La mémoire résiste au temps, à l’oubli. A Kédougou, les populations interrogées veulent que les lieux où étaient internés Mamadou Dia et Valdiodio Ndiaye soient érigés en musée pour permettre aux jeunes de connaître l’histoire politique du Sénégal.
Au marché central de Kédougou, trois vieux politiciens discutent du déroulement des élections municipales et départementales. Ils sont membres de la coalition « Benno Bokk Yakaar ». Ils n’ont pas encore fini de digérer la défaite de l’élection municipale du 29 juin. Interpellés sur le Palais de Mamadou Dia, ils s’empressent de prendre la parole, parce que connaissant par cœur l’histoire de ces lieux.
D’une seule voix, ils dénoncent le fait qu’une partie de ce palais, un site historique, serve à garder des prisonniers pendant que l’autre sert de logement à des employés de l’Etat. « Pour ce que Mamadou Dia représente pour le Sénégal, ce lieu, où il a été dans les liens de la détention pendant des années, doit être érigé en musée et permettre aux générations futures de connaître l’histoire de ce grand homme », propose d’entrée Souleymane Dansokho.
Ce dernier trouve que le différend qui opposait Mamadou Dia et Senghor est regrettable. « Il est survenu au moment où notre pays avait besoin de ces grands hommes pour son développement », explique notre interlocuteur.
Selon lui, s’il n’y avait pas de rupture entre les deux hommes à l’époque, le Sénégal aurait peut-être dépassé ce stade de son développement.
Originaire de la région de Fatick, Joseph Sarr est affecté à Kédougou dès les premières années de sa carrière professionnelle. Cet homme de taille moyenne, qui a séjourné dans les villages les plus reculés de cette région pour transmettre la connaissance aux jeunes, donne aussi son point de vue sur ce palais. D’après cet enseignant, cela fait mal de voir qu’un patrimoine riche en histoire est transformé en prison.
Comme Souleymane, il souhaite que le palais devienne un musée où les élèves viendront faire des visites pédagogiques. « Ces lieux devaient être classés patri- moine historique du Sénégal », propose M. Sarr.
A quelques centimètres de là, Amadou Diakhaby, natif de Kédougou, suit avec fierté l’intervention de l’enseignant. Les souvenirs sont vivaces. Le vieux Sorry Biagui voit encore les images de Mamadou Dia prenant l’avion pour aller passer le week-end à Dakar avec sa famille. « Mamadou Dia était un grand homme. On n’osait pas se rapprocher de lui. A mon avis, ce palais mérite un autre statut », se désole-t-il. Trouvé à la gare routière de Kédougou, Sora Cissokho, ancien garde du Palais de Mamadou Dia,
souhaite que les locaux soient transformés en Hlm. « Je veux qu’on appelle ce site les Hlm II et que la prison soit construite hors de la ville », suggère-t-il.
Dans l’univers des deux illustres détenus
Le célèbre Palais de Mamadou Dia de Kédougou tient encore débout malgré les nombreuses années passées
Mardi 1er juillet. La ville de Kédougou, située à plus de 700 kilomètres de Dakar, se réveille dans la chaleur matinale. Une chaleur qui n’a pas empêché les populations de vaquer à leurs occupations après un week-end électoral. Et pour se déplacer, elles utilisent divers moyens de transport sur un trajet qui va du marché à l’imposant bâtiment de la mairie en passant par la compagnie nationale de la Gendarmerie.
Ce palais est considéré, par de nombreux Sénégalais, comme une prison où était enfermés le président Dia et Valdiodio Ndiaye. Ces deux icônes de la politique sénégalaise, à l’époque du président Senghor, étaient transférées à Kédougou comme des prisonniers politiques. Les bâtiments où ils étaient logés tiennent encore débout.
Au milieu des arbres, ces bâtiments suscient la curiosité de ceux qui veulent savoir ce que ce palais est réellement devenu. Mais la réponse est vite donnée. Devant la porte d’entrée, il est bien mentionné : « Maison d’arrêt et de correction de Kédougou » ou encore « Administration pénitentiaire ». Le reste des locaux abrite la compagnie nationale de la Gendarmerie.
A l’intérieur on voit deux miradors qui permettaient aux agents de sécurité d’avoir une vue sur la ville et de s’assurer que les deux grands hommes ne courent aucun risque au plan sécuritaire. A côté de ces miradors, trônent trois bâtiments avec chacun une cour. Ils sont séparés l’un de l’autre par un mur.
Chaque bâtiment était considéré comme un quartier. Le site abritait des chambres, des bureaux, des salles de réception et des espaces familiaux. Ces deux icônes politiques, selon Baïla Cissokho, le directeur de la Maison d’arrêt et de correction natif de Kédougou, étaient tout sauf des prisonniers. « Ils bénéficiaient de tous les privilèges. Ils avaient des bureaux qui leur permettaient de travailler et d’écrire des bouquins. Chaque quartier avait son groupe électrogène pour éviter que les deux illustres détenus soient dans le noir en cas de coupure d’électricité », raconte Baïlla Cissokho.
Il ajoute qu’il était difficile pour les populations de Kédougou de les voir. Le patron de la Maison d’arrêt et de correction dont le bureau se trouve dans les anciens locaux de Valdiodio Ndiaye souhaite que ces lieux historiques soient classés en patrimoine afin de pouvoir, comme l’Ile de Gorée, recevoir la visite des touristes, des écrivains, des élèves, des étudiants, des chercheurs, entre autres.
Il signale que beaucoup de gens veulent visiter ces lieux mais ne peuvent pas parce qu’on n’entre pas dans une prison à n’importe quelle heure.
ANCIEN GARDE DU CENTRE PENITENTIAIRE SPECIAL DE KEDOUGOU
Sora Cissokho raconte l’histoire des détenus Mamadou Dia et Valdiodio Ndiaye
Trouvé dans son nouveau lieu de travail, Sora Cissokho, ancien garde du Palais de Mamadou Dia, raconte avec fierté le séjour de ces deux détenus politiques transférés au centre pénitentiaire spécial de Kédougou. Ils étaient traités comme des princes à l’époque.
La gare routière de Kédougou est envahie par les coups de klaxon des véhicules. Ils font des allers et retours en cette matinée. Au milieu de ce méli-mélo, un homme. Né en 1948 à Kédougou, Sora Cissokho a servi dans sa ville natale pendant 32 ans avant de prendre sa retraite.
Parmi les fonctions occupées, il y a celles de la garde du Palais ou du centre pénitentiaire spécial de Kédougou où le président Mamadou Dia et Valdiodio Ndiaye ont été transférés en 1962. Sora Cissokho raconte avec fierté les moments passés comme garde, en sa qualité de soldat de la 11ème compagnie, au Palais de Mamadou Dia.
« En tant que militaire, j’assurais la garde de ces hommes avec les autres camarades, mais loin de Mamadou Dia, Valdiodio Ndiaye et Ibrahima Sarr », se souvient Sora Cissokho. C’est une fierté pour cet homme de 66 ans de parler de l’arrestation du président Mamadou Dia en 1962. Les yeux levés vers le ciel en signe de souvenir, notre interlocuteur apprécie Mamadou Dia : « Il était un homme digne. Il disait non quand il n’était pas d’accord ». Un homme fier donc, insiste-t- il.
« Certaines personnes disaient à l’époque qu’il était un intégriste. En tout cas, c’était un homme qui n’acceptait pas tout ce qui se disait. Il était un Toucouleur fier », se souvient notre interlocuteur qui convoque également le caractère humain de M. Dia.
Ce terroir était encore considéré comme un département de punition pour les fonctionnaires têtus. Notre témoin souligne qu’à l’époque, quand un fonctionnaire était affecté à Kédougou, les parents étaient tristes, pensant que ce travailleur avait commis une faute grave.
Certains disaient même que le fonctionnaire affecté ici risquait la mort à cause de la chaleur. « Kédougou a été toujours traité comme un bout d’enfer sur terre ou une prison, aussi bien pour un fonctionnaire affecté légalement que pour un prisonnier. Ce n’était pas facile pour nous de vendre la beauté de notre localité », déclare M. Cissokho.
