LES LÉGISLATIVES, UN RENDEZ-VOUS ÉLECTORAL BIEN ANCRÉ AU SÉNÉGAL
Depuis le 19e siècle et l'époque coloniale, des citoyens français puis sénégalais y élisent des députés. Barthélemy Durand Valentin fut ainsi le premier sénégalais à siéger au Palais Bourbon, en France
Les Sénégalais devront choisir, le 31 juillet 2022, leurs représentants à l'Assemblée nationale pour les cinq prochaines années. La campagne pour ces joutes électorales, lancée dimanche dernier, prendra fin le 29 courant.
Dans le pays de la téranga (hospitalité, en wolof), il y a une très longue tradition d'élections législatives. Depuis le 19e siècle et l'époque coloniale, des citoyens français puis sénégalais y élisent des députés.
Barthélemy Durand Valentin fut ainsi le premier sénégalais à siéger au Palais Bourbon, en France. Blaise Diagne, Galandou Diouf et Léopold Sédar Senghor vont notamment marcher sur les traces du mulâtre saint-louisien.
L'institution de l'Assemblée nationale au Sénégal est l'aboutissement d'un processus marqué par plusieurs étapes : le Conseil général (1879-1920), le Conseil colonial (1920-1946), le Conseil général (1946-1952), l'Assemblée territoriale (1952-1958) et l'Assemblée constituante créée le 25 novembre 1958.
À l'éclatement de la fédération du Mali, l'Assemblée nationale sénégalaise est instaurée par la Loi n° 60-44 du 20 août 1960 pour devenir la deuxième institution du pays après le président de la République.
De 80 au début, l'effectif de l'hémicycle est passé à 100 en 1978, à 120 en 1983 et à 140 en 1998. Le nombre de députés est retombé à 120 en 2001 suite à la première alternance démocratique avant d'atteindre 150 en 2007. Depuis le référendum constitutionnel de 2016, il y a 165 représentants du peuple élus au suffrage universel direct.
Jusqu'en 1967, la durée du mandat des députés était de quatre ans. Actuellement, le quinquennat s'applique pour les différentes législatures. Lors des élections législatives de 1983, 60 parlementaires ont été élus au scrutin majoritaire tandis que l'autre moitié a été choisie au scrutin proportionnel sur une liste nationale présentée par chaque parti.
En septembre 1991, un changement s'opère. Le nouveau Code électoral dispose que les députés sont élus au scrutin majoritaire à un tour dans les départements jusqu'à concurrence de 70 sièges.
Une ordonnance présidentielle fixe, en février 2001, une autre clé de répartition. Soixante-cinq députés sont désormais élus au scrutin départemental à un tour et 55 au scrutin proportionnel national.
En décembre 2006, le président de l'époque, Abdoulaye Wade en l'occurrence, modifie encore le mode de désignation. Son décret n°2006-1350 du 8 décembre 2006 entérine l'élection de 90 députés au scrutin majoritaire à un tour au niveau départemental et 60 sur la liste nationale proportionnelle.
Grâce à la révision constitutionnelle de mars 2016, la diaspora sénégalaise fait entrer 15 députés à l'hémicycle pour la représenter. Le nombre total de parlementaires passe ainsi de 150 à 165. Cette année, le ministère de l'Intérieur a essayé en vain d'ajouter sept sièges à la faveur de la création récente du département de Keur Massar, dans la banlieue de Dakar.
La 14e législature (2022-2027) sera donc composée de 150 députés représentant les Sénégalais résidant dans le territoire national (97 au scrutin majoritaire et 53 au scrutin proportionnel) et de 15 autres portant la voix des Sénégalais de l'extérieur.
GRANDE MOISSON DU SÉNÉGAL AUX CAF AWARDS
L’attaquant sénégalais Sadio Mané a remporté le Ballon d’or africain, pour la deuxième fois. Au centre technique Mohammed VI de Rabat, le sélectionneur des Lions, Aliou Cissé, a été désigné meilleur entraîneur africain de l’année
L’attaquant sénégalais Sadio Mané a remporté le Ballon d’or africain, pour la deuxième fois, à la cérémonie des CAF Awards 2022, au centre technique Mohammed VI de Rabat, où le Sénégal s’est vu décerner plusieurs autres distinctions.
