Abdoulaye Bathily a été fait commandeur de l’ordre national du Mali par le président malien Ibrahima Boubakar Keïta. C’est la plus haute distinction du pays. Selon l’intéressé, qui a informé SenePlus, cette décoration lui a été décernée pour ‘’services rendus au Mali’’.
Abdoulaye Bathily a été nommé à la fin du mois d’avril représentant spécial du secrétaire général de l’Onu pour l’Afrique centrale et chef du bureau régional des Nations-Unies dans cette partie du continent. Auparavant, de juillet 2013 à sa nomination pour ses nouvelles fonctions, il était adjoint au chef de la Minusma, le Néerlandais Bert Koenders.
Réagissant à la désignation du Sénégalais par Ban Ki-moon comme son représentant en Afrique centrale, Koenders soulignera son "rôle important dans le travail de médiation" au Mali. D’où la reconnaissance de l’État malien à travers son président, IBK.
Bathily, 67 ans, est professeur d'histoire. Avant sa nomination à la Minusma, il était ministre d'État auprès du Président Macky Sall.
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REVUE DES TITRES DE L’ACTUALITÉ DE LA RTS DE VENDREDI 23 MAI
Mise en scène ou réelle tentative de suicide ? En tout cas cet homme qui pointe le fusil au menton, aurait voulu mettre un terme à sa vie. Malgré les cris de son épouse, sa détermination est intacte. C’est probablement elle qui a fait appel à la gendarmerie pour l'empêcher de passer à l'acte. Une fois sur place, les gendarmes n’ayant pas un accès direct au domicile du couple montent sur le toît.
Depuis le mur de la maison, un gendarme vise et hop ! C’est parti. Il tire et atteint l’homme à la jambe. La balle lui perce la jambe et le déstabilise. Il tombe. son épouse pousse des cris pensant que le pire s’était déjà produit.
Les gendarmes accourent et la consolent, la rassure : ‘’Il n’y a rien, il n’ya rien’’ lui disent-ils. Tout se passe sous le regard naïf et impuissant des chiens qui observent leur maitre pointer l’arme à son menton. Le gendarme confesse cette décision délicate qu'il est amené à prendre pour a première fois dans ca carrière.
Au terme de leur prestation moyenne qui s’est soldée par un nul (1-1) face au Burkina Faso, avant-hier à Ouagadougou, Alain Giresse n’y est pas allé avec le dos de la cuiller en s’adressant à ses joueurs.
Après le match nul d’un but partout face au Burkina Faso, le 7ème depuis qu’il est à la tête de l’équipe nationale du Sénégal, Alain Giresse a élevé la voix dans les vestiaires et à l’hôtel.
Hier matin encore, le sélectionneur a encore rassemblé ses joueurs pour évoquer le match nul concédé aux Etalons mercredi dernier alors qu’ils ont tenu la victoire jusqu’à la 90ème minute. Giresse les a appelé à rectifié le tir dès dimanche soir à Genève, contre le Kosovo dans l’autre rencontre amicale. «Il faut apprendre à concrétiser les occasions pour être à l’abri». C’est avec ces mots qu’Alain Giresse a entamé son speec déplorant le manque d’efficacité devant les buts.
Ainsi, le sélectionneur a déclaré avoir pris «un sérieux coup sur la tête» après ce 7ème match nul de son équipe depuis qu’il est arrivé sur le banc, alors que celle-ci a toujours eu la possibilité de sortir victorieuse de ses rencontres.
Pour lui, «il ne s’agit pas de persuader les gens que c’est possible, mais il faut prouver qu’on peut renverser la tendance». Il a ajouté : «On a la possibilité de tout changer», attirant l’attention de ses joueurs sur «la complexité des matchs qui se jouent en Afrique dans des stades archicombles ce sera le cas au Caire et à Tunis». Pour lui, «c’est l’image de l’équipe du Sénégal qui est en train de prendre un sacré coup car le manque de détermination et la mauvaise gestion du score sont devenus un véritable casse-tête».
