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3 mai 2025
Par MohaMED GUEYE
LE CODE DE LA HONTE
Les instruments de contrôle, en mesure de remettre les Sénégalais au travail, n’ont jamais manqué, s’ils ne pèchent pas par leur abondance. Alors, vouloir en instituer un autre, n’est-ce pas un signe d’échec et d’impuissance ?
On a au Sénégal la spécialité de confondre gesticulations et mouvement. Et depuis que Macky Sall a décidé de sacraliser le Plan Sénégal émergent (Pse), le meilleur moyen d’éviter les critiques sur une initiative est de la recouvrer du sceau de ce fameux Pse. Cela ne cache pourtant pas le ridicule de certaines de ces initiatives. Et celle qui vient d’être lancée par Mahammad Boun Abdallah et certains de ses ministres n’en est pas peu couverte.
Macky Sall, en venant au pouvoir, nous avait tant chanté une «Gouvernance sobre et vertueuse» qui, en nous permettant de tourner enfin définitivement le dos aux détestables pratiques de la gouvernance du Président Abdoulaye Wade, devait nous permettre de nous engager sur la voie du développement (Yoonu yokkuté) avec entrain.
Nous avions même eu, pour la première fois dans l’ordonnancement de l’Etat, un ministre chargé de la Promotion de la bonne gouvernance. Il n’a pas fallu longtemps pour que la Crei soit réactivée et tous les présumés prévaricateurs et détourneurs de deniers publics soient traqués et certains interdits de sortir du territoire, tandis que les plus gros parmi les poissons étaient mis à la disposition de la justice.
Et pour montrer que le temps n’était plus à la parlote, mais au travail, au vu de l’immensité des chantiers, Macky Sall a mis en place l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac), qui a été confié à l’ancien Vérificateur national Madame Nafy Ngom Keïta, dont la réputation n’est plus à faire, depuis le dossier des Chantiers de Thiès dans lequel on l’avait vue s’illustrer de mémorable manière.
Macky Sall avait d’ailleurs prévenu ses partisans, qui seraient tentés par la facilité, que l’Ofnac était là pour connaître des fautes de gestion qui seraient imputées à des membres de l’actuelle Administration dans le sens américain du terme.
Ces instruments de contrôle ont si bien fait sentir leur présence qu’il était difficile de penser qu’un quelconque tenant du régime actuel pouvait s’adonner à des actes ostentatoires de gaspillage d’argent, surtout durement gagné.
L’efficacité de leur action s’est illustrée par la déclaration des mal-pensants qui, se plaignant de voir tarir leurs sources d’approvisionnement en liquide, ont sorti la formule : «Deuk bi dafa macky». A quoi le Président a répliqué par une formule aussi forte, qui disait que l’argent qui ne circulait plus était de l’argent sale, provenant de transactions douteuses.
Tout cela pour dire que les instruments de contrôle, en mesure de remettre les habitants de ce pays au travail, n’ont jamais manqué, s’ils ne pêchent pas par leur abondance. Alors, vouloir en plus faire signer un Code de déontologie à des fonctionnaires, n’est-ce pas un signe d’échec et d’impuissance ? Le gouvernement est-il en train de tâtonner et de se perdre dans la recherche de la panacée qui en finira avec la culture de la paresse ?
Qu’est-ce que ce code nouveau va ajouter à l’arsenal existant ? Cela nous rappelle le serment que le Président Wade avait fait prêter à ses ministres du gouvernement de Hadjibou Soumaré, afin de les lier par une sorte d’Omerta, qui devait éviter les fuites dans la presse. Il n’y avait jamais eu autant de fuites qu’après cela.
On avait même l’impression que certains confrères prenaient part aux délibérations du Conseil des ministres, tellement leurs comptes-rendus étaient détaillés. Et pour ce qui est de la gestion des deniers publics, en plus des organes déjà cités, le Sénégal est l’un des rares pays à avoir mis en œuvre le Cadre harmonisé des finances publiques de l’Uemoa, qui élargit la panoplie des sanctions qui frappent les gestionnaires des fonds publics.
Quel besoin de plus de leur faire signer un nouveau code ? D’autant que certains des fonctionnaires de l’Etat sont déjà assermentés. Leur serment, qui les lie pénalement, serait-il de moindre valeur que la signature de ce nouveau code en quête de crédibilité ?
Cet instrument nouveau est même une honte pour ses concepteurs, s’ils en font l’une des conditions de la réussite du Pse. Cela voudrait tout simplement dire que ce fameux Plan n’est pas encore prêt de produire des résultats, car ce qui manque dans ce pays, c’est moins des mesures, règlements, codes ou lois, que de la volonté des tenants de l’autorité de faire respecter les mesures déjà existantes. Des lois ont été prises contre les gaspillages d’argent dans des cérémonies, on ne pourrait les appliquer si l’on fait pareil.
Et il est difficile d’imposer la vertu si l’on ne la démontre pas dans sa pratique. Impossible de lutter contre le népotisme si l’on s’entoure de ses proches. Si nos dirigeants respectaient nos institutions, ils n’auraient pas besoin de nombreuses règles.
La Cité du Rail a enregistré ses premières pluies avant-hier et déjà la ville est inondée. A Hersent, Sampathé, Grand Thiès, Aiglon, Diakhao, Keur Mame El Hadji, les populations pataugent.
Visage renfrogné, mine défaite, Oumy Ly retire ses documents qui flottent sur les eaux de la pluie qui s’est abattue sur la Cité du Rail ce jeudi. Insulte à la bouche, l’étudiante à l’Iseg de Thiès explique qu’elle a été informée depuis qu’elle a déménagé à Aiglon qu’il allait y avoir des inondations.
