Conseil Constitutionnel
Le nouveau président du Conseil constitutionnel, Pape Ousmane Sakho, sera installé dans ses nouvelles fonctions, après demain vendredi, à 10 heures. L’ancien 1er président de la Cour suprême va prêter serment à la Cour suprême en même temps que le Pr Ndiaw Diouf devenu vice-président du Conseil constitutionnel. Pour rappel, Pape Ousmane Sakho a été nommé par le chef de l’État le 26 juin au poste de président du Conseil constitutionnel. Ce poste était resté vacant suite au décès de Cheikh Tidiane Diakhaté en janvier 2015. Le nouveau Conseil qui prête serment va trouver sur sa table le recours des 19 députés pour inconstitutionnalité de la modification du règlement intérieur de l’Assemblée nationale.
Vent de rébellion au Pit
Le secrétaire général du Parti de l’indépendance et du travail (Pit), Maguette Thiam, veut passer le témoin à l’instar de son prédécesseur Amath Dansokho qui a été élevé au rang de président d’honneur de cette formation politique de gauche. Et pour ce faire, Maguette Thiam et Cie envisagent d’organiser au mois de novembre prochain le congrès au cours duquel le Pit élira son nouveau secrétaire général. D’ailleurs, pour y arriver, les cocos de Khaar Yalla ont mis en place, samedi dernier, un comité de pilotage qui réfléchira sur les termes de références du congrès.
Vent de rébellion au Pit (bis)
Creuset de cadres et d’idéologues rompus à la tâche, le Pit pourrait connaître un changement radical de visage si le voeu de la jeune génération est exaucé. Car, pour eux, le Pit se confond à Dansokho, Maguette Thiam, Ibrahima Sène, feu Sémou Pathé Guèye, entre autres. Et qu’il est temps que le parti qui regorge de grands cadres change de visage. D’après nos sources, le congrès risque de connaître des remous, car certains responsables commencent à s’agiter. Ils sont prêts à s’opposer à tout simulacre de renouvellement des instances sans débat à l’instar du congrès qui a vu Maguette Thiam succéder à Dansokho.
Accident spectaculaire à Thiès
Un accident spectaculaire s’est produit, hier, dans la matinée sur l’Avenue de Caen de Thiès non loin de la gendarmerie. Un véhicule 4X4 s’est retrouvé les 4 pneus en l’air. Même si les causes exactes de l’accident qui n’a pas fait de victime ne sont pas encore connues, des témoins parlent d’excès de vitesse. Il s’agit d’un véhicule 4X4 sans immatriculation avec l’inscription «Cheikh Bou Kounta Ndiassane» en lieu et place de la plaque. Les constats d’usage ont été aussitôt faits par la police.
Le tribunal annule
La bataille pour le contrôle du regroupement des transporteurs de la région de Saint-Louis est loin de connaître son épilogue. Sorti vainqueur lors des élections, Birane Seck devra encore prendre son mal en patience pour prendre les rênes du regroupement. En effet, le tribunal de Saint-Louis a annulé hier le verdict des élections suite au recours introduit par Vieux Alioune Mbodj, le président sortant. Seulement, Birane Seck n’entend pas se laisser faire. Son avocat Me Makhtar Diop souligne que la bataille va se poursuivre. A cet effet, il va introduire à son tour un recours auprès de la Cour d’appel pour casser la décision du tribunal. En attendant, les partisans de Vieux Alioune Mbodji savourent leur «victoire». Il faut signaler qu’un comité ad hoc a été mis sur pied par le gouverneur suite aux échauffourées qui avaient opposé les deux parties.
Le Pr Mary Teuw Niane se déploie sur le terrain
Les prochaines élections se préparent activement à Saint-Louis. Le Pr Mary Teuw Niane, responsable de l’Alliance pour la République (Apr) se déploie sur le terrain chez lui à Bango, Ngallèle et Saint-Louis. Il a demandé aux jeunes ayant l’âge de voter à la prochaine présidentielle d’aller s’inscrire sur les listes électorales avant vendredi.
Les acteurs de la lutte se mobilisent pour Ama
Il y avait foule, hier, au Tribunal, au procès du chef de file de l’écurie Falaye Baldé. Débordés par le public venu nombreux assister à l’audience à la salle 5 qui s’est révélée trop petite pour contenir les férus de lutte, les gendarmes étaient obligés de repousser les inconditionnels d’Ama Baldé jusqu’à l’extérieur du Tribunal. Dans le lot, se trouvaient des journalistes qui ont été tout simplement éconduits par les pandores sous prétexte que la salle était pleine. Dans la salle, on a noté la présence des lutteurs Khadim Gadiaga, Eumeu Sène ami du mis en cause, Baboye, le boucher de l’arène Khadim Ndiaye, Issa Pouye, Sa Thiès … Il y avait également le chroniqueur de lutte de la 2Stv Bécaye Mbaye et d’autres acteurs de la lutte.
Rencontre Gouvernement et syndicats
Le Gouvernement et certains syndicats d’enseignants étaient encore, hier, autour d’une table pour évaluer les engagements pris dans le cadre de la plateforme revendicative des enseignants. Au sortir de la rencontre présidée par le Premier ministre, Mohammad Boun Abdallah Dionne, les deux parties ont décidé de poursuivre les échanges à travers un séminaire dont la date sera fixée ultérieurement. Les échanges ont porté sur les questions de méthodologie pour affiner davantage les nombreuses recommandations et les transformer en directives qui devront alimenter le Conseil présidentiel. Un séminaire est prévu dans les meilleurs délais, selon le ministre auprès du Premier ministre et porte-parole du Gouvernement, Seydou Guèye. Il a été aussi question de faire en sorte que les directives soient plus synthétiques pour pouvoir engager le Gouvernement vers des réalisations et un échéancier plus précis. Bref, il s’agissait d’une réunion technique d’harmonisation et de stabilisation des orientations, qui vise à fixer avec précision les questions à incidences financières en respectant le cadrage macroéconomique, la volonté politique et les orientations sur ce qui fera l’objet du prochain séminaire. Ce sera l’élaboration en quelque sorte d’un budget qui devrait permettre de sortir l’école sénégalaise de sa situation actuelle, selon le porteparole du gouvernement.
Rencontre Gouvernement et syndicats (Bis)
Sur la menace brandie par le Grand cadre de boycotter les examens et procéder à la rétention des notes, le porte-parole du Gouvernement est formel : «Cette question n’a pas été abordée au cours de la réunion parce qu’il s’agissait d’une évaluation et non pas la gestion globale du secteur de l’enseignement. Les responsables étant identifiés, ils donneront les éléments de réponse à cette menace», a répondu Seydou Guèye. Sur la tenue du prochain conseil présidentiel sur l’éducation, il précise qu’il ne pourrait se tenir qu’après le séminaire qui sera une sorte de réunion préparatoire à cette rencontre des acteurs de l’éducation avec le président de la République. C’est dire que le Conseil présidentiel sur les assises de l’éducation de jeudi prochain est partie pour être reporté.
Conseil présidentiel sur l’éducation
En réalité, même si le porte-parole du gouvernement ne l’a pas dit hier, les convocations ont déjà été envoyées aux acteurs de l’enseignement. Le Conseil présidentiel sur les assisses de l’éducation va se tenir le 9 juillet prochain. L’équipe drivée par le Pr Abdou Salma Sall et Yoro Deh a déjà terminé ses réflexions qui seront soumises au chef de l’État lors de ce Conseil présidentiel sur l’Éducation à la suite de celui consacré à l’enseignement supérieur.
