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26 avril 2025
YEWWI-WALLU RATISSE, BENNO RÉSISTE
Les premiers résultats des élections législatives tenues dimanche 31 juillet placent l’inter-coalition Yewwi-Wallu en tête de moult départements à l’intérieur du territoire national mais aussi dans la diaspora
D’après les premiers résultats issus des élections législatives tenues hier, dimanche 31 juillet, l’inter-coalition Yewwi-Wallu (opposition) a fait une percée significative dans plusieurs départements du Sénégal. S’exprimant lors d’un point de point tardif dans la soirée, la tête de liste nationale de la coalition Benno Bokk Yakaar, Aminata Touré, est montée au créneau pour clamer cependant la « victoire sans appel» de la coalition majoritaire à l’issue de ces élections législatives dans 30 départements.
Les premiers résultats des élections législatives tenues hier, dimanche 31 juillet, placent l’inter-coalition Yewwi-Wallu à la tête de moult départements à l’intérieur du territoire national mais aussi dans la diaspora.
Plusieurs localités remportées par la coalition au pouvoir, Benno Bokk Yakaar, lors des dernières élections locales, sont tombées sous l’escarcelle de cette coalition de l’opposition. Il s’agit entre autres de Saint-Louis, Sédhiou, Thiès et Tivaouane pour ne citer que ces localités.
Outre ces départements, l’alliance de l’opposition a également conforté sa suprématie sur l’ensemble des cinq départements de la région de Dakar, en surclassant la coalition Benno Bokk Yakaar à Dakar, Pikine, Guédiawaye, Keur Massar et Rufisque. Il en est de même pour Mbacké, Ziguinchor, Oussouye et Bignona, Bambey, Saraya pour ne citer que ces localités.
Dans la région de Louga, les premières tendances donnent également à l’opposition une avance par rapport à la coalition au pouvoir au niveau des départements de Kébémer et de Louga que Benno dit également avoir remporté. Outre ces localités, l’inter-coalition Yewwi-Wallu a également remporté près de huit départements de la diaspora.
VOTE GLOBAL DANS LE CALME, ABSTENTION EN PROGRESSION
Dans un communiqué paru le même jour, la Commission électorale nationale autonome (CENA) a fait état d’un « bon démarrage » du scrutin et d’un « vote dans la paix et la discipline dans la grande majorité des lieux de vote » au niveau des 1000 bureaux
Les Sénégalais étaient appelés, hier dimanche 31 juillet, à rallier les urnes pour élire les 165 députés, qui vont siéger à l’Assemblée nationale pour le compte de la 14ème législature. 8 listes ont été en compétition.
Dans un communiqué paru le même jour, la Commission électorale nationale autonome (CENA) a fait état d’un « bon démarrage » du scrutin et d’un « vote dans la paix et la discipline dans la grande majorité des lieux de vote » au niveau des 1 000 bureaux de vote qui composent la carte électorale nationale.
Selon la commission, 97,7% des bureaux de vote ont ouvert à l’heure (8 heures), 99,6% du matériel électoral étaient complets, 99,8% des bureaux ont bien déroulé le vote et 94,79% des centres de vote ont connu la présence de sécurité. Cependant, ces législatives sont marquées par un taux d’abstention croissant. La preuve, le taux de participation de la dernière présidentielle était de 66,27%, et 54% lors des dernières législatives de 2017, tandis que celui des joutes électorales d’hier est largement en deçà de ces statistiques.
Cette tendance abstentionniste pourrait être expliquée par les fortes pluies qui se sont abattues le matin dans plusieurs localités du pays, comme à Ziguinchor, Diourbel, Kaffrine, Daara-Djolof, Kolda, Kaolack, etc. A cela s’ajoute également l’éviction de la liste nationale des titulaires de « Yewwi Askan Wi », principale coalition de l’opposition, dans ces échéances électorales au motif de non-respect de la parité.
Ladite liste nationale conmprenait le leader de l’opposition, Ousmane Sonko, mais aussi Déthié Fall, Habib Sy et Aida Mbodj, qui n’ont pas pu prendre part à la course. La coalition « Yewwi Askan Wi » s’est ainsi retrouvée avec sa liste des suppléants, qui regroupe des candidats mal connus par l’écrasante majorité des électeurs.
La proximité entre la date de la célébration de la fête de Tabaski et le jour du scrutin, survenu à moins d’un mois, entre aussi en ligne de compte. Car beaucoup de musulmans sénégalais n’ont pas jugé nécessaire de retourner aussi rapidement dans leurs localités d’origine pour remplir leur devoir citoyen, après y avoir récemment célébré le sacrifice d’Abraham.