«J’ai informé le propriétaire pour qu’il élève un peu plus le niveau de l’entrée de la maison par rapport à celui de la rue pour éviter les eaux de ruissellement.» Mais regrette-telle, l’alerte a été sans effet. «Il est venu ce matin (hier), dit-elle, en médecin après la mort pour faire dresser un muret sur la porte d’entrée.»
Dans ce quartier en plein cœur de la ville, les populations sont agressées par les eaux qui transforment leur environnement en un véritable lac artificiel alimenté par les fortes précipitations enregistrées et estimées à 94 millimètres par les autorités administratives.
A l’image d’Aiglon, le quartier Keur Mame El Hadji est aussi sous les eaux. Ici, c’est la grande désolation après les pluies qui ont arrosé la ville entre 16 heures et 18 heures, ce jeudi, obligeant des familles entières à quitter leurs maisons. Ndèye Sokhna Ndiéguène, dont la famille est allée se réfugier dans une maison à étage du voisinage pour échapper aux eaux, décrit son calvaire.
Pour elle, la mairie de Thiès Nord est responsable de tous ces maux. Les autorités municipales n’ont pas procédé à temps au curage des caniveaux, s’indigne une mère de famille dont le domicile est en proie aux eaux. Idem au quartier Grand Thiès, non loin du cimetière Madoki. Ici, les populations ne sont pas surprises :
«Les inondations ne nous étonnent pas parce que cette année nous avons constaté que les caniveaux ne sont pas curés. Il y a eu beaucoup d’eau, il y a eu beaucoup de dégâts. C’est vraiment dommage», regrette Saliou Ndiaye.
Dans sa diatribe, il poursuit pour dire : «La ville est très propre, je pensais que cette propreté n’était pas que superficielle, mais qu’elle était aussi de mise à l’intérieur et jusqu’au système d’évacuation des eaux usées et de ruissellement». Et, fulmine-t-il, «ce n’était pas le cas». De l’avis de ce trentenaire, il faudrait que les autorités municipales se saisissent de ce problème parce que l’hivernage ne fait que commencer. «Et déjà ça devient très inquiétant, regrette-t-il. C’est grave.»
Comme lui, plusieurs habitants du quartier Hersent souffrent dans leur chair. «Il y a eu beaucoup de cas d’inondations pour une première pluie», se lamente Moussa Kanté. Ce professeur à la retraite de souligner qu’il faut dès maintenant que les autorités municipales se préparent à déblayer les caniveaux. Car, informe-t-il, «parce que Thiès est une ville coloniale qui a beaucoup de conduites d’eau, beaucoup d’endroits où l’eau passe, je pense que la mairie doit prendre ses dispositions avec l’Etat du Sénégal pour qu’il n’y ait plus d’inondation».
Que dire de la Chambre de commerce prise dans les eaux ? Le quartier Nguinth, n’en parlons pas puisque même en saison sèche, ce quartier flotte et les populations vivent une sorte de déluge continu depuis dix ans. Elles vivent l’inondation au quotidien et à longueur d’années.
A la mairie ville de Thiès, c’est motus et bouche cousue. Talla Sylla est absent. Et des agents du service technique de la municipalité, trouvés sur place, soutiennent que les inondations dans certains quartiers de Thiès sont normales.
Notamment à Nguinth et Sampathé. Ils expliquent que ces quartiers sont impropres à l’habitation parce qu’étant des zones marécageuses où la nappe affleure à longueur d’année. Pour le curage des caniveaux, ils nous renvoient simplement au responsable du service de communication, Mamadou Kane. Lequel, joint par téléphone, informe qu’une réponse à ce problème sera donnée dans les meilleurs délais.
L’ETAT SOUMET LES FONCTIONNAIRES À UN CODE DE DÉONTOLOGIE
Promotion de la bonne gouvernance, lutte contre le détournement de deniers publics..
En installant hier le Comité de pilotage du Code de déontologie générale des agents publics, le gouvernement vise à lutter contre les prévarications et améliorer la bonne gouvernance dans la Fonction publique.
C’est une ritournelle : Le gouvernement du Sénégal tient à la promotion d’une gouvernance vertueuse, transparente et efficace. Hier, le Premier ministre a présidé la cérémonie d’installation du Comité de pilotage du processus d’élaboration du Code de déontologie générale des agents publics.
Ce comité, dont le secrétariat est assuré par Mintou Sidibé Fall, fonctionnaire au ministère de la Santé, est présidé par Lamine Diome, Inspecteur général d’Etat. Il est renforcé par d’autres profils issus de l’Administration, de l’Ofnac, de la Cour des comptes, de l’Ige et de la Médiature de la République. Selon Mahammad Boun Abdallah Dionne, «l’adoption du code viendra renforcer la panoplie d’organes, d’instruments et de mécanismes mis en place par le gouvernement pour améliorer la transparence et l’efficacité de la gestion des affaires publiques».
La mise en place de ce Code de déontologie s’explique par plusieurs facteurs. Il dit : «La récurrence des grèves dans certains secteurs de l’Administration, des détournements de deniers publics, l’absentéisme, la partialité, l’inefficacité ou les lenteurs administratives en général ont conduit au besoin de fixer un cadre de référence.»
Il est convaincu que cet instrument permettra aux agents publics, aux usagers et autres partenaires du service public d’entretenir des rapports plus harmonieux. Il invite «les fonctionnaires à s’en approprier et à s’appuyer sur ce corpus de valeurs, de principes et de règles».