Macky Sall chez Moustapha Diakhaté
Moustapha Diakhaté que l’on dit très proche du couple présidentiel a reçu hier la visite de Macky et Marième Sall venus lui présenter leurs condoléances à l’occasion du décès par accident de son jeune frère, Mor Diakhaté. D’après le service de presse du Palais, le Président a surtout a rappelé «les liens particuliers qui l’unissent à son ami et compagnon Moustapha Diakhaté». L’occasion faisant le larron, il en a profité pour fustiger l’indiscipline qui prévaut sur les routes. «On a longtemps pleuré sur ce qui se passe sur nos routes, mais le non-respect du Code de la route ne peut aboutir qu’à des catastrophes. On ne doit pas banaliser certains comportements dans la circulation, car il y a beaucoup de gens qui meurent sur la route et ensuite on évoque la volonté divine. Même si nous venons de Dieu et retournerons vers lui, nous devons bannir certains comportements. C’est un devoir pour chacun d’entre nous de veiller au respect du Code de la route pour éviter les accidents mortels», conclut Macky Sall.
Flambée du prix de la viande
Les ménagères ont les nerfs à fleur de peau à Ziguinchor. Le prix des denrées de première nécessité monte en flèche. Certains chefs de famille, qui joignent difficilement les deux bouts, déplorent la hausse inopinée du prix du kilogramme de viande qui est passé de deux 2000 francs à 3000 francs. Les bouchers justifient cette hausse par la raréfaction des boeufs.
L’hôpital Aristide Le Dantec
Un hôpital malade. Personne ne peut joindre L’hôpital Aristide Le Dantec par le téléphone fixe. L’appel en direction des services de l’hôpital ne passe plus depuis quelques jours. La faute, dit-on, une réinstallation des lignes téléphoniques qui dure depuis plus d’un mois et qui ne laisse aucun choix aux nombreux patients que celui de prendre son mal en patience. Qu’importe si c’est une urgence ! Une situation qui interpelle le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Awa Marie Coll Seck qui devrait envoyer une mission de contrôle, ou à tout le moins une mission d’enquête pour s’enquérir de la situation. Surtout que plusieurs fournisseurs se plaignent de non payement de factures …
Terrorisme et blanchiment
Un procès émouvant s’est tenu hier au Palais de justice avec les plaidoiries de Mes Ciré Clédor Ly et Bamba Cissé qui ont ému toute l’assistance. Le maître et son élève ont plaidé en faveur de Assane Farah, Said Mohamed Aly et Mohamed Gassama, arrêtés depuis quatre ans pour terrorisme et blanchiment de capitaux. Mais puisque certains sont de nationalité canadienne, le consul du Canada a assisté à l’audience pour apporter réconfort à Sidi Mohamed Aly. A l’arrivée, le parquet a abandonné le délit de terrorisme pour ne retenir que le blanchiment de capitaux. Le délibéréest attendu le 22 juillet prochain et les avocat ont surtout mis l’accent sur «le caractère non fondé» du délit et fait pleurer les familles des détenus.
Le lancement du Programme d’urgence de développement communautaire (PUDC), la sortie de prison du lutteur Ama Baldé, constituent, avec divers autres sujets, le menu de la livraison de mercredi de la presse quotidienne.
D’un coût estimé à 422 milliards de francs CFA, le PUDC a été officiellement lancé la veille par le chef de l’Etat, dans le but de ‘’corriger les disparités persistantes liées à l’accès à l’eau, à l’électricité et aux services sociaux de base en milieu rural’’, rapporte le quotidien national Le Soleil, citant Macky Sall.
‘’Macky annonce 422 milliards pour le monde rural, dont 113 en 2016’’, note Le Populaire, mettant en exergue des déclarations du président de la République, selon lesquelles le monde rural ‘’sera émergent bien avant l’émergence du Sénégal’’ projetée en 2035.
‘’Plus qu’un programme, le PUDC résume la philosophie du président Macky Sall dans son action à la tête du pays’’, c’est-à-dire l’ambition ‘’de promouvoir un développement inclusif et équitable pour les zones rurales du Sénégal’’, soutient le journal Le Quotidien.
Aussi Macky Sall a-t-il confié la mise en œuvre du PUDC au Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), ‘’pour éviter les lenteurs dans les procédures de passation de marchés’’, selon Le Témoin Quotidien.
Sud Quotidien fait la même analyse en affichant : ‘’Macky contourne l’administration’’. ‘’Dans l’optique d’une exécution diligente de ses projets et programmes pour l’émergence, écrit ce journal, Macky Sall est désormais déterminé à contourner la bureaucratie, les tracasseries et toutes autres lourdeurs administratives que pourrait causer la passation des marchés publics’’.
‘’Notre ambition : travailler vite et bien’’, affirme le président Sall dans des propos rapportés par le quotidien Libération. Dans cette perspective, l’argent public ‘’sera désormais affecté aux projets prioritaires’’, a-t-il ajouté à la Une de Direct Info.
Le deuxième sujet le plus en exergue, concerne la libération du lutteur Ama Baldé, après sept jours passés dans les liens de la détention pour violences et voies de fait sur un agent de la force public dans l’exercice de ses fonctions, précise Enquête.
Poursuivi pour outrage, violence et voies de fait sur un agent dans l’exercice de ses fonctions, Ama Baldé a écopé d’une peine d’amende de 50.000 francs CFA. ‘’Le lutteur a été sauvé par sa posture. Il a même serré la main du policier Barka Ngom à la barre pour lui demander pardon’’, rapporte L’Observateur.
Grâce à cette décision de justice, ‘’le chef de file de l’écurie Falaye Baldé préserve son statut de lutteur et ne risque aucune sanction du Comité national de gestion (CNG) de la lutte’’, signale le quotidien L’As.
‘’Ama perd à tous les coups’’, souligne Walfadjri. ‘’Conscient qu’une condamnation ferme d’Ama Baldé est, sans doute, synonyme de sa radiation’’ de l’arène, les juges l’ont dispensé de peine, indique Walfadjri, estimant que ‘’la clémence de la justice a prévalu dans cette affaire’’, explique ce journal.
Pour le reste, Le Témoin quotidien explique à ses lecteurs comment le littoral de Dakar ‘’a été +privatisé+’’. Libération s’intéresse à un projet de construction de 19 complexes frigorifiques lancé par le ministère de l’Economie maritime. ‘’Micmacs autour de 10,5 milliards FCFA’’, titre le journal.
De son côté, Enquête affiche : ‘’Chronique d’une expropriation’’, en revenant sur les 13 années de conflit autour des terres de l’aéroport international Blaise Diagne de Diass (AIBD). Selon ce journal, l’installation de cette infrastructure a‘’ laissé des stigmates qui risquent d’être pérennes’’.
Candidat au Bac, Arfang Thiaré risque fort de ne pas passer son examen. Il est, en effet, en prison, accusé de viol sur une mineure de moins de 16 ans. Jugé, hier, il sera fixé sur son sort mardi prochain.
Les larmes aux yeux, le regard hagard, la victime de l’affaire de viol sur une mineure de moins de 16 ans qui a été jugé, hier, par le tribunal des flagrants délits de Dakar, n’a pas hésité à revenir en détails sur les faits à la barre. A. T. renseigne ainsi qu’elle a connu son bourreau à l’école. Et après qu’ils ont passé une longue durée à se côtoyer, ils ont fini par lier une relation amoureuse.
Elle explique que c’est dans ces circonstances que l’élève Arfang Thiaré l’a invitée à deux reprises chez lui et que c’est à la deuxième fois qu’il l’a violée, aux environs de 12 heures. Face au juge, la victime a affirmé que le prévenu l’a forcée et a abusé d’elle sans son consentement. Elle a déclaré même avoir crié, mais personne ne l’a entendue, car la maison était désertée.
