La peur va désormais changer de camp pour aller se localiser dans l’univers du grand banditisme dans le département de Thiès. C’est l’engagement pris, de concert, par l’autorité préfectorale de Thiès, le commandement territorial, les responsables des services de sécurité, d’autres autorités en charge de la question sécuritaire, le Conseil départemental de Thiès, l’ensemble des maires des 16 communes du département, les autorités religieuses, les mouvements de jeunesses et de femmes. L’objectif : éradiquer l’insécurité dans le département de Thiès.
Une réunion tenue mercredi à la mairie de la ville de Thiès a permis aux autorités de partager l’engagement à apporter une réponse globale au défi sécuritaire. Elles sont convaincues que la situation va changer suite aux mesures qui "seront perceptibles dans les 24 heures qui vont suivre cette réunion". Il s’agira de mettre un terme à la casse des boutiques, l’attaque des boulangeries, celle des pharmacies dévalisées, les agressions sauvages de citoyens. Dans la série de mesures retenues sur le département, les patrouilles des services de sécurité devraient s’intensifier.
Le préfet de Thiès, Mamadou Oumar Baldé, d’être catégorique : "Nous savons où identifier les moyens logistiques et les appuis en carburant pour permettre aux services de sécurité d’intensifier le rythme des patrouilles et de sécuriser les endroits tenus comme criminogènes. Nous allons surtout relever le niveau de vigilance au niveau de tous les bars ouverts régulièrement à Thiès, relever le même niveau de vigilance au niveau des clandos qui, de par leur nom même, sont irréguliers. Nous demandons aux responsables des forces de l’ordre de nous remonter les rapports sur ces clandos pour qu’ils fassent l’objet de fermeture par l’autorité compétente". Ce dernier a aussi engagé les forces de sécurité à "intensifier le rythme de contrôle des vélos-taxis Jakarta" afin de permettre aux jeunes qui conduisent paisiblement pour gagner leur vie d’exercer tranquillement leurs activités. Mais également, de pouvoir identifier ceux qui prennent le prétexte du vélo-taxi "Jakarta" pour agresser ou commettre des violences sur les populations. Ceux-là, diront les autorités compétentes, "seront poursuivis, traqués et si nous mettons la main sur eux, ils répondront devant les cours des tribunaux du département".
Intervention de chefs religieux
Le préfet Mamadou Oumar Baldé a affirmé avoir bien pris en compte la "préoccupation de certains délégués de quartier", assurant qu’ils "veilleront à protéger les collaborateurs en matière de sécurité en tant source". Et "qu’aucun groupe de délinquants, une fois interpellé par les forces de l’ordre, ne saura qui a été à l’origine de sa dénonciation". La mesure phare considérée comme l’aspect le plus important dans la prise en charge de cette question sécuritaire a tourné autour de la "constitution des brigades de vigilance citoyennes au niveau des quartiers pour faire la ronde".
Les services de sécurité ont fermement promis d’être à leurs cotés pour amplifier le niveau de surveillance."D’autant que sans l’implication des populations, ces forces de l’ordre, à elles seules, ne parviendront jamais à éradiquer le mal", de souligner les chefs religieux de la ville et délégués de quartier. Lesquels font remarquer que "partout où le grand banditisme élit domicile, partout où les agressions se répètent, on n’a pas besoin d’être un expert en sécurité pour savoir que ces bandes de malfaiteurs ont des complicités à l’intérieur des quartiers. D’où la nécessité de les dénoncer tous". Le préfet de Thiès devait surtout revenir sur cette "logique d’intervention de la part de certains chefs religieux quand des gens sont arrêtés". Pour faire remarquer qu’il ne voudrait pas que "les chefs religieux et autres autorités politiques se mettent à intervenir pour faire libérer des gens que la police ou la gendarmerie a arrêtés en flagrantdélit, et qui ont été identifiés dans des actes de banditisme et d’agression".
Compte tenu de cette nouvelle situation, le préfet de Thiès de demander aux collectivités locales du département de classer en terme de priorité, à compter de maintenant, "l’appui en carburant aux forces de sécurité". Il a instruit tous les sous-préfets de travailler de façon républicaine avec les élus locaux quant à leur contribution en carburant pour la sécurisation de leurs différentes localités. Et d’exiger, face aux forces de sécurité des "résultats plus probants que ce qu’elles font présentement"
"LE SITE DE LA COMPÉTITION, TOUT EST À REFAIRE ; LES TERRAINS D’ENTRAINEMENT SONT RARES"
ALAIN GIRESSE, COACH DES "LIONS", SUR LES INFRASTRUCTURES À MONGOMO
Après avoir vécu en direct le tirage au sort des poules de la Can 2015, Alain Giresse sillonne, avec les autres membres de la délégation sénégalaise, la ville de Mongomo, à la recherche de sites. Joint par téléphone, le coach des "Lions", qui se garde d’entrer dans le jeu des adversaires de la poule C, indique qu’il n’y a pas beaucoup d’hôtels de qualité et que les terrains d’entraînement sont rares.
