Venus en masse pour la célébration du grand Magal prévue demain 11 décembre, les premiers « dahiras » (regroupements de disciples) ont déjà pris leur marque dans les différents quartiers. Les artères qui mènent vers la Grande mosquée de Touba sont débarrassées de toutes formes d’activités commerciales. Elles offrent une vue superbe de la Grande mosquée.
Après les opérations d’assainissement et de balayage conduites par le Khalife général des baye Fall sous le « ndiguël » (consigne) de Serigne Sidy Mokhtar Mbacké, Touba est fin prête pour accueillir ses hôtes.
Les populations fortement appuyées par le ministère de l’Environnement aussi bien en matériel qu’en personnel de nettoie- ment se sont mobilisées pour rendre la cité religieuse propre.
Plusieurs tonnes de déchets ont été enlevées au début du mois de Safar. De l’entrée de la ville à la résidence Khadim Rassoul, en passant par le marché Ocass et le carrefour 28, la propreté de la ville séduit les talibés. Les panneaux publicitaires des opérateurs de toutes sortes prolifèrent sur l’axe principal menant à la Grande mosquée. Chaque tableau avec ses images attrayantes.
A cela s’ajoute l’opération de déguerpissement des alentours de la Grande mosquée de Touba. Les commerçants qui avaient établi des installations de fortune ont été déguerpis. Cette opération a rendu fluide la circulation des piétons et donné une agréable vue de l’imposante mosquée de Touba.
Bonne marche des affaires
À la nouvelle gare routière de Touba située sur la route de l’héliport, une ambiance sans précédent y règne. On n’y note un flot incessant de voyageurs. Taxis, bus (Tata) et cars déversent leurs clients ainsi que leurs bagages à longueur de journée.
Dans tous les quartiers de la ville, l’heure est à la rénovation des concessions. Ici, on est déjà dans l’ambiance du Magal. La Grande mosquée pré- sente, quant à elle, un nouveau visage avec ces sept minarets. Les deux minarets supplémentaires sont en phase de finition. Le chantier du Khalife général des mourides avance.
A l’intérieur de la mosquée, des ouvriers procèdent à la pose des pièces de marbre autour des colonnes soutenant l’édifice. A l’extérieur de la mosquée, près du domicile de Serigne Fallou Mbacké, deuxième khalife de Serigne Touba, le pavillon qui abrite les grandes expositions du mouridisme, une initiative des Hizbut Tarqqiyyah, est déjà en place.
La forte sonorisation distille des éloges panégyriques de Khadim Rassoul qui magnifient la mission du prophète Mohammad (Psl). Une atmosphère empreinte de sérénité et de solennité qui vous enveloppe dans l’ambiance du Magal.
Au marché Ocass, c’est l’ambiance des grands rendez-vous qui y règne. Les échoppes sont bien garnies de marchandises et de bibelots. Ici, on se frotte les mains, de même que du côté des cambistes.
Les routes renouent avec les embouteillages, bien que les charrettes soient interdites sur la chaussée. Pour les charrettes, les prix passent du simple au double. Du fait de l’éloignement de la nouvelle gare routière, les chauffeurs de taxis ont augmenté le prix de la course qui est passé de 500 à 2.000 FCfa.
PAR PAPE ABDOULAYE KHOUMA *
LE GRAND MAGAL DE TOUBA : UNE ŒUVRE QUI DÉFIE LA CADUCITE
Nous sommes dans un siècle qui proclame l’hégémonie de la rationalité sur la foi, un siècle tellement imbu de succès de sa rationalité positive qu’il réduit l’existence humaine au profane. Une époque pareille n’est évidemment pas propice à des spéculations ou à des élucubrations sur la dimension mystique des choses et des évènements.
Pire, dès qu’on s’évertue à y développer des thèses mystiques pour motiver ou expliquer les évènements, on y est tout de suite frappé du sceau de l’archaïsme et de l’impuissance à argumenter. La rationalité omniprésente et toute-puissante a fini de faire de notre existence un calque ou un simple champ dérivationnel de la raison.
Toute activité, tout discours, tout choix, qui ne peuvent pas être fondés rationnellement sont dépréciés et a priori discrédités. Cette tendance outrancière que nous avons à nous poser en profanateurs souverains de tout ce qui est sacré est même considérée par certains comme le signe et la condition de notre grandeur.
Cependant dans les faubourgs de la raison, il y a toujours une place insoupçonnée pour la foi : c’est en cela que le défi de rationalité ne doit pas être au fond redouté. C’est pourquoi cette réflexion se fait l’obligation de considérer la portée et les enjeux du Magal de Touba d’un point de vue purement rationnel.
Pour dialoguer avec le profane, il faut accepter le sacrifice consistant à mettre momentanément en berne l’enthousiasme religieux et le sacré. Il faut le trouver sur le terrain de la rationalité et du dialogue car « au commencement fut le verbe », or le verbe est raison.
Le Magal a donc un caractère mystique hors de portée de l’analyse profane, mais son sens et sa portée spirituelle, politique, économique et sociale, peuvent être approximativement saisis dans la forme rationnelle du discours.
La marque indélébile des œuvres de Serigne Touba, c’est assurément leur immutabilité : elles ne s’émoussent ni ne s’évanouissent avec l’érosion du temps. Les œuvres de Serigne Touba sont toujours plus vivantes, plus étincelantes et, surtout, plus prometteuses d’un avenir toujours plus radieux et plus robuste.
Le grand Magal en constitue la figure totémique : depuis son institution dans le calendrier mouride, il ne cesse de croître en affluence, en organisation, en retombées diverses.
