La meilleure élève du Concours général sénégalais 2015 est pensionnaire de la Maison d’éducation Mariama Bâ de Gorée. Elle s’appelle Aby Kâ et est élève en classe de Première L1. Elle a obtenu une moyenne générale annuelle de 15,67/20 et remporté quatre citations au Concours général.
L’année 2015 marque le retour de la prestigieuse Maison d’éducation Mariama Bâ de Gorée dans le palmarès du Concours général sénégalais. Cet établissement a, en effet, enregistré, cette année, 18 lauréates et présente la meilleure élève de la compétition.
Son nom : Aby Kâ. Née à Dakar en 1997, elle a passé son enfance à Louga, au quartier Montagne, chez ses parents, et y a effectué son cycle primaire au village d’enfant Sos d’où elle sort, en 2009, meilleure élève du Concours d’entrée en sixième.
Cette distinction lui ouvre les portes de la prestigieuse Maison d’éducation Mariama Bâ de Gorée. Dans cet établissement, la jeune Aby continue de renforcer son amour pour les lettres. Ce qui lui a valu d’être orientée aux séries littéraires, notamment en L1.
Une série qu’Aby reconnait comme étant difficile, parce qu’étant une option classique et rare, avec le latin et le grec. Mais, avec détermination et abnégation, la petite Aby Kâ a pu s’imposer en travaillant dur. Ce qui lui a permis de récolter la plus grande moyenne.
Aujourd’hui, elle fait partie des élèves les plus heureuses du Sénégal. « Je suis animée d’un sentiment de satisfaction et de fierté, mais aussi d’un devoir accompli », déclare-telle devant les journalistes.
Être lauréat au Concours général représente beaucoup pour Aby Kâ. Elle, qui, dès le bas âge, admirait les récipiendaires qu’elle voyait défiler à la télévision, auréolés de gloire et parés de cadeaux. Un jour, elle dit à sa mère : « Maman, une fois en classe de Première, je ferai tout pour être lauréate au Concours général sénégalais pour te rendre fière ».
Un rêve qu’elle vient de réaliser et soulage une maman prise par l’émotion. « J’ai remarqué que ce sacre est du mérite, car ma fille s’est donnée à fond. Ma petite est courageuse et ambitieuse. Depuis qu’elle est à « Mariama Bâ », chaque année, elle fait des progrès », témoigne Awa Lam, la maman d’Aby Kâ.
« Elle est un enfant unique, mais elle cherche toujours à me rendre heureuse. Elle m’adore et me respecte beaucoup, je prie et rends grâce au bon Dieu », ajoute-t-elle.
Avec sa noirceur d’ébène et son regard pétillant, la jeune Aby Kâ incarne une force tranquille et une jeunesse débordante d’ambition. Déjà à 18 ans, elle souhaite exercer dans les relations internationales ou encore dans l’économie du développement.
En attendant, l’enfant de Louga va d’abord intégrer, dès l’année prochaine, the African leadership academy d’Afrique du Sud où elle fera deux ans avant d’entrer à l’université.
MARY TEUW NIANE FAIT LE POINT SUR LA MISE EN ŒUVRE DES RÉFORMES
Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, le Pr Mary Teuw Niane, a présidé, hier, le lancement du mouvement « Damay jangui » (Je vais étudier). Il a saisi cette occasion pour faire le point sur la mise en œuvre des réformes dans ce secteur.
Les étudiants de l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad) ont eu droit, hier, à une communication sur la mise en œuvre des réformes dans le secteur de l’enseignement supérieur et de la recherche. Pendant deux tours d’horloge, le ministre Mary Teuw Niane a expliqué aux étudiants l’état d’exécution des onze décisions du président de la République concernant le secteur.
Il prenait part au lancement du mouvement « J’aime mon pays, je protège mon université, je m’engage à assurer ma formation, « Damay jangui
» (je vais étudier). La rencontre, initiée par le Collectif des nouveaux bacheliers de l’Ucad et le mouvement « Damay jangui », a été un moment riche d’échanges entre le ministre et les pensionnaires de la première université publique du Sénégal.
