Freetown, 5 déc 2014 (AFP) - Une campagne de prévention contre le paludisme visant la moitié de la population de Sierra Leone a été lancée vendredi, ce qui devrait réduire l'affluence dans les centres de santé déjà débordés par l'épidémie d'Ebola dans ce pays.
Dans le cadre de cette campagne, plus de 9.300 agents de santé spécialement formés feront pendant trois jours du porte-à-porte dans les provinces où le risque de contracter le virus Ebola est le plus élevé, ont indiqué les autorités sierra-léonaises et le Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef), qui organisent l'opération.
L'objectif est de distribuer des médicaments contre le paludisme à environ 2,5 millions de personnes, sur six millions d'habitants au total, ont-ils précisé.
Le paludisme et la fièvre Ebola ont des symptômes similaires (forte fièvre, maux de têtes et douleurs articulaires), occasionnant des erreurs de diagnostic souvent fatales.
"Le paludisme est la maladie qui tue le plus en Sierra Leone mais les patients qui peuvent être infectés ne vont pas se soigner, par peur d'être rejetés des centres de santé" après avoir été diagnostiqués comme cas suspects d'Ebola, a déclaré Roeland Monasch, un responsable du Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef).
"Les gens meurent dans leurs communautés faute de traitement ou à la suite d'un faux diagnostic. Cette campagne sera à la fois bénéfique à la lutte contre le paludisme et Ebola", a-t-il ajouté.
Samuel Juana Smith, un responsable du Programme national de contrôle du paludisme, estime que le parasite, transmis par les moustiques, représente une forte proportion des 60% de tests négatifs à l'Ebola.
Selon lui, la plupart des malades se présentant aux centres de traitement de l'Ebola souffrent en fait de paludisme. L'épidémie d'Ebola a causé plus de 6.100 décès, recensés essentiellement au Liberia, en Sierra Leone et en Guinée, les trois pays les plus affectés, faisant s'effondrer leurs systèmes de santé déjà fragiles.
L'ONG Médecins sans frontières (MSF), en première ligne sur le terrain contre l'épidémie, mène depuis octobre au Liberia une campagne de prévention contre le paludisme visant 300.000 personnes dans des quartiers défavorisés de Monrovia, la capitale.
"Chaque année, le paludisme fait des victimes au Liberia. Cette pathologie y est endémique. Mais avec l'épidémie d'Ebola, il est devenu très difficile, voire impossible, de se faire soigner" en raison de "l'effondrement du système de santé", avait expliqué MSF au lancement de la campagne.
LA GUERRE DE LÉGITIMITÉ SE POURSUIT AU FPI
COTE D'IVOIRE : LE CHEF DU PARTI PRO-GBAGBO ASSIGNE SES CAMARADES EN JUSTICE POUR INVALIDER LA CANDIDATURE DE L'EX-PRÉSIDENT
Abidjan, 5 déc 2014 (AFP) - Le président du Front populaire ivoirien (FPI, pro-Gbagbo) a assigné des militants de son parti en justice pour annuler la candidature de l'ex-président Laurent Gbagbo, emprisonné à La Haye, à la tête du parti, a indiqué vendredi un cadre du FPI.
"Un huissier s'est rendu au siège du FPI vendredi après-midi pour nous apporter une assignation en justice émanant du président 'Affi' (Pascal Affi N'Guessan) contre les membres du comité de contrôle" du parti, a déploré Alphone Douati, un vice-président du FPI, lors d'un entretien avec l'AFP.
Ce comité avait validé fin novembre les candidature de MM. Gbagbo et N'Guessan, malgré des réclamations de ce dernier dans une lettre déjà apportée par huissier aux instances du parti.
"Il saisit la justice nationale pour invalider la décision du comité. Je n'apprécie pas", a observé M. Douati, remarquant qu'une telle action judiciaire soulignait les "divisions assez profondes" traversant le FPI.
La convocation, qui vaut pour le 18 décembre, interviendrait toutefois après un Congrès du FPI, prévu du 12 au 14 décembre, au terme duquel le nouveau président du parti sera désigné.
Ni M. N'Guessan ni ses proches n'ont pu être joints par l'AFP. Deux camps s'affrontent au sein du FPI.
