Dix jours après la destruction du navire de surveillance de la Zone de pêche protégée (Zpp) de Ngaparou ainsi que de son moteur par des pêcheurs originaires de Mbao, le ministre de la Pêche et de l’économie maritime a effectué hier une descente sur les lieux. Constatant de visu les dégâts, Omar Guèye a promis de sévir.
La Zone de pêche protégée de Ngaparou continue de subir des agressions perpétrées par des pêcheurs. Dans la nuit du 25 au 26 juin 2015, des pêcheurs de Mbao à bord d’une vingtaine de pirogues ont attaqué de nouveau cette zone où il est interdit de pêcher. Interpellés par les surveillants-pêcheurs, ces derniers ont refusé d’obtempérer.
Mbaye Faye, le conducteur de l’embarcation des surveillants-pêcheurs raconte l’enfer qu’ils ont vécu durant cette folle nuit : «Lorsqu’on nous a signalé la présence de ces pêcheurs originaires de Mbao à bord de leurs pirogues dans la Zpp, il faisait minuit. Nous avons vite pris notre embarcation, à peine 5 minutes de route, nous sommes tombés nez à nez avec une pirogue qui pêchait dans la zone interdite et une autre qui attendait. Lorsque nous avons essayé d’identifier le capitaine pour le sommer de quitter les lieux, ils ont opéré un repli stratégique. Nous les avons poursuivis, mais on a perdu leurs traces dans la mer.»
Malgré tout, Mbaye Faye et ses collègues se sont déplacés pour les repérer vers Somone. «C’est en ce moment qu’ils sont revenus avec du renfort, au total 20 pirogues. A bord de chaque pirogue, il y avait une trentaine de pêcheurs. Sentant le danger, j’ai demandé aux quatre surveillants-pêcheurs qui étaient avec moi de se coucher sur l’embarcation et j’ai foncé tout droit vers le rivage pour trouver un endroit afin d’accoster.
Par des manœuvres, j’ai réussi à rejoindre la terre ferme. Mais c’était sans compter avec la détermination de ces derniers qui voulaient nous tuer, car ils continuaient à nous lancer des pierres. Arrivés à hauteur de Canda, à côté de Somone, ces pêcheurs sont descendus de leurs pirogues et ont détruit le moteur de 60 chevaux que le ministre de la Pêche nous avait offert.
Pis, ils ont saccagé la pirogue et ont continué à nous rechercher dans la nuit pour nous faire la peau», explique-t-il au ministre Omar Guèye venu s’enquérir de la situation.
Embouchant la même trompette, Babacar Diop, un autre témoin, affirme que l’adresse de leurs agresseurs est bien connue de tous. «Ces pêcheurs originaires de Mbao ne cessent de violer la Zpp et d’une manière récurrente, en agressant les éléments de la surveillance qui sont composés d’agents de la marine nationale, d’agents des pêches et des surveillants-pêcheurs.
Ces pêcheurs venus de Mbao guidés par l’appât du gain facile se réunissent à Mbour. Ils ont bien planifié leurs actes. Ils peuvent avoir des prises d’une valeur de 2 à 5 millions de francs Cfa, s’ils parviennent à pêcher dans le Zpp, alors que la population de Ngaparou qui a laissé grandir la ressource n’ose pas agir ainsi. Ce qu’ils ont fait est d’autant plus grave qu’il est interdit de pêcher dans la zone du 1 juin 30 novembre», se désole ce surveillant-pêcheur.
Las de subir ces agressions, le Comité local de pêche (Clp) a déposé une plainte auprès du procureur du Tribunal départemental de Mbour pour que toute la lumière soit faite sur cet acte.
Le Clp de Ngaparou dépose une plainte
Le ministre de la Pêche et de l’économie maritime qui a vu les séquelles de cette violence sur les lieux a invité le directeur de la Protection et de la surveillance des pêches, Cheikh Seck, le capitaine de vaisseau, à renforcer la surveillance sur cette Zpp qui fait la fierté du Sénégal.
«Ce qui s’est passé à Ngaparou est inacceptable. Nous ne pouvons pas laisser faire ces choses. Ceux qui ont agressé la Zpp sont des hors-la-loi. Le gouvernement va prendre toutes les mesures pour que pareille situation ne se reproduise plus», avertit Omar Guèye.
Il demande à la direction de la Surveillance des pêches de prendre toutes les mesures afin que la surveillance soit assurée pour cette Zpp. «Nous avons mesuré la gravité et il faut que la justice puisse aller jusqu’au bout de cette affaire, il faut identifier ces malfaiteurs pour que la loi puisse s’appliquer sur eux. Nous prendrons également des mesures pour améliorer les conditions de ces surveillants de pêche», a assuré le ministre.
Cette Zpp, qui a été érigée à Ngaparou en 2009 à travers le projet Girmac, sur la base d’un accord de cogestion qui lie le Comité local de pêche de Ngaparou au ministère de la Pêche, a permis aujourd’hui de reconstituer le stock.
Elle comprend trois zones : une zone dite fermée où des récifs sont mis en place, une zone réglementée où la pêche est interdite et une zone ouverte où les engins qui effectuent la pêche sont sélectionnés. La Zpp a donné des résultats probants avec la reproduction d’espèces démersales et les langoustes.
En février 2013, une bataille avait opposée les éléments de la brigade de surveillance de la Zpp à des pêcheurs. Le bilan avait fait état de 7 blessés graves du côté des surveillants et 6 du côté des pêcheurs de Mbao.
«J’AI RENCONTRE NIASSE POUR LUI DIRE QU’IL N’Y A AUCUNE RANCUNE, AUCUNE HAINE ENTRE NOUS»
Dans cet entretien, Hélène Tine revient sur plusieurs questions d’actualité. Sur son avenir politique, elle révèle que son parti d’origine, en l’occurrence l’Alliance des forces de progrès (Afp) l’a démarchée pour la faire revenir dans les rangs progressistes. Elle a, par ailleurs, invité Idrissa Seck à respecter sa promesse d’assumer pleinement ses fonctions de président du Conseil départemental.
L’AS : Depuis votre départ de l’Afp, vous cheminez sur le terrain politique avec un mouvement citoyen. Avec les élections législatives de 2017, envisagezvous d’intégrer définitivement les rangs d’un parti politique ou d’en créer un autre ?
