Malick Welli est un photographe dans le cœur et dans l’âme. Sa passion, capturer de bonnes images et les exposer. La photographie est comme une religion chez ce jeune photoreporter et portraitiste. Sa préoccupation au quotidien, c’est cultiver l’excellence dans ce métier des images.
Sa passion, c’est de créer des images sous l’action de la lumière. Son rêve, c’est d’en exceller. Ainsi, se résume la vie de Baye Malick Kébé, plus connu sous le nom de Malick Welli. L’homme est un amoureux des belles et bonnes images, de la photographie. Sa démarche nonchalante contraste avec sa détermination à capturer des images en un moment particulier pour les contempler ultérieurement.
Entre Malick Welli et le boîtier reflex, c’est une longue histoire d’amour. La photographie est pour lui une façon de partager ses expériences d’enfant, bref ses expériences de vie. Son canevas, c’est sa passion pour ce métier.
Ce natif de Kaffrine, qui a grandi entre Liberté 3, Nord foire et Yoff, n’a suivi aucune formation formelle en la matière. « Je suis un photographe autodidacte. Je n’ai reçu aucune formation en photo. C’est un métier qui me passionne depuis mon enfance. Il m’arrivait même d’acheter des téléphones portables rien que pour l’appareil photo », nous apprend-t-il, en parcourant avec admiration certaines de ses œuvres qu’il nous présente fièrement.
Avec cette passion en bandoulière, Wélli n’a aucune ambition d’être recruté dans une entreprise. Ce qu’il aime, c’est traquer les belles et bonnes images et les immortaliser. « En un moment donné, je me suis dis que je dois pratiquer le métier que je désire. Et ce métier, c’est la photographie. C’est comme cela que j’ai commencé. Par la suite j’ai développé des recherches en photographie », fait-il savoir.
La passion de Malick pour la photo n’est pas tombée ex nihilo. C’est peut être le résultat du sentiment de regret qui l’anime jusqu’à présent. L’homme a une histoire un peu curieuse. Malick n’a pas souvenance d’avoir été photographié lors qu’il était enfant. Il n’a donc aucune photo de souvenir de son enfance. « J’ai fouillé partout dans le cercle familial, mais aucune trace de mon portrait d’enfance. C’est pourquoi je me suis dit que je devais éviter aux enfants de vivre la même situation que moi, en leur permettant d’avoir une photo de souvenir de leur enfance », explique-t-il.
Cet état de fait n’est pas seulement dû au fait qu’il n’avait pas la chance d’être photographié, mais il n’aimait pas du tout l’appareil photo. Un paradoxe ? En tout cas pour qui connaît sa passion pour la photo.
Ecriture photographique
Son passage d’une rive à l’autre n’a pas été de tout repos. Ses parents avaient le rêve légitime de voir leur petit arpenter tous les matins les escaliers des grandes entreprises en tant qu’administrateur. Mais c’était trop tard. Malick avait déjà suivi son cœur.
« Au début, mon choix avait créé beaucoup de bruit au sein de ma famille. Les gens me prenait pour quelqu’un qui ne voulait rien faire dans sa vie lorsque j’ai choisi d’être photographe. Ils pensaient que je devais travailler dans un bureau pour appliquer ce que j’ai appris dans les grandes écoles. Mais comme ma passion pour la photo est innée en moi, j’ai persévéré dans ce sens », avance-t-il.
Aujourd’hui, il ne regrette pas d’avoir choisi la photographie comme métier. « Je suis actuellement connu du milieu et je suis sollicité de partout. Je ne suis pas d’accord avec les artistes qui se plaignent souvent en disant que l’art ne nourrit pas son homme. Tout dépend de la démarche de l’artiste. Si l’artiste travaille bien, il s’en sort », pense le photographe.
Il poursuit : « Photographier signifie pour moi qu’il faut tout raconter. Quand on est photographe, on doit porter son regard sur le temps, sur la vie. La photo que je considère comme bonne, est celle où il y a un contenu, qui véhicule une information, avec une bonne composition et une bonne lumière ».
D’ores et déja, Malick Welli peut se prévaloir d’une expérience qui prend du relief. En 2012, il a été pris comme assistant photographe et régisseur en lumière dans une caravane publicitaire. En juillet 2014, il a participé, à Nice, en France à l’exposition à la galerie Hierro Desvilles : « Pour les noirs et pour les blancs ».
Dans cette exposition internationale, il y avait une quarantaine de photographes venus de différents pays. Malick, représentait le Sénégal avec Touré Mandémory. Il était aussi le seul jeune photographe à avoir exposé.
