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25 avril 2025
QU’EST-CE QUI EXPLIQUE L’INVASION DE MOUSTIQUES À DAKAR ?
Selon l’ancien chef du Service d’hygiène de Dakar, Rassoul Ba, cette prolifération inhabituelle des moustiques est liée à la densité des habitations urbaines et aussi à l’absence de campagne de saupoudrage
Selon l’ancien chef du Service d’hygiène de Dakar, Rassoul Ba, cette prolifération inhabituelle des moustiques est liée à la densité des habitations urbaines et aussi à l’absence de campagne de saupoudrage.
Depuis le mois de janvier, Dakar est envahie par les moustiques qui, à la manière des Russes en Ukraine, exercent un siège implacable sur les maisons. Une invasion en pleine saison sèche qui embête et agace les populations qui ne savent plus à quel insecticide se vouer dans cette lutte contre ces bestioles. Selon l’ancien chef de Brigade régionale de l’hygiène de Dakar, le commandant Rassoul Ba, ce phénomène inhabituel et inquiétant est dû à la densité des habitations construites dans des zones de captage comme le Technopôle-Pikine, Nord-Foire, Grand-Yoff etc. Une prolifération de moustiques exacerbée aussi par le défaut d’opération de saupoudrage périodique de la part des pouvoirs publics.
Face à des températures douces de saison sèche et des mois de janvier, février, mars, avril et mai plutôt froids et humides (les températures variaient entre 18° et 22°), la région de Dakar a été paradoxalement envahie par des moustiques. C’est d’autant plus paradoxal que ceux-ci ne sévissent généralement que durant l’hivernage, en période de chaleur donc. Le dérèglement climatique est-il passé par là ? En tout cas, partout dans la capitale et sa banlieue actuellement, le constat amer et emmerdant c’est que les moustiques ont pris leurs quartiers piquant par rafales, au ras du sol, au ras des jambes…
S’ils ne frôlent pas le bout du nez ou ne sifflent pas aux oreilles empêchant de dormir du sommeil du juste. Et pourtant, lorsque ces bestioles déclenchaient leur assaut sur Dakar, en janvier, on était loin de la saison des pluies où les nombreuses flaques d’eau favorisent leur prolifération. Donc pourquoi sommes-nous assaillis par les moustiques en cette période ?
Selon l’ancien chef de la Brigade régionale d’Hygiène de Dakar, le commandant Rassoul Ba, le phénomène des moustiques hors saison des pluies est exacerbé d’abord par le réchauffement climatique. « Mais à Dakar, cette prolifération de moustiques est surtout liée à la densité des habitations. Sans oublier la forte croissance démographique. Vous n’êtes pas sans savoir que jusqu’en 2000, les moustiques vivaient dans les zones de captage situées à Nord-Foire, Ouest-Foire, Grand-Yoff, Technopole-Pikine et autres bassins de rétention qui servaient à collecter et stocker les eaux pluviales. Attirés par la chaleur, l’obscurité et les eaux stagnantes, ils y trouvaient refuge.
Hélas, aujourd’hui, presque toutes ces zones sont devenues des habitations à forte concentration humaine. Et comme le naturel des moustiques est chassé de sa zone d’habitation, il revient toujours au galop ! » explique notre interlocuteur. Selon toujours l’officier de l’Hygiène à la retraite, dès lors que les moustiques sont chassés de leur « logis », ils trouvent refuge dans les habitations. Résultat : ces moustiques qui aimaient l’obscurité et se reproduisaient dans les mares et autres flaques d’eau des zones de captage sont devenus des moustiques « urbains » ou domestiques puisqu’ils cohabitent désormais avec l’homme chez lui. « A Dakar, les moustiques égarés sont attirés par la lumière des maisons et des appartements. Sans oublier les égouts, les bacs à ordures, les réservoirs des pots de fleur, les gouttières mal nettoyées et autres qui constituent des endroits parfaits pour se reproduire. Et lorsque le moustique se rapproche, il repère les mouvements caractéristiques au sens large d’une cible potentielle qu’est la chaleur humaine. Ensuite, il pique pour se nourrir de sang. Et du sang, le moustique en aura toujours à Dakar, une ville victime d’une forte croissance démographique. C’est ce qui explique la prolifération inhabituelle des moustiques hors saison des pluies » nous explique M. Rassoul Ba, l’ancien chef de Brigade régionale de l’Hygiène de Dakar.