HÉLENE TINE : Pour le moment, nous préférons cheminer avec notre Mouvement pour un Sénégal d’éthique et transparence (Mset) dont la transformation en parti politique n’est pas encore à l’ordre du jour. Nous pouvons bel et bien exister en tant que mouvement citoyen et politique et apporter notre contribution au développement et à l’avancée de la démocratie dans ce pays. Pour le moment, nous ne sommes dans aucun parti politique, mais nous réaffirmons notre ancrage dans la mouvance présidentielle. Nous pensons qu’on doit pouvoir respecter les promesses faites au peuple en 2012. Pour cela, le mouvement sera toujours là pour dire en toute vérité, ce qu’il pense des actes posés par le régime. Si cette ligne de conduite nous marginalise dans la mouvance, nous l’accepterons volontiers. Nous donnerons toujours notre avis de l’intérieur. Mais, notre option pour le moment est de rester un mouvement citoyen et politique et de mener le combat de principe pour la consolidation de la démocratie et la bonne gouvernance. On me reproche de critiquer parfois, mais il faut que les tenants du pouvoir se rappellent que c’est ce qui a perdu Me Wade. À la place des critiques pour lui permettre d’apporter des correctifs, on lui disait «vous êtes Dieu le père, personne ne vous critique». C’est cela qui l’a perdu. Le Président Macky Sall doit aussi écouter ceux qui lui disent là où cela ne marche pas. Il ne sera pas réélu parce que Hélène Tine ou toute autre personnalité politique est avec lui, mais il le sera si le peuple sent les changements qu’il aura apportés dans leur vécu quotidien. En tout cas, nous avons opté de garder notre indépendance. De ne pas aller ni à l’Alliance pour la République (Apr), ni à l’Alliance des forces de progrès (Afp). Encore une fois, ce n’est pas à nous d’endosser un bilan de l’actuel pouvoir, même si nous voulons qu’il soit reluisant. Nous allons continuer à rappeler les promesses faites au peuple et les engagements pris. C’est cela notre démarche. Si nous sommes dans la majorité, c’est pour l’intérêt général, pour la pousser à aller de l’avant. Maintenant, le jour où nous verrons que c’est vain, nous prendrons nos responsabilités et nous quitterons la majorité. Mais nous commencerons par tirer la sonnette d’alarme, être des sentinelles. Et c’est pourquoi nous nous évertuons tous les jours à interpeller le gouvernement sur les questions qui fâchent, sur les problèmes à régler.
Quels sont vos rapports avec l’Afp, votre parti d’origine ?
Je dois signaler que l’Afp m’a appelé pour que je revienne dans le parti. Et dans ce cadre, j’ai même rencontré Moustapha Niasse, mais pas pour parler de politique. Depuis plus de 3 ans, je ne l’avais pas revu une seule fois. Je l’ai rencontré pour lui dire que malgré le fait que nous ayons pris nos distances, il n’y a aucune rancune, aucune haine, aucun problème de personne. Cependant, il y a un problème politique. Puisqu’il n’est pas encore vidé, nous préférons continuer notre combat au sein du Mset. En tout cas, je suis convaincue que notre génération doit tirer les leçons de ce qui arrive à l’Afp. Il faut qu’on sache qu’il n’y a que l’engagement, la constance, les valeurs qui paient en politique. On ne peut pas rester à l’ombre, laisser les autres travailler durement et se lever un beau jour pour les écraser et prendre leur place. On prendra cette place-là, mais ce sera précaire et éphémère. C’est ce qui se passe à l’Afp. Les hommes politiques devraient savoir que Dieu n’aime pas l’injustice et qu’il veille sur le champ politique. Dans un parti politique, ce n’est pas parce que Hélène Tine est visible politiquement, qu’elle va occulter tous les autres et que ces derniers doivent la liquider pour exister politiquement. Ceux qui l’ont fait avec moi ont existé mais de façon éphémère, aussi bien au niveau de leur poste ministériel qu’au niveau de leurs responsabilités au sein du parti.
En tant que député, vous avez voté l’Acte III de la décentralisation. pour avoir assuré l’intérim du président du Conseil régional de Thiès, quelle analyse faites-vous de cette réforme dans le mode de gouvernance des collectivités locales ?
Si on n’y prend garde, la montagne va accoucher d’une souris. Il ne suffit pas seulement de créer des institutions. Il faut s’assurer qu’elles aient les moyens de fonctionner, ce qui n’est pas le cas actuellement. Les financements n’ont pas suivi, dans le cadre de l’Acte III de la décentralisation. On a supprimé 14 conseils régionaux pour créer 45 Conseils départementaux, ce qui nécessite donc beaucoup plus de ressources. Pendant ce temps, le département n’a pas le droit de lever des taxes et est donc obligé de vivre de Fonds de dotation que l’État voudra bien lui donner. Peut-on parler logiquement de libre administration des collectivités locales quand elles sont perfusées par l’État central ? C’est une contradiction et il est temps qu’on ouvre les yeux pour prendre en charge cette question du financement des collectivités locales. Le week-end dernier, on était en session pour voter des délibérations sur les ressources qui ont été affectées au Conseil départemental de Thiès. Sur un budget initial de 400 millions F Cfa, l’institution a reçu moins de la moitié de la part de l’État.
Vous êtes justement conseillère départementale, pensez-vous que Idrissa Seck est en train de réaliser sa promesse d’assumer pleinement la mission qui lui a été confié ?
Je constate malheureusement qu’il n’a pas changé. Pourtant, il l’avait promis aux Thiessois. Il est allé jusqu’à dire qu’il va transférer son cabinet à Thiès. Il faut qu’il sache que les Thiessois attendent de lui qu’il respecte ses engagements et ses promesses. La parole est sacrée mais elle doit l’être plus encore pour un homme politique. Puisqu’ils demandent les suffrages des populations sur la base d’engagements, ceux-ci doivent impérativement être respectés. Il faut que les actes correspondent à la parole. Il avait librement fait cette promesse d’être bien présent à Thiès et il doit l’assumer. Ne serait-ce qu’être là chaque trois mois pour participer aux sessions et laisser ensuite son équipe dérouler. Pour le moment, on est menacé par le syndrome d’un président fantôme comme cela a été le cas à la mairie. Il faut que les élus notamment l’exécutif des collectivités locales assument et honorent leur mandat. Encore une fois, au niveau du Conseil départemental de Thiès, je n’ai pas vu l’ombre du président durant toutes les sessions que nous avons tenues. Depuis qu’il a été installé, nous ne le voyons plus. Nous avons voté le budget, il n’était pas là. Lors du vote des délibérations sur les ressources allouées par l’État, il était encore absent. Et ce qui m’a surpris, c’est que dans les documents qui nous ont été soumis pour approbation, les indemnités et le carburant de l’équipe exécutive ont été validés.