« La galerie a vu mes photos sur les réseaux sociaux et m’a choisi comme exposant », souligne-t-il. En Mars 2015, il a exposé au musée de l’Ifan à l’occasion de la 13e édition de « Art show de Dakar Women group ». Le 13 juin 2015, il a participé à l’exposition n°002 de la villa 126, une villa d’hôtes à Dakar.
« La photographie est pour moi un moyen d’exprimer mes expériences au quotidien. Je me considère comme un humaniste. Je traite de tout ce qui touche à l’humanité. Je suis à la fois reporter et portraitiste », note-t-il.
Le photographe travaille actuellement avec des organisations comme Dakar Women’s group qui est une grande association de femmes d’ambassadeurs à Dakar. Ses références dans ce métier sont Robert Douano, Sabine Weiss, Henry Cartier-Bresson, Touré Mandémory, etc.
19 MILLIARDS DE FCFA POUR LA RESTRUCTURATION DES QUARTIERS ET LA RÉALISATION D’OUVRAGES DE DRAINAGE
Lutte contre les inondations a Thies
El Hadji Mohamadou Sagne e |
Publication 14/07/2015
Le coordonnateur du projet de construction de logements sociaux et de lutte contre les inondations, Idrissa Tall, a annoncé hier à Thiès la mise en œuvre d’un projet de 19 milliards de FCFA pour la restructuration et la réalisation d’ouvrages de drainage des eaux pluviales dans la commune.
M. Tall était venu à Thiès pour, selon lui, « constater avec les autorités locales l’ampleur des dégâts causés par la pluie diluvienne qui s’est abattue jeudi dernier dans la ville et proposer des solutions ponctuelles en urgence et structurelles pour le futur ».
Ce fonds qui sera alloué par la Banque islamique de développement (Bid) et l’Etat du Sénégal permettra, selon le coordonnateur du projet de construction de logement sociaux et de lutte contre les inondations, « de construire 200 logements et y déplacer 200 familles de la zone de Nguenth horticole, mais également de construire des ouvrages de drainage des eaux de pluie ».
Mais en attendant, le constat dans les différents points bas, à Nguenth horticole, Keur Mam El Hadji, au périmètre du lycée Jules Sagna, à Sampathé, entre autres, fait par la délégation du Plan Jaxaay et les autorités administratives et locales, indique que le non-curage des canaux d’évacuation des eaux a été en grande partie à l’origine de la stagnation des eaux en certains endroits.
Avec comme conséquence de nombreuses habitations, des magasins de commerce et des structures étatiques engloutis par les eaux.
Les autorités ont donc convenu de mettre en branle un plan d’urgence de re-profilage de certains ouvrages dont celui de Nguenth horticole, de placer des pompes à haut débit et de procéder au curage des canaux. « Ce travail pourrait démarrer dès cette semaine pour parer au plus pressé avant les prochaines pluies », a indiqué Idrissa Tall.
Et tout cela en prélude au démarrage prochain du projet de restructuration et de réalisation d’ouvrages de drainage des eaux pour une enveloppe de 19 milliards de FCfa de la Banque islamique de développement (BID) et de l’Etat du Sénégal.
« Là aussi, je peux vous dire que les travaux vont bientôt démarrer puisque la procédure est en phase terminale et à termes, les ayants droit de la zone de Nguenth horticole déjà recensés y seront recasés dans leur nouveau site situé dans la Zone d’aménagement concertée (Zac) de Thiès », a-t-il indiqué.
‘’NOUS SOMMES DANS UNE BONNE DYNAMIQUE POUR ÉRADIQUER LE TRAFIC ILLICITE DE BOIS’’
De Louga où il se trouvait hier, dans le cadre de sa tournée nationale, Colonel Baïdy Bâ, directeur des Eaux et Forêts, a magnifié l’excellent travail des forces de défense et de sécurité dans la lutte contre le trafic de bois en Casamance.
Des militaires, gendarmes, policiers et douaniers assistent quotidiennement les agents des Eaux et Forêts dans leur mission de sauvegarde des ressources naturelles, notamment en Casamance, dernier poumon vert du Sénégal. Les résultats de cette « belle collaboration » sont visibles sur le terrain : mis aux arrêts récurrents, peur bleue chez les potentiels pilleurs.
« L’excellent travail accompli nous rassure. La dynamique enclenchée est très bonne, tellement bonne que nous allons, sous peu, mettre un terme à ce trafic illicite de bois», s’est félicité, hier, à Louga, le directeur des Eaux et Forêts, Chasses et Conservation des sols, Colonel Baïdy Bâ, qui a rendu un vibrant hommage aux forces de défense et de sécurité.