Pour le ministre de la Fonction publique, de la Rationalisation des effectifs et du Renouveau du service public, Viviane Laure Elizabeth Bampassy, «ce code va nous permettre de condenser et de recueillir dans un même document, texte, décret ou loi l’ensemble des principes et des valeurs qui doivent guider l’action de l’agent public».
Elle ajoute : «Le Plan Sénégal émergent ne peut être mis en œuvre de façon correcte et efficace que si nous avons un service public efficace et performant.» C’est le prix à payer pour la réussite du Pse...
«IL N’Y A PAS DE DIFFERENCE ENTRE LA DEMARCHE DE MACKY SALL ET CELLE DE ABDOULAYE WADE»
Abdou Hélinkine Diatta conteste toute implication du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (Mfdc) dans la prise d’otages intervenue il y a trois jours à Sédhiou. Les auteurs de cet acte, précise-t-il, ne sont pas des éléments du Mfdc. Abdou Hélinkine Diatta se prononce par ailleurs sur l’évolution du processus de paix en Casamance et évalue la démarche du Groupe de réflexion pour la paix dirigé par Robert Sagna.
Depuis quelque temps, on note une nouvelle forme de délinquance caractérisée par des prises d’otages. Et souvent, le Mfdc est indexé. La dernière prise d’otages a eu lieu à Sédhiou il y a trois jours. Votre commentaire?
ABDOU HÉLINKINE : Ce qui se passe actuellement, nous le déplorons tous. C’est inconcevable que des gens, partisans du moindre effort, se lèvent et prennent des armes pour terroriser de paisibles citoyens en se réclamant du Mfdc. Nous condamnons ce qui s’est passé à Sédhiou et nous disons que ce sont des voyous qui n’ont rien n’à voir avec le Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (Mfdc).
Comment évolue le processus de paix en Casamance ?
En tant que porte-parole du Mfdc, je trouve que le processus est toujours au point de départ. Ce climat de ni paix ni conflit prévaut depuis le régime de Abdoulaye Wade. Il ne faut pas dire que c’est grâce à Macky Sall qu’on connaît ce climat. Je ne vois pas d’évolution, parce qu’il n’y a pas de différence entre la démarche de Macky Sall et celle de Abdoulaye Wade. Il faut que les gens arrêtent de politiser le dossier de la Casamance.
Pourtant, Macky Sall a posé des actes en mettant sur pied le Groupe de réflexion pour la paix en Casamance dirigé par Robert Sagna…
Ce n’est que de la mascarade. Comment peut-on confier ce groupe à des gens qui n’ont rien n’à voir avec le conflit pour parler aux éléments du Mfdc. C’est une décision que nous déplorons et d’ailleurs nous ne reconnaissons même pas ce soi-disant groupe. Ils ne réfléchissent pas à la place du mouvement. Il faut que le Président Macky Sall revoie sa position par rapport à la crise casamançaise ; ce n’est pas de cette manière qu’il va résoudre le problème. Il faut des gens à la place qu’il faut. Ce n’est parce que certaines personnes ont une renommée, qu’il faut les engager dans le processus de paix. Et d’ailleurs, nous avons constaté que depuis l’installation de ce groupe, rien n’a changé.
Est-ce qu’il n’est pas temps que le Mfdc et l’État du Sénégal se retrouvent autour d’une table pour des négociations sérieuses?
Effectivement, le processus de paix est au point mort. Il est temps que des négociations sérieuses et sincères soient engagées. Plus de trente ans de conflit, c’est trop. Dans d’autres pays africains, les gens sont parvenus à régler leur différend par des négociations. Est-ce à dire que ces gens-là sont plus intelligents que nous. Pourquoi ça ne marche pas au Sénégal ? Où se trouve le blocage ?L’État du Sénégal doit profiter de ce climat de ni paix ni conflit pour négocier la paix. Mais, il ne faut pas attendre qu’il y ait braquage ou que des éléments prennent des armes pour se mettre à parler un peu partout à travers les médias. Nous devons être sérieux avec nous-mêmes. On ne doit pas jouer avec cette crise qui a mis à genou l’économie de cette belle région. Personne ne souhaite cette crise. Et, il faudrait que l’on pense aux fils du pays qui sont morts dans ce conflit. Aussi bien du côté des militaires que celui des éléments du Mfdc. Ne serait-ce que pour cela, des négociations sérieuses doivent avoir lieu pour la mémoire de toutes personnes qui ont perdu la vie dans ce conflit. Nous ne voulons pas la guerre. Les autorités du pays ne doivent pas attendre que la situation s’envenime pour faire semblant de contrôler la situation. Rappelezvous : il a fallu que Salif Sadio prenne des militaires en otage pour inciter les gens à parler de ce problème. S’il n’y avait eu pas cette prise d’otages, on n’aurait pas parlé de cette situation. C’est grave. C’est une démarche hypocrite à la limite.
LES AVOCATS RECLAMENT LES 5 MILLIONS DE KINE DIOUF
Environ 75 millions F Cfa d’argent en bonnes coupures ont été saisis à la villa de Thione Seck en même temps que des faux billets lors de son arrestation par les gendarmes de la Section de recherches (Sr). Cependant, une partie de cette somme (5 millions F Cfa) appartiendrait à Kiné Diouf, l’épouse du chanteur. Selon des sources dignes de foi, les avocats de Thione Seck ont introduit une requête pour demander au juge la restitution des 5 millions F Cfa.