Le partage d’hyène de l’Apr
Les exécutifs locaux sont à Dakar, depuis hier, pour le lancement du Programme d’urgence de développement communautaire (Pudc) de 113 milliards Fcfa, prévu, ce matin, au Centre international Abdou Diouf de Diamniadio. Ils ont été ventilés dans les hôtels de Dakar et selon nos informations, les «apéristes» de la capitale ont eu droit à deux nuitées contre une seule pour les autres maires. Une discrimination que ne manquent pas de dénoncer avec véhémence des édiles rencontrés, hier, dans un hôtel de la place où ils ont élu domicile pour 24 heures. L’Association des maires du Sénégal (Ams) est chargée du remboursement du transport. Nos radars ont filmé l’assistante de Aliou Sall une certaine Mme Guèye, à bord d’un 4X4 aux vitres teintées, en train de distribuer les badges. Renseignements pris, elle était venue faire émarger les maires et leur remettre les badges. Les maires des régions de Kédougou, Kolda, Sédhiou, Matam ont reçu 103.000 Fcfa contre 83 000 pour le maires de Tambacounda, Ziguinchor et 63 000 pour les maires du centre et 43 000 francs pour les maires de Dakar et Thiès.
Abdoulaye Bathily
Le Pr Abdoulaye Bathily n’est plus facilitateur dans la crise burundaise. Récusé par le pouvoir, l’ancien patron de la Ligue démocratique (Ld), récemment nommé facilitateur par l’Organisation des nations unies, a décidé de jeter l’éponge. Selon «Rfi», il a indiqué que les conditions ne sont pas réunies pour la tenue d’un scrutin libre et sincère au Burundi.
Barthélémy Dias s’en prend à Mimi et Moustapha Diakhaté
Le Maire de Mermoz/Sacré-Coeur, Barthélémy Dias, a pilonné l’ancienne Premier ministre, Aminta Touré et le président du Groupe parlementaire Bennoo, Moustapha Diakhaté qui interviennent sur des sujets qu’ils ne maitrisent pas. Dias-fils se dit outré par la sortie de Mimi Touré qui a taxé des agents municipaux de nervis. Il invite l’envoyée spéciale de Macky Sall comme elle ignore encore la gestion de collectivités locales de faire l’effort de différencier nervis et travailleurs municipaux. «Nous sommes dans le cadre d’une République et non de la politique», dit-t-il. Barth demande à Moustapha Diakhaté d’arrêter de s’immiscer dans des affaires dont il ignore les tenants et les aboutissants. «Il n’a qu’à mettre en place une commission d’enquête parlementaire pour mieux en savoir sur l’affaire de la Cité de Tobago au lieu de vouloir vider un pseudo contentieux», peste-t-il.
Massaly
Comme une épée de Damoclès, le couperet du juge reste toujours suspendu sur la tête de Mamadou Lamine Massaly. En effet, dans le dossier qui l’oppose aux gendarmes, l’ex-Pca de la Sirn n’est toujours pas tiré d’affaire, même si il a pu bénéficier d’une liberté provisoire. L’affaire a été évoquée, hier, devant le juge du Tribunal des flagrants délits, mais elle a été renvoyée à l’audience du 9 juillet prochain. Motif du renvoi, la production du Cd incriminé. En fait, les gendarmes avaient soutenu qu’ils détenaient des enregistrements dans lesquels Massaly déversait sa bile sur eux. Les Cd témoigneront à suffisance des propos du jeune responsable libéral. Pour rappel, Massaly, relâché par le Procureur après qu’il a été déféré dans le dossier qui l’oppose à Aminata Tall, s’est attaqué aux gendarmes avec des mots qualifiés d’outrageants par ces derniers.
Convocations
Plus que quelques petites semaines avant le début du procès de Hissène Habré. Déjà, les convocations ont été envoyées. Et pour ce qui concerne les témoins, outre ceux cités dans la procédure, il y a également des journalistes dont Mouth Bane, Mamadou Oumar Ndiaye et un certain Tabou de la presse ivoirienne. Selon nos sources, ils ont été tous cités par le Parquet général qui les soupçonne d’être des proches de l’ancien Président tchadien. Si l’on en croit nos interlocuteurs, tous ceux qui sont proches ou amis à l’ancien Président tchadien sont convoqués à titre de témoins. Ils vont donc comparaître à partir du mercredi 22 juillet prochain. C’est vrai que c’est une chambre extraordinaire.
Ama Baldé devant le juge
Le Palais de justice va grouiller de monde, ce matin, à l’occasion du procès du lutteur Ama Baldé, poursuivi pour voie de faits et violence contre un agent de la fonction publique. Arrêté depuis une semaine, le lutteur est accusé d’avoir mis Ko un policier lors des affrontements qui ont opposé son camp à celui de son prochain adversaire Gouy-gui. Me Bamba Cissé, son principal conseil, plaide pour l’apaisement et a déjà exprimé ses regrets au nom de son client. L’affaire, retenue la semaine dernière, a été renvoyée à la demande de l’avocat de la partie civile à qui l’on prête l’intention de vouloir réclamer des dommages et intérêts en faveur de son client. D’autres robes noires, sans doute du fait de la célébrité du lutteur, se sont constituées en sa faveur.
Tamsir Jupiter aussi
L’affaire Tamsir Jupiter sera aussi appelée, ce matin, devant le Tribunal des flagrants délits de Dakar pour atteinte aux bonnes moeurs et actes contre nature. Un garçon de 16 ans accuse l’ancien chroniqueur de l’hebdomadaire «Nouvel Horizon» de l’avoir contraint à lui faire la pipe. Dans le procès-verbal d’enquête, Tamsir Jupiter Ndiaye a nié les faits. Il indique qu’il est victime de son passé. Pour rappel, il a été condamné pour actes contrenature il y a deux ans avant de bénéficier d’une liberté conditionnelle. Son avocat, Me Kouressy Bâ, tentera de le tirer d’affaire.
