Le projet de budget 2015 du ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique est arrêté à la somme de 65.029.191.600 FCfa contre 57.381.109.000 FCfa en 2014, soit une hausse de 7.648.082.600 FCfa en valeur relative. Cette hausse s’explique par la mise en œuvre de certains programmes dont celui de création de cartes d’identité et d’électeur à puce en 2015.
La mise en œuvre d’un programme de création de carte d’identité à puce qui servira en même temps de carte d’électeur est prévue pour l’année 2015. L’annonce a été faite hier par le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Abdoulaye Daouda Diallo, qui faisait face aux députés pour l’adoption du budget de son ministère.
C’est pourquoi, ajoute- t-il, il n’a pas renouvelé le contrat de la Maison de production de carte nationale d’identité. Par ailleurs, Abdoulaye Daouda Diallo a soutenu que pour mieux répondre
aux charges de service public, il s’agira, après le vote du projet de loi d’orientation sur la sécurité publique, de favoriser l’émergence d’une Police nationale présente dans bien des collectivités locales et l’affinement d’un cadre sécuritaire soutenu par le rattachement institutionnel de la gendarmerie nationale.
Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique a annoncé la mise en place d’une poste de police à Mboro, le lancement des travaux du commissariat de police de Sédhiou au courant du mois de décembre et la construction du commissariat de police de Rufisque en 2015. En outre, le ministre de l’Intérieur a relevé que le ratio sécuritaire est encore en deçà du standard.
Leçons des élections locales 2014
Il est aujourd’hui à 3.500 personnes pour un policier, au lieu d’un policier pour 1.000 personnes. Toutefois, M. Diallo a précisé que son département a consacré, en 2014, beaucoup d’efforts pour faciliter la mobilité de la Police nationale avec l’acquisition de 147 véhicules et 150 motos.
A propos de la mise sur pied d’une Délégation générale au renseignement national, le ministre en charge de la Sécurité publique assure que ses missions sont stratégiques.
Il a fait savoir que l’existence de structures de renseignement internes à l’Armée nationale, à la Gendarmerie et à la Police nationale justifie amplement la création d’une nouvelle structure appelée à intervenir dans l’orientation, plutôt que dans la collecte et le traitement du renseignement.
Concernant la floraison des partis politiques au Sénégal, Abdoulaye Daouda Diallo a jugé opportun d’envisager une plateforme de concertation pour documenter la réflexion sur la rationalisation de l’espace public.
Il a tiré les leçons de l’organisation des élections locales de 2014 intervenues, dit-il, dans un contexte politique caractérisé par l’existence de 228 partis politiques légalement constitués et d’une vingtaine de demandes en instance impliquant 2747 listes de candidature.
Lors de ce face-à-face avec la presse, les jeunes du mouvement Y’en a marre sont également revenus sur l’actualité nationale notamment la hausse annoncée du prix de l’eau. Et c’est pour préciser à qui veut l’entendre qu’ils n’accepteraient pas une hausse d’un franc de plus sur le tarif de l’eau. «La vie est assez chère comme ça pour qu’on nous parle de hausse du tarif de l’eau. Nous ne l’accepterons pas. Que l’Etat trouve des solutions avec les bailleurs», avertit Fadel Barro, coordonnateur national du mouvement Y’en a marre.
Poursuivant, il a invité les Sénégalais à se mobiliser contre cette forfaiture. «L’Etat peut être lié par les bailleurs mais pas nous. C’est pourquoi, nous appelons à la mobilisation pour barrer la route à cette augmentation annoncée du prix de l’eau. Déjà, la vie est excessivement chère à Dakar. Le prix de l’électricité est à un niveau hors de la portée de beaucoup de familles. Les denrées de premières nécessités, n’en parlons même pas. Et si, on veut maintenant en rajouter le prix de l’eau, ça va être vraiment difficile pour la population. Les bailleurs de fonds ne gèrent que leurs intérêts. C’est pourquoi Y’en a marre va se mobiliser. On fait, nous lançons un appel à toute la population sénégalaise de se mobiliser contre cette forfaiture», a lancé Fadel Barro.