Mary Teuw Niane a, dans sa communication, tenté de faire comprendre au public que les réformes sont sur la bonne voie. La preuve, a-t-il annoncé, dès le 13 juillet prochain, le chef de l’Etat va procéder à la remise d’équipements scientifiques aux universités d’une valeur de 500 millions de FCfa sur un programme de 10 milliards de FCfa.
Sur le programme « Un étudiant, un ordinateur », il a révélé que, depuis le lancement de l’initiative, en 2012, plus de 25.000 étudiants ont été servis. Concernant l’accès à l‘université, le ministre a indiqué que tous les bacheliers inscrits sur la plateforme campusen sont orientés.
Ceux qui n’ont pas de place dans les universités publiques sont orientés dans le privé. Selon lui, près de 10.000 bacheliers ont été orientés dans le privé depuis 2012. Une mesure qui, à son avis, a eu des résultats encourageants puisque la première promotion a fini sa Licence.
Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche a également rappelé le soutien aux chercheurs avec le Fonds d’impulsion de la recherche scientifique et technique (First) et l’appui aux femmes chercheures.
Pour la réforme des titres, le Pr Niane a précisé que le texte sera bientôt à l’Assemblée nationale. S’agissant de la mise en place de la police universitaire, il a souligné que le décret a été élaboré et retourné dans les universités. Mary Teuw Niane a ajouté que, concernant les logements des étudiants, il y a un programme de 30.000 lits pour l’ensemble des universités et que, bientôt, les pavillons construits au campus social de l’Ucad seront réceptionnés.
Prenant la parole, le Pr Ibrahima Thioub, recteur de l’Ucad, a salué la mise en place de ce mouvement « J’aime mon pays, je protége mon université, je m’engage à assurer ma formation »
Damay jangui ( je vais étudier) qui est au cœur des mutations de l’institution. M. Thioub a révélé que l’Ucad s’est récemment classée 70ème sur un total de 147 au niveau mondial et qu’elle est la première université en Afrique francophone.
Le recteur a annoncé que l’Ucad sera bientôt dotée d’une radio et d’une télévision. Signalons que cette rencontre a failli ne pas se tenir. Car tôt dans la matinée, des échauffourées ont éclaté entre des étudiants membres de ce mouvement à la suite de divergences. Mais, avant le démarrage de la rencontre, tout était rentré dans l’ordre.
LE CHEF DE L’ETAT INVITE LA JEUNESSE À MÉDITER SUR LE PARCOURS DES ANCIENS COMBATTANTS
Les anciens combattants sénégalais de la seconde Guerre mondiale ont eu droit aux honneurs de la nation et à ceux de la France. Douze vétérans ont été décorés des Ordres nationaux des deux pays pour leur contribution à un monde libre. Aujourd’hui, vu leur « parcours exceptionnel », le chef de l’Etat les donne en exemple à la jeunesse.
A la suite de leur camarade, le vétéran Cheikh Fall, décédé le 12 mars dernier, douze autres anciens combattants ont été décorés dans les Ordres nationaux sénégalais et français. Hier, à l’occasion de la traditionnelle levée des couleurs au Palais présidentiel, le chef de l’Etat Macky Sall a remis aux anciens combattants de la Seconde guerre mondiale, les insignes de l’Ordre national du Lion.
Ils se nomment Ndigou Dièye, Ibra Diouf, Dahmane Diouf et Saïdou Sall et ont tous combattu pour la France, à travers des campagnes menées en Afrique et en Europe. Leur bravoure, leur combativité et leur efficacité sur les différents théâtres d’opération ont été reconnues et saluées par la France.
C’est pourquoi, à la suite du chef de l’Etat, Macky Sall, le Grand Chancelier de la Légion d’honneur française, le général Jean-Louis Georgelin leur a remis « la plus haute distinction française ».