Sénégal Airlines
Alors que la Direction générale de Sénégal Airlines a envoyé en chômage technique près d’une centaine d’employés, les travailleurs ont organisé une assemblée générale, hier, devant les locaux de la compagnie aérienne. Pour corser les choses, le Dg a sorti une note interdisant l’accès aux locaux à toutes les personnes mises en chômage technique. Au terme de leur assemblée générale hier, les travailleurs ont demandé à la direction de mettre tout le personnel en chômage ; surtout que, d’après eux, l’unique avion en service, qui desservait Bissau et Ziguinchor, a disparu de la circulation depuis vendredi sans qu’aucune explication. D’ailleurs, Diakhaté et Cie renseignent que la compagnie a dû se rabattre sur Transair pour pouvoir juguler cet impair.
Sénégal Airlines (bis)
Ce qui est quand même bizarre, c’est pourquoi cette année encore l’État a décidé de confier le transport des pèlerins pour les lieux saints de l’Islam à une compagnie qui ne dispose d’aucun appareil. L’an dernier déjà, des pèlerins ont passé plusieurs nuits à la belle étoile sous la pluie en attendant la rotation des avions. Dans ce contexte où il y a un bras de fer entre les employés et la direction, et la compagnie ne disposant d’aucun avion, l’État crée les conditions d’un très mauvais pèlerinage. Les syndicalistes seront en assemblée générale mercredi et envisagent de durcir le ton. «Les directeurs ont des salaires de plusieurs millions, il serait plus judicieux qu’on leur coupe leur salaire au lieu de faire trinquer le petit employé», déclare un des syndicalistes.
Karim Wade- Pacotillle
Karim Wade est très affecté par la mort de son défenseur, Pacotille, décédé des suites d’un malaise le week-end dernier. Selon les confidences de certains de ses proches qui lui ont rendu visite hier, Karim Wade ne cessait de répéter : «Je suis choqué, je ne peux pas le réaliser, comment peut-il nous quitter. Je ne peux pas y croire». Nos radars ont aperçu sur les lieux Me Seydou Diagne, son ancien dircab Abdoulaye Racine Kane, son ancien chef de cabinet Bachir Diawara, le responsable des jeunes de l’Ujtl Fabouly Gaye. À signaler que de nombreuses personnes sont rentrées sans pouvoir voir le fils de l’ancien président de la République.
Le choix de l’imam divise les populations de Diakhao
Les enjeux étaient énormes autour de l’élection de l’imam de la mosquée Aya Seck de Diakhao à Thiès et l’on a même frôlé le pire. En effet, quatre candidats s’étaient déclarés, parmi eux El Hadji Gora Kane fils de l’ancien imam Mbaye Kane, aujourd’hui décédé. Sa candidature a été perçue comme une succession monarchique et c’est ainsi que les divergences ont fait jour au point d’imposer le recours au vote dont les électeurs étaient les 11 sages du quartier. Au terme du vote, Mamadou Diouf s’est retrouvé avec 5 voix, Alioune Niang 4, Ousmane Sow 2 et El Hadji Gora Kane zéro voix.
Le choix de l’imam divise les populations de Diakhao (Bis)
Il fallait voir comment le scrutin a été organisé. Les candidats ont été invités à sortir de la mosquée où le scrutin a été organisé. Mais El Hadji Gora Kane a contesté les résultats et tout le monde s’était accordé sur une assemblée générale de validation du vote. L’Ag a eu lieu, ce dimanche, dans la mosquée, dans une vive tension et une grosse cacophonie, en présence des imams des autres mosquées. Il fallait voir les manifestations de joie du camp du vainqueur, comme exactement sur le champ politique. Ainsi, la victoire de Mamadou Diouf a été entérinée par l’assemblée générale, mais la question qui taraude les esprits est celle de savoir quelle sera désormais l’attitude des candidats malheureux et de leurs partisans.
Macky presse les Chinois
Le président de la République ne badine pas avec l’autoroute «Ila Touba», dont il a posé la première pierre en grande pompe il y a plusieurs mois. Recevant, hier lundi, une délégation de l’entreprise China Road and Bridge Corporation (CRBC) chargée des travaux, le chef de l’État a rappelé toute l’importance qu’il accorde à ce projet d’autoroute. Se sentant pressés, les techniciens chinois ont, à leur tour, pris l’engagement de «réaliser les travaux dès le mois d’octobre, dans les délais et avec la meilleure qualité requise». Profitant de l’occasion, ils ont également rappelé leur objectif «de monter un partenariat gagnant-gagnant avec des entreprises sénégalaises pour mettre pleinement en valeur la complémentarité entre les atouts du CRBC et ceux des entreprises locales». Indiquant ne pas vouloir se limiter à ce projet, les Chinois ont annoncé leur intention de développer des activités au Sénégal dans «les domaines aéroportuaires et des ponts et chaussées
LE PARLEMENT ATTAQUÉ
Dix-neuf députés saisissent le Conseil constitutionnel pour l'annulation de la loi modifiant le règlement intérieur de l'Assemblée nationale
Il reviendra au Conseil constitutionnel de vider le contentieux relatif à la récente modification du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale. Dix-neuf députés ont, en effet, saisi hier les «Cinq sages» d’un recours en annulation.
Hier vers 18h, le siège du Conseil constitutionnel a reçu la visite d’une délégation de députés venus déposer un recours visant à déclarer inconstitutionnelle la loi portant modification du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale adoptée en session plénière le 29 juin dernier.
Selon Thierno Bocoum, l’un des signataires du recours en question, cette démarche a pour but d’annuler ces nouvelles dispositions qui régissent le fonctionnement du Parlement «qui restreignent les libertés des députés garanties par la Constitution». Et il ne fallait pas rater le dernier jour du délai légal pour saisir le juge constitutionnel.
Ils sont dix-neuf députés à porter ce recours. La liste fait apparaître des Socialistes comme Me Aïssata Tall Sall et Aminata Diallo, d’autres membres du groupe majoritaire Benno bokk yaakaar comme Hélène Tine et Cheikhou Omar Sy, et le démissionnaire Mamadou Lamine Diallo. Des non-inscrits n’ont pas été absents à cette initiative.
Il s’agit de Me El Hadji Diouf, du maire de Ziguinchor Abdoulaye Baldé, de Seynabou Wade et de Mamadou Diop Decroix. Parmi des membres du groupe des Libéraux et Démocrates, il y a Modou Diagne Fada, le coordonnateur du Parti démocratique sénégalais Oumar Sarr, Fatou Thiam. Les partisans de Idrissa Seck n’ont pas été en reste.