Le Sénégal est partagé entre l’Afrique du Nord, l’Afrique du Sud et l’Afrique de l’Ouest. Quel commentaire faites vous de ce tirage au sort de la Can 2015 ?
Vous voulez parler du groupe ? C’est un bon groupe. C’est un groupe avec de bonnes équipes. On verra ! Voilà, je ne peux pas dire autrement. Ce sont de bonnes équipes, notamment l’Algérie qui est en Afrique du Nord. Il n’y a rien de particulier. Nous avons aussi l’Afrique du Sud. Et enfin le Ghana. Ce sont toutes de bonnes équipes. Ce n’est pas la même chose de jouer chaque équipe. Et la façon de jouer est aussi différente.
Quelle est la particularité de ce tirage dans le groupe du Sénégal ?
Il n’y a rien de particulier. L’Algérie a un football un peu plus technique, la finition. L’Afrique du Sud avec de la valeur athlétique. Le Ghana comme le Sénégal, a ce mélange de puissance et de technicité. On en saura plus quand on va les visionner. On saura ce qu’elles sont capables de faire. On verra comment quel style de jeu ils sont capables de produire sur le terrain.
Le Sénégal n’a-t-il pas un bon rôle à jouer en étant dans une position d’outsider ?
On n’est pas tout à fait favori ? Eh bon ! De toutes les façons, je n’entre pas dans le jeu des équipes. Pour le moment, il y a des équipes en chantier. Il y a une préparation à faire. C’est tout ce qui importe. Après, on se prépare en fonction de la valeur de l’adversaire. Nous, il faut qu’on se prépare pour être au maximum des possibilités. Il faut qu’on soit dans notre meilleure forme pour pouvoir affronter ces grandes équipes.
C’est quand même une Can assez relevée où tous les grands sont quasiment là ?
C’est ça, c’est une Can au niveau relevé, où il y a beaucoup de possibilités. Et que les équipes se valent. Ça donne de la certitude pour la victoire finale.
Donc la logistique sera importante dans une ville où les conditions sont difficiles ?
Non, il y a une bonne condition climatique. Ce n’est pas terrible. Il fait bon ici, ça va. Ce ne sont pas les conditions climatiques qui poseront problème. Mais ce sont les conditions d’hébergement et d’entraînement, qui vont être plus compliquées que les conditions climatiques.
Vous avez vu quelques installations pour l’hébergement ?
On est en train de visiter. Déjà qu’il n’y a pas beaucoup de possibilités. Il y a la Caf qui gère aussi. On verra ce que ça peut être.
C’est acceptable pour vous, ça peut faire l’affaire de l’équipe ?
C’est acceptable, car il n’y a pas beaucoup de possibilités. Il y aura quatre équipes, c’est ça la difficulté.
Donc il faut une bonne organisation et une bonne logistique pour pouvoir s’en sortir ?
Ce n’est pas la bonne logistique qui va faire qu’on va avoir des hôtels. Notre logistique à nous, la technique, c’est autre chose. C’est qu’ici, il n’y a pas beaucoup d’hôtels de qualité. On ne va pas les fabriquer, c’est ça le problème. On peut avoir toute la réussite du monde, mais s’il n’y a pas, il n’y a pas d’hôtels.
Et les terrains d’entraînement, il y a des possibilités ?
Les terrains d’entraînement, c’est pareil. Les terrains d’entraînement, pour le moment, ils sont rares. Ça va, on va voir. On vient de visiter le stade, le site de la compétition, tout est à refaire. Mais là, tout est à refaire. Il y a beaucoup de travail en vue. Et je comprends. Parce ce pays vient d’hériter de l’organisation de la Can. Il y a d’énormes sacrifices à faire.
On est de plein pied dans la Can, vous avez soumis votre agenda à la fédération ?
On est en train de partager les informations avec les gens de la fédération. En fonction du groupe, on devrait voir tout ça en place.
LES TRAVAUX NE SERONT PAS ACHEVÉS AVANT LE MAOULOUD
Les travaux des chantiers du programme d’urgence mis en œuvre par le gouvernement pour relever le niveau des infrastructures de la ville sainte de Tivaouane ont accusé un retard et ne seront pas terminés avant le Gamou. En visite dans la cité religieuse, pour s’enquérir de l’état d’avancement des réalisations, le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, Mansour Élimane Kane, de regretter que le travail ne puisse terminer à date échue.
