Il cristallise la colère des travailleurs du Centre hospitalier Heinrich Lübke de Diourbel. Acp de l’hôpital, Amadou Lamine Ndoye, qui n’a pas voulu être photographié pour des raisons de sécurité, reste serein. Malgré les accusations du personnel qui remet en cause sa méthode de gestion. Chiffres à l’appui, il démonte les arguments de ses contempteurs.
Quelles sont les difficultés que vous rencontrez au niveau du centre hospitalier Heinrich Lübke de Diourbel ?
C’est un problème de trésorerie. Les charges dépassent de plus de 30% les recettes. J’ai tout le temps dit que les charges dépassent de 30% les recettes. C’est-à-dire qu’on n’arrive pas à gérer les dépenses de l’hôpital, car la trésorerie au cours du mois doit au moins nous permettre de payer la masse salariale, les dettes à court terme, c’est-à-dire les dettes dues aux fournisseurs, les dettes fiscales et sociales, mais aussi de financer les besoins en fonds de roulement, c’est-à-dire l’argent nécessaire au fonctionnement de l’hôpital.
Les charges de l’hôpital sont très élevées parce qu’on ne peut pas avoir des charges de plus de 85 millions et des recettes de 40 à 45 millions. Même le commissaire aux comptes nous a dit : «M. Ndoye, comment tu fais pour payer les salaires, car la masse salariale est largement supérieure à ta valeur ajoutée.» Donc, ce sont des problèmes de trésorerie que je rencontre.
A combien s’élève la masse salariale ?
La masse salariale s’élève à 32 voire 33 millions de nos francs par mois.
Et les recettes ?
Les recettes propres varient entre 24 et 25 millions. C’est exceptionnellement qu’elles atteignent 30 millions de nos francs. Donc, les ressources propres ne peuvent même pas payer les salaires. Depuis que je suis là, il y a un seul mois où les ressources propres m’ont permis de payer les salaires.
Pourquoi une partie des travailleurs demande votre départ ?
Au niveau de l’hôpital, il y a trois syndicats : le Sames, le Syntras et le Sutsas. C’est le Sutsas qui réclame mon départ et je ne sais pas pourquoi. On me dit qu’il faut que l’Acp paie la cotisation sociale. La cotisation sociale, j’ai trouvé ici des arriérés de 2002 et de 2003.
J’ai hérité d’un passif de plus de 300 millions de dettes y compris les dettes des fournisseurs, les dettes fiscales et sociales de l’hôpital... J’ai le procès-verbal de passation de services. A l’heure actuelle, j’ai soldé les créances dues à l’Ipres par des acomptes de 3 millions, de 5 millions. Le dernier montant s’élève à 6 millions 998 mille 029 francs et cela a été soldé le 22/06/2015.
J’ai les pièces justificatives. Il faut demander.
N’est-il pas paradoxal de solder des créances alors que vous avez des problèmes de trésorerie ?
Mais tu es obligé pour gérer le climat social de l’hôpital. Si la trésorerie me permettait de fonctionner normalement, on n’allait même pas devoir de l’argent à l’Ipres, parce que ce sont des retenus qui ne sont pas faites sur les salaires. Ce sont des retenues qui doivent être payées en même temps que les salaires. Ce sont des retenus que l’on fait aux travailleurs.
Combien vous devez à la Caisse de sécurité sociale ?
Actuellement, l’hôpital ne doit rien à la caisse. Je persiste et signe. On ne doit actuellement rien à la caisse. On doit au moins aux Impôts et domaines. Là je suis d’accord. On leur doit un montant de 110 millions
Comment se fait-il que le centre hospitalier doive une telle somme aux impôts ?
Ce sont toujours des arriérés qui n’ont pas été épongés. Je t’ai dit que j’ai hérité d’un passif qui dépasse 300 millions. Ce sont des dettes.
Est-ce-que vous n’avez pas un problème de communication avec le Sutsas ?
Je ne dirai pas oui parce que peut-être ils savent ce qui se passe à l’hôpital, parce que les recettes ne peuvent pas payer les salaires depuis que je suis là (depuis 2013). Et ils ne sont jamais restés un mois sans percevoir leurs salaires et la motivation interne.
On te dit que les recettes ne peuvent pas payer les salaires. Tu fais tout pour payer les salaires et après le 10, on te dit tu viens Acp, on fait une réunion paritaire c’est-à-dire 25% des ressources propres qui ne peuvent même pas payer les salaires vont servir à payer la motivation interne du personnel.
Depuis 2013, ils n’ont pas demandé votre départ. Pourquoi le font-ils maintenant ? Il y a des raisons (il coupe)...
Moi, c’est ce qui m’étonne. Moi, je le dis et je persiste. J’ai fait un excellent travail ici à Diourbel.
Quels sont vos rapports avec la direction ? Paraît-il que vous soyez à couteaux tirés ?
Des fois, entre la direction et l’Acp, ce sont des points de vue différents. Je ne veux pas trop m’appesantir sur cela, mais entre la direction et moi, ça ne va pas comme cela devrait l’être.
Souvent les Acp sont perçus comme des empêcheurs de tourner en rond. Est-ce votre cas ?
Je le dis, nous ne sommes pas un système de blocage. Nous venons là pour gérer les ressources de l’hôpital. Une gestion transparente, une bonne gouvernance. C’est çà notre travail. Il y a une procédure administrative. La dépense publique a deux phases : une phase administrative et une phase comptable. Donc, il y a une procédure à suivre. Si la procédure est normale et réglementaire, je pense que l’Acp n’a pas de problèmes pour décaisser.
Mais la dernière fois (mercredi passé), vous avez refusé de payer des films. Et avec les pannes de scanner de Touba et Kaolack, vous avez raté une occasion d’engranger beaucoup d’argent et de renflouer les caisses.
C’est le mot refuser qui me dérange. Refuser ? Un Acp ne refuse jamais (il se répète) de payer une dépense. Des fois, la dépense peut ne pas être réglementaire. Est-ce qu’il a toutes les pièces justificatives concernant la dépense. Des fois, il a des problèmes de trésorerie. Je te dis qu’il y a des charges que l’Acp doit justifier à la fin du mois et qui sont obligatoires.
Si tu me parles de films, de consommables de labo, de médicaments, de bloc, de carburant, mais ce sont des charges obligatoires. Mais si les recettes ne couvrent pas les dépenses, c’est un problème qui se pose parce qu’il faut payer les salaires, les fournisseurs médicaux, la restauration, c’est un marché qu’on a attribué à un fournisseur et qui avoisine les 100 millions.
Mais vous êtes membre de cette commission des marchés ?
Je ne suis plus membre. J’étais membre de cette commission. J’ai demandé à ce qu’on me sorte de la commission.
Pourquoi ?
J’ai mes raisons personnelles. Je ne suis plus membre de la commission de réception du matériel. D’ailleurs, je ne suis membre d’aucune commission parce que je veux être... (Il ne termine pas la phrase).
Vous gardez les deniers publics et vous refusez de siéger au niveau des commissions...
Mais on ne peut pas être juge et partie à la fois. On ne peut pas être membre de la commission et après payer les gens.
Sur le carburant que vous refusez de remettre et qui est à l’origine du mouvement d’humeur du Sutsas allant jusqu’à demander votre départ, quel est le problème ?
C’est le mot refuser qui me dérange. Pour le carburant, j’ai reçu une facture de Ibrahima Manga. La facture 049-2015 du 05/06/2015 d’un montant de 2 millions 495 mille francs qui correspond à 3 500 litres de gasoil pour le fonctionnement du mois de juin 2015. J’ai fait un acompte parce que la trésorerie ne nous permet pas de payer la totalité de la facture.
J’ai fait à la même date un acompte de 2 500 litres qui correspond à 1 million 725 mille francs par ordre de virement du 05/06/2015 au profit de Monsieur Ibrahima Manga, gérant Total gare routière de Diourbel. A la date du 08/06/2015, j’ai émis un ordre de virement au nom de ce même fournisseur d’un montant de 345 mille francs qui correspond à 500 litres, toujours par ordre de virement.
Le jeudi passé, à ma grande surprise, (le matin à 9 heures) le comptable-matières m’a interpellé pour me dire que le groupe ne fonctionne pas parce qu’il n’y a pas de carburant. Mais est-ce qu’il n’y a pas une mauvaise gestion ?