Mané, désigné meilleur joueur du continent pour la deuxième fois, avait remporté cette distinction en 2019.
Les éditions de 2020 et 2021 des CAF Awards avaient été annulées en raison du Covid-19.
L’international sénégalais, transféré récemment de Liverpool au Bayern de Munich, a fait une saison faste avec son ex-club. Il a été très performant aussi bien en Premier League qu’en Ligue des champions.
En sélection, le natif de Bambali, dans le sud du Sénégal, a remporté la Coupe d’Afrique des nations, la première fois pour le Sénégal.
Il a aussi participé à la troisième qualification du Sénégal à une phase finale de Coupe du monde.
Avant lui, El Hadj Diouf, ancien attaquant des Lions, a remporté deux fois le Ballon d’or africain (2001-2002).
Au centre technique Mohammed VI de Rabat, le sélectionneur des Lions, Aliou Cissé, a été désigné meilleur entraîneur africain de l’année.
Cissé a remporté le premier trophée continental pour le Sénégal, en février dernier, au Cameroun.
Ancien capitaine des Lions, Cissé comme principal adversaire, pour ce trophée, le finaliste de la dernière CAN, Carlos Queiroz, et l’entraîneur du Wydad Athletic Club, Walid Regragui.
Aliou Cissé, en plus de la CAN, a décroché une deuxième qualification à une phase finale du Mondial, celle cette année prévue au Qatar.
Bruno Metsu, ancien sélectionneur du Sénégal aujourd’hui décédé, avait remporté le trophée du meilleur entraîneur (pour une équipe nationale masculine) en 2001 et 2002.
Le Sénégal s’est également fait remarquer, avec le milieu de terrain Pape Matar Sarr, lauréat du prix du meilleur jeune joueur de l’année.
L’ancien joueur de Génération Foot (Sénégal) a rejoint récemment Tottenham en quittant Metz. Il a participé au premier sacre des Lions en CAN et à la qualification au Mondial 2022.
La sélection sénégalaise a aussi lauréate du trophée de la meilleure équipe de l’année.
En février dernier, au Cameroun, les Lions du Sénégal ont été sacrés champions d’Afrique pour la première fois. Un mois plus tard, Sadio Mané et ses coéquipiers se qualifiaient à la Coupe du monde.
Pape Ousmane Sakho, un ancien pensionnaire de Teungueth FC (Sénégal), actuel attaquant du Simba Sporting Club (Tanzanie), a remporté le trophée du plus beau but de l’année. Il a été récompensé pour la bicyclette qui lui a permis de marquer en phase de poules de la Coupe de la CAF, contre l’ASEC Mimosas, la saison dernière.
Le palmarès des CAF Awards 2022 :
- meilleure joueuse de l’année : Asisat Oshoala (Nigeria, Barcelone) ;
- meilleur joueur de l’année : Sadio Mané (Sénégal, Bayern Munich) ;
- meilleure joueuse interclubs de l’année : Evelyn Badu (Ghana, Sekondi Hasaacas Ladies/Alvaldsnes) ;
- meilleur joueur interclubs de l’année : Mohamed El Shenawy (Egypte, Al Ahly) ;
- meilleure jeune joueuse de l’année : Evelyn Badu (Ghana, Sekondi Hasaacas Ladies/Avaldsnes) ;
- meilleur jeune joueur de l’année : Pape Matar Sarr (Sénégal, Tottenham) ;
- meilleur entraîneur de football féminin de l’année : Desiree Ellis (Afrique du Sud) ;
- meilleur entraîneur de football masculin de l’année : Aliou Cissé (Sénégal) ;
- meilleur club de football féminin de l’année : Mamelodi Sundowns (Afrique du Sud) ;
- meilleur club de football masculin de l’année : Wydad Athletic Club (Maroc) ;
- meilleure équipe nationale de de football masculin de l’année : les Lions du Sénégal ;
- lauréat du plus beau but de l’année : Pape Ousmane Sakho (Sénégal, Simba Sporting Club).
