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25 avril 2025
LE SUDES EXIGE L’APPLICATION DE LA DIRECTIVE PRÉSIDENTIELLE
Le Syndicat unitaire et démocratique des enseignants du Sénégal (SUDES) demande l’application de la directive présidentielle concernant les retraités du Fonds national de retraite (FNR) dans le communiqué du Conseil des Ministres du 4 mai 2022
Le Syndicat unitaire et démocratique des enseignants du Sénégal (SUDES) demande l’application de la directive présidentielle concernant les retraités du Fonds national de retraite (FNR) dans le communiqué du Conseil des Ministres du 4 mai 2022 dans lequel, il a enjoint «aux Ministres en charge des Finances et du Travail, la nécessité de finaliser les études relatives à la revalorisation significative des pensions du FNR et d’engager une évaluation prospective du système national de retraite en termes de viabilités et d’innovations en matière de gouvernance».
«Le SUDES tout en saluant cette évolution notable de la position gouvernementale sur cette question en souffrance depuis 2017, tient à mettre en garde : contre toute mesure de saupoudrage, en effet, cette revalorisation devra être à la mesure de la chute du pouvoir d’achat des pensionnés du FNR et de l’esprit de justice et d’équité, qui a présidé aux augmentations salariales en cours dans la Fonction publique ; contre les atermoiements et le dilatoire dans la matérialisation de la directive présidentielle lors du Conseil des ministres du 4 mai 2022», lit-on dans un communiqué en date d’hier, vendredi 5 mai qui nous est parvenu. En effet, le SUDES avait déploré le 25 avril dernier, «l'oubli dont les retraités du FNR ont été et demeurent l'objet depuis plus de 10 ans, en matière de revalorisation des pensions».
Il avait attiré «l’attention des autorités compétentes sur l’exigence de revalorisation substantielle des pensions du FNR, à hauteur de 40% au moins au regard du renchérissement du coût de la vie et surtout des augmentations salariales générales pour les agents en activité dans la Fonction publique». Selon le syndicat, les pensionnés du FNR ont longtemps attendu. «Il est inacceptable qu’une telle situation perdure encore. En tout état de cause, le SUDES invite toutes les forces intéressées à la lutte contre cette injustice à se rassembler et à s’engager au besoin à toutes les formes d’actions et être prêtes à entreprendre des initiatives de rassemblement», rapporte le document.
Sur la réforme du FNR, le SUDES «exhorte les autorités compétentes à l’accélération des travaux de la Commission de concertation instituée à cet effet depuis décembre 2021, laquelle depuis lors, n’a été convoquée que pour la réunion d’installation». Selon lui, «cette commission de travail est un des cadres appropriés pour discuter entre autres, du basculement des non fonctionnaires ou décisionnaires dans le FNR».
Par Sandrine Berthaud-Clair
EN AFRIQUE, LE FARDEAU «CACHÉ» DE LA SURMORTALITÉ DUE AU COVID-19
Entre 2020 et 2021, le nombre d’Africains décédés du SARS-CoV-2 s’élèverait à 1,24 million selon l’OMS, soit cinq fois et demie plus que les 229 197 décès officiellement répertoriés.
Entre 2020 et 2021, le nombre d’Africains décédés du SARS-CoV-2 s’élèverait à 1,24 million selon l’OMS, soit cinq fois et demie plus que les 229 197 décès officiellement répertoriés.
C’est l’heure des comptes. Si à travers le monde, la pandémie de Covid19 a causé, directement et indirectement, presque trois fois plus de décès que le nombre de morts officiellement recensés, comme l’a rapporté le 5 mai l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’Afrique ne fait pas exception. Entre le 1er janvier 2020 et le 31 décembre 2021, le nombre d’Africains décédés du Covid-19 s’élèverait à 1,24 million, soit cinq fois et demie plus que les 229 197 décès officiellement répertoriés au 4 janvier 2022 par le bureau africain des Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC) de l’Union africaine. Malgré cela, les pays du continent, à l’instar de ceux à faibles et moyens revenus dans le reste du monde, ne portent « que » 19 % de ce fardeau « caché », les plus grands excès de mortalité constatés se concentrant en Asie du SudEst, en Europe de l’Est, en Amérique du Nord et en Amérique latine.
