Correspondance particulière. A l’occasion de la 59ème session de la Commission des Nations-Unies sur le statut de la Femme qui se tient à New-York (Etats-Unis), Aminata Touré, envoyée spéciale du président Macky Sall, a souhaité que soient prises « des mesures spéciales temporaires, notamment des quotas de représentation pour les femmes”. L‘ancien Premier ministre suggère que “là où la parité existe pour les postes électifs (comme c’est le cas pour le Sénégal) “, il soit proposé “ une loi de portée générale pour tous les postes de décisions, “.
Selon l’ ancien Premier ministre du Sénégal, Aminata Touré, qui modérait, mardi 10 mars 2015, une table-ronde ministérielle organisée au Siège des Nations-Unies, dans le cadre la 59ème session de la Commission : « l’évaluation des quinze années de mise en œuvre de la Plateforme d’Action de Beijing pour l’avancée des droits des femmes montre clairement que les objectifs d’égalité et d’équité de genre sont loin d’être atteints dans la quasi-totalité des pays du monde, même si on note des progrès significatifs. » La table-ronde qui avait pour thème : “ Transformer les Politiques et le Vie Publique pour Réaliser l’Egalité des Genres“, a enregistré les interventions de plus d’une vingtaine de ministres venus des quatre coins de la planète et de nombreux représentants d’organisations multilatérales.
Appréciant les rares progrès notés par certains pays, l’envoyée spéciale du Président Macky Sall a relevé qu’au niveau de la représentation politique, “l’Afrique se distingue, avec le Rwanda et le Sénégal, comme ayant les plus forts taux de représentation des femmes au niveau du parlement. »
Ancienne responsable de l’ONU Femmes, Aminata Touré reconnait que les raisons des retards dans l’avancement des conditions des femmes sont multiples. Parmi elles, dira-t-elle : « On peut souligner entre autres les résistances socio-culturelles y compris au niveau des partis politiques; l’absence de ressources économiques pour les femmes qui veulent se lancer en politique; leur faible niveau d’éducation mais aussi les systèmes électoraux inéquitables, avec par exemple l’élection d’un seul député par région ou département qui élimine de facto les femmes qui sont très souvent préférées aux hommes. »
Au regard de toutes ces réalités, Mimi Touré propose « des mesures spéciales temporaires, notamment des quotas de représentation pour les femmes“. De son point de vue, il faudra, “là où la parité existe pour les postes électifs (comme c’est le cas pour le Sénégal), faire une loi de portée générale pour tous les postes de décisions“. Selon l’ancien Premier ministre, envoyée spéciale du président Macky Sall : “Le partenariat positif avec les hommes leaders et le changement de mentalités des jeunes hommes ainsi que le soutien des leaders religieux progressistes sont autant de stratégies à mettre en œuvre pour renforcer la représentation des femmes en politique. »
Cette année les travaux de la commission qui se déroulent du 10 au 20 mars ont vu quelque peu leur couverture médiatique parasitée par la politique intérieure américaine, avec notamment la sortie de Mme Hillary Clinton, candidate potentielle du Parti Démocrate. Elle avait choisi la journée de ce mardi pour s’adresser aux milliers de femmes venues participer à cette rencontre annuelle. Aussi, tous les yeux et toutes les oreilles étaient-ils tournés vers le Palais de Verre pour écouter et regarder l’ancienne Secrétaire d’Etat du Président Barack Obama qui pourrait, selon de nombreux observateurs devenir, à l’issue des prochaines élections qui se tiendront dans moins de deux ans, la première Présidente femme de la Première puissance mondiale.
Il est à relever que depuis plus de deux semaines, Mme Clinton est au centre d’une controverse qui menace de déstabiliser sa campagne présidentielle qui n’est certes pas encore officialisée mais qui est considérée par beaucoup comme acquise. Il lui est reproché, alors qu’elle était Secrétaire d’Etat, d’avoir utilisé un serveur privé pour envoyer et recevoir des E-mails. Madame Clinton et ses partisans qui contestent une telle appréciation continuent d’affirmer qu’elle n’a commis aucun acte illégal et qu’ elle n’a divulgué aucun secret d’Etat.
Les médias, de même que ses adversaires du Parti Républicain ont créé une véritable clameur autour cette controverse, obligeant Mme Hillary Clinton à y répondre au cours d’une conférence de presse tenue dans l’enceinte des Nations-Unies au moment où toutes les participantes avaient espéré pourvoir focaliser l’attention du monde sur les conditions des femmes qui souffrent dans les quatre coins du globe.
