Militant des droits de l’homme et de la paix, le professeur Ousmane Khouma a nagé à contre-courant de ses idéaux qu’il défend dans le paysage médiatique. En effet, le directeur de l’institut des droits de l’homme et de la paix a levé la main sur son épouse, lui occasionnant des contusions au niveau du bas-ventre attestées par un certificat médical qui fait état d’une Itt de 20 jours. Hier, le mis en cause a comparu libre pour coups et blessures volontaires à conjoint et sera édifié le 28 mai prochain.
Sous l’emprise de la colère, la lumière de l’intelligence s’éteint. Cet adage, le directeur de l’institut des droits de l’homme et de la paix l’a appris à ses dépens. Ousmane Khouma est connu dans le paysage médiatique à travers ses positions engagées dans la lutte pour le respect des droits humains. Ironie du sort, ce militant des droits de l’homme et de la paix est rattrapé par ses positions pour s’être mu en adepte de Bacchus contre son … épouse.
En fait, le professeur a levé la main sur son épouse, par ailleurs ressortissante française, lui occasionnant des contusions au bas ventre, comme l’atteste le certificat médical délivré par l’homme de l’art et qui fait état d’une Itt de 20 jours. Ainsi, après avoir nagé à contre-courant de ses idéaux, le professeur d’université a comparu libre devant le juge des flagrants délits pour coups et blessures volontaires à conjoint, après avoir bénéficié d’une mise en liberté provisoire.
En effet, marié à une ressortissante française, le couple a depuis longtemps rompu avec les périodes fastes de l’amour sanctionnées par la naissance d’une fille et tangue désormais dans les eaux troubles d’une rupture. En instance de divorce, le maître de maison avait théorisé une séparation à l’amiable avec la mère de son enfant. Et les protagonistes vivaient séparés, chacun dans son appartement.
Cependant, cette procédure de divorce enclenchée au pays de la Téranga n’agrée guère la ressortissante française, d’autant que le mariage a été scellé en France. Ainsi, venu chez la mère de son enfant pour rendre visite à sa fille, Ousmane Khouma s’est heurté au refus de celle-ci, en route pour s’attacher les services d’un avocat.
S’ensuit une polémique entre les protagonistes au cours de laquelle le défenseur des droits de l’homme est accusé d’avoir roué de coups la mère de son enfant. Cette dernière, à en croire ses déclarations rapportées à la barre, a indiqué que son bourreau lui aurait dit qu’il va lui donner plus de raisons d’aller voir un avocat. C’est ainsi qu’il a commencé à la battre.
De son côté, le prévenu a laissé croire que c’est la victime qui lui a servi une bordée d’injures et ne s’est pas empêché de revenir sur ces propos déplacés à la barre. «Je vais te n…, fils de p…», lui aurait dit la mère de son enfant. C’est ainsi qu’il a répliqué par ditil, une petite « gifle » administrée à son antagoniste. Le prévenu a par ailleurs attaqué le certificat médical délivré par le toubib qui serait « un faux ».
Poursuivant, le mis en cause de révéler que le toubib de son épouse est un coutumier des faits pour lui avoir délivré dans le passé «un faux document médical » qui lui a permis de voyager à travers l’Afrique. Par cette révélation, il s’est attiré les foudres du juge qui indique qu’aussi bien le toubib que le prévenu sont passibles de poursuites, car si l’un a délivré le faux, l’autre a usé du faux. Toutefois, revenant sur son comportement, le professeur a fait son mea culpa et présenté ses excuses à toutes les parties à la barre.
Dans cette perspective, il a promis de ne plus répondre à la provocation. A la suite de l’application de la loi sollicitée par le représentant du parquet, le conseil de la défense a plaidé une application bienveillante pour le militant des droits de l’homme qui, reconnaît-il, a poussé le bouchon un peu loin dans cette affaire. Délibéré le 28 mai prochain.