Le programme de modernisation de Tivaouane, d’un coût global de sept milliards FCFA, avec les chantiers du programme d’urgence mis en œuvre par le gouvernement pour relever le niveau des infrastructures de la cité religieuse se poursuit de plus belle. La visite, mardi dernier, du ministre des Infrastructures, des Transports et du Désenclavement, Mansour Élimane Kane, au niveau des travaux d’aménagement de l’esplanade de la mosquée Seydi Ababacar Sy, du site de recasement jusqu’au bitumage de voiries,a permis de constater que les chantiers ont accusé un retard qui ne pourra être comblé que par une prolongation de délai. "C’est dommage que les chantiers de l’esplanade ne puissent être achevés avant le Gamou", s’est désolé le ministre.Avant de faire savoir que l’entreprise ayant en charge les travaux sera interpellée sur la nécessité de "mettre en place un plan d’accélération".
Mansour Élimane Kane a toutefois fait comprendre qu’il préfère "un retard dans l’achèvement, avec des ouvrages de qualité répondant aux normes techniques que d’avoir des chantiers vite achevés, avec une obligation de rafistoler chaque année". A en croire les techniciens sur place, l’autre raison fondamentale du retard s’explique par le fait que "la réalisation des chantiers a été lancée sur l’existant, avec des fondations n’ayant pas la qualité requise pour supporter le projet". C’est ainsi qu’il a fallu tout démolir pour recommencer à zéro. Le programme d’aménagement prévoit sur l’esplanade, la construction d’une salle de conférence de 500 places, une bibliothèque, des logements, une salle des banquets couplée à une cuisine. L’aménagement externe est constitué d’un parking, des espaces verts, etc. Pour le volet bitumage de voiries, le taux de réalisation est à 90% par rapport à la réhabilitation qui porte environ sur six kilomètres. Un volet qui sera entièrement réalisé avant le Gamou. La voirie nouvelle sur un linéaire de 4,5 kilomètres, dont deux tronçons sont achevés et deux autres loin d’être terminés, connait également un léger retard du fait de certaines emprises non encore libérées. Quant au site de recasement de Goumoune, d’une superficie de 33 hectares, où les travaux de terrassement avancent correctement, il est question, pour l’instant, de viabiliser 10 hectares pour 200 parcelles, avec la mise à disposition de l’eau, de l’électricité, de l’assainissement.
A ces programmes, viennent s’ajouter, dans le cadre du programme de modernisation de Tivaouane qui touche plusieurs départements ministériels, le relèvement du plateau technique de l’hôpital Serigne Abdoul Aziz Sy "Dabakh" pour un coût de 500 millions FCFA dont le matériel est actuellement en train d’être installés. Il s’y ajoute le marché à bestiaux à 250 millions, l’extension du réseau électrique à 200 millions, l’éclairage public, la réhabilitation de la préfecture.
Pour une migration du programme à Ageroute
Les autorités religieuses de Tivaouane ont insisté sur la nécessité de la transformation du Programme global en un Programme unique logé à Ageroute. Lequel serait ainsi le seul réceptacle de tous les fonds. Et Abdou Aziz Sy Al Amine d’exprimer sa satisfaction sur l’état d’avancement des travaux en général. Avant d’insister particulièrement sur le caractère urgent du lotissement pour permettre aux talibés d’avoir des maisons à Tivaouane, conformément au vœu exprimé par Cheikh Al Seydi Khalifa Aboubacar Sy Malick.
En matière de sécurité, le Sénégal va encore repasser pour espérer une invitation au cercle des pays les mieux sécurisés.
Nonobstant les moyens déployés, le ratio sécuritaire au Sénégal reste encore faible. "Il est encore en deçà du standard admis, soit 3500 personnes pour un policier au lieu de 1 pour 1000 habitants", a reconnu, hier, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Abdoulaye Daouda Diallo.
Il répondait aux interpellations des députés portant sur le ratio nombre d’habitants pour un policier, le plan de redéploiement des postes de polices en relation avec le contexte de la communalisation intégrale, lors du vote du budget de son département. Selon le ministre, des actions visant à développer davantage les différentes missions du ministère, en vue de mieux répondre aux charges du service public sont en cours. "Il s’agira de favoriser, après le vote du projet de loi d’orientation sur la sécurité publique, l’émergence d’une police nationale présente dans bien des collectivités locales et l’affinement d’un cadre sécuritaire soutenu par le rattachement institutionnel de la Gendarmerie nationale", a réagi Abdoulaye Daouda Diallo.