Même si pour des « raisons médicales et à cause du poids de l’âge », huit autres anciens combattants n’ont pu faire le déplacement, le chef de l’Etat leur a transmis les remerciements de la nation toute entière. « Si nous sommes, aujourd’hui, une Nation libre et debout, c’est parce que, par votre présence massive au front, vous avez aussi prouvé que tous les hommes sont nés libres et égaux », a indiqué le président Macky Sall.
Il a d’ailleurs souhaité que le peuple tout entier puisse se rappeler l’acte de bravoure de ces « vaillants soldats » au péril de leur vie, de leur liberté. « Je souhaite que toute la Nation, la jeunesse en particulier, puisse méditer sur votre parcours exceptionnel et voir en vous un miroir resplendissant qui reflète ces valeurs essentielles si nécessaires à notre épanouissement individuel et collectif », a mentionné le chef de l’Etat.
Tout en soulignant « l’immense reconnaissance » de son pays, la France, à ces anciens combattants, le Grand Chancelier de la Légion d’honneur estime que ces décorations commémorent « une page sombre » de notre histoire, la Seconde guerre mondiale. « Nous sommes les héritiers de l’histoire. Ces années anniversaires de la libération et de la fin des combats en Europe nous le rappellent. C’est aussi la vocation des Ordres nationaux d’inscrire dans la mémoire des générations futures les mémoires de ceux qui ont servi la Nation », a ajouté le général français.
Il a rappelé en ce sens que la défaite de l’Allemagne nazie a été rendue possible grâce à l’importante contribution des Tirailleurs sénégalais, spahis d’Afrique du Nord, goumiers algériens, etc. qui ont mené des batailles en Tunisie, en Corse et en Italie, etc. « 300 ans d’histoire nous rassemblent Français et Sénégalais », selon le général Jean-Louis Georgelin.
Le chef de l’Etat a enfin magnifié le geste de « haute portée » de la France qui, selon lui, « participe de notre commun devoir de mémoire collective ». Ceci, quelques mois seulement après la remise, par le président François Hollande, des archives de Thiaroye 1944.
NIGERIA: DES VOLEURS DE BÉTAIL PRÉSUMÉS TUENT 37 VILLAGEOIS
Kano (Nigeria), 6 juil 2015 (AFP) - Une cinquantaine d'hommes armés
soupçonnés d'être des voleurs de bétail ont abattu 37 personnes dans un
village de l'Etat de Zamfara, dans le nord-ouest du Nigeria, a annoncé lundi
un responsable local.
"Les assaillants ont tué 37 personnes dans une attaque (de représailles)
contre le village de Cigama", a expliqué à l'AFP Muhammad Bala Gusami en
précisant que l'attaque avait eu lieu samedi.
Pour Muhammad Bala Gusami, ce massacre est "évidemment" une riposte à une
descente des miliciens de Cigama sur le village voisin de Kokeya où ils
avaient tué deux personnes.
Selon M. Gusami, les assaillants ont débarqué dans le village, où ils ont
tiré à l'aveugle. Ils ont brûlé plusieurs maisons et volé du bétail.
Voisin du Niger, l'État nigérian de Zamfara est le théâtre régulier
d'affrontements et de règlements de comptes entre éleveurs et voleurs de
bétail. Ces vols incessants ont poussé les communautés locales à lever des
milices pour dissuader les brigands.
Mais ces miliciens sont souvent accusés d'abattre, hors de tout cadre
légal, des voleurs présumés. En représailles, des gangs armés circulant à moto
mènent des expéditions punitives sur les villages afin de venger la mort des
leurs.
En juin 2013, plus de 50 personnes ont ainsi été tuées lors de l'attaque du
village de Kizara par quelque 150 assaillants venus venger la mort de leurs
camarades tués par des miliciens locaux.
En février 2014, ce sont 20 personnes qui ont péri dans des raids
similaires dans les villages voisins de Rakumi, Mallamawa et Karagawa.