« L’appui des forces de défense et de sécurité ne nous a jamais fait défaut. Cela doit continuer pour combattre efficacement ces pilleurs de nos ressources naturelles », a soutenu le Colonel Bâ, réitérant la ferme volonté du président de la République Macky Sall d’éradiquer ce fléau de trafic illicite de bois avec une kyrielle de mesures prises : recrutement exceptionnel de 250 nouveaux agents et mise à disposition de motos, véhicules et armements.
« Le président Sall qui accorde une importance capitale à la nature veut que les agents soient dans d’excellentes conditions de travail », a confié Colonel Baïdy Bâ, en visite à Louga dans le cadre de sa tournée de suivi de la campagne nationale de reboisement.
Sur place, il a visité la pépinière régionale et s’est réjoui du travail réalisé par les agents. C’est que cette pépinière est parlante. La regarder procure un immense plaisir. Il en existe 11 autres de ce genre sur toute l’étendue du territoire régional.
Ici, conformément aux instructions de la hiérarchie, on a pris compte des besoins des populations dans le choix des plants. Eucalyptus, ombrages (Mélanie), et des plants fruitiers comme le citronnier, le papayer ou encore l’anacardier se tutoient dans une belle harmonie.
« C’est très beau, cela se voit qu’il y a un immense travail qui a été fait », s’est exclamé le Colonel Bâ. Autre source de satisfaction : 80% des 1 million 200 plants assignés à la région de Louga ont été réalisés.
« C’est un excellent taux de réalisation », a commenté le directeur des Eaux et Forêts, Chasse et Conservation des sols, invitant les maires à s’impliquer pour le suivi et la pérennisation.
DES PROTOTYPES DE VÉHICULES TATA PRÉSENTÉS AUX TRANSPORTEURS DE L’AFTU
L’entreprise indienne Tata motor a présenté, hier, aux transporteurs de l’Association pour le financement des transports urbains (Aftu) deux prototypes de véhicules Tata destinés au transport interurbain.
Le secteur du transport interurbain va bientôt connaître une nouvelle configuration avec l’arrivée prochaine, dans la circulation, de nouveaux bus de marque Tata. La présentation de deux prototypes de véhicules bus de modèle Lpo 1618 Ac aux responsables de l’Association pour le financement des transports urbains (Aftu) a eu lieu, hier à Dakar, en présence des responsables du constructeur, Tata motor.
Selon son directeur général, Veluchamy Raju, ces bus ont été conçus en prenant en compte toutes les suggestions des promoteurs émises lors de leur voyage de prospection en Inde. « Nous espérons que ces bus Tata vont répondre aux attentes des populations », souligne-t-il, promettant d’améliorer, dans l’avenir, la qualité des services offerts par Tata motors en transports interurbains au Sénégal, dans cette coopération.
Abdoulaye Guèye, président d’Aftu, s’est réjoui de la réussite de ce projet qui, précise-t-il, n’était pas facile à réaliser, en raison des problèmes de financement qui s’étaient posés au début. « Nous sommes allés auprès de certaines banques pour trouver des crédits, mais elles ont refusé ; en dépit de toutes ces contraintes nous avons pu mettre en place ce projet », se félicite M. Guèye.
Pour El Hadji Seck Ndiaye Wade, directeur des transports routiers, ce modèle proposé par Tata motor est en droite ligne avec l’ambition de l’Etat pour le développement du secteur des transports interurbains. « Tata motor est un partenaire fiable qui nous offre des produits correspondant aux besoins de notre secteur de transport interurbain », dit-il.
Régler la question du financement du secteur
De son côté, Alioune Thiam, directeur du Conseil exécutif des transports urbains de Dakar (Cetud), relève que même si des succès ont été notés avec le renouvellement du parc automobile dans le secteur urbain, il reste beaucoup d’efforts à faire dans le transport interurbain. Il rassure qu’avec l’implication de tous les acteurs, un schéma pourra être trouvé pour régler la question du financement dans ce secteur.
Dans la même veine, Aubin Jules Marcel Sagna, secrétaire général du ministère des Infrastructures et des transports Terrestres, s’est félicité de la coopération entre l’Inde et notre pays, surtout dans le domaine des transports.
A son avis, l’arrivée de ces types de bus va révolutionner le secteur du transport sénégalais. Il rassure, par ailleurs, que ce programme sera élargi à d’autres capitales régionales du pays pour mieux faciliter le déplacement des populations. D’autres types de véhicules destinés au transport urbain ont été également présentés à l’Aftu.
