Le maire de Saint-Louis est convaincu que l’Apr peut se passer du Parti socialiste pour la prochaine Présidentielle. Mansour Faye l’a déclaré lors de la réunion de massification du parti présidentiel le week-end dernier.
«2017, 2019 ou 2016, c’est pareil pour nous. On est prêt à participer à la prochaine Présidentielle, quelle que soit l’année qui sera retenue. L’Apr est en mesure de remporter l’élection sans le Parti socialiste.»
C’est la conviction du coordonnateur départemental de l’Alliance pour la République. Le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement estime toutefois que si la formation de Macky Sall s’inscrit dans une dynamique unitaire, «cela ne fera que renforcer son score», précisant que son parti à lui seul «pèse plus de 50%».
Le beau-frère du chef de l’Etat qui répondait à une interpellation de la presse sur une éventuelle défection de leurs alliés socialistes s’est voulu ferme et très clair. Pour lui, rien ne peut plus arrêter la «marche en avant» enclenchée par le parti au pouvoir. M. Faye a, dans la même lancée, déclaré être en mesure de dire qu’au niveau local, l’Apr est «le plus grand et le plus important parti» dans le département de Saint-Louis.
«Si pendant les Locales, notre parti pesait 30%, aujourd’hui je suis persuadé que nous pesons 50% et nous allons continuer dans cette dynamique pour que, quand les échéances futures arriveront, nous nous en tirions avec une majorité écrasante», ajoute-t-il.
Face à la presse, Mansour Faye dit avoir écouté «religieusement» les messages et réactions des militants lors de ce grand rassemblement pour la massification et la relance des activités du parti. Cette rencontre, a-t-il expliqué, jette «les bases d’une nouvelle organisation» au sein de l’Alliance pour la République.
En effet, selon le chef de fil des Apéristes de Saint-Louis, lui et ses partisans vont désormais s’atteler à massifier le parti non seulement dans la commune, mais aussi dans le département et même dans toute la région.
Pour ce faire, Mansour Faye a annoncé la décision du parti de mettre en place un Secrétariat exécutif qui regroupera l’ensemble des responsables qui ont des postes au niveau national avec pour mission principale d’améliorer l’organisation du parti, d’organiser des réunions périodiques.
S’il reconnaît que l’Apr connaît de «réels problèmes de communication», il compte sur une «meilleure intégration» de ceux qui rejoignent les rangs en leur facilitant la compréhension des différents mécanismes de fonctionnement du parti afin d’avoir un ensemble «cohérent qui permet d’aller de l’avant».
‘’LE PNUD VA ENGRANGER ENTRE 3,3% ET 7,9%’’
Avenir Senegaal bi ñu bëgg sur la mise en œuvre du Pudc
La plateforme Avenir Senegaal bi ñu bëgg estime que le choix du Pnud pour la mise en œuvre du Pudc est une «insulte» aux compétences des ressources humaines de l’Administration sénégalaise. Me Mame Adama Guèye et Cie révèle d’ailleurs que l’organisme des Nations unies engrangera entre 3 et 7% en guise de coût de prestation.
Plutôt que de contribuer à favoriser l’accès des populations rurales aux services de base, la mise en œuvre du Pudc apparaît comme un moyen de renflouer les caisses du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud). Selon les membres de la plateforme politique Avenir Senegaal bi ñu bëgg, la question mérite d’être posée puisque le Pnud n’a pas jugé utile de co-financer le Pudc.
«Si le Pnud ne voyait pas là une occasion de ‘’renflouer ses caisses’’, dans un contexte de raréfaction des ressources concédées par ses bailleurs de fonds bilatéraux traditionnels, il est fort probable qu’il aurait fait jouer un ‘’effet de levier’’, en apportant son cofinancement à un tel programme, à travers une contrepartie financière et ne se serait pas investi dans un rôle d’agent de mise en œuvre des activités, faisant ainsi ce que l’on appelle de la pure ‘’coopération de substitution’’», indique-t-on dans un communiqué.
Selon Me Mame Adama Guèye et ses camarades, ce choix «constitue une insulte aux capacités de pilotage et de suivi-évaluation des projets/programmes par l’Administration, voire aux compétences de ses ressources humaines».
Le coût de la prestation du Pnud
La plateforme qui dénonce le choix du Président Macky Sall révèle que le Pnud, en sa qualité d’agence d’exécution, engrangera à coup sûr entre 3 et 7% des ressources en guise de «recouvrement de coûts», ou coût de prestation. Cette première phase du Pudc étant chiffrée à 113 milliards Avenir Senegaal bi nu bëgg estime donc que le Pnud va se retrouver avec un montant compris entre 3,39 et 7,91 milliards de F Cfa.
«Une somme qui aurait pu être consacrée, à l’évidence, à d’autres activités structurantes, productives ou à vocation sociale», regrette-t-on. La plateforme démonte également les arguments brandis par les autorités.
«Le choix de contourner les procédures administratives nationales et les règles de passation des marchés publics ne garantit pas forcément la diligence de l’exécution des actions du programme, dans la mesure où les agences onusiennes ont aussi leurs propres procédures de passation, le ‘’procurement’’, qui ne sont pas exemptes de formalités tatillonnes et qui se caractérisent, elles aussi, par une certaine lenteur», souligne le communiqué.
La plateforme Avenir plaide ainsi en faveur de «mesures fortes de correction de la forte captation des ressources budgétaires de l’Etat par les salaires très élevés versés à certains agents publics, aux directeurs des agences nationales d’exécution, ainsi qu’aux bénéficiaires de contrats spéciaux, par les dépenses somptuaires et de prestige, par la gabegie sous toutes ses formes et par la corruption».
RAPT À GUÉDIAWAYE
Les quatre enfants enlevés dans la banlieue racontent leur calvaire
L’affaire a fait froid dans le dos. Elle a plongé les familles et le voisinage dans l’émoi et la consternation. Finalement, le dénouement a été heureux. Les quatre enfants, portés disparus jeudi dernier, ont été retrouvés dimanche soir. Ils racontent leur calvaire.