Aujourd’hui, le Magal a dépassé les frontières du Sénégal et de la communauté musulmane du pays : il est incontestablement une date inamovible dans le calendrier de la oumah islamique. En tant que deuxième plus grand rassemblement musulman après le Pèlerinage à la Mecque, le grand Magal de Touba est aujourd’hui un patrimoine de la civilisation musulmane.
Nul ne pourra, dans les siècles à venir, écrire un livre d’histoire ni même un article scientifique sur la civilisation musulmane sans faire mention du mouridisme et de sa date repère qu’est le 18 Safar : ne serait-ce que sur ce plan, Serigne Touba constitue à la fois une fierté et une référence pour l’homme noir.
QUAND LA CALAMITÉ EST TRANSFORMÉE EN ŒUVRE
L’exil et l’accomplissement d’un destin
En prenant la décision historique inique d’exiler Cheikh Ahmadou Bamba au Gabon dans l’espoir d’étouffer sa grandeur et d’éteindre la flamme mystique qu’il avait allumée dans cette partie du monde noir, les colons ne s’imaginaient pas qu’ils étaient en train de l’aider à accomplir son destin. Dans les profondeurs insondables de leurs épreuves, les grands hommes réussissent toujours à construire un destin qui éblouit le monde.
Dans la solitude féconde de leur retraite spirituelle, les hommes de Dieu trouvent l’occasion idéale et le procédé efficace de produire les idées et les valeurs qui éclaireront leurs contemporains et les générations futures.
Le Cheikh était déjà un saint accompli dans la voie du soufisme avant l’exil, mais celui-ci était pour lui une sorte de moyen (dans la forme temporelle de sa dimension incommensurable) pour mériter davantage le statut de serviteur du prophète Mahomad (PSL).
Tandis que le colon y voyait un châtiment destiné à congédier un homme dont les idées et les actions constituaient des formes de subversion, lui comprît dans sa solitude créatrice et rédemptrice que ce fut simplement le viatique qui devrait parachever son œuvre.
Toutes les grandes œuvres sont pétries à partir de la douleur ; toute gloire se construit dans la résistance face à la tourmente et à l’adversité ; toute résurrection se fait à partir d’une tombe : voilà ce que l’exil de Serigne Touba nous illustre avec netteté et pédagogie.
Dans la sinistre et redoutable forêt équatoriale où la nature et le monde humain conjuguaient leurs efforts pour le briser et l’anéantir, il trouva réconfort, confort, protection et sécurité, auprès de son exalté guide, le prophète Mohamad (PSL) et auprès de la Science absolue : le saint Coran.
Il a su, mieux que tout autre, que le prophète reste la voie royale de la compréhension du message coranique et il s’est abandonné à lui. Et comme le Coran est la clef de tous les mystères et la source de toutes les gloires, il a survécu à tous les pièges que la perfidie de l’ennemi a dressés sur son chemin.
Dans un univers si désolé et si hostile à toute forme d’épanouissement et même à la vie tout court, Khadimou Rassul n’a pas dérogé à la dialectique de la vie des saints et des héros : créer la gloire et l’éminence à partir de l’abîme de l’avilissement dans lequel on, a de tout le temps, voulu les précipiter. Le héros et le saint se relèvent toujours quelles que soient la nature et les circonstances de l’adversité à laquelle ils sont confrontés.
Dans cet univers presqu’infernal de la forêt équatoriale, bravant la rigueur des saisons qui rivalisaient avec l’animosité, la malveillance et la sournoise inimitié des hommes, Serigne Touba a dissous son être dans le grand fleuve de l’éternelle miséricorde divine.
On lui a donné une peine, il en a fait le tapis rouge de sa belle odyssée vers le prestige immortel et la vie éternelle.
Le fait de ne voir, de n’entendre, de ne respirer, de ne manger, de ne souffrir et de ne se réjouir qu’en Dieu et par Dieu n’a pas de prix : c’est pourquoi les bienfaits que Dieu a accordés au serviteur du Prophète n’ont pas de limite. Ceux qui en doutent pourront indéfiniment observer le Magal pour constater de manière empirique que chaque année est un record dans tous les domaines.
La vertu de voir et de penser Dieu dans tout ce qui se produit dans sa vie est l’ultime piété, l’ultime connaissance de l’Éternel et la vraie sagesse, auxquelles un homme puisse aspirer.
Au plus fort de son isolement et de la persécution injuste, lâche et vaine, que les ennemis ont exercée sur sa personne, Cheikh Ahmadou Bamba est resté constant dans sa foi, fidèle dans ses principes et toujours plus passionné dans l’amour qu’il portait au prophète Mohamad (PSL).
C’est pourquoi nous ne devons pas être étonnés de l’ascension toujours fulgurante et croissante de sa communauté : celle-ci représente la forme visible de la récompense que Dieu (SWT) lui a accordée.
Les grands hommes ont toujours été seuls enseignait le grand philosophe de la dialectique, Hegel. Ils ont été seuls parce qu’ils sont toujours porteurs de projets, d’idées et de va- leurs novateurs dans tous les domaines. Ils ont été seuls, car ce qu’ils portaient comme vérité et comme valeurs n’était pas encore compris par leurs contemporains.
Ils ont été toujours seuls, parce qu’ils ont eu la lucidité et l’audace de penser plus loin que le commun des mortels. Ils ont été toujours seuls, parce qu’ils ont assemblé et mûri la force nécessaire pour déchirer le voile opaque de la tradition et des forces réactionnaires.
Ils ont été seuls dans la méditation, dans l’élaboration de plans si complexes et si révolutionnaires que les foules s’y perdraient ou les pervertiraient si elles y étaient associées. Toute vérité est révolutionnaire surtout lorsqu’il s’agit de la vérité de la foi.
