« Une démonstration de force ». Ce sont les mots de Wassim Nasr, journaliste à France24 et spécialiste des mouvements jihadistes, pour qualifier l'attaque du 5 juillet contre la prison de Kujé, à la porte d'Abuja, capitale fédérale du Nigeria.
Cette nuit, les insurgés de la province de l'Etat islamique en Afrique de l'Ouest (EIAO) ont lancé une « attaque coordonnée sur trois fronts » contre ce centre pénitentiaire où étaient incarcérés des jihadistes pendant plus d'une dizaine d'années. Au terme de cette opération très audacieuse qui a duré 50 minutes selon l'agence de propagande de l'Etat islamique, entre 600 et 900 prisonniers ont été libérés, parmi eux, des cadres du groupe jihadiste au Nigeria. Le porte-parole du service correctionnel nigérian, Umar Abubakar, a reconnu trois décès dans les rangs des forces loyalistes, deux policiers et un garde pénitentiaire.
Ce raid qui constitue, selon Rida Lyammouri, chercheur sénior au Think tank marocain, Policy Center for the New South (PCNS), « le premier revendiqué par l'Etat islamique (EI) dans la capitale et le plus sophistiqué en dehors de son habituelle zone d'intervention du nord-est » du Nigeria, n'est que l'illustration de l'ascension fulgurante du groupe jihadiste en Afrique ces dernières années.
En juin 2014, le « Califat » a été proclamé par Abou Mohamed Al Adnani, porte-parole d'alors de l'Etat islamique. Les premières allégeances africaines à cette organisation jihadiste dirigée à ses débuts par l'Irakien Abou Bakr al Baghdadi datent de la même année, avec l'affiliation de « Jund al Khilafa » (Les soldats du Califat) en Algérie, « Majlis Choura Chababal Islam » (Conseil consultatif de la jeunesse islamique) en Libye et « Ansar Bait al Maqdis » (Les partisans de Jerusalem) en Egypte ».
L'année 2015 marque l'adhésion de la mouvance jihadiste de l'Afrique au sud du Sahara à cette cause. Au mois de mai, Abubakar Shekau qui a pris le contrôle de Boko Haram dans le nord-est du Nigeria, après le décès de son fondateur en 2009, fait son allégeance. Au Sahel, des membres d'Al Mourabitoune (Les almoravides), groupe jihadiste affilié à Al Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI), décident de répondre à l'appel d'Al Baghdadi.
Montée en flèche des provinces africaines
A la faveur de la perte de ses territoires en Syrie et en Irak en raison de l'intervention de la coalition internationale constituée principalement de la France et des Etats-Unis d'un côté, et des alliés de la Syrie comme la Russie et l'Iran, d'un autre contre les jihadistes, l'Etat islamique accentue sa politique d'expansion vers les autres continents. C'est ainsi qu'en 2019, une nouvelle province voit le jour en Afrique centrale. Dans cette région, les Forces démocratiques alliées (ADF) originaires de l'Ouganda revendiquent leur première attaque en République démocratique du Congo (RDC) sous la bannière de l'Etat islamique en avril 2019. Deux mois plus tard, ils seront imités par « Ansar al Shabab » dans le nord du Mozambique, précisément dans la province du Cabo Delgado.
Choc des coalitions, programmes sans réelle consistance, enjeux de société... L'historien et enseignant-chercheur à l’Université de Columbia aux États-Unis, donne sa lecture du scrutin du 31 juillet prochain, au micro de Sud FM dans l'émission Objection
Choc des coalitions, programmes sans réelle consistance, enjeux de société... L'historien et enseignant-chercheur à l’Université de Columbia aux États-Unis, donne sa lecture du scrutin du 31 juillet prochain, au micro de Sud FM dans l'émission Objection.
VERS UN PARLEMENT ATYPIQUE
Aussi bien dans sa préparation que dans sa composition, la 14e législature sera, à bien des égards, différente de toutes celles qui l’ont précédée
Aussi bien dans sa préparation que dans sa composition, la 14e législature sera, à bien des égards, différente de toutes celles qui l’ont précédée, avec d’illustres inconnus comme les chanceux suppléants de Yewwi Askan Wi, des révélations comme le jeune coordinateur du Mouvement des élèves et étudiants républicains de Benno Bokk Yaakaar, mais aussi de fortes personnalités, dont une ancienne Première ministre.
En attendant la réalité des urnes aux élections législatives de juillet 2022, le principal baromètre pour mesurer ce que sera la prochaine Assemblée nationale reste les résultats des dernières élections territoriales. Si les tendances des Locales se confirment aux Législatives, on pourrait avoir la répartition suivante sur la liste nationale : Benno Bokk Yaakaar, qui était arrivée première avec 1 532 920 voix (l’agrégation des résultats a été faite par leral.net), soit un peu plus de 40 %, pourrait se retrouver entre 21 et 25 sièges sur la liste nationale.