Outre Thierno Bocoum, ses collègues députés Garmi Fall, Ndèye Maguette Dièye, Samba Bathily, Mamadou Faye se sont engagés dans cette initiative. Le parti Bokk gis gis est, quant à lui, représenté par Khadidiatou Diédhiou.
Les 19 remettent en cause les 142 voix
Ce nombre de porteurs de ce recours en dit long sur le doute autour des 142 députés considérés comme les votants de la proposition de loi pour une Assemblée qui compte 150 membres. Les 19 prouvent, en effet, comme l’a soutenu hier le président du groupe parlementaire Bby, Moustapha Diakhaté, que le nombre avancé est «exagéré».
Puisque seuls 8 députés 4 contre et 4 abstentions n’auraient justement pas voté.
Dans la soirée de ce vendredi 3 juillet, c’est sur Arte, la chaîne de télévision franco-allemande, que passait un long métrage qui dure un peu moins d’une heure : «Trop noire pour être française ?», de la scénariste et réalisatrice Isabelle Boni-Claverie. Une histoire faite de vécu, mais pas seulement. On y parle d’identité, d’origines, de couleur de peau, de racisme primaire parfois.
Certaines histoires ont le don de vous hanter, de vous coller à la peau ou de vous suivre à la trace, parfois entre une amertume plus ou moins subtile, et quelque chose de plus aigre que doux. Quand on fouille derrière un titre comme celui-là, «Trop noire pour être française ?» ou le tout récent documentaire de la scénariste et réalisatrice Isabelle Boni-Claverie (2015), jeune quadragénaire née en Côte d’Ivoire, on trouve tout un tas de vieux souvenirs enfouis dans de lointains récits de famille, et surtout mille et une questions plus universelles sur l’identité, sur les origines, sur l’appartenance et sur la couleur de peau.
La première fois qu’elle prend conscience que son épiderme est sans doute un peu plus foncé que celui des autres, dit-elle dans ce long métrage qui dure un peu moins d’une heure, c’est à l’école. La petite fille rêve d’interpréter le rôle de la vierge Marie, mais la maîtresse n’est pas vraiment de cet avis. Elle oppose son veto : non, parce que tout compte fait, le personnage de Balthazar, le plus noir des trois mages, lui conviendrait davantage. Isabelle Boni-Claverie n’en fait pourtant pas un drame, du moins pas tout de suite, avec cette façon qu’elle a de se sentir privilégiée pour ne pas dire protégée, entre son grand-père noir et sa grand-mère blanche, même si, dans le chic quartier parisien où sa famille s’est installée, les seuls noirs du coin sont balayeurs de rues.
A 19 ans, il y a ce séjour new-yorkais dont elle revient quelque peu métamorphosée. Entre l’esclavage et la colonisation, les fantasmes et les préjugés, l’image des Noirs, telle que «véhiculée par les médias», n’était peut-être pas si «innocente» que cela.
Sur fond d’injure raciale, l’affaire Guerlain, du nom de ce parfumeur français, Jean-Paul de son prénom, éclate en 2010. Voilà ce qu’il avait dit, entre deux éclats de rire : «Pour une fois, je me suis mis à travailler comme un nègre. Je ne sais pas si les nègres ont toujours tellement travaillé, mais enfin…». Isabelle Boni-Claverie fait partie de celles et ceux qui ont manifesté à ce moment-là, ce qui ne lui suffira visiblement pas. Une parole raciste tout à fait décomplexée, et pas grand-monde pour s’en émouvoir, cela vous hérisse les poils. L’incident «cristallise (sa) colère».
Le film naît de ce sursaut, mais suspendu à une question existentielle: «Qu’est-ce que d’être noir ?» La réponse, il y en a plusieurs, vient comme un refrain plutôt glauque qui commence par : «On sait qu’on est noir quand…» Au-delà, quelques malheureuses expériences : un Noir à l’entrée d’une boîte de nuit ce serait forcément un videur, un Noir se ferait davantage contrôler qu’un Blanc, sans parler de la discrimination à l’embauche et au logement.
Au-delà des images, Isabelle Boni-Claverie interroge la société française, dans ses contradictions et dans ses hypocrisies, quand elle ne se rend pas coupable d’une forme de racisme primaire. Il y a peu de Noirs parmi les cadres supérieurs dit-on dans le film, comme il n’y en a que très peu de Noirs à l’Assemblée nationale française. Parmi ceux que l’on pourrait appeler les visages de la diversité, il y a le journaliste Harry Roselmack et la femme politique Rama Yade.
Ce qui rend les choses un peu plus complexes, c’est que cela ne suffit pas toujours d’être « français », même naturalisé, quand on vous ramène sans cesse à votre couleur de peau et à vos éventuelles origines ethniques, de celles que trahirait un accent mal dissimulé par exemple. Même s’il ne faudrait pas non plus faire de cette question que l’on a tendance à diaboliser, un sens interdit, un tabou.
«Trop noire pour être française ?», c’est aussi le récit d’une femme à la recherche de ses origines, d’une branche à l’autre de son arbre généalogique. Sur les photos de famille qui défilent à l’écran, il souffle quelques silences, un peu comme si le temps s’était arrêté par endroits.
L’URGENCE D’UN SOMMET AFRICAIN
VIOLENCE CONTRE DES MIGRANTS SUBSAHARIENS AU MAROC ET EN LYBIE
Pour venir en aide aux centaines de migrants subsahariens vivant dans des conditions difficiles au Maroc et en Libye, le directeur de l’Ong, Horizon sans frontière, Boubacar Séye trouve nécessaire que l’Union africaine (Ua) organise un sommet sur la question migratoire. Il est joint hier, par nos soins, à la suite d’un communiqué envoyé à notre rédaction où le patron de Horizon sans frontière fait le point sur la situation migratoire.
De l’avis du directeur de l’Ong Horizon sans frontière, l’Afrique doit organiser un sommet sur la migration. Mieux, estime t-il, l’Organisation des Nations Unies doit également veiller à l’harmonisation des politiques migratoires. La sortie de Boubacar Séye, puisque c’est de lui qu’il s’agit, est motivée par les violences contre des ressortissants subsahariens dans des pays comme le Maroc et la Libye. Boubacar Séye, s’appuyant sur des informations relayées par des médias occidentaux, fait état de plusieurs centaines de migrants tapis dans la forêt et dans une église afin d’échapper aux forces de sécurité qui mènent de vastes opérations de déguerpissement.