LES GRANDES INCONNUES
IGE, Cour des comptes, ARMP... : 56 % des Sénégalais ignorent l’existence des organes de contrôle et de régulation
Selon une étude rendue publique, hier, 56 % des Sénégalais ignorent l’existence de la Cour des Comptes et de l’Autorité de régulation des marchés publics (Armp). Une tendance à inverser, estime la Plateforme des acteurs non étatiques.
Dans le contrat signé le 25 novembre 2014 avec Osiwa, la Plateforme des acteurs non étatiques avait reçu un financement pour la mise en œuvre du projet intitulé « Renforcement des mécanismes de contrôle citoyen sur la gestion des ressources économiques locales ».
Suite à une enquête (sur un échantillon de 1400 personnes interrogées) menée dans les régions de Dakar, Tambacounda, Kédougou et Matam, un atelier de restitution de la « Recherche action sur la perception des citoyens des corps de contrôle et de régulation de l’Etat (cas de l’Armp et de la Cour des comptes) s’est tenu hier, à Dakar. Selon le consultant Malick Diop, 56 % des personnes interrogées disent ignorer l’existence de la Cour des comptes et de l’Armp.
Ce niveau de méconnaissance varie selon les sexes (63 % chez les femmes et 40 % chez les hommes). Le degré d’appréciation de l’indépendance des corps et organes de contrôle a été aussi analysé par le rapport.
Seul 30 % pensent qu’ils sont indépendants du pouvoir exécutif. Cependant, 31 % des personnes interrogées estiment que le pouvoir exécutif exerce une influence sur ces corps de contrôle, alors que 23 % croient que les décisions rendues sont injustes.
« Cette tendance est confortée par le fait que seuls 21 % des sondés jugent que le gouvernement donne suite aux travaux des corps et organes de contrôle et de régulation. 33 % pensent que l’application des sanctions ne s’applique qu’aux non protégés », affirme le présentateur du rapport, qui a conduit l’étude de mars à juillet 2015.
D’après Malick Diop, 52 % des citoyens disent ne jamais avoir vu un rapport de corps et organes de contrôle et de régulation, 39 % n’en savent rien, et seul 3 % en ont très souvent consulté. « Cette tendance est renforcée par le fait que 73 % des enquêtés disent ne pas être informés d’une publication de rapport.
Utiles pour seulement 3 %
La radio, avec 31 %, reste le premier canal d’information », informe M. Diop. 15 % des sondés trouvent l’action des corps et organes de contrôle et de régulation pertinente, 19 % la jugent efficace, 7 % considèrent que les agents de contrôle sont impartiales dans leur travail, tandis que 10 % pensent qu’ils sont corruptibles.
Seulement 3 % disent qu’ils sont utiles, contre 47 % des enquêtés sans opinion. Toutefois, 35 % des sondés font confiance aux corps et organes de contrôle et de régulation contre 14 %. Le document ajoute que 36 % n’ont pas d’opinion et 15 % des enquêtés répondent par la négative.
Le représentant du président de la Cour des comptes, René Pascal Diouf, indique que les Sénégalais sont devenus de plus en plus exigeants. Toutefois, il se dit conscient du fait que la Cour des comptes ne soit pas bien connue.
Pour la vice-présidente des acteurs non étatiques, Mame Saye Seck, il faut inverser la tendance. Aussi, a-t-elle insisté sur une gouvernance efficace, vertueuse, sobre, un des piliers du mandat présidentiel de Macky Sall.
D’ailleurs, Mme Seck pense nécessaire de lutter contre la corruption, un fléau qui a un coût pour notre pays. Quant au représentant de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac), Ibrahima Diagne, le combat contre les criminalités financières doit être la préoccupation de tous.
Les examens professionnels de la session 2015 se déroulent depuis le 9 juin dernier et se poursuivent jusqu’au 8 août prochain. Le ministre de la Formation professionnelle, de l’Apprentissage et de l’Artisanat a visité, hier, deux centres d’examen du Brevet de technicien industriel (Bti).
A l’ombre du baccalauréat général et du baccalauréat technique se déroulent, depuis le 9 juin, 130 examens et concours professionnels dans différents métiers. Les épreuves vont se poursuivre jusqu’au 8 août prochain.
Par exemple, les candidats du Brevet de technicien industriel (Bti) planchent sur les épreuves théoriques et pratiques depuis la semaine dernière. Ils sont au nombre de 1188 répartis dans 8 spécialités, 7 centres et 9 jurys à Dakar, Saint-Louis, Thiès et Diourbel.