par Abdoulaye Sakho
ADRESSE AU COACH ALIOU CISSÉ
EXCLUSIF SENEPLUS - Ton travail nous a permis d’avoir une meilleure compréhension de ce qu’est un coach au regard de ta capacité de résilience. Merci à tout le staff pour avoir bâti avec toi cette redoutable machine, difficile à manœuvrer
Je ne suis pas très fan des distinctions individuelles dans les sports collectifs. Mais la tienne, incontestable et amplement méritée fera plaisir à ceux et celles qui n’aiment pas l’injustice ! À l’heure actuelle, tu es le plus capé des entraineurs de l’histoire de notre football. Et, je crois que tu es certainement un des meilleurs entraineurs africains de ces dix dernières années : avec constance et régularité, tu as réalisé une des plus fortes progressions d’une équipe nationale au niveau mondial, dans le classement FIFA des années 2000.
Quand tu prenais l’équipe, le Sénégal était dans la 3ème division mondiale, on faisait les rencontres préliminaires aux qualifications pour la Coupe du monde. Décembre 2015, (après un de ce genre de match contre Madagascar) on descend, 6ème africain et 44ème mondial. Aujourd’hui, le Sénégal est à la 18ème place mondiale et reste la première nation africaine depuis 2016. Un record !
Le 20 novembre 2021, le journal « Quotidien » écrivait : « Le Sénégal a battu, ce vendredi 19 novembre, le record de longévité à la première place du classement Fifa/zone Afrique, en y étant resté depuis 36 mois, contre 35 pour la Côte d’Ivoire. Les Lions du Sénégal ont décroché cette place depuis novembre 2018, lorsqu’ils ont détrôné les Aigles de Carthage ».
Respect à toi et ton staff ! Nous les supporteurs et certaines autorités, ne vous concédons que rarement des circonstances atténuantes suite à un résultat que nous estimons « décevant » : match nul ou victoire « sans la manière » … Souvent, convaincus par différents éléments d’évaluation aussi relatifs les uns que les autres (talents individuels dans l’équipe, passé ou parcours glorieux dans certaines compétitions, présence de joueurs évoluant dans les championnats européens…), nous devenons subitement de très grands experts et, nous mettons à vous donner des leçons sur ce qu’il fallait faire pour … éviter le prétendu « mauvais résultat ». L’humilité ne semble pas être notre point fort. Dans ce domaine aux antipodes des sciences exactes, un plus un n’étant pas toujours égal à deux, tu auras contribué à convaincre les amoureux du football « qu’il n'y a pas de solution miracle, sinon, tout le monde la copierait ! » (Claude Onesta).
Tu le répètes assez souvent, « dans le haut niveau, le résultat est l’essence, la manière est une option », donc un choix du décideur technique. Fort de ton expérience de joueur de haut niveau (championnat français, puis premier footballeur sénégalais en Angleterre) et, de ton parcours avec l’équipe des JO de Londres 2012, tu as bien vite « décidé » en mettant en pratique l’idée que, la meilleure manière d’avoir un bon résultat, c’est d’abord, ne pas prendre de but ou d’en prendre le moins possible. Tu en as fais ton crédo. C’est une réussite en termes de résultats. Ce n’est pas du tout un hasard. Oui, à l’analyse du système dirigeant de l’équipe nationale A, je me rends compte que, tu y es la seule et unique variable depuis des années. Toutes les autres composantes sont des constantes, bien en place avant ta prise de fonction. On ne le dit pas souvent malgré la prégnance. Dommage !
Ceci dit, je crois que des leçons de vie et des enseignements doivent être tirées de ton parcours.