Ouf. Le soulagement est grand. Les quatre enfants de Guédiawaye dont la disparition avait plongé leurs proches et voisins dans une grosse anxiété depuis jeudi dernier, ont heureusement été retrouvés sains et saufs. Ils ont confié à leurs parents qu’ils ont été kidnappés, ligotés, battus, insultés par des hommes qui ont fini par les abandonner dans la rue, parce qu’ils ne supportaient plus leurs cris. Finalement, c’est vers La Rochette, sur la route de Diamaguène, à des dizaines de kilomètres de chez eux, qu’ils ont été retrouvés, sales, affamés et apeurés. Leur sauveur a contacté la radio «Rail bi Fm».
Au commissariat de Guédiawaye où nous nous sommes rendus, hier en début d’après-midi, nous avons appris que trois déclarations de disparitions d’enfants ont été enregistrées, dimanche 12 juillet. Il s’agit de Saly Mendy (3 ans), Mouhamed Sarr (10 ans) et Djibril Gaye (5 ans). Les deux premiers ont été retrouvés le même soir au crépuscule et le troisième est activement recherché.
«S’ILS LES ONT ENTRAINÉS AUSSI LOIN, C’EST QU’ILS AVAIENT DE MAUVAISES INTENTIONS»
Ces cas enregistrés donnent une idée de l’ampleur du phénomène de la disparition d’enfants dans la banlieue, mais n’éclaire pas notre lanterne sur les quatre bambins portés disparus depuis quatre jours. Ce sont des garçons : El Hadji Malick Hann, Cheikh Sall, Serigne Saliou Seck et Talla Guèye, âgés entre 3 et 6 ans. Joint au téléphone, Cheikh Hann, le père de Malick Hann annonce la bonne nouvelle vers 15 heures. «Ils ont été retrouvés hier vers 2 heures, c’est grâce à l’avis que nous avons passé à Rail bi Fm. Je suis à mon lieu de travail. Il faut contacter Coura Fall. Elle vous expliquera ce qui s’est passé», dit-il.
Après quelques difficultés, on parviendra à rejoindre la maman d’El Hadji Malick Hann, à Bagdad. On se retrouve non loin du lycée Limamoulaye. Le manque de sommeil, d’appétit et l’inquiétude de ces quatre derniers jours ont laissé des cernes sur son joli visage aux traits fins. En robe «khartoum» rouge, foulard en noir et blanc sur la tête, elle hésite entre tendre la main ou y garder son portable, avant d’opter pour le premier choix. Une voisine l’interpelle : «Comment va Cheikh ? J’espère qu’il n’a rien.» Elle répond pour la énième fois. Sur le chemin sablonneux et tortueux qui mène chez elle, des gamins insouciants, jouent avec le sable devant les maisons ou dans les cours.
ILS NE PORTAIENT QUE DES SLIPS
«Mon fils est en train de dormir. Il a trois ans et demi. Il est épuisé. C’est un grand soulagement et nous remercions Allah. Nous avons vécu des moments difficiles, mais les voisins nous ont aidés dans les recherches et soutenus psychologiquement. C’était jeudi dernier, vers 12 heures, à leur retour de l’école coranique. Après les travaux ménagers, je suis sortie les voir mais ils n’étaient plus devant la maison où ils ont l’habitude de jouer. C’était dur. Je ne dormais plus, je ne mangeais plus. Pareil pour sa grand-mère. Nous étions désemparées. Ceux qui les ont retrouvés ont fait une déclaration à Rail bi Fm. C’est ainsi qu’ils sont rentrés. La personne dit les avoir ramassés dans la rue, vers La Rochette. Les enfants ont soutenu que ce sont d’autres personnes qui les avaient entraînés loin. Comme ils pleuraient, ils les ont laissés dans la rue. Pour les forcer à se taire, ils les ont ligotés, insultés et battus. Les gamins ont aussi dit que la maison était sans porte. Ils ne portaient que des slips à leur arrivée. Leur sauveur a fait laver leurs habits qui étaient trop sales et leurs effets étaient mouillés. Ce qui est certain, c’est qu’ils n’avaient pas de bonnes intentions en entraînant les enfants aussi loin. Ils ont tellement maigri. Nous avons été à la police de Guédiawaye, au commissariat et à la gendarmerie de Thiaroye, de Sicap Mbao, dans des radios de la place, au journal «L’Observateur»…»
«J’AI CRU QU’ILS ÉTAIENT MORTS»
Ndiangue Sall, père de Cheikh Sall, confie que c’est sa petite soeur qui lui a appris la mauvaise nouvelle. En caleçon et chaussures plastiques, il a le corps couvert de sable. Il raconte : «Je les ai cherchés à Serigne Assane, Baye Laye, Thiaroye, Texaco, Icotaf, Taly Boubess. À Thiaroye, on nous a dit que quatre enfants ont été retrouvés mais ce ne n’était pas eux. Quand on nous a annoncé qu’un cousin est décédé, j’ai trouvé toute la famille en train de pleurer. Le sol s’est dérobé sous mes pieds parce que j’ai cru que c’était les enfants qui étaient morts. Tout ceci est la volonté divine. Les enfants ne sont jamais sortis du quartier. Cela devait arriver. La nuit, quand j’ai éteint la lampe, Cheikh m’a demandé d’allumer pour regarder là où on l’avait ligoté. Il est traumatisé. Pourtant, c’est un gosse solide qui ne se laisse pas mener par le bout du nez. J’ai dit qu’il ne laissera pas faire et il a effectivement beaucoup crié. Talla est du genre timide, introverti. Il ne parle que lorsqu’il a confiance, avec des gens qu’il connaît.»