Quand les ennemis se sont coalisés pour l’exiler ils s’imaginaient travailler à sa perte, ils croyaient abimer son destin et anéantir l’édifice de civilisation qu’il était en train de bâtir. Ils ne pouvaient donc pas comprendre que leur entreprise diabolique serait convertie en une œuvre agréée par Dieu.
Serigne Touba n’aurait peut- être jamais atteint le rang de « serviteur du prophète » s’il n’avait pas enduré les tourments physiques et mentaux qui ont jalonné ses bras de fer avec les ennemis de l’Islam. Ceux qui parlent du sens du Magal devront toujours prendre en compte cette dimension qui échappent à une démarche analytique superficielle.
La célébration de 18 Safar, l’anniversaire du départ pour l’exil, est donc une date qui doit retenir l’attention non pas seulement des fidèles mourides, mais aussi de tous les musulmans. Cette date marque le début d’une entreprise de rénovation du soufisme qui sera indéfiniment profitable à la Oumah islamique et même à l’humanité tout entière.
La convergence à Touba de millions de musulmans à l’occasion du Magal est une sorte de prise de conscience de la dimension universelle de l’œuvre de Serigne Touba ; c’est le témoignage que sa vie et son œuvre sont définitivement entrées dans le patrimoine islamique.
Le Magal de Touba est devenu une mœurs qui charrie une culture dans laquelle on peut retrouver l’essentiel des valeurs islamiques et humanistes. Sous ce rapport, la formidable révolution spirituelle que le mouridisme insuffle au monde est un trésor infini de valeurs, de principes, d’enseignements et de solutions, dont l’exploitation et la diffusion seront à coup sûr profitables à toute l’humanité.
La leçon de morale que le refuge du Cheikh auprès de ces deux grands boucliers, que sont le Prophète et le saint Coran, donnée à ses disciples et contemporains est que la foi est la seule arme absolue. Les meilleures armes sont non opérationnelles et caduques lorsqu’elles sont entre les mains d’une personne qui n’est pas suffisamment nantie de foi.
Toutes les grandes armées du monde échoueraient à écraser et même à faire fléchir un homme fortement agrippé sur les cimes indestructibles de la foi. Inversement, un homme sans foi est irrémédiablement la molle victime de la plus naine contrariété et de la moindre catastrophe, qu’elle soit naturelle ou le fruit de l’action humaine.
Nous disciples ou simples concitoyens d’un homme aussi courageux et aussi visionnaire ne devrions par conséquent pas être désemparés et apeurés face aux vicissitudes de la vie de tourbions et d’incertitudes de ce 21e siècle. Dans la langue Wolof, le mot écrire « Bind » signifie à la fois écrire et créer : voilà qui pourrait résumer l’œuvre littéraire et scientifique de Serigne Touba.
Par ses écrits, il a rendu grâce à son seigneur, a chanté les louages du prophète, et a fondé une communauté. Par ses écrits il a jeté les bases solides d’une communauté structurée autour des principes de la charia et ayant un mode de vie qui est simplement la mise en œuvre de l’Islam en tant totalité organique.
Du cultuel illégitimement séparé du culturel, il a fait une civilisation, de sorte que la vie de l’homme exprime en même temps la finalité de son existence. Parce qu’il a compris que l’Islam est un tout, il a réussi à concilier l’exigence naturelle d’épanouissement à la pureté morale vers laquelle nous tire cette religion. On comprend dès lors pourquoi le départ pour l’exil (18 Safar) est l’acte fondateur de la béatitude de la communauté mouride.
Le Cheikh a endossé le calvaire humainement in- supportable pour la véritable félicité de ses disciples : le début de son martyre est aussi le point de départ de notre rédemption à la fois spirituelle et matérielle. Ceux qui s’étonnent de voir quelqu’un célébrer l’anniversaire du commencement de son supplice et non la fin de celui-ci pourront méditer ce principe de la rédemption pour comprendre la signification du grand Magal de Touba.
Cette empreinte que l’Islam sénégalais aura définitivement sur la civilisation musulmane est la révélation parfaite de la vérité selon laquelle l’homme noir n’avait pas perdu sa place dans les religions révélées. Contrairement à une idée reçue, la fin de l’histoire n’a pas sonné, l’histoire de l’humanité ne s’est pas faite et ne se fera jamais sans le génie de l’homme noir.
Nous n’avons reçu de religions révélées, mais l’Islam en tant que religion universelle est celle de l’homme noir. Mieux, le mouridisme revendique avec succès une vivification de la foi musulmane que le temporel et les savoirs profanes étaient en train d’occulter dans cette partie du monde et même ailleurs.
Jamais dans l’histoire de l’humanité on ne trouvera l’exemple d’un homme qui a décidé de fonder une ville et une communauté dans le seul dessein d’adorer son seigneur.
Faire de la 23ème édition de la Foire internationale de Dakar (Fidak) un succès est l’ambition du ministre du Commerce, du Secteur informel, de la Consommation, de la Promotion des produits locaux et des Pme, Alioune Sarr, qui a fait, hier, l’état des lieux des préparatifs. Il s’est dit rassuré et confiant pour une bonne organisation.
Le ministre du Commerce, du Secteur informel, de la Consommation, de la Promotion des produits locaux et des Pme, Alioune Sarr, était hier au Centre international du commerce extérieur du Sénégal (Cices) pour faire l’état des lieux des préparatifs de la 23ème édition de la Foire internationale de Dakar (Fidak) qui s’ouvre le 18 décembre prochain.
Le ministre s’est dit rassuré des dispositions prises et compte beaucoup sur l’expertise du Cices pour relever le défi de l’organisation et de la mobilisation. Selon Alioune Sarr, tous les services concernés sont impliqués pour relever le défi de l’organisation de ce grand évènement qui accueille annuellement 300.000 personnes et quelque 35 pays. Cette année, c’est le Nigeria, première économie d’Afrique de l’Ouest, qui est l’invité d’honneur.