A ces clichés, s’ajoutait l’enclavement de la région. « Nous avons souffert des problèmes de l’enclavement pendant trente-deux ans. Pour aller à Tambacounda, nous pouvions passer toute une journée sur la route pour une distance de 233 kilomètres ». C’est en 1992 que Kédougou a sorti la tête de l’eau. La route est construite. « Avec cette route, beaucoup de fonctionnaires rêvent de venir travailler à Kédougou parce qu’il y a l’or », sourit-il.
Devenu rabatteur à la gare routière de Kédougou, il est prêt à aider tous les écrivains sénégalais qui désirent parler du séjour du président Mamadou Dia à Kédougou. « C’est toujours avec plaisir que je raconte aux jeunes l’histoire de Mamadou Dia et tous les grands hommes qui ont été transférés à Kédougou. J’ai servi pendant des années à Kédougou même si Saint-Louis était mon premier poste d’affectation. Après, je suis parti en France avant de rentrer définitivement à Kédougou », explique Sora Cissokho.
Ancien correspondant de Radio Tambacounda (Rts) à Kédougou, M. Cissokho est aujourd’hui une icône de la ville de Kédougou grâce à sa sagesse et sa connaissance de l’histoire des grands hommes de ce pays.
''EN EXPLOITANT L’EAU DU FLEUVE, LE SÉNÉGAL PEUT DEVENIR LE GRENIER DE L’AFRIQUE DE L’OUEST''
DR ARONA NDOFFENE DIOUF, MINISTRE-CONSEILLER SPECIAL DU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE
Lauréat du Prix Transatlantic Smart Award 2014 décerné par les Etats-Unis, tous les trois ans, aux scientifiques qui se sont distingués par leurs recherches, leurs travaux, leurs publications et leurs enseignements dans les universités américaines et du monde, Arona Ndoffène Diouf, par ailleurs ministre-conseil du président de la République en charge de l’environnement, des mines, de l’agriculture et de l’énergie, revient, dans cet entretien, sur le sens de cette distinction et les perspectives qui s’offrent à lui sur le plan scientifique.
M. le ministre, quel sens revêt, pour vous, cette distinction ?
Tout d’abord, je dois témoigner une gratitude sans limites aux Etats-Unis de m’avoir récompensé pour les services que j’ai rendus durant mes 20 ans de travaux de recherche et d’enseignement dans leur pays.
C’est un honneur pour moi parce que cela récompense tous mes efforts dans le domaine des sciences, de l’éducation. J’ai écrit des programmes qui sont enseignés aujourd’hui dans les lycées, collèges et universités des Etats-Unis. Tout cela fait que ce prix est une consécration pour moi dans la mesure où j’en tire une satisfaction qui témoigne des efforts que j’ai fournis durant toutes ces années.
De manière spécifique, sur quoi avez-vous travaillé pour mériter ce Prix ?
J’ai enseigné pendant 20 ans aux Etats-Unis tout en faisant des recherches. En 2003, j’ai inventé une méthode de purification et de traitement des eaux usées qui est aujourd’hui utilisée en Inde, au Japon et dans certains Etats aux Etats- Unis. C’est ce qui m’a permis de faire des conférences internationales et aussi de donner des cours dans ce domaine.
De plus, j’ai participé à plusieurs recherches avec la Nasa sur la vie extraterrestre en identifiant des météorites arrivées sur la terre et qui peuvent donner des signes de vie par exemple des bactéries. C’est ce qu’on appelle le palé-environnement.En plus de cela, je suis spécialiste de la valorisation des minerais.
Tout cela fait que j’ai été primé par un panel choisi par le Sénat américain et le Congrès américain qui constitue un institut à but non lucratif qui s’appelle Smart et à qui on a donné la mission d’identifier les scientifiques qui se sont distingués dans leurs domaines et pour les services rendus aux Etats-Unis et au monde.
Votre méthode de purification et de traitement des eaux usées est utilisée au Japon, en Inde et aux Etats- Unis, vous dites. Pourquoi vous ne l’appliquez pas au Sénégal ?
C’est un manque de volonté des autorités sénégalaises. Ce que je peux faire, c’est mettre à leur disposition mes connaissances. Et c’est ce que j’ai fait avec le président Abdoulaye Wade. Puis que je fais aussi de la valorisation des sols, je lui avais remis un programme qui s’intéressait à l’eau et à l’irrigation au Sénégal et qui faisait au moins 375 pages. Dans ce programme, j’ai proposé l’irrigation du fleuve Sénégal en eau potable. Imaginez-vous, le Sénégal n’a pas une bonne eau.
L’eau avec laquelle on nous alimente n’est pas une bonne eau. En ce sens que c’est de l’eau souvent tirée du Lac de Guiers, lequel ne répond pas à toutes les normes standards de consommation. Soit parce que dans certaines zones la nappe est saturée de métaux lourds, de sulfure ou de calcite qui impactent sur la santé des populations, dans d’autres zones, la surexploitation de la nappe fait qu’il y a une substitution de l’eau de mer à l’eau fraîche.
Tout cela fait donc que nous avons besoin d’un programme urgent d’eau. Et ce programme ne peut se baser que sur l’exploitation de l’eau du Fleuve Sénégal qui fait 1.700 km. J’ai toujours donné l’exemple du fleuve Baltimore qui est six fois plus petit que le fleuve Sénégal et pourtant qui alimente en eau potable et en eau d’irrigation 7 Etats aux Etats-Unis pour une population qui fait onze fois celle du Sénégal. Le potentiel est donc là, il suffit juste de l’exploiter.
Vous avez proposé ce programme au président Abdoulaye Wade, dites-vous. Qu’en-est-il du président Macky Sall ? Lui avez-vous présenté le programme?
J’ai fait la même chose. Et puis, quand je proposais ce programme au président Wade, l’actuel président était alors Premier ministre et je lui avais remis une copie. Et j’ai refais la même chose quand il m’a choisi comme Conseiller. Dans mes notes et conseils que je lui donne, j’ai toujours dit que nous devions arrêter la surexploitation de la nappe aquifère sénégalaise dans toutes ses parties et sur tout le territoire national et commencer à exploiter l’eau du Fleuve Sénégal qui est une eau fraîche.
Et chaque seconde que Dieu fait, nous perdons des millions de mètres cubes d’eau fraîche qui se déversent dans l’océan. Maintenant, ce programme que j’ai proposé comporte un volet irrigation. Aujourd’hui, nous en sommes à peu près à 70.000 km 2 de terres irriguées alors que le potentiel du Fleuve Sénégal peut être étendu jusqu’à 1,5 million de km2. Cela permettrait au Sénégal de devenir le grenier de toute l’Afrique de l’Ouest.
Exploiter l’eau du Fleuve Sénégal c’est bien, mais encore faudrait-il tenir compte des intérêts de la Mauritanie avec qui nous avons en partage ce fleuve. D’autant plus qu’il y a quelques années, ce pays s’était braqué quand la revitalisation des vallées fossiles avait été soulevée ?
Les Etats riverains sont incontournables dans l’exploitation du Fleuve Sénégal. Vous pensez que ces Etats riverains refuseront un programme d’irrigation qui pourrait rendre le littoral et ses déversants aussi fertiles au point de nourrir toute la population de l’Afrique de l’Ouest ? Non, je pense qu’ils ne refuseront pas.
On partage déjà certains barrages, à savoir ceux de Manantali avec l’Omvs, de Caleta entre le Mali, la Guinée, la Gambie et le Sénégal avec l’Omvg. On va vers le barrage de Sambagalou dont les fonds ont été déjà mobilisés et qui pourra fournir de l’électricité jusqu’à 200 mégawatts.
Vous avez dit tout à l’heure que le Prix qu’on vous a décerné était aussi une façon de récompenser les services que vous avez rendus aux Etats-Unis. On a l’impression que les intellectuels sénégalais servent plus les autres pays que leur propre pays. Qu’en dites-vous ?
Et si le Sénégal n’a pas besoin de nous ? On doit manger donc, on vend nos connaissances à l’extérieur. Je crois qu’il y a un mépris de nos dirigeants par rapport aux fils du Sénégal qui ont la capacité intellectuelle et scientifique de développer le Sénégal. Je ne suis pas le seul.