Sauf que cette version des faits est battue en brèche par le jeune élève. Arfang Thiaré, qui est candidat au Bac, a nié les faits, expliquant qu’il sortait avec une des copines de A. T. et qu’il ne l’a jamais invitée chez lui. Selon lui, les deux fois qu’elle est venue dans sa maison, elle l’a fait de son propre gré. «Je n’ai jamais eu de relation sexuelle avec elle. D’ailleurs, le jour où elle est venue chez moi, il y avait tous mes parents», s’est-il dédouané.
Il faut dire que sa copine que A. T. a citée comme ayant été au courant des faits et qui était présente dans la salle d’audience a avoué le contraire. Elle a,en effet, déclaré qu’elle n’a jamais su qu’il existait une relation entre A. T. et A. Thiaré, avant de préciser que la victime l’avait juste appelée pour l’aviser qu’elle allait venir chez elle, au deuxième jour de l’Appel des Layènes et qu’elle est restée là-bas jusqu’à 20 heures.
Egalement, que A. T. lui a dit qu’elle passera la nuit chez son amie du nom de Aïcha».
Face aux questions pressantes du parquet, elle a ajouté que A. T. ne lui a jamais fait part de ces problèmes. Elle s’est juste contentée de lui dire qu’elle avait des problèmes avec sa tante qui n’arrêtait pas de la frapper.
Aussi, après que le parquet a demandé une application de la loi, la défense a jugé que le prévenu était innocent de toutes les accusations portées contre lui et a demandé la relaxe pour qu’il puisse retourner en classe et préparer son examen du Baccalauréat.
L’affaire a été mise en délibéré par le tribunal jusqu’au mardi 14 juillet prochain.
DES ARTISTES COMEDIENS ET TECHNICIENS OUTILLES SUR LES TECHNIQUES DE LA SCENOGRAPHIE
Le théâtre national Daniel Sorano a initié, hier, un atelier de formation, dans le cadre de son cinquantenaire, pour mieux outiller les artistes comédiens et techniciens du théâtre sur les techniques de la scénographie.
Dans le cadre de la célébration de son cinquantenaire, le Théâtre national Daniel Sorano, en collaboration avec le ministère de la Culture et de la Communication, a initié des rencontres professionnelles. Cela, sous forme d’ateliers de formation des acteurs culturels. C’est dans ce cadre que s’inscrit ce deuxième atelier de renforcement de capacités des artistes comédiens et des techniciens de la scène en scénographie, tenu hier.
Cette rencontre de deux jours regroupe une trentaine de jeunes et doit permettre à ces artistes, très attentifs aux explications de leur formateur, Patrick Janvier, scénographe, d’être mieux outillés sur les techniques et pratiques scénographiques. Présidé par le président du Conseil d’administration de Sorano, Alioune Badara Bèye, cet atelier vient à son heure, selon ce dernier. Car permettant de renforcer les capacités des acteurs. «Puisque le théâtre est un art, il est heureux de former les artistes comédiens et les techniciens, surtout les jeunes», a-t-il noté.
Selon l’ancien directeur de Sorano, par ailleurs professeur de théâtre et président de la Commission colloques et rencontres professionnelles, Ousmane Diakhaté, c’est à travers l’animation des différents ateliers que les problèmes de scénographies ont été soulevées. «C’est donc tout à fait heureux qu’on ait pu profiter de la présence de notre collègue Patrick Janvier pour enchaîner et organiser un atelier autour de la scénographie. C’est un art. Il n’était pas évident, il y a quelques années, de maîtriser le décor du théâtre, l’organisation de l’espace».
D’après lui, «tout cela a été regardé comme secondaire. Or, tout le monde sait que la scénographie occupe le milieu du spectacle théâtral. Et, bien entendu, qui dit scénographie dont la définition la plus simple, c’est l’organisation de l’espace de la représentation, dit succès et qualité de la pièce».
D’ailleurs, à l’en croire, «il est possible de faire du théâtre sans texte. Il est aussi possible de faire du théâtre à la limite sans comédien. Car le théâtre des marionnettes existe, mais ce qui est incontournable c’est un espace. Car, le théâtre se fait toujours quelque part. Et ce quelque part a besoin d’être organisé, sinon il n’est pas un espace artistique».
Pour le technicien du théâtre, il est temps de parler de scénographie, de noter quelle est sa place dans le spectacle et la place du scénographe dans l’équipe de réalisation. «Parce que, aujourd’hui même, on parle de scénologie. C'est-à-dire que la scénographie, en quelques sortes, revendique la possibilité d’être au devant de la scène, comme le metteur en scène avait demandé la possibilité d’être au devant du spectacle», dit-il.
Prenant la parole, Sahite Sarr, directeur de théâtre Daniel Sorano a confié que d’autres ateliers sont prévus. «Parce que, fait-il savoir, à côté de la réflexion intellectuelle, il faudrait aussi initier des réflexions professionnelles pour permettre à notre théâtre de se relancer. L’esprit et l’idée qui soudent le cinquantenaire qui sont, entre autres, d’examiner la trajectoire du théâtre national Sorano, en vue de dessiner les perspectives d’une relance de ses activités. Et surtout aussi de modernisation de ses structures et infrastructures…».
BARTHELEMY DIAS DENONCE «UN COMPLOT POLITIQUE»
CONVOCATION, AUJOURD’HUI, DU MAIRE ALIOUNE NDOYE, A LA SURETE URBAINE
«Un complot politique qui ne dit pas son nom». Voilà comment Barthélemy Dias qualifie la convocation, aujourd’hui, du maire de Dakar-Plateau, Alioune Ndoye, à la Sûreté urbaine.
S’achemine-t-on vers une guerre sans merci entre les maires de «Taxawu Dakar» et les autorités gouvernementales ? Toujours est-il qu’après Barthélemy Dias, maire de Mermoz-Sacré-Cœur, c’est autour de son collègue et camarade socialiste, Alioune Ndoye, de Dakar-Plateau, d’être convoqué, cet après-midi, à la Sûreté urbaine de Dakar.
La convocation du chef de file des cadres du Parti socialiste (Ps) découle de son différend avec les marchands ambulants de Petersen, qui avait été émaillé par des incidents.
Pour Barthélemy Dias, cette convocation a des relents politiques. «Je m’en désole, comme la plupart des Sénégalais, épris de droit. Il s’agit, aujourd’hui, d’une tentative d’intimidation, il s’agit d’un complot politique qui ne dit pas son nom. Nous voyons que nous avons en face de nous des individus qui ont décidé de s’entêter. Nous avons décidé de réagir, parce que nous avons considéré que nous sommes dans le cadre de l’administration, et que, dans le cadre de l’administration, cette plainte ne peut aucunement être recevable», a asséné, hier, le maire de Mermoz-Sacré-Cœur, sur les ondes de la Rfm.
L’ancien leader du Mouvement national des jeunesses socialistes (Mnjs) a rappelé que «la vente sur la voie publique est illégale».
Avant de s’interroger : «Alors, dans quelle République sommes-nous, quand des individus qui sont dans l’illégalité, après avoir eu à menacer de mort le maire sur des plateaux de télévisions, se permettent maintenant de porter plainte contre un maire qui ne fait qu’exercer ses prérogatives étatiques et administratives ?».
«C’est la raison pour laquelle, nous disons que c’est un complot politique, c’est une machination, et cela ne passera pas», a martelé dans la foulée Barthélemy Dias.