GOOGLE AFRIQUE FRANCOPHONE S'ENGAGE A DÉCLARER SES FICHIERS ET BASES DE DONNÉES
Dakar, 23 mai (APS) - Le responsable de Google Afrique francophone Tidiane Dème s'est "engagé dans un délai proche à procéder à la déclaration de ses fichiers et bases de données pour être en conformité avec la législation sénégalaise", a-t-on appris de la Commission de protection des données personnelles (CDP).
Un communiqué transmis à l'APS, vendredi, rapporte qu'une délégation de Google Afrique a été reçue, jeudi, à la Commission de protection des données personnelles. Cette rencontre s'inscrit "dans le cadre d'une action permanente d'information des organismes publics et privés".
Les responsables de Google Afrique francophone et de la Commission de protection des données personnelles "ont échangé sur le droit de la protection des données personnelles et les enjeux qui y sont liés notamment dans un cadre transnational du fait de la position de Google sur l'échiquier de l'Internet mondial".
La réunion, signale t-on, "a été également l'occasion de réfléchir sur les bases d'un partenariat entre la CDP et Google Afrique Francophone en vue de renforcer la protection des données personnelles des Sénégalais".
"Entre autres questions abordées, (figure) la difficulté liée à la sécurité quant à la technologie du Cloud qui constitue un grand défi dans le cadre de la protection des données nominatives, car dépassant le cadre national", relève le communiqué.
Face aux responsables de Google Afrique francophone, le président de la CDP, Mouhamadou Lo "n'a pas manqué de souligner la difficulté de mettre en place une Convention au niveau mondial dédiée spécifiquement à la question de la protection des données personnelles".
M. Lo s'est également appesanti sur ''la question du droit à l'oubli sur Internet (…) afin de voir dans quelles mesures Google Afrique francophone pourrait accompagner la Commission sénégalaise dans le traitement de plaintes d'individus souhaitant effacer ou faire retirer un contenu dans le célèbre moteur de recherche''.
Le responsable de Google, Tidiane Dème, a répondu que Google "a mis déjà un certain nombre de moyens qui permettent à tout citoyen d'enclencher une procédure permettant d'interdire la diffusion de ces contenus".
Même si la Commission d’instruction (Ci) de la Cour de répression de l’enrichissement illicite a pour ainsi dire scellé son sort en l’envoyant comparaître, Karim Wade ne baisse pas les bras pour autant. Selon des sources fiables, il a introduit une demande de mise en liberté provisoire. La Ci dessaisie, l’ancien ministre des infrastructures va très probablement comparaître devant les membres de la Cour composée de cinq magistrats du siège, pour une audience plaidée et contradictoire. Un autre avant-goût de son procès.
Karim Wade n’en a pas fini avec la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei). Le fils de l’ancien président de la République, qui ne compte nullement croiser les bras en attendant son procès devant la Crei, vient de déposer une requête aux fins de mise en liberté provisoire. Les textes lui permettant d’introduire sa demande à tout moment de la procédure, l’ancien ministre des Infrastructures ne s’est pas fait prier pour déposer sa requête.
La Commission d’instruction de la Crei dessaisie désormais après avoir rendu son arrêt, c’est maintenant la Cour elle-même qui est compétente. Elle devra siéger dans les meilleurs délais, pour un débat contradictoire avant de rendre son arrêt.
La Cour de répression de l’enrichissement illicite étant une juridiction spéciale, l’audience pour la requête de Karim et son procès auront une nette particularité. Selon nos informations, ce n’est plus une Cour à trois mais à quatre (pour les magistrats du siège) qui va siéger. En effet, dans sa composition il y aura le ministère public (le procureur spécial), le greffier, le Président et ses quatre conseillers (au lieu de deux comme dans les juridictions de droit commun).
Par ailleurs, si les partisans de l’ancien ministre des Infrastructures s’attendent à assister à son procès dans le mois de juin, ils peuvent se retrouver avec des surprises. En effet, la loi sur la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei), en son article 14, stipule : «Dès réception de l’arrêt de renvoi, le Procureur spécial fait délivrer les citations ou les avertissements, pour que l’arrêt de la Cour de répression de l’enrichissement illicite intervienne dans un délai maximum de deux mois, majoré des délais de distance.»