Aux Etats-Unis, on compte jusqu’à une centaine de professeurs, d’enseignants sénégalais qui sont dans les laboratoires, dans les universités, dans les lycées, etc. A travers le monde, on peut compter au moins un millier ou plus de Sénégalais occupant des postes très importants dans l’industrie, dans les finances et dans d’autres secteurs de pointe.
Malheureusement, il y a une attitude de mépris des dirigeants de notre pays par rapport à ces Sénégalais.
Le fait que le président Macky Sall ait fait appel à vous, n’est-ce pas là une volonté de profiter de l’expertise de ces Sénégalais dont vous vantez les compétences ?
Je pense bien. Je crois qu’il y a une volonté affichée de sa part. Personnellement, être dans le Cabinet du président de la République, c’est un honneur, mais servir le Sénégal aussi est hautement plus important que d’être aux côtés du chef de l’Etat.
Les conseils que j’apporte au président servent à la matérialisation de la politique de développement qu’il a tracée pour le Sénégal.
LE PLAN DE RIPOSTE CONTRE LE VIRUS EBOLA MONTE D’UN CRAN
Après la fermeture de ses frontières terrestres, aériennes et maritimes, le Sénégal a mis en place un plan de riposte contre la fièvre hémorragique à virus Ebola. Lequel est monté d’un cran, a révélé, hier, le ministre de la Santé et de l’Action sociale et son homologue du Tourisme et des Transports aériens. Ils ont assuré que toutes les dispositions sont prises pour protéger la population de cette maladie.
Le Sénégal a fermé, à nouveau, ses frontières terrestres, aériennes et maritimes avec la République de Guinée. Les ministres de la Santé et de l’Action sociale, le Pr. Awa Marie Coll Seck, et du Tourisme et des Transports aériens, Abdoulaye Diouf Sarr, ont donné les raisons de cette nouvelle mesure. C’était hier, au cours d’un point de presse.
La principale raison de la fermeture des frontières est essentiellement liée à l’évolution de la fièvre hémorragique à virus Ebola en Guinée. Le ministre du Tourisme et des Transports aériens, Abdoulaye Diouf Sarr, a soutenu que cette fermeture est étendue aux frontières aériennes et maritimes.
« Nous avons aussi suspendu la desserte qui relie le Sénégal aux pays affectés par la maladie à virus Ebola », a-t-il souligné. Auparavant, le ministre de la Santé et de l’Action sociale a fait savoir que le plan de riposte est monté d’un cran, parce que le gouvernement a mis tous les atouts de son côté pour que cette maladie n’entre pas dans son territoire.
Awa Marie Coll Seck a assuré que ledit plan est appuyé au plus haut niveau de l’Etat et est décentralisé dans tous les districts de santé. Il comprend deux actes majeurs : le renforcement de la surveillance épidémiologique aux frontières et la fermeture des frontières terrestres dans les régions sud.
Le Pr. Seck a soutenu qu’outre ces mesures, les équipements de protection du personnel de santé ont été renforcés. Ainsi, «ces derniers sont mis dans de bonnes conditions de travail pour faire face à toute éventualité». Elle a rappelé aussi qu’à ce jour, le Sénégal est à «zéro cas du virus Ebola».
Le directeur général de la Santé, Dr Papa Amadou Diack, en faisant la situation épidémiologique, a précisé que le Sénégal n’a enregistré que des cas suspects dont les résultats d’analyses sont avérés négatifs. «Ces cas suspects nous ont permis quand même de tester notre dispositif», a-t-il affirmé.
Quant au ministre du Tourisme et des Transports aériens, Abdoulaye Diouf Sarr, il s’est félicité du plan de riposte du département de la Santé, soulignant que la lutte contre la fièvre hémorragique à virus Ebola concerne tous les secteurs, en particulier celui du tourisme.
«C’est pourquoi, depuis le début de l’épidémie, le ministère du Tourisme et des Transports aériens a suivi avec beaucoup de vigilance l’évolution de cette maladie», a-t- il indiqué.
Et à l’en croire, cette vigilance a permis de mettre en place un excellent dispositif de surveillance à l’aéroport de Dakar. Lequel a aidé à démontrer aux partenaires et acteurs du tourisme que la destination Sénégal reste sûre.
Ahdis salue la fermeture de la frontière terrestre avec La Guinée
L’Ong Action humaine pour le développement intégré du Sénégal (Ahdis) a salué la fermeture terrestre de la frontière avec la Guinée. Selon un communiqué parvenu à la rédaction, Ahdis a appris, avec un grand soulagement, que le Sénégal a décidé de fermer, à nouveau, ses frontières avec la République de Guinée, compte tenu de l’évolution de la fièvre hémorragique à virus Ebola.
« Nous apprenons également des services du ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique que cette mesure est étendue aux frontières aériennes et maritimes pour les aéronefs et navires en provenance de la République de Guinée, de la Sierra Léone et du Libéria », peut-ton lire dans le communiqué. Certes, cette décision est difficile, mais l’Ong la salue, parce qu’estimant qu’il fallait en arriver à de telles dispositions.
Elle justifie son satisfecit du fait que cette épidémie a été décrétée par l’Oms comme une urgence de santé publique de portée mondiale. Pis médecin sans frontières juge la transmission du virus hors de contrôle. En conséquence, Ahdis félicite le gouvernement et l’invite à veiller à l’application rigoureuse de cette mesure.
Le président Macky Sall a démarré, hier, les rencontres avec les acteurs de l’université afin de trouver une solution à la crise. Dimanche dernier, le chef de l’Etat avait promis d’ouvrir des concertations avec les différents acteurs.
Le président de la République, Macky Sall, comme il l’avait annoncé, dimanche dernier, a démarré les discussions avec les acteurs de l’enseignement supérieur. Il s’agit, pour le président Sall, de recueillir les avis pour réconcilier les acteurs et rendre l’université performante. Hier, le chef de l’Etat a reçu et écouté, en présence du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, le Pr. Mary Teuw Niane, les autorités académiques.
Il s’agissait, principale- ment, du directeur général de l’enseignement supérieur, des recteurs des universités de Dakar, Saint-Louis, Thiès, Ziguinchor et Bambey, des doyens, directeurs d’Ufr, d’écoles, d’instituts et d’écoles doctorales. Mais également les di- recteurs de l’Ept et de l’Isep de Thiès et les directeurs des centres universitaires comme celui du Coud.
Déjà, jeudi dernier, le chef de l’Etat avait rencontré l’ancien et le nouveau médiateur de l’Ucad, les professeurs Boubacar Diop « Bouba » et Mamadou Ndiaye. La rencontre avec les autres composantes de l’université, à savoir les étudiants et les syndicats est prévue la semaine prochaine.
En entamant donc ces discussions, le président de la République, Macky Sall, tient à respecter l’engagement qu’il a pris devant la nation et qui porte sur l’ouverture de concertations avec l’ensemble des acteurs de l’enseignement supérieur. L’on se rappelle que la Présidence de la République a publié un communiqué, lundi dernier, pour annoncer le report de la tournée économique que le chef de l’Etat devrait effectuer dans la région Nord du pays durant de cette semaine.« Ces concertations seront entamées dès cette semaine», lisait-on dans le document.
Dimanche dernier, le président Macky Sall qui avait regretté la mort de l’étudiant Bassirou Faye lors des affrontements entre policiers et étudiants, avait exprimé toute sa disponibilité ainsi que celle du gouvernement à dialoguer avec les acteurs du monde universitaire pour trouver des solutions aux problèmes qui se posent.
« Je recevrai les acteurs du monde universitaire pour qu’une solution définitive et durable soit trouvée à cette crise qui date de très longtemps », avait annoncé le chef de l’Etat (voir Le Soleil du 18 août 2014). Invitant le gouvernement, les enseignants, les étudiants ainsi que les partenaires sociaux à la « sauvegarde de notre patrimoine universitaire », jadis si envié, le président de la République, Macky Sall, n’a pas manqué de préciser que l’université doit rester « un temple du savoir d’où jaillit la lumière de la sagesse ».
Le chef de l’Etat a également rappelé que le gouvernement s’attèle à trouver une solution durable à la massification à l’Ucad, source de tous les maux. Par ailleurs, l’Etat s’engage à faire des « efforts considérables » pour soutenir le système universitaire.