Parce que s’il y avait un bon stock d’alerte, il n’allait pas y avoir de problèmes. Pourquoi le comptable matières a laissé cette situation jusqu’à ce que le groupe n’ait plus de carburant et tombe en panne pour me le dire.
C’est après que j’ai vu des personnes se réclamant du Sutsas venir devant mon bureau et crier, réclamer mon départ et dire des choses que je ne peux répéter ici. Le même jour, j’ai remis au comptable-matières, Youssou Diop que je nomme, un chèque n° 976 55 30 de la Cncas de 103 mille 500 équivalent à 150 litres.
A la date du 7 juillet, je viens de solder les 3 500 litres de carburant par chèque n° 976 55 36 d’un montant de 586 mille 500 équivalent à 850 litres de carburant au nom du fournisseur Ibrahima Manga.
Ils vous reprochent aussi d’avoir fait les mêmes pratiques à Ziguinchor. Et c’est ce qui explique votre départ. Que répondez-vous ? Quel était le problème à Ziguinchor ?
On ne te dira jamais que l’Acp a fauté. A Ziguinchor, les recettes ne permettaient pas de couvrir les dépenses. A Ziguinchor, j’ai reçu même les félicitations du payeur trésorier régional. C’est un problème de trésorerie que je rencontre, mais il n’y a pas une mauvaise gestion de ma part. A Diourbel, on ne va rien aussi me reprocher. Je ferai une passation de service nickel.
N’êtes-vous pas tenté de demander votre départ ?
Ça, c’est courir, c’est abandonner. Je ne suis pas fautif.
Et comment vivez-vous toute cette pression ?
Ça ne me dit rien. Je suis calme et très serein. Je ne suis nullement dérangé. Je tranquillise ma famille et je leur demande de manger bien et de dormir bien parce que je n’ai rien fait de mal.
En quoi consiste le travail d’un Acp d’un hôpital ?
L’Acp gère les deniers publics de l’Etat, recouvre les recettes et paie les dépenses.
Qui peut être Acp ?
Tout agent de l’Etat.
L’hôpital est difficile ?
L’hôpital est très difficile à gérer. Il y a les partenaires sociaux, les charges de l’hôpital, surtout la masse salariale. On paie des motivations de 8 à 9 millions et des salaires d’environ 30 millions.
Est-ce-que les programmes (Sésame, Cmu etc.) ne vous fatiguent pas ?
Ils nous fatiguent parce que le recouvrement est lent et ce n’est pas bien fait.
Le recouvrement, c’est au niveau de l’Ipres ou de l’Etat ?
C’est aussi bien au niveau de l’Etat que de l’Ipres.
Est-ce-que l’Etat vous paie ?
Il nous paie, mais pas suffisamment. Je viens de recevoir un chèque Sésame d’un montant de 873 mille alors que l’Etat nous doit beaucoup de millions. Pour la Cmu, le recouvrement n’est pas aussi nickel comme on le pense. L’Etat nous doit beaucoup d’argent.
En dehors de l’Etat, qui vous doit de l’argent ?
La mairie, le Conseil régional etc.
Comment faites-vous dès lors que le Conseil régional n’existe plus ?
C’est ce qui actuellement grève le budget de l’hôpital parce qu’on a beaucoup de créances et qui datent de longtemps.
PAR GAELLE YOMI DE SENEPLUS
''NOUS COMPTONS DEVENIR LA 3E FORCE POLITIQUE''
Haïdar El Ali, président des écologistes du Sénégal ancien ministre de la Pêche
Dans cette interview exclusive avecwww.SenePlus.Com, Ali El Haïdar, le secrétaire général de la Fédération démocratique des écologistes du Sénégal (FDES), prédit la montée en puissance des Verts pour devenir la troisième force politique du Sénégal. Et ce, en dépit des moyens limités du parti.
Ancien ministre de la Pêche, Haïdar se prononce également sur le nouveau code la pêche ainsi que sur les diverses menaces environnementales qui pèsent sur le pays du fait du changement climatique et, surtout, de l’action de l’homme devenu «éco-prédateur».
Ali Haidar, le nouveau code de la pêche a été adopté avec des modifications notables, notamment en ce qui concerne les sanctions contre la pêche illégale. Les bateaux étrangers payeront désormais entre 500 millions et 1 milliard de francs Cfa d’amende. Comment appréciez-vous cette mesure en tant qu’ancien ministre de la Pêche ?
Pour certaine partie de la loi, j’apprécie hautement parce que lorsque j’étais ministre de la Pêche j’avais porté ce projet. Je suis assez content que ce projet ait pu enfin aboutir à l’image de loi du ministère de l’Environnement qui interdit l’utilisation des sacs plastiques. Ce sont des actes majeurs. Le point le plus important à mon sens, c’est la notion de «taille marchande». Au Sénégal, avant, on pouvait pêcher des mérous qui font 20 cm, des petits poissons qui n’ont pas atteint leur maturation sexuelle et qui ne se sont pas reproduits, la sardinelle (Yaboye), qui représente la sécurité alimentaire parce que presque 70% du débarquement de nos pêches, sont composés de la sardinelle : avant on pouvait les pêcher à 12 cm, nous avions proposé 18 cm avec l’avis des scientifiques car il faut que le poisson ait pu se reproduire au moins une fois avant d’être pêché.
Sur la sanction dont vous parlez, avant sur l’ancien code, on pouvait sanctionner un bateau qui pouvait capter 3000 tonnes de poissons avec une valeur marchande de près de 3 milliards de francs. On pouvait le sanctionner à hauteur de 400 millions maximum s’il était récidiviste et 200 millions si c’était sa première infraction. C’était quasiment une autorisation à aller pêcher illégalement. Nous avons ramené cette amande à 1 milliard et avec une possibilité de saisir le navire parce que dans l’ancienne loi, on ne pouvait pas saisir le navire, ni emprisonner le capitaine, alors que dans les pays de la sous-région, c’est effectivement ça qui se fait. Nous nous sommes donc adaptés. Avant, il était interdit d’utiliser le monofilament en nylon, mais on pouvait le détenir, le vendre, l’importer. Dans la nouvelle loi, c’est interdit de l’utiliser mais aussi de le commercialiser. Ce sont des améliorations très importantes pour la durabilité de l’exploitation et pour notre économie nationale. Je rappelle que la pêche c’est près de 200 milliards de francs Cfa comme recette soit près de 12% de notre PIB. C’est un secteur économique très important. C’est 600 000 emplois.
Ces mesures sont-elles suffisantes pour combattre efficacement la pêche illégale ?
Je pense honnêtement que cela ne suffit pas. Il faut une volonté politique très forte, une administration déterminée et c’est ça qui fait souvent défaut. J’ai l’impression que beaucoup de nos compatriotes n’aiment pas le pays. Je le dis avec toute la sincérité du monde parce que quand on aime son pays, on veut le porter avec des valeurs : comme ne pas être corruptible, avoir une vision politique sur le long terme. C’est très important. Il faut une volonté politique très importante pour éradiquer ces fléaux, mais la surveillance seulement ne suffit pas. La somme de tous les engagements est la solution. Vous voyez cette année, il ne pleut pas. Les paysans sont dans le désarroi. Pourtant tous les jours, c’est 50 camions de bois et de charbon qui circulent frauduleusement, tirés de notre forêt. Si on ne fait rien la ressource va disparaître. C’est pour cette raison que je dis que la surveillance seulement ne suffit pas, les lois seulement ne suffisent pas. Encore faut-il un engagement très fort de la population et cela passe par l’éducation.
Avez-vous noté une rupture dans la politique environnementale nationale depuis l’avènement de Macky Sall en 2012 ?
Je vois que le président de la République, Macky Sall, est très déterminé parce que dans ses discours, il est très engagé pour l’environnement, mais le secteur ministériel ne suit pas. Je peux donner des chiffres. Lorsque je suis arrivé au ministère de l’Environnement les statistiques indiquaient 50 camions de bois de 30 tonnes qui passaient par le poste de contrôle de Kaffrine en moyenne. Je l’ai ramené à 15. Ce qui est la norme, ce que nos scientifiques indiquent qu’on peut prélever de la forêt. Mais quand j’ai été remplacé, on est passé à 60 camions parfois.