Après l’audition de leur client dans le fond du dossier, les avocats de Thione Ballago Seck viennent d’introduire une requête devant le juge d’instruction du deuxième cabinet. Selon des sources dignes de foi, il s’agit d’une demande aux fins de restitution. Mes Ousmane Sèye, Abdou Dialy Kane et Cie réclament au juge la restitution de 5 millions F Cfa sur l’argent propre qui a été saisi et qui s’élève environ à 75 millions F Cfa. À en croire les conseils du leader du «Raam Daan», les 5 millions de francs réclamés appartiennent à son épouse Kiné Diouf. Lorsqu’ils ont fait la perquisition chez le chanteur, les gendarmes ont mis la main sur des coupures de faux billets en dollars et en euros. Mais, de l’argent propre aussi a été saisi.
Selon les avocats, les 5 millions de cet argent n’appartiennent pas à Thione Seck, mais plutôt à son épouse.
Cette demande de restitution survient au lendemain du dépôt des lettres de désistement devant la chambre d’accusation. En effet, dernièrement, les conseils du père de Wally Ballago Seck ont renoncé d’abord à leur recours sur l’ordonnance de refus du juge d’instruction concernant la demande d’expertise médicale, ensuite à l’appel s’agissant de l’annulation de la procédure. Seulement, concernant la demande aux fins d’annulation, les conseils de Thione Seck se sont momentanément désistés, mais ils comptent revenir à la charge.
Inculpé le 2 juin dernier pour association de malfaiteurs, altération de signes monétaires ayant cours légal dans un pays étranger, tentative d’escroquerie… Thione Seck a clamé son innocence devant le juge d’instruction du deuxième cabinet. Il a juré qu’il n’a jamais confectionné de faux billets et crie au complot et au maraboutage. Il soutient que lorsqu’il était avec ses présumés acolytes, il n’était pas maître de ses actes. Comme Thione Seck, Alaye Djitey a aussi été entendu par le juge. Quant à Abu Sharifu Sakho, il est toujours en fuite.
«CE N’EST PAS A AMINATA MBENGUE NDIAYE OU OUSMANE TANOR DIENG DE DECIDER DE L’AVENIR DU PS»
Les sorties intempestives de certains responsables irritent fondamentalement le secrétaire général du Mouvement national des jeunesses socialistes (Mnjs) qui sort ainsi de sa réserve.
Dans cet entretien accordé à «L’As», Mame Bounama Sall recadre Aminata Diallo qui indique que «personne ne peut empêcher la candidature de Khalifa Sall», mais aussi les responsables de mouvements affiliés qui, selon lui, se ne plieraient pas à la discipline de parti.
L’As : Depuis l’adoption de la loi sur le règlement intérieur de l’Assemblée nationale, ça tire dans tous les sens au Parti socialiste. Ne craignez-vous pas que votre parti soit en lambeaux
avant les élections?
Mame Bounama Sall : Je ne pense pas que ça tire dans tous les sens,dans la mesure où le Parti socialiste (Ps) compte près de 400 000 militants. Ce n’est pas ces cinq ou six personnes qui s’activent dans les radios et à travers la presse qui nous feront penser que le parti connait des soubresauts.
À qui faites-vous allusion ?
Je voudrais d’abord parler de l’honorable député Aminata Diallo Thior qui doit tout au Ps. Le meilleur service qu’elle peut rendre au Ps et à Khalifa Sall qu’elle prétend défendre est de travailler au raffermissement des liens entre camarades socialistes. En tant que présidente sortante des jeunesses féminines, elle doit procéder à la passation de service. On attend qu’elle fasse une passation de service avec tout ce que cela requiert comme moyens logistiques pour nous permettre d’être plus efficients dans nos actions.
Le forum des jeunesses socialistes demande la démission de Macky Sall, Convergence exige de s’arrêter et d’évaluer le compagnonnage avec l’Apr…
Le rôle et la responsabilité des responsables de ces mouvements ne doivent consister à jeter l’anathème sur des responsables Ps. Leur rôle est de s’inspirer de nous, jeunesses socialistes, nous sommes en train de faire. Nous avons été à Kaffrine, Kédougou, Tambacounda et ailleurs pour former les militants et animer les bases du parti. Ils (les mouvements affiliés ou autres, Ndlr) sont très petits pour donner des directives au Ps. Je ne vois pas parmi ceux qui exposent les problèmes du Ps sur la place publique, un seul qui n’a pas été autorisé à siéger au Comité central ou au Bureau politique du Ps. Ils ont tous une place dans ces instances. Pourtant, je ne les ai jamais entendus poser ces débats au niveau des instances parti.
Vous voulez dire que personne parmi les responsables de ces mouvements n’ose poser la question de la candidature de Khalifa Sall en interne…
D’abord, il faut qu’Aminata Diallo assiste à une seule des réunions du Bureau politique ou du Comité central. Ceux qui ont été investis par leurs camarades militants à des postes de responsabilité et qui ne les assument pas devraient s’expliquer auprès de leurs camarades au lieu de nous importuner avec des questions qui n’engagent qu’elle. Puisque Khalifa Sall pour qui elle se donne tant de mal, assiste aux réunions de toutes les instances. Il donne son point de vue sur la marche du parti et travaille même à la tête de la Commission de réconciliation par rapport aux différents problèmes qui existent dans certaines localités. Aminata Diallo fait de l’activisme politique.
En quoi la candidature de Khalifa Sall vous dérange, vous les proches de Tanor?