La liste des joueurs pour les deux premières sorties des Lions dans les éliminatoires de la CAN-2015 est attendue le mardi 26 août. Des interrogations se font jour notamment concernant le flanc gauche de la défense des Lions.
Le sélectionneur national fera sans nul doute face à un dilemme ornélien. Alain Giresse devra choisir entre Pape Ndiaye Souaré, Cheikh Mbengue et Boukary Dramé, les deux défenseurs latéraux gauches qui joueront contre l’Egypte et le Botswana. Si les deux premiers sont réguliers en sélection depuis l’arrivée d’Alain Giresse, le troisième est revenu grâce à ses probantes prestations avec le Chievo Vérone, son club de la Serie A italienne. Les trois joueurs ont, chacun, des qualités intrinsèques et spécifiques.
Pape Ndiaye Souaré est un latéral qui ne compte pas les kilomètres sur son côté. Souvent en position offensive pour apporter le surnombre dans la moitié de terrain adverse, le Lillois fait partie des éléments-clés de la défense d’Alain Giresse. Arrivé en sélection pour la première fois, le 29 février 2012, lors du match amical Afrique du Sud / Sénégal à Durban (0-0), le joueur formé à Diambars s’est tout de suite imposé au sein de l’effectif. Sa lecture du jeu et sa vision ont poussé Giresse à lui faire confiance.
Cheikh Mbengue s’est, lui, révélé excellent récupérateur, avec un esprit d’équipe sans faille. D’ailleurs, le Rennais l’a démontré, dans la cuvette du stade Ahmadou Ahidjo de Yaoundé, en juin 2011, en éliminatoires de la CAN-2012, lors de sa toute première sélection contre le Cameroun (0-0). S’il est difficile pour un footballeur qui est né et a grandi en Europe de répondre aux exigences du football africain, Cheikh Mbengue y est parvenu sans grand dommage.
Revenu en sélection après plusieurs années d’absence, Boukary Dramé refuse de se considérer comme une roue de secours, même s’il est objectivement rappelé à la faveur de la blessure de Cheikh Mbengue lors des matchs amicaux contre le Burkina et le Kosovo. Joueur d’expérience qui a signé sa première cape il y a 9 ans (les 5 et 18 juin 2005 à l’occasion des éliminatoires combinées de la CAN et du Mondial 2006 contre le Congo Brazzaville et Togo), Boukary c’est aussi un très bon état d’esprit.
Par Mamadou KOUMÉ
PIKINE ET GUEDIAWAYE, LE BUL FAALE DU FOOTBALL SENEGALAIS
La saison de football a délivré ses verdicts pour les titres majeurs de football qui sont tous allés à Pikine (Champion de Ligue 1 et lauréat de la Coupe nationale) et Guédiawaye (vainqueur de la Coupe de la Ligue). Une première dans l’histoire des compétitions de football.
Ce verdict est le remarquable résultat de ces deux entités qui ont pris en charge leur destin et ont compris qu’elles avaient des atouts pour rivaliser avec les autres. Elles pourraient jouer à l’avenir un rôle important dans le football si les acquis de cette saison sont renforcés.
Pikine et Guédiawaye se sont émancipés en innovant. Aussi différents soient-ils dans leur façon de manager leurs clubs, les présidents Jamil Faye de Guédiawaye et Modou Fall de Pikine ont apporté des méthodes qui gagnent. Leur démarche a permis de trouver les hommes, le soutien et l’inspiration qui ont conduit au parcours remarquable des deux clubs.
Le Président du GFC a vite appris en peu de temps. Son club relégué en division inférieure est remonté une saison après et a remporté en plus la Coupe de la Ligue. Beaucoup d’abnégation et de foi sont à la base de la réussite de ces deux hommes. Pour progresser, les défis à venir dans un immédiat proche seront de renouveler leurs effectifs car inévitablement des départs sont à prévoir et à trouver des moyens pour maintenir leur standing dans un environnement économique morose.
Ce football de la banlieue à de qui s’inspirer. C’est l’histoire de ce jeune lutteur qui, il y a quinze ans juste, était venu du même endroit pour déjouer tous les pronostics dans l’arène sénégalaise et s’imposer comme le meilleur. Mohamed Ndao Tyson et son bul faale symbolisaient une certaine «volonté de rupture et surtout une capacité d’innovation» qui frappaient d’obsolescence tout ce qui avait cours dans la lutte.
Depuis la lutte a changé, des champions sont sortis de la banlieue et ont trouvé avec ce lutteur, un inspirateur qui a su leur frayer un chemin vers les sommets. Tyson en montrant que la banlieue avait des ressources de rivaliser avec ceux qui étaient de la capitale est en quelque sorte un précurseur pour le football de Pikine et Guediawaye.
Les succès de ces deux clubs de la banlieue confirment que le centre du football sénégalais est en train progressivement de se déplacer. Sans la résistance du Jaaraf à Dakar (vainqueur de la Coupe nationale la saison dernière et 2ème du championnat cette saison), la capitale du pays serait devenue une sorte de périphérie du football sénégalais.
La banlieue et les régions bougent. Le Casa Sports après un long anonymat a retrouvé des couleurs ces dernières années et un club comme Diambars en dépit de sa saison un peu ratée affiche de grandes ambitions et a de l’avenir au vu de son potentiel de joueurs et de ses infrastructures uniques ici. Les clubs de Dakar intra muros sont à la peine, les deux vieux clubs traditionnels Jeanne d’Arc (dix titres de champion) et Gorée (trois titres) ont du mal à revenir parmi l’élite. Ils sont devenus les acteurs d’un football qui a changé et il n’est pas évident qu’ils se soient adaptés à la nouvelle réalité. La situation du club insulaire est moins inquiétante, tel n’est pas le cas de la Jeanne d’Arc qui se délite au fil des ans. Son existence même est menacée aux dires de certains.
Si l’éclaircie apportée par Pikine et Guédiawaye allait au-delà du pays, elle serait une réelle ambition pour le football sénégalais qui, sur le continent, au niveau des clubs, n’existe plus tout simplement.
MARCHE DE L’OPPOSITION INTERDITE - Le PDS compte défier l’autorité aujourd’hui
Comme beaucoup s’y attendaient, le préfet de Dakar, Alioune Badara Diop, a finalement interdit la marche prévue ujourd’hui par le Front patriotique pour la défense de la République (FPDR), à la Place de l’Obélisque. Motif invoqué ? Nos sources parlent de “trouble à l’ordre public”. Mais cette décision, le FPDR qui regroupe une partie de l’opposition dont le PDS, n’entend pas la respecter, car jugeant le “motif non fondé”. “Nous maintenons notre manifestation”, prévient Farba Senghor, le chargé de la propagande du Parti démocratique sénégalais (PDS). Pour l’ancien ministre de Wade, joint par EnQuête, “le préfet de Dakar est en train de précipiter Macky Sall dans une impasse. Je ne sais pas s’il a pris cette décision sur ordre de son supérieur ou par excès de zèle, mais on est en train de vivre une véritable dictature”. Farba Senghor rappelle que le droit de marche est garanti par la Constitution et qu’à ce titre, l’opposition a le droit de manifester sa colère, si elle le désire. “On n’en peut pas, dans un pays démocratique, vouloir priver les étudiants de leur liberté et museler l’opposition”, s’écrie l’ancien ministre. Invitant le Président Macky Sall à se ressaisir, il prévient : “nous allons vers une situation extrêmement explosive”. D’ailleurs, selon nos sources, le Comité directeur du PDS a convoqué une réunion à propos de la marche, aujourd’hui, à midi, à la permanence. Ce qui présage d’une journée lectrique.
