiction avec elle-même, si rien ne devait advenir de ce rapport d’audit ».
Les informations parues dans la presse concernant ce rapport d’audit de la gestion de Thierno Birahim Fall font état de fraude fiscale, de faute de gestion, de perception de primes indues, etc.
Le très célèbre baron mexicain de la drogue, Joaquim Guzman, alias El Chapo, s'est échappé de la prison d’Altiplano où sont incarcérés les criminels les plus dangereux du Mexique après avoir creusé un trou de 50 cm/50 relié à un tunnel d’un kilomètre et demi qui mène directement à sa salle de bain.
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PAR SALIOU GUEYE ET FODÉ MANGA DE SENEPLUS
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UNE SOCIALISTE EN COLÈRE
EXCLUSIF SENEPLUS - INTERVIEW VIDÉO : La député Amina Diallo fait des révélations étonnantes sur le PS
SALIOU GUEYE ET FODÉ MANGA DE SENEPLUS |
Publication 17/07/2015
(SenePlus.Com, Dakar) - Amina Diallo est députée socialiste, présidente du Réseau des parlementaires pour la protection des enfants contre les violences et les abus. Elle est également le chef de cabinet de Khalifa Sall à la Ville de Dakar et la responsable des femmes socialistes de Grand-Yoff.
Très exaspérée par la récente modification du règlement intérieur de l'Assemblée nationale à travers laquelle elle perçoit une tentative de mettre en bride le Parti socialiste (Ps), elle déverse sa bile sur certains éléphants de sa propre formation politique. Dans le même sillage, elle flétrit le régime de Macky Sall de vouloir déstabiliser le Ps et compromettre la candidature de Khalifa Sall.
Barack Obama a souhaité ce jeudi aux musulmans un "Joyeux Aïd", en référence à la fête de l'Aïd el-Fitr marquant la fin du mois du jeûne du ramadan et que le président américain veut voir devenir un jour férié pour les écoliers de son pays.
"Un jour férié est un moyen de rappeler à tous les Américains qu'il est important de respecter toutes les croyances et religions", a affirmé Barack Obama dans un communiqué louant l'initiative de la ville de New York d'ajouter deux fêtes musulmanes aux jours de congés dans ses écoles.
Une reconnaissance de la diversité
A partir de la rentrée prochaine, la décision prise par le maire Bill de Blasio en mars sera mise en place et les écoliers n'auront pas classe pour l'Aïd el-Fitr et pour l'Aïd el-Kébir (ou Aïd al-Adha), la fête du sacrifice. Cette décision "est une reconnaissance de la diversité et du caractère inclusif qui ajoutent à la richesse de notre nation", a souligné Barack Obama.
Le président avait invité en juin plusieurs musulmans à la Maison Blanche pour partager le repas de l'iftar, qui marque la rupture quotidienne du jeûne. Durant le ramadan, mois de piété et de prières, les fidèles musulmans s'abstiennent de manger, de boire et d'avoir des rapports sexuels du lever au coucher du soleil.
SEMI-LIBERTÉ
DERNIÈRE MINUTE - Les journalistes de "L’Observateur" et du "Quotidien" sous contrôle judiciaire pour 4 mois
Dakar, 17 juil 2015 (AFP) - Trois journalistes sénégalais arrêtés mardi à Dakar pour violation du secret dans deux affaires distinctes, concernant la Défense et l'instruction, ont été inculpés et mis en liberté sous contrôle judiciaire vendredi, a appris l'AFP auprès de leurs groupes de presse.
Il s'agit d'Alioune Badara Fall, directeur de publication du quotidien privé L'Observateur, du Groupe Futurs Médias, et Mamadou Seck, reporter au même journal, ainsi que Mohamed Guèye, directeur de publication du journal privé Le Quotidien, du Groupe Avenir Communication.
Tous trois, interpellés séparément mardi et placés en garde à vue, devaient être présentés depuis mercredi à un procureur, mais leur audition a été renvoyée deux fois. Vendredi, ils ont été entendus par un juge, qui les a inculpés, d'après des responsables de leurs groupes respectifs.
Alioune Badara Fall et Mamadou Seck "ont été libérés et mis sous contrôle judiciaire" après avoir été inculpés de "violation du secret Défense", a affirmé l'avocat du Groupes Futurs Médias (GFM), Baboucar Cissé.
Ils devront "se présenter tous les quinze jours au cabinet du juge d'instruction", a ajouté Me Cissé.
Mohamed Guèye a également "libéré et placé sous contrôle judiciaire" après avoir été inculpé "de violation du secret de l'information judiciaire", a indiqué l'administrateur général du Groupe Avenir Communication, Madiambal Diagne.
Il devra "se présenter une fois par mois au cabinet du juge d'instruction", a précisé M. Diagne.
D'après un responsable de GFM, il est reproché aux deux journalistes de L'Observateur un article paru le 8 mai sur la sélection et la composition du contingent de 2.100 soldats que le Sénégal a décidé d'envoyer en Arabie Saoudite, engagée militairement au Yémen. Ce déploiement, annoncé il y a plus de deux mois, n'était pas effectif vendredi.