Un corps…marginalisé !
Jusque dans les années 80 et 90, le Service national d’Hygiène, dans le cadre de la lutte contre les moustiques, procédait régulièrement à des opérations de saupoudrage d’insecticides dans les zones urbaines. Malheureusement, de nos jours, ce corps semble être « marginalisé » puisqu’il ne dispose pas des moyens pour remplir correctement ses missions qui consistent à mener des opérations périodiques de démoustication et désinsectisation.
Chaque année, nous confie-t-on, le budget alloué au Service national d’Hygiène est drastiquement et arbitrairement réduit comme si l’hygiène et la salubrité publique ne sont pas une priorité pour l’Etat. Et surtout un Service de l’Hygiène regroupant plusieurs brigades régionales et qui souffrent de l’absence — ou en tout cas d’un manque de — moyens financiers et logistiques afin de lutter contre les moustiques et aussi contre les insectes de manière générale. Car le phénomène des moustiques envahisseurs auxquels sont confrontées les populations dakaroises est un réel problème de santé et de salubrité publique que l’Etat doit prendre au sérieux.
Le moustique femelle ou anophèle n’est-il pas l’agent vecteur du paludisme qui a fait plus de 400 morts l’année dernière dans notre pays ? « Malheureusement, on constate un manque de considération puisque le Service national de l’Hygiène n’a pas les moyens pour acheter des produits insecticides et de démoustication pour pouvoir mener des opérations de saupoudrage. Et su l’Etat ne met pas des moyens suffisants, les communes n’en parlons pas car rares sont des mairies qui font des opérations de saupoudrage contre les moustiques. En 30 ans d’existence, votre journal, notre journal « Le Témoin » a-t-il une seule fois assisté à une cérémonie d’inauguration d’une Brigade régionale de l’Hygiène ? Non ! Car l’Etat n’inaugure que des postes de santé, des postes de police, des brigades de gendarmerie ou de douane.
Le Service de l’Hygiène est toujours laissé en rade…» regrette le commandant Rassoul Ba. Et de se plaindre de la cherté des insecticide et des produits de démoustication « Parce qu’ils ne sont pas subventionnés par l’Etat. Il est temps de les classer comme produits de santé publique afin de les subventionner » conseille-t-il. Faute de moyens, les brigades régionales du Service national d’Hygiène profitaient souvent du plan « Orsec » pour faire des campagnes de saupoudrage. « Que voulez-vous car le Service national de l’Hygiène n’a pas de moyens ! Et les très rares opérations de saupoudrage qu’effectuaient les agents du Service de l’Hygiène entraient dans le cadre des interventions du Plan « Orsec ». Vous voyez, sans le plan « Orsec » de l’Etat, les brigades régionales de l’Hygiène sont pratiquement inexistantes sur certains fronts. D’ailleurs, je profite de l’occasion pour demander au président de la République d’augmenter le budget du Service national d’Hygiène pour mieux équiper, valoriser et moderniser le corps afin qu’il puisse gérer de façon efficace les questions de salubrité, d’hygiène et de santé publique.
Et je suis convaincu que le président Macky Sall, très sensible aux problèmes de santé publique, lancera un programme d’équipement et de modernisation au profit du Service national de l’Hygiène » souhaite l’ancien chef de la Brigade régionale de l’Hygiène de Dakar. Il est vrai que l’urgence, à l’heure actuelle, c’est de nous débarrasser des moustiques urbains. Des moustiques audacieux qui ont fini par empiéter sur les horaires des mouches (entre 06h du matin et 18 heures) alors qu’eux, moustiques, ne s’activaient que nuitamment entre 18h et 06h). De quoi donc organiser des opérations aériennes ou terrestres de pulvérisation contre ces dangereux pourvoyeurs de palu et empêcheurs de dormir tranquille qui nous ont assaillis depuis janvier !