DISPUTER UNE CAN EST VRAIMENT MON REVE
CHEIKHOU KOUYATÉ, DÉFENSEUR DES LIONS
Julien Mbesse SENE, envoyé spécial à Ouagadougou |
Publication 23/05/2014
Présent au Burkina Faso avec l’équipe nationale avant de s’envoler pour la Suisse pour la deuxième rencontre amicale contre le Kosovo, Cheikhou Kouyaté est revenu sur sa folle saison en Belgique avec à la clé un nouveau titre de champion. Le natif de Khar Yalla s’est aussi prononcé sur son avenir à Anderlecht, la concurrence en équipe nationale et les prochaines éliminatoires de la CAN. Entretien
C’est votre quatrième titre de champion avec Anderlecht. Peut-on dire que Cheikhou Kouyaté n’a plus rien à prouver en Belgique ?
C’est effectivement mon quatrième titre en cinq années avec Anderlecht. J’ai fait cinq belles saisons là-bas. Cela fait vraiment plaisir. Je suis content de terminer la saison avec un nouveau trophée. J’ai tout gagné avec Anderlecht. J’ai connu tous les moments avec Anderlecht. Maintenant on va attendre de voir ce qui va se passer pour les prochaines semaines.
On vous annonce beaucoup sur le départ. Kouyaté compte continuer l’aventure avec Anderlecht ou aller voir ailleurs ?
C’est sûr. Moi, mon souhait on le connaît. Maintenant, ce n’est pas à moi de dire que je vais partir ou pas. Je suis encore un joueur d’Anderlecht. Je vais partir en vacances avant d’y retourner. Pour le reste, on verra ce qui va se passer.
Beaucoup de clubs seraient derrière vous mais vous préférez l’Angleterre. Pourquoi cet intérêt pour la Premier League anglaise ?
C’est un championnat qui m’intéresse depuis que je suis gamin. Je suis quelqu’un de têtu. Quand je rêve de quelque chose, il faut que je fasse tout pour l’avoir même s’il y a des gens qui disent que c’est impossible. C’est cela qui me pousse à me battre pour atteindre mes objectifs. L’Angleterre est un championnat que j’aime bien, qui est costaud. On joue tout le temps là-bas et les stades sont tout le temps remplis. Si ce n’est pas possible pour l’Angleterre ça le sera pour d’autres championnats.
On parle de l’intérêt d’Arsenal...
Je ne sais pas. C’est toi qui m’informes (rires). Je ne suis au courant de rien du tout. Je ne m’occupe pas de cela. Ce sont les autres qui s’en chargent. Je veux terminer la saison en beauté avec l’équipe nationale. Pour le reste, c’est le club et mes agents qui s’en occupent. On verra pour la suite.
Comment faudra-t-il aborder les matchs amicaux ?
Comme le coach nous l’a dit. Il ne faut pas oublier notre identité et l’engagement. Il faut y aller à fond pour se faire respecter. Il faut avoir l’esprit de compétiteurs. On va essayer de jouer. Ce ne sera pas facile. Surtout ici au Burkina Faso (interview réalisée à quelques heures du match contre le Burkina). Ils vont essayer de gagner. Nous aussi, nous allons essayer de gagner. C’est bon pour la confiance. Il faut que tout le monde commence à croire en nous. Ce n’est pas facile. On a tout le temps eu des hauts et des bas. Maintenant, on est dans une phase pour aller jouer les qualifications pour la CAN. Cela commence par les matchs amicaux. En Belgique, mon coach m’a prévenu que les joueurs kosovars seront motivés pour briller sur le plan international. Comme ce sera leur deuxième match (en réalité le troisième après Haïti et Turquie), ils vont essayer de nous rentrer dedans. Il faut seulement être prêt pour terminer en beauté. Après, ce sera place aux vacances.
Que savez-vous personnellement du Kosovo que vous allez affronter le 25 ?