Selon un membre de la rédaction du Quotidien, il est reproché à Mohamed Guèye la publication, le 10 juin, de l'intégralité du procès-verbal de l'enquête de la gendarmerie "sur l'affaire Thione Seck".
Thione Seck, grand nom de la musique sénégalaise, a été arrêté fin mai et incarcéré début juin pour tentative d'escroquerie et blanchiment d'argent dans une affaire de faux billets.
Se prononçant mercredi sur l'interpellation des journalistes de L'Observateur, le ministre de la Défense Augustin Tine avait fustigé la publication d'informations "sensibles" sur l'armée et promis des sanctions contre les auteurs des fuites.
Plusieurs syndicats de la presse et organisations de défense de la liberté de la presse et des droits de l'Homme ont dénoncé les arrestations des journalistes.
SÉGOLÈNE ROYAL À DAKAR LUNDI, AVEC MAROŠ ŠEFČOVIČ, VICE-PRÉSIDENT DE LA COMMISSION EUROPÉENNE
La ministre française de l’Ecologie, du Développement Durable et de l’Energie, Ségolène Royal, et le vice-président de la Commission européenne, en charge de l’Union énergétique, Maroš Šefčovič, sont attendus à Dakar, lundi, "pour une mission d’information et d’échanges", annonce un communiqué.
Au cours de leur séjour, Mme Royal et M. Šefčovič rencontreront le ministre sénégalais de l’Environnement et du Développement durable, Abdoulaye Baldé, ainsi que son collègue Thierno Alassane Sall (Energie et Développement des Energies renouvelables).
"Les deux parties examineront la question importante du changement climatique en vue d’unir leurs forces pour le succès de la 21ème Conférence annuelle des Parties à la convention-cadre des Nations unies sur les Changements climatiques (COP 21) qui se tiendra en décembre prochain à Paris", peut-on lire dans ce communiqué.
"Ils évoqueront également leur engagement à œuvrer à un accord robuste, ambitieux et inclusif pour assurer une action efficace contre le changement climatique après 2020", est-il ajouté de même source.
A l’issue de cette rencontre, M. Maroš Šefčovič, Mme Royal et MM. Baldé et Sall "s’exprimeront lors d’une conférence de presse" prévue lundi, à 15h30, au ministère de l’Environnement et du Développement durable.
UNE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE LANCÉE À BOKHOL AVANT FIN 2015
Senergy II, une centrale photovoltaïque d’une puissance de 20 mégawatts (MW), sera lancée par GreenWish Partners (« GreenWish ») à Bokhol, à la frontière sénégalo-mauritanienne, au cours du dernier trimestre 2015, un projet qui devrait donner accès à l’électricité à près de 200 000 personnes, apprend-on de ses promoteurs.
GreenWish Partners "a retenu le groupe français Vinci pour la construction et l’opération de la centrale et la Banque africaine de développement (BAD) pour l’arrangement de la dette", explique un communiqué reçu de cette société d’investissement spécialisée dans les infrastructures d’énergies renouvelables.
Cette centrale, dont le projet a été présenté à la Société nationale d’électricité (Senelec), le 1er juillet à Dakar, "sera raccordée au réseau électrique national mi-2016 pour un investissement avoisinant les 25 millions d’euros", soit plus de 16 milliards de francs CFA, peut-on lire dans ce communiqué.
Il ajoute que selon les estimations de GreenWish, ce projet "donnera accès à l’électricité à près de 200 000 personnes et contribuera à l’objectif de doublement de la capacité installée de production électrique du Sénégal (725 MW selon le ministère de l’Énergie)’’. S’y ajoute qu’il "permettra également de réduire la dépendance du pays aux énergies fossiles et d’éviter l’émission de 25 000 tonnes de CO2 par an".
"L’électricité produite sera à la fois respectueuse de l’environnement et compétitive avec un coût au kilowattheure inférieur d’environ 50% au prix du mix énergétique actuel. Sur la durée du contrat de 20 ans, cela représente une économie de près de 90 millions d’euros pour l’État" sénégalais, explique Charlotte Aubin Kalaidjian, présidente de GreenWish, dans des propos rapportés par le communiqué.
Selon cette source, "Senergy II devrait permettre d’employer plus de 150 personnes dans sa phase de construction". L’opération et la maintenance seront assurées par Vinci Énergies et les communautés locales bénéficieront également de la mise en place d’un programme d’électrification rurale, ajoute-t-elle.
GreenWish annonce par ailleurs avoir récemment clôturé "la première étape de la levée (15 millions d’euros) de son véhicule d’investissement, GreenWish Africa REN, dont l’objectif est fixé à 50 millions d’euros d’ici à la fin 2015".
"Les investisseurs de ce premier tour de table comprennent notamment la Caisse des dépôts et consignations du Sénégal et des investisseurs privés". Ils ambitionnent "de développer, construire et financer un portefeuille de 150 MW en Afrique subsaharienne sur les deux prochaines années", précise la même source.