Par Moussa KAMARA
FAILLES ET BATAILLES
Ceux qui avaient lutté contre le DG sénégalais de l’Unesco, qui voulait un nouvel ordre mondial de l’information et de la communication pour tous, ont mis en place leur propre ordre. En nous imposant l’Internet qui est devenu universel
Je ne sais pas comment c’est à l’intérieur du pays mais ici à Dakar les carottes sont quasiment cuites. Parce que l’éducation fout le camp. Ceux qui avaient lutté contre le DG sénégalais de l’Unesco, qui voulait un nouvel ordre mondial de l’information et de la communication pour tous, ont mis en place leur propre ordre. En nous imposant l’Internet qui est devenu universel. A voir le nombre et la qualité des utilisateurs de cet outil, il est plus que temps d’interférer dans son fonctionnement. Car ici, chez nous, il ne doit pas y avoir d’autorité autre que celle de l’Etat. La traque des cybercriminels n’est qu’un aspect de cette lutte. Et il y a beaucoup d’autres aspects qu’il faudrait investir.
Le manque de filtre convie tout un chacun dans le banquet. Ce banquet universel qui attire plus les jeunes nés après 2000 est un véritable fourre-tout. Des professeurs d’université aux jeunes maçons ou charretiers n’ayant jamais fréquenté l’école française, tout le monde est bienvenu. Les vidéos et les post-audio peuvent utilement remplacer les textes où l’on peut déceler le niveau de l’auteur. En ouvrant largement les portes d’Internet, ils s’attendaient évidemment à accueillir tous ceux qui le désirent. Des éléments brillantissimes aux plus crades qui existent. Ceux qui utilisent Tic Toc ou Instagram en mettant l’accent sur leur plastique cherchent délicatement à en tirer des bénéfices.
Internet est finalement devenu le lieu où il faut apparaitre et exister. Même les oustaz envahissent ce lieu en cherchant qui le buzz qui autre très chose loin du Coran. Internet c’est l’école, c’est le marché, la boutique, la boite de nuit, c’est la maison close, c’est le bureau et c’est la rue. En entrainant cette révolution numérique, nous sommes tous de plain-pied dans ce monde merveilleux qui préfigure ce que sera demain. Il écrase tout ce qu’il a trouvé sur place en octroyant des audaces nouvelles à chaque entrant. Une personne qui n’a jamais bénéficié d’éducation tutoie tout le monde. Toutes les grilles de la politesse sont violées.
Les tout-venants et les terroristes forcent l’irrespect en insultant nos marabouts. C’est vrai qu’entre insulter et tapiner sur le Net c’est le même tarif de la déchéance morale. Au départ, tout le monde craignait la disparition de la presse papier. Mais quand il est constaté que presque tous les sites puisent leurs infos dans les journaux locaux on peut affirmer sans risque de se tromper que la presse traditionnelle est encore vivante et utile. Alors, quand le président de la République dit vouloir réguler Internet alors que c’est lui qui lui a donné ses lettres de noblesse en boostant autant que faire se pouvait quelques-unes de ses célébrités par trop fugaces, difficile de piger. La France et l’Allemagne ont fait des pas dans le sens de cette régulation, pourquoi donc ne pas nous inspirer de ces pays ?
LES REMOUS À YEWWI ASKAN WI À LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L'APS CE VENDREDI
Les remous au sein de la coalition Yewwi askan wi (YAW, opposition), nés des investitures aux législatives et du risque de rejet de sa liste à Dakar, sont largement commentés par les quotidiens reçus vendredi à l’Agence de presse sénégalaise.