Premier enseignement. Ton équipe nous a permis de vivre un événement qui en a dérouté plus d’un : une véritable manifestation d’amour d’un peuple à son équipe nationale, au retour d’une finale de CAN perdue face à l’Algérie, en 2019. L’équipe a eu droit à un superbe accueil, peut-être pas de joie, mais de reconnaissance envers le travail accompli. Accueil surtout d’espoir pour l’avenir. Devant la presse tu avais sorti ces mots : « Nous sommes très heureux de revenir au pays, mais on aurait aimé ramener la coupe pour ce peuple, ces supporters… Les joueurs se sont donnés à fond, c'est un honneur pour moi d'entraîner ces garçons ».
Cet accueil sonnait comme un signe de maturité des jeunes qui claironnaient en chœur, en direction du Palais de la République, « pas de découragement ! ». C’était clair ! Il s’agissait d’un appel à mieux faire. L’icône nationale, encore récompensée (deuxième Ballon d’or de suite, félicitation pour la constance), Sadio Mané pouvait donc dire : « la chance ne nous a pas souri, mais j'espère que ça sera pour la prochaine fois » et, Augustin Senghor promettait tout haut : « On ne va pas abdiquer, la prochaine fois, on ira la chercher ». Cet accueil aura été une surprise pour ceux qui espéraient un remake des « chaos » d’après CAN. Mais la population jeune surtout, spontanément sortie en masse des quartiers et des maisons a déjoué tous les pronostics en ce sens. Elle a fait comprendre aux joueurs, au staff, aux dirigeants et à l’autorité politique que le travail était bon et, qu’on n’était pas loin du but. Message compris et exécuté à la lettre par ton groupe : la CAN suivante a été sénégalaise. Ainsi, avec tes joueurs tu nous as rappelé une règle de base : victoire et défaite sont consubstantielles au sport.
Deuxième enseignement. Ton travail a dessillé nos yeux et nous a permis d’avoir une meilleure compréhension de ce qu’est un coach au regard de ta grande capacité de résilience. Le sport d’aujourd’hui, ce n’est pas seulement le muscle et le talent. C’est aussi se mettre au service d’un projet avec un leader possédant la légitimité nécessaire pour faire adhérer tout un groupe, quelle que soient les origines des membres. Oui, tu as conduit tes joueurs vers une victoire attendue par tout un peuple. Tu n’en perds pas le nord pour autant, ta lucidité te fais souvent répéter que, « rien n'est plus important que ce qui reste à gagner, la victoire d'un jour est effacée dès le lendemain ». Oui Aliou, ton extraordinaire capacité à faire face à l’adversité en a charmé plus d’un. La parole au journaliste Majib Séne. Juste après le sacre des Lions du Sénégal au Cameroun, il signe un papier intitulé, « Aliou Cissé ou le prix de la persévérance ». Extraits : « Les sénégalais, dans leur majorité, traînent derrière eux, un paradoxe presque congénital … ; Aliou Cissé ne me démentira pas, lui qui a été traîné dans la boue depuis qu’il est à la tête de l’équipe nationale.... Que n’a-t-il pas entendu de propos désagréables, d’invectives désobligeantes, de menaces … Certes, il n’avait rien gagné mais son équipe est classée première en Afrique …. la force de cet entraîneur, réside dans son refus de toute polémique et des débats contradictoires qui posent souvent plus de problèmes qu’ils ne donnent de solutions…, il n’a renié aucune tranche de ses convictions, ni sur le plan technique, ni sur le plan tactique, préférant travailler sans relâche avec la foi des bâtisseurs d’empires. Avec un courage de granit et une persévérance étonnante, il a eu le résultat ... Porté au pinacle par ceux qui le jetaient aux gémonies. Il peut maintenant bomber le torse et fièrement devant ses détracteurs d’hier, devenus depuis la victoire, d’étonnants laudateurs. Modeste dans le triomphe, philosophe devant les critiques et indulgent devant ses massacreurs semblables à ceux de la Saint Barthélemy, il chemine droit avec la promesse de toujours bien faire. Cette coupe d’Afrique qu’il vient de nous offrir, restera éternellement gravée dans les mémoires, car elle est l’œuvre d’un technicien authentiquement sénégalais, en plus d’être le premier du genre. De l’indépendance à nos jours, au moins plus d’une douzaine de techniciens appelés sorciers blancs ont été engagés, mais personne parmi eux n’a jamais rien gagné … ».