C’est une équipe pas très connue mais elle voudra montrer qu’elle est là. Il faudra faire attention car ce sera engagé. Mon entraîneur est un Albanais. Avec le Kosovo, c’est quasiment le même pays. Il m’a dit qu’ils vont nous rentrer dedans car c’est leur mentalité. Ce sont des gagneurs. Mais, on a les atouts pour les contrer.
Vous êtes un joueur polyvalent qui peut jouer en défense comme au milieu. Quelle est votre position préférée en équipe nationale ?
Mon poste est milieu de terrain. Il ne faut pas l’oublier. Je joue en défense centrale pour dépanner. Cela fait deux ans que je le fais. À Anderlecht, il y a un coach qui me connaît. Quand il est venu, il m’a dit : «moi, je te fais jouer devant. Je sais que tu n’as pas le rythme mais je te mets là». Quand il m’y a mis, on a vu la différence, que c’était là ma position. C’est là que je préfère jouer.
Il y a une grande concurrence au milieu des Lions avec les Gana, Diamé et autres. Comment comptez-vous vous imposer ?
Il faut attendre d’abord. On est une équipe. Il y a une identité, c’est le Sénégal. Que ce soit moi ou Idy ou Diamé, on est tous pareils. C’est au coach de décider. Il va mettre les joueurs qu’il veut et tout le monde sera derrière. C’est cela qui nous a permis d’être champion de Belgique cette année. Le coach a mis les joueurs qu’il voulait mettre et tout le monde s’est rangé derrière lui. Je suis là pour rendre service à mon pays que j’aime. Partout où on me mettra, je serai prêt à me donner à fond. Pour le reste, ce n’est pas à moi de décider, c’est l’entraîneur. Il faut respecter ses choix.
Pour les éliminatoires de la CAN 2015, le Sénégal sera dans la même poule que l’Égypte et la Tunisie. Que pensez-vous des adversaires ?
Ce ne sera pas facile. On aura des équipes avec qui il faudra faire le jeu pour gagner. Les Tunisiens ont une belle équipe. Ce n’est pas l’Égypte d’il y a quelques années mais il ne faut pas oublier qu’il faudra la respecter. De l’autre côté, on attend de savoir si c’est la Centrafrique qui va compléter le groupe. On va essayer de gagner tous nos matchs à domicile et aller chercher des points à l’extérieur. Que ce soit en Égypte ou en Tunisie, il faut y aller pour gagner des points. Sinon cela risque d’être difficile. On a le temps. Il y a les vacances et ensuite le début de saison. Plein de choses peuvent se passer. Il faut qu’on commence bien la saison et si on est appelé pour défendre les couleurs nationales, il faudra être prêt. Et avoir la même mentalité que face à la Côte d’Ivoire à Casablanca.
Vous n’avez jamais disputé de CAN. En rêvez-vous ?
(Rires) C’est vraiment mon rêve. On est passé à côté la fois dernière. J’espère que cette fois-ci sera la bonne. On fera tout pour se qualifier. On a vraiment envie d’aller au Maroc pour disputer la CAN.
Comment allez-vous passer les vacances ?
Je voulais aller quelque part avec Idrissa (Gana Guèye) mais je ne vais plus y aller car mon père est actuellement malade. C’est raté car on voulait aller à Miami ou à Los Angeles mais moi je ne pars plus. Juste après les matchs avec l’équipe nationale, je retourne au pays pour être auprès de mon père.
Quel est votre favori pour le Mondial ?
La Belgique (rires), je supporte la Belgique et en même temps les pays africains. On sera derrière eux.
Vous misez sur quel pays africain ?
La Côte d’Ivoire. Sincèrement, ils ne sont pas mal. Il y a aussi le Ghana. Je pense que la Côte d’Ivoire et le Ghana peuvent faire quelque chose. Les Ivoiriens devront se battre jusqu’au bout pour réaliser quelque chose. Avec l’équipe qu’ils ont, c’est possible.
Pas de regrets de devoir suivre le Mondial à la télé au lieu de le disputer ?