Yewwi Askan Wi, arrivée deuxième avec 783 868 voix autour de 22 %, peut se retrouver dans un scénario catastrophe, avec environ 10 députés sur la liste nationale, dans le ‘’meilleur’’ des cas, s’ils arrivent à porter leur nombre de voix à 30 %, avec environ 15 députés sur la liste nationale. Fermant le podium, la grande coalition Wallu Sénégal, qui avait fait un score de 442 000 voix, soit environ 13 %, peut se retrouver avec cinq à dix députés sur la liste proportionnelle.
En résumé, si les tendances des Locales se prolongent aux Législatives, BBY pourrait se retrouver avec 21 à 25 députés sur les 53 de la liste nationale, Yaw avec 10 à 15 députés et Wallu Sénégal avec 5 à 10 députés. Le reste réparti aux autres coalitions en compétition dont le plus en vue est Aar Sénégal.
Cela pourrait donner une Assemblée nationale aux profils très disparates, allant de la Première ministre à la ménagère ; de la sommité internationale à l’illustre inconnu de la liste des suppléants de Yewwi Askan Wi.
En effet, sur la base de cette hypothèse, on pourrait avoir, pour la coalition Benno Bokk Yaakaar, parmi les élus l’ancienne Première ministre, l’ancien tout-puissant ministre de l’Économie et des Finances et ancien chef de la diplomatie Amadou Ba, l’ancien ministre de la Santé et de l’Action sociale Abdoulaye Diouf Sarr, la très constante ministre chargée de la Fonction publique Mariama Sarr qui ne sont plus à présenter, de même que les inamovibles députés Aissatou Sow Diawara, Mouhamadou Ngom (Farba), Ndèye Lucie Cissé, Sira Ndiaye, Nicolas Ndiaye, Demba Diop…
Mais si l’on sait qu’une bonne partie de ces candidats restent ministrables, ceux investis au-delà des 25 premières places peuvent aussi garder espoir. En sus des personnalités connues de l’Assemblée nationale et du gouvernement, on note ainsi dans le lot des députables de BBY sur la liste nationale le jeune étudiant Abdoulaye Diagne, Coordonnateur du Mouvement des élèves et étudiants républicains. Originaire du fief du président de la République, Fatick, le jeune Diagne ne cesse de gravir les échelons, depuis sa nomination comme coordonnateur du Meer en 2018. Titulaire d’un M2 en sciences économiques, cet ancien responsable au Conseil national de la jeunesse a d’abord servi à la Sapco en tant qu’agent administratif, puis il a été promu délégué régional du Cap-Vert pour s’occuper du développement du tourisme dans la zone du lac Rose, avant de rejoindre la Fonction publique. Aujourd’hui, l’enfant de Ndiob est tout proche de l’hémicycle.
Aar Sénégal en embuscade
Plus heureux que les suppléants de Yewwi Askan Wi, tu meurs. Ils étaient tous partis pour ‘’meubler’’ la liste, juste pour être conformes à la loi électorale. Finalement, certains sont presque assurés de se retrouver dans la 14e législature. Il en est ainsi du bien peinard Oumar Sy, cadre de l’aviation civile, devenu par un concours de circonstances tête de liste de la plus grande coalition de l’opposition, à savoir Yewwi Askan Wi. Quand, il y a quelques semaines, Saliou Sarr le citait comme témoin dans son ‘’différend’’ avec Déthié Fall, il était loin de se douter qu’il allait passer par la force des choses de suppléant sans aucune chance de voir l’hémicycle à premier députable, avec la certitude de devenir parlementaire. Celui qui est présenté comme son frère, l’ancien directeur de cabinet du président Abdoulaye Wade, Habib Sy, numéro 13 sur la liste invalidée des titulaires, peut bien s’estimer heureux. Car lui-même n’était pas assuré d’aller à l’Assemblée, avec une telle position.
Outre Oumar Sy qui pourrait ainsi entrer dans l’histoire, il y a parmi les ‘’ressuscités’’ de la coalition Yewwi Askan Wi l’opératrice économique Daba Wagnane, l’interprète judiciaire Malick Kébé, l’opératrice économique Awa Diène, l’enseignant Samba Dang, la commerçante Fatou Sagna, l’enseignant-chercheur Bassirou Goudiaby, le professeur Rokhy Ndiaye, le logisticien Sanou Dione et enfin l’agent de voyage Aminata Dieng, qui ferme le top 10 des députables.
Tous restent d’illustres inconnus, même dans les rangs de Yewwi Askan Wi. Il n’empêche, ils pourraient rentrer dans l’histoire avec la 14e législature, même si, jusque-là, ils semblent rester dans le plus grand anonymat, laissant les têtes de gondole continuer à jouer les premiers rôles.