Il y a aussi que la prochaine Fidak se tient à un peu moins de vingt jours de la date d’entrée en vigueur du Tarif extérieur commun (Tec), prévue le 1er janvier 2015 et qui va consacrer une union douanière dans la Sous-région. Autant d’aspects qui, de l’avis du ministre, donnent un cachet particulier à ce rendez-vous économique.
« C’est un contexte qui est particulièrement favorable. L’appel que je lance à l’endroit de tous les acteurs économiques, c’est de participer massivement à la foire pour présenter leurs produits et les citoyens sénégalais de venir comme ils ont l’habitude de le faire, dans la discipline et en respectant les consignes de sécurité», a soutenu M. Sarr.
A en croire le ministre, l’ensemble des services de l’Etat (la gendarmerie, la santé, les sapeurs pompiers, les différents ministères techniques, etc.), seront mis à contribution afin de rehausser le niveau de l’organisation et avoir plus de satisfaction au profit de l’économie nationale, mais aussi pour la sécurité des personnes.
Pour le directeur général du Cices, Cheikh Ndiaye, il y a des raisons de relever le défi de cette prochaine Fidak qu’il inscrit dans le sillage du Sommet de la Francophonie que notre pays vient d’abriter.
« On souhaiterait que cette édition soit le prolongement du Forum économique de la Francophonie que notre pays vient d’organiser avec une parfaite maîtrise. On va mettre en pratique l’esprit de ce Sommet de la Francophonie », a indiqué M. Ndiaye.
Ce dernier s’est dit aussi rassuré par ce qui est déjà réalisé et pense qu’à l’image des deux précédentes éditions, la 23ème
Alioune Sarr veut une foire sans coupures d’électricité
Les consignes sont clairs : «nous voulons une organisation parfaite ; pas de fausses notes». C’est ce que le ministre du Commerce, du Secteur informel, de la Consommation, de la promotion des produits locaux et des Pme a demandé hier aux responsables du Cices. Selon Alioune Sarr, aucune défaillance ne sera tolérée, encore moins des coupures d’électricité.
« Il ne saurait être acceptable qu’il y ait des coupures d’électricité durant la foire », prévient le ministre. Il a rappelé l’importance et le caractère que revêt la Fidak qui, poursuit-il : « n’est pas seulement une affaire du Cices, encore moins de l’Etat, mais un évènement international ».
Donc de l’avis de M. Sarr, ceux qui viendront à cette foire devront repartir satisfaits. Ce sera aussi, ajoute-t-il, l’occasion de montrer les potentialités du Sénégal en consommer local, et surtout en production rizicole.
C’est une bonne perspective de partenariat et de développement des échanges entre le Sénégal et le Nigeria (pays invité d’honneur) qui est un grand consommateur de riz.
''LA BONNE PRÉPARATION EXPLIQUE LA RÉUSSITE DE L’ÉVÈNEMENT''
OUSMANE PAYE, PRESIDENT DU COMITE DE PILOTAGE SUR LE XVEME SOMMET DE L’OIF
Président du Comité de pilotage, notre compatriote Ousmane Paye, ancien ministre, est venu plus de six fois à Dakar pour conduire l’équipe de l’Oif. Il tire ici le bilan du XVème Sommet de Dakar. Selon lui, la qualité de la préparation a été bonne d’où la réussite de l’événement.
En votre qualité de président du Comité de pilotage de la Francophonie, vous avez effectué plus de six voyages au Sénégal, dans la préparation du XVème Sommet de l’Oif. Quel sentiment vous anime après les travaux des 29 et 30 novembre?
« Il faut dire que c’est un sentiment de satisfaction qui m’habite. Les Sommets se suivent et se ressemblent, et nous en étions à la XVème édition. Tous les deux ans, les chefs d’Etat et de gouvernement de la Francophonie se retrouvent pour échanger sur la politique internationale, l’économie mondiale et la coopération multilatérale.
A chacune de ces occasions, l’Organisation internationale de la Francophonie (Oif) fait face au pays hôte. C’est cela l’explication des réunions bilatérales que nous avons tenues pendant deux ans, entre le Comité de pilotage que je préside et le Conseil d’orientation du Sénégal en charge de la préparation du XVème Sommet.
Vous m’avez entendu souvent au terme de ces réunions exprimer ma satisfaction, assortie de recommandations. C’est ma nature, car je suis un optimiste de la volonté ! Il faut dire que notre pays, le Sénégal, faisait face à trois défis : un défi infrastructurel, un défi technique avec les prérequis et le cahier de charges et enfin un défi intellectuel et politique.
Le défi infrastructurel, c’est la réalisation du nouveau Centre international de conférences Abdou Diouf (Cicad) réalisé en 11 mois. Tous les participants au XVème Sommet ont été éblouis par cette belle infrastructure d’une rare beauté.
Ce XVème Sommet a été marqué par de nouvelles adhésions et une participation record, quel commentaire en faites-vous ?
L’Oif est passée, à Dakar, de 77 à 80 Etats et gouvernements membres. Ce XVème Sommet a aussi permis d’adopter un nouveau cadre décennal après celui de Ouagadougou en 2004.
Il y a eu aussi une séance inaugurale sans précédent avec un record d’orateurs et un spectacle d’une beauté exceptionnelle.
Il a été constaté des manifestations d’environnement notamment le Village au Grand Théâtre et diverses manifestations dans la capitale. S’agit-il d’innovations ou d’une touche sénégalaise ?