Il y a donc eu un recul dans le domaine de la protection de la forêt depuis votre départ du gouvernement ?
Je crois que c’est au niveau de l’administration des Eaux et Forêt, il y a des fonctionnaires véreux. Je pense qu’il n’y a pas de volonté, je ne dirais pas politique, mais en tout cas, le trafic qui se passe à ce niveau est grave. Toutefois, récemment j’ai vu que le ministère des Forces armées et le ministre de l’Environnement s’étaient alliés pour résoudre ce fléau. Je suis convaincu que c’est la volonté du chef de l’Etat. Parce qu’il sait bien que la ressource est en train de disparaître. Il y va de notre survie parce que quand vous voyez 60 millions de déplacés, beaucoup d’entre eux n’ont plus accès à la ressource qui est pillée soit par les multinationales ou les trafiquants véreux. Comme ils n’ont pas accès à la ressource ils vont chercher le soleil en Europe. Les questions majeures- puisqu’elles font vivre- que sont l’environnement, l’élevage, l’agriculture, l’exploitation de nos ressources, la pêche doivent être réellement prises en compte. En matière de pollution, le bradage de la corniche de Dakar est un souci et le lit du fleuve à Saint-Louis laisse à désirer… Au niveau de la santé publique, la pollution des véhicules, de certaines usines qui ne prennent même pas en compte ces questions, est très importante. Il suffit de voir à Dakar les pots d’échappement des camions, des «Ndiaga Ndiaye», des «cars rapides» qui ont 60 ans, combien ils polluent l’environnement ! Il y a un sérieux problème de santé publique et ensuite la pollution visuelle. J’ose espérer qu’avec l’application de la loi sur le sac plastique, ça va disparaitre de notre paysage. Sur le littoral vous avez raison parce que nos plages sont polluées. Il suffit d’aller à Joal, à Mbour, Saint-Louis ou à Dakar et vous verrez que c’est vraiment un spectacle très agressif. Maintenant, ça me ramène au volet éducation car j’ai toujours dit que les capitales et les villages ne sont pas sales. Ce sont les gens qui y résident, qui sont désorganisés et pas éduqués, qui sont sales. Très souvent dans la circulation, vous voyez quelqu’un boire sa canette et la jeter dehors.
Comment se porte le FDES, votre formation politique. Peut-on dire que vous êtes toujours membres de Benno bokk yakaar (BBY) ?
Je pense qu’à toute élection, il y a des accords au niveau des partis. Un accord BBY ou celui dans lequel j’étais avant, Benno Ak Tanor, n’existe que pour une échéance politique. Quand cette échéance est passée, il faut d’autres accords. Notre formation politique travaille à la base à se massifier. Nous comptons devenir à courte échéance, peut être lors des prochaines législatives ou les prochaines présidentielles, la troisième force politique du Sénégal. L’écologie est en train de s’émanciper, il y a énormément de sympathisants. Et quand je vois l’Apr, qui est le parti au pouvoir, ou le Parti socialiste, qui est un ancien parti organisé et structuré, je me dis que ce sont les deux forces politiques qui sont devant nous. Au niveau politique, je pense que nous avons un bel avenir devant nous. Les adhésions sont très importantes. Maintenant vous savez très bien qu’un parti a besoin de moyens. C’est ce nerf de la guerre qui nous fait défaut.
Où comptez-vous trouver les financements nécessaires ?
Le monde entier prend conscience du dérèglement climatique. Les écologistes de par le monde, tirent la sonnette d’alarme. Il va avoir beaucoup de pays qui vont être rayés de la carte du fait de la montée des océans. La planète est dans une tourmente climatique telle que les déplacements vont être de plus en plus nombreux, les dérèglements pluviométriques seront de plus en plus graves. Il ne faut pas croire que parce qu’on a la volonté, on va changer les choses. Ça va se faire dans le temps. Après Copenhague, Kyoto, Paris, les grands de ce monde vont encore se retrouver pour théoriser autour de l’inaction car ils ne font rien. Lorsqu’une multinationale veut s’installer, elle vient avec des mallettes, elle corrompt qui elle veut. Puis elle a toutes les autorisations du monde et quand vous voulez restaurer l’environnement, vous êtes obligés de quémander et de tendre la main alors que c’est un devoir et un droit. C’est notre présent qui est menacé et non notre avenir. L’homme aujourd’hui prend conscience qu’il est éco-acteur du changement climatique alors qu’en réalité il est éco-prédateur. Lorsqu’il prendra conscience de cela, il sera devenu éco-survivant. Au lieu d’attendre, la solution c’est nous. Concentrons-nous sur la solution.
Des agents de l’hôpital Aristide Le Dantec en mode restaurateurs. Le chef de Service des soins infirmiers ainsi que le chef de Service maintenance tiennent des restaurants dans l’enceinte de l’hôpital. La direction qui a constaté cette activité extra professionnelle promet de prendre des mesures pour arrêter ces activités.
Des agents de l’hôpital Aristide Le Dantec s’adonnent à des activités extra professionnelles dans l’enceinte de la structure. Le chef de Service des soins infirmiers (Ssi), Seyni Mbaye, et le chef de Service maintenance, Moussa Diagne, se sont offerts eux-mêmes une partie du juteux marché de la restauration du personnel. Cet écart a été possible suite à la fermeture du restaurant du personnel de ladite structure.
La direction de Le Dantec a construit une centrale d’oxygène sur le site qui abritait le restaurant chez Kaw, près du Service de dermatologie. Depuis lors, c’est le chef de Service des soins infirmiers qui assure la restauration d’une partie du personnel. Il a ouvert ce restaurant chez lui «sans aviser la direction de Le Dantec», précise l’adjoint du directeur de l’établissement sanitaire.
Pis, relève Adama Faye, la direction n’a pas autorisé l’ouverture de ce restaurant qui a fini d’avoir un an. Maintenant, depuis un mois, constate la direction, il y a un autre restaurant qui sert le petit-déjeuner au personnel toujours dans l’enceinte de l’hôpital.
Interpellé, le chef de Service des soins infirmiers a reconnu qu’il ne dispose pas d’autorisation écrite signée par la direction pour cette activité. Mais il indique que la direction ne s’y est pas opposée puisque cela fait un an qu’il travaille au vu et au su de tout le monde. Moussa Diagne non plus ne détient d’autorisation. «Je n’ai pas pensé en avoir besoin. Parce que je ne savais pas qu’il fallait en chercher. C’est juste un collègue qui m’a suggéré d’ouvrir ce petit coin déjeuner», confesse-t-il.
Sur les activités extra professionnelles de certains agents, l’adjoint au directeur de l’hôpital, par ailleurs chef du Service administratif et financier de l’hôpital Aristide Le Dantec, souligne que la direction n’est mêlée ni de près ni de loin à cette affaire. «Nous avons constaté que ces personnes ont ouvert des restaurants pour le personnel suite à la fermeture du restaurant du personnel de l’établissement sanitaire», témoigne Adama Faye.
De plus, ajoute le directeur adjoint, la direction ne cautionne pas de telles pratiques. Mais le paradoxe c’est que jusque-là, «ces restaurateurs» ne sont ni saisis ni interpelés par la direction de l’hôpital quant à leur activité extra professionnelle.
Pour Adama Faye, l’attitude de la direction est compréhensible, car tempère-t-il, cette situation est transitoire. «La direction est en train de mettre sur pied un restaurant du personnel et le directeur attend le moment opportun pour interpeller ces personnes qui tiennent ces restaurants», révèle-t-il.
Des agents de l’hôpital Aristide Le Dantec en mode restaurateurs. Le chef de Service des soins infirmiers ainsi que le chef de Service maintenance tiennent des restaurants dans l’enceinte de l’hôpital. La direction qui a constaté cette activité extra professionnelle promet de prendre des mesures pour arrêter ces activités.
Des agents de l’hôpital Aristide Le Dantec s’adonnent à des activités extra professionnelles dans l’enceinte de la structure. Le chef de Service des soins infirmiers (Ssi), Seyni Mbaye, et le chef de Service maintenance, Moussa Diagne, se sont offerts eux-mêmes une partie du juteux marché de la restauration du personnel.