Pour ce qui est des députables de la liste nationale de Wallu Senegal, il y a, outre Maitre Abdoulaye Wade qui, à coup sûr, va démissionner, la députée-maire de Guinguineo Rokhaya Diouf, récompensée pour sa constance et son engagement à la cause libérale. Juste après, il y a le mandataire de la coalition, le maire de Kébémer Lamine Thiam, la députée sortante Woraye Sarr qui semble refuser de céder sa place aux jeunes, l’allié et éminent économiste Mamadou Lamine Diallo, la transformatrice Khady Dièye, l’enseignant Abdoulaye Diop. Dans le top 10, on a aussi noté une entrée en force de certains proches de Karim Wade dont Nafissatou Diallo qui a récemment été promue secrétaire nationale chargée de la communication du PDS, en remplacement de Mayoro Faye et du chargé de la structuration Saliou Dieng présenté comme un proche parmi les proches de Karim Wade. La candidate malheureuse de Wallu à Dakar-Plateau, lors des dernières élections territoriales, Awa Ba, s’est, elle aussi, invitée dans le top 10 des investis de la liste dirigée par l’ancien président.
La dizaine de députés qui pourrait rester sur la liste nationale, pourrait se partager entre Aar Sénégal qui se présente en véritable outsider, Bokk Gis Gis qui espère renaitre de ses cendres, Les serviteurs de Pape Djibril Fall, Union citoyenne Bunt Bi et les autres.
La grande incertitude dans les départements
Par ailleurs, à côté des listes nationales qui suscitent la polémique, la bataille se jouera également au niveau des différents départements du Sénégal, sur les listes majoritaires. À la différence des listes nationales où la répartition des sièges se fera au prorata du nombre de voix obtenues, pour les départements, le premier arrivé, rafle toute la mise. Par exemple, pour ce qui est du département de Dakar qui compte sept sièges, la liste qui arrive en tête, même avec une seule voix, va prendre l’ensemble des sept sièges. C’est d’ailleurs pour maximiser leurs chances et avoir le plus de départements possible dans les différentes circonscriptions que les deux principales coalitions de l’opposition, Yaw et Wallu, ont décidé de s’allier pour ces listes majoritaires. Une stratégie lourde de conséquences, si les électeurs ne suivent pas le mot d’ordre.
En effet, en appelant ses électeurs à voter Yaw dans environ 27 départements, Wallu joue gros, si le report de voix n’est pas effectif dans les 18 départements que lui a laissés son alliée. Il en est de même pour la coalition Yaw qui a décidé d’appeler à voter Wallu dans près de 20 départements.
En revanche, si les électeurs jouent le jeu, Benno Bokk Yaakaar pourrait sérieusement être ébranlée.
Sur ce scrutin départemental, il va falloir aussi compter sur Aar Sénégal qui compte jouer son rôle d’outsider jusqu’au bout. Les amis du Dr Abdourahmane Diouf pourront compter sur tous les électeurs de Yaw déroutés par l’alliance kamikaze avec Wallu. Bokk Gis Gis de Pape Diop, Les serviteurs de Pape Djibril Fall, Bunt Bi d’El Hadj Ibrahima Mbow et les autres n’ont pas non plus dit leur dernier mot.
ESCLAVAGE : LES PAYS QUI SE SONT EXCUSÉS ET CEUX QUI NE L'ONT PAS FAIT
Les excuses pour la traite et l’esclavage se multiplient, avec ou sans polémiques sur la « repentance » dans les anciennes métropoles coloniales. Qui en a présenté – ou pas – et comment ? Tour d’horizon chronologique
♦ Amsterdam, ABN Amro et la Banque centrale s’excusent aux Pays-Bas, pas encore le gouvernement
La Haye a reporté fin juin des excuses prévues pour le 1er juillet, date anniversaire de l’abolition de l'esclavage, en 1863, dans ses ex-colonies (Surinam, Caraïbes, Indonésie). Il faut beaucoup de temps aux autorités pour apurer le passé. La responsabilité dans la déportation quasi totale des juifs néerlandais a été reconnue sur le tard, en 2020, avec les excuses aussi officielles qu’inattendues du Premier ministre Mark Rutte. Sur l’esclavage, il estime qu’il y a un risque de « polarisation » de la société. Seulement 35 % des Néerlandais soutiennent des excuses à ce titre, selon un sondage Een Vandag.
Il faudra attendre l'automne pour savoir si les excuses, recommandées en 2021 par un comité spécial institué par le gouvernement, seront faites ou non. La coalition au pouvoir est divisée. La droite estime que « les contemporains ne peuvent être tenus pour responsables des agissements de leurs ancêtres », tandis que les partis de centre et chrétiens plaident pour un « geste de réconciliation ».