Pour toutes ces raisons, Aliou, tu mérites « d’être raconté » dans ton travail, dans tes méthodes, tes résultats et ta capacité à faire face, pour ne pas dire ta résilience, en dépit du fait que, « souvent les gens ne veulent pas voir ou entendre la vérité parce qu’ils ne veulent pas que leurs illusions soient détruites » (Friedrich Nietzche). En attendant bravo aussi à Régis, Tony, Teddy, Lamine et les autres pour avoir bâti avec toi cette redoutable machine, difficile à manœuvrer pour les adversaires et qui a aussi reçu une distinction : meilleure Sélection africaine de l’année …
Bonne chance pour la suite de ta carrière … Fierté renouvelée !
CHEIKH SADIBOU BÂ, UN HANDICAPÉ VISUEL À L'AASAUT DE L'HÉMICYCLE
Malvoyant depuis une dizaine d’années, Cheikh Sadibou Ba (51 ans), candidat malheureux aux dernières Locales, et tête de liste départementale majoritaire à Nioro, veut être porté à l’Assemblée nationale, le 31 juillet prochain
Son profil est assez particulier. Malvoyant depuis une dizaine d’années, Cheikh Sadibou Ba (51 ans), candidat malheureux aux dernières Locales, et tête de liste départementale majoritaire à Nioro, veut être porté à l’Assemblée nationale, le 31 juillet prochain.
Teint noir, taille imposante, lunettes claires bien ajustées avec une écharpe floquée à l’effigie de sa coalition autour du cou, rien n’indique que Cheikh Sadibou Ba alias ‘’Dibeuz’’ traîne un handicap. Très souriant, entouré de ses proches qui lui servent de guide avec ou sans l’aide d’une canne, l’homme de 51 ans a la particularité d’être un malvoyant, qui ambitionne d’être élu député au soir du 31 juillet prochain.
Né le 26 mai 1971 à Médina Sabah, au cœur du Saloum, il excellait dans l’enseignement, métier qu’il a d’ailleurs exercé pendant plusieurs années. Mais, il sera frappé par une cécité qui le conduira à une perte totale de la vue, 10 ans plus tard.
Sur les causes de cette maladie inattendue, l’ancien soldat de la craie et pur produit du mouvement ‘’navetaan’’ évoque des croyances mystiques. Toutefois, il refuse toujours d’y croire. « Certains l’avaient assimilé à une école que j’avais décidé de diriger au moment où personne n’en voulait parce que des croyances mystiques avaient, trente ans auparavant, fait de sorte qu’elle a été fermée. Alors que moi j’ai la foi. Je sais que ce qui m’est arrivé, c’est la volonté divine », se rappelle-t-il.
Reconversion professionnelle
Véritable « cartésien », Cheikh Sadibou Ba rassure que cet état est loin de marquer la fin de sa vie active au sein de la communauté. Ce handicap, il le prend avec philosophie. D’ailleurs, il a fait une reconversion professionnelle pour devenir assistant de direction.
« J’ai été évacué en France pour un traitement, j’ai eu des interventions chirurgicales poussées mais quand je suis devenu complètement aveugle, j’ai été formé pour devenir assistant de direction. Je maîtrise l’outil informatique et les techniques de communication par rapport à l’écriture », confie-t-il, jurant qu’il sait tenir le calendrier et le planning de n’importe quel directeur de société, de n’importe quel ministre.
Candidat malheureux (sorti deuxième) lors des dernières élections locales dans la commune de Médina Sabah, le leader du mouvement ‘’sam sa momeel’’ ne compte jamais abdiquer, même s’ il regrette le choix de ses concitoyens.
« Ma commune a raté véritablement l’histoire parce qu’avec moi, ils pouvaient étonner le monde, ils pouvaient attirer les servies des Nations unies, de l’Unesco, et de tous les organismes qui s’occupent d’inclusion, parce que ce n’est pas fréquent de voir un maire aveugle », confie « Dibeuz », qui soutient, qu’il pouvait être parmi les meilleurs maires du Sénégal malgré la cécité.