Les voleurs de bétail ont leur repaire dans une forêt située aux frontières
des Etats nigérians de Zamfara, Katsina, Kaduna et Niger. Les gouverneurs des
quatre Etats se sont d'ailleurs rencontrés à Kaduna la semaine dernière pour
élaborer un front commun face à ce fléau.
abu/joa/phz/jhd/dom/de
113 MILLIARDS FCFA POUR DOTER LE MONDE RURAL D’EAU, D'ÉLECTRICITÉ ET DE PISTES DE PRODUCTION
Le Programme d’urgence de développement communautaire (PUDC), qui sera lancé mardi par le chef d’Etat Macky Sall, dispose d’un budget global de 113 milliards de francs destinés à doter au monde rural de projets infrastructurels qui concernent l’hydraulique, les pistes et l’électrification, a indiqué son directeur national Cheikh Diop.
‘’Le budget global du PUDC est de 113 milliards qui tiennent compte de tous ces volets infrastructurels et tous les appuis financiers et non financiers nécessaires à l’accompagnement des femmes et jeunes dans le monde rural’’, a expliqué M. Diop, dans un entretien avec l’APS et Le Soleil.
Le PUDC est un nouveau projet dont l’objectif principal est de ‘’transformer les conditions de vie des populations et lutter contre les inégalités sociales’’. Il sera officiellement lancé mardi par Macky Sall, au Centre international de conférences Abdou Diouf de Diamniadio.
‘’Nous avons trois volets infrastructurels qui concernent notamment l’hydraulique rurale, les pistes rurales et l’électrification rurale’’, a dit Cheikh Diop, par ailleurs conseiller spécial du Premier ministre.
Selon ce géologue de formation, le PUDC est un projet qui vient ‘’en appoint’’ aux autres programmes gouvernementaux déjà mis en place.
‘’Certes il y a projet quinquennal du gouvernement avec la construction de 300 forages par année, mais ici il s’agit de la haute dynamique qui va avoir besoin d’allier l’urgence et la performance (…)’’, a-t-il souligné.
‘’Il y a aussi un volet électrification rurale qui va venir en appoint au programme d’électrification rural déjà mis en place par le gouvernement. Le PUDC vise dans ce domaine un objectif de plus de 300 forages par année’’, a poursuivi M. Diop, précisant que ce programme d’urgence est prévue pour une durée de deux ans (2015-2017).
Selon les termes du projet, le PUDC ‘’couvrira les besoins des populations en électrification rurale, en forages hydrauliques, en pistes rurales ainsi que les besoins en équipements de transformation agricoles’’.
Ce projet comprend quatre composantes à savoir, le développement des infrastructures socio-économiques de base, l’amélioration de la productivité rurale et de la production agricole et de l’élevage, le renforcement des capacités institutionnelles des acteurs locaux et le développement d’un système d’information géo-référencé.
BURKINA : DÉCOUVERTE DE PLUS DE 1800 CAMÉLÉONS SÉCHÉS EN PARTANCE POUR L'ASIE
Ouagadougou, 6 juil 2015 (AFP) - Plus de 1.800 caméléons séchés destinés à être écoulés en Asie ont été saisis fin juin dans l'ouest du Burkina Faso, où cette espèce est protégée, a-t-on appris lundi de source officielle.
Les sauriens, apparemment tués et "conditionnés" à la frontière entre Nigeria et Niger, étaient en transit au Burkina à destination du Mali, d'où ils auraient dû être exportés vers l'Asie, a indiqué à l'AFP le colonel Adama Drabo, directeur national et chef de corps des Eaux et forêts burkinabè.
Les "1.803 caméléons séchés", pesant 29 kilos environ, "étaient conditionnés dans des cartons", a-t-il poursuivi, citant la Chine ou les Philippines comme des destinations probables pour ces dépouilles d'animaux, où on leur prête des "vertus médicales".