La singularité du Sommet réside dans son agencement protocolaire. Tout commence par l’accueil à l’aéroport où la tradition sénégalaise a été encore respectée avec la présence du président de la République et du Premier ministre pour recevoir les hôtes. Cela s’est poursuivi avec l’accueil au Centre de Diamniadio vécu en direct sur la télévision nationale (Rts).
C’était un moment important du XVème Sommet. Il y a eu aussi les manifestations d’environne- ment dont le dernier est le forum économique les 1er et 2 décembre. Des manifestations précédées par différents colloques, foras et autres conférences techniques à côté du village de la Francophonie, au Grand Théâtre.
Quelles ont été les particularités du dernier Sommet marqué par le départ définitif du Secrétaire général?
Assurément, la qualité de la préparation a été bonne. Le Sommet de la Francophonie est en général classique. Ce XVème Sommet de Dakar était très particulier en raison de l’élection d’un nouveau Secrétaire général.
Il était aussi exceptionnel en raison de la fin du mandat du président Abdou Diouf, un fils du Sénégal à qui le président Macky Sall voulait rendre un hommage exceptionnel pour les résultats de son action à la tête de l’Oif.
Il faut reconnaître que le chef de l’Etat hôte s’est impliqué pour la réussite du Sommet en installant un Comité d’organisation composé d’un Délégué général, de sept commissions techniques et toutes les entités confondues dirigées par des hommes et des femmes de très grandes qualités. Je tiens à leur rendre un hommage appuyé.
C’est le ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, second dans l’architecture, le Délégué général à la Francophonie, la représentante personnelle du chef de l’Etat, le président du Comité scientifique, l’orfèvre qu’a été le directeur du protocole d’Etat, le ministre Bruno Diatta. Il ne faut pas oublier les différents présidents des commissions telles que la logistique, la sécurité, la santé, etc.
Il faut dire que c’est surtout l’implication du chef de l’Etat qui a fait la différence. Il a lui- même présidé les Conseils présidentiels, assuré les visites de terrain et suivi, de manière permanente, les travaux du bilatéral entre le Comité de pilotage de l’Oif et le Comité d’organisation.
Certaines personnes contestent les sommes investies par l’Etat du Sénégal pour réaliser le Centre de conférences, est-ce utile au moment où nous sommes ?
Ce n’est rien de nouveau dans les pays de libre expression dont le nôtre. Cela se passe ainsi sous d’autres latitudes, en Suisse, aux Etats-Unis ou en France. Pour le cas de la France, la réalisation de la Tour Eiffel était contestée et aujourd’hui, des millions de touristes y affluent quotidiennement.
Au début, c’était l’opportunité de la tenue de la Conférence des chefs d’Etat à Dakar en référence à la prise en charge par l’Etat pendant deux jours de quelques 200 délégués. Quelques 2000 autres étaient présents pour remplir nos hôtels, louer nos voitures, envahir nos restaurants et dépenser leur argent dans le commerce. C’était ensuite le centre international de conférences.
Constatez la qualité de l’outil de dernière génération que nous avons, sans doute la meilleure infrastructure sur toute la côte atlantique de l’Afrique, de Casablanca au Cap, pour un coût modeste et une aide énorme d’un partenaire, la Turquie qui a soutenu les 2/3 du financement.
En tant que Sénégalais, quel sentiment vous anime après la réussite du XVème Sommet de Dakar ?
C’est un sentiment de fierté que le Sénégal ait réalisé le meilleur de tous les Sommets. La présentation d’un meilleur logo et d’un thème général plébiscité en décembre 2013, auguraient d’une telle issue.
Serigne Mbaye Thiam annonce une pause dans la création de Cem et de lycées
Lors de son face à face avec les députés pour défendre le projet de budget de son département qui, cette année, est arrêté à la somme de 370.742.561.060 de Fcfa contre 366.815.018.040 Fcfa en valeur absolue et 1,07 % en valeur relative, le ministre de l’Education nationale, Serigne Mbaye Thiam, a annoncé qu’il y aura une pause dans la création de nouveaux Cem et lycées. Une décision qui est liée au déficit d’enseignants dans certaines disciplines comme la philosophie.
« Nous allons observer une pause dans la création de Cem et de lycées parce qu’il ne sert à rien d’en créer encore quand on a un problème de professeurs de philosophie et de mathématiques pures ».
C’est en ces termes que le ministre de l’Education nationale, Serigne Mbaye Thiam, a répondu à certains députés qui réclamaient l’ouverture d’établissements d’enseignement moyen-secondaire dans certaines localités. Dans le processus de création de nouvelles structures, le ministre a rappelé que des collèges de proximité étaient créés parfois sur la base de critères subjectifs.
Ainsi, près d’une centaine de classes de seconde étaient souvent ouvertes sans planification des ressources nécessaires, ce qui a fait exploser le déficit de professeurs dans les disciplines de premier ordre. Actuellement, il a été établi des critères de transparence dans la création des Cem et des classes de seconde.
C’est ainsi que, pour 2014-2015, il n’est prévu que l’ouverture de 7 classes de seconde et de 21 Cem. « La création d’un Cem tient compte des effectifs, du statut de la localité et de la distance pour déterminer la localité qui doit
polariser les autres villages. Les sept salles de seconde que nous allons ouvrir, cette année, deviendront, d’ici trois ans, des lycées lorsque ces élèves de Seconde seront en Terminale.
On a procédé à des créations de lycées sans aucune planification des ressources humaines, matérielles et financières. C’est ce qui fait que beaucoup d’enfants se trouvent encore dans des abris provisoires dans certains Cem et lycées », a expliqué le ministre.