Le ministre de la Formation professionnelle, de l’Apprentissage et de l’Artisanat, Mamadou Talla, s’est rendu, hier, dans deux de ces centres d’examen pour s’enquérir du bon déroulement des épreuves. Le Centre de formation professionnelle et technique (Cfpt) Sénégal-Japon a été la première étape de cette visite. Ici, le ministre et ses collaborateurs ont pris le temps de faire le tour de l’ensemble des salles et ateliers d’examen.
Dans ce centre, fabrication mécanique, électromécanique, électrotechnique, etc., sont quelques filières, , dans lesquelles les candidats essaient de décrocher leur diplôme. Au lycée technique d’industrie Maurice Delafosse, deuxième étape de cette visite, en plus des filières précitées, on a les filières analyse biologique, génie civile, chaudronnerie et tuyauterie industrielle et ouvrage métallique. Dans les différentes salles de travaux pratiques, le ministre a trouvé des candidats très concentrés.
La particularité de l’examen de Brevet de technicien industriel, c’est qu’il se déroule en deux phases. Lors du premier tour, les candidats passent l’examen d’admissibilité qui concerne les épreuves techniques professionnelles et de pratiques professionnelles. Seuls les candidats déclarés admissibles font le deuxième tour.
A l’issue de cette visite au pas de charge, le ministre s’est félicité du bon déroulement des examens dont l’organisation, a-t-il rappelé, est un véritable défi logistique. « Dans l’enseignement technique et la formation professionnelle, la direction des examens et concours organise plus de 130 examens et concours par an avec 34 Bts, sans compter le baccalauréat, le Cep et le Bep dans plusieurs métiers. Ce n’est pas du tout facile au niveau organisation.
Mais, je suis heureux de constater que tout se déroule bien jusque-là. Nous sommes dans le concret », a déclaré M. Talla.
Deux projets de 47 milliards de FCfa prévus
Le ministre a profité de cette visite pour révéler que d’importants investissements vont être consacrés au secteur de la formation professionnelle et technique à travers deux projets liés à la compétitivité et à l’employabilité.
Le premier est un financement de 42 milliards de FCfa de l’Afd, de la Banque mondiale et du Gouvernement du Sénégal. L’autre projet est financé par la Coopération canadienne pour un coût de 5 milliards de FCfa. Il concerne l’équipement des centres et lycées de formation technique et professionnelle.
Devant la forte demande et le taux d’insertion (80 %) très appréciable de la formation qualifiante dans le marché de l’emploi, Mamadou Talla a indiqué que son ministère est en train de réfléchir sur les voies et moyens d’augmenter et d’élargir l’accès dans les centres de formation professionnelle et technique. Cela, afin de rééquilibrer la carte professionnelle au niveau national.
‘’NOUS VOULONS ACCUEILLIR LE CHEF DE L’ETAT DANS UN ÉLAN MASSIF, UNITAIRE ET POPULAIRE’’
Mbagnick Ndiaye, responsable de l’Apr dans le département de Fatick
Responsable de l’Alliance pour la République (Apr) dans le département de Fatick, Mbagnick Ndiaye, par ailleurs ministre de la Culture et de la Communication, souligne que le Sine veut accueillir le président de la République « dans un élan massif, unitaire et populaire » lors du conseil des ministres délocalisé qui aura lieu du 21 au 23 juillet. Le ministre de la Culture et de la Communication appelle tous les leaders locaux à taire « les querelles intestines » pour la réussite de la présence du gouvernement dans la région de Fatick. Dans l’entretien qu’il nous a accordé, le maire de Ngayokhème estime que le chef de l’Etat « a bien fait de sortir le programme d’urgence de développement communautaire « des procédures lourdes contraignantes et bloquantes ».
Monsieur le maire, Fatick accueille le prochain conseil des ministres délocalisé. Comment préparez-vous l’arrivée du chef de l’Etat ?
Fatick a l’insigne honneur de recevoir le conseil des ministres qui est précédé par un Conseil interministériel que préside le Premier ministre. Nous allons accueillir le président de la République. Quand le chef de l’Etat arrive dans une région, ce sont toutes les populations qui se mobilisent. Fatick est en train de se préparer pour accueillir l’enfant prodigue de la région. Nous avons tenu des réunions à plusieurs niveaux.
Dans les communes, les gens se réunissent. Les gens se réunissent également dans les quartiers. Je prends l’exemple spécifique de la commune de Fatick. Le maire, Mactar Ba, a organisé une très forte caravane qui est allée vers les chefs de quartier. Il est allé voir les notables.
Les autres leaders du département se sont réunis dans les communes. A Ngayokhème, nous avons tenu une réunion le dimanche. Nous avons voulu élargir. C’est ainsi que le responsable régional de l’Afp, le parti de Moustapha Niasse, a été choisi pour présider la réunion. Les représentants du Ps, du Pit et des autres partis alliés ont pris part à la réunion.