"Le problème est que le caméléon est une espèce protégée au Burkina Faso et on ne sait pas s'ils proviennent réellement de la frontière entre le Niger et le Nigeria, comme le dit le trafiquant", a commenté le colonel Drabo.
Un ressortissant nigérien a été arrêté dans cette affaire. Cette saisie, première du genre, a été opérée à Bobo Dioulasso (environ 400 km à l'ouest de Ouagadougou) du 27 au 29 juin, lors d'une opération ayant pour objet le trafic de bois rose, interdit mais très fréquent entre Afrique de l'Ouest et Chine.
Les Eaux et forêts ont ainsi mis la main sur deux containers contenant 9.000 troncs de bois de rose, coupés dans la savane du Burkina Faso, du Mali et de la Côte d'Ivoire, a-t-il poursuivi.
"Ce bois est très précieux en Chine car il est le seul utilisé dans la fabrication de meubles qui ressemblent à l'identique aux meubles utilisés par les anciens rois de France", a raconté Adama Drabo.
Au moins 25 personnes, dont des Libanais, des Ghanéens et des Syriens ont été interpellés, selon le gradé, pour qui des Chinois installés à Bobo Dioulasso "organisent le trafic", avec des "complicités à tous les niveaux".
Des ports togolais et ghanéens seraient utilisés par les trafiquants pour exporter leurs marchandises. Les trafics illégaux d'espèces animales ou végétales protégées au Burkina Faso sont courants.
En 2011, plus de 70 vautours tués et séchés avaient été découverts. Et en 2015, un haut fonctionnaire du ministère de l'Environnement a été limogé après la disparition d'ivoire dans les stocks publics. roh/jf/dom
800 KM DE PISTES RURALES SERONT CONSTRUITES AVANT FIN 2015 , SELON LE DIRECTEUR DU PUDC
Des entreprises sont déjà choisies pour la construction de 800 kilomètres de pistes rurales avant la fin de l’année 2015 dans le cadre de la mise en œuvre du Programme d’urgence de développement communautaire (PUDC), a déclaré lundi son directeur national Cheikh Diop.
‘’Nous avons déjà choisi des entreprises pour la construction de 800 kilomètres de pistes rurales avant la fin de l’année 2015’’, a assuré le directeur national du PUDC, dans un entretien avec l’APS et Le Soleil.
Le PUDC est un nouveau projet dont l’objectif principal est de ‘’transformer les conditions de vie des populations et lutter contre les inégalités sociales’’. Il sera officiellement lancé mardi par le chef de l’Etat Macky Sall, au Centre international de conférences Abdou Diouf de Diamniadio.
‘’Ce package infrastructure est couplé à un autre package qui vise à améliorer les conditions de vie des populations en équipant davantage les organisations communautaires de base, les organisations féminines, les groupements de jeunes’’, a expliqué M. Diop, par ailleurs conseiller spécial du Premier ministre.
Il a insisté sur la nécessité à définir des politiques visant à alléger le travail des femmes et des jeunes en milieu rural.
‘’La pénibilité du travail de la femme est très connue en milieu rural. C’est pourquoi nous visons à doter ces couches vulnérables d’équipement post-récolte et de transformation qui leur permettra de participer à cet effort de restructuration de l’économie rurale’’, a-t-il souligné.
Selon les termes du projet, le PUDC ‘’couvrira les besoins des populations en électrification rurale, en forages hydrauliques, en pistes rurales ainsi que les besoins en équipements de transformation agricoles’’.
Ce projet comprend quatre composantes à savoir, le développement des infrastructures socio-économiques de base, l’amélioration de la productivité rurale et de la production agricole et de l’élevage, le renforcement des capacités institutionnelles des acteurs locaux et le développement d’un système d’information géo-référencé.