Dans le même sillage, le coordonnateur des Y’en a marre n’a pas manqué de déplorer les centaines de milliards investis dans des projets beaucoup moins prioritaires comme la construction d’une salle à coût de 57 milliards, le financement des spectacles à hauteur d’environ 650 millions de francs Cfa pour les besoins du dernier Sommet de la francophonie tenu les 29 et 30 novembre à Dakar.
LE SÉNÉGAL OBTIENT 400 LICENCES ET UNE HAUSSE DU QUOTA DE CAPTURE
Le nouveau protocole d’accord de pêche entre le Sénégal et la Mauritanie est un progrès : le nombre de licences passe de 300 à 400, le quota de capture alloué augmente de 40.000 à 50.000 tonnes et le montant de la redevance est maintenu à dix euros (6.559,57 FCfa) par tonne.
Le ministre de la Pêche et de l’Economie maritime, Oumar Guèye, et son homologue mauritanien, Nani Ould Chrougha, ont signé, hier, un protocole d’accords octroyant, entre autres points, 400 licences de pêche aux pêcheurs sénégalais.
Ainsi, on constate que le nombre de pirogues sénégalaises autorisées à pêcher dans les eaux mauritaniennes est passé de 300 à 400 embarcations.
Autre progrès, c’est la revue à la hausse du quota de capture qui passe de 40.000 tonnes à 50.000 tonnes, lit-on dans un communiqué du ministère de la Pêche et de l’Economie maritime.
Les pirogues bénéficiaires de licence doivent cibler les espèces pélagiques, à l’exception du mulet, afin d’approvisionner le marché de Saint-Louis.
Le communiqué indique que 6 % de ces embarcations, soit 24 pirogues, doivent obligatoirement débarquer leurs prises en Mauritanie « pour contribuer à l’approvisionnement du marché » de ce pays. Ces embarcations opéreront dans les mêmes conditions que les pirogues mauritaniennes, précise-t-on.
La redevance maintenue à 10 euros
Les quantités débarquées dans le pays voisin ne seront pas comptabilisées dans le quota attribué, précise le communiqué. « Les embarcations artisanales de pêche pélagique, autorisées à pêcher dans le cadre du protocole doivent exercer leurs activités conformément à la réglementation mauritanienne en vigueur et aux dispositions dudit protocole », précise le communiqué.
La redevance en espèces est maintenue à dix euros, soit 6.559,57 FCfa par tonne à pêcher, ce qui constitue 327.978.500 FCfa (500.000 euros) pour les 50.000 tonnes autorisées par le quota.
Une semaine après que le ministre Oumar Guèye a été reçu par le président mauritanien, Mouhamed Ould Abdel Aziz, le 26 novembre dernier, les autorités de Nouakchott « ont répondu favorablement aux attentes de la partie sénégalaise », se réjouit le communiqué.
« Ce qui témoigne de l’exemplarité des relations bilatérales et de la volonté qui prévaut de part et d’autre de les consolider. »
DES INVESTISSEMENTS DE PRÈS DE 1.100 MILLIARDS DE FCFA PRÉVUS
Le ministre du Tourisme et des Transports aériens compte mener une politique de rupture par rapport à ce qui se faisait, ces douze dernières années, afin de corriger les erreurs et exploiter, au mieux, le potentiel du tourisme, secteur qui contribue à 6,8 % au Pib. Près de 1.100 milliards de FCfa seront investis dans des projets touristiques.
Les transports aériens, la relance du tourisme, l’application du visa, ont été au centre des préoccupations des députés qui ont voté, hier, le budget du ministère du Tourisme et des Transports aériens. Le budget a connu une hausse de plus de neuf milliards de FCfa, sans doute du fait des nombreux chantiers ouverts pour remettre ce secteur à flot.