Le premier fait de la libération de l'ancien président ivoirien "le coeur de la stratégie de lutte du parti". Le second aspire à s'investir dans le jeu politique et à participer à la présidentielle de 2015 derrière Pascal Affi N'Guessan, qui dirige le FPI depuis 2011.
Selon Alphone Douati, 80% des votants soutiendront Laurent Gbagbo au prochain congrès, bien qu'il soit emprisonné depuis bientôt trois ans par la Cour pénale internationale, qui le jugera en juillet 2015 pour "crimes contre l'humanité". "Nous avons une jurisprudence en la matière.
'Affi' était en prison pendant plus de 2 ans (2011-2013) et le parti a continué à fonctionner sous son autorité", a-t-il affirmé.
L'enjeu électoral est primordial pour la Côte d'Ivoire, qui se doit de réussir ce scrutin pour rêver d'un avenir calme, après une décennie de crise politico-militaire et plus de 3.000 morts durant les violences postélectorales de 2010-2011. Trois candidats sont pour l'instant déclarés : le président Alassane Ouattara, un député de la majorité, Bertin Kouadio Konan, et l'ancien président de l'Assemblée nationale Mamadou Koulibaly (opposition).
Pour les partenaires de la Côte d'Ivoire, la participation du FPI au processus, ainsi qu'à l'élection, est essentielle à la réussite du scrutin.
PAR IBE NIANG ARDO DE SENEPLUS
LE PDS À LA CROISÉE DES CHEMINS
Au stade où en est le Parti, distrait par les tracasseries judiciaires de certains de ses leaders, l'urgence commande de neutraliser l'ogre qui l'emporterait avec lui dans sa retraite
Inamovible à la tête du parti démocratique qu'il a fondé, Wade est hélas devenu pour cette formation "un éléphant dans une chambre". Quand il aura fini de se défouler, pas un seul meuble de ce parti n'y subsistera.
Que cela ne vous étonne ! J'avais écris en son temps qu'il était un ogre qui se nourrissait de ses enfants et qu'après avoir politiquement consommé Idy et consorts, son fils biologique Karim lui même, n'y survivrait pas. J'avais oublié alors que le PDS, personne morale, était aussi de ses enfants et par conséquent qu'il n'y échapperait pas. Seul l'étonnant Macky, "petit poucet de cette fable politique nationale", eut passé entre ses griffes.
Wade, pour le moins, a été très clair dans ses dernières sorties, eu égard à ses ambitions ou plutôt son objectif crucial pour le restant de sa vie : la confrontation destructrice avec le Président Macky et sa famille, au motif que ce dernier aurait emprisonné son fils.
Mais d'où tient-il sa conviction que ses partisans, qui avaient mis toute leur ferveur dans la bataille des années antérieures à la conquête du pouvoir de leur parti, accepteront aujourd'hui de le faire, uniquement pour sortir son fils d'un procès pour enrichissement illicite ? Étant donné que l'objectif, "tirer Karim d'affaire", est de loin moins motivant pour le partisan lambda, que celui de conquérir le pouvoir et gouverner.
Le PDS semble avoir donc changé de direction et de cible. Sa nouvelle cible n'étant plus la conquête du pouvoir, faute d'avoir un Wade présidentiable, comme si pour ce parti, investir un quidam autre qu'un Wade était hérétique.
La responsabilité de cette bifurcation de la ligne du parti, assumée par Wade, incombe en grande partie à son proche entourage qui lui exalte ses illusions, en cédant sans piper mot à ces caprices, même les plus dévastatrices pour le parti.
Derrière ce choix approuvé de prioriser le sort de son fils, se cache la crainte pour beaucoup de ses proches suspects, d'une convocation de la Crei dont l'appétit pourrait être aiguisé par un premier succès et faire d'eux ses prochaines cibles.
De ce fait l'on verse opportunément dans l'idéalisation à outrance d'une dynastie Wadiste.