Face à cette situation qu’il assimile à «un complot politique» de gros bonnets perchés dans les plus hautes sphères de l’Etat, le maire socialiste d’appeler tous les Dakarois à se mobiliser pour porter la réplique aux autorités.
«Nous invitons tous les Dakarois, épris de justice et de paix, à se mobiliser, pour envoyer un signal fort à qui de droit. Et qui de droit, je crois qu’il saura se reconnaître, à travers ces propos, parce que, qui se sent morveux se mouche. Et depuis quelques semaines, nous assistons à des sorties de hautes personnalités politiques qui s’amusent à vouloir commenter des encombrements, dans le cadre des régies publicitaires, ou bien même dans le cadre de marchés, et cela est inadmissible dans une République qui se respecte», a tonné M. Dias.
L’AFRIQUE DANS LE BROUILLARD DE L’ABSENCE TOTALE DE DONNEES STATISTIQUES
L’absence totale de statistiques constitue un écueil majeur pour le continent africain en matière d’analyse des dynamiques du marché de l’emploi. L’Afrique est ainsi un continent dans le brouillard.
L’Afrique ne dispose pas de statistiques fiables dans le secteur de l’emploi. Les responsable de plusieurs entités ont reconnu cet état de fait, hier, lors la demi-journée de sensibilisation et d’échanges sur l’environnement de la santé et de la sécurité au travail organisée par le Conseil national du patronat du Sénégal (Cnp). Ils ont d’ailleurs dû se rabattre sur les données des pays occidentaux pour analyser la situation en Afrique.
Selon François Murangira, directeur du Bureau régional de l’Organisation internationale du travail (Oit), tous les continents disposent de donnés statistiques dans presque tous les domaines, sauf l’Afrique qui est dans le brouillard d’une absence totale de données statistiques. Et de l’analyse du patron du l’Oit dans la sous-région, l’Afrique ne peut pas s’appuyer sur des données statistiques des autres pays pour faire un diagnostic clair des dynamiques de son marché de l’emploi.
«Nous devons renouveler des efforts pour avoir des données de base. Nous ne pouvons pas progresser si nous n’arrivons pas à mettre sur pied des données fiables. Si nous voulons progresser, il nous faut travailler pour avoir très rapidement des données fiables», a recommandé François Murangira.
Une recommandation qui n’est pas tombée dans les oreilles d’un sourd. Puisque le directeur de Cabinet du ministre du Travail, du Dialogue social, des Organisations professionnelles et des Relations avec les institutions a informé que la Direction des statistiques dudit département s’atèle à mettre en place des données fiables pour assurer une bonne analyse de l’évolution des dynamiques du marché de l’emploi et de politiques y afférentes.
Papa Cheikh Jimbira-Sakho
Editions JP, Dakar, 2015 - 96 pages
Le titre de l’ouvrage, c’est le moins que l’on puisse dire, ne fait pas vraiment dans la demi-mesure : pas d’intitulé-mystère, pas de cache-cache et pas de fausse subtilité. Papa Cheikh Jimbira-Sakho le dit d’ailleurs lui-même, et dès les premières lignes de ce texte qui est en fait «une dénonciation des provocations répétitives» de Charlie Hebdo, du nom de cet hebdomadaire satirique français coupable selon lui d’avoir « fait de l’islamophobie sa marque de fabrique».
Le contexte lui-même est très clair : il y a la sanglante tuerie de janvier dernier dans les locaux du journal, mais il n’y a pas que cela. Si on compte parmi les victimes quelques-uns des dessinateurs les plus célèbres de Charlie Hebdo, l’ouvrage n’en fait qu’un épisode ou alors ne s’agit-il que d’une date-repère. C’est la suite qui compte, car après cet attentat, le président de la République Macky Sall, de même que plusieurs autres chefs d’Etat, s’envolait pour Paris où il participera à une marche en soutien à la liberté d’expression et à la «lutte contre le terrorisme». Pour Papa Cheikh Jimbira-Sakho, c’est un scandale, surtout de la part d’un «Musulman qui le revendique et (qui) l’assume». L’auteur s’en prend aux arguments de Macky Sall, qu’il n’hésite pas à démonter les uns après les autres.
Pour justifier sa démarche (controversée) ou pour s’expliquer face à l’incompréhension d’une partie du peuple, le chef de l’Etat avait assuré qu’il ne s’était rendu en France que pour «présenter ses condoléances», et que son geste n’avait rien d’un «acte antireligieux». Au cours de ce défilé, dit pourtant Papa Cheikh Jimbira-Sakho, l’on s’indignait surtout de la mort de «chroniqueurs courageux» assimilés à des «héros». Pour l’auteur de «L’anti- Charlie Hebdo», ce n’était ni plus ni moins qu’«une bande d’irresponsables s’obstinant de manière sottement criminelle à brocarder et avilir le Prophète de l’Islam». «Je suis Charlie», le slogan né de cette affaire, ne se résumerait qu’à une sorte de «mimétisme grégaire».
En se comportant de la sorte, Macky Sall, dans le rôle du «servile» «valet», n’aurait fait qu’obéir à ses «parrains» et à ses «donneurs d’ordre». Le plus inconcevable dans tout cela, dit Papa Cheikh Jimbira-Sakho, c’est que le président sénégalais était «aux abonnés absents» lors de la manifestation organisée peu après l’attaque du musée du Bardo à Tunis, qui avait fait une vingtaine de morts au mois de mars dernier. L’auteur lui reproche encore de s’être ainsi rendu complice de cette façon que les «les puissances impérialistes occidentales» ont de se laisser aller à de faciles raccourcis et autres amalgames douteux, en assimilant par exemple l’Islam au terrorisme. Le vrai problème dans l’Hexagone, toujours selon Papa Cheikh Jimbira-Sakho, ce n’est pas l’Islam, c’est tous ces frustrés laissés en rade ; c’est le chômage, la ghettoïsation, le racisme et la discrimination.
Dans l’attitude de Charlie Hebdo, dit-il encore, il y a surtout beaucoup d’arrogance, et pour l’hebdomadaire satirique français, le blasphème n’a jamais été un sens interdit. Ce qui choque surtout Papa Cheikh Jimbira-Sakho, c’est toute cette «caricature à géométrie variable» qui n’hésite pas à discréditer la foi de «près de deux milliards de personnes», et qui ne s’en prend pas de la même façon au judaïsme.
L’auteur ne cache pas non plus qu’il ne se sent pas très à l’aise avec le principe de la laïcité, «nouvelle religion républicaine» qui implique selon lui que la «Constitution ne s’embarrasse point des postures religieuses ou des mœurs du chef de l’Etat». Et lorsqu’il prend l’exemple du Sénégal, c’est pour faire de la laïcité constitutionnelle un «hold-up originel» ou le résultat d’une «vaste imposture infligée à la nation sénégalaise par son élite apostate francophone», avec sans doute la «complicité tacite» «d’une certaine élite arabophone ainsi que de certains califes et chefs de confréries».
Malgré quelques trop longues parenthèses, le lecteur a droit d’un essai très documenté, et plutôt agréable à lire. Sur un ton virulent, parfois sarcastique, Papa Cheikh Jimbira-Sakho donne l’impression de vouloir régler ses comptes avec tous les ennemis de l’Islam. Y compris tous ces musulmans qui s’empressent volontiers de jouer les modérés, et qui n’ont pas honte de leurs accointances avec «des acolytes occidentaux non croyants et libres- penseurs, amateurs d’alcool et de “sexe libre “».