Dans le monde, le SARSCoV-2 et ses multiples variants sont responsables de la mort de 13,3 à 16,6 millions de personnes. Bien plus que les 5,5 millions de décès officiellement recensés sur la même période, selon l’OMS, dont les chiffres confirment les réévaluations spectaculaires annoncées dans une étude parue début mars dans la revue scientifique The Lancet. Pour réaliser ces modélisations, l’agence onusienne a comparé le nombre de décès survenus dans chaque pays à ceux des années précédentes. Des chiffres qu’il faut toutefois faire parler avec prudence, a expliqué l’OMS lors de la présentation des résultats. « Les estimations africaines ont été présentées sans que nous ayons pu avoir toutes les données nécessaires, a reconnu William Msemburi, analyste à l’OMS. Seuls cinq pays ont pu fournir des données consolidées, 42 n’en ont pas suffisamment et quelques-uns pas du tout. Nous sommes donc face à une véritable difficulté de modélisation », qui pourrait faire redouter un nombre plus important de ces décès « cachés ». « Les lacunes révélées par la pandémie de Covid-19 indiquent qu’un des enjeux cruciaux des années à venir sera de renforcer les systèmes d’information sanitaires, partout dans le monde, pour pouvoir mieux protéger et prévenir », a renchéri la docteure Samira Asma, chargée du dossier à l’OMS.
L’AFRIQUE AUSTRALE PAIE LE PLUS LOURD TRIBUT
Pour expliquer le différentiel entre le nombre de décès annoncé quotidiennement par le CDC Afrique et ces modélisations mathématiques complexes, il faut d’abord rappeler que la surmortalité comptabilise non seulement les morts directement imputables au SARSCoV-2 – courbe sur laquelle l’opinion mondiale a les yeux rivés depuis le début de la crise –, mais aussi celles qui lui sont indirectement associées, toutes causes confondues, « résultant de l’impact de la pandémie sur les systèmes de santé et la société », explique l’OMS. Sur le continent, et généralement pour les pays en développement, les chiffres laissent entrevoir que les Africains sont morts autant du Covid-19 en lui-même que de ses conséquences. Car la pandémie a entraîné une crise économique et sociale d’ampleur : systèmes sanitaires déjà fragiles ébranlés, renoncement aux soins, retards et résistances à la vaccination anti-Covid, éloignement des populations des centres de santé dont les ressources financières et les personnels ont été massivement réaffectés à la riposte, routine vaccinale interrompue pour d’autres maladies « grandes tueuses » (sida, tuberculose, paludisme, rougeole), accès restreint à certains traitements et médicaments, paupérisation brutale des foyers.
Selon les Nations unies, le nombre de personnes vivant avec moins de 1,90 dollar par jour – le seuil de l’extrême pauvreté – en Afrique subsaharienne a augmenté de 37 millions en 2021. En matière de surmortalité, de fortes disparités s’observent à travers le continent, dont la moyenne se situe à 61 décès « excédentaires » pour 100 000 habitants, selon les modélisations de l’OMS, alors que la moyenne mondiale est de 82. L’Afrique australe paie le plus lourd tribut, avec des taux de 200 pour l’Afrique du Sud, 164 pour l’Eswatini, 156 pour le Bostwana, 151 pour la Namibie, 93 pour le Lesotho, 67 pour le Mozambique, 63 pour le Zimbabwe et 62 pour la Zambie. Au Maghreb, la Tunisie (160) et l’Egypte (122) à elles deux ont connu une surmortalité supérieure à celles du Maroc (47), de l’Algérie (79) et de la Libye (57) réunies. « En Afrique australe, où les saisons sont beaucoup plus marquées, on a vu des phénomènes de saturation des hôpitaux lors des vagues hivernales », décrypte le professeur Arnaud Fontanet, épidémiologiste à l’Institut Pasteur de Paris, spécialiste du Covid-19 : « Ce qui a moins été le cas en Afrique intertropicale, où le virus a circulé de manière plus constante. » La surmortalité y a été à la fois moins visible et moins importante. Du Sénégal à l’Ethiopie, en passant par la Côte d’Ivoire ou le Nigeria, pratiquement tous les pays de la bande subsaharienne présentent des chiffres plus faibles que la moyenne continentale, à l’exception du Cameroun (66), de la Centrafrique (64), de la Somalie (110) et de la République démocratique du Congo (65).