Les esprits se sont vite empressés d’entrevoir le procès d’ici au 17 juin au plus tard, l’arrêt étant rendu le 17 avril. Cependant, selon un juriste interpellé, le Procureur spécial peut aller au-delà. «La loi n’a pas prévu de sanction, informe un praticien du droit. Si elle avait dit à peine de nullité ou que cela annulerait la procédure, on serait fixé ; mais elle n’a pas été précise. Si le Parquet spécial va au-delà, il n’y aura que des débats.»
Le procès tant attendu de Karim Wade semble désormais être entre les mains de Alioune Ndao.
L’ARTISTE «SERIN» PLONGE LES VISITEURS DANS L’UNIVERS DES ANNEES 50
Replonger le visiteur dans l’univers des années 50, c’est le message que véhicule l’exposition de l’artiste peintre Serigne Ndiaye «Serin» dans les jardins de la mairie de Dakar, dans le cadre des «Off» de la Biennale.
Dans le cadre des expositions «Off» de la Biennale de Dakar, les jardins de la mairie de Dakar abritent une exposition du plasticien sénégalais, Serigne Ndiaye «Serin», qui revisite les années 50 en mettant en scène l’espace familial typique du Sénégal avant les indépendances. Ce, à travers des oeuvres sur les «Pasteurs Peulhs» et «La chambre des années 50». Il invite ainsi à cultiver la mémoire de la tradition par un retour vers les vertus d’un processus de socialisation original, sur lequel se fondent toute la force et l’authenticité des références de l’homo-sengalensis.
En effet, il reproduit à l’identique un espace de vie traditionnel des années 50, où chambres et divers objets de récupération, dont certains remontent à plus de 50 ans, donnent toute la mesure des implications symboliques des concepts consacrés à la culture Peulhs du «Diom soudou» (épouse)
et du «Diom gallé» (époux).
Pour lui, c’est une façon de mettre en exergue le pouvoir véritable de la femme, consacré par l’apparence des responsabilités imputées au père de famille. Car, l’aristocratie Peulh est devenue le sujet favori du professeur d’arts, praticien et théoricien de la peinture sous-verre, dont les oeuvres exposées expriment la fascination de l’artiste.
Dans ses décorations, «Serin» offre divers objets qu’il a conservés depuis plus d’une trentaine d’années. Il s’agit de pans de murs tapissés, de peinture, de photographies, entre autres, qui montrent une démarche proche d’une éthographie consacrée à la bourgeoisie sénégalaise de l’époque. C’est un symbole qui explique un mode de vie très riche et en même temps garde une grande spiritualité, une éducation soulignée par une correction. Mais aussi un sens élevé de la famille et de la dignité.
Cette exposition a marqué l’esprit des visiteurs, dont certains pensent que Serigne Ndiaye a réussi une authentique oeuvre d’économie de la culture, qui consiste à transformer l’univers Peulh pour en faire le symbole de la meilleure des traditions sénégalaises, toutes ethnies confondues. Il met aussi en exergue le charme et le poids de la garde-robe où la femme pèse et se pèse. Ce, pour essayer de marquer la place de la gent féminine et son importance dans la société. Par exemple, son rôle dans l’éducation de la progéniture, malgré les préjugés et des lieux communs.
A noter que l’illustration de cette période des années 50 a été élargie avec une exposition des mannequins qui ont été habillés par la styliste Mame Faguèye. Selon elle, ces années ont amené les curieux à renouer avec l’élégance et le raffinement, l’allure majestueuse, la délicatesse des
gestes, dans leurs boubous et pagnes d’époque. Il y a aussi les coiffures traditionnelles dont la richesse est mise en exergue par des tatouages.
ANSOUMANA DANFA DÉVERSE SA BILE SUR MBAYE NDIAYE ET MOUSSA SY
Ansoumana Danfa, tête de liste de l’Alliance 2014 /Parcelles assainies Ayé mu neex a tiré à boulet rouge sur ses deux adversaires aux prochaines élections locales Mbaye Ndiaye, tête de liste de Benno bokk yaakaar et Moussa Sy tête de liste de Taxawu ndakaru.