Cet écart a été possible suite à la fermeture du restaurant du personnel de ladite structure. La direction de Le Dantec a construit une centrale d’oxygène sur le site qui abritait le restaurant chez Kaw, près du Service de dermatologie.
Depuis lors, c’est le chef de Service des soins infirmiers qui assure la restauration d’une partie du personnel. Il a ouvert ce restaurant chez lui «sans aviser la direction de Le Dantec», précise l’adjoint du directeur de l’établissement sanitaire. Pis, relève Adama Faye, la direction n’a pas autorisé l’ouverture de ce restaurant qui a fini d’avoir un an.
Maintenant, depuis un mois, constate la direction, il y a un autre restaurant qui sert le petit-déjeuner au personnel toujours dans l’enceinte de l’hôpital.
Interpellé, le chef de Service des soins infirmiers a reconnu qu’il ne dispose pas d’autorisation écrite signée par la direction pour cette activité. Mais il indique que la direction ne s’y est pas opposée puisque cela fait un an qu’il travaille au vu et au su de tout le monde.
Moussa Diagne non plus ne détient d’autorisation. «Je n’ai pas pensé en avoir besoin. Parce que je ne savais pas qu’il fallait en chercher. C’est juste un collègue qui m’a suggéré d’ouvrir ce petit coin déjeuner», confesse-t-il.
Sur les activités extra professionnelles de certains agents, l’adjoint au directeur de l’hôpital, par ailleurs chef du Service administratif et financier de l’hôpital
Aristide Le Dantec, souligne que la direction n’est mêlée ni de près ni de loin à cette affaire. «Nous avons constaté que ces personnes ont ouvert des restaurants pour le personnel suite à la fermeture du restaurant du personnel de l’établissement sanitaire», témoigne Adama Faye.
De plus, ajoute le directeur adjoint, la direction ne cautionne pas de telles pratiques. Mais le paradoxe c’est que jusque-là, «ces restaurateurs» ne sont ni saisis ni interpelés par la direction de l’hôpital quant à leur activité extra professionnelle.
Pour Adama Faye, l’attitude de la direction est compréhensible, car tempère-t-il, cette situation est transitoire. «La direction est en train de mettre sur pied un restaurant du personnel et le directeur attend le moment opportun pour interpeller ces personnes qui tiennent ces restaurants», révèle-t-il.
Ama Baldé a humé l’air de la liberté après une semaine d’incarcération. Après avoir été chaleureusement accueilli, hier vers 19h, par les siens, le fils de Falaye Baldé est revenu avec nous sur son emprisonnement et son combat du 26 juillet 2015 contre Gouye Gui. Entretien
Quels enseignements tirezvous de cette affaire ?
Je suis un talibé de Serigne Touba. Je ne suis donc pas dépaysé. J’y ai trouvé des personnes qui sont plus célèbres que moi. J’ai également trouvé à Rebeuss tout genre de personnes. donc je rends grâce à dieu. Il y a même des hommes de dieu.
Comment avez-vous vécu avec vos supporters prisonniers ?
J’ai réalisé que la vie ne s’arrête pas ici. là-bas aussi, c’est un autre monde. J’y ai beaucoup de supporters. des admirateurs. Si je lave un habit, par exemple, mon bonnet, c’est des prisonniers qui le surveillent. J’y étais bien traité. C’était comme si j’étais chez moi, entouré par mes habituels amis. des gens ont veillé sur moi jusqu’à ce que je sorte de prison.
Il se dit que vous aviez frappé le policier. Qu’en est-il réellement ?
Du moment que la justice a rendu une décision, je crois qu’il n’y a pas lieu de revenir sur les faits. Je demande pardon à mes nombreux supporters, sympathisants, parents, etc. J’ai découvert de nouveaux amis dans cette épreuve. des gens que je n’ai jamais considérés auparavant comme étant des personnes qui me portent dans leur coeur. Je remercie tout le monde.
Regrettez-vous votre acte ?
Je ne regrette rien. Parce que j’ai agi à l’appel de mon sang. J’ai sauvé un frère de sang. Mais c’est une situation qui m’a permis désormais de connaître mes droits. Je sais désormais où mettre les pieds. Je ne vais plus agir sur un coup de tête. Je saurai me contrôler à l’avenir. C’est la leçon que j’en tire.
Êtes-vous prêt à lutter le 26 juillet ?
Quand j’ai été cueilli par la police, je me suis adressé à mon frère Jules Baldé en ces termes : «Même si on me libère la veille de mon combat, je ne vais pas demander le report. » C’est pour vous dire
que je suis prêt à affronter Gouye Gui le 26 juillet 2015. Je suis fin prêt. Je suis convaincu que je vais gagner mon combat. Inch’Allah.
D’aucuns estiment que toute votre préparation mystique sera remise en cause. Qu’en pensez-vous ?
Je n’ai pas de mystique, je suis couvert par les prières de mes parents. C’est cela mon atout. Mon père a beaucoup prié pour moi avant de décéder. Je suis bien couvert par ses prières.
L’on a appris que vous vous entraîniez en prison. Le confirmez-vous ?
En effet. J’ai trouvé des champions en prison. Il s’agit de Bathie Séras, Mame diogomaye, Bathie Séras de Grand Yoff, Mamour Kâ. C’est avec ces gans que je me suis entraîné en boxe en Rebeuss. Je prie dieu afin que toutes ces personnes sortent de cette triste situation. Karim Wade m’a acheté des gants pour faire la boxe. Je salue aussi Thiaat de la chambre 13. J’ai partagé la chambre avec des croyants. Ils m’ont bien accueilli. Ils m’ont réservé un bon matelas. Ils m’ont aussi donné un ventilo. Je n’y avais pas senti la canicule. J’ai été vraiment bien entretenu par ces geôliers. Je les remercie de passage. Je remercie également les gardes pénitentiaires.
Comment avez-vous passé votre première nuit en prison ?
J’ai bien dormi. Je considérais que cette situation était une épreuve prévue dans mon destin. Je n’avais aucun souci là-bas.
Avez-vous échangé avec Karim Wade ?
Non, on n’a pas échangé longuement. On s’était croisé dans la cour de la prison et on s’est salué. C’est après qu’il a acheté des gants qu’il m’a remis par l’entremise des gardes pénitentiaires. Je le remercie pour son geste.
Avez-vous exprimé un mot d’au-revoir aux prisonniers en quittant là-bas ?
Avant de quitter la prison, j’ai demandé aux gardes pénitentiaires de m’aider à voir tous les prisonniers. Ils ne me l’ont pas refusé. Tous les prisonniers étaient sortis dans la cour. Je les ai remerciés de leur soutien. Ensuite, j’ai dansé avant de les quitter.
Comment vous vous y entraîniez ?
Il n’y a pas de matériels de musculation. Je me levais à 6h ou 7h du matin pour faire du physique. Je faisais des exercices que mon coach Jules Baldé me faisait faire. Après, je dormais jusqu’à 17h pour aller faire des contacts et de la boxe. Je mettais fin à mes séances à 22h avant d’aller au lit.
Avez-vous reçu des visites de lutteurs le premier jour de votre incarcération ?
Je n’ai pas d’ennemis parmi les lutteurs. Mes grand-frères Balla Gaye 2, Eumeu Sène et Baboye m’ont rendu visite. Boy Niang aussi était là-bas. J’ai vu Issa Pouye, Khadim Ndiaye, less,...Je ne peux pas citer tout le monde. Ils étaient très nombreux à me soutenir. Je remercie Tyson. Il m’a pris un avocat pour me défendre.
Qu’avez-vous dit au policier au tribunal ?
Je lui ai serré la main et lui ai présenté mes plates excuses. C’est ce qu’il fallait faire. Il les a acceptées. Je profite de l’occasion pour présenter mes excuses à tout le corps policier. J’ai agi pour sauver un frère de sang mais j’ai commis une erreur. Je ne suis pas violent. Je suis un athlète qui appelle toujours au fair-play et à la discipline.
Et si c’était à refaire ?
Peut-être que je ne vais plus porter un doigt sur un homme de tenue. Je vais désormais savoir me contrôler. Je vais toujours défendre un frère mais sans utiliser la force.
Gouye Gui et son camp ont accusé Falaye 2 d’avoir voulu leur vendre une de vos culottes. Quelle appréciation en faites-vous ?