Selon le ministre du Tourisme et des Transports aériens, Abdoulaye Diouf Sarr, cela se fera à travers une politique touristique de rupture par rapport au passé caractérisé par un manque de considération au secteur.
En effet, rappelle M. Sarr, pendant les douze dernières années, les politiques en vigueur n’avaient pas fait du tourisme une priorité.
« Cette erreur stratégique est en train d’être corrigée. Depuis 2012, nous considérons que le tourisme doit redevenir une priorité nationale parce que contribuant, de manière formidable, à la création de richesse, 6,8 % du Pib, mais aussi (il est) un vecteur de création d’emplois important, donc il doit être repositionné », estime M. Sarr. C’est cela qui explique d’ailleurs, à en croire le ministre, l’importance que le secteur occupe dans le Plan Sénégal émergent (Pse).
Un budget en hausse de 9,4 milliards de FCfa
Aujourd’hui, souligne Abdoulaye Diouf Sarr, il y a des projets d’envergure à hauteur de 1.100 milliards de FCfa qui sont prévus comme investissements dans le tourisme. Ce qui est aussi important à ses yeux, c’est qu’il existe un plan stratégique de développement durable du tourisme qui va permettre de reprendre et corriger l’ensemble des erreurs du passé.
A son avis, il y une corrélation parfaite entre le tourisme et le transport aérien, ce qui en fait deux secteurs essentiels de l’économie et des maillons du Pse.
A ce titre, selon le ministre, les 27 projets phares du Pse contiennent déjà plusieurs points qui concernent le tourisme, notamment trois projets essentiels d’aménagement de zones touristiques.
Dans le plan stratégique en cours, Abdoulaye Diouf Sarr a également soutenu qu’il y a une stratégie spécifique pour la Casamance qui est une zone touristique importante.
Le budget 2015 du ministère du Tourisme et des Transports aériens a été arrêté à 21.863.741.240 FCfa contre 12.430.024.160 FCfa en 2014, soit une hausse de 9.433.717.080 FCfa en valeur absolue et 75,89 % en valeur relative.
100 LICENCES DE PLUS POUR 10 000 TONNES SUPPLEMENTAIRES !
400 licences de pêche, 50000 tonnes de débarquements, une redevance maintenue à moins de 7000F Cfa (10 Euros) : tels sont les nouveaux acquis obtenus à l’issue de la signature du protocole d’accords de pêche entre la Mauritanie et le Sénégal. Un protocole qui consacre une avancée réelle par rapport à ses devanciers.
Le ministre sénégalais de la Pêche et de l’économie maritime, Oumar Guèye, et son homologue mauritanien Nani Ould Chrougha, ont signé hier, jeudi 04 décembre 2014, à Nouakchott, le protocole d’accords de pêche entre le Sénégal et la Mauritanie. Ledit protocole définit les modalités pratiques de la mise en œuvre de la coopération entre les deux pays dans les domaines de la pêche et de l’aquaculture. Il consacre un certain nombre d’avancées significatives par rapport aux précédents accords, confirmant de fait le respect d’une promesse faite par le Président Macky Sall, lors de sa rencontre en octobre dernier à Saint-Louis, avec les acteurs de la pêche dans le cadre de sa tournée économique dans les régions.
Une semaine après la réception d’Oumar Guèye par Mohamed Ould Abdel Aziz, chef de l’Etat de Mauritanie, le 26 novembre 2014 à Nouakchott, les autorités mauritaniennes répondaient favorablement aux attentes de la partie sénégalaise. Avec ce nouveau protocole, la partie mauritanienne accorde ainsi un quota de cinquante mille tonnes (50.000 tonnes) par an contre 40 000 tonnes dans l’accord précédent. Quant au nombre des embarcations (pirogues) autorisées aux débarquements, il passe de 300 à 400 pirogues ciblant les espèces pélagiques à l’exception du mulet, afin d’approvisionner le marché de Saint-Louis.