FRANCHISES UNIVERSITAIRES
Les Institutionnels travaillant dans les Universités du Sénégal ont été reçus, hier, en audience par le Président Macky Sall au palais de la République. Ce, dans le cadre des rencontres initiées après la crise qui s’est déclarée à l’Université. Lors de cette rencontre au cours de laquelle le malaise du milieu étudiant a été passé au crible, les recteurs, doyens de facultés, directeurs d’instituts etc. ont pris la parole pour dire que la réforme n’était pas mauvaise, mais qu’il fallait la mener dans la concertation et le dialogue. Prenant la parole, le Président Sall a déclaré qu’il était immédiatement prêt à retirer les forces de l’ordre de l’Université si les acteurs, qu’ils avaient devant lui, le lui demandaient. Car la présence des forces de l’ordre correspond, a-t-il poursuivi, à une demande du milieu universitaire. A noter aussi que, dans leurs interventions, ces cadres de l’enseignement supérieur ont fait des révélations faisant souvent froid au dos. Comme par exemple lorsqu’il a été révélé que l’Université de Dakar, étudiants comme personnels divers, était plus surpeuplée que toute la région de Tambacounda qui fait un peu plus de 80 000 habitants. Inédit…
REACTION
La décision des autorités sénégalaises de fermer de nouveau la frontière avec la Guinée Conakry a suscité la réaction du ministre des Affaires étrangères de ce pays. “Le Sénégal a décidé de fermer ses frontières, je pense que tous les pays sont libres de prendre des décisions concernant leurs activités humaines. Je ne voudrais pas faire de commentaire spécial sur cette décision souveraine. Mais, chacun des deux pays en tirera les conséquences, les conclusions de cette fermeture. C’est le seul commentaire que je peux faire pour le moment”, a jugé le chef de la diplomatie guinéenne, Lounceny Fall, dont les propos sont rapportés par guineenews.com.
FAMILLE BASSIROU FAYE
Les choses avancent dans le dossier de la mort de l’étudiant Bassirou Faye, tué d’une balle sur le campus de l’Université Cheikh Anta Diop. Sa famille “a reçu notification de la disponibilité du corps aux fins d’inhumation”, renseigne le conseil de ladite famille, Me Assane Dioma Ndiaye. Selon l’avocat, la famille a aussi été informée “que tous les scanners et prélèvements nécessaires à l’accomplissement de l’expertise balistique ont été effectués par l’expert français commis à cet effet et sécurisés”. C’est ainsi que la famille de Bassirou Faye rendra publique, dans les heures qui viennent, l’éventualité d’un enterrement immédiat ou non.
SDE
Le SAT-SDE/CSA reste majoritaire à la Sénégalaise des eaux (SDE). Ce syndicat a encore montré sa suprématie à l’issue des élections des délégués du personnel qui ont eu lieu le 21 août dernier. D’après un communiqué de son secrétariat exécutif, le SATSDE/ CSA a obtenu lors de ces élections “80,43 % des élus, contre 19,57% pour le SUTESCNTS et 0% pour le SNTECCDSL”. Ces résultats, qui, selon le communiqué parvenu à EnQuête, “confirment sans ambiguïté le leadership de SAT-SDE/CSA et l’adhésion des travailleurs à sa démarche et ses orientations”.
PARENTS D’ELEVES
La Coordination des Associations des parents d’élèves (CAPE), tout en regrettant la crise de l’éducation qui est à l’agonie dans le supérieur, n’en accuse pas moins la Fédération nationale des Associations de parents d’élèves et d’étudiants du Sénégal (FENAPES) d’être “en partie responsable par la faillite de sa mission de veille, d’alerte et de conciliation des acteurs de l’éducation, de la léthargie et la gestion nébuleuse du mouvement parental”. Ce qui fait que la CAPE, selon le communiqué parvenu à EnQuête, “par voie d’huissier lui envoie une sommation interpellative”. La CAPE estime qu’une “léthargie” prévaut actuellement dans cette instance et que sa gestion est “nébuleuse”.
SENAAF
Les messages d’indignation contre les violences à l’Université continuent d’affluer. Dans un communiqué parvenu à Enquête, les cadres sénégalais vivant en France et membres du Mouvement “Sénégal, Alternatives Afrique” (SENAAF) condamnent avec la plus grande fermeté les actes de violence perpétrés à l’Université de Dakar ayant entrainé la mort de l’étudiant Bassirou Faye. Le SENAAF demande que tous les moyens légaux soient engagés pour que la lumière soit faite sur cet évènement dramatique et que les responsables soient punis de manière exemplaire et diligente.
SENAAF (SUITE)
A travers son président Aboubakry Ba, le SENAAF, invite les étudiants de l’UCAD à renoncer à toute forme de violence et à privilégier la concertation pour sortir de la situation actuelle. Il encourage aussi l’Etat à poursuivre et à renforcer les mesures annoncées enfin de permettre un retour rapide à la normale à savoir : le paiement intégral des bourses, le respect des franchises universitaires, la poursuite des négociations avec les étudiants et les syndicats enseignants. Par ailleurs, le SENAAF, exhorte les partis politiques, et les leaders d’opinion d’aider à la pacification de l’espace universitaire sénégalais qui ne saurait être un fond de commerce exploitable par des politiques irresponsables aux desseins obscurs.
MAMADOU MOURTALLA KA
Le directeur de l'Unité de formation et de recherche en sciences de la santé (UFR/SANTÉ) de l'Université de Thiès, Mamadou Mourtalla Kâ, premier Sénégalais élu membre du Collège royal de médecine de Londres, a été officiellement admis au sein de cette instance, le 29 juillet dernier, à l'issue d'une cérémonie officielle d'intronisation, a appris l'APS, vendredi à Dakar. Le Collège royal de médecine de Londres est l'autorité morale suprême des sciences médicales en Angleterre. Il coordonne toutes les questions de formation et d'évaluation des spécialistes en Angleterre et dans plusieurs pays anglo-saxons. Médecin colonel des Armées sénégalaises, Mamadou Mourtalla Kâ est membre de plusieurs sociétés savantes dont les Sociétés nationales sénégalaise et française de médecine interne, le Réseau africain de recherche sur le SIDA et la New York Academy of Sciences. Agrégé de médecine interne et professeur titulaire des Universités, le professeur Kâ est l’auteur d’un grand nombre de publications scientifiques.
POLICIER MORT AU DARFOUR
La levée de corps de l’agent de police Ousmane Oscar Badji, membre de la SENFPU2 déployée au Darfour dans le cadre de la MINUAD, aura lieu aujourd’hui samedi 23 août 2014 à 09h30 à la morgue de l’hôpital Principal de Dakar, renseigne une note du ministère de l’Intérieur. Selon la même source, L’agent de police Ousmane Oscar Badji est décédé le 11 août 2014 à la suite d’une courte maladie.
GENDARMERIE
La Division communication de la gendarmerie a un nouveau chef. Il s’agit du commandant El Hadji Assane Seck qui remplace le chef d'Escadron Papa Ibrahima Diop. Ce dernier, qui donne l’info, remercie la presse de la collaboration durant les 4 ans qu’il est resté à la tête de la division.
CADRES APR
Après la publication de l’article intitulé “Thierno Alassane Sall face au spectre de la division” dans notre édition d’hier, Dior Thiam, secrétaire national à l’organisation de la Convergence des cadres républicains (CCR) et modérateur de la réunion tenue au Point E, nous a fait parvenir un démenti en trois points. D’abord, “le projet d’ordre du jour” qui comportait trois points a été déroulé “tel que prévu”. Ensuite, “le cas du Coordonnateur national de la CCR, Thierno Alassane Sall”, n’a jamais “été évoqué durant cette rencontre”. Enfin, la réunion ne s’est pas terminée “en queue de poisson”.
PRÉCISION
Nous n'avons jamais soutenu que la question du leadership de M. Thierno Alassane Sall fût à l'ordre du jour de votre réunion. Mais elle s'y est invitée. La nuance est énorme. Sans doute, êtes-vous courroucés par le fait que notre article souligne la contestation dont M. Sall fait l'objet et qui est une réalité ; malheureusement, nous sommes obligés d'en informer nos lecteurs. Si, comme vous le soutenez, la réunion ne s'est pas terminée en "queue de poisson", expression certes péjorative, alors tout est au mieux dans le meilleur des mondes "républicains".
Ahdis salue la fermeture de la frontière terrestre avec La Guinée
L’Ong Action humaine pour le développement intégré du Sénégal (Ahdis) a salué la fermeture terrestre de la frontière avec la Guinée. Selon un communiqué parvenu à la rédaction, Ahdis a appris, avec un grand soulagement, que le Sénégal a décidé de fermer, à nouveau, ses frontières avec la République de Guinée, compte tenu de l’évolution de la fièvre hémorragique à virus Ebola. « Nous apprenons également des services du ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique que cette mesure est étendue aux frontières aériennes et maritimes pour les aéronefs et navires en provenance de la République de Guinée, de la Sierra Léone et du Libéria », peut-ton lire dans le communiqué.