Cela me fait rire d’entendre parler de pro Khalifa, pro Tanor ou un autre. Je ne suis pro personne. Je suis un militant du Ps. Pourquoi devrais-je être pro Khalifa, pro Aissata, pro Tanor, pro Serigne Mbaye Thiam ou un autre ? Si je devais être pro quelqu’un dans ce parti, ce serait Mame Bounama Sall, qui est d’abord un père et qui a tout fait pour symboliser une référence politique. Je refuse d’être catalogué pro tel ou tel. Cela dit, je vous dis que cela ne nous dérange aucunement d’entendre parler de la candidature de Khalifa Sall. Tout parti politique aurait souhaité avoir Khalifa Sall dans ses rangs. C’est une fierté de l’avoir dans notre parti, comme c’est également une fierté d’avoir Serigne Mbaye Thiam, Alioune Ndoye et d’autres. Nous connaissons bien Khalifa Sall, nous le côtoyons et nous discutons avec lui. Son discours est très loin de ce que disent ces gens qui ne sont mus que par leurs intérêts. S’il est devenu ce qu’il est aujourd’hui, c’est grâce Ps. Il a été secrétaire général du Mnjs, ministre, maire, entre autres fonctions, grâce au Parti socialiste et il le lui rend bien par son attitude exemplaire. Mais le candidat du Ps sera désigné par les militants socialistes, comme cela a toujours été le cas. L’agenda du Parti socialiste (Ps) sera décidé, déroulé, entretenu, soutenu et retenu par les militants du Ps. La candidature non plus ne se décrète pas. Elle se travaille sur le terrain.
Vous avez certainement entendu le discours d’Aminata Mbengue Ndiaye à l’occasion du «ndogu» des femmes de Bby au Palais…
Ce n’est pas à Aminata Mbengue Ndiaye ou Ousmane Tanor Dieng de décider de l’avenir du Ps. Ce sont les militants qui décideront de ce que devra être Ps. Ousmane Tanor Dieng l’a dit et rappelé : la volonté des socialistes est de reconquérir le pouvoir. Comment voulez-vous que le Ps se prononce sur une élection dont la date n’est pas encore connue ? C’est même insensé. A la limite, c’est de l’enfantillage. Nous ne nous conformerons qu’au calendrier républicain pour décider de la conduite à tenir et du candidat du Ps à la prochaine élection.
UN BISSAU GUINEEN OFFRE 400 FCFA A UNE GAMINE DE 6 ANS POUR LA KIDNAPPER
TENTATIVE D’ENLEVEMENT AU QUARTIER KEURY SOUF DE RUFISQUE
L’insécurité qui règne à Keury souf, un quartier de Rufisque, devient de plus en plus inquiétante. Un mois après l’enlèvement de la petite Bineta Ndiaye (4 ans) au seuil du portail de son établissement scolaire, ce quartier de la commune de Rufisque Est a failli enregistrer un second cas, hier, avec N. S. Ba une fillette 6 ans qui a échappé à un ravisseur bissau guinéen.
La recrudescence des cas d’enlèvement à Keury souf, un quartier de la ville de Rufisque, hante le sommeil des populations. Un mois après la disparition de Bineta Ndiaye, toujours introuvable depuis son enlèvement devant le portail de son école, une autre gamine, N. S. Ba, 6 ans à peine, a échappé de justesse à un kidnapping. D’après une source proche du dossier, c’est hier après la prière du vendredi, que la tante de l’enfant était en train de préparer le «ndogou». Elle l’a alors envoyée à la boutique pour acheter du sel.
Et c’est sur le chemin du retour qu’un homme l’a interceptée avant de lui tendre deux pièces de 200 francs. Après moults hésitations, la gamine a refusé de prendre l’argent. Mais le malfaiteur, très déterminé, a saisi sa main de force pour tenter de l’amener. C’est alors qu’il traversait le quartier de Keury souf, en direction de celui de Keury kao, juste avant de dépasser les cimetières chrétiens de la ville, qu’il a été aperçu par une dame qui alimentait ses moutons.
Selon la dame, c’est le comportement troublé de la petite fille qui pleurait régulièrement qui l’a intriguée. Et quand elle a interrogé le malfaiteur sur sa destination avec la fillette, ce dernier lui a dit qu’elle s’est perdue. «Je l’ai ramassée sur la rue. Je la ramène chez elle», a-t-il confié.
Sauf que la petite s’est aussitôt mise à dire à la dame qu’elle ne connaît pas cet homme. «J’étais parti faire une commission pour ma mère. Et il m’a offerte deux pièces d’argent, avant de me prendre la main pour m’amener ici», a-t-elle lâché, mettant ainsi la puce à l’oreille de la dame qui a ameuté le voisinage.
Selon nos informations, le kidnappeur est un Bissau guinéen qui ne comprend pas bien le wolof. Il se nomme Saliou Ba et tergiversait régulièrement sur son prénom, lorsqu’il a été appréhendé. En tout état de cause, il va devoir s’expliquer sur son acte, puisqu’il a été remis à la police qui l’a placé en garde à vue au commissariat de Rufisque.
LES VICTIMES DU FONCIER UNISSENT LEURS FORCES ET EXIGENT DE L’ETAT UNE SOLUTION
Une Fédération nationale des victimes de promoteurs immobiliers (Fnvpi) vient de voir le jour. C’est pour mener le combat enfin de mettre un terme aux drames sociaux et aux scandales fonciers qui secouent le pays depuis des années. Cette fédération régroupe plusieurs collectifs de victimes des agences immobilières.
La série de grands scandales financiers et fonciers qui ont fait des milliers de victimes, pour un préjudice de plusieurs milliards, avec des citoyens bernés par des promoteurs immobiliers «machiavéliques», doit cesser. C’est du moins le combat que portent désormais les membres de la Fédération nationale des victimes de promoteurs immobiliers (Fnvpi). Regroupant plus de 7000 membres au niveau national et de la diaspora, la Fédération regroupe des collectifs de victimes, parmi lesquels celles de Namora, d’Agir Immo, de Sovac…
Après plus de 7 ans de lutte sans que leur problème ne trouve de solution du fait de la posture complice de l’Etat, ces victimes ont décidé d’unir leurs forces pour faire face à la situation. Elles interpellent ainsi l’Etat à prendre les mesures idoines pour de pareils comportements qui ternissent l’image du Sénégal en matière de justice et de bonne gouvernance soient éradiqués à jamais.