LE SORT DE L’ECOLE SUSPENDU AU CONSEIL PRESIDENTIEL
REUNION INTERMINISTERIELLE SUR LES RECOMMANDATIONS DES ASSISES DE L’EDUCATION
La réunion interministérielle sur l’évaluation financière de la mise en œuvre des recommandations des Assises de l’éducation et de la formation, s’est tenue hier mardi 7 juillet, dans l’après-midi, à la Primature. Cette réunion technique d’harmonisation et de stabilisation des orientations a permis au chef du Gouvernement d’échanger sur la méthodologie pour affiner les nombreuses recommandations issues des assises de l’éducation nationale tenues au mois d’Août 2014. Les directives devront alimenter le conseil présidentiel à l’issue duquel le Président de la République devrait prendre la décision.
Le Premier ministre, Mouhamed Abdallah Boun Dionne, a présidé hier, mardi 7 juillet, un conseil interministériel sur l’évaluation financière de la mise en œuvre des recommandations issues des assises de l’éducation nationale d’Août 2014. A l’issu de ladite réunion, M. Seydou Guèye, Porte-parole du Gouvernement, a fait face à la presse pour signaler que ces recommandations devront être transformées «en directives qui devront alimenter le conseil présidentiel à l’issue duquel le président de la République devrait prendre la décision». Selon le porte-parole du Gouvernement, cette réunion a permis au Premier Ministre d’arrêter un certain nombre de décisions consistant à «aller vers un séminaire de partage qui permettra d’ajuster la méthodologie, faire en sorte que les directives soient plus synthétiques, donc plus mesurables pour pouvoir engager le Gouvernement vers des réalisations et un échéancier précis, mais aussi à ajuster et à réadapter ses recommandations et cette évaluation non pas sur l’horizon 2035 mais en termes de faisabilité ».
M. Seydou Guèye a signalé que tout cela devra être ajouté «au programme d’action prioritaire du PSE puisque c’est la façon qui permet de décliner le programme triennal d’investissements publics». Auparavant, le ministre de l’éducation nationale a fait l’exposition portant sur «les orientations stratégiques pour sortir de la situation de crise que connait notre système d’enseignement et de bâtir une école et un système d’enseignement performant et stable». Et trois grandes orientations ont dominé dans son discours, «une école pour tous, une école de qualité et une école stabilisée et pacifiée».
‘’LE GOUVERNEMENT VA RÉALISER DES PROJETS STRUCTURANTS POUR LA COMPÉTITIVITÉ ÉCONOMIQUE’’
MANSOUR ELIMANE KANE, MINISTRE DES INFRASTRUCTURES, DES TRANSPORTS TERRESTRES ET DU DESENCLAVEMENT
Malick Ciss et Adama Mbodj |
Publication 08/07/2015
Le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, Mansour Elimane Kane, passe en revue les réalisations (routes et pistes rurales) mais aussi les projets de son département (Train express régional). M. Kane qui met l’accent sur l’entretien routier annonce que « le pourcentage de routes en bon/moyen état est passé de 66 à 73 % entre 2013 et 2014. Pour 2015, l’objectif est d’arriver à 78 %.
Quels rôles doivent jouer les infrastructures dans le Plan Sénégal émergent ?
Le secteur des infrastructures constitue l’un des piliers stratégiques du Pse. Pour relever le défi de cette croissance, le Sénégal doit disposer d’infrastructures structurantes qui répondent aux meilleurs standards.
Dans ce cadre, nous avons comme ambition, avec le Pse, de bâtir un réseau d’échanges structuré pour un développement plus équilibré du territoire et favoriser l’émergence de pôles d’activités économiques, agropastorales, minières, touristiques et halieutiques ; désenclaver les zones à fortes potentialités économiques (agricoles, pastorales, halieutiques, minières et touristiques) et faciliter l’accès des populations aux services sociaux de base à travers un réseau de routes et pistes rurales ainsi que des ouvrages de franchissement.
Nous avons aussi l’ambition de renforcer l’attractivité et la compétitivité de l’économie en réalisant des infrastructures d’intégration (corridors) au marché sous-régional et de dynamisation des échanges avec l’extérieur ; développer le réseau autoroutier pour favoriser l’émergence du pays en permettant la liaison par voies rapides des principaux pôles générateurs de croissance ; intensifier la politique d’entretien et de préservation du patrimoine routier pour maintenir un niveau de service adapté à l’écoulement du trafic (programme d’entretien routier annuel).
Pouvez-vous nous parler d’un des projets structurants de votre département pour matérialiser la place des infrastructures dans le Pse ?
Un des projets phares du ministère des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement est la réalisation du Train express régional (Ter). Le projet consiste en la construction d’un chemin de fer à écartement standard d’ici à 2018.
Il est envisagé une traction bi-mode (thermique/électrique) qui permettra de relier la ville de Dakar au nouvel aéroport international Blaise Diagne en desservant le pôle urbain de Diamniadio. Le projet concerne, dans sa première phase, la liaison Dakar-Diamniadio sur 38 km. La seconde phase permettra de réaliser la liaison Diamniadio-Aibd sur 19 km.
Notre ambition est d’introduire une véritable révolution dans le transport urbain et interurbain de voyageurs, avec une amélioration conséquente des conditions de déplacements entre la ville historique et la ville nouvelle. A terme, sur un linéaire de 57 km, il sera possible de rejoindre l’aéroport à partir du centre-ville en 45 minutes, avec une vitesse de pointe pouvant atteindre 160 km/h.
Le dossier d’orientation stratégique ainsi que le programme fonctionnel du projet ont été validés par le Comité de pilotage que j’ai créé à cet effet et qui regroupe tous les services compétents de l’Etat. Nous entamons une nouvelle étape dans le processus de déroulement du projet avec le démarrage de la procédure de passation de marchés suivant l’allotissement retenu (infrastructures et systèmes, gares, matériel roulant, ripage de la voie métrique).
Qu’est-ce qui est ressorti de votre dernière réunion sur le Ter ?
D’abord, il faut camper le projet dans sa globalité pour avoir une idée de son importance. Il vient révolutionner le transport urbain voire interurbain. C’est un train bi-mode, électrique et diesel. S’il n’y a plus d’électricité, le diesel fonctionne. Aujourd’hui, nous avons à la place le Petit train bleu qui est vétuste, pas confortable ni sécurisé. Nous avons un comité de pilotage qui regroupe tous les ministères et acteurs intéressés.
Nous avons terminé le programme fonctionnel et nous allons lancer l’appel d’offres. Mais, avant de le faire, le chef de l’Etat nous a demandé de rencontrer le partenaire technique et financier. J’ai rencontré le ministre de l’Economie, des Finances et du Plan, Amadou Bâ. Suite à cette réunion, il y avait certains éclaircissements à apporter.
Et aujourd’hui (vendredi dernier), nous nous rencontrons pour les valider et lancer l’appel d’offres la semaine prochaine (celle en cours, ndlr).
Qu’est-ce qui est fait concrètement dans le domaine des infrastructures routières ?
Cette année sera marquée par de grands travaux pour améliorer les conditions de mobilité des personnes et des marchandises et contribuer ainsi au développement économique et social. Dans cet objectif, mon département prévoit le démarrage d’importants projets routiers et autoroutiers.
A Dakar par exemple, les travaux de prolongement de la Voie de dégagement Nord (Vdn) ont démarré. Il s’agit de l’achèvement des travaux de la section 3 entre Golf Club et Tivaouane Peulh et du démarrage de la section 2 entre le Cices et Golf Club pour lesquels les déguerpissements sont terminés.
Je peux également citer la reconstruction, en cours, du pont « Sénégal 92 » pour en faire l’« Echangeur de l’Emergence» avec 2 fois 3 voies. Ces travaux s’inscrivent dans l’aménagement et l’élargissement de la route des Niayes (entre le rond-point Liberté 6 et Keur Massar) incluant la construction de voiries urbaines de connexion et des voies annexes à l’intérieur des Parcelles Assainies, Cambérène, Pikine, Guédiawaye et Thiaroye.