«Mbaye Ndiaye devait retirer sa candidature et soutenir la mienne», a fait savoir hier, en conférence de presse, le patron de Mac authentique.
Selon le leader du Mac Authentique, «la gestion familiale des affaires publiques par Mbaye Ndiaye a toujours été décriée lorsqu’il était maire» ; et ce, jusqu’à l’instauration d’une délégation spéciale par le pouvoir libéral.
Qualifiant de «pratiques mystiques les bouilloires et les nattes» que l’ancien ministre de l’Intérieur offre ces temps-ci aux autorités religieuses, M. Danfa souligne que Mbaye Ndiaye ne veut que «mettre la main» sur le projet de construction du centre commercial des Parcelles assainies dont le coût est de «4 milliards de francs».
Quant à Moussa Sy, Ansoumana Danfa le défie sur son bilan à la tête de la municipalité qu’il juge «négatif».
Pour lui, si le maire sortant des Parcelles assainies dit qu’il a réussi à ramener son budget à 1, 7 milliards, «cela veut dire qu’il a manipulé 800 millions».
SI L’EDUCATION S’EFFONDRE AU SENEGAL, JE NE PARLE PAS D’EMERGENCE, MAIS ON NE RESTERA PAS EN SURFACE
Idrissa Seck demande à l’Etat d’accorder une attention particulière à l’éducation. Il l’a dit hier, à Thiès, en réagissant sur la crise universitaire
THIES - L’ancien Premier ministre, Idrissa Seck, a exprimé sa peine, hier, sur ce qui se passe actuellement dans les espaces universitaires. Pour le leader du «Rewmi» qui était en Assemblée générale dans sa ville de Thiès, l’Etat doit tout faire pour sauver l’éducation qui est au coeur du développement de toutes les nations.
Le maire de Thiès, qui rencontrait ses militants au Cyber Campus de Thiès, trouve qu’il est totalement inadmissible qu’en plus d’être incapable de financer l’éducation que l’on laisse les forces de l’ordre entrer dans les campus universitaires pour massacrer les étudiants. Pour lui, l’éducation doit faire l’objet d’une attention particulière de la part de l’Etat. «Si l’éducation s’effondre au Sénégal, je ne parle même pas d’émergence, mais on ne restera pas en surface», a dit Idrissa Seck.
Convaincu que l’effondrement de l’éducation est de nature à compromettre le principal moteur de notre développement, il a rappelé que «le principal moteur de croissance dans le monde c’est le savoir».
D’ailleurs, poursuit-il, les sciences les plus développées en ce 21e sont celles de l’informatique, de la biologie, entre autres. Et il ajoute que «cela ne nécessite pas une plateforme industrielle complexe, mais plutôt des cerveaux brillants capables d’étudier des bactéries ou de développer des logiciels. «Nous devons prêter une attention particulière à l’injection de ce savoir pour nos enfants», a dit M. Seck.
Toujours d’après le maire de Thiès, dans un pays où 65% de la population sont âgés de moins de 35 ans et 52% moins de 25 ans, la seule chance qu’on a, c’est l’éducation. «Avant de songer à aller distribuer des bourses sociales ou je ne sais quoi, occupons- nous de cette élite qui a la capacité d’acquérir rapidement du savoir, de rentrer dans le monde de la production, d’élargir notre gamme de richesse et de nous promettre un prélèvement qui autorisera le financement des générations suivantes», souligne-t-il en ajoutant à l’intention des autorités que ces paroles ne doivent aucunement être considérées comme une question politicienne. Car c’est le coeur du développement de la nation qui est touché.
Aussi, a-t-il lancé «un appel solennel au président de la République et à son gouvernement pour qu’ils ressaisissent pendant qu’il est encore temps».
«L’affirmation de l’homme face à l’homme et le rappel de sa nullité face à Dieu entraînent le développement d’un humanisme balancé qui ne saurait conduire ni à un culte abusif de l’individu devenu une fin en soi ni à une dévotion aveugle et inconditionnée pour les structures politiques en place.»