Le parti vire en un secte nouveau du Wadisme qui voit des néophytes de tous horizons venir occuper avec zèle les premiers rôles, aux dépens de militants de la première heure, qui ne savent plus à quel saint se vouer. Qu'un Babacar Gaye tombe de son piédestal et dégaine de la manche de sa veste, comme un magicien, une proposition saugrenue de tenir un congrès extraordinaire pour investir Karim, ce n'est que reflet d'un désarroi et une tentative consécutive de préserver une place dans le nouveau recadrage du parti, fondé sur l'allégeance à la dynastie Wadiste.
Au nom d'une prétendue coutume sénégalaise l'on voudrait ainsi nous faire croire que Karim, du fait de son emprisonnement, aurait la faveur des prochaines élections à l'instar de ce qui s'est produit dans un passé proche, avec les candidats Djibo Kâ, Idrissa Seck ou Macky Sall. Cependant cette conclusion hâtive, répétée ça et là comme une litanie, est biaisée dès l'hypothèse de départ, car toute l'histoire qui a produit respectivement de tels résultats, n'est pas dite.
Qui étaient ces trois candidats avant de se présenter devant l'électorat sénégalais et en quoi ressemblent-ils à Karim ?
Eux étaient des militants politiques de longue date, dauphins légitimes de l'occupant du palais, chacun en son temps, fondateurs de partis respectables, qui ont injustement été poussé à la sortie, par l'homme fort du parti et de l'État. Pour ces cas là, l'engagement du peuple s'était construite autour de la nécessaire réponse à l'arbitraire du pouvoir, et visait une légitimation de ses victimes.
Par contre Karim n'était pas connu des Sénégalais comme politicien, avant que son père ne devienne président de la République. Il n'était pas dauphin naturel, ni victime d'arbitraire ; bien au contraire il avait été suspicieusement vu comme un potentiel successeur illégitime de son père, par dévolution monarchique.
Et si par bonheur ce projet avait réussi, nul ne s'attendait à ce que le PDS en soit le grand gagnant, mais plutôt le mouvement de la "Génération du concret" qu'il avait fondé et dont on ne parle plus, depuis que lui et son père ont quitté le pouvoir. Alors que les partis des autres candidats convoqués comme termes de comparaison, existent en bonne place encore. Ce qui démontre si besoin en est, qu'il n'a pas de base politique qui plaide en faveur des prétentions qui lui sont prêtées.
L'investir aujourd'hui à la tête de ce parti, comme le proposent certains, reviendrait à opérer une hasardeuse greffe dans un corps allergique, disposé au rejet.
Au stade où en est le PDS, distrait par les tracasseries judiciaires de certains de ses leaders, l'urgence commande de neutraliser l'ogre qui inconséquemment l'emporterait avec lui dans sa retraite, et de revenir aux fondamentaux d'un parti. Si des responsables lucides et courageux ne prennent pas tôt les bonnes décisions, je crains que ce parti n'accuse un tel retard à la veille de 2017, que le seul choix qui, étonnamment, serait le sien, sera de demander l'ajournement des élections, pour ne pas tomber dans le ridicule.
Il faut au PDS un remède de cheval. La tactique qui consiste à se servir de Wade comme épouvantail destiné à réfréner les ardeurs de la justice sénégalaise, n'entre pas dans une stratégie pertinente à mener à la reconquête du pouvoir, si telle est encore l'ambition du parti.
Les arguments qui militent en faveur de ce sursaut sont nombreux, mais aucun ne l'illustre aussi clairement que le comble de disgrâce ayant résulté de l'incompréhensible tactique, qui a voulu que Wade déclinât l'invitation du président Macky à assister au sommet de la Francophonie. Préférer aller à une place publique proférer des menaces à quelqu'un qui vous a invité, plutôt que d'accepter les honneurs qu'il propose et en profiter pour amorcer le dégel désiré, est inacceptable d'un ancien Président, d'un homme de son âge et de son expérience politique.
Ils ne peuvent pas contracter le virus et sont capables d'aider les médecins dans leur diagnostic et au chevet des patients… Selon des scientifiques américains, des robots industriels pourraient apporter une solution dans la lutte contre Ébola.
Le président zimbabwéen Robert Mugabe, aux affaires depuis l'indépendance de 1980 sans avoir désigné de successeur, a dénoncé jeudi une cabale au sein de son parti en congrès, menaçant la vice-présidente Joice Mujuru de poursuites pénales.
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