Un bémol toutefois, ces mêmes participantes sont d’avis que les phénomènes politiques passagers seront bientôt oubliés, alors que les décisions cruciales qui seront prises lors de ces journées serviront dans les années à venir de boussoles aux décideurs.
LE GOUVERNEMENT FACE AUX QUESTIONS DU MOMENT AUJOURD’HUI
SECTEUR EDUCATIF EN EBULLITION, CLIMAT POLITIQUE DELETERE...
Le Premier ministre, Mohammed Boun Abdallah Dionne, et l’ensemble de son équipe gouvernementale, vont faire face à la 12ième Législature, aujourd’hui 12 mars, à 16h, pour répondre aux questions brûlantes du moment. Cette rencontre avec les élus intervient dans un contexte particulier avec un secteur éducatif en ébullition, un climat politique délétère, un secteur économique plombé. Un face à face avec les députés qui cristallise les attentes, d’autant plus qu’un tel passage à l’Assemblée nationale a longtemps été chanté par le gouvernement, cela depuis l’avènement de Macky Sall au pouvoir.
Réclamé par une certaine frange de la population, promis par le chef de l’Etat, Macky Sall, et confirmé en outre par le Premier ministre (Pm), Mohammed Boun Abdallah Dionne, lors de sa Déclaration de politique générale, le passage du gouvernement devant l’Assemblée nationale pour répondre aux questions de l’heure sera effectif aujourd’hui, jeudi 12 mars. Le Pm et l’ensemble de son attelage gouvernemental feront face à la 12ième Législature à 16h, dans un contexte national plein de soubresauts dans biens des secteurs.
Le secteur éducatif en ébullition
En effet, Mohammed Boun Abdallah Dionne et son équipe feront probablement face à la lancinante question de l’école et de l’enseignement supérieur sénégalais qui sombrent à nouveau dans le cycle des grèves générales au grand dam des élèves et étudiants. Du moyen au supérieur, en passant évidemment par le secondaire, les enseignants sont en mouvement. Dans le moyen-secondaire, les syndicats du Grand Cadre, en grève depuis quelque temps, ont durci le ton en mettant en œuvre le 3ième plan d’action, qui a débuté le mardi 10 mars par un débrayage à partir de 9h, suivit d’une grève totale les autres jours, notamment le mercredi et le jeudi. Les enseignants réclament entre autres, l’application des accords signés avec le gouvernement, le traitement diligent des dossiers des enseignants, l’effectivité de la validation des années de volontariat, ainsi que celles de vacation et contractualisation.
Au même moment, le Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (Saes) a décidé de suspendre sa grève, pendant une semaine, pour «démontrer sa bonne volonté et mener des négociations apaisées avec le gouvernement». Ainsi, prenant acte de l’engagement dûment notifié par le gouvernement de modifier les dispositions de la loi sur lesquelles il y a des points d’achoppement, le Saes compte «mener les négociations jusqu’à la plénière prévue le vendredi 13 mars 2015 pour la satisfaction de ses revendications». Toutefois, la suspension des salaires du personnel enseignant et de recherches des universités de Dakar, Thiès, Saint louis, Bambey et Ziguinchor par les Recteurs n’est pas du goût dudit syndicat, qui a promis d’ester en justice contre les auteurs.
L’espace politique délétère
Par ailleurs, le gouvernement doit aussi faire face aux questions ayant attrait à l’espace politique en ébullition. Il s’agit, notamment du verdict tant attendu du procès contre Karim Wade et Cie, qualifié par d’aucuns comme un «procès politique» et pour d’autres, comme une réponse à la demande du peuple, à savoir la reddition des comptes. Les accrochages verbaux tous azimuts, fondés généralement sur des révélations attentatoires, des calomnies ou injures, marquent pour leur part le quotidien de la sphère politique. Des termes comme «prostitué politique», «vieux menteur», «imbécile» ou encore «esclave», qui sont devenus la mode, suffisent largement pour s’interroger sur la qualité des débats politiques au Sénégal. A cela s’ajoute la sortie de l’ambassadeur de France au Sénégal, Jean Félix Paganon, sur le procès qui cristallise toute l’attention nationale et même internationale. Les propos du diplômât français ont été diversement appréciés par la classe politique, même les «droits de l’hommiste» se sont mêlés à la danse.