Je vous ai dit que je n’ai pas d’ennemis. Falaye 2 est un frère. Je sais que s’il y a une victoire à prendre entre lui et moi, il va préférer renoncer pour me la céder. C’est pour vous dire combien cet homme m’adore et m’aime. Falaye 2 ne me veut jamais du mal. Il ne me veut que du bien. Je ne voulais même pas évoquer cette question. Je l’ai fait parce que vous m’avez posé la question. Falaye 2 est mon Falaye. Gouye Gui n’a qu’à savoir qu’il ne peut pas semer le doute dans ma tête avec cette affaire- là. Il n’a qu’à trouver d’autres astuces. Falaye 2 n’est pas du genre à vendre une personne. Il n’est pas obnubilé par l’argent. Si c’était le cas, il allait préférer rester aux Etats-Unis, y bosser et gagner sa vie. Que Gouye Gui tourne cette page ! Je ne me focalise pas sur ça.
Le CNG vous attend pour une autre audition après votre combat. Qu’en ditesvous ?
Je ne me fais aucun souci. Je n’avais provoqué aucune bagarre. J’y avais des témoins. Malick Thiandoum en est un. Je n’accuse personne mais je suis tranquille.
Qui des deux camps avait amené des machettes ?
Je ne peux accuser personne. dieu est le Seul témoin. Je connais mes accompagnateurs. En quittant la maison, j’avais demandé à tout le monde de ne pas se bagarrer et de ne pas répondre aux provocations. Ils ont suivi mes conseils. Aucun de mes accompagnateurs n’avait une seule arme blanche. On a emprisonné à Rebeuss un accompagnateur de Gouye Gui.
Ah bon pour quelles raisons ?
Pour détention d’arme blanche. les caméras l’ont filmé avec une machette. C’est ce qui fait qu’il a été pris, jugé et emprisonné. C’est moi qui lui servais à manger en prison et lui donnais à boire. Il est emprisonné pour deux mois. Tous les jours, je lui remontais le moral. Il m’a fait des confidences. J’attends le moment venu pour le dire. Ils ont été payés pour venir se bagarrer avec des machettes. Il est à la chambre 12 de Rebeuss.
Qu’êtes-vous prêt à faire pour que vos amis lutteurs tels que Mame Diogomaye, Bathie Séras sortent de prison ?
Je vais tout faire pour qu’ils sortent de prison. Je vais bientôt organiser quelque chose pour les prisonniers de Rebeuss et du Camp Pénal.
Allez-vous reprendre vos entraînements ?
Je vais continuer mes entraînements. J’avais promis les trois victoires à mes supporters. Je suis toujours dans cette logique. Je suis toujours convaincu que je vais battre Gouye Gui. Celui-ci n’a que cette promotion dans ce combat. Il n’a aucune chance face à moi. Je vais le battre inch’Allah. Je fonde cela sur ma croyance en dieu et les prières de mes parents. Gouye Gui m’a déçu.
Pourquoi ?
Après le décès de mon père, il faisait partie des premiers à me conseiller. Ce geste a fait que je lui vouais beaucoup d’estime et d’admiration. Mais aujourd’hui, je me suis rendu compte que je me suis trompé de personne. Gouye Gui est un hypocrite. Il pose beaucoup d’actes en sourdine. J’ai compris que c’est un type qui a peur de son prochain mais qui n’a pas peur de dieu. Moi, je respecte mes prochains. C’est dans l’enceinte que je montre un autre visage.
Contre Zoss, Tapha Tine et Gouye Gui, il y a eu des problèmes. Ne donnezvous pas raison à ceux qui soutiennent que c’est vous qui provoquez ?
Je ne suis jamais à l’origine de ces histoires. Je n’y suis jamais impliqué au premier chef.
Double Less a dit qu’il vous conseillerait de faire reporter le combat. Quel est votre avis ?
Double less est un père. Je suis toujours tenu de suivre ses conseils. Mais je ne suis pas dans cette logique-là. Je mets dieu devant tout. Je sais que c’est dieu Qui donne. Je ne crains rien.
Clap de fin pour l’incarcération du lutteur Ama Baldé. Le tribunal des flagrants délits a retenu une peine d’amende avec sursis à l’encontre de Seulou Bou Ndaw. Une clémence de la cour qui permet au Pikinois de quitter sa cellule de Rebeuss pour rentrer à Pikine.
Arrêté en plein face-à-face organisé par la TNT, lundi 29 juin dernier à la Place du Souvenir, puis jugé ce mardi 7 juilletaprès une audience reportée vendredi dernier, Ama Baldé a bénéficié de la clémence du tribunal des flagrants délits écopant d’une amende de cinquante mille francs avec sursis. Cette audience a démarré vers 10 heures à la salle 5 du Palais de Justice. Contrairement à la dernière audience où l’avocat de la partie civile avait invoqué une raison médicale pour pousser la cour à renvoyer le procès, cette fois, Me Baro, avocat de la victime et policier Barka Ngom, n’a pas eu recours à un autre fait de nature à justifier le renvoi. Cependant, de prime abord, il a récusé la constitution de Me El Hadji diouf en tant que conseiller du lutteur sur la base de l’article 116 qui interdit à tout avocat, ancien ministre ou député ayant exercé cette fonction en moins de trois ans, d’être en procès contre l’État du Sénégal. Un réquisitoire qui pouvait aboutir à un autre renvoi. Cependant, Me El Hadji diouf, ne voulant pas que cette bataille de procédure ne contraigne la cour à différer cette audience, a laissé à ses confrères le soin de défendre le lutteur. devant la barre, Ama Baldé a nié avoir asséné un coup au policier Barka Ngom.
À la demande du président du tribunal, le Pikinois a relaté les faits. Barka Ngom est également revenu sur les circonstances de sa blessure. Il a maintenu son accusation. l’avocat de la partie civile a bien tenté d’établir la culpabilité d’Ama Baldé, mais c’était sans compter avec les avocats de la défense qui ont démonté tous les arguments de l’agent des forces de l’ordre. le policier témoin, Babacar Ciss, a fait une brève comparution. Il a suivi les déclarations de son collègue tout en affirmant que le coup d’Ama Baldé n’était pas intentionnel. Avant même le début des plaidoiries des avocats, Ama Baldé a fait amende honorable devant la cour. Il a présenté ses excuses à la victime. le policier lui a serré la main en signe de pardon.
Un instant solennel qui a marqué le tribunal. le conseiller de la partie civile a débuté sa plaidoirie. Me Barro a soutenu qu’en l’espèce, les faits sont réels. Il demande le franc symbolique et une condamnation.
Ensuite, les dix avocats du lutteur se sont succédé à la barre. Me Abdourahmane Sow dit lenine, Me Touré, Me Bintou Coly, Me Ndéné Ndiaye, Me Fall, pour ne citer que ceux-là, ont demandé la clémence du tribunal car une condamnation du lutteur pourrait nuire à sa carrière dans l’arène. Ama Baldé reconnaît l’erreur qu’il a commise. Me Bamba Cissé de souligner qu’«Ama Baldé n’a jamais eu un problème avec la justice. C’est un garçon sérieux et un chef de famille. S’il est là, c’est le destin. Il demande pardon d’avoir offensé les institutions de la République, que ce soit la Police et les autres forces de l’ordre».
Auparavant, le représentant du ministère public, après exposition des faits reprochés à Ama Baldé, a requis une peine d’emprisonnement assorti du sursis. le président du tribunal, après consultation avec ses assesseurs, a condamné le lutteur de Pikine à une peine d’amende de cinquante mille avec sursis.
«SI VOUS NE FAITES RIEN, LES COLLECTIVITES LOCALES FERONT FACE A LA CESSATION DE PAIEMENT»
ALIOU SALL, PRÉSIDENT DE L’AMS, LANCE UN CRI DU COEUR AU PM
Le lancement du programme d’urgence de développement communautaire (pudc) a permis aux maires et présidents de conseil départemental de poser leurs doléances au premier ministre qui a présidé le lancement du programme au cours d’une session technique sur les projets. tirant la sonnette d’alarme, aliou sall estime que les collectivités locales vont vers une cessation de paiement.