Au Parlement, le ministre de l’Intérieur a annoncé le renforcement de la police qui fera un recrutement spécial de 3.000 agents. Ces nouveaux agents vont être répartis entre l'administration territoriale, 80 agents pour les gouvernances, 100 agents pour les préfectures et 155 agents pour les sous-préfectures.La Direction générale de la police nationale (Dgpn) se taille la part du lion avec 800 agents, en revanche la Brigade nationale des sapeurs-pompiers va avoir 200 nouveaux agents. Une annonce destinée certainement à rassurer les craintes des députés sur "la récurrence des vols et agressions à main armée dirigés contre des populations se sentant abandonnées à elles-mêmes".
Budget en hausse de 7,648 milliards
Le projet de budget du ministère de l'Intérieur et de la Sécurité publique pour la gestion 2015 est arrêté à la somme de 65 milliards de francs CFA contre 57 milliards 381 millions de francs en 2014, soit une hausse de 7 milliards 648 millions de francs CFA en valeur absolue et de 13.33% en valeur relative. Une hausse qui est à mettre en rapport, selon la Commission de l'Economie générale, des Finances et du Plan de l'Assemblée nationale, avec le recrutement effectué au courant de l'année 2014 et avec les autorisations accordées pour l'année 2015, en vue de combler le déficit du personnel, suite aux nombreux départs à la retraite enregistrés.
AGENCE DE SECURITE DE PROXIMITE
Les députés plaident pour sa valorisation
Cités à tort ou à raison, ces derniers jours, dans des affaires touchant à la drogue ou à la corruption, les agents de sécurité de proximité n’ont presque bonne presse. En de véritables avocats, les députés demandent une plus grande valorisation de ce corps.
La situation des agents de sécurité de proximité a occupé une place non négligeable lors du passage du ministre de l’Intérieur et de la sécurité publique. "Les agents de l'Asp vivent de nombreuses difficultés liées notamment à leur faible rémunération. Il faut vraiment faire quelque chose pour ces agents qui font un travail énorme", a émis Zator Mbaye, un député membre de la mouvance présidentielle. Lui emboitant le pas, d’autres députés se sont posé des questions sur l’opportunité de cette agence, l’émolument de ses agents, etc.
Tout en commission, le ministère a indiqué en plénière qu’il a pris bonne note sur les recommandations des députés. Sur ce, Abdoulaye Daouda Diallo a annoncé prochainement la signature d’une convention de partenariat avec le ministère chargé de la Formation professionnelle. En plus de cette convention, un projet d’arrêté portant statut des agents a été déjà signé et transmis au secrétariat général du gouvernement. Néanmoins, il a préconisé une pause stratégique à l’effet de faire l’état des lieux et de consolider les initiatives en cours.
En commission, le ministre du budget a précisé qu’en sus de la dotation budgétaire, l’Asp bénéficie de ressources provenant du Fonds de dotation de la décentralisation et des protocoles d’accords signés avec d’autres institutions. Il a aussi assuré de son soutien aux programmes du secteur en fonction des plages de flexibilité offertes par le budget.
Pour une rationalisation de l’espace politique
Lors du passage du ministre de l’Intérieur à l’Assemblée nationale, les députés se sont inquiétés quant à la floraison des partis politiques légalement constitués et des demandes en instance. Dans ce même sillage, ils ont interpellé le ministre sur les dispositions prises pour promouvoir le dialogue social sur la rationalisation de l’espace politique.
La loi sur la parité a aussi occupé une bonne part des discussions. A ce sujet, les députés ont évoqué d’éventuelles difficultés susceptibles de résulter de l’application de la loi sur la parité. Evoquant le cas de la cité religieuse de Touba où le calif général établit sa propre liste sans l’onction de l’Etat, les députés ont indiqué ce précédent doit de facto entraîné l’inapplicabilité de ladite loi, qui par conséquent, ne saurait s’imposer aux listes de candidatures à l’occasion des prochaines échéances électorales. Un fait suffisant, à leurs yeux, pour demander au ministre de l’Intérieur d’engager une réflexion conséquente sur la question en vue d’anticiper sur les probables difficultés qui ne manqueront pas de subvenir à l’avenir.
Lors de son intervention, le ministre de l’Intérieur a écarté toute révision de ladite loi soulignant qu’il ne saurait y revenir.Devant les parlementaires, Abdoulaye Daouda Diallo a également indiqué que la création et la rationalisation des cartes nationales d’identité à puce qui pourraient faire office de cartes d’électeurs.