Six pour cent (6%) de ces embarcations (soit 24) doivent cependant débarquer obligatoirement en Mauritanie pour contribuer à l’approvisionnement du marché local. Le nouveau protocole établit par ailleurs que les quantités débarquées en Mauritanie ne seront pas comptabilisées dans le quota attribué. A noter enfin que la redevance en espèce est fixée à dix (10) euros (environ 6550 Fcfa) par tonne à pêcher, soit cinq cent mille (500.000) Euros pour les cinquante mille (50.000) tonnes représentant le quota alloué.
LA SICAP PRÉVOIT 40.000 UNITÉS D’HABITATION D’ICI À 10 ANS
La Société immobilière du Cap-Vert (Sicap) a lancé, hier, son plan stratégique de développement. Il prévoit la construction de 40.000 logements d’ici à 10 ans.
C’est un chantier grandeur nature que la Société immobilière du Cap- Vert s’apprête à engager. Dans son plan stratégique de développement, dévoilé hier, elle prévoit de construire 40.000 unités d’habitation et de parcelles viabilisées sur une période de 10 ans au rythme moyen de 3.500 unités par an durant la première phase de 5 ans.
Durant la deuxième phase, ce rythme pourra atteindre le nombre de 4.500 unités d’habitation. Cette production couvre toutes les régions du Sénégal avec des prix compris entre 9.650.000 à 50.000.000 de FCfa.
Au plan des réalisations, la nouvelle direction a réfectionné le siège qui date de 1960, a changé le parc informatique, revalorisé les salaires, réorganisé les services.
En production de logements, 300 logements seront livrés en janvier 2015. La Sicap a aussi ouvert le chantier de la bande verte avec une centaine de logements et des infrastructures sportives pour les riverains.
Au cours de la cérémonie de lancement présidée par le ministre du Renouveau urbain, de l’Habitat et du Cadre de vie, Diène Farba Sarr, la Sicap a dévoilé les programmes immobiliers Sicap-Diass et Tour Liberté I.
Le premier, situé à Diass, comptera 25.000 logements économiques de deux à quatre pièces. Tandis que le second est une tour de 25 étages avec 176 appartements, des espaces de résidence et de bureaux.
« A travers ces projets, la Sicap compte demeurer un des principaux instruments de mise en œuvre de la politique de l’Etat en matière d’habitat », a souligné son directeur générale, Ibrahima Sall. « Face aux contraintes, difficultés et défis de tous ordres, il était devenu nécessaire de prendre les mesures idoines pour améliorer l’accès des citoyens à la propriété foncière et immobilière », a-t-il argué.
Cela, afin de justifier la mise en place de ce plan stratégique décennal. Il est d’avis que cette stratégie est une « réponse concrète » aux problèmes actuels en matière d’accès aux logements.
Cependant, le directeur de la Sicap n’a pas manqué de faire observer que l’augmentation de l’offre de logements des sociétés immobilières publiques passe par une intervention soutenue de l’Etat dans la mise à disposition du foncier, dans le financement de la viabilisation des assiettes foncières, l’allègement des charges fiscales et l’intervention par un mécanisme de régularisation sur le taux d’intérêt.
Intervention soutenue de l’Etat
Cette préoccupation semble avoir été bien entendue par le ministre Diène Farba Sarr. Il a indiqué qu’une batterie de mesures va être prise pour concrétiser la volonté du chef de l’Etat de mettre à la disposition des populations 150.000 unités d’habitation pour les 10 années à venir.
« Un des enjeux est de faire en sorte que les difficultés des sociétés immobilières publiques soient jugulées par une mise à disposition du foncier, accompagnée par un mode de financement, en adéquation avec les capacités des acteurs. Il est également attendu une intervention plus soutenue de l’Etat dans le financement de la pré-viabilisation des assiettes foncières à disposition », a dit M. Sarr non sans ajouter qu’une fiscalité incitative est en cours d’études.