LA MAMAN DE SERIGNE SALIOU S’EST BLESSÉE AU PIED
Pendant qu’on discute, les voisins convergent vers la maison pour demander des nouvelles. Sokhna Sall, mère de Serigne Saliou Seck traîne le pied droit depuis jeudi. Elle a fait un faux pas à l’annonce de la nouvelle. Elle marche et s’assoit sur un banc avec beaucoup de difficultés. «Mon cas est assez particulier. L’an dernier, j’ai fait une fausse couche. Lorsque mon fils a disparu, j’ai cru que je l’avais perdu aussi.» Sokhna Sall s’excuse de devoir rentrer parce que des invités l’attendent. Au téléphone, Coura Fall dit : «Non, je ne l’ai pas encore amené à l’hôpital. J’attends demain.»
Karim et ses enfants
Comme tous les lundis, Karim Wade a reçu certains de ses proches et sympathisants hier. Mais, la journée a été très particulière pour Wade-fils. En effet, selon nos informations, l’ancien ministre des Infrastructures a taillé bavette avec ses trois filles.Il s’est longuement entretenu avec elles. On imagine l’émotion. Et il faut dire que c’est la deuxième fois qu’il les reçoit depuis leur arrivée à Dakar mercredi dernier. D’après nos informations, Karim les a reçues vendredi dernier également. En plus de ses enfants, Wade-fils a reçu la visite de certains responsables libéraux, notamment Oumar Sarr, Bara Gaye, mais également Mayoro Faye.
Karim surpris…
Restons avec l’ancien ministre de la Coopération internationale pour dire qu’il a été très ému de revoir ses enfants, mais également d’avoir reçu la visite du fils de Serigne Abdoul Aziz Mbacké Baré. En effet, nos radars ont filmé Serigne Abdou Karim Mbacké Baré de la famille Mbacké Baré. Celui dont le père fût le premier Khalife de Gouye Mbind (lignée de l’actuel Khalife général des mourides) a rendu visite hier à Karim Wade à la grande surprise de ce dernier, si l’on en croit nos infos. Serigne Abdou Karim Mbacké a formulé des prières pour le fils de Abdoulaye Wade avant de prendre congé de lui. Une autre grande personnalité de Touba est attendue au lendemain de la fête de Korité. Par ailleurs, comme «l’As» l’avait écrit en exclusivité, le détenu le plus célèbre de Rebeuss ne reçoit plus que 20 visiteurs par jour. Beaucoup de personnes munies de leur permis de visite n’ont pas pu le voir.
Wade à Dakar
Après le fils, parlons maintenant du père. Selon des sources proches des libéraux, Abdoulaye Wade va passer la fête de Korité à Dakar. Nos sources nous soufflent que très probablement l’ancien président de la Républiqueva fouler le tarmac de l’aéroport Léopold Sédar Senghor jeudi prochain. Certainement, il va encore gérer les agitations qui ont actuellement cours dans le Pds. Et pourtant selon nos sources, Karim a trouvé un accord avec Fada et Aïda Mbodj même s’il y a des agitations par-ci, par-là.
Khalifa Sall à la Mecque
Comme le chef de l’Etat et son épouse qui vont effectuer le petit pèlerinage, le maire de Dakar est déjà à la Mecque. Khalifa Sall aussi va effectuer sa oumra. Si le couple présidentiel va prier pour un second mandat, sans doute que Khaf à qui l’on prête des ambitions présidentielles ne dira pas Amen.
Hausse du prix de Dakar Dem Dikk
Que les Dakarois ne soient pas surpris de voir les tarifs des bus de Dakar Dem Dikk augmenter. Sa société traversant des difficultés financières depuis de nombreuses années, le Directeur général de Dakar Dem Dikk, Me Moussa Diop, n’exclut pas l’hypothèse de revoir à la hausse les tarifs du transport public. Il estime que la société est en train de couler à cause du non reversement par l’Etat de la compensation sur les tarifs. Autrement dit, si l’Etat doit compenser par exemple 6 milliards par année, il ne verse réellement que 3 milliards. Ce qui constitue un énorme manque à gagner pour la société Dakar Dem Dikk. Donc, soit l’Etat verse intégralement la somme due ou bien la société serait dans l’obligation de hausser les tarifs. Le Dg de DDD rencontrait hier des étudiants à l’Ucad pour les sensibiliser sur le danger que constitue la casse des bus.
y en a marre et les étudiants
Les esprits «Y en a maristes» vont se faire entendre encore mercredi prochain. Cette fois-ci, ils vont porter la voix des étudiants inscrits à l’Université Virtuelle. En effet, après avoir tapé à toutes les portes pour se plaindre de leur sort, les étudiants orientés à l’Université Virtuelle sont allés exposer leurs problèmes aux leaders du mouvement «Y en a marre» afin d’obtenir leur soutien pour pousser les autorités à mieux s’occuper de leur avenir. A cet effet, le Mouvement «Y en a marre» a accueilli le collectif des étudiants de l’Université Virtuelle du Sénégal avec qui il va tenir une conférence de presse demain à son siège. Selon «les esprits Y en a marristes» chaque année, des milliers de nouveaux bacheliers sont sacrifiés par le gouvernement du Sénégal sous le prétexte qu’ils sont admis à l’Université Virtuelle.
Médina yoro Foula en agonie
C’est une tautologie de dire que le département de Médina YoroFoulah manque de tout. Même le président de la République ne cesse de répéter qu’il n’y pas un seul centimètre de goudron dans ce département de la région de Région de Kolda. Les étudiants dudit département ont initié une rencontre hier avec les autorités locales pour échanger autour du thème : « absence d’infrastructures socio-économiques de base : Un obstacle au développement du département». Le député Inthie Boiro, en présence des maires des différentes localités et du Médiateur de l’Ucad, Pr Mamadou Ndiaye, a dressé une situation déplorable de la localité.
Un médecin pour 140 mille âmes
Outre l’absence de routes bitumées, il n’y a qu’un seul médecin sur toute l’étendue du département peuplé de 140 000 âmes. Ce qui a fait, selon le maire de Médina Yoro Foulah, que les populations vont en Gambie pour se soigner. L’électricité est un luxe car aucune commune n’a l’électricité de manière continue. Le chef-lieu du département qui est le mieux loti ne dispose que 16 h d’électricité. Sur le plan de l’éducation, les abris provisoires foisonnent et des collègues sont transformés en lycées. Face à la coupe intensive de bois qui est vendu aux Chinois établis en Gambie, le parlementaire a appelé les étudiants à initier des campagnes de sensibilisation aux populations afin de préserver la forêt qui est une ressource importante pour département.