Aujourd’hui, il a affûté ses armes politiques sous la bannière de la coalition « Bunt bi ». Son objectif : être un député modèle. « Je veux représenter dignement le département de Nioro et tous les Sénégalais au sein de l’Hémicycle, j’ai passé ma vie à défendre l’être humain », dit-il au « Soleil ».
« Ne pas se cacher derrière le handicap »
Aux handicapés du pays, il lance un appel : « Il faut qu’ils se battent, qu’ils sachent que ce n’est pas facile, c’est à eux de prouver qu’il ne faut pas se cacher derrière le handicap pour, soit se victimiser, soit essayer d’attirer la pitié des populations. Mais, il faut être à la hauteur ». Il pense, tout de même, que la discrimination positive est nécessaire et l’Etat doit en prendre la responsabilité. « Il faut que les partis politiques arrêtent la théorie par rapport à l’inclusion et foncent vers le factuel, la pratique, en mettant en avant ceux qui vivent avec un handicap », plaide-t-il, rappelant qu’il y a, dans la société, des handicapés talentueux qui méritent d’être soutenus pour mettre en œuvre leur talent.
Marié et père de 6 enfants. Parmi eux, les trois dont il n’a jamais vu le visage. Mais Ba ne se plaint pas. « Je pourrais vous décrire physiquement comment ils sont », dit-il, le sourire aux lèvres.
SOIGNER CES MAUX
Les associations membres de la Confédération ouest-africaine de la boulangerie et de la pâtisserie (COABP) réunies à Dakar ont évoqué la nécessité pour ce secteur d’activité de trouver des solutions à la cherté des matières premières
Dakar, 21 juil (APS) – Les associations membres de la Confédération ouest-africaine de la boulangerie et de la pâtisserie (COABP) réunies à Dakar ont évoqué la nécessité pour ce secteur d’activité de trouver des solutions à la cherté des matières premières et à la hausse des prix de leurs produits, dont le pain, a constaté l’APS, jeudi.
‘’Nous avons décidé de nous réunir pour trouver des solutions en accompagnant nos gouvernements’’, a dit Amadou Gaye, le président de la Fédération nationale des boulangers du Sénégal (FNBS).
La FNBS et d’autres associations réunies dans la capitale sénégalaise pour l’assemblée générale constitutive de la COABP souhaitent contribuer à des politiques agricoles capables de fournir assez de céréales aux boulangers et aux pâtissiers, selon M. Gaye.
La Confédération ouest-africaine de la boulangerie et de la pâtisserie est constituée de boulangers et de pâtissiers de la Côte d’Ivoire, du Bénin, du Burkina Faso, de la Guinée, de la Guinée-Bissau, du Mali, du Sénégal et du Togo.
Ces professionnels de la boulangerie et de la pâtisserie souhaitent harmoniser les textes qui encadrent l’exercice de leur profession.
De l’avis du président de la FNBS, les pays concernés doivent procéder à des échanges de céréales utilisées dans ce secteur d’activité. Le Mali et le Sénégal doivent, par exemple, fournir du fonio aux autres pays, le Togo proposer son sorgho aux autres, et la Côte d’Ivoire faire de même avec sa farine de banane, selon Amadou Gaye.
De tels échanges peuvent augmenter le volume commercial entre ces pays et leur permettre de se passer du blé, qui ne pousse que dans les zones où le climat est tempéré, a souligné le président de la FNBS.
En ce qui concerne la hausse des prix du pain au Sénégal, Amadou Gaye affirme qu’elle a été évitée avec une subvention de l’Etat. ‘’Je vous assure que si l’Etat a assez d’argent pour maintenir cette subvention, il n’y aura pas de hausse’’, a-t-il dit.
LE FISC DONNE SA VERSION DES FAITS À PROPOS DES ACCUSATIONS DE QUEEN BIZZ
Dans une vidéo publiée sur sa page Facebook, l’artiste, Coumba Diallo à l’état civil, informe l’opinion d’un redressement fiscal d’un montant de 41 000 000 de F CFA qu’elle a reçu des services fiscaux.