En attendant, le ministre a assuré avoir déjà donné des instructions au directeur de l’Urbanisme et de l’Architecture pour l’affectation d’une assiette foncière consistante à la Sicap au pôle urbain de Dagga Kholpa. Auparavant, Diène Farba Sarr a constaté, pour le regretter, que sur la période 1992-2003, la Sicap et la Sn Hlm n’ont réalisé que 3.351 unités d’habitation, dont 87 % à Dakar.
Alors que les promoteurs privés, particuliers et autres, ont enregistré une production de 27.425 unités d’habitation sur la période 1992-2000. Par ailleurs, il a regretté la spéculation foncière frénétique entre 2000 et 2012, et qui a conduit à l’augmentation du coût de l’immobilier.
Cela étant, M. Sarr a réaffirmé la volonté exprimée du chef de l’Etat de voir renverser cette tendance par une politique hardie d’intensification de la production de logements à moindre coût.
« Il s’agit de loger les Sénégalais de manière décente et financièrement abordable », a-t-il souligné. En marge de cette cérémonie de lancement, la Sicap et la Banque atlantique ont signé une convention de financement.
CE N’EST PAS ENCORE À L’ORDRE DU JOUR, SELON MANSOUR FAYE
Certains organes de presse ont fait part, mercredi dernier, de la volonté du gouvernement d’augmenter les tarifs des prix de l’eau. Cette question, selon Mansour Faye, n’est pas à l’ordre du jour. « Nous sommes en train d’y réfléchir.
Les prix étaient bloqués depuis 2003, et vous savez que le coût de la vie augmente. Mais nous ne pouvons pas augmenter les prix tant que la qualité des services n’est pas améliorée », a déclaré le ministre de l’Hydraulique.
Notre objectif premier, a-t-il rappelé, c’est de faire en sorte qu’en milieu urbain, l’eau soit disponible en qualité et en quantité.
« A partir de ce moment, nous allons voir comment réactualiser les prix de l’eau, parce que pour supporter les investissements, il faut revoir ces prix », a précisé M. Faye.
VERS L'OUVERTURE DE BUREAUX DE PROMOTION CULTURELLE ET TOURISTIQUE À L'ÉTRANGER
Dakar, 4 déc (APS) - Le ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l'extérieur, Mankeur Ndiaye, a annoncé, jeudi à Dakar, que l'Etat souhaite ouvrir des bureaux économiques de promotion culturelle et touristique dans "plusieurs pays".
''L'Etat envisage d'ouvrir des bureaux économiques de promotion culturelle et touristique, qui vont travailler avec ceux existants dans plusieurs pays du monde'', a-t-il dit.
Il s'exprimait lors d'une visite de chefs de bureaux économiques, venus le rencontrer dans les locaux du ministère des Affaires étrangères.
''Le tourisme est extrêmement important dans le développement d'un pays. C'est pourquoi nous devons mutualiser nos efforts pour donner au Sénégal l'attraction qu'il mérite'', a indiqué Mankeur Ndiaye.
DES CHEFS DE BUREAUX ÉCONOMIQUES VEULENT AIDER À MIEUX DRAINER L'IDE
Dakar, 4 déc (APS) - Sept chefs de bureaux économiques du Sénégal ont exprimé jeudi leur volonté d'aider à mieux drainer l’investissement direct étranger (IDE), en aidant à rendre leur pays plus attractif.
''Les bureaux économiques, avec l’appui des ambassades, peuvent contribuer à relever le défi d’une plus grande attraction favorable aux investissements’’, a indiqué Massaër Diallo, chef du bureau économique du Sénégal au Maroc.
Ces chefs de bureaux économiques du Sénégal, qui ont participé au Forum mondial francophone qui a eu lieu à Dakar les 1er et 2 décembre derniers, ont rencontré le ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, Mankeur Ndiaye.