Les ferrailleurs ne décolèrent pas
Comme annoncé hier dans nos colonnes, les membres du Syndicat national des ferrailleurs, brocanteurs et recycleurs du Sénégal (Snfbrs) ont battu le macadam. C’est pour protester contre la nouvelle grille tarifaire arrêtée par la Société métallurgique d’Afrique (Someta) et qui baisse les prix du kilogramme de fer. Très remontés, les syndicalistes ont pris d’assaut la fonderie pour dire leurs quatre vérités aux responsables. S’estimant lésés, ils ne comptent pas s’en arrêter là. Nos sources renseignent qu’ils sont en train de se mobiliser, pour assiéger l’usine, demain mercredi, avec beaucoup plus de monde. Ca promet.
Mouvement pour l’Emergence de Louga
En perspective de la prochaine présidentielle prévue dans moins de deux ans, le Mouvement pour l’Emergence de Louga (Mel) a organisé dimanche dernier aux Hlm Ndiambour une campagne de sensibilisation pour aider les populations à s’acquitter de leur devoir civique. Cette activité fait suite aux opérations d’inscription sur les listes électorales. En marge de cette rencontre, le coordonnateur du Mel, Mouhamed Lamine Ciss, a appelé à la synergie des forces vives autour du maire de Louga dont, soutient-il, «les actes multiformes et multidimensionnels commencent à changer véritablement le visage» de Louga «longtemps laissée à la merci de politiques dont les positions partisanes l’avaient malheureusement confinée dans une situation de marginalisation sans précédent ».Mouhamed Lamine Ciss n’ont pas tari d’éloges à l’endroit de Moustapha Diop et ont égrené un chapelet de réalisations dont il serait l’auteur.
Ndar en action
La permanence de l’Alliance pour la République sise à Ndioloféne a été le lieu de convergence des responsables et militants de la formation au pouvoir. Le coordonnateur de l’Alliance pour la République à Saint-Louis Mansour Faye a présidé l’assemblée générale des militants de leur parti, secoué par des divergences. Les orateurs n’ont pas manqué de dénoncer « l’inaccessibilité » de leur leader qui a promis l’installation d’un secrétariat exécutif au niveau local.
Ndar en action
Malgré tout, ils ont loué les efforts de l’équipe municipale avant de réclamer le respect de certaines promesses non tenues. Répondant aux interpellations des militants après sept heures de discussion, Mansour Faye déclare : « C’est vrai qu’il y a une inaccessibilité. Cela est du à un emploi du temps trop chargé. Pour résoudre le problème, un secrétariat exécutif sera incessammentmis en place. Il permettra ainsi de regrouper tous les responsables du parti dans une entité pour mieux massifier et animer le parti à la base et surtout faire passer les messages politiques.
Nata Samb Mbacké au Maroc
Les Sénégalaises du Maroc sont aux anges. Elles ont reçu la visite de l’administrateur du Fonds d’appui à l’investissement des sénégalais de l’extérieur (Faise). Nata Samb Mbacké a remis lors d’une cérémonie tenue dimanche dernier, une enveloppe 100 millions de Fcfa à des ressortissantes sénégalaises établies au Maroc. Il s’agit de prêt sans intérêt remboursable entre 12 et 15 mois. Cette somme va permettre de financer 95 projets regroupant 238 femmes sénégalaises entrepreneuses au Maroc. Le Faise est un fonds mis en place pour promouvoir les investissements productifs des Sénégalais de l’extérieuravec comme objectif d’encourager et de soutenir les initia
LES PRIX DES DENREES FLAMBENT AU GRAND DESARROI DES MENAGERES
Alors que la fête de Korité approche à grand pas (elle doit être célébrée en principe samedi), les denrées de base des ménages pour cette occasion, comme l’oignon, la pomme de terre, le poivre, la viande et le poulet, flambent sur le marché. Cela, si elles ne sont pas tout simplement introuvables à l’image de la pomme de terre.
Au marché Dior des Parcelles assainies, si les uns se débrouillent pour aller préparer le «ndogou», les autres se bousculent pour commencer les achats de la Korité ou pour trouver de l’argent pour les préparatifs de la fête. Et dans cette quête, les denrées alimentaires occupent une bonne place. Mais ils sont chers, car les prix connaissent depuis quelques jours des hausses qui ne sauraient se justifier, si ce n’est pas le contexte de fête.
Khadim Ndao, qui tient un magasin en demi-gros, confirme la tendance haussière des prix ces derniers jours. «En ce moment, je vois beaucoup de femmes qui viennent se renseigner sur les prix en perspective de la Korité. Mais très peu achètent, car elles trouvent que les prix sont élevés et surtout elles n’ont pas encore d’argent. Et il est vrai qu’il y a eu une hausse des prix depuis la semaine dernière. L’oignon par exemple a connu une augmentation, le kilo est passé de 250 francs à 300 francs Cfa. Quant à la pomme de terre, en ce moment, moi je n’en ai pas. Elle est introuvable, alors que j’ai épuisé tout mon stock depuis longtemps. Quant au sucre, nous avons que l’importé et il reste toujours au même prix», renseigne-t-il.
L’oignon trop cher, la pomme de terre intouchable et introuvable
Grossiste de son état, El Hadji Abdoulaye Daff concède également que les prix des marchandises restent élevés. «L’oignon coûtait avant 200 francs et tout au plus 250 francs. Maintenant, ça se vend à 300, voire 350 francs Cfs. Ce qui est quand même un prix assez élevé. Pour la pomme de terre, elle est passée de 350 à 400 francs Cfa, si on en trouve. Car il y en a pas assez sur le marché. Pour ce qui est du mil, celui déjà pilé a augmenté de 25 francs Cfa sur le kilo. Le prix est ainsi passé de 300 à 325 francs Cfa. Quant au mil simple, il coûte maintenant 275 francs Cfa, contre 250 francs Cfa il y a à peine deux semaines», confie le vendeur.