Il y a tout le temps des regrets parce qu’on aurait eu envie de disputer la Coupe du monde. En regardant le tirage au sort on a forcément mal. Mais alhamdoulilah Dieu a décidé ce qui est mieux. La prochaine fois sera la bonne inch Allah.
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GORGUI SY DIENG
SUR LES TRACES DU PIVOT SÉNÉGALAIS DE LA NBA QUI JOOUE AVEC LES WOLVES DU MINNESOTA
Pour son retour au pays, après une première année réussie en Nba, l’international sénégalais des Wolves de Minnesota, Gorgui Sy Dieng, a organisé un camp de basket le week-end dernier dans sa ville natale de Kébémer. Une rencontre sous forme de Vsd et où il a pu communier avec ses proches, avec au programme : l’inauguration d’un terrain de basket, des dons d’équipements aux jeunes et à la maternité de la ville. Et cerise sur le gâteau, des séries de matchs de basket avec en guest-star, Petit Go, le natif de Kébémer. Reportage.
De Kébémer à Minnesota ! Beaucoup de kilomètres entre les deux différents mondes. Mais unis par la balle orange et cela grâce au destin d’un homme : Gorgui Sy Dieng.
Ce samedi 17 mai 2014, à 11 heures, on est à Kébémer, à plus de 160 kilomètres de la capitale sénégalaise et sous une forte canicule, qui avoisine les 40 degrés. On est dans la ville de l’ancien président de la République Me Abdoulaye Wade.
On est aussi dans le fief natal du pivot des Wolves de Minnesota. Celui qui, pour sa première saison en Nba, a été désigné sixième meilleur rookie (meilleur jeune joueur). En mars dernier, après avoir enchaîné ses premiers matchs comme titulaire en Nba, Gorgui Sy Dieng entre dans l’histoire de la League comme le cinquième meilleur jeune joueur à avoir réalisé 20 unités en points et rebonds, pour sa première saison.
Petit Go, le surnom donné par les habitants de Kébémer
Cette année, Gorgui Sy Dieng a cumulé 60 matchs dont 15 comme titulaire. Il est à 5 rebonds par match en moyenne pour 4,8 points par match. Suffisant pour devenir le symbole d’une belle réussite.
Car entre 2009, moment de son envol, et aujourd’hui, Petit Go, a bien grandi. Cinq ans pour devenir le héros de toute une ville. Une idole. Même si le bonhomme est resté le même. Rien n’a changé. A l’exception de son image de star de la Nba qui lui colle à la peau.
A Kébémer, Gorgui vit pleinement en famille
A Kébémer, Gorgui vit chez ses parents, en compagnie de frères et sœurs et autres oncles et tantes, en passant par les cousins et cousines, jusqu’aux voisins et autres amis d’enfance. Ici, on connaît Petit Go.
«C’est son surnom. Tout le monde l’appelle comme ça. Depuis qu’il est gosse. Il n’y a rien qui puisse changer cela. Et quand il vient à Kébémer, il vit en famille comme vous l’avez constaté», témoignent certains membres de la famille.
Du coup, on est loin de la vie dorée des gratte-ciel du pays de l’Oncle Sam et autres reluisants parquets de la Nba. Loin des stars américaines qu’il côtoie au quotidien depuis plusieurs années.
«De tout ce que je peux avoir dans la vie, Kébémer passe avant tout»
Une ville bercée par les braiments des ânes que l’on croise facilement dans chaque coin de rue, les charrettes, les motos Jakarta. Ici, Petit Go est dans la ville de ses ancêtres. Là où on joue également au basket pour devenir l’un des meilleurs dans la planète de la balle orange.
C’est justement dans cet environnement que Petit Go a appris à flirter avec la balle orange. Suffisant pour l’honorer. «De tout ce que je peux avoir dans la vie, la ville de Kébémer passe avant tout. Je suis Sénégalais et je souhaite également réaliser d’autres projets pour les autres villes du Sénégal», rêve-t-il.