(Marcel A Boisard «L’humanisme de l’islam»)
La confrérie mouride, représentant 37% de la population musulmane sénégalaise, est minoritaire face à l’autre grande confrérie qu’est le Tidjanisme qui comptabilise 47% des Sénégalais.
Cependant, elle est la plus puissante de toutes les confréries sénégalaises. Cette puissance se mesure à l’aune de l’assujettissement du pouvoir étatique (son chef en premier).
Il n’est pas rare de voir, depuis Abdoulaye Wade, le Président de tous les Sénégalais s’agenouiller devant le khalife général des mourides.
S’il est une chose que je ne comprendrais jamais, c’est comment des individus arrivent-ils à se soumettre volontairement devant d’autres individus en chair et en os comme eux ?
Une fois de plus, un individu ne peut être grand qu’à genou devant Dieu et Dieu seul, si et seulement si on croit en lui. Si on ne croit pas en Dieu, on ne sera jamais grand nulle part à genou devant quelqu’un d’autre !
Cela dit, qu’est-ce qui nous pousse à penser que Touba est une principauté dans le Sénégal, et une principauté égoïste ?
Touba est une principauté, dans la mesure où elle est la seule localité qui veut, à la fois, faire partie du Sénégal et être hors du Sénégal.
Touba veut faire partie du Sénégal quand ça l’arrange et quand ça ne l’arrange pas, Touba essaye de revendiquer son autonomie, son authenticité, son originalité. S’il est vrai qu’actuellement c’est la seule localité qui constitue la plus grande rivale de Dakar (la capitale sénégalaise), avec une croissance spectaculaire, Touba est gérée pour ainsi dire, selon la volonté du khalife général.
Touba a sa propre milice qui joue le rôle de police du khalife. Touba a établi des lois qui lui sont propres, sans doute tirées de la charia, ou de ce que l’on suppose être comme tel. Comme seul représentant de l’Etat, il n’y a qu’une gendarmerie qui compte à peine 30 personnes pour une population de près du million.
On peut se demander à quoi cette brigade peut bien servir, surtout quand on sait qu’elle n’a pas de réel pouvoir et qu’elle est sous la coupole du khalife des mourides ?
Il n’est pas surprenant alors de voir tous les hors-la-loi que compte le Sénégal se pavaner en toute impunité dans cette localité.
Mais Touba est une principauté très égoïste ! Ce que nous venons de dire plus haut le prouve largement. Mais à cela s’ajoute que Touba veut vivre gratuitement sur le dos des Sénégalais. Comment peut-on presser l’Etat de fournir de l’eau abondamment, alors que l’on veuille que cette denrée soit gratuite pour tout habitant de Touba ?
Ce n’est pas normal !
Et l’Etat n’ose même pas le leur dire. Abdoulaye Wade, un moment avait dit que Touba pouvait se démarquer du Sénégal s’il le voulait. Mais alors, il faudrait que ses frontières soient bien délimitées, en fonction de ce qui avait été signé entre le marabout d’alors et les colons. Alors, on verra que les limites de Touba ne dépasseraient pas la grande mosquée.
Autre fait encore, à Touba, on n’y paye pas d’impôts et personne n’y est soumis à aucune taxe. C’est ce que l’on pourrait appeler une concurrence déloyale, parce que les populations de Touba bénéficient des infrastructures payées par tous les Sénégalais.
Mais jusqu’à quand ?
Et au nom de quoi cette localité peut-elle continuer de s’arroger certains droits au détriment des autres localités sénégalaises ? L’égoïsme de cette localité est à noter aussi dans sa façon de vouloir toujours se singulariser, depuis le khalifat de Abdoul Ahad Mbacké au moment des principales fêtes religieuses. Combien de fois le Sénégal a- t-il célébré dans la division les deux Aïd ?
C’est même devenu banal actuellement, même si lors de la dernière fête de Korité, on a noté quelques petites querelles de chapelle. Le Sénégal est le seul pays martien sur Terre, puisqu’à l’instar de la planète Mars, il voit toujours deux lunes : Phobos et Deimos. Deux noms bien lugubres qui font penser à Phobie et à Démon. Dans les deux cas de figure, cela fait toujours peur.