Le sieur Daff explique que c’est à cause de l’approche de la fête que le prix de la pâte d’arachide, comme tous les autres du reste, ont aussi connu une hausse. Le kilo est, en effet, de 1000 francs Cfa depuis quelques jours, contre 800 francs Cfa antérieurement. D’après lui, tous les produits sont disponibles et il n’y a pas de problème pour en trouver, sauf pour la pomme de terre qui, dit-il, «est intouchable. Non seulement elle est rare sur le marché, mais elle est introuvable. Comme d’ailleurs l’oignon importé. Parce que nous avons plus tôt l’oignon local en ce moment».
Pour ce qui du poivre, il est aussi en forte hausse. Le kilo est passé de 6 000 à 8000 francs Cfa, le rendant ainsi quasiment hors de portée. Car, si le sachet de la vente en détail est toujours disponible, la quantité qui s’y trouve est fort insignifiante. Ce qui accentue le désarroi des ménagères qui savent plus où donner de la tête face à ces explosions continue des prix des denrées.
La viande et le poulet également «inaccessibles»
Cette hausse des prix n’épargne pas non plus la viande et le poulet. Ainsi, la viande qui avait connu un tassement de son prix durant le Ramadan a vu celui-ci s’envoler de nouveau en cette veille de fête de Korité. Ce que confirme aisément le boucher Aba Amar. «Durant le Ramadan, le kilo de viande de bœuf était à 2600 francs Cfa. Là, depuis ce week-end, il y a eu une augmentation du prix, puisqu’on est à 2800 francs le kilo, soit 200 francs Cfa de plus», explique ce boucher du marché Dior qui pense que c’est parce que la viande se fait rare sur le marché, alors qu’on est sur le point de fêter la Korité, qu’il en est ainsi.
«Il y a des femmes qui ont déjà commencé à acheter de la viande pour la garder et éviter ainsi de devoir débourser encore plus dans quelques jours, car le prix devrait encore monter jusqu’à 3000 francs Cfa pour le bœuf. Mais elles ne sont quand même pas très nombreuses», renseigne le jeune homme qui indique que la viande de mouton est aussi en hausse, avec un kilo aux alentours de 3500 francs Cfa, contre 3300 francs Cfa, il y a peu.
Concernant la volaille, Mor Diao, gros distributeur de poulets basé aux Parcelles assainies, souligne qu’elle est toujours accessible. «J’ai des poulets de 2500, 3500, 4000, 5000 et même 6000 francs Cfa. J’ai des petits poulets, des gros comme des moins gros. C’est selon la bourse du client que je vends. Je n’ai rien augmenté, ce sont les mêmes prix que je pratiquais avant qui ont cours, même si on est à l’approche de la Korité», dit-il.
Et à ceux-là qui craignent une pénurie de poulets, Mor Diao les rassure. «Il y a assez de poulets pour la Korité. Cette année-ci, il n’y a aucun risque de pénurie ou de manque de poulets. Des poulets, il y en a vraiment assez sur le marché», affirme le fournisseur, qui trouve quand même que «les prix sont un peu chers. Mais c’est à cause des aliments. L’aliment de volaille coûte trop cher au Sénégal».
Entre anticipations et inquiétudes
Ayant anticipé sur ses achats pour la Korité, notamment pour certaines denrées comme l’oignon et la pomme de terre, Mme Kébé estime que les prix sont assez élevés. «J’ai presque fini mes achats, mais le constat est que les prix sont chers. Et ceux-là qui vont attendre que la fête se rapproche pour faire leurs courses risquent d’avoir de mauvaises surprises. Parce qu’au rythme où vont les choses, il y aura forcément une flambée de prix à deux ou trois jours de la fête», prévient la dame qui note que malgré tout, beaucoup de mères de familles sont aujourd’hui dans l’inquiétude.
Selon elle, «tout est une question d’organisation. Comme les légumes ne pourrissent pas, j’ai commencé à faire mes achats dès le début du mois. J’en ai fait de même il y a quelques jours pour le poulet. Le problème, c’est que les femmes - à l’image des Sénégalais en général - aiment attendre toujours la dernière minute. Et là, le souci, c’est que les coûts seront un peu plus élevés».
Décidée à préparer du «Ngualax» (bouillie de mil avec de la pâte d’arachide) au matin de la Korité pour sa famille et ses voisins, Mme Kébé informe qu’elle a déjà acheté, au cours d’une mission à Passy, du mil pilé à 200 francs Cfa le kilo. Aussi, elle indique qu’elle a fini de préparer une bassine de «bouye» qu’elle a acheté à 3000 francs pour anticiper et un pot de sucre de 5 kilos à 5200 francs Cfa.
LEUR PATRON PAIE UNE RANÇON DE 5 MILLIONS AUX RAVISSEURS DU MFDC
POUR OBTENIR LA LIBERATION DES 12 COUPEURS DE BOIS DE SEDHIOU
Les 12 coupeurs de bois enlevés à Diango, dans le Sédhiou, ont tous été libérés. Cela, après que leur employeur a payé une rançon aux ravisseurs, supposés appartenir au Mfdc.
Les exploitants forestiers qui avaient été pris en otages par des éléments supposés appartenir au Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (Mfdc) ont été libérés, hier, après quatre jours de captivité. Leur employeur, qui est le directeur de la scierie de Diango, a révèle avoir accepté de verser une rançon de 5 millions de francs Cfa à leurs ravisseurs pour obtenir un dénouement heureux. Il dit avoir ainsi versé un acompte d’un million de francs Cfa sur les 5 millions réclamés par les ravisseurs.