Est-ce que les leaders locaux ont entrepris des démarches pour que l’accueil se déroule dans l’unité ?
Les préparatifs se passent bien. J’ai présidé, lundi dernier, une réunion qui a regroupé l’ensemble des responsables politiques du département. Nous avons passé en revue tous les éléments organisationnels. Nous avons demandé que tout le monde taise les querelles intestines.
Que nous accueillions le président de la République dans un élan massif, unitaire et populaire. Mardi (ndlr aujourd’hui), nous serons encore sur le terrain pour rencontrer certaines autorités locales, mais également pour affiner le travail préparatoire que nous avons fait le week-end dernier.
Notre souhait est d’accueillir le président dans un élan unitaire. Et c’est notre démarche permanente. Un accueil populaire sera réservé au président de la République.
Ne craignez-vous pas des querelles de leadership ?
Depuis un certain temps, nous rencontrons les différents responsables. Nous discutons avec eux pour voir comment les choses vont se passer. On verra quelques francs-tireurs qui se singulariseront, mais ce n’est pas important. Ce qui est important, c’est que toute la population sorte pour accueillir Macky Sall.
Il n’y a plus d’enjeu local. Les élections locales sont derrière nous. D’ici à 2019, les maires élus seront les maires élus. Ce qui nous préoccupe est comment nous organiser pour que Macky Sall ait un second mandat dès le premier tour.
Vous parlez de retour de l’enfant prodigue. Est-ce à dire que vous voulez donner à l’arrivée du président Sall un cachet particulier ?
Il y a quelque chose de particulier. Quand le président de la République a réalisé la route Niakhar-Bambey, Fatick-Diakhao-Gossas, Fatick-Diakhao-Diourbel, Fatick-Foundiougne, le pont de Ndakhonga, nous pouvons dire qu’il y a quelque chose de particulier. Nous pouvons dire la même chose quand, avant d’arriver à Fatick, le président passe à Samba Dia pour voir la route Samba Dia-Palmarin, Samba Dia-Fimela, Samba Dia-Joal.
Au-delà de ça, le président a lancé récemment le Programme d’urgence de développement communautaire (Pudc). Le département de Fatick en a extrêmement besoin. Vous connaissez les conditions extrêmement difficiles que rencontrent les femmes en milieu rural. Rien que cela doit nous motiver à nous mobiliser pour l’accueillir. Il s’y ajoute qu’il y a beaucoup d’actions concrètes qui sont en train d’être déroulées dans le département notamment la réfection de la route Fatick-Kaolack qui est le lien ombilical entre le Sine et le Saloum.
C’est pourquoi, dans tous les départements de la région, tout le monde se mobilise massivement pour qu’il y ait un accueil à la dimension du président de la République et de l’ensemble du département. Macky Sall est né à Fatick. Il y a grandi. Il a fait ses études à Kaolack. Il est revenu à Fatick pour y être maire avant d’être le président de la République. Cela explique également l’engouement que suscite la venue du président de la République.
Quelles sont les attentes des populations locales ?
Les attentes des populations seront déterminées lors du Conseil interministériel. Ce qui nous motive en tant que politique est comment organiser les populations pour que le chef de l’Etat ait un accueil à la dimension de son rang. Les attentes des populations portent sur l’amélioration de leurs conditions de vie. C’est l’amélioration du système scolaire. C’est l’amélioration du système hydraulique. C’est l’amélioration de l’approvisionnement en électricité, l’allègement des travaux ménagers.
Les populations espèrent aussi la réalisation de la route, Keur MartinDiohine, Niakhar-Mboul Souka. Sur les pistes de production, le gros du travail a été fait. La région a été complètement désenclavée. Nous avons aussi des problèmes sanitaires.
L’hôpital de Fatick a été, pendant des années, complètement abandonné, il a fallu l’arrivée du président Sall pour que les travaux puissent être achevés. Le président va inaugurer cet hôpital.
Vous dites que Fatick peut bénéficier du Pudc alors que ce programme essuie des critiques avec notamment la décision du chef de l’Etat de confier la gestion au Pnud...
Je suis politique. Je suis maire. Je pense que le président a bien fait de nous sortir ce projet des procédures lourdes contraignantes et bloquantes de l’administration sénégalaise. Les populations ont besoin de désenclavement. Prenez l’exemple de la commune de Ngayokhème, nous avons 18 villages. Il n’y a que deux villages qui ont un début d’électrification. Si l’on devait lancer un programme d’électrification, ça allait nous prendre toute une procédure : appel d’offres, dépouillement, attribution provisoire, attribution définitive, etc. Après cela, les entreprises vont demander l’avance de démarrage.