«Les gens connaissent maintenant Kébémer au sein de la Nba»
Après Me Wade, c’est au tour de Petit Go de porter haut le flambeau de Kébémer. «Les gens connaissent maintenant Kébémer au sein de la Nba et cela grâce à Gorgui Sy Dieng», disait Amadou Gallo Fall, le fondateur de Seed academy basketball de Thiès et vice-président de la Nba.
Malgré tout, Petit Go n’a rien changé de ses habitudes. Aux petits soins de ses invités, il n’hésite pas à débarrasser la table ou encore faire la course au marché pour racheter quelques produits manquants.
Pendant trois jours, le natif de Kébémer a convié les acteurs de la balle orange chez lui, pour communier autour d’un idéal commun. Pris en charge totalement, les jeunes de Kébémer, aux côtés d’autres venus de Thiès, Dakar ou encore de Saint-Louis, accompagnés de techniciens ou encore d’anciens basketteurs, ont vécu une belle aventure en compagnie du pivot des Wolves.
«J’ai été frappé par la souffrance des gens»
Pour son premier grand retour chez lui, l’enfant de Kébémer tenait à rendre la monnaie à ses pairs. Cinq ans après son départ, Gorgui Sy Dieng espérait retrouver une autre image de sa ville natale. Malheureusement, rien n’a changé. Sinon, les choses sont devenues insurmontables. A longueur de journée, le bonhomme est saisi des difficultés de la vie que rencontrent proches, voisins et autres anonymes.
«J’ai été frappé par la souffrance des gens. Les besoins sociaux, ici, c’est au quotidien. Je ne pouvais pas imaginer que les gens souffraient autant. C’est vrai que nous sommes dans un pays sous-développé, mais il y en a qui n’ont vraiment pas de quoi manger. Certains hésitent même à t’en parler», raconte-t-il, tout en assurant faire toujours le maximum pour leur rendre le sourire le temps d’une période.
«Je ne peux pas tout faire. Mais au moins, je dois partager ce que Dieu m’a donné avec les gens qui en ont besoin. Il y en a qui sont malades et n’ont même pas de quoi s’acheter les médicaments. C’est très difficile», dira-t-il. De nature discrète, le pivot des Wolves entend tout mettre en œuvre pour venir en aide à la ville de Kébémer.
Des équipements à la maternité de Kébémer
Au cours du camp de basket, Gorgui Sy Dieng a tenu à offrir un lot de matériels à la maternité de Kébémer. En partenariat avec le ministère de la Santé, il symbolise une collaboration qu’il souhaite pérenne.
«C’est la première chose que je voulais réaliser pour Kébémer. Par la force des choses, il y a eu le terrain. Ce qui reste aussi une bonne chose pour les nombreux jeunes qui aspirent à jouer au basket. Cela va leur permettre d’avoir une infrastructure pour vivre pleinement leur passion», souligne-t-il.
Au-delà de ce geste envers la maternité qu’il juge «minime» face aux nombreux besoins, Petit Go a déjà pu rassembler un équipement médical comprenant des lits et autres médicaments pour la structure.
Avec l’aide de partenaires à l’étranger qu’il a connus alors qu’il jouait encore à Louisville, il a pu payer une partie de l’enveloppe estimée à 50 000 dollars (25 millions Cfa). Le matériel est attendu en juillet prochain.
«Je suis allé faire un tour à l’hôpital et j’ai constaté que les besoins étaient énormes. Il n’y a rien pour soigner les malades. Les gens manquent de tout. Je ne peux pas tout faire, mais il y a lieu de faire quelque chose», confie-t-il. Pour trouver d’autres fonds, le pivot des Wolves entend «vendre aux enchères» certains de ses maillots aux Etats-Unis.
Un terrain de basket pour les jeunes
En plus d’un don à la maternité de Kébémer, Gorgui Sy Dieng a tenu à rénover le terrain de basket de la ville. Un geste à l’endroit des jeunes pour leur apporter un outil d’excellence.