En conférence de presse, hier, le Secrétaire général de la Fnvpi, Abdou Guèye, a fait savoir que cela fait 7 ans que toutes les démarches ont été faites, mais c’est toujours le statu quo. «C’est pourquoi nous avons pensé à unifier nos forces autour de la Fédération, pour permettre aux autorités d’avoir un interlocuteur pour faire face à ces difficultés. Car nous avons fait d’énormes sacrifices et de privations pour disposer d’un toit pour notre famille. Malheureusement, cet espoir a fondu comme du beurre», confie-t-il, avant d’ajouter que «la Fédération s’inscrit dans la recherche de solutions alternatives pour sauver les victimes qui dans la précarité de la déchéance sociale».
Dans la même foulée, le président de la Fnvpi, Alioune Guèye, d’indiquer que «des batailles médiatiques, des rencontres avec des hautes autorités ont été menées. Mais cela n’a servi à rien». «Ni l’Etat ni la justice, personne n’a pris des dispositions, c’est ça qui a créé ce drame. Car, beaucoup d’entre nous sont à la retraite, d’autres ont contracté des prêts au niveau des banques. Trop, c’est trop. Ce n’est pas pour dire que la justice ne fait pas son travail. Mais il faut comprendre que le temps de la justice n’est pas le temps des hommes. Au moment où elle est en train de traiter des dossiers, des gens meurent, parce qu’ils n’ont pas de maison», fustige-t-il.
Mais il donne une mention positive au procureur de la République, Serigne Bassirou Guèye, qui, d’après lui, est l’une des rares personnes au niveau de la justice qui respecte ses engagements. Malheureusement, se désole-t-il, il n’est pas à tous les niveaux de la procédure et c’est pourquoi il y a eu des blocages.
«Dans un pays où on parle d’émergence, il faut comprendre que l’émergence passe d’abord par le social. L’Etat est en train de fausser ses stratégies. Par exemple, dit-il, l’affaire de la Cité Tobago, on nous parle d’un drame. Ce n’est pas un drame. Mais c’est une conséquence du drame. Nous avons alerté, fait des sit-in, des conférences de presse, des assemblées générales, mais l’Etat n’a pas réagi. Il est donc temps de combattre ce fléau pour protéger les générations futures».
Alioune Guèye informe, en outre, que la Fédération a été même reçue par l’Ofnac et qu’elle prend le président de la République au mot. «Lui, son ministère de la Gouvernance locale et celui chargé du Pse, ont répété que pour atteindre les objectifs du Plan Sénégal émergent, il faut nécessairement que les populations s’approprient du projet. Le Président lui-même a ajouté, par rapport au volet social du Pse, l’habitat social. Car, disant disposé d’assiettes foncières et ayant pris toutes les mesures en donnant gratuitement aux promoteurs des espaces à condition qu’ils fassent des programmes sociaux. On l’attend sur les actes sur ce sujet».
LE PROCESSUS DE PASSAGE DE LA LOGIQUE DES BUDGETS DE MOYENS A CEUX ORIENTES VERS LES RESULTATS EN COURS
ELABORATION DE LA LETTRE DE POLITIQUE SECTORIELLE DE DEVELOPPEMENT
«La mise en œuvre du Pse ne saurait être assurée dans la durée sans Lettres de politiques sectorielles cohérentes, traduites en budgets et programmes et dûment financées». C’est là, la conviction du Directeur général de la planification et des politiques économiques au ministère de l’Economie, des Finances et du Plan, Pierre Ndiaye.
Le ministère de la Promotion des investissements, des Partenariats et du Développement des télé-services de l’Etat, en partenariat avec le ministère de l’Economie, des Finances et du Pan, a lancé, hier, le processus d’élaboration de sa Lettre de politique sectorielle de développement. A cette occasion, le Directeur général de la Planification et des politiques économiques du département des Finances, Pierre Ndiaye, a rappelé que les Lettres de politiques sectorielles permettent de donner un contenu opérationnel aux missions des départements ministériels et aux autres structures en charge de la mise en œuvre des politiques publiques.
«Les Lettres de politiques sectorielles offrent un cadre consensuel de référence de documents de programmations pluriannuelles, des dépenses prévues par la loi organique relative aux lois des finances. Elles constituent, donc, un préalable important pour passer de la logique des budgets de moyens, aux budgets orientés vers les résultats. Il s’y ajoute que la mise en œuvre effective du Plan Sénégal émergent (Pse), devenu le référentiel des politiques publiques depuis son lancement en février 2014», a expliqué M. Ndiaye qui a précisé que «cette mise en œuvre ne saurait être assurée dans la durée sans des Lettres de politiques sectorielles cohérentes traduites en budgets et programmes et dûment financés».
Et pour un souci d’harmonisation des approches des guides méthodologiques ont été élaborées. «Ces outils de gestion ont pour but de contribuer à l’efficacité de l’aide publique au développement, à travers la bonne gouvernance et le respect de l’obligation de rendre compte associé à l’accès aux ressources publiques», a renseigné le directeur de la Planification et des politiques économiques qui est d’avis que «le changement de paradigmes qu’introduit la budgétisation axée sur les résultats, nous commande d’adopter un comportement nouveau, avec comme corolaire le passage d’une logique de budget moyen à une logique de performance dans la conduite des politiques publiques».