C’est lourd. On ne peut pas le faire en moins de six mois et les populations attendent. Depuis que j’étais au Ce2, les populations n’ont cessé de réclamer une piste de production allant de Niakhar à Toucar. Elles ont posé cette doléance à tous les leaders de Fatick : Khar Coumba Ndoffène, ancien secrétaire d’Etat, Coumba Ndoffène Diouf, Mame Birame Diouf, Alioune Sène et Macky Sall.
Les populations ont toujours réclamé cette piste longue de 9 km. Si le Pudc, avec des procédures allégées, nous permet de le faire, nous ne ferons qu’applaudir. En tant qu’élu local, toute procédure allégée, contrôlée, sécurisée pouvant nous permettre d’avoir une réalisation dans les cinq mois, nous sommes preneurs.
BURKINA: LA JUSTICE OUEST-AFRICAINE INVALIDE LE NOUVEAU CODE ELECTORAL CONTROVERSE
Abuja, 13 juil 2015 (AFP) - La justice ouest-africaine a invalidé lundi le nouveau code électoral du Burkina Faso, qui interdit aux fidèles du président déchu Blaise Compaoré de concourir à la présidentielle d'octobre.
Les députés du Conseil national de transition (CNT), l'assemblée intérimaire au Burkina Faso, ont voté, en avril, une révision du code électoral rendant "inéligibles" les personnes ayant "soutenu un changement inconstitutionnel portant atteinte au principe de l'alternance politique".
Il s'agissait d'une référence à la tentative de révision de la Constitution d'octobre 2014, destinée à permettre à M. Compaoré de se maintenir au pouvoir, et qui avait finalement provoqué un soulèvement ayant causé sa chute après 27 ans de règne.
La Cour de justice de la Cédéao (Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest) a considéré lundi que la modification du code électoral constituait "une violation du droit de libre participation aux élections" et a ordonné au Burkina Faso "de lever les obstacles à une participation aux élections consécutifs à cette modification".
Au total, sept partis politiques burkinabè, dont le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) de M. Compaoré, avaient attaqué le nouveau code électoral en juin devant la Cour de justice de la Cédéao, considérant qu'il violait leurs droits.
Le Burkina Faso, en tant que membre de la Cédéao, est tenu de se plier aux décisions de la justice régionale. La décision rendue par la cour ouest-africaine est définitive et sans appel, a précisé à l'AFP un porte-parole de la Cédéao, Sunny Ugoh.
"La cour a rendu une décision que nous comprenons", a réagi Mamadou Savadogo, défendant le régime de transition en place depuis la chute de M. Compaoré. "Nous allons exécuter les règles dictées par la cour et apporter les aménagements nécessaires", a-t-il poursuivi.
De nouvelles modifications pourraient cependant être apportées au code électoral, a-t-il précisé, afin de faire en sorte "que ceux qui ont porté atteinte aux principes de l'alternance ne puissent pas participer aux prochaines élections".
Mis en place après la chute de Blaise Compaoré, le régime de "transition" dirigé par le président Kafando et le Premier ministre Isaac Zida doit rendre les rênes du Burkina à un exécutif élu lors d'élections présidentielle et législatives dont le premier tour est prévu le 11 octobre.
Mais une grave crise autour du Régiment de sécurité présidentielle (RSP) fait planer une ombre sur la fin de cette période de transition. Ce corps d'élite, qui fut le bras armé du régime Compaoré, exige le limogeage du lieutenant-colonel Zida, pourtant l'un des siens.
Yaoundé, 13 juil 2015 (AFP) - Au moins 11 personnes ont été tuées lors d'un double attentat-suicide dans la ville de Fotokol, dans l'extrême nord du Cameroun, en proie aux islamistes de Boko Haram, a affirmé lundi une source proche des services de sécurité camerounais.
Depuis deux ans, les insurgés nigérians ont multiplié raids meurtriers et enlèvements dans cette région frontalière du Nigeria, mais c'est la première fois qu'un attentat-suicide se produit en territoire camerounais.
Un militaire tchadien fait partie des victimes, selon des sources sécuritaires à N'Djamena, qui ont fait également état de 11 morts, ainsi que les deux kamikazes, et 11 blessés après la double attaque survenue dimanche soir.
Deux femmes kamikazes se sont fait exploser dimanche soir à quelques secondes d'intervalle à proximité d'un camp de l'armée camerounaise, a indiqué à l'AFP la source proche des services de sécurité camerounais.