D’autres projets vont contribuer au renforcement des services de transport pour la mobilité interurbaine et faciliter les échanges avec les pays frontaliers parmi lesquels la réhabilitation des tronçons DialocottoMako (130 km) pour achever le corridor Dakar-Bamako par le Sud et Ndioum-Ourossogui-Bakel (335 km).
En marge de la 40e réunion annuelle du Conseil des gouverneurs du Groupe de la Banque islamique de développement (Bid) qui s’est tenue les 10 et 11 juin 2015 à Maputo, au Mozambique, le ministre de l’Economie, des Finances et du Plan a procédé, avec Dr Ahmad Mohamed Ali, président du Groupe de la Bid à la signature de quatre nouvelles conventions de financement d’un montant de 104 milliards de FCfa dont deux portent sur le projet de reconstruction des routes régionales : Ndioum-Thilogne et Dialokoto-Mako dans le programme d’infrastructures et services de transports du Pse.
La réhabilitation de la route Dinguiraye-Nioro-Keur Ayip (40 km) et Passy-Sokone (26 km), financés respectivement par la Banque africaine de Développement (Bad) et l’Union européenne, a effectivement démarré et le bitumage de la route Joal-Samba Dia-Djiffer (42 km) y compris la bretelle d’accès à Fimela financés par la Badea (Banque arabe pour le développement économique de l’Afrique) va incessamment démarrer. De même que la réhabilitation de la route Touba-Dahra-Linguère (110 km) sur financement du Fonds koweitien.
Le gouvernement a identifié d’autres axes qui seront bitumés à travers le Programme prioritaire de désenclavement (Ppd). Les tronçons retenus sont la Boucle du Boudier, y compris le pont de Marssassoum dans la Région de Sédhiou ; Kédougou-Salémata ; Dabo-Madina El Hadji ; Diatar-Ndioum-Cascas-Saldé (Ile à Morphile) ; Bambey-Baba Garage-Mékhé ; et la Boucle des Kalounayes. Les travaux vont démarrer cette année, et, bien entendu, nous allons poursuivre le programme d’entretien routier pour préserver le patrimoine.
Le Sénégal construit des routes mais pêche dans leur entretien. Comment comptez-vous remédier à cette situation ?
Construire, c’est bien mais entretenir c’est mieux. Construire est un investissement très lourd qui, s’il n’est pas maintenu, va à une perte de l’investissement mais aussi va occasionner des pertes en vies humaines. Un des facteurs des accidents, c’est les routes en dégradation. Avant mon arrivée, il y avait le Fera (Fonds d’entretien routier autonome), mais la révolution consiste à mettre l’accent sur le mode à mettre en place pour que l’entretien soit effectif.
D’abord, il faut de l’argent, ensuite de la programmation. Au Sénégal, on ne répare pas tout de suite une route qui a des problèmes, c’est seulement six mois ou un an après. Il faut savoir qu’une route qui a un problème coûte dix fois plus cher si on la répare dans un an, sans compter les accidents occasionnés. Nous allons anticiper, faire des concessions.
Par exemple, DakarThiès sera en concession pour une entreprise chargée de faire son entretien. L’entreprise ne laissera donc pas à la route le temps de se dégrader puisqu’elle va l’entretenir. Le deuxième paramètre, ce sont les financements du Fera, nous dépendons à 100 % des fonds du ministère des Finances.
Nous voulons mettre des lignes de crédit revolving afin de disposer de l’argent au moment où nous en aurons besoin au lieu d’attendre le ministère. Ce sera une ligne dans des banques qui sera actionnée quand il y aura un marché.
Qu’avez-vous prévu pour les services de transport urbain ?
Nous avons un vaste programme de renouvellement du parc de véhicules de transport urbain de voyageurs dans la capitale régionale. Ce programme est aujourd’hui poursuivi et étendu aux régions intérieures. Le renouvellement du parc de minibus, adossé à la professionnalisation des acteurs, a ainsi concerné Touba, les six capitales régionales que sont Thiès, Louga, Saint-Louis, Kaolack, Tambacounda et Ziguinchor. Les minibus circulent déjà à Ziguinchor, Thiès, Kaolack, Saint-Louis, Tambacounda et tout récemment à Louga.
Pour ce qui concerne la ville de Dakar, les résultats déjà enregistrés dans le domaine du renouvellement du parc des véhicules de transport urbain seront renforcés avec la mise en circulation tout prochainement de 300 minibus Aftu (Association pour le financement des transports urbains). Ces véhicules viendront bientôt s’ajouter aux 1 300 déjà mis en circulation. L’ambition du gouvernement est de terminer le programme de renouvellement du parc d’autobus urbains à Dakar (cars rapides et Ndiaga Ndiaye) en 2017.
Dakar Dem Dikk a commencé à recevoir des lots sur un total de 475 nouveaux bus. En outre, le ministère a l’ambition d’organiser les opérateurs des taxis urbains et interurbains afin de procéder au renouvellement du parc de véhicules.
Dans la même dynamique, pour ce qui concerne le transport de marchandises, le programme de renouvellement du parc de véhicules de gros porteurs est mis en œuvre avec un projet pilote qui permettra l’acquisition de 800 véhicules gros porteurs sur une cible de 3000.
Par ailleurs, avec le financement de la Banque mondiale, les études de restructuration du réseau de transports collectifs et d’introduction d’un système de transport de masse par bus à Dakar sont en cours. Dans ce cadre, la ligne pilote (19 km) de Bus rapides sur voies réservées (Bus rapid transit) a déjà été identifiée.
Elle permettra de faire la liaison entre la gare ferroviaire de Dakar-Centre et Guédiawaye en zone périphérique avec des temps de parcours réduits de moitié (47 minutes au lieu de 95 minutes). La mise en service est prévue pour fin 2016.
La sécurité routière laisse à désirer. Que faites-vous pour l’assurer ?
Des projets liés à la sécurité routière et à la réduction de l’impact environnemental des transports sont actuellement en phase d’études avancée dans mon département. Les équipes techniques regroupées dans les comités de pilotage s’activent pour la réussite de ces projets structurants dont la mise en œuvre effective est prévue d’ici fin 2015. Il s’agit des projets de numérisation et de sécurisation des titres de transport, d’extension de l’activité de contrôle technique moderne des véhicules automobiles et de la mise en place du guichet unique automobile.
Dans le projet de numérisation et de sécurisation des titres de transports qui comprend la modernisation du système de production pour pallier la fraude, nous examinons la mise en place du permis de conduire à points. Le chef de l’Etat a appelé, de ses vœux, l’établissement de réformes fondamentales pour la réduction des accidents de la route.
Autant par son caractère dissuasif que répressif (pour les contrevenants aux règles du Code de la route), ce nouveau levier, dans la politique de prévention routière, participera, sans doute, à la réduction des accidents.
L’extension des centres de contrôle technique des véhicules automobiles sur laquelle travaillent les équipes du ministère participera à améliorer l’état du parc de véhicules automobiles par la modernisation des réceptions techniques et des contrôles techniques périodiques. Les véhicules qui ne sont pas techniquement aptes à la circulation ne seront plus admis sur nos routes. La volonté de l’Etat est ferme à cet égard.
Dans ce sens, les points de contrôle qui sont éliminatoires pour la visite d’aptitude technique des véhicules sont passés de 3 à 10.