Par ailleurs, il a soutenu que «l’investissement privé est le moteur de l’accélération de la croissance qui est programmée dans la durée pour atteindre les objectifs fixés dans le Pse. La politique sectorielle dans ce domaine stratégique à donc besoin d’être la contribution de la participation de toutes les parties prenantes».
Pour sa part, le ministre de la Promotion des investissements, des Partenariats et du Développement des télé-services de l’Etat, Khoudia Mbaye, de dire que «cette Lettre de politique sectorielle qui est le document de programmation pluriannuelle des dépenses apportera une meilleure visibilité des actions que nous aurons à entreprendre».
Sommation interpellative
Les libéraux vont solder leurs comptes devant les tribunaux. Les frondeurs convoqués par le conseil de discipline du Pds dirigé par Ablaye Faye ont fait parvenir avant-hier à ce dernier et Farba Senghor une sommation interpellative en leur demandant de réitérer, devant huissier, les accusations de corruption formulées à leur endroit. Cinq personnes ont matérialisé cettemenace. Il s’agit de l’ancien maire de Khombole Ababacar Bâ, de Saliou Diouf, de Bassirou Kébé, de Alioune Souaré et d’Ousmane Diouf.
Décès du maire de Mboro
La commune de Mboro, dans le département de Tivaouane, est en deuil. Son maire Yatma Ndiaye, élu sur la liste de Rewmi lors des élections locales de 2014, est décédé, hier, à Dakar des suites d’une maladie. Installé le 16 juillet 2014, il était le troisième maire de l’histoire de la ville de Mboro, devenue commune de plein exercice en 2002. Il a été rappelé à Dieu, hier, à Dakar, des suites d’une maladie. La levée du corps est prévue, cet après-midi à Dakar et l’enterrement, demain à Mboro. « L’As» présente ses sincères condoléances à la famille éplorée.
Tunis exprime ses regrets
L’agression du deuxième conseiller de l’Ambassade du Sénégal en Tunisie, Ousmane Fall, ne restera pas impunie. Du moins, si l’on en croit le secrétaire d’État en charge des Affaires africaines et du monde Arabe, Touhami Abdouli. Selon un communiqué de l’ambassade du Sénégal à Tunis, l’ambassadeur du Sénégal Khadidiatou Tall Diagne et Ousmane Fall ont été reçus en audience par le secrétaire d’État en charge des affaires africaines Touhami Abdouli au sujet de l’agression dont a été victime Ousmane Fall par des agents judiciaires de l’aéroport de Tunis Carthage. Après l’exposé des faits avec à l’appui des photos et un certificat médical brandi par la diplomate sénégalaise, Touhami Abdouli a décidé de faire un communiquer de presse pour exprimer ses regrets et en rapport avec le ministère de l’Intérieur faire prendre les sanctions appropriées contre les policiers qui ont agressé Ousmane Fall.
Macky sall à la mosquée de liberté 6
Le président de la République a effectué hier la grande prière du vendredi à la mosquée de Liberté6. En réalité, Macky Sall a décidé de faire le tour des mosquées de Dakar. Contrairement à ses prédécesseurs qui étaient fidèles à «leur mosquée», lui change très souvent de mosquée pour les prières de vendredi. C’est seulement la veille qu’il a câblé l’imam pour l’en informer. Le guide religieux se dit surpris par le geste du chef de l’État qui est, à ses yeux, un modèle de sobriété. Selon l’imam, c’est la première fois qu’un chef d’État prend part à la prière du vendredi dans la mosquée depuis son érection en 1977. Il a remercié aussi le chef de l’État pour sa contribution dans l’achèvement des travaux du lieu de culte.
Mary Teuw niane conspué par les étudiants
Même s’il n’est plus déclaré persona non grata à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), le ministre de l’Enseignement supérieur n’est pas réellement lebienvenu. Hier, après l’inauguration de la salle multimédia baptisée feu Mouhamed Amadou Kane (ancien enseignant à la Faculté des lettres et sciences humaines (Flsh)), Mary Teuw Niane a été copieusement hué par les étudiants à sa sortie du nouvel amphithéâtre. C’est sous les sifflées de la foule qu’il a échangé quelques poignées de main avant de rejoindre rapidement le bus des officiels en compagnie du recteur Ibrahima Thioub. La foule bruyante était décidée à saluer à sa manière ce visiteur particulier.
Mary Teuw niane conspué (bis)
«Il (Mary Teuw Niane) n’a récolté que ce qu’il a semé. Depuis son arrivée à la tête de l’Enseignement supérieur, il s’est toujours employé à remettre en cause tous les acquis obtenus par les étudiants. Donc, je ne suis pas surpris que ces derniers lui réservent ce genre d’accueil», soutiennent quelques étudiants. Cet acte traduit, disent-ils, la défiance des étudiants envers toute l’institution étatique incapable de prendre en charge leurs problèmes. «L’université a d’autres priorités que l’inauguration d’une salle informatique. Les étudiants attendent des pouvoirs publics des réponses structurantes à des problèmes beaucoup plus urgents comme le sureffectif, le logement et la dégradation des conditions d’études», fulminent- ils.
A l’appel du numérique
L’inauguration du centre multimédia de la Flsh qui compte 40 ordinateurs a mobilisé hier toutes les autorités de ladite faculté. Il y avait le médiateur Mamadou Ndiaye, l’assesseur Pierre Sarr, le Pr Babacar Diop dit Bouba, le Pr Alioune Badara Diane, le Pr Ramatoulaye Diagne, le Pr Rokhaya Fall, le Pr Moustapha Sall, le Pr Alioune Badara Kandji. D’autres enseignants étaient également présents à la cérémonie. Pour l’assesseur qui a pris la parole au nom de la faculté, «la salle va contribuer à une meilleure maitrise de l’outil numérique de la part des étudiants. Elle permettra aussi à tous les acteurs du monde universitaire de mieux saisir les enjeux par rapport au système d’enseignement supérieur (Lmd)».