Pape Cissé, qui était interrogé par la Rfm, a soutenu que le reliquat doit être payé dans les 25 jours. «Les preneurs d’otages m’ont demandé 5 millions de francs Cfa et je leur ai donné un million. Ils ont livré maintenant les otages et ça reste le reliquat de 4 millions à payer. Et je dois verser cet argent dans les 25 jours. Si je n’honore pas cet engagement à date convenue, ils vont revenir remettre leurs actes», a averti Pape Cissé.
Sur les conditions de cette transaction, le directeur de la scierie de Diango (Bignona) dit que c’est un inconnu qui a débarqué à bord d’une moto Jakarta pour récupérer l’argent. «Ils ont envoyé quelqu’un que je ne connais même pas, il est venu à bord d’une moto Jakarta et il m’a appelé au téléphone pour me dire : ‘je suis celui à qui tu dois remettre l’argent’», renseigne-t-il en précisant s’être alors exécuté.
«Je ne pouvais pas informer les forces de sécurité. Car, si toutefois je le faisais, ils vont tuer mes employés. Donc, quand j’ai versé l’argent, ils ont libéré mes gars», a-t-il ajouté, quant au procédé de l’échéance et pour justifier la non-implication des forces de sécurité qui mènent depuis le début de la prise d’otage une vaste opération de ratissage.
Gagné par la peur avec la tournure de cette affaire, il confie : «Maintenant, il me faut trouver de l’argent pour payer le reste. Parce que j’interviens dans le bois et dans la forêt. Et pour ma sécurité et celle de mes employés, je suis obligé de payer l’argent qui reste».
DAKAR DIM DIK PROJETTE D'AUGMENTER LE PRIX DU TICKET DU TRANSPORT…
Si l’Etat ne fait rien pour verser l’argent dû à la société de transport public Dakar Dem Dikk (3D), les tickets de transport de la société vont connaître une hausse. L’information est donnée par le directeur de la 3D, Me Moussa Diop.
Les usagers des bus de la société de transport Dakar Dem Dikk (3D) risquent de débourser plus pour pouvoir effectuer leurs déplacements. En effet, l’Etat n’a toujours pas versé à la société de transport les compensations qu’il lui doit. Des compensations sans lesquelles, informe le directeur général de Ddd, la société sera obligée de revoir «ses tarifs à la hausse».
Me Moussa Diop qui s’exprimait, hier, lors d’un panel sur le transport public à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), a été clair. «Nous avons la difficulté centrale de non réception de la compensation financière à date due. Vous savez, nous faisons relever des bus à des heures qui sont fixées par l’Etat. Les tarifs sont figés depuis 1998, malgré la flambée du pétrole et du gasoil et de l’essence. Tout ceci veut dire que nous faisons beaucoup de social», a-t-il dit.
«Si l’Etat respecte ses engagements en reversant la compensation à temps, on n’aura pas besoin de réajuster le tarif. Dans le cas échéant, il faut le reconnaître, nous serons contraints et forcés de le faire», a ajouté Me Diop, pour qui, si on ne le fait pas, les Sénégalais ne comprendraient pas qu’il y ait des bus et qu’ils ne soient pas à leur disposition. Et de renchérir : «Quand on a un bien comme ça, on doit l’entretenir. Et pour ça, il faut mettre les moyens».
A l’en croire, la société Ddd n’est pas là pour chercher des bénéfices, mais plutôt pour équilibrer les comptes et «permettre aux Sénégalais d’être là à tout moment. Mais il est clair et net que si l’Etat ne respecte pas ses engagements sur la compensation, nous serons amenés de réajuster le tarif».
…Et noue un partenariat avec les étudiants
Le Directeur de Ddd a saisi cette occasion pour appeler les étudiants a ne plus casser les bus de sa société. Il n’a pas manqué de nouer un partenariat avec eux. «Il faut rappeler que nous sommes-là au service du public. Nous sommes là au service des Sénégalais. Nous, nous ne cherchons que le bonheur des Sénégalais et surtout les soulager dans le transport urbain. Et ces bus coûtent cher, c’est l’argent du contribuable. J’invite juste les étudiants à prendre ce bien là comme le leur et d’en faire quelque chose de précieux».
A la suite de cette interpellation, Joe Dacosta, le président de la Fédération des étudiants du département de Dakar de confier : «Je pense que ces situations-là seront bientôt de l’histoire ancienne. On a vu l’empreinte des bus dans le campus social, en train de transporter les étudiants. Cela a eu un effet boomerang sur les consciences».
Le directeur commercial de la société Ddd, El Hadji Daniel Sow a, par ailleurs, informé que dix bus seront dédiés aux étudiants et que le moment venu, ils échangeront sur les problèmes du transport avec eux.
«UN REVEUR QUI CONSTRUIT DES PALAIS DANS LES NUAGES»
Le ministre du Commerce, Alioune Sarr, a vigoureusement réagi, hier, suite aux départs enregistrés dans les rangs de l’Alliance des forces de progrès (Afp) dans son fief de Notto Diobass, au profit du parti d’El Hadji Malick Gakou. `
THIES - Le ralliement de responsables et de militants de l’Alliance des forces de progrès (Afp), dans la commune de Notto Diobass, au Grand parti «Suxali Senegaal» d’El Hadji Malick Gakou est resté en travers de la gorge du maire progressiste de cette localité et ministre du Commerce, Alioune Sarr.
En tournée économique, hier, à Hanène, Ngombèle, Babakak, dans la commune de Notto Diobass, Alioune Sarr a, sans le citer, porté une vive réplique à l’ancien N°2 de l’Afp, qu’il dépeint sous les traits d’«un rêveur qui construit des Palais dans les nuages».
«Où étaient ces gens, quand les populations manquaient de tout. A Notto Diobass, chacun est parent, la politique ne doit pas nous séparer. Il faut éviter les messages de la schizophrénie politique. C’est-à-dire ceux dont le rêve utopique pousse à construire des Palais dans les nuages. Cette mode de politique qui consisterait à dessiner sa cartographie électorale dans les nuages», a fulminé le ministre du Commerce.
Et d’enfoncer le clou : «La vie politique, ce n’est pas de l’événementiel. On nous annonce chaque jour qu’il y a des militants de l’Afp qui quittent le parti vers des nuages. En politique c’est la compétence qui prime au-dessus de tout».