Chez Abdou Mbacké Ndao, la fête a déjà commencé. L’ancien maire jubile déjà au vu des premiers résultats qui donnent la coalition Wallu largement devant Benno Bokk Yaakar dans le département de Mbacké.
Si les tendances sont confirmées, il fera partie des futurs 05 députés que Mbacké enverra à l’hémicycle. Mais lui considère déjà que la victoire est définitivement acquise.
Dans la foulée, il contestera sa défaite enregistrée lors des dernières élections locales, estimant qu’elle était due à des transferts d’électeurs. Il demandera au Président Macky Sall de démissionner estimant que les Sénégalais lui ont tourné le dos. Il s’engagera enfin et déjà à être un député du peuple et plus précisément celui de la jeunesse et de la diaspora.
PROJECTION, NOMBRE DE SIÈGES PAR COALITION
Selon les projections de Gfm, sur 89 sièges YAW aurait 50 sièges, 27 scrutin majoritaire et 23 proportionnelle. BBY deuxième 21 sièges, 6, liste majoritaire et 15, proportionnelle
Se fondant sur les premières tendances sorties des urnes, Alphonse Thiakane, le statisticien de GFM a fait une projection sur le nombre de sièges que pourrait avoir chaque coalition.
Selon les projections faites par les statisticiens spécialistes de Gfm (Alphonse Thiakane), sur 89 sièges (dont les données sont disponibles) Yewwi est à 50 sièges.
Les projections tablent sur 27 sièges pour le scrutin majoritaire et 23 pour la proportionnelle.
Benno arrive deuxième avec 21 sièges. C’est-à-dire 6 sur la liste majoritaire et 15 sur la proportionnelle.
Wallu, selon les projections, obtient 15 sièges, Aar 2 sièges et les Serviteurs 1 siège.
À préciser que le spécialiste s'est, pour l'instant, appuyé sur les tendances claires concernant 89 sièges.
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BENNO MAJORITAIRE DANS 30 DÉPARTEMENTS ?
Non, affirme Barthelemy Dias : "Cette forfaiture ne passera pas... Que la jeunesse se mobilise et attende des ordres" - La coalition Yewwi Askan Wi (YAW), à travers la Conférence de leaders s’est également fendue d’un communiqué
La coalition Yewwi Askan Wi (YAW), à travers la Conférence de leaders s’est fendue d’un communiqué pour réagir suite à la déclaration de la tête de liste de Benno Bokk Yakaar (BBY) qui a crie à la victoire lors des législatives du 31 juillet.
«Nous avons suivi avec stupéfaction la sortie de Madame Mimi Touré qui non seulement viole la loi en proclamant la victoire de Benno Bokk Yakaar (BBY) dans certains départements mais se présente en porte-parole du Président Macky Sall qui cherche encore une fois à confisquer les suffrages des sénégalais qui viennent de donner une majorité confortable à l'Assemblée Nationale à l'inter-coalition Yewwi/Wallu vues les tendances lourdes tirées des PV en notre possession e bien relayées par la presse nationale notamment dans les départements de Mbour, Tivaouane, Louga, Kaolack, Goudomp, Sédhiou, Afrique du Nord, Saraya etc. Et cela en plus des départements qu'elle a implicitement reconnu avoir perdu », ont affirmé Ousmane Sonko et Cie.
Par conséquent, préviennent-ils, «nous tenons à témoin l'opinion nationale et internationale contre toute tentative de manipulation des résultats de ces élections législatives et nous appelons également tous les sénégalais à rester debout pour la sécurisation de la victoire du peuple ».
BARTHELEMY DIAS FURIEUX
La tête de liste départementale de Dakar de la coalition Yewwi Askan Wi est montée au créneau quelques minutes après la déclaration d’Aminata Touré agitant la victoire dans 30 départements du Sénégal.
Après les premières tendances, la tête de liste nationale de Benno Bokk Yakaar persiste : « Au Sénégal, nous avons 46 départements. Et nous avons remporté globalement 30 départements. Ce qui nous donne indiscutablement une majorité. »
Prenant son contre-pied, le maire de Dakar donne rendez-vous à la jeunesse et invite tous les militants à rester alertes pour demain : « partout où vous serez, mobilisez-vous et soyez prêts car, nous ne comptons pas laisser cette forfaiture passer », déclare à son tour le membre de la coalition Yewwi Askan Wi.
Pour rappel, des tendances sont en train d’être distillées de part et d'autre. Yewwi semble confirmer les locales à Dakar et dans une partie de Saint-Louis alors que Benno en fait autant pour Dagana, Podor et le département de Diourbel.