Certes, cette décision est difficile, mais l’Ong la salue, parce qu’estimant qu’il fallait en arriver à de telles dispositions. Elle justifie son satisfecit du fait que cette épidémie a été décrétée par l’Oms comme une urgence de santé publique de portée mondiale. Pis médecin sans frontières juge la transmission du virus hors de contrôle. En conséquence, Ahdis félicite le gouvernement et l’invite à veiller à l’application igoureuse de cette mesure.
LE «SEASOUL 1» ECHOUE AU LARGE DE DAKAR - L’Etat va renflouer les conteneurs du bateau tanzanien
Les autorités sénégalaises, par le biais de la Haute autorité chargée de la coordination de la sécurité maritime, de la sûreté maritime et de la protection de l’environnement marin (Hassmar), a décidé de procéder au renflouement du navire tanzanien coulé avec ses conteneurs au Port de Dakar.
L’affaire des conteneurs échoués aux larges de Dakar suite au naufrage du navire tanzanien qui les transportait continue de défrayer encore la chronique. Un communiqué rendu public par la Haute autorité chargée de la coordination de la sécurité maritime, de la sûreté maritime et de la protection de l’environnement marin (Hassmar), renseigne que les autorités sénégalaises sont en train de suivre, avec attention, l’évolution de la situation. Comme l’a indiqué le communiqué, le comité national de coordination mis sur pied par les autorités étatiques pour suivre de près la situation reste actif pour assurer la sécurité des populations ainsi que celle des usagers de la mer et en même temps protéger l’environnement. Il travaille présentement sur un projet de renflouement de la quarantaine de onteneurs qui a coulé avec le navire, a fait savoir le secrétaire général de la Hassmar, dans le communiqué.
Les autorités sénégalaises n’ont pas manqué de manifester leur colère face à ce qu’elles qualifient « de défaillance de l’armateur dont la responsabilité reste totalement engagée », telle que mentionné dans le communiqué. Le renflouement, selon les propos du responsable de la Haute autorité, s’effectuera avec l’aide de certaines sociétés de la place.
Le navire « Seasoul 1 » battant pavillon tanzanien, arrivé en rade extérieure du port de Dakar, le samedi 9 août 2014, a coulé avec sa cargaison le mardi 12 août dernier alors qu’il était au point de mouillage. Selon les informations, il contenait 47 conteneurs de 20 pieds dont 37 contiendraient des cartouches de chasse, 4 autres de fusils de chasse et le reste de la poudre de chasse conditionnée dans des fûts en carton
PROCES KARIM WADE - Bibo Bourgi reste au Sénégal pour se soigner
La Cour de répression de l'enrichissement illicite (Crei) a décidé, hier, que Ibrahima Khalil Bourgi va rester au Sénégal pour se soigner alors que ses avocats plaidaient son évacuation en France pour des raisons sanitaires, rapporte la Radio Futurs médias (Rfm). Au cours de la séance de jeudi du procès Karim Wade, une avocate de la défense a interpellé le président de la Crei, le juge Henri Grégoire Diop. Selon cette avocate, l'état de santé de M. Bourgi demeure « inquiétant ».
En réponse, le juge Diop a annoncé que la Crei va rendre sa décision « dès demain » vendredi, pour dire s'il autorise ou non l'évacuation de Ibrahima Khalil Bourgi dit Bibo, l'un des complices présumés de l'ancien ministre et fils de l'ex-président Abdoulaye Wade. Ibrahima Khalil Bourgi avait été dispensé de comparution pour la durée des exceptions de nullité soulevées par les protagonistes de ce procès emblématique de la traque des biens présumés mal acquis. M. Bourgi, malade, a été extrait le 14 août dernier d'une clinique dakaroise où il recevait des soins, pour être conduit sur une ambulance dans les locaux du palais de justice de Dakar. Il était sur une chaise roulante et entouré de son staff médical, quand il comparaissait devant la Cour. Le juge Henry Grégoire Diop avait décidé d'une suspension de séance, dès l'ouverture du procès de l'ancien ministre Karim Wade, après avoir réclamé la présence de M. Bourgi, contre qui il avait émis un mandat d'amener.
Manifestation du Pds interdite
Comme nous l’écrivions en exclusivité, la manifestation du Pds et de ses alliés du front pour la défense de la République a été interdite par le «Préfet». C’est hier soir que la décision est tombée. En réalité, la décision est prise depuis longtemps. Lors d’une réunion tenue secrète, les «apéristes» avaient bien indiqué qu’aucune manifestation qui troublerait l’ordre public ne sera acceptée. Hier, le préfet Alioune Badara Diop a notifié aux organisateurs le refus en donnant quatre raisons : risque sérieux de troubles à l’ordre public, risque d’entrave à la libre circulation des biens et des personnes sur un axe routier stratégique et risque avéré d’infiltration de la manifestation par des individus malintentionnés. Et enfin insuffisance de dispositif sécuritaire nécessaire à l’encadrement de la manifestation. Ils sont forts…
Un Plan B ?
Le Front pour la défense de la République respectera-t-il cette décision ? Une question que se posent beaucoup de gens. En effet, certains libéraux théorisent la bravade de l’interdiction, quitte à être arrêtés. Pour eux, il faut entamer une épreuve de force avec le pouvoir qui veut leur refuser leurs droits les plus élémentaires. Pour d’autres par contre, il faut rester républicain jusqu’au bout en respectant la décision du préfet, mais tout en envisageant de déposer une autre demande. Il y a enfin d’autres libéraux qui suggèrent à Wade de donner rendez-vous à tous ses militants et à leurs alliés à la permanence Omar Lamine Badji pour faire sa déclaration «attendue de tous». Pour eux en effet, l’heure est tellement grave que rester sans rien faire équivaudrait à de la peur.
Réunion sur réunion
En tout cas hier, beaucoup de responsables étaient chez Me Wade à Fann. Surtout lorsque la décision d’interdiction est tombée. Et certains sont restés très longtemps avec lui. Seulement, rien n’a filtré de toutes ces rencontres. Beaucoup de militants se sont aussi rapprochés pour connaître la conduite à tenir. Mais au niveau de la direction, personne ne veut communiquer. On nous apprend qu’une réunion des principaux responsables du Front pour la défense de la République est prévue aujourd’hui à 10h. Comme d’hab, «L’As» sera présent.
Wade peiné par le cas Samuel
Wade vit mal, très mal même l’arrestation de Samuel Sarr. Nos radars qui surplombent sa luxueuse demeure de Fann rapportent que l’ancien chef de l’Etat a été très choqué par l’emprisonnement de Sam. Peut-être pas de la même façon que celui de Karim Wade, mais assure-t-on du côté de ses proches, il est très peiné. L’ancien ministre de l’Energie, faut-il le rappeler, est l’un des plus proches collaborateurs du Président Wade. Et même avec son statut actuel, c’est lui qui gère toutes les affaires financières du «vieux».
Mor Ngom-Ndèye Ndack : «l’infaux»
Une information a fait le tour de la toile. Un ancien ministre ont eu des frictions dans un restaurant sis aux Almadies avec sa copine, ex-mannequin, qui veut le larguer. Les descriptions, on ne peut plus claires, mènent directement à Mor Ngom et Ndèye Ndack. Hé bien, l’entourage de l’ancien Dircab de Macky Sall n’en revient pas. Mor Ngom, assurent-ils la main sur le coeur, ne connaît Ndèye Ndack ni d’Adam ni d’Ève. Sans blague. Non seulement ils ne se sont jamais vus, mais ils ne se sont jamais parlé. Il y a quelques mois d’ailleurs, l’animatrice de Tfm avait démenti l’info, indiquant qu’elle ne connaît pas Mor Ngom. Mais alors d’où vient «l’infaux» ? Radio cancan rek…
Bara Sady fixé début juin
Dans notre édition de mercredi dernier, nous écrivions que l’affaire Bara Sady devait passer devant les sages de la Cour suprême après le recours en cassation introduit par le Procureur général près la Cour d’Appel jeudi 21. Finalement, nos radars indiquent que l’examen de ce dossier a été renvoyé au début du mois prochain. Rappelons juste que la chambre d’accusation de la Cour d’Appel avait donné son feu vert pour la liberté provisoire.