Pour montrer qu’il n’est pas ébranlé par les départs de responsables et de militants progressistes, Alioune Sarr de tonner : «Je reconduis le même défi que j’avais lancé à Me Wade, lors de la Présidentielle, quand il me disait qu’il allait me déboulonner. Aujourd’hui, encore, je vais répéter la même chose à ces gens. Je défie quiconque qui veut brouter dans la prairie de l’Afp à Notto pour me faire perdre. Qu’il ait le courage de venir faire face à moi .On ne peut pas être à Saint-Louis ou à Dakar, et crier urbi et orbi qu’on a décroché des militants, alors qu’il ne maîtrise pas ce qui se passe sur le terrain. Vous devez avoir la décence de vous taire, et de respecter cette population».
«NATURELLEMENT, MACKY SALL SERA LE CANDIDAT DU PS EN 2017»
Les tenants de la ligne dure au Parti socialiste (Ps) ne vont certainement pas apprécier les propos de Pape Maël Thiam, Administrateur du parti présidentiel, qui estime que Macky Sall sera le candidat des «verts» en 2017.
L'Administrateur de l'Alliance pour la République (Apr) plaide pour une candidature unique de «Benno bokk yakaar» (Bby) à la prochaine élection présidentielle. Et ce candidat, selon lui, n'est personne d'autre que le Président Macky Sall.
«Pour autant que les parties prenantes de 'Bby' continuent de croire à la pertinence du Plan Sénégal émergent (Pse), Macky Sall est le candidat naturel de 'Bby'. Le Parti socialiste a dit qu’il aura un candidat en 2017, c’est très bien, nous applaudissons. Mais, n’oubliez pas également que Macky Sall était le candidat du Parti socialiste au 2e tour, et je pense que, naturellement, Macky Sall sera le candidat du Ps en 2017», indique Pape Maël Thiam, dans un entretien qu'il nous a accordé, hier.
Sur le refus de certains partis membres de «Bby» d'assumer le bilan du régime actuel, l’Administrateur de l’Apr soutient clairement : «Dans tous les cas, nous avons gagné ensemble, nous avons gouverné ensemble, nous avons ensemble fourni des résultats que les Sénégalais apprécient et qui ne manqueront pas d'être mis sur la balance d’appréciation, d’évaluation, le moment venu. Et nous, pour ça, on est tout à fait serein».
Pape Maël Thiam ne manque pas de dénoncer la sortie du Forum des jeunes socialistes qui exige la démission du président de la République en 2017 pour faciliter la réduction de son mandat de 7 à 5 ans.
Le responsable «apériste» marque toute sa déception : «C’est la position la plus antirépublicaine qu’on puisse connaître depuis l’histoire politique du Sénégal. C’est absolument décevant que des Sénégalais puissent penser que le président de la République soit dans une disposition de démissionner. Le Président démissionne, quand il y a crise institutionnelle. Et même là, il faut vraiment qu’on soit dans des situations d’extrême conjoncture, des situations d’exception, pour réclamer que le Président démissionne. Je ne peux être que déçu que certains Sénégalais puissent avoir autant de manque de respect aux institutions et à leur pays». Pape Maël Thiam invite son leader, le Président Macky Sall, à respecter sa parole par rapport à son engagement de réduire la durée de son mandat de 7 à 5 ans.
«Nous, Apr, nous sommes pour le respect de la parole, et le président de la République est pour le respect de la parole donnée, également. Et nous, au sein de l’Apr, nous lui demandons de respecter sa parole. Maintenant, c’est de la même manière que nous nous lèverons contre quiconque voudra tordre la main à la Constitution. Donc, d’un côté, nous tenons à ce que le président de la République respecte la parole donnée, et de l’autre, nous tenons également à ce que la Constitution soit scrupuleusement respectée», conclut M. Thiam.
Par Alioune NDIAYE
PAR DEVOIR- TNT : (TELEVISION NUMERIQUE TERRESTRE) LE DEBAT NUMERIQUE SENEGALAIS
En ces temps qui courent, le passage de la télévision analogique à la télévision numérique est le sujet le mieux partagé sur l’audiovisuel au Sénégal. Des experts et des consultants nous ont servi toutes sortes de leçons magistrales sur la télévision numérique et jusqu’ici le commun des sénégalais n’a pas les idées claires sur la télévision numérique terrestre. Que devons-nous comprendre de la TNT ?
= La technologie ?
= La nomenclature ?
= ou bien le vrai business visé par des GIP (Groupement d’Intérêt Personnel)
C’est une réalité que de le dire, le Sénégal n’a pas manqué le rendez-vous mais notre pays n’a pas basculé non plus ce 17 juin 2015. Il a installé et mis en marche un réseau numérique qui abritera progressivement la TNT
Il faut avoir l’esprit patriotique pour soutenir le groupe EXCAF qui a fait un travail remarquable et salutaire dans un contexte difficile où des experts des connaisseurs de la TNT et des ingénieurs ont prédit l’échec. Nous avons entendu et lu des journalistes, des producteurs, des éditeurs et mêmes des propriétaires de chaines de télévision qui durant leurs différentes déclarations, ont usé sans retenue des termes arnaque, mascarade médiatique, faux bond, nébuleuse, escroquerie et que sais-je encore
Force est de constater que le premier résultat de ce procédé du comité de pilotage sous le coaching du CNRA élève largement le Sénégal au rang des pays de référence en matière de Broadcast dans la sous-région
Le Sénégal, en moins de deux ans a câblé plus de la moitié du réseau qu’occupe les fréquences attribuées aux télévisions, là où les pays développés ont mis des années de réflexion et d’épreuves pour passer de l’analogie au numérique : La France et l’Italie pour ne citer que ces européens ont trainé le pied dans les opérations. Trois bonnes années n’ont pas suffi pour ces deux pays pour passer à télévision numérique
La prouesse, est une preuve de l’expertise locale, elle démontre la maitrise du métier par l’attributaire qui a bien mérité la confiance de l’autorité. C’est également l’occasion de rendre hommage à feu Ibrahima Ben Bass Diagne pionnier de l’audiovisuel au Sénégal, véritable architecte de ce réseau numérique. Ce visionnaire, discret avait déjà fini de câbler l’intérieur du Sénégal avec son réseau d’antennes et de stations FM. Jusqu’à une date récente, RDV est l’unique plateforme audiovisuelle qui couvre le Sénégal des profondeurs. Toutes les autres stations FM et les télévisions ont bénéficié à l’exception de la RTS des services laborieux des câblodistributeurs pour honorer leur présence dans les régions.