«C’est de notre responsabilité de faire ce genre de choses. Que ce soit moi ou quelqu’un d’autre, notre rôle c’est d’accompagner les jeunes. D’autant plus que nous le faisons pour notre pays», dira-t-il. Entièrement financé sur fonds propres, le terrain de basket permettra de redynamiser le basket au sein de la ville de Kébémer.
«C’est un outil très important et c’était nécessaire de réfectionner ce terrain en y installant de nouveaux panneaux», renchérit Fadiaw Camara, ancienne basketteuse et membre du Comité régional de basket de Kébémer.
Tout un symbole, car c’est dans ce terrain qu’il a appris à jouer au basket.
«C’était loin d’être un terrain digne de ce nom. Mais les gens n’avaient pas le choix. Dès qu’il a eu l’opportunité d’aller aux Etats-Unis, il a pris l’engagement de le rénover. Aujourd’hui, on peut vraiment se réjouir d’un tel terrain. Les jeunes de la ville peuvent vraiment en bénéficier», témoigne l’ancienne joueuse de Municipalité basket club de Kébémer (Mbck), aujourd’hui coach de l’équipe féminine.
Pour le dernier acte de la cérémonie le lendemain dimanche, dans l’après-midi, le pivot des Wolves n’a pas pu résister à «son» terrain. Il a assuré le spectacle par des dunk et autres passes lors du match de gala opposant l’équipe de Kébémer à celle des jeunes pensionnaires de Seed.
Pour clore le spectacle, Petit Go a inscrit le dernier panier du match avec un tir primé au buzzer. A l’issue du match, les jeunes basketteurs ont eu droit à plusieurs récompenses. Le trophée Mvp de la première édition est allé au jeune Omar Samb. Pivot et doté d’une bonne maîtrise technique et physique, le gamin a étalé sa classe sur le nouveau parquet de la ville pour surprendre le jury. Certainement, le prochain Gorgui Sy Dieng de la ville de Kébémer.
En attendant l’année prochaine. «Je souhaite faire ça chaque année. Si je pouvais le faire trois fois dans l’année, je le ferai», promet Petit Go. Il faisait 20h ce dimanche, la fête venait de prendre fin. Kébémer avait fini de dérouler le tapis rouge à son fils.
Les organisateurs du festival de jazz de Saint-Louis ont tenu un point de presse dans la vieille ville mardi, pour présenter la programmation de l’édition de cette année, prévue du 4 au 9 juin à Saint-Louis. L'affiche est alléchante et très colorée.
Comme d’habitude, les organisateurs du festival international de jazz de Saint-Louis présentent un programme alléchant aux mélomanes. L’affiche présentée au cours d’un point de presse tenu mardi à Saint-Louis est aussi riche que variée, avec une particularité. Presque l’essentiel des chanteurs choisis pour cette édition, qui débute le 4 juin pour être clôturé le 9 prochain, signent leur come-back sur la grande scène sénégalaise du jazz.
C’est le cas du grand artiste américain Lucky Peterson programmé pour le concert de clôture. Il y a 20 ans, Peterson avait presté à Saint-Louis, dans le cadre de ce festival. Le mythique orchestra Aragon de Cuba ouvrira le bal, le 04 juin. Ce sera une première our ce groupe de renommée internationale qui cédera la scène, le même jour, au Franco-sénégalais Wasis Diop qui sera une découverte pour le public de Saint-Louis.
D’autres grands noms feront le déplacement, notamment le duo Didier Labbé et Jax Ravel pour des notes de jazz pur. La République d'Israël sera à l’honneur, avec le jeune pianiste Yaron Herman. L’Africain Américain Cyrus Chestnut sera aussi de la partie. On aura également le Turc Onder Focan, l’un des jazzmen les plus capés de la planète, ainsi que le Suisse Moncef Genoud. Le non voyant, natif de Tunis, dont la musique a fait le tour du monde, sera aussi l’une des attractions de SaintLouis Jazz. Le guitariste franco-sénégalais, Hervé Samb, également programmé n’est pas à sa première participation à ce festival. Il partagera la scène avec l’Américain Lucky Peterson.