UNE MAJORITE DE DECES A DOMICILE
Dans cette équation, il est cependant difficile de déterminer précisément pour chaque pays le supplément de décès directement imputables au nouveau coronavirus : un certain nombre de cas mortels de Covid-19 ont été « manqués », comme le souligne l’étude, faute d’avoir testé les personnes ante ou post mortem ou parce que les systèmes statistiques nationaux ne sont pas suffisamment robustes. Une étude rendue publique fin mars et réalisée en Zambie sur 1 118 personnes testées post mortem avait révélé la présence du virus dans 90 % des cas en période de pic épidémique, ce qui ne signifie toutefois pas que ces personnes sont toutes décédées du SARSCoV-2. « Grâce aux nombreuses études de séroprévalence réalisées sur le continent, on sait que le virus y a circulé autant qu’ailleurs, rappelle Arnaud Fontanet. Mais le cas de la Zambie est intéressant parce qu’il a aussi montré que 80 % des morts du Covid-19 étaient décédés à domicile. C’est la pièce du puzzle qui manquait pour expliquer une grande partie de ces cas cachés, même s’il y a encore eu peu de d’études de ce type en Afrique. » Une autre étude de méta-analyses, dirigée par Andrew Levin et présentée en 2021 dans le British Medical Journal, avait démontré que le risque de mourir (taux de létalité) était deux fois plus élevé dans les pays en développement que dans les pays à revenu élevé, notamment à cause des difficultés d’accès aux soins. Un effet compensé, voire contrebalancé, par la jeunesse de la population en Afrique. Sur 1,3 milliard d’habitants, seuls 3,5 % sont âgés de plus de 65 ans.
Sandrine Berthaud-Clair
(lemonde.fr/afrique)
RÉFORMES DU FOOTBALL, MOUSTAPHA KAMARA INDIQUE LA VOIE À LA FSF
«Les Réformes du football au Sénégal » : C’est le titre du nouvel ouvrage du professeur de droit du sport, Me Moustapha Kamara, paru aux éditions Harmattan
«Les Réformes du football au Sénégal » : C’est le titre du nouvel ouvrage du professeur de droit du sport, Me Moustapha Kamara, paru aux éditions Harmattan. Dans le livre préfacé par l’ancien directeur de l’Administration générale et de l’Equipement du ministère de la Jeunesse et des sports (DAGE), Sidikh Diakhaté, l’auteur retrace les différents aspects juridiques qui ont marqué l’évolution du football et fait des propositions de réformes pour un football sénégalais plus émergent. La cérémonie de dédicace du livre a eu lieu ce jeudi 12 mai, à Dakar au Good Rade (Dakar).
Le football sénégalais a parcouru du chemin pour devenir ce qu’il est aujourd’hui. Des dirigeants se sont battus à travers la mise en œuvre de beaucoup de réformes pour sa structuration. Une histoire beaucoup plus ancienne que d’aucuns le pensent que le professeur de droit du sport, Me Moustapha Kamara a retracé dans un ouvrage de 267 pages intitulé «Les Réformes du football au Sénégal» paru aux Editions Harmattan et présenté au public avant-hier, jeudi 12 mai.
De la période coloniale aux années d’indépendance de 1920 à 1962, puis de 1965 à 1968 avec l’apport du ministre Amadou Racine Ndiaye, ensuite de 1968 à 1972 avec la réforme du Commissaire général aux sports, Lamine Diack suivie de l’adoption de la Charte du sport par une loi de 1984 et enfin les états généraux du football présidés par le ministre Landing Sané qui consacrent la création d’une ligue professionnelle en 2009, l’auteur a revisité tous les différents aspects juridiques de l’évolution du football sénégalais.
Pour le préfacier Sidikh Traoré, ancien directeur de l’Administration générale et de l’Equipement (DAGE) du ministère de la Jeunesse et des sports, le livre composé de quatre parties et dont l’avant-propos porte la signature de l’ancien ministre des Sport, Mbagnick Ndiaye, est un «outil didactique mis à la disposition et à la connaissance du monde sportif en général et de celui du football en particulier».