«No» pour Aida Ndiongue
La demande de liberté provisoire formulée par les conseils d’Aïda Ndiongue a finalement été rejetée. C’est avant-hier jeudi que les «sages» se sont réunis pour prendre cette décision. Mais loin de s’avouer vaincus, ses conseils vont sans doute insister pour lui décrocher le sésame.
Cheikh Bamba Dièye/Mansour Faye
Qui va réconcilier l’ancien et le nouveau maire de Saint Louis ? Après que la nouvelle équipe municipale a révélé avoir découvert quelque 121 salariés «fictifs », le camp de Cheikh Bamba Dièye a vivement réagi. «Vous entendre parler de 121 personnes qui percevraient indûment un salaire confirme malheureusement l’impression têtue que les Saint-Louisiens se font de vous, c’est-à-dire quelqu’un qui ne doit son ascension ni à son intelligence, ni à sa compétence, mais à d’autres considérations que tout le monde connaît», a commencé par lancer l’ancien Directeur de cabinet de l’ancien maire. Abdoulaye Ndiaye de se demander : «Comment quelqu’un de sérieux peut-il avancer de telles énormités sans sourciller ? 121 personnes ne figurant pas sur le registre de la commune et qui auraient un salaire ! Monsieur le Maire, 121 personnes c’est plus de 5.600.000 frs, plus du 1/3 de la masse salariale ! Mesurez-vous donc l’impertinence de votre sortie qui vise délibérément à salir l’équipe sortante dont la gestion vertueuse est saluée par un label de bonne gouvernance, de transparence et de participation ?» Pour l’ancien Dircab, Mansour Faye est en train d’enfourcher le cheval de la médisance et du dénigrement.
Bamba Dièye/Mansour Faye (bis)
Abdoulaye Ndiaye de rappeler à Mansour Faye ses promesses : «Au lieu de chercher à nous divertir, occupez-vous de ce pourquoi vous êtes là. Vos promesses de campagne sont encore fraîches, à savoir le non paiement des taxes pendant 6 mois pour tous les commerçants de la ville, la prise en charge de l’eau et de l’électricité des centaines de mosquées de Saint-Louis, l’assainissement intégral des quartiers de la ville, le démarrage des travaux sur la brèche et 25 milliards à investir dans la ville, indépendamment du Programme de Développement Touristique de l’équipe sortante.»
«Arc-en-ciel»
La détérioration continue du climat social au Sénégal, avec à la clé des médisances et des invectives à n’en plus finir, préoccupe au plus haut point le mouvement «Arc-en-ciel». Se prononçant sur cette situation, le bureau du Mouvement dirigé par Sheikh Mamadou Dieng déplore la «dégradation de la situation politique nationale, avec l’affaire gravissime que connaît l’Université de Dakar d’une part, et d’autre part les tensions nées des convocations, des arrestations intempestives et des procès sélectifs dont le cas Karim Wade est illustratif d’un ordre de passage prédéfini pour la plupart des responsables de l’opposition».
«Arc-en-ciel» (bis)
Sur le drame survenu à l’Ucad, Sheikh Mamadou Dieng «condamne avec fermeté la barbare répression policière qui a conduit à l’assassinat de l’étudiant Bassirou Faye et à de multiples et graves blessés dans l’enceinte même du campus universitaire ». C’est fort de ce constat que le mouvement a exigé «que toute la lumière soit faite par une enquête indépendante et que des sanctions exemplaires soient prises le cas échéant, pour que pareille situation ne se reproduise plus». Sur la traque des biens mal acquis, Sheikh Mamadou Dieng «attire l’attention du Gouvernement sur les éventuels dégâts collatéraux sur l’image de marque de notre pays et sur le monde des affaires
Chavirement…
Le chavirement d’une embarcation en bois au large des côtes libyennes a fait près de 200 morts, hier. Seulement 16 personnes ont survécu à cette tragédie. Et parmi les victimes, on dénombre des Sunugaaliens. Déjà, il est établi que 7 jeunes du village de Ndame Lo, dans la commune Diender (Thiès), font partie des personnes ayant péri dans ce naufrage. Selon le site du journal français «LePoint», les 170 migrants clandestins originaires de l'Afrique sub-saharienne sont portés disparus en mer près de Tripoli. «Nous recherchons 170 passagers africains d'une embarcation de bois qui a sombré en mer en face de la localité de Guarakouzi», à 60 kilomètres à l'Est de Tripoli, a déclaré un garde côte libyen à nos confrères.
…En Libye
Le garde côte libyen a indiqué qu’ils ont retrouvé, à quelques encablures de la côte, les débris d'une embarcation en bois dans laquelle étaient montés quelque 200 migrants. «On a réussi à sauver 16 personnes et à repêcher 15 corps, mais on continue à rechercher les 170 corps des migrants clandestins qui ont disparu en mer», a encore déclaré le même agent. «Les clandestins ont apparemment embarqué vers 3 heures du matin à l'aube de Guarakouzi, mais l'embarcation a vite chaviré», a-t-il dit. Les garde-côtes libyens n'ont engagé dans les recherches qu'un seul patrouilleur, faute de moyens, a souligné le garde côte.
Problèmes de sous…
Alors que le coach des «Lions» du basket vient de publier la liste des 12 joueurs retenus pour disputer la Coupe du monde basket en Espagne, du 30 août au 14 septembre prochain, on apprend que ce n’est pas la sérénité au niveau de la Tanière. En effet, l’équipe nationale de basket qui a battu l’Estonie, hier, à Guadalajara (50 km de Madrid), vit dans une ambiance polluée par une histoire de sous. De quoi cela retourne ? «Xana» que les «Lions» qui n’ont perçu jusqu’ici que leur perdiem, en intégralité du reste, ont mis sur la table, lors de ce séjour préparatoire en Espagne de trois semaines, une question qui fâche. Celle des primes de matches durant le Mondial. Et ils semble que leurs prétentions sont suffisamment importantes pour que le président du Comité de normalisation du basket Sunugaal (Cnbs), Serigne Mboup a rappliqué et sollicité une rencontre avec le ministre des Sports.
…Dans la «Tanière»…
Il était ainsi, hier, dans le bureau de Matar Ba, avec le monsieur Coupe du monde Espagnol du Cnbs, Gaby Lopez. Lors de cette réunion avec le ministre des Sports, les responsables du basket ont mis sur la table les revendications d’ordre financier des «Lions», relativement aux primes qu’ils exigent. Surtout, ils ont chargé leurs dirigeants de faire savoir aux autorités qu’ils ne reviendraient pas à Ndakaaru, comme prévu à la fin du stage pour recevoir le drapeau national des mains du président de la République, le 25 août prochain, si la question des primes n’est pas réglée. Et il faut croire que cette menace, les «Lions» n’aurait pas due être agitée face à Matar Ba. Car le ministre des Sports, très fâché par ces propos, a déclaré qu’il refuse catégoriquement de céder au chantage des joueurs.
…Des «Lions» du basket
Ainsi, chemin faisant, il a rappelé aux dirigeants du Cnbs que si les «Lions» sont en Espagne et aspirent à joueur le Mondial, c’est grâce à cet Etat qu’ils menacent qui, pourtant, a beaucoup fait pour le basket. Il a ainsi rappelé que rien que pour la levée de la sanction qui pesait sur le Sénégal avec cette histoire de fraudes sur l’âge des joueurs des sélections de jeunes, c’est plus de 300 millions de francs Cfa que l’Etat a casqués pour éponger l’amende de la Fiba. Aussi, que pour la préparation de l’équipe en Espagne et la participation au Mondial, l’Etat avait déjà mis sur la table plus de 100 millions de francs Cfa. Pour le ministre, les doléances peuvent être posées et des discussions engagées pour trouver des solutions. Mais jamais ils ne doivent user de la menace. Car dans ce cas de figure, cela devient leur problème. Ils n’ont qu’à venir s’ils le veulent, sinon c’est leur problème, a prévenu le ministre qui, apparemment, n’est pas disposé à se laisser marcher sur les pieds sans broncher.