LES ROUTIERS APPRECIENT L’ANNONCE DU CHEF DE L’ETAT
La revendication formulée par les transporteurs routiers, durant leur grève, il y a trois semaines, à savoir la baisse des prix du carburant, vient de connaître une suite.
En effet, alors que le ministère de l’Energie excluait de donner suite à cette requête, le chef de l’Etat a pris le contre-pied en demandant, mercredi, en Conseil des ministres, au gouvernement de prendre les dispositions appropriées pour la baisse des prix de l’essence et du gasoil. Donc de répercuter la baisse des cours mondiaux du pétrole sur le prix de l’essence et du gasoil au Sénégal.
Une annonce qui réjouit le Syndicat des transports routiers du Sénégal (Strs), dirigé par Gora Khouma. Interpellé sur cette décision présidentielle, Daouda Aw, chargé des revendications du Strs, confie : «Le président de la République a dit qu’il faut baisser les prix du carburant, nous, on y croit. C’est ce qu’il a promis et on sait qu’il va le faire. On apprécie beaucoup son geste. Parce que cette application de la baisse du prix du carburant par rapport à la chute des cours mondiaux du pétrole faisait partie des points de revendication qui avaient motivé notre grève».
Aussi, Daouda Aw de dire que l’engagement peut aller à un haut niveau. «On pense que ça ira de l’avant. Parce que les tarifs du carburant ont été diminués, vu qu’on était de 109% eton est descendu jusqu’à 70% et on pense qu’ils iront jusqu’à 60%». Mais, pour autant, le chargé de revendications du Strs, dit ne pas pouvoir dire si une éventuelle baisse des coûts de l’essence du gasoil aura comme corollaire une diminution des prix du transport. Il estime que cela ne peut se faire que sur la base de la concertation. «La concertation est à la base de tout, ceux qui gèrent ce domaine vont, peut être, parler de ça. Les techniciens vont sûrement se rencontrer pour voir si la diminution du prix de transports est possible», dit-il, non sans préciser que «tout dépendra certainement du taux de la baisse du coût du carburant».
Emirates, en partenariat avec le groupe Ccbm, a décidé d’ouvrir un bureau à Touba. Selon Ernest Dikoum, directeur régional de cette compagnie des Émirats arabes unis et du Moyen-Orient, ce projet sera réalisé vers le mois de mars 2015.
La compagnie des Émirats arabes unis et du Moyen-Orient veut matérialiser sa présence à Touba. Cela, en ouvrant un bureau dans la capitale du mouridisme. Le directeur régional basé au Sénégal explique :
«On ne va pas dans la logique d’ouvrir plusieurs bureaux à travers un pays où nous sommes présents. Des agences de voyage sont là pour pouvoir écouler nos produits. Mais, nous nous sommes rendu compte qu’il était important de pouvoir matérialiser notre présence en ouvrant un bureau qui sera exactement comme celui d’Emirates à Dakar, avec le même mobilier. Le personnel qui va travailler dedans sera habillé de la même façon et les clients ne vont pas chercher à se demander comment est-ce qu’ils vont se connecter à Emirates. C’est un bus qui les prendra le matin, directement connecté à l’aéroport et ceux qui arrivent iront directement à Touba».
Dans notre logique déclare Ernest Dikoum, «nous allons relier Touba au réseau mondial d’Emirates. Ça veut dire que la personne aura la possibilité d’aller vers son agence de voyage et acheter son billet d’Emirates qui l’amène directement à Touba en considérant le côté transport par bus. Nous pensons implanter le bureau vers le mois de mars 2015.»
Aujourd’hui, la majeure partie des sociétés bancaires, de téléphonies, entre autres, sont présentes dans la capitale du mouridisme, compte tenu de ses potentialités économiques.
Emirates veut ainsi, leur emboîter le pas. «Touba est en train de se positionner comme un deuxième pôle économique le plus important du Sénégal. Cela devrait indiquer notre présence et notre investissement dans le Sénégal profond», justifie Ernest Dikoum.
Pour son futur partenaire, Serigne Mboup, patron du groupe Ccbm, ce projet permettra aux clients de voyager dans les meilleures conditions.
Touba est une ville qui a ses réalités, ses spécificités. Mais assure le directeur régional, «Emirates est une compagnie du Moyen orient attendu à travers le monde entier, mais qui prend en compte l’environnement. Nous sommes présents en Arabie Saoudite et dans 145 destinations à travers le monde. Donc, on est outillé pour pouvoir prendre en compte tous les éléments».