Boubacar Séye de dénoncer, par ailleurs, la forte présence des forces de l’ordre dans les artères de Tanger, ville marocaine située à la frontière avec l’Europe. Boubacar Séye s’est en outre, insurgé contre le sort pitoyable de migrants subsahariens en Libye. A son avis, nombreux sont les immigrés qui sont soumis à un mauvais traitement dans ce pays.
Un Sénégalais victime d’une mine en Libye
Un ressortissant sénégalais, parti pour gagner sa vie en Libye, a sauté sur une mine. Il s’appelle Bathia Sow et, est originaire de Tambacounda. L’annonce est du directeur de Horizon sans frontière, Boubacar Séye. Il indique, par ailleurs, que le concerné faute d’une représentation diplomatique en Libye, est présentement dans les locaux de l’ambassade du Sénégal au Niger.
Pour rappel, depuis la chute du guide libyen, Momar Kadhafi, le pays traverse une grave crise politique. Cet instabilité fait de la Libye actuellement un des lieux de transit des migrants clandestins désireux de se rendre en Europe.
L’ESPRIT SOLIDARITE-PARTAGE DU RAMADAN
«MADDIAL» POUR LE «NDOGOU» DE JEUNEURS DANS LA RUE A L’HEURE DE LA RUPTURE
Le mois de Ramadan, au Sénégal, revêt véritablement un caractère particulier. En cette période de jeûne dans notre pays, il y a toujours de quoi faire une pause et observer. Rien de plus «insolite», mais passionnant, que ces jeunes qu’on rencontre dans les artères de la ville tous les jours vers les coups de 17h, une petite calebasse ou bol à la main, en train de demander des pièces de monnaie aux passants. C’est du «maddial», une forme de contribution collective au café et dattes qu’ils offrent gratuitement à des jeûneurs dans la rue à l’heure de la rupture. Histoire, selon eux, de faire profiter à tous les musulmans et même aux chrétiens les bienfaits de ce mois béni avec comme ‘’slogan’’: «ce que vous nous donnez retourne à vous».
Le mois de Ramadan, c’est une occasion pour s’attirer les bienfaits du Seigneur. En tous cas, c’est ce que nous apprennent ces jeunes hommes rencontrés aux alentours des unités 17, 25 et 24 des Parcelles Assainies.
Pour Aliou, qui s’est détaché de son groupe, assis de l’autre coté de la route et s’activant autour d’une grande marmite de café, le fait de tendre leurs calebasses aux gens est, pour eux, une façon de les emmener à partager les bienfaits de ce mois béni. «Nous le faisons, pour faire profiter aux gens des bienfaits du Ramadan. En nous donnant de quoi préparer du café pour les jeûneurs, ils accomplissent un bon acte en tant que musulman», a-t-il souligné.
Dans le même ordre d’idées, il poursuit en nous faisant savoir que le «ndogou» (ici du café pour la rupture du jeun) qu’ils préparent est destiné aux personnes que la coupure du jeûne trouve sur le chemin du retour ou ceux qui n’ont pas le luxe de se payer de quoi rompre le jeûne correctement et même les gens du quartier qui en ressentent le besoin. «L’argent que nous collectons est utilisé pour faire du café, acheter du pain, du beurre que nous offrons aux personnes que la rupture du jeûne trouve sur le chemin du retour, mais aussi, aux démunis et aux gens du quartier qui en ont besoin», a-t-il précisé. Il renchérit en soulignant que s’ils en avaient la possibilité, ils financeraient par leurs propres moyens ce «ndogou» qu’ils servent aux passants.
Dans le même temps, Aliou soutient que leur pratique n’est pas pour autant dépourvu de vertu et qu’ils invitent même les chrétiens à venir y participer pour bénéficier, eux aussi, de la miséricorde du Seigneur en ce mois béni. «Aujourd’hui, nous aimerions avoir notre propre boulangerie, histoire de donner le «ndogou» à partir de nos propres moyens. Mais, le plus important, c’est le partage et nous invitons même les chrétiens à venir nous rejoindre. Nous sommes des talibés de Cheikh Modou Kara Mbacké qui a initié cette pratique, tous ceux qui la font, copient sur nous», a révélé notre interlocuteur rencontré vers les unités 25 et 24 des Parcelles Assainies.
Se cotiser d’abord avant de tendre la main aux passants
Là bas, vers l’unité 17, non loin de l’hôpital Mame Abdoul Aziz Sy, nous avons le même scénario avec des jeunes motivés qui s’affairent autour de leur grande marmite. A en croire le jeûne Galass, ce sont les cotisations des membres du groupe qu’ils ajoutent aux participations des passants pour préparer le «ndogou» des retardataires. «Tous les jours, nous cotisons chacun 100 F Cfa. Ce sont ces cotisations que nous cumulons avec l’agent que les gens nous donnent pour faire le «ndogou» des retardataires. Et, si nous avons un surplus, nous le gardons pour le lendemain», a-t-il dit.
Galass relève qu’ils ont tous des préoccupations en dehors de cette activité de maddial pour ndogou. Ils ne chôment pas, ils travaillent comme toute personne honnête, qui se respecte car, certains d’entre eux ont des responsabilités d’hommes ou de femmes mariés. Ce n’est qu’après la descente (du travail), qu’ils s’adonnent à cette activité. «Nous avons chacun notre métier, ce n’est qu’après le travail que nous nous occupons du «ndogou» de ceux qui se trouvent dans la rue à l’heure de la coupure. Parmi nous, il y a des hommes et des femmes qui sont mariés», a-t-il expliqué.
Ces jeunes qui s’affairent autour de ces «ndogou destinés aux retardataires» précisent qu’ils ne sont animés que de bonnes intentions. Et que cette trouvaille s’inscrit dans l’esprit de solidarité et partage du Ramadan, un mois béni où toutes les récompenses liées à nos bienfaits sont multipliées par au moins dix. Donc le fait de demander n’est qu’une volonté de faire bénéficier aux passants ces récompenses du Bon Dieu, le Tout Miséricordieux.
OUSTAZ TAÏB SOCE PRECHEUR A LA RADIO RFM :«C’est un acte qui peut protéger contre les flammes de l’enfer»
Il y a mille et une façons de servir Dieu, mais surtout de s’attirer ses bienfaits. Le Ramadan, nous permet d’entreprendre de belles initiatives comme le «maddial» pour le «ndogou» des passants, des retardataires et même de démunies de l’entourage du campement des initiateurs. Selon oustaz Taïb Socé, prêcheur à la radio Rfm, il n’y rien à condamner dans cette pratique. Au contraire, elle est à magnifier car en Islam, c’est un geste noble «qui peut protéger contre les flammes de l’enfer». Pourvu qu’il ne soit pas sou tendu par des intentions inavouées.