La Suneor asphyxie la filière arachidière
Une autre affaire, et pas des moindres, attend des réponses de la part des autorités gouvernementales, en l’occurrence la filière arachidière. En effet, ce secteur agricole connait de sérieux problèmes avec les difficultés que rencontre la Suneor. La Suneor, censée jouer le rôle de locomotive de ladite filière, est sujette de polémique avec un mouvement d’humeur du personnel, qui est contre toute balkanisation de l’huilier. Cette situation de la société, peut-t-on dire, préoccupe fortement certains parlementaires. Cela, d’autant plus que des députés, en l’occurrence, Thierno Bocoum, Cheikh Diop Dionne, Abdou Khadre Mbodj, Khouraichi Niass, Hélène Tine, Seynabou Wade, etc, ont rencontré en fin février les syndicalistes pour s’imprégner des problèmes de la boîte.
Des questions, parmi tant d’autres, qui attendent des réponses et des esquisses de solutions de la part du gouvernement. Cependant, le hic est que la séance plénière d’aujourd’hui ne consacre que 14 questions pour tout le gouvernement dans son ensemble, dont 10 pour le groupe parlementaire Bby, 3 au groupe libéral et démocratique, et 1 aux non-inscrits.
La Société de travaux et de construction (Sotracom) en charge des travaux dans le cadre du programme de la voirie de la ville de Dakar-mairie des Parcelles a été sommée de quitter le terrain titre foncier Tf 24795/Dg (11 500 m2) sis à l’unité 17. Les éléments de la brigade de la gendarmerie de la foire ont envahi hier, très tôt, dans la matinée ce terrain litigieux opposant le gérant de la société immobilière «Assurim Sa», El hadji Serigne Tacko Fall à la mairie des Parcelles assainies.
Rebondissement dans le litige foncier opposant le gérant de la société immobilière «Assurim Sa», El hadji Serigne Tacko Fall, gérant de la société immobilière «Assurim Sa» à la mairie des Parcelles assainies de Moussa Sy. Très tôt hier, en début de la journée, les éléments de la brigade de la gendarmerie de la Foire ont pris d’assaut le terrain titre foncier Tf 24795/Dg (11 500 m2) sis à l’unité 17 qui abrite actuellement la base de chantier de la Société de travaux et de construction (Sotracom).
A bord de deux pick-up, les hommes en bleu, armés de boucliers antiémeutes, des bâtons de défense de police à poignée latérale dit tonfa et des fusils en bandoulière, ont tout simplement prié les ouvriers qui commençaient déjà à prendre possession de leurs engins à plier bagage et libérer le terrain litigieux. Ils ont ainsi quadrillé tout le périmètre sous le regard de simples curieux mais aussi des commerçants du marché de l’unité 17 visiblement très contents de cette opération qui, selon eux, va les libérer des nuisances sonores et de la poussière. Cependant, du côté des responsables Sotracom Sa, c’est le silence radio. Personne n’a voulu lâcher un mot sur le sujet. «Si, on a une déclaration à faire, on vous fera signe», nous dit-on. Chez les ouvriers par contre, c’est un sentiment d’étonnement général pour ne pas dire l’effet de la surprise qui habite tout le monde. «A vrai dire, moi-même je ne sais pas ce qui se passe. C’est avec une grande surprise que j’ai vu les gendarmes débarquer ce matin sur notre chantier. Ils nous ont demandé de partir sans explications. On n’a reçu aucune information sur ce qui se passe pas même du côté de nos supérieurs», témoigne un jeune camionneur, âgé d’une trentaine.