Le Centre de contrôle technique des véhicules automobiles de Hann est à l’étroit et occasionne des désagréments aux usagers de la route des Maristes. A quand sa délocalisation ou l’ouverture d’un second centre à Diamniadio ?
Effectivement, il y avait ce projet. Mais avant d’aller à un autre projet, il faut s’arrêter, faire le bilan et analyser ce qui a été fait. C’est dans ce cadre que nous avons revu le contrat pour apporter des éléments correctifs afin d’aller à une deuxième phase et avoir quelque chose de plus sécurisant et avantageux pour l’Etat du Sénégal. Maintenant, nous sommes dans le business plan pour avoir un grand centre à Diamniadio mais aussi aller dans les régions pour avoir des centres mobiles.
Ce n’est pas tous les jours que des véhicules des régions comme Matam, Kédougou, iront faire la visite technique. Il faut des services mobiles programmés dans l’année pour éviter aux conducteurs le voyage vers Dakar pour un entretien. Il y aura d’autres nouveautés au centre de Dakar.
Nous allons vers un centre qui permettra de savoir à un temps T, la carte grise, tous les gens qui ont possédé la voiture, le permis, le nombre d’accidents... Ce sera un centre d’informations groupées qui permettra au service d’ordres de suivre tout le circuit de la voiture. Le changement de plaque fait partie de ce programme.
Vous aviez promis 1000 km de pistes rurales et 50 km d’autoroutes par an. Etes-vous toujours dans cette dynamique ?
Un vaste programme d’aménagement de pistes de désenclavement a été entrepris avec un objectif de réaliser 1000 km par an, en mutualisant les efforts avec toutes les structures de l’Etat. Pour ce qui concerne le désenclavement interne et externe du pays en général, et de manière plus spécifique, le désenclavement des zones à fort potentiel de production, nous avons abordé la problématique à deux niveaux : la préservation du réseau existant, ensuite le développement du réseau.
L’objectif est d’améliorer la mobilité des biens et des personnes avec des infrastructures de qualité, accessibles aux populations en augmentant la capacité d’écoulement du trafic, mais également de favoriser les activités socioéconomiques en reliant par voies rapides ou standards la capitale économique avec les pôles de développement eu égard à leurs potentialités dans les domaines agro-industriels et touristiques.
Pour 2015, le programme porte sur 1843 km de routes rurales à entretenir dont le financement est bouclé auprès du Fera, pour un montant de 9,1 milliards de FCfa ; 1343 km de routes rurales à construire pour un montant global de 33 milliards de FCfa financés par l’Etat et les bailleurs de fonds ; et 247 km de pistes à bitumer pour un montant de 65 milliards de FCfa à mobiliser. Mon département y travaille afin de démarrer les travaux au cours de l’année 2015.
Pour ce qui concerne le désenclavement interne, 386 km et 491 km de pistes ont été entretenus en 2013 et 2014. Il faut aussi noter que 378 km de pistes rurales ont été construits en 2014 pour faciliter l’accès des populations aux services sociaux de base et développer les potentialités économiques des zones rurales. Les résultats ont été, pour l’essentiel, satisfaits en 2014. Ainsi, le pourcentage de routes en bon/moyen état (qualité du réseau) est passé de 66% en 2013 à 73% en 2014.
La cible pour la fin de l’année 2015 est de 78 %. Pour les pistes rurales, cet indicateur de qualité est passé sur la même période de 37 % en 2013 à 42 % en 2014. Pour l’exercice 2015, la mutualisation des interventions permettra d’obtenir de meilleurs résultats, sachant que l’Etat a entrepris un vaste programme dit Programme national de routes rurales (Pnrr) qui porte sur 1000 km de routes rurales par an d’ici à 2017. Pour l’exercice 2015, les études ont été faites en 2014, les travaux ont déjà démarré dans certaines régions telles que Tambacounda.
Pour atteindre les objectifs visés, l’Etat s’est adjoint l’appui du Pnud à travers le Programme d’urgence de développement communautaire (Pudc) avec une composante pistes rurales exécutée en relation avec le ministère des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement.
Quant aux 50 km d’autoroute par an, les besoins de financement sont importants mais l’Etat est en train d’innover sur les stratégies de financement pour fédérer les synergies afin de faire face, le mieux possible, à ces besoins. Nous travaillons sur la mise en place d’un plan autoroutier et la définition d’un régime d’exploitation des concessions autoroutières.
Aujourd’hui, sur financement du budget de l’Etat et de l’appui de ses partenaires, les travaux sont en cours sur l’autoroute Aibd-MbourThiès (55 km) et vont bientôt démarrer pour l’autoroute Thies-Touba (113 km).
D’autres projets d’autoroutes importants sont identifiés. Il s’agit de l’axe Mbour-Fatick-Kaolack (125 km) et Thies-Tivaouane-Saint Louis-Rosso (280 km) dont les études sont en cours. Pour la réalisation de ces projets, le Partenariat public-privé sera fortement encouragé et nos experts sont en train d’y travailler.
La réfection du tronçon Fatick-Kaolack a accusé du retard. Qu’est-ce qui est à l’origine de ce retard pour une route aussi stratégique ?
L’Etat du Sénégal a finalisé avec l’entreprise Jean Lefebvre Sénégal SA (Jls), les conditions de réalisation du projet de reconstruction de la route Fatick-Kaolack. Pour le démarrage effectif des travaux, mes services et moi-même avons tenu plusieurs séances de travail avec le ministère de l’Economie, des Finances et du Plan pour discuter des modalités de mise en œuvre du protocole signé entre l’Etat du Sénégal, à travers l’agent judiciaire de l’Etat et l’entreprise Jls.
Je dois indiquer que le Comité de règlement des différends de l’Armp (Autorité de régulation des marchés publics) a été saisi d’une demande d’avis sur le caractère exécutoire des dispositions du protocole d’accord signé entre l’Etat du Sénégal et l’entreprise Jls pour la reprise des travaux de reconstruction de la route Fatick-Kaolack.
En réponse, le Comité de règlement des différends a déclaré que le protocole revêt un caractère exécutoire au regard de la réglementation des marchés publics. Ainsi, toutes les dispositions ont été prises, en application des instructions fermes du chef de l’Etat, pour assurer une mise en œuvre correcte des travaux. Ces derniers ont effectivement démarré par la mise en place des déviations.
Et, d’ici la semaine prochaine, vous verrez que la partie la plus dégradée de la route, c'est-à-dire entre Gandiaye et Sibassor, sera en travaux. Il en est de même pour l’autoroute Ila Touba.
A quand le démarrage des travaux pour Ila Touba ?
Le gouvernement du Sénégal a décidé de réaliser des projets structurants pour améliorer la compétitivité économique du pays et apporter des réponses diligentes à la demande sociale. La construction de l’Autoroute Thiès-Touba fait partie des projets prioritaires inscrits dans le Pse. A cet effet, un contrat commercial a été signé entre l’Etat du Sénégal et la société China Road & Bridge Corporation (Crbc) en vue de la réalisation des études, travaux et équipements de l’autoroute.
Les travaux ont été lancés le 10 janvier 2015 par le président de la République. Depuis cette date, l’entreprise chinoise Crbc a commencé à s’installer. A cet effet, elle a soumis la liste de matériel devant bénéficier d’exonérations douanières. Le projet d’exécution a été soumis et approuvé par le bureau de contrôle.
Parallèlement, la libération des emprises est presque bouclée. Et, le 9 juin dernier, la convention de financement d’un montant de 416 milliards de FCfa a été signée entre le ministre en charge des Finances et l’ambassadeur de la République populaire de Chine.
Nous allons maintenant entrer dans la phase active de ces travaux qui devraient durer 45 mois et générer 7 000 à 8 000 emplois.