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AMINATA TOURÉ ANNONCE LA MAJORITÉ POUR BBY
La tête de liste nationale de la coalition au pouvoir revendique la victoire des siens dans 30 des 46 départements que compte le Sénégal. En plus de trois zones de la diaspora
La tête de liste nationale de la coalition au pouvoir, Mimi Touré, a livré en point de presse ce lundi à 01 heure du matin, ses résultats à l’issue des élections législatives de ce dimanche 31 juillet.
Selon elle, Benno Bokk Yakaar a gagné dans 30 départements sur les 46 que compte le Sénégal. En plus de trois zones de la diaspora que sont l’Afrique de l’Est, l’Afrique du Nord et l’Afrique centrale.
L’ancien Premier ministre annonce une majorité de BBY à l’Assemblée nationale.
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TRAITE DES PERSONNES, UN CRIME TRISTEMENT LUCRATIF
A l’échelle mondiale, le profit généré par ce crime est évalué à 32 milliards de dollars entre 2017 et 2018 et les passeurs qui convoient des Ouest-africains vers l’Europe généreraient des profits d'environ 150 millions de dollars par an.
A l’occasion de la journée internationale de lutte contre la traite des personnes célébrée ce samedi 30 juillet 2022, le Directeur du Bureau régional de l’ONUDC pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre basé à Dakar, Dr. Amado Philip de Andrés a lancé un appel à tous : gouvernants, secteur privé, société civiles, artistes, chef religieux, citoyen ordinaire à s’engager pour arrêter la saignée que constitue ce fléau. La traite des personnes rapporte un profit colossal aux trafiquants, mais laisse victimes survivantes dans une détresse indélébile, marquées à vie.
La traite des personnes et le trafic illicite de migrants sont devenus, depuis quelques années, un sujet de grande inquiétude en Afrique. L’Afrique de l’Ouest et du Centre est une zone d’origine, de transit et de destination pour les victimes de traite et les migrants, objets du trafic illicite. Toutefois, il convient de noter que le phénomène n’est pas exclusivement africain. Il est mondial et tristement lucratif pour les groupes criminels qui s’y adonnent tandis que les victimes, elles, sont marquées à vie.
A l’échelle mondiale, le profit que génère ce crime est évalué à 32 milliards de dollars US entre 2017 et 2018 et l’ONUDC estime que les passeurs qui convoient des Ouest-africains vers l’Europe généreraient des profits à hauteur de 150 millions de dollars US par an. En Afrique de l’Ouest et du Centre, la traite des personnes est aussi bien interne, régionale qu’internationale. On se rappelle encore, récemment le cas emblématique de familles entières de Nigériens qui a été démantelé ici au Sénégal avant que les victimes ne soient reconduites dans leur pays.
A l’échelle mondiale, 74514 victimes de traite ont été répertoriés entre 2017-2018, selon le rapport mondial publié en 2020 par l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC). Plus dramatique encore, en 2018, environ un tiers de toutes les victimes repérées étaient des enfants. D’après les statistiques fournies par l’Organisation internationale des migrations (OIM) et l’Office des Nations unies pour l’enfance (Unicef), huit (8) enfants sur dix (10) qui empruntent la méditerranée centrale vers l’Europe, rapportent des faits d’exploitation et font régulièrement l’objet de détention contre leur gré.
Femmes et enfants, les premières victimes du trafic
Généralement, les victimes sont en majorité des femmes et des enfants mais aucune catégorie n’est épargnée par ce crime tentaculaire. Si les victimes font principalement l’objet de trafics à l’intérieur même des frontières de leur pays ou vers d’autres pays de l’Afrique de l’Ouest et du Centre, des victimes issues des mêmes régions, ont été identifiées en Europe, en Amérique et au Moyen Orient.
Les formes d’exploitation varient en fonction du contexte et les victimes sont amenées vers les zones où le profit potentiel lié à l’exploitation est plus le plus important. Trompées, les victimes ne s’en rendent compte qu’une fois pris au piège. Parmi les formes d’exploitation les plus connues, on peut noter l’exploitation sexuelle (réseaux de proxénétisme), les travaux forcés (travail domestique, site d’orpaillage, agriculture, pêche, construction, manufacture, élevage), l’exploitation de la mendicité d’autrui et le prélèvement d’organe. Selon le Rapport 2014 de l’ONUDC sur la traite des personnes, ce fléau en Afrique et Moyen Orient porte sur le travail forcé à 37%, l’exploitation sexuelle à 53% et le reste de la traite des personnes relève d’autres formes d’exploitation, dont la mendicité forcée des enfants ou l’enrôlement des enfants soldats. Au vu de l’ampleur du phénomène, il y a urgence à agir et l’heure doit être à l’action.
YEWWI ASKAN WI ET BENNO BOKK YAKAAR PRESQUE AU COUDE-À-COUDE À KAOLACK