Prenant la parole, le directeur exécutif de la Ligue sénégalaise de football professionnel, Amsatou Fall a fait savoir que l’ouvrage permet de comprendre «la longue marche du football sénégalais et de se familiariser avec les acteurs qui ont impulsé le secteur». Un secteur dont ses débuts au Sénégal remontent à 1920, selon l’auteur. C’est pourquoi, dira le président de la l’Association nationale de la Presse sportive (ANPS), Abdoulaye Thiam : « J’ai sous les mains 102 ans du football sénégalais, les hommes qui les ont mis en place, les réformes qui ont été engagées ».
En effet, même si le football au Sénégal connait des progrès à travers les réformes, tout n’est pas encore parfait pour autant. Dans ce qui constitue son 10e ouvrage, Me Moustapha Kamara fait aussi des propositions de réformes dans ses textes, sa gouvernance, ses infrastructures, son modèle économique pour un football sénégalais émergent.
L’auteur a, entre autres, appelé à régler le problème de gouvernance au niveau de la Fédération sénégalaise de football (FSF) pour limiter le nombre de mandat, à respecter la parité dans les postes au vu du développement du football féminin et à travailler sur le sponsoring pour le football et le changement du modèle sociétal des clubs.
Me Moustapha Kamara a aussi insisté sur la mise en œuvre d’une «politique marketing» au sein de la FSF. «Mon livre n’est pas un critique mais une façon de contribuer au développement du football sénégalais par l’élaboration d’une politique sportive au Sénégal», a dit l’auteur. A travers son ouvrage, le professeur de droit du sport rend hommage aux dirigeants, arbitres, journalistes et joueurs et à la Ligue de football professionnel sénégalais.
LA CENA SONNE L’ALERTE
La Cena de Doudou Ndir est formel sur les irrégularités dans le dépôt des listes et le bras de fer dans le processus électoral
La Cena de Doudou Ndir est formel : le processus de dépôt des listes de candidatures aux élections législatives de juillet n’a pas été conforme au consensus noté de prime abord entre acteurs politiques. En attestent le non-respect de la date-limite de dépôt par aucun des mandataires de partis ou coalitions de partis, tout comme la polémique « insidieuse » née de la publication de listes dans les réseaux sociaux. Raison suffisante pour appeler les acteurs politiques au sens des responsabilités pour un scrutin calme et apaisé.
Le processus de dépôt des listes de candidatures aux élections législatives du 31 juillet prochain n’a pas encore fini de cristalliser les préoccupations des divers acteurs en lice ou impliqués dans la préparation du scrutin en question. Alors que certains partis ou coalitions de partis (Gueum sa Bopp de Bougane Guèye Dany et autre) s’évertuaient vertement à contester le rejet de leurs listes par la Commission de contrôle des parrainages logée à la Direction générale des élections (Dge), d’autres continuaient pour leur part leur opposition frontale, par l’entremise de ce même processus de dépôt et de validation des listes de candidature. C’est ainsi que les coalitions Benno Bokk Yakaar (majorité présidentielle) et Yewwi Askan Wi (opposition), dont la liste départementale à Dakar est au centre des cristallisations, se sont lancées dans une sorte de campagne électorale anticipée pour les Législatives sans retenir leurs coups.
Moins de vingt-heures après les informations concordantes confirmant qu’une huitaine seulement de listes a été validée pour le moment sur la quinzaine déposée au niveau de la Direction générale des élections, c’est la Commission électorale nationale autonome (Cena) qui sort du bois. L’institution dirigée par le magistrat à la retraite Doudou Ndir a, dans un communiqué en date d'hier, mardi 13 mai, posé un regard critique sur le déroulé actuel du processus de dépôt des listes.
Aussi note-t-elle que « Depuis le 6 mai 2022, le dépôt des listes de candidatures des partis, coalitions de partis et entités regroupant des personnes indépendantes se déroule devant la commission de réception des candidatures sise à la Direction générale des élections (DGE) ». Tout en relevant qu’elle contrôle et supervise ces opérations, comme l’indique la loi, la Cena n’en affirme pas moins que « Celles-ci se poursuivent dans d’excellentes conditions».
Dans la foulée, elle fait savoir qu’elle a eu « à proposer un tirage au sort pour le dépôt des dossiers et a vu le ministère en charge des élections adhérer à cette formule ». Et l’organe de supervision et de contrôle des élections de noter dans la foule que « Le procédé a été soumis aux mandataires qui ont aussi, sans exception, accepté que le tirage au sort détermine l’ordre de passage devant la commission pour la vérification des parrainages, le dépôt du complément des dossiers de candidatures et, enfin, l’ordre de présentation des bulletins dans le bureau de vote ».