La ville d’Amsterdam, dirigée l’écologiste Femke Halsema, et la Banque ABN Amro ont pris les devants. Elles ont présenté des excuses au titre de leur participation dans l’esclavage, pour la première en juillet 2021 et la seconde en avril 2022. La Banque centrale leur a emboîté le pas le 1er juillet dernier, après de « profonds regrets » qui n’ont pas sans doute pas suffi en février 2022. L’institution publique s’est finalement excusée, et a reconnu avoir payé des indemnités à ses directeurs et des planteurs après l’abolition de l’esclavage.
♦ Belgique : « regrets » royaux et excuses recommandées pour l’esclavage
La Belgique, par la voix de son roi Philippe, a émis de « profonds regrets » en juin 2021 et juin 2022 pour la colonisation au Congo – ce qui englobe les pratiques esclavagistes qui y avaient libre cours, notamment dans les plantations de caoutchouc sous le règne de Léopold II. Des « excuses » ont été prononcées le 20 juin par le Premier ministre Alexander de Croo pour le meurtre de Patrice Lumumba, père de l’Indépendance de l’actuelle République démocratique du Congo (RDC).
Fin octobre 2021, dix experts mandatés par une commission parlementaire spéciale ont rendu un rapport sur le passé colonial qui recommande des réparations, comme la présentation d’excuses officielles et la restitution d’œuvres volées. C’est sur la restitution que les avancées les plus probantes sont faites à ce jour, en attendant la clôture des travaux de la Commission parlementaire instituée en décembre 2021 sur le passé colonial au Congo, au Rwanda et au Burundi.
♦ La Couronne s’excuse en Grande-Bretagne
En visite en Jamaïque le 23 mars dernier, le prince William a présenté au nom du royaume de Grande-Bretagne ses excuses solennelles quant au commerce d'esclaves. « Je tiens à exprimer ma profonde tristesse. L'esclavage était odieux et cela n'aurait jamais dû arriver », a ainsi reconnu le duc de Cambridge. Il met fin à une politique de « profonds regrets » sans excuses portée en 2006 par le Premier ministre Tony Blair.
La monarchie emboîte le pas de la Banque centrale et de grandes entreprises comme Lloyds Bank, Royal Bank of Scotland et le brasseur Greene King, qui ont reconnu en juin 2020 avoir bénéficié de la déportation de plus de 10 millions d’Africains entre les XVe et XIXe siècle. Le tout, dans un contexte de manifestations mondiales contre le racisme après le meurtre de George Floyd aux États-Unis, mais aussi de révélations faites par la base de données « Legacies of British slave-ownership » de l’University College of London (UCL).
♦ L’Allemagne s’excuse pour génocides, mais pas l’esclavage
L’Allemagne n’a pas pris de position claire à ce jour sur l'esclavage ou son passé colonial. Elle a reconnu en 2004 les génocides commis au début du XXe siècle en Namibie contre les peuples nama et herero, et s’en est excusée le 28 mai 2021. Avec à la clé, des projets de développement financés pour 1,1 milliard d’euros sur 30 ans. Une manière de contourner des demandes de réparations plus importantes, sur le modèle des 820 millions de dollars (valeur de 1952) versés à Israël après la Seconde guerre mondiale.
LÉGISLATIVES : DEUX SIÈGES POUR QUATRE LISTES À DAGANA
Ce n’est pas gagné d’avance pour la mouvance présidentielle. Car les trois autres coalitions en lice dans le département comptent jouer leur partition et batailler ferme pour remporter le scrutin
Seules quatre coalitions ont présenté des candidats pour le scrutin majoritaire dans le département de Dagana pour deux sièges à l’Hémicycle. Une bataille rude en perspective.
Deux sièges pour quatre listes de coalitions. Dans le département de Dagana, seules quatre coalitions ont présenté des candidats sur la liste départementale communément appelée liste majoritaire. Il s’agit des coalitions de « Benno bokk yaakaar » (Bby), de « Yewwi Askan wi » (Yaw), de « Bokk gis gis liggeey » et de « Bunt bi ». Les quatre autres coalitions en lice au niveau national n’ont pas présenté de candidats au niveau départemental. La liste départementale de Bby est conduite par le Dr Amadou Mame Diop. Il est suivi par Sokhna Mbodji. La coalition Yaw a investi Aïssata Sy et El Hadji Rawane Diop. Mor Seck et Youma Awa Guèye vont défendre les couleurs de « Bunt bi » dans le Walo. La coalition « Bokk gis gis liggeey » sera représentée par Saër Ndao et Fatimata Sy.