L’administration fiscale répond à Queen Bizz. Dans une vidéo publiée sur sa page Facebook, l’artiste, Coumba Diallo à l’état civil, informe l’opinion d’un redressement fiscal d’un montant de 41 000 000 de F CFA qu’elle a reçu des services fiscaux. Par le même canal, elle dénonce un harcèlement qu’elle aurait subi de la part des Impôts. Parce que, dit-elle, elle ne dispose d’aucune entreprise en activité qui pourrait justifier qu’elle soit imposable.
Mais sa thèse ne semble pas convaincre les responsables du fisc. Dans un communiqué, parvenu à emedia, la direction des services fiscaux informe que Queen Bizz « dispose d’un NINEA qui constitue le numéro d’identification fiscale attribué à des personnes exerçant des activités taxables ou titulaires de biens ou revenus imposables ». Elle ajoute que : « la proposition établie à son encontre résulte de l’exploitation de renseignements qui ressortent, sur la période allant de 2019 à 2021, l’existence d’importations effectives réalisés par Madame Diallo et non déclarées à l’Administration fiscale ».
Toujours dans leurs explications, les services du fisc révèlent qu’une lettre de proposition de régulation de sa situation lui avait été envoyée. Mais Queen Bizz n’avait pas réagi. Ils lui proposent de profiter de la 2e correspondance pour se rapprocher d’eux.
AFFAIRE GOUDIABY, GUY MARIUS REBONDIT
Les nouveaux résultats de la contre-expertise commanditée par la famille d’Idrissa Goudiaby font sortir Guy Marius Sagna et Cie de leurs gonds.
Les nouveaux résultats de la contre-expertise commanditée par la famille d’Idrissa Goudiaby font sortir Guy Marius Sagna et Cie de leurs gonds. Cette autopsie révèle que le défunt Goudiaby est mort « par arme à feu avec orifice d’entrée endo-buccal commissural droite et orifice de sortie massétéro-parotidien droit responsable d’un choc hémorragique et du décès ». Tout le contraire de la première qui avait conduit à une mort par une « arme blanche ».
Estimant que, c’est le Procureur de Ziguinchor qui a commandité la première autopsie, jugée complaisante, Guy Maris Sagna dont les propos ont été recueillis par le correspondant de Emedia à Ziguinchor, compte le traduire au niveau de l’inspection générale de l’administration de la Justice (IGAJ). « Nous allons saisir l’Inspection générale de l’administration de la Justice communément appelé IGAJ pour deux choses. Premièrement, nous voulons qu’elle mène une enquête administrative contre le Procureur Ismaëla Diallo, ici, à Ziguinchor. Nous estimons qu’il couvre des meurtres, des assassinats et des tortures. La 2e chose, nous allons déposer au niveau de l’IGAJ contre M. Diallo pour complicité d’assassinat. Car, si on tue une personne et que vous voulez que cet assassinat apparaisse autrement, vous êtes complice », a déclaré l’activiste.
Sur la même lancée, Guy Marius Sagna annonce une saisine de l’ordre des médecins pour dénoncer celui qui avait opéré la première autopsie. « Le médecin qui avait prétendu que c’était un couteau qui avait assassiné Idrissa Goudiaby, il faudrait qu’il s’explique, sur quelle base il a pu faire une si grave erreur, un si gros mensonge. De quelle école ce médecin est sorti ? Si c’est un mensonge, l’ordre des médecins va nous dire si leur confrère a subi des menaces, de contraintes ou de corruption pour qu’il sortes des résultats qui sont favorables au président Macky Sall et aux agents des forces de défense et sécurité qui ont commis ce meurtre ».
Pour rappel, Idrissa Goudiaby, taximan de profession, est décédé à Ziguinchor le jour de la marche interdite de Yewwi Askan et Wi, le 17 juin dernier.