Absence de planification
En ce qui concerne le déficit d’enseignants, il est plus inquiétant dans les disciplines scientifiques et surtout en philosophie. Ce, d’autant plus qu’au département de philosophie, il n’y a plus beaucoup de candidats qui sortent en Maîtrise ou en Master, selon Serigne Mbaye Thiam.
Ce dernier reconnaît d’ailleurs que « c’est une question qui ne peut pas être réglée de but en blanc en deux ans ». Par exemple, l’année dernière, lorsque tous les sortants de la Fastef, en philosophie, ont été affectés, il y avait encore un déficit de 57 professeurs dans le système.
Et lorsque le ministère a lancé un appel à candidatures, sur les 27 dossiers reçus et affectés, les 14 ont démissionné par la suite parce qu’ils ne voulaient pas aller là où on les avait amenés.
Pour le ministre donc, la solution en partie, c’est le recours aux ressources numériques. « Le projet a été lancé au mois d’avril dernier. « Actuellement, il y a près de 30 vidéos et des cours numériques qui ont été produits par le ministère de l’Education, et dans les prochains jours, nous devront recevoir tout le matériel multimédia.
C’est 240 classes numériques, 2000 tablettes qui ont été commandées et permettront de pallier ce déficit », a-t-il avancé. A côté, le nombre de professeurs de philosophie commandé à la Fastef augmente d’année en année.
En mathématiques, quand le problème s’est posé en 2012, le ministre a rappelé que, lorsqu’il était au département de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, le projet de formation de 100 professeurs de mathématiques avait été lancé. « Ces professeurs doivent sortir et nous avons prévu de les injecter dans le système ».
Déficit de professeurs
Pour le recrutement des enseignants du primaire, Serigne Mbaye Thiam a souligné que le niveau bac a été exigé. C’est sur cette base, selon lui, que tous les 2188 enseignants qui ont été injectés dans le système l’année dernière ont été recrutés avant de faire une formation de neuf mois. Répondant à la lettre ouverte du Sudes qui avance que le ministère n’a pas prévu de recruter des enseignants, le ministre a rétorqué que cette information n’est pas exacte.
Et Serigne Mbaye argumente : « En 2013-2014, on a recruté 2188 enseignants dans l’élémentaire et le préscolaire. Dans le moyen-secondaire, on en a recrutés 1837 dont 1621 sortants de la Fastef, 93 de la formation payante et 123 vacataires dans les disciplines déficitaires. Cette année scolaire, nous avons déjà recruté 1588 enseignants et 2568 élèves-maîtres vont sortir pour être injectés dans le système.
Pour l’année prochaine, j’ai reçu la lettre d’autorisation du Premier ministre pour le recrutement de 2300 enseignants de l’élémentaire dont 282 dans la filière arabe et on nous a autorisé à recruter 1499 enseignants pour l’année pro- chaine dans le moyen-secondaire ».
''C’EST L’ABOUTISSEMENT D’UN LONG PROCESSUS''
MOUSTAPHA NIASSE, PRESIDENT DE L’ASSEMBLEE NATIONALE
Au terme des travaux consacrant le vote de la Loi de finances 2015, le président de l’Assemblée nationale, Moustapha Niasse, a déclaré que c’est l’aboutissement d’un long processus.
Le président de l’Assemblée nationale, Moustapha Niasse, à la fin de la session budgétaire, a déclaré que c’est l’aboutissement d’un long processus. Il a transmis ses remerciements à tous ceux qui ont pris part aux travaux des représentants de l’Etat, aux fonctionnaires et représentants de la presse.
M. Niasse a souligné l’assiduité de ses collègues députés, des membres du gouvernement, des Hauts fonctionnaires de la République, qui ont pris part dans ce dialogue fonctionnel, pour élaborer, ensemble, cet outil de conception, de gestion et de financement, grâce aux lignes budgétaires allouées, des politiques publiques inspirées par le chef de l’Etat, Macky Sall, président de la République, au service de notre pays et des populations.
Les séances plénières de l’Assemblée nationale, a-t-il rappelé, ne sont, en définitive, que la pointe de l’iceberg, visible parce que se situant au sommet de ce long processus.
Moustapha Niasse a ajouté que les députés travaillent de même que le gouvernement. Les séances plénières, a rappelé le président Niasse, qui se tiennent dans cet hémicycle, ne sont, en réalité, que le point d’aboutissement de ce long processus du travail législatif.
Ce travail législatif, selon lui, s’opère également au sein des 11 Commissions permanentes, qui reçoivent, chaque fois que de besoin, les ministres, accompagnés de leurs techniciens, dans le but d’examiner et de discuter tous les textes qui arrivent, finalement, aux séances plénières, accompagnés d’un rapport circonstancié, avant que ces textes ne deviennent des lois de la République, s’ils sont adoptés par la Représentation nationale, selon les majorités requises.
« Il n’est pas risqué d’affirmer que ce travail accompli par les Commissions de l’Assemblée nationale est au cœur de l’activité parlementaire », a encore dit M. Niasse.
Il a poursuivi : « l’Assemblée nationale vient donc d’exercer, dans la sérénité, une de ses prérogatives définies par la Loi fondamentale de notre pays. La loi de finances 2015 a été intelligemment articulée au Plan Sénégal émergent (Pse) qui cristallise une vision traduite en programmes et projets concrets dont les retombées positives sont évidentes, tant sur le plan de l’agriculture, des infrastructures et de la demande sociale ».
Enfin, il a remercié tous ceux qui ont contribué au bon déroulement des travaux de la session, chacun, tout au long de ce débat budgétaire, a apporté, à son niveau de responsabilité, disponibilité, savoir-faire, générosité et esprit patriotique.