Le festival n’est pas seulement musical. Des collaborations sont nouées avec le ministère de la Santé qui va dérouler, comme d’habitude, divers programmes de sensibilisation et de dépistage de maladies comme le VIH Sida. Les foires artistiques, artisanales et commerciales seront aussi des moments forts du Saint-Louis Jazz 2014, aux côtés d’autres manifestations, comme des séances de lutte, de faux-lion et du “Takusaanu Ndar”. Il est aussi prévu un plateau Off, avec des concerts Hip-hop itinérants dans les quartiers, avec Fata et autres. Le duo Pape et Cheikh est attendu pour le dernier jour.
La problématique du financement
Le déroulement de ce programme reste quand même hypothéqué par un manque de financement. “Naufragés que nous sommes, nous lançons un cri de détresse aux Saint-Louisiens d’abord, d’ici et d’ailleurs, car le festival leur appartient, mais aussi à l’État, à la commune et à tous les partenaires pour que le festival connaisse le succès attendu”, est le cri de détresse lancé par le président de l’association Saint-Louis Jazz. Face à la presse, Ibrahima Diop a lancé un appel pressant au chef de l’État à rééditer son geste de l’année dernière, par l’intermédiaire du ministre délégué Mansour Faye.
Macky Sall avait fait une dotation de 10 millions au festival, sauvant du coup l’organisation de la manifestation dont le budget est estimé cette année à plus de 200 millions de FCFA. La situation inquiète les organisateurs au point que, certainement pour éviter d’éventuels déboires, ils ont décidé d’annuler des événements qui devaient constituer des moments forts de l’édition 2014, notamment le colloque consacré à la Boucle du coton qui devait faire un lien entre le coton, la canne à sucre et le Jazz.
Ainsi, chaque année, ce sont les mêmes inquiétudes qui hantent les organisateurs. Pour cette présente édition prévue du 4 au 9 juin, les menaces sont d’autant plus réelles que lors de l’édition 2013. Les inquiétudes sont encore pesantes du point de vue du bouclage du budget. Pour ce qui concerne la programmation, tout ou presque est au point, selon les responsables.
OUSMANE TANOR DIENG REMPILE A LA TETE DE L’UNION REGIONALE DE THIES
EN ATTENDANT SA CONFRONTATION AVEC AÏSSATA TALL SALL
C’est à l’unanimité et par acclamation qu’Ousmane Tanor Dieng a été réélu hier au poste de secrétaire général de l’Union régionale du Parti socialiste de Thiès. Une entrée en matière avant sa confrontation avec Aïssata Tall Sall pour le contrôle du secrétariat général du parti.
Sans surprise Ousmane Tanor Dieng a rempilé à la tête de l’Union Régionale Ps de Thiès. Il parle d’une nouvelle marque de confiance qu’il tient absolument à honorer en redoublant d’effort. Aussi, il promet de déployer le maximum d’efforts pour gagner le maximum de collectivités locales.
S’agissant d’ailleurs des élections locales, Ousmane Tanor Dieng révèle que le Ps est allé seul dans au moins 100 communes du pays. Ousmane Tanor Dieng s’est également réjoui du processus d’élection du prochain secrétaire général du parti. «C’est un honneur pour le parti d’avoir deux candidats et l’idéal serait même d’aller vers une pluralité de candidats», dit-il. Ces deux candidats seront démocratiquement départagés par les membres des commissions administratives (Ca) des 138 coordinations, soit 200 par Ca.
Pour Ousmane Tanor Dieng, cette élection ne peut justifier aucun comportement hostile envers qui que ce soit. L’essentiel est de laisser librement la démocratie interne s’exprimer et après le vote, tout le mode se donnera la main pour travailler ensemble dans l’intérêt du parti. Pour sa part, il déclare : «si les camarades me font confiance, je ferai tout pour faire gagner au parti de nombreux échelons vers la victoire».