À noter que toutes les communes du département avaient été remportées par Bby lors des dernières élections territoriales tenues en janvier 2022. Aujourd’hui, toutes les listes parallèles, vaincues à l’époque, ont rejoint la mouvance présidentielle. Sans compter l’arrivée du leader du Parti des libéraux et démocrates/And Suqali (Pld/Aspld) qui a rejoint la mouvance présidentielle depuis novembre 2022. Lors de sa passation de service avec son prédécesseur Mme Sophie Gladima au ministère des Mines et de la Géologie, Oumar Sarr s’était expliqué sur son choix : « Le Président de la République nous a appelés à le rejoindre dans un Gouvernement élargi, pour servir le Sénégal, qui peut être menacé face à l’instabilité qu’il y a dans toute la sous-région. Il était important de regrouper toutes les énergies, toutes les forces, pour le Sénégal ». « Nous avons répondu présent à son appel. Il y a d’autres partis comme « Rewmi » d’Idrissa Seck qui ont également répondu à cet appel. Il y a d’autres partis, sûrement, qui discutent, qui soit sont venus soit viendront. C’est ainsi qu’un pays marche. Il faut chaque fois que les intelligences puissent se rencontrer », avait déclaré l’ex-numéro 2 du Parti démocratique sénégalais (Pds) qui a été détrôné dans le Walo en 2017 lors des élections législatives et à la présidentielle de 2019 par la coalition Bby.
Mais ce n’est pas gagné d’avance pour la mouvance présidentielle. Car les trois autres coalitions en lice dans le département comptent jouer leur partition et batailler ferme pour remporter ce scrutin. La coalition « Bokk gis gis liggeey » va miser sur la caravane de sa tête de liste nationale attendue à Richard-Toll et Dagana pour remobiliser ses troupes et sensibiliser les populations sur les enjeux de ce scrutin. Alors que Yaw, après la mise sur pied de ses comités électoraux dans les communes et les quartiers, va démontrer sa force de frappe à travers des meetings et des visites de proximité. D’ailleurs, cette coalition va procéder au lancement de sa campagne dimanche 17 juillet prochain à Richard-Toll.
LA RTS REPREND SÉVÈREMENT SONKO
L'équipe de la chaîne de télévision mise à la disposition de la coalition YAW à fait l'objet de propos discourtois et inélégants de la part de monsieur Ousmane Sonko. La direction condamne avec fermeté cette attitude - COMMUNIQUÉ
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué de la direction de la RTS, datée du 16 juillet 2022, à propos de la mésaventure de ses équipes dans la cadre de la couverture de la campagne électorale des législatives de la coalition YAW.
"Ce samedi 16 juillet 2022, dans le cadre de la couverture officielle de la campagne électorale des législatives du 31 juillet prochain, l'équipe de la RTS mise à la disposition de la coalition YEWI ASKAN WI à fait l'objet de propos discourtois et inélégants de la part de monsieur Ousmane Sonko pourtant non candidat à ces joutes électorales.
Monsieur Sonko a, sans ménagement, écarté le micro de la RTS, provoquant dans la foulée des huées de ses partisans.
La RTS condamne avec fermeté cette attitude et exige du respect vis-à-vis de son équipe qui ne fait qu'accomplir sa mission de service public.
Pour le reste, la RTS prendra toutes ses dispositions pour ne plus faire l'objet d'attaques indignes de quel que responsable politique que ce soit."
PRÈS DE 60 ANS D'INTERVENTIONS MILITAIRES FRANÇAISES EN AFRIQUE : QUEL BILAN ?
La France est intervenue militairement à près de quarante reprises sur le sol africain au cours des cinquante dernières années
Ces opérations ont été menées au nom de la protection des populations civiles ou de l'application d'accords bilatéraux de défense. Après de nombreuses interventions en solitaire, la France a été à partir des années 2000 le fer de lance d'opérations aux côtés de troupes africaines, occidentales ou de l'ONU.
SAHEL
En janvier 2013, la France lance l'opération Serval visant à stopper la progression vers le sud du Mali des groupes islamistes armés et à soutenir les troupes maliennes. Fer de lance d'une intervention militaire internationale, l'opération permet de chasser en grande partie du nord malien les groupes jihadistes qui avaient occupé cette région en 2012.
Le 1er août 2014, l'opération antijihadiste Barkhane, conduite par la France avec cinq pays de la bande sahélo-saharienne (Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger et Tchad) prend le relais de Serval.
L'ancienne puissance coloniale, qui a déployé pendant plusieurs années des milliers de militaires dans cette zone - jusqu'à 5.100 hommes - est désormais persona non grata au Mali que ses troupes s'apprêtent à quitter d'ici la fin de l'été.
Une fois désengagée du pays, la France aura divisé par deux sa présence au Sahel en ne maintenant que 2.300 militaires dans la région.
Désormais l'armée française offrira son soutien aux pays d'Afrique de l'Ouest, mais en deuxième ligne.
Au Niger, nouveau partenaire privilégié, les Français maintiendront plus d'un millier d'hommes et des capacités aériennes.
CENTRAFRIQUE
1979: Opération parachutiste française Barracuda qui conduit à l'éviction de l'empereur Bokassa.