Jean baptiste diouf
L’affaire du maire de la commune de Grand Dakar a été évoquée, hier, devant le Tribunal correctionnel des flagrants délits. Cependant, le dossier n’a pas été retenu. Le juge a renvoyé l’affaire à son audience du 15 juillet prochain. En fait, une nouvelle constitution d’avocats a été notée du côté de la partie civile. En sus, les dames Aïssatou Fall et Ndiaté Dieng, également parties civiles dans l’affaire, souhaitent aussi constituer chacune un avocat. L’affaire revient donc, mercredi prochain. Pour rappel, Amadou Kane a traité le maire Jean Baptiste Diouf de pédophile et d’obsédé sexuel.
Le Sénégal membre du Conseil de sécurité en 2016
Le Sénégal va intégrer l’organe de décision suprême de l’Organisation des Nations Unies (Onu). Notre pays sera membre non permanent du Conseil desécurité des Nations Unies à partir de l’année prochaine. Depuis des années, les officiels sénégalais font du lobbying pour intégrer le saint des saints de l’Onu. Car c’est à la table du Conseil de sécurité que se prennent les décisions les plus importantes du monde et qui peuvent avoir des répercussions sur toute l’humanité. Le Conseil de sécurité de l’Onu est composé de 15 membres dont 5 permanents qui disposent d’un droit de véto (les vainqueurs de la deuxième guerre mondiale : États-Unis, France, Russie, Grande Bretagne et Chine) et 10 membres non permanents qui siègent. Ces 10 places tournent et en 2016 ce sera le tour de certains pays comme le Sénégal, l’Egypte, entre autres, d’intégrer le Conseil de sécurité comme membre non permanent comme l’a annoncé l’ambassadeur du Japon, hier, à la revue annuelle conjointe de coopération.
Baldé dans la cour des grands
L’Union centriste du Sénégal (Ucs), la formation politique d’Abdoulaye Baldé, vient d’intégrer l’Internationale démocratique centriste (Idc). Cette organisation regroupe près de 100 partis politiques d’obédience démocrate centriste. L’adhésion de l’Ucs dans cette grande famille politique s’est faite les 09 et 10 juillet 2015 dans la capitale mexicaine (Mexico) devant les leaders de 76 des plus grands partis politiques démocrates centristes du monde. À cette rencontre, l’Ucs était représentée par le coordonnateur du comité exécutif de Paris (Ile de France), Ibrahima Sonko. Abdoulaye Baldé n’a pas pu s’y rendre car interdit de sortir du territoire national.
«Ndogu» à la Mac de Fatick
Les détenus de la prison de Fatick se sont bien régalés, hier. La présidente du mouvement de soutien à Macky Sall leur a offert un «ndogu» assez spécial. En effet, Mme Ndèye Amy Lèye n’a pas lésiné sur les moyens puisqu’elle a servi de savoureux plats de «touffé» et de riz à la viande aux détenus. Une oeuvre de charité que les responsables de la Maison d’arrêt et de correction (Mac) de Fatick n’ont pas manqué de magnifier.
Agence d’assistance à la sécurité de proximité
L’Agence d’assistance à la sécurité de proximité (Aps) a fêté, hier, ses deux ans d’existence. Son directeur général, Me Pape Khaly Niang, en a profité pour entretenir la presse sur les enjeux et les perspectives dans la gouvernance sécuritaire de proximité. Selon Me Papa Khaly Niang, l’agence est venue à son heure parce qu’elle entre en droite ligne de l’évolution de la sécurité dans le monde. La sécurité étant l’affaire de tout le monde, dit-il, c’est pourquoi l’agence vient en appui aux forces de police et de gendarmerie dans tous les secteurs. À en croire Me Niang, la sécurité de proximité tire son importance du fait que l’on tend vers une police et une gendarmerie scientifiques et techniques qui s’occupent de la grande criminalité. Donc, il faudra les épargner des tâches mineures qui pourront par exemple être prises en charge par la sécurité de proximité. Contrairement à ce que pensent certains, précise-t-il également, la sécurité de proximité n’est pas propre au Sénégal, car elle existe dans certains pays développés.
Agence d’assistance à la sécurité de proximité (bis)
Vantant le travail de ses agents, Me Papa Khaly Niang pense que le président de la République a été très bien inspiré. Pour lui, l’État doit occuper les jeunes sinon ils vont s’occuper du pouvoir. L’avocat soutient que le Président Macky Sall a mis à l’abri de la délinquance et du terrorisme 10 000 jeunes Sénégalais dont 80% bénéficient d’une Couverture médicale universelle(Cmu) en plus de leurs familles. Ainsi, il s’est réjoui de la contribution de l’Agence de sécurité de proximité (Asp) à la Cmu parce qu’elle a pris en charge 30 000 personnes. Aujourd’hui, selon Me Papa Khaly Niang, 13 000 demandes de différents services et structures se trouvent sur son bureau.
Coupures d’électricité
Les Sénégalais vivent un véritable calvaire en ce mois béni du Ramadan. En plus de la faim, de la chaleur, ils sont victimes des coupures intempestives de courant. Aucun quartier n’est épargné par les délestages et de nombreuses familles voient leurs provisions alimentaires pourrir. Mais, la situation est encore pire dans la banlieue dakaroise. Le journaliste Ousseynou Ndiaye a soutenu, hier, sur les ondes de la «Rfm» que Keur Massar, précisément à la cité de la gendarmerie, est privé d’électricité .