«C’est la justice qui a demandé aux forces de l’ordre de venir m’apporter assistance»
Arrivé sur les lieux quelque temps aussitôt après le départ de la délégation municipale dirigée par le maire Moussa Sy, El hadji Serigne Tacko Fall, gérant de la société immobilière «Assurim Sa» a informé que c’est lui qui a fait venir les forces l’ordre sur le site. Répondant aux questions des confrères, gérant de «Assurim Sa qui n’a pas manqué de fustiger la détermination du maire Moussa Sy à faire échouer son projet qui est un exemple de partenariat public privé sur ce site, a notamment indiqué que c’est la justice qui a demandé aux forces de l’ordre de venir lui apporter assistance. «J’ai un domaine que j’ai acquis pour un projet de plus de 5 milliards. Et j’ai déjà commencé à investir depuis que j’ai acquis le titre foncier. J’ai décidé de réaliser un projet qui va révolutionner les parcelles. Mais, depuis lors, le maire Moussa Sy s’oppose à la construction malgré le fait que je bénéficie d’une autorisation de construction, d’un agrément au code des investissements, d’un agrément de l’autorité publique. Mieux, j’ai hypothéqué le terrain le titre foncier au niveau de la Banque régionale (Brs) Orabank et j’ai même fini de viabiliser le terrain. Nonobstant de tous ces documents, il dit que ce projet ne se fera pas. Un projet de cette envergure, un mobilier urbain pour l’ensemble de la population des parcelles assainies. Ça n’a pas de sens», dit-il. «Ils (Moussa Sy et Khalifa Sall) ont instrumentalisé la banque en lui demandant, rapidement de m’assigner et de me réclamer les fonds. Et c’est dans ce cadre qu’il a donné l’autorisation à la société d’occuper illégalement un terrain appartenant à autrui avec des gravats, du basalte. C’est dans ce cadre qu’on a envoyé la gendarmerie pour les déguerpir», poursuit-il. Avant d’ajouter, «C’est la justice qui a demandé aux forces de l’ordre de venir m’apporter assistance et les documents attestant ce que vient de vous dire sont là »
Selon lui, contrairement à ce qui est dit, le terrain n’est pas vendu mais adjugé à la banque pour assurer le paiement les créances
Moussa Sy, «l’entreprise Sotracom a commis une erreur»
Alerté de la présence inattendue des forces de sécurité sur ce terrain litigieux, le maire Moussa Sy de la commune des parcelles est le premier à se rendre sur les lieux. Accompagné de ces plus proches collaborateurs dont son premier adjoint, Mamadou Wane responsable du Parti socialiste aux Parcelles, Moussa Sy à la suite d’un bref entretien avec le chef des éléments de la gendarmerie sur les lieux, a indiqué que c’est El hadji Serigne Tacko Fall, gérant de la société immobilière «Assurim Sa» qui a amené des gendarmes et un huissier pour demander à Sotracom de quitter les lieux. Toutefois, il a reconnu que c’est l’entreprise qui a commis une erreur.
«J’ai octroyé l’autorisation provisoire d’occuper le terrain pour base chantier à la société Sotracom chargée des travaux dans le cadre du programme de la voirie de la ville de Dakar-mairie des Parcelles. Ce qui s’est passé, c’est que l’entreprise a commis une erreur. Elle a été saisie par le vieux pour quitter les lieux mais au lieu de nous informer, elle a préféré engager une bataille juridique avec M Fall à notre insu. La société ne devrait pas aller au tribunal. Elle devait plutôt nous saisir parce que c’est que nous qui lui avions donné l’autorisation d’occuper» informe le maire Moussa Sy.
Qui poursuit, «La mairie dispose de tous les documents d’expropriations signés par le directeur général des impôts en date du 03 septembre 2009, la lettre de conciliation du préfet de Dakar datée du 09 janvier 2009 dans laquelle, il nous demandait à l’ensemble des acteurs de se retrouver pour discuter des conditions de l’affection du terrain querellé à la commune. Je pense que les responsables de cette société devaient m’informer avant de faire toutes démarches. Mais, ils ne l’ont pas. Elle (société) est assignée en justice pour déguerpir le site. Pour moi, il y’a aucun problème encore moins de changement concernant ce terrain», rassure l’édile des Parcelles assainies.
«Il faudra nous enterré sur...»
Toutefois, malgré cette opération coup de poing qui va certainement peser sur le délai de la livraison des chantiers déjà entamés par cette société aux parcelles, le maire Moussa Sy se dit plus que déterminé à aller au bout du bras de fer qui l’oppose au gérant d’Assurim Sa. Estimant que M Fall fait tout simplement de la diversion, il a annoncé une réunion du bureau municipal dès ce soir (hier ndlr) et un conseil municipal au plus tard le vendredi prochaine (demain) pour statuer sur la suite à donner à l’achat à vil prix de 320 millions 625 mille par la banque Brs Orabank d’un terrain (11 500 m2) appartenant à toutes les populations parcelloises dont la valeur de vénale de 2, 300 milliards.
LA CPI VA JUGER ENSEMBLE L'EX-PRÉSIDENT IVOIRIEN LAURENT GBAGBO ET CHARLES BLÉ GOUDÉ
La Haye, 11 mars 2015 (AFP) - La Cour pénale internationale (CPI) a annoncé mercredi qu'elle jugerait ensemble l'ex-président ivoirien Laurent Gbagbo et l'ex-chef de milice Charles Blé Goudé, les deux hommes étant accusés des "mêmes crimes" lors des violences post-électorales de 2010-2011 en Côte d'Ivoire.