L’institution dirigée par Doudou Ndir qui s’est félicité de ce consensus, a tenu à relever cependant que « Malgré cette belle unanimité, la date limite de dépôt n’a été formellement respectée par aucun des mandataires». Et de poursuivre dans son texte : « En effet, beaucoup de listes de parrainages et de dossiers de candidatures n’ont été soumis à la commission de réception que bien après les dates et heures fixées ».
La Cena a dit regretter « ce comportement des partis qui fausse, de manière délibérée, la bonne organisation de la réception par la commission des dossiers de candidatures que l’on espérait beaucoup plus sereine cette année ». Qui plus est, la Cena dit avoir constaté, pour le déplorer « la polémique née de la publication de listes dans les réseaux sociaux ». Ce qui a entraîné, selon elle, « quelques déclarations et violences inacceptables qu’elle condamne fermement ». Pour y remédier, la Cena en appelle à la sérénité et au sens des responsabilités des acteurs politiques sur leur obligation « à entretenir, dans les joutes politiques, un climat de paix sans lequel la vie démocratique ne saurait se dérouler dans une saine ambiance ».
Autant d’éléments concourant à montrer, comme l’a souligné le Pr Ngouda Mboup, constitutionnaliste, que le Sénégal va certainement vivre l’une des élections législatives « les plus discutées, les plus complexes ». Contexte socio-politique et reconfiguration du champ politique à moins de deux années de la fin du président Macky Sall obligeant.
«L’ITA A ÉTÉ PIONNIER DANS LA RECHERCHE DE PRODUITS ALTERNATIFS AU BLÉ»
Ces propos sont du Directeur général de l’Institut des technologies alimentaire (Ita), Mamadou Amadou Sarr qui a été interrogé par la rédaction de Sud Quotidien sur la question de la sécurité alimentaire.
Depuis les «émeutes de la faim» de 2008, la question de l’autosuffisance alimentaire refait régulièrement surface au Sénégal. Lors de son message à la nation le 3 avril dernier, le Président de la République Macky Sall a appelé les Sénégalais à une mobilisation générale pour accroitre et valoriser davantage nos produits agricoles d’élevage et de pêche. Ainsi, l’Ita, selon son directeur général, Dr Mamadou Amadou Seck, a été pionnier et leader dans la recherche de produits alternatifs au blé pour la fabrication du pain.
«L’ITA a été leader et pionnier dans la recherche de produits alternatifs par rapport au blé surtout dans la composition du pain». Ces propos sont du Directeur général de l’Institut des technologies alimentaire (Ita), Mamadou Amadou Sarr qui a été interrogé par la rédaction de Sud Quotidien sur la question de la sécurité alimentaire.
Selon lui, si le Sénégal avait la possibilité d’utiliser les produits locaux surtout en matière de fabrication de pain, cela aurait évité de dépenser des centaines de milliards pour aller acheter le blé. «A l’ITA, nous avons un atelier céréalier qui a beaucoup travaillé sur ces questions. Nous avons montré l’économie qu’on peut faire en nous appuyant sur une proportion de 15% de mil par rapport au blé. Ce qui nous permettait d’engranger près de 15 milliards FCfa en termes d’économie», a-t-il fait savoir. Il ajoute aussi qu’il est plus bénéfique pour le consommateur de consommer le pain composé. «Nous avons plusieurs avantages à utiliser ce pain composé. D’abord, cela nous permet de diminuer nos importations. Si on parvient à économiser 15 à 20% milliards, il y a énormément de choses qu’on peut faire avec cette somme. On peut investir ces milliards sur certains projets de l’Etat. Ensuite, cela permet d’améliorer la qualité de notre régime alimentaire.
Par conséquence, cela a un rapport avec la santé. Donc, il y a plusieurs paramètres qui sont impliqués», a-t-il fait part. Dans cette optique, il informe qu’ils collaborent pour permettre l’élaboration de nouveaux produits, l’amélioration des variétés et des transformations qualitatives. Il souligne ainsi que l’ITA est très engagé pour la matérialisation de l’atteinte de l’autosuffisance alimentaire au Sénégal. Parce que, selon lui, c’est ce qui va permettre au pays d’aller vers la souveraineté alimentaire. «Ce n’est pas difficile, car nous avons l’eau, le soleil, le sol et la volonté de l’Etat. Les pays qui ont émergé ce sont d’abord appuyés sur leurs produits locaux. La guerre entre la Russie et l’Ukraine nous a beaucoup appris», indique le DG de l’Ita.