Basée à Fotokol, ville frontalière du Nigeria, cette source qui dit avoir "dénombré 12 corps", dont celui d'une kamikaze. Dimanche en début de soirée, "nous avons entendu une forte détonation.
Nous avons d'abord cru à un obus tiré depuis le Nigeria par Boko Haram, mais il s'agissait d'une femme qui s'est fait exploser (...), elle se dirigeait vers le camps du BIR (Bataillon d'intervention rapide de l'armée camerounaise)", où sont basés des soldats camerounais et tchadiens, a expliqué cette source.
"Quelques instants après, une autre explosion s'est produite dans des conditions similaires à environ 50 m (de la première). J'ai pu dénombrer 12 corps", dont celui de la kamikaze qui s'est fait exploser dans un deuxième temps, a-t-elle ajouté.
Les soldats camerounais et tchadiens, déployés à Fotokol dans le cadre de la lutte contre Boko Haram, se sont ensuite déployés aux abords de Fotokol, où ils "ont abattu un islamiste", selon la même source.
Selon un officier de police camerounais, les deux femmes se sont fait exploser aux environs de 19 heures locales (18H00 GMT), dans un premier temps "à l'entrée du camps des BIR", puis dans un quartier voisin "où les habitants ont l'habitude de se regrouper le soir" pour la rupture du jeûne musulman du ramadan.
Vendredi, huit personnes réfugiées à Fotokol avaient été tuées par des insurgés islamistes à Gamboru, ville voisine située de l'autre côté de la frontière où Boko Haram reste actif, alors qu'elles étaient retournées inspecter leurs maisons endommagées.
L'armée tchadienne, qui participe en première ligne à une opération militaire régionale pour combattre le groupe islamiste nigérian, avait repris Gamboru en février à Boko Haram. Mais les insurgés profitent régulièrement de l'absence des forces de sécurité nigérianes dans la ville pour y mener de nouvelles attaques meurtrières.
LA FRAUDE FISCALE DES MULTINATIONALES SURPASSE L'AIDE AU DÉVELOPPEMENT
Abidjan, 13 juil 2015 (AFP) - Les fraudes fiscales des multinationales en Afrique de l'ouest supplantent largement l'aide au développement dans la zone, ce qui entrave lourdement la lutte contre la pauvreté dans cette région, selon un rapport de la fondation Osiwa.
Entre évasion fiscale et minoration des revenus déclarés afin de payer le moins d'impôts possible, les multinationales ont fait sortir illégalement 210 milliards de dollars de la Cédéao (Communauté économique des États d'Afrique de l'ouest, 15 membres) de 2002 à 2011, affirme la fondation Osiwa (Open society initiative for West Africa), qui promeut la bonne gouvernance et la transparence en Afrique de l'ouest.
"Les conséquences sont catastrophiques. La preuve est ce qu'on vit avec Ebola, où les États concernés n'ont pas le minimum de moyens pour faire face aux besoins", observe Ibrahima Aidara, l'un des auteurs du rapport.
La fraude des multinationales, qui a augmenté en moyenne de 23% par an sur cette décennie, se montait à 18 milliards de dollars en 2011 dans la Cédéao, soit un tiers de plus que l'aide au développement, évaluée à 12 milliards de dollars cette même année, selon l'étude démarrée par Osiwa fin 2013, qui ne dispose pas de chiffres plus récents.
Le pays le plus touché, et de très loin, est le Nigeria, avec 142 milliards de dollars de pertes fiscales entre 2002 et 2011. Puis viennent la Côte d'Ivoire (23 milliards) et le Togo (18 milliards). "Les multinationales sont fautives.
Normalement, si elles sont prises en faute, des mécanismes judiciaires doivent s'appliquer. Mais comme tout se fait de manière opaque et que les fraudes ont la bénédiction des pays développés", il n'en est rien, déplore M. Aidara.
Autre aberration économique, les exonérations fiscales accordées aux entreprises par des gouvernements de la zone, dont les montants peuvent atteindre 40% du budget de certains États et 10% de leur PIB, "n'attirent pas autant d'investissements directs étrangers", observe-t-il.
Des réformes fiscales, si elles avaient été mises en place, auraient pu permettre de mobiliser 56 milliards de dollars sur la période 2011-2018, de quoi largement financer la lutte contre la pauvreté, affirme le Dr Aidara. Seuls le Ghana et le Nigeria disposent de lois encadrant ce genre de fraude fiscale. Les flux financiers illégaux sortant du Ghana sont estimés à 3 milliards de dollars entre 2002 et 2011.