UN MILLIARD DE FRANCS POUR L’ACQUISITION DE LOGEMENTS SOCIAUX
Le ministère du Renouveau urbain, de l’Habitat et du Cadre de vie, la Banque de l’habitat du Sénégal (BHS) et le Fonds de garantie des investissements prioritaires (FONGIP) ont signé, lundi, une convention qui vise à garantir les prêts pour l’acquisition ou la construction de logements sociaux dont la première dotation est d’un milliard de FCFA.
La convention-cadre relative au Fonds de garantie pour l’acquisition de logements (FOGALOG) garantit les prêts bancaires octroyés aux primo accédants à acquérir ou à construire la résidence principale.
’’Il s’agit de compléter la garantie hypothécaire et de faciliter ainsi l’accès aux financements des personnes à revenus modestes ou irréguliers principalement les artisans, les acteurs du secteur informel et les sénégalais de la diaspora’’, a expliqué l’Administrateur général du FONGIP, Doudou Ka
Le FOGALOG mis en place par le FONGIP et la BHS permettra aux personnes évoluant dans le secteur informel d’accéder aux financements bancaires pour acquérir un logement décent, a t-il souligné.
’’Cette convention entre le ministère du Renouveau, de l’Habitat vise également à permettre à l’ensemble du secteur bancaire, de jouer leur rôle car leur intervention était limitée par l’absence ou la faiblesse des garanties requises’’, a dit le directeur du FONGIP.
Le directeur général de la BHS, Mamadou Bocar Sy a soutenu pour sa part que la signature de la convention vient compléter une série de mesures prises avec les acteurs intervenant dans l’acquisition ou la construction de logement sociaux.
’’Le fonds de garantie nous permettra de rendre plus équitable la distribution des prêts ou crédits destinés aux logements sociaux’’, a-t-il dit précisant que les prêts peuvent aller jusqu’à 20 millions.
Venu présidait la signature de convention, le ministère du Renouveau urbain, de l’Habitat et du Cadre de vie, Diène Farba Sarr a prôné l’intensification des constructions sociaux par la mise en place de mécanismes de suivi et d’accompagnement.
’’Nous devons mettre en place des mécanismes de suivi efficaces en s’informant de tout temps sur l’état d’avancement des procédures d’acquisition ou de construction de logements sociaux’’, a-t-il dit.
Diène Farba Sarr a également rappelé l’engagement du gouvernement de prendre en compte les logements sociaux dans la réalisation des différents pôles urbains du pays, particulièrement dans la région de Dakar, à travers une planification efficiente et une organisation rigoureuse.
852 MILLIARDS POUR UN TRAIN URBAIN À ABIDJAN EN 2019
Abidjan, 6 juil 2015 (AFP) - Un train urbain reliera d'ici 2019 la capitale économique ivoirienne Abidjan à son aéroport, pour désengorger la ville et moyennant un investissement de 852 milliards de francs CFA (1,3 milliard d'euros), a annoncé lundi le gouvernement.
Ce train, qui transportera "environ 300.000 personnes par jour" sur une ligne de 37,5 kilomètres, vise à "résoudre le problème des embouteillages à Abidjan, qui engendrent des pertes importantes pour l'économie ivoirienne", a déclaré le ministre des Transports Gaoussou Touré.
Ce dernier et le ministre des Finances Nialé Kaba ont signé lundi une convention avec le consortium franco-coréen qui réalisera les travaux, la Société de transport abidjanais sur rail (Star), qui réunit Bouygues et Dongsan Engineering.
Les premiers travaux démarreront en 2017. La fin des travaux et la mise en marche de la première phase sont prévus pour 2019 pour une exploitation totale en octobre 2020, a expliqué Mme Jungwon Park, vice-présidente Afrique de Dongsan Engineering.
Trois ans après la fin de la crise postélectorale de 2010-2011, qui fit plus de 3.000 morts, la Côte d'Ivoire connaît une très forte croissance - +9,8% en 2012, +8,7% en 2013 et de 8 à 10% prévus pour 2014 - portée par l'Etat, notamment via la construction d'infrastructures.