1996-1997: Après des mutineries, l'opération Almandin assure la sécurité des étrangers et l'évacuation de 1.600 personnes, puis Paris intervient contre des mutins à Bangui après l'assassinat de deux militaires français.
2006 et 2007: Intervention dans le nord-est pour appuyer les troupes de Bangui face à des rebelles.
2013: Après le coup d'Etat contre le président François Bozizé, Paris déploie suite au feu vert de l'ONU plus d'un millier de soldats en Centrafrique dans le cadre de l'opération Sangaris, pour y faire cesser les violences intercommunautaires.
Sangaris, qui a compté jusqu'à 1.600 hommes, est restée en place jusqu'en 2016.
LIBYE
2011: Dans le cadre de l'OTAN, intervention militaire française Harmattan menée aux côtés des Britanniques et des Américains pour protéger les populations civiles contre les forces du colonel Mouammar Kadhafi.
Jusqu'à 4.200 militaires français, 40 avions, une vingtaine d'hélicoptères et 27 bâtiments de la Marine nationale sont engagés dans l'opération.
Sept mois de frappes aériennes entraînent la chute du régime.
CÔTE D'IVOIRE
2002: La mission française Licorne, visant à protéger les étrangers, devient une force de réaction rapide en appui d'une opération de l'ONU.
En 2011, la France joue un rôle décisif dans l'arrivée au pouvoir d'Alassane Ouattara au terme de six mois de conflit avec le président sortant Laurent Gbagbo, qui refusait de reconnaître sa défaite à la présidentielle de fin 2010.
En 2015, après douze ans, la force Licorne se transforme en Forces françaises en Côte d'Ivoire (FFCI qui servent d'appui aux troupes luttant contre les groupes jihadistes au Sahel.
TCHAD
Le Tchad, avec la base française de N'Djamena, est une plaque tournante des opérations extérieures de la France en Afrique.
Après une intervention au Tibesti (1968-1972), les soldats français au Tchad ont mené notamment l'opération Manta (1983-1984) pour contrer une offensive d'opposants appuyés par la Libye. Depuis 1986, la France maintenait à N'Djamena un dispositif militaire à dominante aérienne baptisé Epervier, qui a pris fin en août 2014. Le Tchad héberge aujourd'hui l'état-major de l'opération.
ZAIRE (actuelle République démocratique du Congo)
1978: 600 légionnaires sautent sur Kolwezi (sud-est) pour secourir des milliers d'Africains et d'Européens menacés par des rebelles katangais (opération Bonite).
2003: Opération Artémis en Ituri (nord-est) pour mettre fin à des massacres avant le déploiement de Casques bleus.
COMORES
1989: Des soldats français débarquent après l'assassinat du président Ahmed Abdallah et la prise de contrôle du pays par les mercenaires du Français Bob Denard, contraint de quitter le pays. En 1995, l'opération Azalée met fin à un nouveau coup d'Etat de Denard.
RWANDA
1990-1993: La France envoie dans le nord-ouest jusqu'à 600 soldats après une offensive du Front patriotique rwandais (FPR, actuellement au pouvoir).
1994: En avril, 500 parachutistes évacuent plus d'un millier d'étrangers après la mort de Juvénal Habyarimana et le début du génocide qui fera quelque 800.000 morts, en majorité des Tutsi.
De juin à août, opération militaro-humanitaire Turquoise dans le sud-ouest du pays et dans les camps de réfugiés dans l'est du Zaïre.
GABON
1964: Des troupes aéroportées débarquent à Libreville après une tentative de coup d'Etat.
LES SOCIETES ELECTRIQUES AFRICAINES SE BRANCHENT
Dakar sera le point de convergence des sociétés africaines d'électricité. La Senelec et ses soeurs du continent vont se rencontrer au centre international de conférence Abdou Diouf de Diamniado à compter de ce dimanche
20e Congrès de l’Association des Sociétés d’Electricité d’Afrique (ASEA)
Dakar, le 09 Juillet 2022 – Dans le cadre du 20ème Congrès de l’Association des Sociétés nationales d’électricité d’Afrique (ASEA), prévu du 14 au 21 juillet 2022 au CICAD (Centre International de Conférence Abdou Diouf de Diamniadio), la Société nationale d’Electricité du Sénégal (SENELEC) a le plaisir d’inviter la presse nationale et internationale à prendre part à cette importante rencontre.
La presse est particulièrement invitée à couvrir les journées des 17, 18 et 19 qui correspondent à l’ouverture officielle et aux panels. Cet évènement est le plus grand rendez-vous consacré à l’énergie sur le continent africain.
Placé sous le haut patronage du chef de l’Etat sénégalais, son Excellence M. Macky Sall, le congrès verra la présence de plus de 150 dirigeants et décideurs de sociétés d’électricité et d’énergie, des experts, des partenaires, des investisseurs, des chercheurs et des représentants de la société civile.