UN FAUX CORRECTEUR FINIT A LA POLICE
La brigade de gendarmerie de Ross Béthio a arrêté hier un étudiant (A. S) en Lettres Modernes qui se faisait passer pour un correcteur au baccalauréat.
La brigade de gendarmerie de Ross Béthio a arrêté hier un étudiant (A. S) en Lettres Modernes qui se faisait passer pour un correcteur au baccalauréat. Il s’est rendu dans le centre d’examen abordant les jeunes candidates en leur faisant croire qu’il venait pour les besoins de la correction des épreuves du baccalauréat général. Il ne s’en limitera pas à cela car il s’est permis de leur proposer de rehausser leurs notes moyennant une partie de jambe en l’air.
Malheureusement, le faussaire est tombé sur une jeune fille très vertueuse qui, après avoir pris connaissance de sa proposition, est allée s’en ouvrir à son père. Très surpris et très remonté, ce dernier est allé en compagnie de sa fille expliquer les faits au commandant de la Brigade de gendarmerie de Ross Béthio. Les hommes en bleu ont par la suite demandé à la jeune fille à qui le faux correcteur aurait promis de donner une note de 15 en français et 14 en anglais, de suivre les instructions du maître chanteur. Le rendez-vous fixé, les hommes en bleu ont usé de subterfuge pour quadriller la zone ciblée en toute discrétion avant de prendre le faussaire en flagrant délit. Il sera par la suite conduit à la Brigade de gendarmerie où il attend d’être fixé sur son sort.
LE CHEF DE BARKHANE ACCUSE WAGNER DE PRÉDATION AU MALI
"Le code minier au Mali a changé et désormais (...) un certain nombre de dispositions ont été prises pour exploiter trois sites d'or par Wagner. Cela s'appelle de la prédation sonnante et trébuchante", a déclaré le général Michon à la presse
Le commandant de la force française Barkhane, le général Laurent Michon, a accusé jeudi à Ouagadougou le groupe paramilitaire russe Wagner de "prédation", le comparant à un "dealer" de drogue dans sa façon d'agir au Mali.
"Le code minier au Mali a changé et désormais (...) un certain nombre de dispositions ont été prises pour exploiter trois sites d'or par Wagner. Cela s'appelle de la prédation sonnante et trébuchante", a déclaré le général Michon lors d'une conférence de presse.
Selon lui, "cela veut dire que, désormais, il va falloir commencer à payer" les mercenaires russes du groupe, estimés "à un peu plus d'un millier d'hommes, déployés en six mois au fur et à mesure au centre du Mali et à l'est".
Le général Michon a affirmé que le groupe avait utilisé le "principe du dealer" de drogue "en offrant une première dose gratuite au Mali: une protection contre les méchants Français" et des résultats rapides. "Dans le centre du Mali, ils ont fait 200 prisonniers, tous exécutés dans la foulée. C'est du résultat rapide de mercenaires", a-t-il ajouté.
Concernant la décision de retirer Barkhane du Mali, le général Michon a assuré qu'elle n'était "pas liée à l'arrivée de Wagner, mais à la fuite en avant de Bamako, aux expressions de nous voir partir sans délai". "L'intention de rester en soutien (des forces locales) demeure selon des schémas différents, à géométrie variable, mais toujours en coordination avec les armées des pays qui en font la demande", a-t-il rappelé.
Il s'agit désormais d'offrir "un soutien à la carte, en s'adaptant avec souplesse aux intentions de tel ou tel pays, différentes selon les capitales. Nous saurons nous adapter à cela", a-t-il affirmé, ajoutant que le format et le dispositif à venir de Barkhane étaient toujours en cours d'élaboration.
La force Barkhane a été poussée hors du Mali par la junte militaire au pouvoir à Bamako depuis 2020. Elle est actuellement en train de finaliser l'évacuation de ses matériels de ce pays, dont une partie transite par le nord-ouest du Niger proche de la frontière malienne.
Les militaires français ne seront plus que 2.500 environ au Sahel à l'issue de ce repli, qui ouvre une phase de coopération renforcée avec les autres pays de la région, dont le Niger, en fonction de leurs besoins, selon l'état-major français.