"La Chambre a noté que les charges confirmées contre M. Gbagbo et M. Blé Goudé découlent des mêmes allégations, à savoir des crimes qui auraient été commis au cours de quatre mêmes incidents, par les mêmes auteurs directs, qui ont ciblé les mêmes victimes parce qu'elles étaient perçues comme étant des partisans d'Alassane Ouattara", l'actuel président ivoirien, a indiqué la CPI dans un communiqué.
La procureure de la CPI avait demandé en décembre la jonction des affaires, les éléments de preuve étant "en grande partie les mêmes". "Un procès conjoint est adéquat pour garantir des procédures équitables et rapides", ont conclu les juges, qui ont donc annulé la date du début du procès dans l'affaire Gbagbo, prévue pour le 7 juillet, sans donner de nouvelle date.
Un seul procès permet aussi d'éviter que des témoins doivent se présenter à la CPI à plusieurs reprises, a ajouté la Cour. Les juges avaient décidé en décembre de juger M. Blé Goudé, confirmant quatre charges de crimes contre l'humanité contre l'ancien chef des "jeunes patriotes", mouvement pro-Gbagbo.
L'ancien président est accusé d'avoir fomenté une campagne de violences pour tenter - en vain - de conserver le pouvoir à l'issue de l'élection présidentielle de novembre 2010, qui avait opposé M. Gbagbo au président actuel Alassane Ouattara, finalement sorti vainqueur de cette crise.
Plus de 3.000 personnes avaient été tuées durant les cinq mois qu'ont duré les violences. Surnommé "le général de la rue" pour sa capacité à mobiliser les foules, Charles Blé Goudé est accusé d'avoir "oeuvré étroitement avec Laurent Gbagbo et d'autres membres de son entourage immédiat" pour exécuter un plan commun dont le but était de conserver le pouvoir.
L'épouse de Laurent Gbagbo, Simone, a été condamnée dans la nuit de lundi à mardi à 20 ans de prison par la justice ivoirienne pour ses responsabilités dans la crise. Aucun membre du camp Ouattara n'a encore été inquiété par la CPI.
YOUSSOU TOURE SOUPÇONNE LA MAIN DE CERTAINS POLITIQUES
Le secrétaire d’Etat à l’alphabétisation et aux langues nationales, était ce mardi l’hôte de la commune des Bambilor. Comme à son habitude, le patron du réseau des enseignants de l’Apr, a ravi la vedette tout et à tout le monde. Youssou Touré a jeté une pierre dans le jardin des enseignants en leur demandant de privilégier la négociation.
Cependant, très tonitruant, il a signalé que des négociations ne peuvent se tenir avec n’importe qui. Car, fait-il savoir, «on négocie avec des interlocuteurs crédibles». En ne manque pas de rappeler que «le président Macky Sall et son gouvernement sont ouverts à des négociations». «Il est regrettable qu’il y ait tous ces plans d’actions.
Evidemment, ce sont des enseignants et sont confrontés à des difficultés. Ce que nous pouvons faire, c’est demander qu’on ouvre très rapidement des négociations et que le gouvernement fasse tout ce qu’il peut faire dans les limites du possible. Nous sommes de tout cœur avec les enseignants», a dénoncé Youssou Touré.
Tout à coup, comme par enchantement, Youssou Touré change de cadre pour s’attaquer à certains membres de l’opposition qu’il appelle par déstabilisateurs du régime de Macky Sall. A l’entendre parler, ces derniers profitent du réchauffement du front social et monter les enseignants. Mais, se soulage-t-il :
«Maintenant, les rats sortent de terre. Nous comprenons pourquoi on dit que la nuit tous les chats sont gris et aujourd’hui, il se fait jour et on voit ce qui est en train de se tramer. Des champions de la déstabilisation, des individus qui cachaient leur jeu et qui aujourd’hui ont jeté le masque en plein jour».
Et Youssou Touré de continuer : «Vous les avez vu, les rats continuent de sortir de terre, de montrer la tête, bientôt, ils montreront la poitrine et le ventre. Ils seront mis à nu. Vous les avez vus à la télévision.
Mais, nous ne pensons à 2017. Notre préoccupation fondamentale, c’est de prendre en charge les difficultés auxquelles les sénégalais sont confrontés en 2015, en 2016 et 2017 c’est entre les mains de Dieu».
Ce qui lui conduit à dire que «personne ne peut ébranler le président Macky Sall et son équipe. Cela, il faudrait que ça soit clair. Aucune alliance maléfique ne peut véritablement nous déstabiliser ou nous ébranler».