Emirates a, en outre, décidé d’offrir aux commerçants et importateurs du Sénégal 70 kg de bagages. «Un commerçant sénégalais n’a pas besoin de venir au bureau d’Emirates. Il peut se présenter au niveau de son agence de voyage habituel. Il suffit juste de présenter sa carte de commerçant. Ceux qui voyagent en business ont 80 kg», explique le directeur régional.
La compagnie a quatre vols directs entre Dakar et Dubaï, toutes les semaines, auxquels s’ajoutent neuf, parfois dix atterrissages par semaine de gros porteurs cargo sur la plateforme de Dakar.
LES DURES CONDITIONS DES EMPLOYÉS EXPATRIÉS DE LA CSE
SIERRA-LEONE : RETARDS DE SALAIRES, DÉFAUT DE PRISES EN CHARGE MÉDICALE ET MANQUE DE MOTIVATION
Ils sont environ cinquantaine d’employés-ouvriers sénégalais travaillant dans les différents chantiers de la Compagnie Sahélienne d'entreprises (cse) en Sierra-Leone et précisément à Freetown, la capitale. A en croire certains de ces expatriés, ils vivent et travaillent dans des conditions très difficiles. Non seulement, ils n’ont aucun avantage lié à leur statut d’expatriation, mais ils perçoivent tardivement leur salaire. Sans oublier le manque de prise en charge médicale qui menace sérieusement leur existence.
Ils sont nombreux les Sénégalais à avoir choisi l’émigration intra africaine, notamment dans la sous-région. Cette option est dictée par les difficultés d’accès aux visas pour l’Europe, les Etats-Unis, l’Australie, l’Amérique du Sud ou l’Asie.
Mais aussi par la volonté de garder une certaine proximité avec la famille restée au Sénégal. C’est le cas de nombreux sénégalais expatriés en Sierra-Leone où ils travaillent dans les gigantesques chantiers de la Compagnie Sahélienne d’Entreprises (Cse).
Une multinationale sénégalaise appartenant aux frères Sow spécialisée dans le bâtiment, les travaux publics, les routes et les canalisations où elle a fait ses preuves. D’où les gros marchés publics que la Cse a gagnés en Sierra-Leone pour la construction des routes et des canalisations urbaines. Des chantiers de travaux publics où s’activent de nombreux ouvriers et salariés expatriés de la Cse.
De Freetown, ils se plaignent de retard de paiement sur leurs salaires et de conditions de travail de plus en plus difficiles "Chaque mois, nous percevons nos salaires entre le 17 et 20. Et nous avons du mal à survivre à cause de ces retards récurrents.
Surtout quand il s’agit de payer le louer et le manger… Les responsables de la Cse n’ont aucune considération pour ses ouvriers expatriés. Car seuls les cadres de la Cse bénéficient certains avantages liés à un statut d’expatriation…" ont déploré tour à tour deux employés de la Cse joints depuis Freetown.
En cas de maladie racontent-ils, leur situation s’aggrave faute de prise en charge médicale et surtout dans un pays considéré comme étant le principal foyer Ébola où le virus hémorragique. A titre d’exemple, ils ont cité l’exemple d’un employé du nom de Talla Ndao. Gravement malade et hospitalisé, il n’a bénéficié d’aucune prise en charge sérieuse. Pis, Talla est interné dans un hôpital où il y a des personnes malades d’Ébola. "C’est inadmissible !" ont-ils regretté.
Pour toutes ces raisons, ils ont interpellé le ministre sénégalais de l’emploi et du travail pour des solutions diligentes et urgentes. "Nous demandons au Président de la République et au ministre du Travail de nous envoyer un inspecteur du travail pour s’enquérir de nos difficile conditions d’existence" ont-ils énoncé tout en regrettant le fait que l’employeur n’ait pas pu formaliser l’expatriation dans leur contrat de travail. Une des causes essentielles de la délicatesse de leurs conditions de vie en Sierra Leone. Un rêve qui est en train de se transformer en cauchemar.
LA SICAP LANCE UN PROJET DE 40.000 LOGEMENTS D’UN COUT DE 492 MILLIARDS
Pour résorber progressivement le déficit en logements sociaux au Sénégal, l’Etat compte mettre en place un programme de construction de plus de 125 000 logements sociaux dans les 10 prochaines années.
C’est ainsi que la Société immobilière du Cap-Vert (Sicap-Sa), en sa qualité d’instrument de l’Etat pour sa politique d’habitat, compte participer à cette opération d’envergure. Elle va, dans ce cadre, réaliser deux grands programmes. A savoir la Sicap Diass, un immeuble R+7 situé le long de la route nationale n°1, à quelques encablures de l’aéroport Blaise Diagne. Et aussi le complexe immobilier Sicap Liberté I, à Dakar, qui est un immeuble R+25 composé de trois niveaux de sous sols de 234 parkings, un centre commercial et 176 appartements de 4 pièces.