‘’Nous sommes aujourd’hui chargés de relever le défi d’amplifier les résultats de l’attraction sénégalaise dans une seule perspective de réussir à atteindre les objectifs de l’émergence économique [...]’’, a expliqué Massaër Diallo.
Selon lui, l’atteinte de cet objectif est possible avec l’appui des ambassades sénégalaises dans les pays développés. ‘’Le premier enjeu, c’est de renforcer l’investissement direct étranger, rien d’autre’’, a-t-il précisé.
‘’Les défis économiques sont aussi un pivot dans le travail traditionnel de capitaliser l’aide publique au développement dont notre pays bénéficie dans l’ensemble des pays où les bureaux économique sont présents’’, a estimé Massaër Diallo, en s'exprimant au nom de ses pairs.
Il a également sollicité l’appui du gouvernement sénégalais pour permettre aux chefs de bureaux de faire participer les Sénégalais de la Diapora, à l'effort de développement.
‘’L’immigration est porteur de facteur de développement. Elle contribue à hauteur de 10% du PIB [...]. Il faut juste appeler les ambassadeurs à faire en sorte que cela soit capitalisé dans des secteurs productifs’’, a exhorté Massaër Diallo.
Le ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, Mankeur Ndiaye, a fait part du souhait de l’Etat d'améliorer les conditions de travail des chefs de bureaux économiques, qu’il considère comme des ambassadeurs.
‘’Nous prendrons à l’avenir toutes les dispositions nécessaires pour vous faciliter le travail et multiplier nos rencontres, afin de vendre la destination Sénégal [...]’’, a-t-il dit.
Le Sénégal compte des bureaux économique au Canada, en Chine, en France, au Qatar, en Espagne, en Afrique du Sud et aux Etats-unis.
Saly-Portudal (Mbour), 4 déc (APS) – L’érection d’un ministère en charge de la Bonne gouvernance confirme "la ferme volonté" du président de la République, Macky Sall, de faire de la bonne gouvernance ‘’un acte fort’’ dans la gestion des affaires publiques, a déclaré jeudi Ibrahima Dème, directeur de la promotion de la bonne gouvernance.
Cette réalité est illustrée par son inscription comme pilier numéro 3 du Plan Sénégal émergent (PSE), a souligné M. Dème, à l’ouverture officielle, à Saly, d’un atelier dédié à la communication pour la promotion de la bonne gouvernance.
‘’[…] il nous faut aujourd’hui lancer une grande campagne d’information et de communication sur la bonne gouvernance pour un changement de comportement’’, a-t-il lancé au cours de la cérémonie.
L’atelier de Sal est organisé par le ministère de l’Intégration africaine, du NEPAD et de la Promotion de la bonne gouvernance, à travers le programme de gouvernance pour l’atteinte des Objectifs du millénaire pour le développement (GPAO).
Ce programme de l’Etat du Sénégal est appuyé par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD).
De l’avis de M. Dème, la bonne gouvernance ne concerne pas seulement les structures de l’Etat, car étant aussi l’affaire des citoyens qui sont interpelés, sur les principes et valeurs de bonne gouvernance.
Selon lui, cet atelier permet de ‘’réfléchir ensemble avec tous les acteurs concernés sur les messages à porter auprès des populations’’.
Il a rappelé que le Sénégal est un Etat de droit, où tout est organisé et réglementé, avec notamment une Constitution et des lois.
‘’Mais, si les citoyens n’ont pas des comportements conformes à ces principes et à ces valeurs-là, nous aurons toujours des problèmes de mal gouvernance’’, a-t-il martelé.
Il s’agit pour lui d’arriver à démontrer aux populations que la bonne gouvernance les concerne tous et qu’il s’agit de mettre en œuvre un processus pour un changement de comportement.
Il a toutefois reconnu la difficulté d’y parvenir, invoquant de probables résistances.
‘’Mais nous sommes en train de bâtir, avec l’appui du GPAO, ce dispositif pour arriver à ce changement de comportement-là. Et cet atelier est la première étape’’, a-t-il tempéré.