Au total, plus de 1000 participants vont débattre autour du thème principal de « La nécessité de service public et la performance des sociétés africaines d’électricité ».
A travers des panels, colloques et conférences, ce thème sera abordé sous les quatre thématiques suivantes :
l’accélération de l’accès à l’électricité des populations des zones rurales et périurbaines
la digitalisation des entreprises d’électricité pour une meilleure qualité de service aux usagers
la promotion du partage des bonnes pratiques entre les acteurs du secteur de l’électricité
l’efficacité énergétique, levier pour améliorer la viabilité des sociétés d’électricité.
Ce 20e congrès, qui coïncide avec le 50e anniversaire de la création de l’ASEA, sera aussi marqué par la tenue d’une exposition, avec la présence de plusieurs entreprises du public et du privé.
Pour prendre part à cette importante rencontre, l’accès des journalistes se fera par accréditation via le lien suivant : https://congresasea.com/#
A propos de l’ASEA
L’Association des Sociétés d’Electricité d’Afrique (ASEA), anciennement dénommée Union des Producteurs et Distributeurs d’Energie Electrique en Afrique (UPDEA), a été créée en 1970 avec pour siège, Abidjan, en Côte d’Ivoire. Actuellement présidée par M. Pape Mademba BITEYE, Directeur général de SENELEC et dirigée par M. Didier Abel Edme TELLA, l’ASEA a subi quelques transformations en devenant une association qui apporte de la valeur à ses membres. Un des piliers de la transformation de l’ASEA est le projet visant la création du Réseau Africain des Centres d’Excellence en Electricité (RACEE) avec le soutien de l’Agence française de Développement (AFD) et la Banque africaine de Développement (BAD). La mission de l’ASEA est de réunir toutes les sociétés d’électricité d’Afrique ainsi que toutes les parties prenantes afin de rendre l’électricité plus accessible, fiable et abordable pour les populations.
La Société nationale d'Electricité du Sénégal (SENELEC), dirigée par M. Pape Mademba BITEYE, par ailleurs Président en exercice de l’ASEA, est une société anonyme à capitaux publics majoritaires, concessionnaire de la production, du transport, de la distribution et de la vente de l’énergie électrique au Sénégal.
Un citoyen peut donc se « suicider » pendant treize longues minutes à l’intérieur même des locaux des forces de défense et de…sécurité. Serions-nous tous en danger…de mort ?
« Garde à vue… ». Cette notion en elle-même accuse les tortionnaires de François Mancabou. Elle pose, dès le départ, l'impérieuse nécessité de situer les responsabilités et de sanctionner, de manière exemplaire, ceux qui ont failli à leur devoir de le garder, à vue, c’est-à-dire à la portée de leurs regards. La garde à vue est, en fait, une sécurité prise pour garder, en vie (!) un contrevenant. Ce, en attendant que les faits qui lui seraient reprochés aient suffisamment de consistance pour passer à la phase judiciaire.
En français facile, « garder à vue » signifie donc, aussi, sécuriser un individu et le présenter, en bon état, devant les autorités judiciaires compétentes.
Or, le Procureur de la République, pour accréditer la thèse officielle disposerait, dit-il, d’une vidéo de 13 minutes, film du « suicide » de François Mancabou. 13 longues minutes de suicide ! Sous le regard du préposé à la surveillance vidéo ? En son absence ? Dans tous les cas, une faute lourde est avouée par la détention même de cette vidéo ! Cela est inadmissible dans un pays qui se prétend démocratique et respectueux des droits humains. Et je me demande encore comment une énormité pareille à pu être prononcée par le maître des poursuites de notre pays, dans l’indifférence quasi générale !
Nous serions donc tous en danger…de mort ? Et je pèse mes mots : un citoyen peut donc se « suicider » pendant treize longues minutes à l’intérieur même des locaux des forces de défense et de…sécurité ! Sans assistance à personne en danger… Sans alerte générale !
L’écrivain guinéen, feu William Sassine, avait raison de dire que « En Afrique, la réalité dépasse la fiction ! » Le Sénégal vient de remporter un Oscar en la matière !
À la veuve de François Mancabou, à ses enfants, à toute sa famille, à toute la nation éplorée, je présente mes condoléances sincères et très attristées.
Il reste que nous devons, à la mémoire de François Mancabou, une mobilisation exceptionnelle afin que toute la vérité éclate au grand jour. Mais nous nous devons aussi, à nous-mêmes, à tous et chacun, de nous mobiliser afin que les tueurs, par intention ou par négligence, tapis dans nos institutions soient démasqués et attraits devant les cours et les tribunaux.
Car, la liste des morts pour rien commence à vraiment s’allonger au pays de la Teranga !