Il va bien falloir que l’on discute un jour de tout cela ; que le Sénégal décide de jouer franc jeu avec Touba, au moment où l’Etat sénégalais pense à lui accorder un statut spécial. On aimerait bien savoir ce que renfermerait ce statut spécial ?
C’est à se demander si le statut actuel de Touba est autre chose que spécial ? Le dernier épisode sur la parité est une illustration symptomatique du statut spécial de Touba. Il est vrai que dans toutes les démocraties du monde, il existe quelques localités à qui l’on accorde quelques particularités.
Aux Usa, en France, en Suisse, etc., il y en a. Par exemple, aux Usa, on peut trouver des réserves indiennes, avec certaines particularités légales. En France également, Monaco, une partie de l’Alsace et la Corse se démarquent parfois de l’ensemble français.
Ainsi, on peut croire que Touba, avec un statut spécifique, ne peut déranger en rien son ancrage dans le pays. Mais là où cela pose problème, c’est au niveau de la manière. Tout le monde a peur de Touba, mais pourquoi ? Ce sont des êtres humains, il ne faut pas l’oublier !
Comme le dit encore une fois Marcel A. Boisard, l’islam est «une religion sans prêtre, créant une communauté sociale et politique dont le chef tire son pouvoir de la foi, sans être une autorité religieuse», puisque la seule autorité est Dieu, et lui seul.
Tout le reste est sur un pied d’égalité, la seule différence résidant sur le degré de piété et non de parenté, de filiation ou de quoi que ce soit. Combien de fois faudrait-il le répéter aux Sénégalais et surtout à ces individus qui s’agglutinent derrière ces marabouts dynastiques, qui ne sont en fait là que pour leur propre compte ?
Voilà, je suis bien soulagé de m’être enfin décidé à dire ce que je retenais depuis longtemps... en attendant que quelqu’un le fasse !
LIMITATION DES PARTIS : UN RESPONSABLE SUGGÈRE DES GRANDS ENSEMBLES ORGANIQUES
Dakar, 23 mai (APS) – Sidy Bouya Mouhamadal Fadel Mbaye, seul non-voyant chef d'une formation politique au Sénégal depuis 2005, propose la création de grands ensembles pour en finir avec la pléthore de partis et aboutir à des unités organiques de formations réunies par leur proximité idéologique et programmatique.
"Nous dénonçons cette pléthore de partis politiques au Sénégal. Nous comptons plus de 200 partis et ce n'est pas normal", a déclaré M. Mbaye, président de l'Alliance pour une conscience citoyenne (ACC-Nitté, opposition), dans un entretien avec l'APS.
Premier non-voyant leader d'un parti politique au Sénégal, Sidy Bouya Mbaye propose en lieu et place la promotion de grands ensembles. "Nous vivons dans un monde où il faut promouvoir les grandes coalitions", a-t-il dit.
"C'est vraiment l'ère des coalisés. Il y a trop de chapelles. Ce n'est pas joli et ce n'est pas à l'image du jardin que trop de fleurs embellissent", a-t-il ajouté, en appelant les acteurs à privilégier l'intérêt national.
"Il faut que les partis politiques prennent leur courage et aillent vers des unités organiques. Il y a une contradiction et un brouillage nébuleux du fait de formations politiques d'obédience complètement différentes et qui se retrouvent ensemble dans une coalition contre-nature", a déploré le leader de l'ACC-Nitté.
"Pour l'image de la démocratie sénégalaise, a-t-il estimé, il faut que les uns et les autres fassent des concessions et acceptent d'être derrière quelqu'un. Je suis prêt à être derrière et je l'assumerai au profit de l'intérêt général".
Sidy Bouya Mbaye confie avoir contacté depuis plusieurs années des personnalités politiques dans ce sens. Il estime qu'une solution politique est de l'ordre du possible, s'agissant de cette problématique de la limitation des partis au Sénégal.
Il a ainsi suggéré la mise en place d'un cadre de concertation pour arriver à cet objectif. "Ces grands ensembles composés de différents partis de même orientation politique permettraient l'existence d'une démocratie interne, parce que la structure n'appartiendrait à personne", a-t-il dit, faisant l'économie d'un document qu'il avait publié sur le sujet et intitulé "Concertation et refondation des partis politiques au Sénégal".