SERIGNE ASSANE MBACKE CONVOQUÉ SUR ORDRE DU PROCUREUR
PROLONGATION DE L’INCENDIE DES MAISONS DE CISSE LO
L’enquête sur les attaques perpétrées contre les immeubles du député «apériste», Moustapha Cissé Lô, à Touba, commence à bouger. Le parquet du tribunal de Diourbel a décidé de convoquer Serigne Assane Mbacké, cité dans cette affaire.
Il y a cinq mois, le Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, Me Sidiki Kaba promettait au vice-président de l’Assemblée nationale, qui l’avait interpellé en pleine séance plénière, de veiller à la diligence sur le dossier de la mise à sac et de l’incendie des immeubles du député, Moustapha Cissé Lô.
Hier, celui que ce dernier considère comme étant le suspect N°1, Serigne Assane Mbacké, petit-fils de Serigne Fallou Mbacké a été convoqué par les éléments de la section recherches de la brigade de gendarmerie de Mbacké.
Accroché au téléphone, dans la soirée, le président du mouvement des jeunes marabouts citoyens, Serigne Assane Mbacké, a confirmé sa convocation en expliquant qu’elle est tombée à son retour de voyage. Ce dernier a toutefois tenu à soutenir que cette affaire est «purement politique». «Je suis convoqué lundi au niveau de la brigade de gendarmerie de Mbacké.
Le commandant m’a joint au téléphone hier pour s’assurer que je vais déférer à ladite convocation. Mais, il faut retenir que cette convocation ne repose sur rien. C’est pour de simples raisons dénuées de tout fondement. Et Moustapha Cissè Lô est derrière tout ça. C’est le régime qui cherche à bâillonner un adversaire politique qui n’a jamais cessé de combattre l’injuste que Macky Sall a instauré au Sénégal», soutient le jeune Mbacké-Mbacké.
Mais, ajoute t-il : «nous continuerons notre combat jusqu’à la libération de notre frère, Karim Wade, qui est un détenu politique.» Ce régime n’a aucun respect pour les personnalités du pays, dit-il. Ce constat est corroboré, souligne Serigne Assane Mbacké, «par la confiscation des passeport diplomatiques.»
Pour rappel, Me Sidiki Kaba s’exprimant sur l’incendie volontaire des immeubles et autres biens de Moustapha Cissé Lô, avait trouvé que les actes incriminés étaient inacceptables dans une République. Les enquêtes en cours dans cette affaire seraient menées jusqu’à leur terme. Les personnes impliquées entendues et les poursuites diligentées par le procureur de Diourbel.
«L’injustice ne peut et ne doit avoir droit de cité, sinon il s’agira de donner un blanc-seing à toute personne pour agresser, tuer, spolier sans coup férir», avait martelé le ministre. Ce sont les multiples vidéos postées sur Internet qui avaient permis aux enquêteurs en charge de cette affaire d’identifier plusieurs assaillants. D’ailleurs certains avaient été interpellés avant d’être libérés. Une affaire à suivre…
BAMBILOR VALIDE SON PLDEF POUR UNE AMÉLIORATION DE L’EDUCATION
La commune de Bambilor a présenté ce mardi, a validé son Plan local de développement de l’éducation et de la formation (Pldef). C’était sous la présence de son maire, du secrétaire d’Etat Youssou Touré et de tout le personnel enseignant de la localité.
C’était une occasion pour l’inspecteur de l’éducation et de la formation, Dominique Diouf, d’expliquer l’objet du document qui vient d’être pré- senté aux populations. C’est ainsi qu’il a souligné que le pré- sent plan n’est ni une commande du gouvernement encore moins celle de l’inspection d’académie.
Mais, il a été la commande de la commune en collaboration avec l’inspection de l’éducation et de la formation. Ce qui signifie pour lui, que tous les problèmes, dont la localité est confrontée sur le plan éducatif, sont pris en compte.
A l’en croire, les autorités municipales de Bambilor pourront désormais se baser sur le document pour développer l’éducation. Pour l’inspecteur Songué Diongue, l’élaboration du Plan local de développement de l’éducation et de la formation de la commune de Bambilor, a commencé depuis le mois de septembre 2014.
Pendant 5 mois, a-t-il fait savoir, la commune en collaboration avec l’inspection de l’éducation et de la formation, a essayé de résumer dans un document, l’ensemble des difficultés qui constituent un frein à l’éducation et la formation dans la zone. Ce qui est important pour lui, l’on a beaucoup insisté sur la stratégie de mise en œuvre du plan qui n’épargne aucun enfant.