Serge Bilé, auteur prolifique et ardent défenseur de l’identité noire, établit un pont entre l’Afrique et les Antilles. Et dresse un bilan sans concession de la situation dans son pays natal, la Côte d’Ivoire
Jeune Afrique |
Clarisse Juompan-Yakam |
Publication 16/07/2022
Pendant de nombreuses années, il a été l’heureux présentateur télé préféré des Antillais. Après vingt-huit années passées en Martinique, Serge Bilé a décidé de prendre le large et de s’installer pour deux ans à Paris, avant un retour définitif en Côte d’Ivoire, son pays natal, un demi-siècle après l’avoir quitté.
Le 18 juillet, jour du Mandela Day, l’auteur de Noirs dans les camps nazis, de Yasukeet du Seul passager noir du Titanic présentera en avant-première à Abidjan son dernier livre, Le Souper du Trocadéro – Quand Renaud dîne avec Nelson Mandela et Aimé Césaire (éd. Cercle Media), l’histoire de la rencontre entre deux grands combattants de la liberté, qui paraîtra le 6 septembre dans l’Hexagone.
Chaque fois qu’il le peut, Bilé inverse ainsi le calendrier au profit de son pays. Une démarche qui témoigne de son attachement à la Côte d’Ivoire et à sa culture, mais aussi de son militantisme culturel. Serge Bilé a mis en place une structure qui lui permet de réinvestir ses droits d’auteurs dans l’impression sur place de ses ouvrages, afin de pouvoir les proposer à des prix abordables à ses compatriotes.
Jeune Afrique : Dans quelle mesure peut-on considérer que ce « souper du Trocadéro », le 5 juin 1990, est un moment important qui mérite d’être révélé ?
Serge Bilé : Plusieurs événements majeurs se sont télescopés au cours de ce “sommet culinaire”. D’abord, la rencontre entre Aimé Césaire et Nelson Mandela, deux monuments de la lutte pour la liberté, quatre mois tout juste après la sortie de prison de ce dernier. Réaliser que deux personnalités de cette envergure se sont rencontrées sans que l’on en sache rien – ou si peu – est en soi une information capitale.
Ensuite, le plaidoyer de Nelson Mandela pour le maintien des sanctions contre le régime de Pretoria. Certes, il était désormais libre, mais l’apartheid n’était pas aboli pour autant. Dès le lendemain, François Mitterrand annonçait la poursuite des sanctions françaises jusqu’à l’abolition de l’apartheid.
Qu’est-ce qui, selon vous, explique la quasi indifférence du Landerneau politique à l’égard de cette rencontre ?
Danielle Mitterrand, à l’origine de ce dîner, le voulait intimiste et secret. Il y avait juste douze convives, dont le Nobel de littérature Wole Soyinka et le metteur en scène Peter Brook, récemment disparu. Seul le photographe de l’Élysée a eu le droit d’immortaliser la soirée et, tout juste après, toutes les photos ont été mises sous scellés et n’ont jamais été publiées. Personnellement, j’ai été ravi de les découvrir lorsque j’ai eu accès au Fonds présidentiel François-Mitterrand, les archives de l’ex-chef de l’État.
Outre leur combat pour la liberté, qu’avaient en commun Nelson Mandela et Aimé Césaire ?
Ils avaient du respect l’un pour l’autre. J’ai entendu Césaire parler avec admiration de Mandela, qui avait su faire don de sa vie pour une cause. L’écrivain se disait subjugué par le fait que même libre, l’ex-plus vieux prisonnier politique ne semblait pas s’en satisfaire et réclamait la même liberté pour tout son peuple. Il continuait le combat alors qu’il aurait pu s’en détourner.
Cette admiration était réciproque. Lors du dîner au Trocadéro, Mandela avait expliqué que le Cahier d’un retour au pays natal d’Aimé Césaire l’avait aidé à tenir pendant ses années d’incarcération. Et il n’était pas le seul prisonnier à user de ce dérivatif : comme lui, Steve Biko lisait des extraits des textes de Césaire publiés par Présence africaine. À la faveur de mes recherches, j’ai découvert que Biko, alors qu’il était encore étudiant, reprenait de longs extraits des textes de Césaire dans ses articles. Notamment des extraits de sa lettre de démission envoyée à Maurice Thorez, patron du Parti communiste. Ou l’un de ses discours lors de la campagne municipale de 1945.
Vous avez eu la chance de côtoyer Aimé Césaire pendant plus d’une décennie. Vous considérez-vous comme un privilégié ?
Bien évidemment. Il y a eu la rencontre, puis la fusion. À mon arrivée en Martinique en 1994, j’ai tenté de le rencontrer pendant six mois. En vain. Mais un jour, sa secrétaire m’appelle parce qu’il était pressenti pour le Nobel de la paix. J’ai ainsi eu l’honneur d’assister à ce moment historique, où il a annoncé son intention d’envoyer une lettre pour décliner la proposition.