Les résultats test de nos sites masters sur le spectre numérique indiquent : cinquante-neuf pour cent (59%) du territoire sénégalais est aujourd’hui digital sur la norme standard. Les seules faiblesses notoires des zones dites couvertes se situent vers Saint Louis et dans les bassins
L’autre procédé malheureux est connu des personnes du secteur. Des prédateurs, utilisent les médias ou leurs médias, d’autres usent de leurs relations auprès de certaines banques pour porter un mauvais procès au Sénégal. L’échec de l’attributaire est visé certes mais c’est notre pays qui sera le grand perdant. Le décodeur n’est pas une nouveauté au Sénégal mais le suffixe TNT a stimulé le débat raté par les vrais intervenants. L’aspect « décodeurs » a créé beaucoup de confusion sur le passage à la télévision numérique terrestre par une certaine presse qui a confondu d’avantage les populations. D’autres mauvais perdants, fustigent les critères d’attribution du marché et exercent la pression pour la libération des fréquences, l’autre morceau du business numérique (nous y reviendront prochainement en détails)
Le Groupe EXCAF attributaire du marché a réussi le plus difficile mais butte sur sa communication. Il a tous les avantages pour rectifier sa communiquer par d’autres formes moins spectaculaires. Les panneaux publicitaires dressés dans certaines artères des villes, n’édifient pas. Certaines personnes en regardant au passage ces panneaux, comprennent plutôt des marques ou des modèles de téléviseurs exposés en lieu et place de l’essentiel. La violence et l’ambiance de la lutte inhibe la portée de la sensibilisation.
La TNT, ce n’est ni de la boisson, ni du cosmétique, ce n’est pas une denrée non plus. C’est de la technologie qui a besoin d’explications et surtout de démonstrations pour des novices. Les services à valeur ajoutée ou les dividendes numériques qui proviendraient de la libération des fréquences, est une autre mission non assignée au Groupe EXCAF donc vouloir greffer ce volet dans un débat de sensibilisation rendrait la compréhension des citoyens plus difficile. Après une réussite technique sur une nouvelle technologie, le Groupe EXCAF comme ses collaborateurs doivent orienter leur communication sur deux priorités:
= une vraie date de début de distribution des décodeurs après des phases d’essais maitrisés
= une campagne de communication massive à travers la presse, dans les télévisions, les radios afin de mieux accompagner les usagers à connaitre les avantages de la TNT et acquérir des récepteurs adéquats. L’utilisation de toutes les ressources linguistiques du pays faciliterait la transmission du message
Pour réussir cette campagne qui vise à informer le grand public, le Groupe EXCAF a intérêt à collaborer avec tous les supports médiatiques susceptibles de lui donner une portée de communication qui lui permet d’inciter les familles sénégalaises à adhérer à ce projet d’envergure
Cette communication doit au préalable s’appuyer sur une plateforme d’assistance et de service après-vente avec des techniciens d’accueil aguerris ou solidement formés
Les lobbies internes et la concurrence
L’attribution du marché de la TNT à une société locale en l’occurrence le Groupe EXCAF, société de Broadcast, bien connue dans la sous-région ne peut plaire ni aux concurrents ni aux multinationales. Ce qu’il faut déplorer dans cette guerre, ce n’est pas les lobbies étrangers qui utilisent des sociétés qui ne sont sénégalaises que de nom, et des télévisions voire même des groupes de presse-courtiers pour lancer des alertes et prédire l’échec. Nous déplorons le manque de patriotisme des certains médias sénégalais surtout de certaines télévisions qui ont orienté débats, arguments et reportages vers un manque d’expertise et une méconnaissance des outils du numérique.
En réalité leurs communications sont à l’origine des confusions.. En lieu et place de reportages de terrain sur les travaux effectués par l’attributaire, d’apporter leur coopération, certains ont même cherché à faire la pression sur les populations afin d’avoir leur part de marché de communication. Ils ont aiguisé l’appétit des sénégalais à la TNT tout en leur poussant vers l’impatience de vivre quelque chose qu’ils ignorent encore cette forme de pression sur le Groupe EXCAF pousserait ce dernier à ne pas coopérer de peur d’être victime des peaux de bananes posées aux sections de câbles numériques.
Notre pays est dans l’obligation de respecter ses engagements pris à l’IUT. Aucun de soumissionnaires durant la phase dépôt des offres n’a pris l’engagement sur lui-même de financer totalement la réalisation du passage du Sénégal à la TNT. L’attributaire a déchargé le Sénégal d’une éventuelle dette de plus et le contribuable d’une imputation de ses maigres économies. C’est à saluer, osons le dire. Armons-nous de patience et de patriotisme. Apprenons à dire du bien de nous et à soutenir nos compatriotes. La réussite du Groupe EXCAF, du CONTAN et du CNRA ne traduit qu’un exemple de compétence sénégalaise, honneur de notre expertise locale
Nous rappelons que tous les pays membres de l’Union internationale des télécommunications ont signé à Genève en 2006, la transition de l’analogique vers le numérique avec comme date butoir le 17 juin 2015
NB : Nous je reviendrai sur :
= les dividendes numériques, seconde chance des opérateurs et des prétendants détenteurs de licence de téléphonie
= L’utilité de la TNT pour les chaines de télévisions sénégalaises et pour les usagers
= Les groupes de lobbies internes au CONTAN pour de futurs projets hors mission