Le président de l’Association des maires du Sénégal (Ams), Aliou Sall, a interpellé le Premier ministre Mahammad Boun Abdalah Dionne, sur la situation difficileque vivent les collectivités locales à cause de l’Acte III de la décentralisation. S’adressant au chef du gouvernement, le président de l’Ams lance : «Si vous ne faites rien, dans les jours à venir, les collectivités locales, les communes et les départements feront face à la cessation de paiement». Pour le maire de Guédiawaye, cette situation s’explique par le fait que «les communes, anciennement communautés rurales ne disposant plus de la taxe rurale et n’ayant aucune pratique en matière de collecte de la taxe communale, sont confrontées à un terrible marasme financier. Elles doivent désormais prendre en charge les traitements salariaux de leurs employés alors qu’auparavant, ces salaires étant entièrement pris en charge par l’État du Sénégal. Les communes, anciennement communes d’arrondissements, sont aussi confrontées aux mêmes problèmes puisqu’une bonne partie des ressources leur était affectée par les Villes. Ces communes ne disposent pas d’une collecte de ressources fiscales. Aujourd’hui, elles sont aussi confrontées à une crise de trésorerie sans commune mesure».
Continuant de dépeindre un tableau apocalyptique de la situation des collectivités locales, le frère du président de la République est d’avis que même des Villes, comme celle qu’il dirige à savoir Géudiawaye «sont simplement incapables, aujourd’hui, de payer les salaires des employés». «L’Acte III mérite évaluation» «Nous espérons que la loi de finances rectificative sera l’occasion d’une nouvelle allocation en fonds de dotation pour couvrir cette période de crise liée à l’expérimentation de l’Acte III de la décentralisation. C’est une nouvelle expérience qui mérite une évaluation après 12 mois d’expérimentation. Il est utile de revoir, surtout à la lumière de la pratique, à la lumière de l’exercice du pouvoir local, d’écouter les maires et les présidents de Conseil départemental pour corriger éventuellement les difficultés techniques liées à cette première expérimentation », déclare Aliou Sall. Au delà de la fiscalité classique, indique le président de l’Ams, il est temps de créer un Fonds de développement local destiné à financer ou à garantir les projets d’investissement des collectivités locales.
«Nous souhaitons que les fonds disponibles à la Caisse de dépôt et de consignation (Cdc) soient mis à la disposition des collectivités locales», exhorte le maire de Guédiawaye.
Très porté sur les revendications, le frère du Président Macky Sall rappelle que les maires n’ont toujours pas reçu leurs véhicules de fonction. «Nous sommes, nous autres maires, des maires sans voiture. Nous sommes aussi des maires sans passeports officiels. Nous sommes des maires sans état-civil parce que les Sous-préfets refusent de nous transférer cette prérogative», assène Aliou Sall. Mamadou Diouf, président de l’Association des présidents de Conseil départemental a aussi embouché la même trompette en relevant les difficultés auxquelles les collectivités locales sont confrontées.
LA COMMANDE DES VEHICULES DES MAIRES ET PRESIDENTS DE CONSEIL DEPARTEMENTAL EST LANCEE
Reprenant la parole, le Premier ministre répond ironiquement qu’il faudrait un programme d’urgence des collectivités locales pour résoudre tous les problèmes soulevés par Aliou Sall. Rappelant que le Pudc n’est pas uniquement un programme pour les collectivités locales puisqu’il permet de renforcer les capacités des administrés, le Premier ministre rassure les élus locaux. Il a demandé au nouveau ministre de la Gouvernance locale, Abdoulaye Diouf Sarr, assis à ses côtés de bien prendre note pour élaborer sa feuille de route. Sur le problème des véhicules, M. Dionne assure que l’argent est disponible au ministère des Finances et que le retard était dû à un problème de passation de marché entre les deux fournisseurs à l’Armp (Serigne Mboup et Cheikh Amar). Mais finalement, les deux concurrents ont trouvé un terrain d’entente et le président a donné des instructions pour le lancement de la commande des véhicules des maires et présidents de Conseil départemental en Chine.
Par ailleurs, le président de l’Ams a assuré de son soutien et celui des maires pour la mise en oeuvre des projets du Pudc qui leur permettra de réaliser une partie de leurs promesses.
RESTRICTIONS AUTOUR DE KARIM
Plus de visite groupée - L'ancien ministre autorisé à recevoir 20 personnes par semaine
Les rencontres tenues dernièrement à la prison de Rebeuss, entre Karim Wade et les frondeurs gênent au plus haut sommet de l’État, si l’on en croit certains libéraux. De sources dignes de foi, l’État a décidé de couper l’herbe sous les pieds des libéraux en prenant une série de mesures restrictives concernant les visites de Karim Wade. Désormais, le fils de l’ancien président de la République ne peut plus recevoir des délégations. Les visites seront individuelles.
L’État du Sénégal surveille de très près les allées et venues au niveau de la prison de Rebeuss, plus précisément les visites que les libéraux rendent à leur candidat à la prochaine présidentielle. Il se susurre que les rencontres entre Karim Wade et les initiateurs du mémorandum pour la restructuration du Pds, notamment Mamadou Diagne Fada et Aïda Mbodj, indisposent fortement la présidence de la République.
Surtout que ces rencontrent apparaissent comme la résultante d’une certaine accalmie au sein du Pds qui a été fortement secoué par la fronde initiée par Modou Diagne Fada. Pour faire contrer ce vent d’apaisement, confient des sources dignes de foi, des mesures draconiennes ont été prises concernant les visites de Karim Wade. Désormais, les visiteurs ne passeront plus par la porte principale qui donne sur la Corniche, ils emprunteront plutôt l’entrée qui donne sur le quartier de Rebeuss. En effet, c’est pour cacher aux nombreux automobilistes qui passent sur la Corniche les longues files d’attente des sympathisants du fils de l’ancien chef de l’Etat qui viennent voir leur leader.
Ensuite, les visites groupées sont également interdites. Les visiteurs seront reçus un à un. Et le nombre de visiteurs a été réduit de façon drastique puisque 20 visites seulement sont autorisées les lundis. Ce, au moment où que le juge de l’application des peines délivre 50 permis de visite chaque mardi. Cette batterie de mesures a été prise au lendemain de la visite que Abdou Khafor Touré, Ablaye Sow et Mamadou Lamine Keïta ont rendue à l’ancien ministre de la Coopération internationale. Et quelques responsables des fédérations avaient programmé de se constituer en délégation pour rencontrer Karim Wade à Rebeuss.
Selon nos interlocuteurs, l’État trouve que le Pds qui était au bord de l’implosion est en train de se remobiliser, à partir de la prison de Rebeuss. Et c’est pour leur couper l’herbe sous les pieds, que le pouvoir a pris ces mesures. Qu’à cela ne tienne, du fond de sa cellule, Karim Wade est en train de gérer le Pds de main de maître. Un à un, il a rencontré Modou Diagne Fada, Aïda Mbodj, Abdou Khafor Touré, Abdoulaye… Selon nos sources, ni Karim Wade ni Modou Diagne Fada ne veulent parler de leur rencontre, mais il est sûr qu’ils sont parvenus à un accord, car tous les deux souhaitent la restructuration du Pds. «Cette page de la fronde est maintenant tournée», renseigne notre interlocuteur. Quid du cas Aïda Mbodj? «Karim Wade a assuré à Aïda Mbodji qu’il n’est ni de près ni de loin mêlé aux attaques dont elle faisait l’objet», souffle encore notre source.
KARIM WADE VEUT PRENDRE EN CHARGE LES ENFANTS DE «PACOTILLE»
Par ailleurs, le nouveau candidat des libéraux à la prochaine présidentielle est très affecté par la mort du rappeur «Pacotille» qu’il considérait comme son frère, à en croire nos sources. D’ailleurs, il a décidé faire une priorité l’avenir des deux enfants de «Pacotille». Il a pris des dispositions pour les prendre en charge.
Conseil Constitutionnel
Le nouveau président du Conseil constitutionnel, Pape Ousmane Sakho, sera installé dans ses nouvelles fonctions, après demain vendredi, à 10 heures. L’ancien 1er président de la Cour suprême va prêter serment à la Cour suprême en même temps que le Pr Ndiaw Diouf devenu vice-président du Conseil constitutionnel. Pour rappel, Pape Ousmane Sakho a été nommé par le chef de l’État le 26 juin au poste de président du Conseil constitutionnel. Ce poste était resté vacant suite au décès de Cheikh Tidiane Diakhaté en janvier 2015. Le nouveau Conseil qui prête serment va trouver sur sa table le recours des 19 députés pour inconstitutionnalité de la modification du règlement intérieur de l’Assemblée nationale.