PLUS DE 3.249 MILLIARDS DE FCFA POUR LE FINANCEMENT DU PLAN SÉNÉGAL ÉMERGENT
Le Plan triennal d’investissements publics 2015-2017 a été arrêté à la somme de 3.343,668 milliards de FCfa dont 3.249,668 milliards alloués au financement du Plan Sénégal émergent (Pse), a-ton appris, hier, lors d’un vote sans débat, du budget du ministère de l’Economie, des Finances et du Plan. Arrêté en 2015, à 162.532.835.980 FCfa contre 167.158.850.151 FCfa en 2014, ce budget connaît une baisse de 2.7 % pour le prochain exercice.
La présentation du Plan triennal d’investissement public (Ptip) 2015- 2017 a été un des actes qui ont marqué la fin de la session budgétaire ordinaire de l’Assemblée nationale. D’un coût global de 3.343,668 mil- liards de FCfa, le Ptip 2015-2017 reste, aux yeux de la majorité parlementaire, un des principaux jalons de concrétisation du Plan d’actions prioritaires (Pap) du Plan Sénégal émergent (Pse).
Ce dernier, selon les prévisions, bénéficiera d’une allocation de plus de 3.249 milliards de FCfa sur la période triennale 2015-2017. Soit 97 % du coût global prévu dans le Ptip.
Selon les indications fournies par le ministre de l’Economie, des Finances et du Plan, le reste de l’enveloppe sera consacré aux investissements programmés au titre des dépenses imprévues,
pour un montant de 94 milliards de FCfa. En effet, outre les prévisions d’investissements retenues sur la période triennale 2015-2017, le Ptip, selon Amadou Bâ, devrait contribuer à l’atteinte des objectifs fixés par le gouvernement dans la mise en œuvre du Plan Sénégal émergent.
« Il reflète exactement les priorités du Pse pour la matérialisation d’un Sénégal émergent à l’horizon 2035 avec une société solidaire dans un Etat de droit », a soutenu le ministre de l’Economie. La transformation structurelle de l’économie et la croissance reste un des axes majeurs sur lesquels repose le Ptip 2015-2017.
Selon les prévisions, cette rubrique occupe les 60,9 % des investissements programmés à la même période avec environ 1981 milliards de FCfa. Il s’agit, entre autres, du financement des infrastructures et des services de transport et de l’énergie, mais aussi de celui du développement de l’agriculture et de l’agro-alimentaire, de l’élevage, de la pêche et de l’aquaculture.
Les députés de la majorité se sont réjouis du fait qu’un accent particulier ait été accordé au volet de la prise en charge du capital humain ainsi que le développement de l’habitat social et des plateformes industrielles intégrées comme celle prévue à Diamniadio.
Il est prévu d’allouer aussi une enveloppe de 903,8 milliards de FCfa à la satisfaction des besoins sociaux des populations du Sénégal à travers les secteurs de la santé, de l’eau et de l’assainissement tout comme la protection sociale avec l’amplification du Programme national de bourses de sécurité familiale.
La gouvernance, la paix et la sécurité ne sont pas en reste dans le Ptip 2015-2017. Une enveloppe de 364 milliards de FCfa a été allouée à ces volets. « L’élaboration du Ptip 2015-2017 s’inscrit dans la perspective de la réalisation des priorités du Pse et dans l’atteinte des Objectifs du millénaires pour le développement (Omd) », a conclu le ministre Amadou Ba, devant la représentation parlementaire.
Cette dernière a voté le budget de son département sans débat. Arrêté à la somme de 162.532.835.980 de FCFa en 2015 contre 167.158.850.151 de FCfa pour l’exercice en cours, il accuse une baisse de 4.626.014.071 de FCFa en valeur absolue et 2,77% en valeur relative.
FAIRE DE L’AXE DAKAR-LIBREVILLE, UN MODÈLE DE PARTENARIAT DYNAMIQUE
C’est un engagement ferme que le chef de l’Etat Macky Sall et son homologue gabonais, Ali Bongo Ondimba, ont pris de redynamiser leur coopération et d’en faire un modèle de partenariat. Ils ont pris cette décision au terme de la visite de travail de 48 heures effectuée par Macky Sall, au Gabon.
Au terme de sa visite de travail et d’amitié de 48 heures au Gabon, le chef de l’Etat Macky Sall et son homologue gabonais, Ali Bongo Ondimba, ont convenu de partager leurs expériences respectives dans l’exécution de leur programme de développement.
Dans un communiqué qui a sanctionné la visite de Macky Sall en terre gabonaise, les deux chefs d’Etat ont encouragé les hommes d’affaires de leurs pays respectifs de mettre en place un cadre favorable au développement de nouveaux partenariats pour la mise en œuvre de projets novateurs.
Le Sénégal et le Gabon ont, chacun, mis en place un programme de développement. Le Plan Sénégal émergent (Pse) a son répondant au Gabon intitulé Plan stratégique Gabon émergent (Psge).
Les deux chefs d’Etat ont, au cours de cette visite, réaffirmé leur volonté de hisser la coopération économique et commerciale au niveau des excellentes relations politiques et diplomatiques qu’entretiennent les deux pays. Ils ambitionnent de faire de l’axe Libreville-Dakar « un modèle de partenariat dynamique » au bénéfice des deux peuples.
A cet effet, Macky Sall et Aly Bongo Ondimba se réjouissent du renforcement du cadre juridique doté de nouveaux instruments. Ils en ont profité pour donner des orientations à la tenue de la grande commission mixte de coopération Gabon-Sénégal.
Sur le plan régional, Macky Sall et son homologue gabonais ont exprimé leur « vives préoccupations » concernant la situation sécuritaire en Afrique, tout en réaffirmant leur volonté de promouvoir la paix et la sécurité à travers une collaboration plus étroite tant au niveau bilatéral, régional qu’international.