UN PRET DE 60 MILLIARDS FCFA DE LA BAD POUR UN PROJET D’EAU ET D’ASSAINISSEMENT
Dakar, 23 mai (APS) - La Banque africaine de développement (BAD) a accordé, jeudi, au Sénégal un prêt de 60 milliards de francs CFA pour un projet d’eau et d’assainissement visant à améliorer la viabilité du secteur et les conditions de vie socioéconomiques des populations, a-t-on appris de l’institution.
L’accord de prêt a été signé entre le ministre de l’Economie et des Finances du Sénégal, Amadou Ba et le vice-président de la BAD, Aly Abou-Sabaa, en marge des assemblées annuelles de la BAD qui se tiennent présentement à Kigali (Rwanda).
Dans un communiqué transmis à l’APS, Amadou Ba s’est dit ‘’satisfait de l’engagement de la BAD au Sénégal’’, notant que ce financement ‘’est le troisième du genre dans le cadre du programme d’eau potable et d’assainissement du millénaire (PEPAM)’’.
Il a relevé que ‘’cet appui fait de la BAD la première institution contributrice du pays dans le secteur de l’eau et de l’assainissement’’, soulignant que la BAD ‘’est le partenaire privilégié du Sénégal’’.
‘’Grâce à son appui dans l’approvisionnement en eau et l’assainissement dans les régions bénéficiaires, la BAD contribue à nous permettre de préserver la paix sociale dans ces localités, tout comme à atteindre certains objectifs de développement du millénaire’’, a-t-il dit.
Pour sa part, le vice-président de la BAD, Aly Abou-Sabaa Abou Sabaa, a souligné que la fourniture, de manière durable, de l’eau potable et de l’assainissement des villes et des villages africains ‘’est l’une des grandes priorités de la BAD’’.
‘’L’eau demeure la ressource la plus indispensable à l’existence de l’homme, raison pour laquelle sa mise à disposition durable dans chaque foyer africain est capital pour la Banque’’, a-t-il déclaré.
MACKY SALL DEMANDE UNE REFORME POUR OPERATIONNALISER L’APPLICATION DES REGLES CONCURRENTIELLES
SE FELICITANT DE LA BAISSE DE 2,6% DES PRIX A LA CONSOMMATION
Le président de la République du Sénégal, Macky Sall, s’est félicité, hier, lors de la réunion du Conseil des ministres, de la baisse de 2,6% des prix à la consommation enregistrée au premier trimestre 2014, selon la dernière publication de l’Agence nationale de la Statistique et de la Démographie (Ansd).
En effet, Macky Sall a rappelé «tout son attachement au renforcement de la dynamique de promotion du consommer local, en favorisant notamment la transformation et la distribution de la production céréalière et horticole». Il a également exprimé au gouvernement, l’intérêt qu’il porte à la bonne réputation des marchés et à la concurrence saine entre les acteurs économiques. Et pour cela, il a invité les membres du gouvernement «à engager, sans délai, la réforme institutionnelle de la Commission nationale de la concurrence, pour la rendre plus opérationnelle et performante dans le cadre de l’application des règles concurrentielles, que requiert une économie moderne et ouverte».
Dans un autre registre, le chef de l’Etat a engagé le gouvernement «à mettre en place, en urgence, l’Autorité de régulation de l’électricité et des hydrocarbures». Il a, par ailleurs, manifesté sa volonté d’impliquer étroitement les associations de consommateurs dans la mise en oeuvre de la politique de consommation et de recevoir périodiquement leurs représentants.
Pour sa part, le ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural, est revenu sur la question du consommer local en évoquant la situation spécifique de l’oignon et les mesures prises dans le cadre de la politique d’autosuffisance pour cette denrée. Il a aussi fait le point sur le programme de distribution des semences et du matériel agricole sur l’ensemble du territoire, non sans se féliciter du déroulement des opérations et de la bonne gestion des difficultés rencontrées.