Vent de rébellion au Pit
Le secrétaire général du Parti de l’indépendance et du travail (Pit), Maguette Thiam, veut passer le témoin à l’instar de son prédécesseur Amath Dansokho qui a été élevé au rang de président d’honneur de cette formation politique de gauche. Et pour ce faire, Maguette Thiam et Cie envisagent d’organiser au mois de novembre prochain le congrès au cours duquel le Pit élira son nouveau secrétaire général. D’ailleurs, pour y arriver, les cocos de Khaar Yalla ont mis en place, samedi dernier, un comité de pilotage qui réfléchira sur les termes de références du congrès.
Vent de rébellion au Pit (bis)
Creuset de cadres et d’idéologues rompus à la tâche, le Pit pourrait connaître un changement radical de visage si le voeu de la jeune génération est exaucé. Car, pour eux, le Pit se confond à Dansokho, Maguette Thiam, Ibrahima Sène, feu Sémou Pathé Guèye, entre autres. Et qu’il est temps que le parti qui regorge de grands cadres change de visage. D’après nos sources, le congrès risque de connaître des remous, car certains responsables commencent à s’agiter. Ils sont prêts à s’opposer à tout simulacre de renouvellement des instances sans débat à l’instar du congrès qui a vu Maguette Thiam succéder à Dansokho.
Accident spectaculaire à Thiès
Un accident spectaculaire s’est produit, hier, dans la matinée sur l’Avenue de Caen de Thiès non loin de la gendarmerie. Un véhicule 4X4 s’est retrouvé les 4 pneus en l’air. Même si les causes exactes de l’accident qui n’a pas fait de victime ne sont pas encore connues, des témoins parlent d’excès de vitesse. Il s’agit d’un véhicule 4X4 sans immatriculation avec l’inscription «Cheikh Bou Kounta Ndiassane» en lieu et place de la plaque. Les constats d’usage ont été aussitôt faits par la police.
Le tribunal annule
La bataille pour le contrôle du regroupement des transporteurs de la région de Saint-Louis est loin de connaître son épilogue. Sorti vainqueur lors des élections, Birane Seck devra encore prendre son mal en patience pour prendre les rênes du regroupement. En effet, le tribunal de Saint-Louis a annulé hier le verdict des élections suite au recours introduit par Vieux Alioune Mbodj, le président sortant. Seulement, Birane Seck n’entend pas se laisser faire. Son avocat Me Makhtar Diop souligne que la bataille va se poursuivre. A cet effet, il va introduire à son tour un recours auprès de la Cour d’appel pour casser la décision du tribunal. En attendant, les partisans de Vieux Alioune Mbodji savourent leur «victoire». Il faut signaler qu’un comité ad hoc a été mis sur pied par le gouverneur suite aux échauffourées qui avaient opposé les deux parties.
Le Pr Mary Teuw Niane se déploie sur le terrain
Les prochaines élections se préparent activement à Saint-Louis. Le Pr Mary Teuw Niane, responsable de l’Alliance pour la République (Apr) se déploie sur le terrain chez lui à Bango, Ngallèle et Saint-Louis. Il a demandé aux jeunes ayant l’âge de voter à la prochaine présidentielle d’aller s’inscrire sur les listes électorales avant vendredi.
Les acteurs de la lutte se mobilisent pour Ama
Il y avait foule, hier, au Tribunal, au procès du chef de file de l’écurie Falaye Baldé. Débordés par le public venu nombreux assister à l’audience à la salle 5 qui s’est révélée trop petite pour contenir les férus de lutte, les gendarmes étaient obligés de repousser les inconditionnels d’Ama Baldé jusqu’à l’extérieur du Tribunal. Dans le lot, se trouvaient des journalistes qui ont été tout simplement éconduits par les pandores sous prétexte que la salle était pleine. Dans la salle, on a noté la présence des lutteurs Khadim Gadiaga, Eumeu Sène ami du mis en cause, Baboye, le boucher de l’arène Khadim Ndiaye, Issa Pouye, Sa Thiès … Il y avait également le chroniqueur de lutte de la 2Stv Bécaye Mbaye et d’autres acteurs de la lutte.
Rencontre Gouvernement et syndicats
Le Gouvernement et certains syndicats d’enseignants étaient encore, hier, autour d’une table pour évaluer les engagements pris dans le cadre de la plateforme revendicative des enseignants. Au sortir de la rencontre présidée par le Premier ministre, Mohammad Boun Abdallah Dionne, les deux parties ont décidé de poursuivre les échanges à travers un séminaire dont la date sera fixée ultérieurement. Les échanges ont porté sur les questions de méthodologie pour affiner davantage les nombreuses recommandations et les transformer en directives qui devront alimenter le Conseil présidentiel. Un séminaire est prévu dans les meilleurs délais, selon le ministre auprès du Premier ministre et porte-parole du Gouvernement, Seydou Guèye. Il a été aussi question de faire en sorte que les directives soient plus synthétiques pour pouvoir engager le Gouvernement vers des réalisations et un échéancier plus précis. Bref, il s’agissait d’une réunion technique d’harmonisation et de stabilisation des orientations, qui vise à fixer avec précision les questions à incidences financières en respectant le cadrage macroéconomique, la volonté politique et les orientations sur ce qui fera l’objet du prochain séminaire. Ce sera l’élaboration en quelque sorte d’un budget qui devrait permettre de sortir l’école sénégalaise de sa situation actuelle, selon le porteparole du gouvernement.
Rencontre Gouvernement et syndicats (Bis)
Sur la menace brandie par le Grand cadre de boycotter les examens et procéder à la rétention des notes, le porte-parole du Gouvernement est formel : «Cette question n’a pas été abordée au cours de la réunion parce qu’il s’agissait d’une évaluation et non pas la gestion globale du secteur de l’enseignement. Les responsables étant identifiés, ils donneront les éléments de réponse à cette menace», a répondu Seydou Guèye. Sur la tenue du prochain conseil présidentiel sur l’éducation, il précise qu’il ne pourrait se tenir qu’après le séminaire qui sera une sorte de réunion préparatoire à cette rencontre des acteurs de l’éducation avec le président de la République. C’est dire que le Conseil présidentiel sur les assises de l’éducation de jeudi prochain est partie pour être reporté.
Conseil présidentiel sur l’éducation
En réalité, même si le porte-parole du gouvernement ne l’a pas dit hier, les convocations ont déjà été envoyées aux acteurs de l’enseignement. Le Conseil présidentiel sur les assisses de l’éducation va se tenir le 9 juillet prochain. L’équipe drivée par le Pr Abdou Salma Sall et Yoro Deh a déjà terminé ses réflexions qui seront soumises au chef de l’État lors de ce Conseil présidentiel sur l’Éducation à la suite de celui consacré à l’enseignement supérieur.
Macky Sall chez Moustapha Diakhaté
Moustapha Diakhaté que l’on dit très proche du couple présidentiel a reçu hier la visite de Macky et Marième Sall venus lui présenter leurs condoléances à l’occasion du décès par accident de son jeune frère, Mor Diakhaté. D’après le service de presse du Palais, le Président a surtout a rappelé «les liens particuliers qui l’unissent à son ami et compagnon Moustapha Diakhaté». L’occasion faisant le larron, il en a profité pour fustiger l’indiscipline qui prévaut sur les routes. «On a longtemps pleuré sur ce qui se passe sur nos routes, mais le non-respect du Code de la route ne peut aboutir qu’à des catastrophes. On ne doit pas banaliser certains comportements dans la circulation, car il y a beaucoup de gens qui meurent sur la route et ensuite on évoque la volonté divine. Même si nous venons de Dieu et retournerons vers lui, nous devons bannir certains comportements. C’est un devoir pour chacun d’entre nous de veiller au respect du Code de la route pour éviter les accidents mortels», conclut Macky Sall.