A ce titre, les deux chefs d’Etat se sont réjouis du climat d’apaisement qui règne aussi bien en République centrafricaine, au Burkina Faso ainsi que de la mise en place des organes de transition dans ces deux pays. Ils saluent également la tenue des pour- parlers de paix intermaliens en Alger.
L’épidémie à fièvre hémorragique Ebola reste une grande préoccupation des deux chefs d’Etat qui ont exprimé leur solidarité aux pays affectés.
Une parfaite organisation du sommet de l’Oif
Aly Bongo a profité du passage de Macky Sall au Gabon pour le féliciter de la « parfaite organisation et de la réussite » du 15ème sommet de la francophonie tenu à Dakar, les 29 et 30 novembre 2014. Il lui a aussi réitéré le soutien du Gabon à la candidature du Sénégal comme membre non permanent du Conseil de sécurité de l’Onu pour la période 2016-2017, lors des élections prévues en 2015.
Par ailleurs, les deux chefs d’Etat ont fait part de leur volonté de se concerter et de coordonner leurs positions en vue du sommet sur le changement climatique (Cop 21), prévu en décembre 2015 à Paris. Auparavant, le Gabon organisera, du 25 au 28 mai 2015, à Libreville, un sommet des pays du Sud sur le climat.
Au cours de sa visite de 48 heures au Gabon, le chef de l’Etat Macky Sall s’est rendu à Franceville, au mausolée Omar Bongo Ondimba, en compagnie de son homologue pour se recueillir et rendre un hommage à l’illustre disparu. Le chef de l’Etat a également visité la zone économique spéciale de Nkok ainsi que les plantations de la société Olam.
Tout en exprimant sa « profonde gratitude » au président Ali Bongo Ondimba, au peuple et au gouvernement gabonais, le chef de l’Etat a exprimé ses sincères remerciements pour l’accueil « particulièrement chaleureux » qui lui a été réservé.
Il a d’ailleurs invité le chef de l’Etat gabonais à effectuer une visite officielle au Sénégal. Une invitation acceptée par la partie gabonaise.
EBOLA: LA GUINÉE-BISSAU ROUVRE SES FRONTIÈRES AVEC LA GUINÉE FERMÉES DEPUIS AOÛT
Bissau, 9 déc 2014 (AFP) - La Guinée-Bissau a officiellement rouvert mardi ses frontières avec la Guinée, fermées le 12 août à cause de l'épidémie d'Ebola en Afrique de l'Ouest.
"Au nom du gouvernement de Guinée-Bissau, je déclare l'ouverture de la frontière avec la Guinée", a déclaré le Premier ministre Domingos Simao Pereira lors d'une réunion du Parlement à Bissau.
"Cela entre dans le cadre du respect des décisions prises lors du sommet des chefs d'Etat de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) à Accra", en novembre, a-t-il précisé.
Des dizaines de camions chargés de marchandises, dont des denrées et des médicaments, et des véhicules de transport de passagers sont arrivés mardi à Gabu, une localité bissau-guinéenne située près de la frontière est avec la Guinée, en provenance de ce pays, ont indiqué des témoins joints par l'AFP.
Bissau avait annoncé le 4 décembre la réouverture mardi de ses frontières avec la Guinée qui étaient fermées depuis le 12 août en raison de l'épidémie d'Ebola.
La frontière terrestre de la Guinée-Bissau avec la Guinée est longue de plus de 300 km. Officiellement, un dispositif de contrôle avait été installé et des salles d'isolement aménagées aux postes frontaliers.
Les radios locales ont été mises à contribution pour sensibiliser la population. Les cérémonies collectives telles que baptêmes, mariages et funérailles ont été interdites.
En novembre, une équipe de l'OMS avait achevé sa mission d'évaluation en Guinée-Bissau en concluant que "le système de santé peu performant du pays ne permet pas de faire face à une épidémie d'Ebola", faute de laboratoire et de personnel qualifié, déplorant la fermeture des frontières avec la Guinée "car les gens contournent les postes de contrôle".
La Guinée-Bissau n'a recensé aucun cas d'Ebola au cours de l'épidémie qui a fait depuis un an 6.331 décès selon un dernier bilan de l'Organisation mondiale de la Santé, à plus de 99% en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone.
DAKAR ET DOHA VONT SIGNER DES PROTOCOLES DANS LE DOMAINE SPORTIF
Dakar, 9 déc (APS) - L’Etat du Sénégal et celui du Qatar vont signer des protocoles dans le domaine du sport, notamment le football, a annoncé mardi à Dakar le président de la Fédération sénégalaise de football (FSF), Augustin Senghor.
"Des protocoles seront signés entre l’Etat du Sénégal et l’Etat qatari pour le sport en général mais plus particulièrement entre la fédération de football et la fédération qatarie", a-t-il dit, en recevant l'insigne du Croissant-Rouge qatari avec le titre d'ambassadeur de bonne volonté.
"Je pense qu'à travers ces partenariats, ce qui importe, c'est l'apport mutuel que nous pourrons nous donner sachant qu'aujourd’hui le Qatar, qui était considéré comme un petit pays sur le plan sportif mais aussi sur le plan géopolitique, est en train de faire de grands pas", a-t-il indiqué.
Selon lui, le Qatar est "en train de montrer que la grandeur d'un pays ne se définit pas en termes de superficie ni de nombre d’habitants, mais dans son engagement à se développer à l'interne, mais aussi à se propager dans tous les pays pour apporter certaines valeurs. Et le Qatar est en train de bien le faire".
Il a souligné que "ce partenariat entre le Qatar et le Sénégal ne peut qu'être bénéfique pour les deux parties et plus particulièrement pour le Sénégal dans le domaine du sport et dans le domaine du football".