Faire du «maddial» (demander quelques pièces de monnaie aux passants) dans le but de servir du «ndogou» aux personnes qui se trouvent dans la rue à l’heure de la coupure du jeûne est une très belle initiative que l’Islam magnifie. Oustaz Taïb Socé en est convaincu. Le prêcheur à la radio Rfm souligne qu’il n y a rien de mal dans l’acte, car notre religion (l’Islam) ne connait que l’intention. «En tout cas, c’est une très belle idée. Elle reflète une certaine solidarité. L’Islam ne condamne pas un tel acte. Ceux qui le font peuvent s’attendre à recevoir les bienfaits du Seigneur car l’intention compte beaucoup en Islam», souligne-t-il.
Selon l’islamologue, il n’est pas sûr que toutes ces personnes à qui on donne ce «ndogou» aient une maison, un toit où elles pourront couper le jeûne convenablement. Et, ce fait gratifie davantage l’acte. Par ailleurs, il précise que même si la personne à qui on donne le «ndogou» a les moyens d’en avoir, cela n’enlève en rien la beauté du geste. Mieux, on pourrait même y gagner une protection contre les flammes de l’enfer. «Donner le «ndogou» à des gens se trouvant dans la rue à l’heure de la rupture, peu importe qu’ils aient la possibilité de s’offrir de quoi couper le jeûne ou pas, est un grand acte de servitude envers Dieu», ajoute-t-il.
En poursuivant son raisonnement, il nous fait part de ce qu’il a vu et vécu lord de ses voyages dans d’autres pays musulmans. «J’ai beaucoup voyagé à travers certains pays musulmans. Par exemple, à Médine, on peut jeûner pendant tous le Ramadan sans même s’acheter de la nourriture pour la rupture. Il y a toujours des gens dans la rue qui te supplie de prendre ce qu’il te donne afin de couper ton jeûne car, selon le Prophète (PSL), cette acte peut te protéger contre les flammes de l’enfer», rapport-t-il. Toujours dans le même sillage, Taïb Socé rassure quand à cette pratique consistant à tendre la main aux passants pour préparer le «ndogou». Pour lui, il n’y a rien à reprocher dans cet acte. «Celui qui donne, ne peut pas forcément préparer le ndogou comme le font les jeunes dans la rue ou n’a pas le temps pour le faire. Donc il n’y a rien de condamnable dans ce geste», fait-il savoir. Dans un autre registre, le maitre coranique met l’accent sur le comportement de ces jeunes qui, parfois, fait planer des doutes sur leurs intentions réelles. «Parfois, c’est comme s’ils agressaient les gens en demandant ou, du fait de leur comportement, on est même amené à se demander si véritablement ils ont jeûné», déplore-t-il. Avant de poursuivre pour dire que «maintenant, s’ils en font autre chose, c’est leur problème».
La fin du capitalisme est presque sur toutes les lèvres des économistes de renommés international. En phase avec, les spécialistes Demba Moussa Dembélé et Ndongo Samba Sylla ont fortement soutenu les thèses de Marx, Wallerstein, Pketty annonçant la fin du capitalisme. Pour preuve, soutiennent-ils «la volonté manifeste des géants économiques d’Europe d’asphyxier la Grèce ne sera plus aisée. Parce que ces dirigeants sont déterminés à y faire face. C’était samedi dernier, à la Fondation Rosa Luxemburg dans le cadre des samedis de l’économie.
Au cours des 50 dernières années, les rayons des bibliothèques sont de plus en plus fournis de publications d’une série de livres et d’analyses, annonçant la fin du capitalisme. Cette analyse laisse en soi un spectre de Marx qui hante ceux qui croyaient à «l’éternité» du capitalisme. En phase avec l’œuvre magistrale, «Le capital» du grand savant et révolutionnaire allemand, Karl Marx qui avait démontré, en son temps, que le capitalisme était «une forme transitoire du progrès historique». Autrement dit, sa fin est inéluctable, comme pour les autres systèmes qui l’avaient précédé. Sur cette réflexion, s’alignent Samir Amin et Immanuel Wallerstein.
Pour le premier cité, le «capitalisme est une parenthèse du progrès historique», et le second, «le capitalisme est dans sa phase terminale et sa fin est proche, vers 2040». Lors d’une conférence tenue, samedi dernier, sur le thème: «Le capitalisme a-t-il un avenir ?» dans le cadre des activités mensuelles de l’ARCADE et Fondation Rosa Luxemburg dénommée ‘’Samedi de l’économie», les économistes Demba Moussa Dembélé et Ndongo Samba Sylla ont tenté de répondre, entre autres, à ces questions: Quels sont les facteurs fondamentaux qui sous-tendent ce déclin? L’extension et l’intensification de la logique capitaliste dans les pays périphériques, permettra-t-elle de ‘’sauver’’ le capitalisme? Quelles sont les alternatives en cours ou possibles au système capitaliste? Quelles sont les forces sociales et politiques capables de porter ces alternatives? Quelles leçons peut-on tirer des expériences socialistes ou non-capitalistes passées ou en cours?
Ainsi, selon Demba Moussa Dembélé, président de l’Arcade et coorganisateur des samedis de l’économie déclare: «Le constat est clair : Le monde vit une crise profonde, économique et financière, alimentaire, énergétique, environnementale et climatique, idéologique et politique, sociale, religieuse, culturelle… qui transcende les régions et les peuples. » Pour preuve, renseigne-t-il ,«cette crise n’est plus seulement limitée aux pays africains comme par le passé dans les années 80-90 avec l’intervention de la Banque mondiale (Bm) et du Fonds monétaire international (Fmi) par l’intermédiaire des programmes d’ajustement structurels». Poursuivant ses explications, il rappelle la crise que vit l’Europe, les Usa et l’Asie: «En Europe, nous avons l’Espagne, le Portugal, la Grèce… Tout comme en Amérique avec la crise des subprimes, et en Asie. Cette crise mondiale relevant du capitalisme pur et dur, bravant les interdits et visant à s’accaparer de tous les profits sans relâche, est dans sa phase terminale». Selon ses explications: «Le capitalisme a une origine et une histoire. Et comme tout système, il cédera pour un autre», prédise l’économiste.