Flambée du prix de la viande
Les ménagères ont les nerfs à fleur de peau à Ziguinchor. Le prix des denrées de première nécessité monte en flèche. Certains chefs de famille, qui joignent difficilement les deux bouts, déplorent la hausse inopinée du prix du kilogramme de viande qui est passé de deux 2000 francs à 3000 francs. Les bouchers justifient cette hausse par la raréfaction des boeufs.
L’hôpital Aristide Le Dantec
Un hôpital malade. Personne ne peut joindre L’hôpital Aristide Le Dantec par le téléphone fixe. L’appel en direction des services de l’hôpital ne passe plus depuis quelques jours. La faute, dit-on, une réinstallation des lignes téléphoniques qui dure depuis plus d’un mois et qui ne laisse aucun choix aux nombreux patients que celui de prendre son mal en patience. Qu’importe si c’est une urgence ! Une situation qui interpelle le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Awa Marie Coll Seck qui devrait envoyer une mission de contrôle, ou à tout le moins une mission d’enquête pour s’enquérir de la situation. Surtout que plusieurs fournisseurs se plaignent de non payement de factures …
Terrorisme et blanchiment
Un procès émouvant s’est tenu hier au Palais de justice avec les plaidoiries de Mes Ciré Clédor Ly et Bamba Cissé qui ont ému toute l’assistance. Le maître et son élève ont plaidé en faveur de Assane Farah, Said Mohamed Aly et Mohamed Gassama, arrêtés depuis quatre ans pour terrorisme et blanchiment de capitaux. Mais puisque certains sont de nationalité canadienne, le consul du Canada a assisté à l’audience pour apporter réconfort à Sidi Mohamed Aly. A l’arrivée, le parquet a abandonné le délit de terrorisme pour ne retenir que le blanchiment de capitaux. Le délibéréest attendu le 22 juillet prochain et les avocat ont surtout mis l’accent sur «le caractère non fondé» du délit et fait pleurer les familles des détenus.
Le lancement du Programme d’urgence de développement communautaire (PUDC), la sortie de prison du lutteur Ama Baldé, constituent, avec divers autres sujets, le menu de la livraison de mercredi de la presse quotidienne.
D’un coût estimé à 422 milliards de francs CFA, le PUDC a été officiellement lancé la veille par le chef de l’Etat, dans le but de ‘’corriger les disparités persistantes liées à l’accès à l’eau, à l’électricité et aux services sociaux de base en milieu rural’’, rapporte le quotidien national Le Soleil, citant Macky Sall.
‘’Macky annonce 422 milliards pour le monde rural, dont 113 en 2016’’, note Le Populaire, mettant en exergue des déclarations du président de la République, selon lesquelles le monde rural ‘’sera émergent bien avant l’émergence du Sénégal’’ projetée en 2035.
‘’Plus qu’un programme, le PUDC résume la philosophie du président Macky Sall dans son action à la tête du pays’’, c’est-à-dire l’ambition ‘’de promouvoir un développement inclusif et équitable pour les zones rurales du Sénégal’’, soutient le journal Le Quotidien.
Aussi Macky Sall a-t-il confié la mise en œuvre du PUDC au Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), ‘’pour éviter les lenteurs dans les procédures de passation de marchés’’, selon Le Témoin Quotidien.
Sud Quotidien fait la même analyse en affichant : ‘’Macky contourne l’administration’’. ‘’Dans l’optique d’une exécution diligente de ses projets et programmes pour l’émergence, écrit ce journal, Macky Sall est désormais déterminé à contourner la bureaucratie, les tracasseries et toutes autres lourdeurs administratives que pourrait causer la passation des marchés publics’’.
‘’Notre ambition : travailler vite et bien’’, affirme le président Sall dans des propos rapportés par le quotidien Libération. Dans cette perspective, l’argent public ‘’sera désormais affecté aux projets prioritaires’’, a-t-il ajouté à la Une de Direct Info.
Le deuxième sujet le plus en exergue, concerne la libération du lutteur Ama Baldé, après sept jours passés dans les liens de la détention pour violences et voies de fait sur un agent de la force public dans l’exercice de ses fonctions, précise Enquête.
Poursuivi pour outrage, violence et voies de fait sur un agent dans l’exercice de ses fonctions, Ama Baldé a écopé d’une peine d’amende de 50.000 francs CFA. ‘’Le lutteur a été sauvé par sa posture. Il a même serré la main du policier Barka Ngom à la barre pour lui demander pardon’’, rapporte L’Observateur.
Grâce à cette décision de justice, ‘’le chef de file de l’écurie Falaye Baldé préserve son statut de lutteur et ne risque aucune sanction du Comité national de gestion (CNG) de la lutte’’, signale le quotidien L’As.
‘’Ama perd à tous les coups’’, souligne Walfadjri. ‘’Conscient qu’une condamnation ferme d’Ama Baldé est, sans doute, synonyme de sa radiation’’ de l’arène, les juges l’ont dispensé de peine, indique Walfadjri, estimant que ‘’la clémence de la justice a prévalu dans cette affaire’’, explique ce journal.
Pour le reste, Le Témoin quotidien explique à ses lecteurs comment le littoral de Dakar ‘’a été +privatisé+’’. Libération s’intéresse à un projet de construction de 19 complexes frigorifiques lancé par le ministère de l’Economie maritime. ‘’Micmacs autour de 10,5 milliards FCFA’’, titre le journal.
De son côté, Enquête affiche : ‘’Chronique d’une expropriation’’, en revenant sur les 13 années de conflit autour des terres de l’aéroport international Blaise Diagne de Diass (AIBD). Selon ce journal, l’installation de cette infrastructure a‘’ laissé des stigmates qui risquent d’être pérennes’’.
Candidat au Bac, Arfang Thiaré risque fort de ne pas passer son examen. Il est, en effet, en prison, accusé de viol sur une mineure de moins de 16 ans. Jugé, hier, il sera fixé sur son sort mardi prochain.
Les larmes aux yeux, le regard hagard, la victime de l’affaire de viol sur une mineure de moins de 16 ans qui a été jugé, hier, par le tribunal des flagrants délits de Dakar, n’a pas hésité à revenir en détails sur les faits à la barre. A. T. renseigne ainsi qu’elle a connu son bourreau à l’école. Et après qu’ils ont passé une longue durée à se côtoyer, ils ont fini par lier une relation amoureuse.
Elle explique que c’est dans ces circonstances que l’élève Arfang Thiaré l’a invitée à deux reprises chez lui et que c’est à la deuxième fois qu’il l’a violée, aux environs de 12 heures. Face au juge, la victime a affirmé que le prévenu l’a forcée et a abusé d’elle sans son consentement. Elle a déclaré même avoir crié, mais personne ne l’a entendue, car la maison était désertée.
Sauf que cette version des faits est battue en brèche par le jeune élève. Arfang Thiaré, qui est candidat au Bac, a nié les faits, expliquant qu’il sortait avec une des copines de A. T. et qu’il ne l’a jamais invitée chez lui. Selon lui, les deux fois qu’elle est venue dans sa maison, elle l’a fait de son propre gré. «Je n’ai jamais eu de relation sexuelle avec elle. D’ailleurs, le jour où elle est venue chez moi, il y avait tous mes parents», s’est-il dédouané.
Il faut dire que sa copine que A. T. a citée comme ayant été au courant des faits et qui était présente dans la salle d’audience a avoué le contraire. Elle a,en effet, déclaré qu’elle n’a jamais su qu’il existait une relation entre A. T. et A. Thiaré, avant de préciser que la victime l’avait juste appelée pour l’aviser qu’elle allait venir chez elle, au deuxième jour de l’Appel des Layènes et qu’elle est restée là-bas jusqu’à 20 heures.
Egalement, que A. T. lui a dit qu’elle passera la nuit chez son amie du nom de Aïcha».
Face aux questions pressantes du parquet, elle a ajouté que A. T. ne lui a jamais fait part de ces problèmes. Elle s’est juste contentée de lui dire qu’elle avait des problèmes avec sa tante qui n’arrêtait pas de la frapper.
Aussi, après que le parquet a demandé une application de la loi, la défense a jugé que le prévenu était innocent de toutes les accusations portées contre lui et a demandé la relaxe pour qu’il puisse retourner en classe et préparer son examen du Baccalauréat.
L’affaire a été mise en délibéré par le tribunal jusqu’au mardi 14 juillet prochain.