Une vision multidimensionnelle et intégrée de l’habitat en général, dans le but de contribuer, de manière significative, au développement de l’habitat au Sénégal. Ibrahima Sall, Directeur général de la Sicap, a étalé, hier, ce Plan stratégique de développement (Psd). Et il a souligné, à cette occasion, que «face aux contraintes, difficultés et défis de tout ordre, il était devenu nécessaire de prendre les
mesures idoines pour améliorer l’accès des citoyens à la propriété foncière immobilière.
Dès lors, le déploiement d’un ambitieux programme, à caractère public comme privé, participera à une meilleure adéquation du profil de l’investissement aux moyens financiers pour intensifier nos réalisations. Nous comptons construire 40 000 logements, parcelles et Tvb sur une période de 10 ans au rythme de 3500 unités par an, pour un coût global estimé à 492 milliards de francs Cfa, en partenariat avec la Bank Atlantique, comprenant 101 milliards de francs Cfa d’investissements fonciers, représentant l’apport à travers la mise à la disposition, dans le cadre de son programme d’habitat social».
Le coût du foncier viabilisé à recevoir de l’Etat est évalué environ 30% du coût des constructions, a précisé Diène Farba Sarr, ministre du Renouveau urbain, de l’Habitat et du Cadre de vie. Présence à la cérémonie, le ministre a souligné que «la Sicap doit augmenter nettement son offre de logements à coût modéré.
Car le gouvernement a fait de l’habitat une priorité. Le logement est au coeur des préoccupations de la population, donc ce programme permettra de loger les Sénégalais de manière décente, avec un financement abordable, mais aussi de créer 8500 emplois qui seront maintenus durant toute sa durée du projet».
Dakar, 5 déc (APS) - Le ministre sénégalais de la Pêche et de l’Economie numérique Oumar Gueye et son homologue mauritanien Nani Ould Chrougha ont signé jeudi à Nouakchott un protocole d’accords de pêche entre leurs deux pays, selon un communiqué transmis à l’APS.
Ce protocole définit les modalités pratiques de la mise en œuvre de la coopération entre la Mauritanie et le Sénégal dans les domaines de la pêche et de l’aquaculture, explique le texte.
''Cette nouvelle signature entraine de nouveaux acquis entre les deux pays, à savoir 400 licences de pêche et un taux de débarquement porté à 50 000 tonnes par an contre 400 000 précédemment, ainsi que le maintien de la redevance à un peu plus de 6000 FCFA'', relève la même source.
''Des avancées significatives sont notées par rapport aux précédents accords, confirmant ainsi le respect d’une promesse faite par le président Macky Sall, lors de sa rencontre en octobre dernier à Saint-Louis, avec les acteurs de la pêche dans le cadre de sa tournée économique dans les régions'', ajoute le communiqué.
‘’Le nombre d'embarcations (pirogues) aussi passe de 300 à 400 pirogues ciblant les espèces pélagiques à l’exception du mulet, afin d’approvisionner le marché de Saint-Louis. Six pour cent de ces embarcations (soit 24) doivent débarquer obligatoirement en Mauritanie pour contribuer à l’approvisionnement du marché mauritanien’’, mentionne la même source.
LA GAMBIE, LA MAURITANIE, LE CAMEROUN RÉUSSISSENT LE PARI
Le Brésil, l’Iran, le Kiribati, la Malaisie, le Mexique, les Philippines, l’Uruguay et surtout le Cameroun, l’Ethiopie, le Gabon, la Gambie, l’Île Maurice, et la Mauritanie ont réussi à éradiquer la faim. Avant 2015. Alors que le Sénégal fait face à une menace d’insécurité alimentaire à cause d’une mauvaise campagne agricole.
Alors que le ministère de l’Agriculture et les paysans s’étripent sur les chiffres de la campagne agricole, treize pays ont obtenu le 30 novembre la reconnaissance de la Fao pour les progrès exceptionnels qu’ils ont réalisés dans la lutte contre la faim et qui leur ont permis d’atteindre les objectifs internationaux avant la date limite de fin 2015.
Le Brésil, le Cameroun, l’Ethiopie, le Gabon, la Gambie, l’Iran, Kiribati, la Malaisie, Maurice, la Mauritanie, le Mexique, les Philippines et l’Uruguay font désormais partie de la liste croissante des pays qui ont accompli de grandes avancées dans la lutte contre la sous-alimentation.