Le symbole de cette politique est le "troisième pont" enjambant la lagune abidjanaise, inauguré l'hiver dernier, également construit par Bouygue
BURKINA : LE PREMIER MINISTRE DÉMENT DES RUMEURS DE DÉMISSION
Ouagadougou, 6 juil 2015 (AFP) - Le Premier ministre burkinabè Isaac Zida a démenti lundi des rumeurs de démission, alors que la garde présidentielle réclame son départ à trois mois de l'élection présidentielle prévue le 11 octobre.
Le Burkina Faso connaît depuis plus d'une semaine une nouvelle crise autour du Régiment de sécurité présidentielle (RSP): ce corps d'élite, qui fut le bras armé de l'ex-président Blaise Compaoré - chassé par la rue en octobre après 27 ans de règne - exige le limogeage du lieutenant-colonel Zida, qui est pourtant son numéro deux.
"J'ai suivi comme vous les informations erronées dans la presse hier (dimanche). Je voulais saisir cette occasion pour vous dire qu'il n'en est rien. Au sein du gouvernement il n'y a aucune crise. Le Premier ministre est toujours en place, plaise à Dieu!", a déclaré M. Zida.
Des sites internet et radios burkinabè avaient évoqué dimanche une possible démission du Premier ministre. Cela a "un peu jeté le trouble au sein de la population", a affirmé M. Zida, lançant un appel à "la sérénité" et "au calme" lors d'une conférence de presse dans une base militaire de Ouagadougou proche de l'aéroport, juste avant de s'envoler pour la Côte d'Ivoire voisine pour un déplacement officiel.
Le gouvernement burkinabè a affirmé qu'un complot contre M. Zida fomenté par des membres de la garde présidentielle avait été déjoué le 28 juin. Mais des officiers du régiment controversé accusent le chef du gouvernement d'avoir monté "un faux complot contre sa personne afin de créer des troubles et de se maintenir au pouvoir".
Les chefs militaires burkinabè ont de leur côté demandé vendredi au président Michel Kafando, qui tente de jouer les médiateurs, la formation d'un gouvernement composé de civils pour mettre fin à cette nouvelle crise, selon deux sources militaires interrogées par l'AFP.
"Que ce soit X ou Y, ce qui est important c'est que nous puissions conduire cette transition, que nous puissions parvenir aux élections le 11 octobre", a lancé M. Zida. La première crise autour du RSP (1.300 hommes) remonte à février: la garde présidentielle exigeait déjà la démission de M. Zida, qui avait réclamé la dissolution "pure et simple" du régiment, avant de se raviser.
Le RSP est accusé d'être impliqué dans des assassinats comme celui du journaliste Norbert Zongo à la fin des années 1990. Les autorités de transition, mises en place après la chute de Blaise Compaoré, devront rendre les rênes du pays au nouvel exécutif issu de la présidentielle d'octobre.
"Pas de dissolution du gouvernement imposée par le RSP", ont lancé une trentaine d'organisations de la société civile dans une déclaration lue lundi devant la presse par leur porte-parole Guy-Hervé Kam.
La crise actuelle, "maquillée" en affaire Zida-RSP, "n'est que la partie visible de l'iceberg", ont affirmé ces organisations, pour qui le régime déchu, via "ses partis satellites", ses "réseaux mafieux et occultes appuyé par leur bras armé, le RSP", tente de "faire tomber la transition" pour "empêcher" l'élection.
Une possible rencontre avec Blaise Compaoré "n'est pas à l'ordre du jour", a affirmé Isaac Zida lors d'une conférence de presse à Abidjan. "Je ne pense pas que je puisse rencontrer tous les Burkinabè vivant en Côte d'Ivoire", a-t-il sobrement commenté.
M. Compaoré, qui a été un soutien important d'Alassane Ouattara durant la décennie de crise politico-militaire ivorienne (2002-2011), est exilé en Côte d'Ivoire depuis sa chute.