Barthélemy Dias n’en démord pas. « La liste de Yewwi Askan wi à Dakar passera que le pourvoir le veut ou pas », a-t-il encore déclaré, dans une vidéo publiée sur sa page Facebook ce vendredi
Barthélemy Dias n’en démord pas. « La liste de Yewwi Askan wi à Dakar passera que le pourvoir le veut ou pas », a-t-il encore déclaré, dans une vidéo publiée sur sa page Facebook. Revenant sur cette affaire qui a failli mettre le feu au poudre, le maire de Dakar signale que la liste qui a fuité et qui est présentée comme étant celle de Yaw ne l’est pas puisque elle n'a pas été déposée par le mandataire national de la coalition, Déthié Fall.
Le sieur Saliou Sarr qui a été publiquement identifié par les gens du pouvoir comme étant le « responsable » de ces erreurs commises par Yewwi, n’a jamais été mandaté par ladite coalition, selon Barth. Le maire de Dakar promet de s’opposer par tous les moyens à un tout rejet de la liste de Yaw. « La cohabitation aura bel et bien lieu », lance-t-il.
L'IPOD, LE BALADEUR QUI A RÉVOLUTIONNÉ L'INDUSTRIE MUSICALE TIRE SA RÉVÉRANCE
Une page se tourne. L'iPod, le célèbre baladeur numérique conçu par Apple, ne sera bientôt plus commercialisé. L'appareil a marqué toute une génération
L'iPod, le plus célèbre des baladeurs numériques né en 2001, a permis à Apple de révolutionner l'industrie musicale et de conquérir la planète. Mais la marque à la pomme a décidé d'arrêter sa production avec l'essoufflement de ses ventes.
Au sommet de sa gloire, ce petit appareil s'écoulait à plusieurs dizaines de millions d'exemplaires chaque année. Avec son design iconique et malgré un prix de 400 dollars à son lancement, l'iPod a vite écrasé toute concurrence avec une promesse : « mettre 1000 chansons dans votre poche ».
Les années passant, il est devenu moins cher, plus coloré, meilleur en termes de stockage, et les ventes ont explosé. « Clairement, c'est un des produits lancés par Apple qui a complètement changé nos vies », dit Francisco Jeronimo, analyste au sein du cabinet IDC .
Sur les réseaux sociaux, de nombreux utilisateurs se sont unis sous la bannière « iPod RIP » pour lui dire un dernier adieu, après l'annonce d'Apple. « Noooon, iPod touch, tu étais trop pur pour ce monde! », a par exemple tweeté l'entrepreneur américain Anil Dash.
« Nous nous sommes inclinés »
« Il n'a pas juste changé notre façon d'écouter de la musique, il a changé l'intégralité de l'industrie musicale », assurait le fondateur d'Apple, Steve Jobs, en 2007. Personne n'aurait pu le contredire, à une époque où le streaming musical balbutiait et souffrait du piratage.
La plateforme de partage de musique en ligne Napster avait terrifié le secteur en écartant l'idée de payer les labels ou les musiciens. De son côté, après d'âpres négociations, Apple avait obtenu auprès des maisons de disque le droit de vendre des titres à l'unité sur iTunes, pour 99 cents. « Nous nous sommes inclinés car nous n'avions pas l'avantage », a confié mardi au New York Times Albhy Galuten, l'un des dirigeants du groupe Universal Music à l'époque.
Pendant des années, plusieurs groupes comme AC/DC, les Beatles ou Metallica ont cependant refusé de laisser Apple commercialiser leur musique. « C'était le premier modèle numérique légal », rappelle Marc Bourreau, professeur d'économie spécialiste de l'industrie musicale.
Malgré un premier « creux », le monde de la musique a su rapidement tirer profit de ce nouveau modèle et profiter d'un « très gros rebond », ajoute-t-il. Avec le streaming, « les gens dépensent plus en moyenne qu'ils ne dépensaient avant ». « L'industrie musicale, de manière logique, s'en porte mieux ».