A l’heure actuelle, il est annoncé des substituts du capitalisme tels que : «Bonheur national brute, le modèle de la décroissance, l’approche des droits fondamentaux, l’économie sociale et solidaire, socialisme du 21ème siècle, nature du bien commun de l’humanité».
Abondant dans le même sens, Ndongo Samba Sylla, chercheur à la Fondation Rosa Luxemburg est d’avis qu’ «il y a un demi siècle, il était inimaginable de concevoir la fin du capitalisme. Mais le temps faisant son cours, la fin de celui-ci (capitalisme) est inéluctable. Même si certains néoclassiques persistent à soutenir le contraire», martèle le chercheur. Pour lui, inspiré par les travaux de Pketty, Joseph Schumpeter et Wallerstein: «Le capitalisme ne peut survivre pour longtemps encore. Car selon ses inspirateurs nous sommes arrivés à un point où il y a de moins en moins d’opportunités à saisir pour les riches, du fait que les peuples s’éveillent de plus en plus et prennent conscience de leur droit. Donc le système va s’effondrer».Toutefois, il soutient que «si la fin du capitalisme est inédite, celles-ci ne se produira pas toute seule. Le système ne tombera pas comme un fruit mur», a-t-il fait savoir.
Malick Gackou et cie seraient-ils en train de décliner une stratégie souterraine pour saper la base électorale des grands partis de la place et se massifier en vue des échéances électorales qui se profilent à l’horizon ? En tout cas, bien d’indices portent à le croire au regard des adhésions et autres ralliements qui se font de plus en plus manifestes en direction du Grand parti. Dénommée ‘’Toxu’’, l’opération initiée par des responsables du Grand parti ne cherche pas seulement à vider les militants et responsables de l’Afp, selon certaines sources, mais bien également toutes les formations politiques ou mouvements citoyens du pays.
«Nous (Grand parti) avons notre stratégie sur cette question (massification du parti-ndr) et nous allons la dérouler jusqu’au bout et l’avenir nous édifiera». Cette stratégie dont faisait allusion Malick Gackou, secrétaire national du Grand parti, interpellé sur la question par la rédaction de Sud Quotidien le 08 juin dernier, serait-elle activée ? Tout porterait à le croire, si l’on se fie à certaines indiscrétions ainsi que les ralliements notés ces temps-ci en direction du parti dissident de l’Afp. De Niotto Niobasse (fief du ministre du Commerce Alioune Sarr, dans le département de Thiès) à Fatick (voir par ailleurs) en passant par Louga, des militants des grands partis ( Afp, Pds, voire Apr) quittent leurs anciennes barques pour rejoindre avec cliques et claques le navire piloté par l’ancien présumé dauphin de Moustapha Niasse. Par la grâce de l’opération dite «Toxu», certainement !
Joint par la rédaction hier, lundi 06 juillet, Saliou Sonar Diouf, un des frondeurs exclus de l’Afp, non moins actuel membre du Grand parti s’est voulu clair sur les objectifs que se sont assignés les initiateurs de l’opération «Toxu». A l’en croire, «ce n’est pas une opération de guerre, c’est juste une proposition, une alternative que des responsables du Grand parti ont décidé de présenter à leurs ex-camarades et à certains responsables qui sont dans d’autres partis et même ceux qui sont dans les mouvements citoyens». Pour l’ancien cadre de l’Afp, «l’opération ‘’Toxu’’ ne concerne pas seulement l’Afp». Et de promettre que «dans les prochains jours, vous verrez des responsables issus d’autres formations politiques qui vont s’identifier, peut être, dans cette opération».
Toutefois, le camarade de Malick Gackou a trouvé normal que des militants de leur ex-parti quittent l’Afp pour le compte du Grand parti. A l’en croire, «quand on est trahi par un vieux qui, le matin, montre un chapelet et un mouchoir blanc et la nuit, sort ses crocs pour sucer le sang des enfants, c’est tout à fait normal qu’il y ait des militants de l’Afp qui quittent l’Afp pour le Grand parti».
Par ailleurs, même si M. Diouf n’admet qu’à demi-mots que l’opération ‘’Toxu’’ ait été conçue pour faire uniquement des saignées dans les rangs de l’Afp dont de hauts responsables sont «travaillés» en catimini, force est de constater que les ralliements d’anciens militants de la formation de Niasse en direction du Grand parti de Malick Gackou se précisent de plus en plus. A l’instar des dernières défections de Babacar Gaye, responsable politique à Linguère, ancien membre du bureau politique de l’Afp.
En attendant certainement les ralliements de pontes progressistes, en mal avec la non candidature de l’Afp pour la prochaine présidentielle, mais ayant encore du mal à exprimer leur désaccord face à l’emprise de Niasse sur son parti.
LE PROCES DE MASSALY RENVOYE AU 9 JUILLET
OUTRAGE A AGENT ET DIFFAMATION CONTRE UN CORPS CONSTITUE
Prévu hier, lundi 06 juillet, devant le Tribunal des flagrants délits de Dakar, le procès du libéral Mamadou Lamine Massaly a été renvoyé au jeudi 09 juillet. Le juge et les assesseurs, après s’être concertés, ont jugé nécessaire de disposer de l’élément sonore contenant les déclarations du jeune libéral.
Mamadou Lamine Massaly doit encore attendre quelques jours pour connaître le sort qui lui sera réservé par la justice. En effet, ne disposant pas de la production de l’élément sonore contenant les déclarations du jeune libéral pour statuer sur son cas, le juge a simplement renvoyé jusqu’au jeudi 9 juillet son procès initialement prévu hier, lundi 6 juillet. Le juge et les assesseurs, après s’être concertés, ont jugé nécessaire que le Cd dans lequel Massaly dit avoir été torturé soit joint au dossier.
Pour rappel, dans la foulée de son élargissement par le parquet dans l’affaire d’injures publiques qui l’opposait à la présidente du Conseil économique Aminata Tall, Massaly s’est empêtré dans une autre affaire le mettant cette fois en lice contre les enquêteurs de la SR. S’étant rendu à la permanence du Pds où était organisée une manifestation des femmes libérales, le bouillant wadiste avait soutenu mordicus avoir été torturé et brutalisé par les enquêteurs de la SR au cours de sa garde à vue. Pis, il avait laissé entendre que la “SR a été instruite de procéder à sa liquidation”. Suffisant pour faire sortir de ses gonds le Haut Commandant de la gendarmerie. De fil en aiguille, Massaly avait fini par élire domicile à …Rebeuss.