La Crei cloue Bibo…
Malgré les plaidoiries et autres déclarations sur l’état de santé inquiétant d’Ibrahima Kalil Bourgi dit Bibo pour son évacuation en France pour des raisons sanitaires, la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei) a dit niet. Après avoir statué sur son cas, hier, elle a décidé que Bibo Bourgi va rester à Sunugaal, pour se soigner et qu’il n’ira nulle part ailleurs. Une décision qui a mis ses avocats dans tous leurs états. Les conseils de Bibo disent n’être que «passablement surpris» par cette décision de la Crei. Mais ils ne manquent pas de clamer qu’ils sont «très, très déçus par cette décision». Pour autant, ils n’entendent pas baisser les bras.
…A Ndakaaru
Rappelons que Bibo a été extrait de son lit de la clinique du Cap où il recevait des soins pour venir comparaître au Tribunal de Ndakaaru, au premier jour du procès Rimka Wade, son coaccusé dans la traque des biens mal acquis. C’est après que le juge l’a dispensé de comparution pour la durée des exceptions de nullités soulevées par les avocats de Rimka. Par la suite, le juge de la Crei avec les avocats de Bibo, avaient fait le tour de deux hôpitaux de Ndakaaru, Le Dantec et Grand-Yoff, pour établir que ces structures médicales étaient en mesure de lui dispenser tous les soins que requièrent ses maladies rénale et cardiaque.
Maire Podor
Les choses vont bouger à la mairie de Podor dans les jours à venir. Nos machins nous signalent que Mamadou Racine Sy qui vient de remporter la bataille juridique devant la Cour d’Appel de Saint-Louis face à son adversaire Aïssata Tall Sall sera installé comme maire de la commune, malgré le pourvoi devant la Cour suprême du maire sortant. Contrairement à ce que certains pensent, l’autorité administrative (le préfet) ne compte pas attendre l’aboutissement de cette nouvelle procédure juridique déclenchée pour installer le nouveau conseil municipal de Podor. Nos capteurs nous ont soufflé que l’autorité va procéder de la même manière qu’elle l’avait fait avec Me Aïssata Tall Sall, juste après la proclamation des résultats en l’installant maire, malgré le recours qu’avait déposé son adversaire Racine Sy. Reste maintenant à savoir comment tout ça va finir ?
Fpe
Réuni en bureau, hier, le Front populaire écologique (Fpe) informe s’être «longuement penché sur l’aggravation de la fièvre hémorragique causée par le virus Ebola». Et c’est pour saluer «les mesures conservatoires prises par le gouvernement». Le parti du Dr Bacar Dia engage les autorités à «envisager des mesures plus sévères allant dans le sens de l’interdiction de toutes les manifestations et cérémonies à risques, où le regroupement de personnes pourrait favoriser la propagation du virus». Concernant la crise universitaire, le Fpe engage le gouvernement au dialogue et à la concertation avec tous les acteurs de l’université, principalement les étudiants qui ne constituent pas le problème, mais la solution aux problèmes de développement qui interpellent notre continent. En ce sens, le Fpe dit considérer «que tout critère d’excellence qui conditionne le droit à la bourse et à une chambre, passe par une amélioration préalable des conditions de misère qui rythment la vie des étudiants». Pour ce qui est de la situation politique nationale, le Fpe milite pour un apaisement de l’espace politique, le dialogue régulier avec l’opposition et l’abrogation de l’article 80.
Ebola et aliments
Ceux qui s’inquiètent de la consommation de certains produits en provenance de la Guinée comme la banane ou la cola à cause du virus Ebola qui sème la terreur actuellement dans certains pays de la sous-région, peuvent être rassurés. Hier, le ministre de la Santé, Eva Marie Coll Seck, en bon docteur, a expliqué que «ce sont souvent les animaux qui sont dans la forêt, atteints par le virus, qui contaminent l’homme une fois tués, lors de leur dépeçage ou en contact avec leur sang». «On n’a pas parlé d’aliments, ni de cola, il faut que ce soit clair. Il faut que les gens vivent. Peut être que ce sont les mesures d’hygiène qu’il faut renforcer et qui, par ailleurs, vont régler le problème de plein d’autres maladies», a confié le Dr Awa Marie Coll Seck, lors du lancement du Plan national stratégique de santé communautaire (Pnssc).
Ndiaganiao
La tornade qui s’est abattue, hier, sur la commune de Ndiaganiao, a fait des dégâts incalculables au niveau de certaines maisons. Mais le spectacle le plus désolant a été constaté au niveau de l’école élémentaire qui se trouve dans un des villages de la localité, en l’occurrence Titine. Nos radars nous signalent que toutes les toitures des différentes salles de classe ont été emportées par le vent. Pis, les documents administratifs et autres matériels didactiques se sont envolés vers le ciel. Et ce n’est pas tout, puisque le mûr de l’école s’est écroulé. Le directeur, Ernest Demba Diop, que nos capteurs ont saisi, était dans le désarroi et crie au secours. En tout cas, la rentrée est hypothéquée dans cet établissement qui doit son existence aux partenaires. Car laissé en rade par les autorités, selon M. Diop.
Formation
Le campus numérique de l’Agence universitaire de la Francophonie de Ndakaaru abrite, en septembre, des sessions de formations aux métiers du web autour du concept opératoire. «Une Pme un Site web». En partenariat avec l’Agence universitaire de la Francophonie (Auf), l’Agence pour le développement des petites et moyennes entreprises (Aepme), l’agence Web Gram initie cette formation pratique destinée aux acteurs des petites et moyennes entreprises (Pme/Pmi), aux autoentrepreneurs et autres acteurs culturels et socio-économiques. Les acteurs seront formés donc sur les métiers du web. A cela s’ajoute un accompagnement de trois mois pour la création du site web professionnel de l’entreprise.
Appel d’Amara
L’appel de l’ancien coach des «Lions», Amara Traoré, de voir tous les entraîneurs faire bloc autour d’Alain Giresse pour le match qu’ils livrent à Ndakaaru et Gaborone face à l’Egypte et au Botswana, est qualifié de «leçon d’humilité et de patriotisme» par la Fédéfoot. Son vice-prési, Ablaye Sow, croit que «tout le monde entendra sincèrement son appel et se mettra au travail». D’ailleurs, le patron du foot amateur sunugaalien encense le technicien : «Amara Traoré est un patriote engagé au service de son pays. Il n’a jamais fait défaut dans ce sens. Il y a la Direction technique nationale qui doit rencontrer l’ensemble des techniciens de haut niveau de ce pays». Car «nak», il trouve que «l’appel vient à son heure, il y a lieu de faire une union sacrée autour de l’équipe nationale». Sans détour, Laye Sow rappelle qu’«à chaque fois que les (Sunugaaliens) sont unis de manière sincère et profonde sur une question, ils ont toujours tout transcendé et les objectifs ont été atteints».
Levée de corps
La levée de corps de l’agent de police Ousmane Oscar Badji, membre de la Senfpu2 déployée au Darfour dans le cadre de la Minuad, aura lieu aujourd’hui à 9 heures 30 à la morgue de l’hôpital Principal de Dakar, annonce le Bureau des relations publiques de la police nationale. Rappelons que l’agent de police Ousmane Oscar Badji est décédé le 11 août dernier, à la suite d’une courte maladie. En cette circonstance douloureuse, la Nation sunugaalienne lui rend hommage et présente ses sincères et attristées condoléances à la famille du disparu, mais également à l’ensemble du contingent de la Senfpus2. Ainsi les personnels du groupe Com7 et du journal «Le Populaire» s’associent au deuil et présentent leur condoléances à leur collègue Khaly Badji, chef de la sécurité du groupe Com7, frère- aîné du défunt.
Bassirou Faye
Du nouveau dans l’affaire Bassirou Faye, du nom de l’étudiant en Maths tué par balle à l’université de Ndakaaru, le jeudi 14 août dernier. Selon nos confrères de la Rfm, son corps a été restitué à sa famille, hier. Cela, après que les experts en charge de l’enquête balistique- notamment le spécialiste français venu de Paris, Alain Mélas - ont fini leur travail sur le corps. L’expertise balistique terminée, le corps remis à la famille, il reste désormais plus que l’inhumation qui est prévu à Touba, certainement dans les prochaines heures.