L'iPhone l'a enterré
Mais il a fallu se rendre à l'évidence : l'iPod n'allait pas survivre à l'arrivée de l'iPhone en 2007. Devant une foule pleine d'attentes, Steve Jobs dévoilait alors ce nouveau produit qui rassemblait les fonctionnalités de l'iPod et d'un téléphone. Il a lui même programmé la mort de son appareil phare, alors que celui-ci représentait 40% des revenus d'Apple, selon une analyse de Statista.
Cinq ans plus tard, l'iPod ne comptait plus que pour 10% des revenus de la marque à la pomme, et se vendait bien moins que l'iPhone. Ni les consommateurs ni Apple n'avaient plus l'utilité des deux à la fois.
« Je ne vois pas pourquoi les gens achèteraient des baladeurs dans le futur », explique Francisco Jeronimo. « Ils sont partout désormais : dans les voitures, les enceintes, les montres, même dans les lunettes connectées ». A l'image du Walkman de Sony, pionnier du genre, l'iPod et ses contemporains semblent désormais appartenir à une époque révolue et destinés à des acheteurs en quête de nostalgie.
L'ESCLAVAGE PERSISTE EN MAURITANIE MALGRÉ LES EFFORTS DU GOUVERNEMENT
"Comme dans d'autres régions du monde, ces pratiques ont des dimensions à la fois ethniques et liées au genre"
La Mauritanie a fait des progrès dans la lutte contre l'esclavage, notamment grâce à des efforts du gouvernement, mais cette pratique persiste dans le pays, a souligné vendredi à Nouakchott le rapporteur spécial de l'ONU sur les formes modernes d'esclavage, qui a relevé plusieurs défis.
Tomoya Obokata, rapporteur spécial de l'ONU sur les formes d'esclavage, a bouclé vendredi une mission de deux semaines en Mauritanie où cette pratique existe toujours, selon des ONG, malgré son interdiction officielle. L'esclavage est assimilé à un crime contre l'humanité dans la Constitution mauritanienne.
M. Obokata a dit avoir rencontré durant son séjour le président Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, des diplomates et des membres de son gouvernement, des ONG anti-esclavagistes, des défenseurs des droits humains, des victimes de l'esclavage et des parlementaires. "Le principal but de la mission était d'observer la mise en oeuvre des actions contre l'esclavage (...) qui ont été adoptées dans la loi mauritanienne", a-t-il dit lors d'une conférence de presse à Nouakchott. "En ce qui concerne les efforts du gouvernement, je suis ravi de constater que la Mauritanie a fait des progrès pour mettre en oeuvre la stratégie de lutte contre l'esclavage et travailler sur l'élimination de cette pratique", a-t-il déclaré, se félicitant également de réformes législatives menées par la Mauritanie dans ce domaine. Le "déni de l'esclavage", qui était un "énorme problème dans le passé", est "une chose qui est en train d'évoluer", a-t-il souligné.
Selon ses conclusions, le pays "a fait d'importants progrès" mais l'"esclavage, ainsi que le travail forcé et le travail des enfants persistent en Mauritanie". "Comme dans d'autres régions du monde, ces pratiques ont des dimensions à la fois ethniques et liées au genre". Parmi les défis que le rapporteur a identifiés: le fait qu'il y ait de "très bonnes lois en Mauritanie, mais qu'elles ne sont pas mises en oeuvre efficacement au quotidien". Le diplomate de l'ONU a pointé du doigt "une réticence persistance et parfois un refus de certaines autorités à enquêter et poursuivre (devant la justice) les cas d'esclavage et pratiques similaires". Il a également estimé que le "manque de moyens" des tribunaux, "de longs délais, des peines trop légères par rapport à la gravité des faits" et le fait que de trop nombreuses affaires se "réglaient à l'amiable" plutôt que devant la justice, restaient problématiques.
Le porte-parole du gouvernement, Mohamed Melainine Ould Eyih, a estimé auprès de l'AFP cette semaine que "le dossier des droits de l'Homme, dont l'esclavage, est désormais traité de manière objective et sans tabous, loin des tensions et tiraillements qui l'ont caractérisés par le passé". "Les lois ont été révisées et les tribunaux criminalisant l'esclavage créés et fonctionnalisés pour parvenir à une éradication totale du phénomène", a-t-il ajouté.