Même ceux souffrants d’un handicap y sont pris en compte. Selon toujours l’inspecteur de l’éducation et de la formation, les insuffisances du Pdef ont été prises en compte et corrigées surtout le taux de déperdition scolaire très élevé dans la zone.
Selon lui, le Pldef a notamment comme objectif, de faire atteindre au maximum d’enfants, le seuil de maîtrise minimale. Le maire de la commune de son côté, n’a pas manqué de signaler que le document qui vient d’être présenté, vient à son heure.
Car, croit savoir Ndiagne Diop, «ce présent Pldef est un document de pilotage de la commune de Bambilor, n’est que la résultante de notre quête de l’excellence dans le domaine scolaire ». Par conséquent, il promet de ne «ménager aucun effort pour l’atteinte des résultats que nous nous sommes fixés dans le pré- sent Pldef 2014 – 2019».
A l’image des assises nationales, le Rewmi d’Idrissa Seck compte aller à la rencontre des populations pour recueillir et poser le débat relatif à la situation nationale. Le vice- président de ce parti, Déthié Fall, qui a en fait la révélation à Tambacounda, annonce des consultations citoyennes sur l’étendue du territoire national à deux ans de la présidentielle de 2017.
Idrissa Seck est bien décidé à prendre les devants sur ses adversaires politiques. L’ancien Premier ministre, sous Abdoulaye Wade, ne se contente plus des ralliements de nouveaux militants venus d’autres formations politiques. Le Rewmi se lance dans la consultation citoyenne synonyme aux assises nationales.
«Je me réjouis de voir les populations, de manière spontanée, venir en masse rejoindre la plateforme de solutions aux urgences nationales. D’ailleurs, nous allons, très prochainement, débuter la première phase des consultations citoyennes, à travers la mise sur pied de groupes de réflexions, sur les thèmes majeurs: l’agriculture, l’éducation, l’emploi, l’énergie, la réforme des institutions et l’efficacité de l’action publique», a révélé Déthié Fall en marge d’une visite dans la ville de Tambacounda où de jeunes «apéristes», avec à leur tête Amadou Bâ, ont décidé de rejoindre le parti d’Idrissa Seck.
Le numéro de Rewmi, qui effectue une tournée nationale dans le cadre de la massification de son parti, s’est, en outre, réjouis des nouvelles adhésions notées. A l’étape de Tambacounda, un groupe de commerçants a décidé de soutenir l’action du président du Conseil départemental de Thiès.
A l’issue de leur rencontre avec Déthié Fall, vice-président de «Rewmi», Abdourahmane Syll, , a déclaré: «Moi, je ne suis pas commerçant. Je suis un étudiant qui a décidé de cheminer avec le Rewmi. C’est par mon entremise que ces commerçants ont été reçus par Déthié Fall.
Ce sont de grands électeurs. Ils ne sont pas venus dans le parti pour des intérêts. Ce sont de riches commerçants qui voyagent un peu partout dans le monde. Ils sont à l’abri du besoin». Et le porte-parole des commerçants d’ajouter:
«D’ailleurs, ils comptent participer à la massification de Rewmi. Ils ont été convaincus par le programme d’Idrissa Seck. Le constat, aujourd’hui, est que le président Macky Sall n’est pas à la hauteur. Et nous sommes catégoriques là-dessus.
La seule alternative crédible, c’est le président Idrissa Seck. Il a les qualités humaines et intellectuelles pour diriger le Sénégal. Le président Idrissa Seck est la solution idéale. Nous avons décidé de le soutenir avec fermeté. Nous irons partout où il le faudra pour amener les populations à voter pour Idrissa Seck en 2017. Nous allons ratisser large».
Embouchant la même trompette, le responsable des jeunes, Amadou Bâ, indique que «rien n’a été fait à Tambacounda. Le président Idrissa Seck est un homme d’Etat. Nous avons confiance en lui. On va se battre pour qu’il gagne les prochaines élections dans notre localité».
«MACKY 2012» SE JUSTIFIE
POLEMIQUE AUTOUR DE L’AUDIENCE DES ALLIES AU PALAIS
La coalition «Macky 2012» avait rencontré, mardi dernier, le président de la République, Macky Sall, pour, dit-on, arrondir les angles afin de rétablir une compré- hension mutuelle. Suite à cette rencontre, un des membres de la coalition, Mouhamed Diagne, lève l’équivoque. Il soutient qu’il n’a jamais été question d’indécision par rapport à leur engagement auprès du Chef de l’Etat, Macky Sall.