Paradoxalement, l’insécurité alimentaire guette le Sénégal notamment le monde rural à cause d’une campagne agricole catastrophique. Cette année, les paysans ont fait face à un déficit pluviométrique qui a fini de semer l’angoisse dans les foyers. Inquiétant !
M. José Graziano a salué la réalisation de ces «grands défis dans des conditions économiques mondiales et des environnements politiques difficiles. Vous avez fait preuve de volonté et mobilisé les moyens», a dit M. Graziano da Silva en s’adressant aux dignitaires de ces pays.
Les progrès en vue de l’éradication de la faim dans le monde au cours des dix prochaines années «gagnent de l’ampleur», mais il reste encore beaucoup à faire, car 805 millions de personnes continuent de souffrir de sous-alimentation chronique, a ajouté le Directeur général de la Fao qui a exhorté les pays à accélérer la cadence.
Pour toucher au but, il faut «améliorer la qualité et l’efficacité des systèmes alimentaires, promouvoir le développement rural, augmenter la productivité, accroître les revenus ruraux, rendre plus accessible l’accès à la nourriture et renforcer la protection sociale», a encore dit M. Graziano da Silva.
Selon les estimations de la Fao, l’Ethiopie, le Gabon, la Gambie, l’Iran, Kiribati, la Malaisie, Maurice, la Mauritanie, le Mexique et les Philippines ont déjà atteint le premier Objectif du millénaire pour le développement, tandis que le Brésil, le Cameroun et l’Uruguay ont également atteint l’objectif plus ambitieux du Sommet mondial de l’alimentation consistant à réduire de moitié le nombre d’affamés à l’horizon 2015.
Il faut savoir qu’à ce jour, 63 pays en développement ont atteint la cible des Omd, et six autres sont sur la bonne voie pour l’atteindre d’ici à 2015, informe la Fao.
Parmi les 63 pays qui ont atteint cette cible, 25 ont également atteint l’objectif plus ambitieux du Sommet mondial de l’alimentation qui consiste à réduire de moitié le nombre de personnes sous-alimentées d’ici à 2015.
Les facteurs clés du succès pour réduire la faim
Le rapport des Nations-Unies, L’Etat de l’insécurité alimentaire dans le monde (Sofi 2014), publié plus tôt cette année, identifie plusieurs facteurs clés ayant favorisé les succès remportés par les pays pour réduire la faim, l’élément primordial étant la transformation de l’engagement politique en mesures efficaces.
Le Brésil, note le rapport publié par la Fao, a placé la lutte contre la sous-alimentation au centre de son agenda politique avec le lancement en 2003 du programme Faim Zéro, qui introduisit des mesures de protection sociale, notamment les transferts monétaires au profit des pauvres, les repas scolaires au niveau national et des programmes innovants pour l’agriculture familiale.
Le lien entre la protection sociale et le soutien à la production a contribué à la création d’emplois, au relèvement des salaires réels, à la diminution notable de la faim et à une plus grande égalité des revenus.
Dans un grand nombre de pays - dont l’Ethiopie, le Gabon, la Gambie, Maurice, la Mauritanie, les Philippines - la réalisation des objectifs fixés à l’échelle internationale est attribuable à la croissance économique et aux politiques mises en place par les gouvernements au cours des deux dernières décennies.
Dans la plupart des pays, les interventions dans l’agriculture ont été complétées par des programmes de protection sociale visant à assurer une aide immédiate aux franges vulnérables de la population.
Le Cameroun a été en mesure d’améliorer la situation de sa sécurité alimentaire atteignant la cible des Omd dès 2012. Désormais, il a également atteint l’objectif du Sommet mondial de l’alimentation, malgré plusieurs obstacles, notamment les conditions politiques et de sécurité fragiles dans les pays voisins et les catastrophes naturelles fréquentes (sécheresses et inondations en série entre 2009 et 2012).
Les statistiques de la Fao, qui permettent de déterminer la réalisation des Objectifs du millénaire pour le développement ou du Sommet mondial de l’alimentation, sont produites en s’appuyant sur les données officielles fournies par les Etats membres et d’autres organismes internationaux.
L’objectif du Sommet mondial de l’alimentation avait été fixé par les représentants de 180 Etats réunis à Rome en 1996 pour discuter des moyens d’éliminer la faim.
Les Objectifs du millénaire pour le développement ont été établis par la communauté internationale suite à l’adoption, en septembre 2000, par l’Assemblée générale de l’Onu de la Déclaration du millénaire des Nations-Unies.