Quelle appréciation faites-vous des réalisations du Mca Sénégal en infrastructures routières ?
La composante routière du Mca consiste en la réhabilitation de la route nationale N° 2 (Rn 2) sur 122 km entre Richard Toll et Ndioum et la réhabilitation de la route nationale N°6 (Rn 6) sur 252 km entre Ziguinchor et Kounkané, y compris la reconstruction des ponts de Ndioum et Kolda déjà réceptionnés.
Contrairement à la planification de base, qui prévoyait de réaliser toutes les activités des deux projets avant la fin du Compact, l’état d’avancement actuel des travaux ne nous permet pas de terminer le tronçon Ziguinchor-Tanaff (lot 1) de la Rn 6 (116,5 km) du fait essentiellement de la défaillance de l'entreprise espagnole Corsan Corviam.
Toutefois, le bilan est satisfaisant ; hormis le lot 1 de la Rn 6, tous les autres lots sont ou seront terminés dans les délais contractuels. Il est à noter que pour ce qui concerne le lot 1 de la Rn 6, l'Etat du Sénégal a pris les dispositions idoines pour finir les travaux dans les meilleurs délais avec ses propres ressources déjà mobilisées.
En effet, 18 milliards de FCfa sont déjà sécurisés dans le budget de l’Etat pour prendre le relais du Mca dès la fin du Compact. C’est le lieu de saluer la coopération entre le gouvernement des Etats Unis d’Amérique et le gouvernement du Sénégal, à travers le Mcc (Millennium challenge corporation) et le Mca Sénégal avec la mise en œuvre de ce Compact qui, il faut le rappeler, porte sur un don de 540 millions de dollars, c’est-à-dire environ 270 milliards de FCfa.
‘’L’ÉMERGENCE DU SÉNÉGAL PASSE FORCÉMENT PAR CELLE DU MONDE RURAL’’
Le Programme d’urgence de développement communautaire (Pudc) est une façon de rétablir la dignité du monde rural, estime la représentante-résidente du Pnud, Mme Fatoumata Bintou Djibo. Elle est convaincue que « l’émergence du Sénégal passe forcément par l’émergence du monde rural ».
La représentante-résidente du Programme des Nations Unies pour le développement (Pnud), Mme Fatoumata Bintou Djibo, a réitéré l’engagement de l’organisme onusien à accompagner le Sénégal « dans la réussite du Pudc afin de réaliser les changements transformationnels attendus ». « Nous sommes en effet convaincus que l’émergence du Sénégal passe forcément par l’émergence du monde rural », a ajouté Mme Djibo.
« Le lancement du Pudc intervient dans un contexte où la pauvreté reste marquée par une forte disparité entre les zones rurales, avec un taux de 57,1 % et les zones urbaines avec 41,2 %, constate-t-elle. « Il intervient également à un moment où la demande sociale est croissante et urgente, exprimant ainsi l’impatience des Sénégalais », a-t-elle déclaré.
A son avis, le président de la République donne ainsi « l’espoir et le droit » aux populations des profondeurs du territoire de bénéficier d’infrastructures diverses.
Le Pudc donne l’espoir et le droit à ces Sénégalais de Fongolimbi (commune du département de Kédougou, à 730 kilomètres de Dakar) de jouir d’un droit fondamental, celui de l’accès à l’eau potable pour satisfaire un besoin élémentaire de survie, à cette femme de Malem Hodar (situé dans la région de Kaffrine) qui pourra désormais jouir de plus de temps avec l’allègement des travaux quotidiens et bénéficier des fruits issus des activités économiques par l’exploitation des équipements de transformation, à ce village de Salémata (situé dans la région de Kédougou, à 785 kilomètres de Dakar) où l’enclavement et l’absence d’énergie sont devenus un mode de vie en ce 21ème siècle.
Rétablir la dignité du monde rural
Elle a, à cet effet, salué l’esprit visionnaire du président qui, « à travers le Pudc, est déterminé à respecter non seulement ses engagements mais surtout à rétablir la dignité de ses concitoyens ».
« Pour assurer le développement durable et bâtir un monde solidaire dans un Etat de droit, il est important de lutter contre les inégalités sociales, de promouvoir le développement et la paix, étant entendu qu’il est impossible d’assurer l’un sans l’autre », a ajouté Mme Djibo.
En d’autres termes, « sans la justice sociale, on ne pourrait garantir le développent et sans le développement, il est quasi impossible de garantir la paix. Le Pudc est une réponse à ce triptyque : développement, justice sociale et paix », a-t-elle affirmé.
Cet important programme d’investissement, porteur de croissance inclusive, va contribuer, de l’avis de la représentante-résidente du Pnud, à améliorer significativement le bien-être des populations et permettre également d’impulser les dynamiques économiques rurales fortes et soutenues. Le Pudc est élaboré sur la base de consultations menées à travers 4 000 villages du Sénégal.
« Ce qui illustre l’approche participative de la formulation de ce programme qui prône le partenariat dynamique afin d’offrir des paquets de services intégrés tout en assurant la participation et la responsabilisation des communautés» a-t-elle poursuivi.
« Le programme d’urgence de développement communautaire est d’ores et déjà en action», a-t-elle déclaré. A cet effet, quatre mois après sa signature, à ce jour « nous sommes en mesure de présenter quelques avancées.
Au titre de désenclavement, nous sommes en phase d’installation de chantiers sur 610 kilomètres de pistes rurales, plus 175 kilomètres qui vont suivre dans les prochains jours. Nous avons également lancé des études de 2255 kilomètres de pistes de production, soit un total de 3500 kilomètres. Ce qui est au-delà de l’objectif initial projeté pour la première phase», a-t-elle fait comprendre.
Quelques avancées déjà
Pour l’accès à l’eau, les opérations d’implantations sont en cours et les travaux vont permettre d’alimenter 450 villages en eau potable, 483 villages additionnels vont suivre dans les prochaines semaines; ce qui permettra une couverture en eau potable à plus de 1016 villages. Les premières réceptions sont prévues en décembre 2015 et 80 % des travaux seront réceptionnés en mai 2016.
Pour l’électrification rurale, « nous avons engagé des études pour 325 villages en énergie électrique et solaire afin de nous permettre d’entamer les travaux de raccordement en octobre 2015. Pour l’allègement de tâches et la promotion des activités économiques des femmes, les premières distributions de 400 équipements de production et de transformation sont programmées pour le prochain conseil des ministres décentralisé. Le reste, soit 5100 équipements de transformation, sera installé à partir d’octobre 2015. Ce qui dépasse trois fois plus la prévision initiale de 1.500 équipements », a dit la représentante résidente du Pnud.
Les « jalons de la prospérité »
Selon Mme Fatoumata Bintou Djibo, au Sénégal, des progrès notables ont été réalisés pour le développent du monde rural qui reste marqué par des besoins vitaux. « C’est la raison pour laquelle la question de la pérennité devient essentielle».
A cet effet, le Pudc a prévu une composante sur le renforcement des capacités et le financement des opportunités en milieu rural à travers le Fongip et d’autres mécanismes innovants.
« La culture entrepreneuriale, les capacités organisationnelles, les outils d’ingénierie sociale et de gestion de petites et moyennes entreprises devraient permettre aux populations rurales, d’accroître leur productivité et d’exploiter tous les potentiels de production et de prestations de service, pour saisir les opportunités économiques », a-t-elle ajouté.
A son avis, le Pudc « permet surtout de poser les jalons de la prospérité ». Elle a, en outre, magnifié, à cette occasion, « le choix porté sur le Pnud pour la mise en œuvre de ce programme ambitieux et innovant ».