La coalition «Macky 2012» dé- ment de manière formelle une partie de l’information relayée dans la presse. En tant qu’alliés de premières heures et, ami du pré- sident de la République, «Macky 2012» a effectué cette visite pour dire sa «vérité sur la situation sociale» du pays. «Si vous avez un ami, vous vous devez de lui dire la vérité.
Cela n’enlève en rien notre engagement à le soutenir pour les élections de 2017. Aussi, nous avions expliqué au Président le mode de fonctionnement de la coalition. Et, il nous a tendu une oreille attentive, tout en réaffirmant son attachement à Macky 2012. Ainsi, nous nous sommes prononcés avec lui, sur la situation tendue du pays et la non satisfaction des populations », précise un des membres de la coalition Macky 2012, Mouhamed Diagne.
Ainsi, la coalition dans sa logique, a constaté que certains membres de cette entité disposent de compétences et de qualifications multiples et diverses. Malgré tout, dira-t-il, ces compé- tences n’ont pas été positionnées dans la gestion des affaires du pays. «Il n’y a rien de gênant à vouloir disposer de responsabilité pour un homme politique. Et, nous sommes conscients que si, Macky 2012 était positionnée dans le gouvernement, beaucoup de questions ne ce seraient pas posées», regrette le Directeur de la communication et de l’information au ministère de l’éducation nationale, Mouhamed Diagne.
«Macky 2012» a aussi fait part au président de la République sa volonté de s’impliquer, relève-t-il, dans la résolution de la crise scolaire que traverse le système éducatif sénégalais. Et, désormais la coalition va servir de médiateur entre les différents acteurs. Une manière pour elle, de s’impliquer véridiquement dans la gestion de la crise du système éducatif.
Ailleurs, Macky 2012 a exposé au Chef de l’Etat, la question de la transhumance politique de certains leaders politiques. Sur ce, Macky Sall, cherchant à disposer d’une compréhension plus explicite et plus large du concept transhumance, d’après l’argumentaire de ce dernier, a eu satisfaction.
« A ce niveau, nous avons expliqué notre position et notre entendement de la transhumance de façon explicite au Président de la République, Macky Sall. Puisque, certains qui transhument ont été avec Abdou Diouf et Abdoulaye Wade. Ces mêmes personnes reviennent à côté de Macky Sall pour manifester un désir de l’accompagner dans la gestion des affaires publiques du pays », tranche-t-il.
Avant de soutenir qu’il fut un temps, il n’était pas facile de se déclarer, même ami ou proche de Macky Sall. «Seuls eux, étaient disposés à s’engager à la première heure à ses côtés. C’est nous qui avons labellisé Macky 2012. Et, aujourd’hui, il n’y a plus de zones d’ombres entre nous et le Président. Chacun a dit ce qu’il fallait dire. Et, le président a bien compris notre réaction», rassure Mouhamed Diagne.
Le Directeur de la communication et de l’information au ministère de l’éducation nationale, range la réaction de ses camarades dans une logique défensive contre certains responsables de l’Apr. Ces derniers, se trouvant dans l’environnement du président, regrettet-il, avaient l’habitude de lui montrer des communiqués signés pour dire que la coalition, réclame des postes de responsabilité.
Mardi dernier, dans ces mêmes colonnes, on subodorait les douleurs qui allaient survenir au Parti socialiste quand il s’agira de la candidature ou non du Parti de Léo-poète à la Présidentielle de 2017 avec les ambitions prêtées à certains caciques comme Khaf Sall ou Aïssata Tall Sall.
Juste quelques heures pour que la guerre larvée que se mènent deux camps allégués se transposent au grand jour.
La sortie hier du député socialiste Cheikh Seck, ancien patron des jeunesses socialistes, et actuel membre des plus hautes instances du Ps qui disqualifie bonnement Khaf Sall, lui préférant - si toutefois OTD ne devait pas se présenter - l’ancien Pm Mamadou Lamine Loum, ouvre l’ère d’une bataille sans merci.
Le maire de Ndindy prend partie et descend sur le champ de bataille comme certains thuriféraires de Khaf qui promeuvent sa candidature. Les chairs à canon vont s’en donner à cœur joie.
Ça va saigner ! Guettez la réaction des pro-Khaf et vous verrez. En attendant que les choses sérieuses, elles, se déroulent dans les lambris verts des hautes instances de la Maison Léopoète.