Dakar, 13 mai (APS) – Les remous au sein de la coalition Yewwi askan wi (YAW, opposition), nés des investitures aux législatives et du risque de rejet de sa liste à Dakar, sont largement commentés par les quotidiens reçus vendredi à l’Agence de presse sénégalaise.
’’Non-respect de la parité, tirs groupés entre leaders : Yewwi askan wi en eaux troubles’’, affiche à sa Une L’As.
Le journal EnQuête souligne qu’’’en plus des nuages qui surplombent la liste de YAW à Dakar, la coalition semble déjà dans les ténèbres et elle risque de voler en mille morceaux si ce n’est déjà le cas’’. ’’Coalition Yewwi askan wi, les germes de l’implosion’’, titre la publication.
Le Soleil aussi note que les investitures ’’sapent la solidité’’ des coalitions de l’opposition.
L’Info rapporte que dans une tribune rendue publique, jeudi, et intitulée ‘’Sortez et parlez-nous’’, Dr Cheik Tidiane Dièye, demande des comptes aux leaders de la coalition YAW sur les raisons du non-respect de la parité dans la liste de Dakar et qui risque de leur coûter un rejet purement et simplement.
Sur les risques d’invalidation de la liste de YAW à Dakar, Le Vrai Journal relève que ’’Khalifa Sall et Lamine Thiam (Wallu) sont sur le banc des accusés’’.
Sud Quotidien explique qu’avec un quota de 07 sièges sur les 97 députés à élire au scrutin majoritaire départemental, ‘’Dakar constitue un vrai enjeu pour les coalitions Yewwi et Benoo Bokk Yaakaar’’.
Selon le journal, ’’le débat en cours sur le risque de rejet de la liste de YAW dans le département de Dakar semble justifier l’ampleur des hostilités des responsables des deux coalitions qui sont prêts à tout pour Dakar’’.
Concernant les élections législatives toujours, Source A signale qu’au terme de la phase de vérification des parrainages, huit listes ont survécu alors qu’elles étaient au départ 25.
Bës Bi Le Jour dévoile les quatre premiers noms sur la liste nationale de Benno Bokk Yaakaar et écrit : ’’Qui penserait que Macky Sall mettrait Amadou Ba (2e), Abdoulaye Diouf Sarr (4e) sur la liste nationale, et derrière Mimi Touré ? C’est pourtant le cas aussi avec Aïda Sow Diawara. Les quatre premiers de la proportionnelle de BBY sont connus alors que les présidents d’institution et grands alliés, Niasse, Idy et Aminata Mbengue Ndiaye sont non-partants dans cette course’’.
En économie, le quotidien Kritik présente les grands axes de la loi de finances rectificative 2022.
Sur le même sujet, Le Témoin souligne que cette LFR ’’va essentiellement servir à soulager les ménages à travers notamment des subventions à l’électricité, au carburant et aussi aux transferts financiers directs aux couches défavorisées. Sans compter la revalorisation salariale des fonctionnaires’’.
Le gouvernement a adopté, mercredi, un projet de loi de finances rectificative (LFR) d’un montant de 5.556,7 milliards de francs CFA, a annoncé son porte-parole, Oumar Guèye.
Ce projet de loi de finances rectificative, présenté par le ministre des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo, ‘’enregistre une hausse de 357,7 milliards en valeur absolue et de 6,9 % en valeur relative’’, en comparaison avec la loi de finances initiale.
La coalition Wallu Sénégal franchit l’étape du parrainage
La coalition Wallu Sénégal a échappé au filtre du parrainage. Recalée dans un premier temps, la coalition dirigée par l’ancien Président Me Abdoulaye Wade a remis hier à la Direction générale des élections (DGE) les parrains nécessaires pour la validation de son dossier. Wallu a eu le soutien de la coalition Yewwi Askan wi. D’ailleurs, le mandataire national de ladite coalition Déthié Fall a félicité les équipes des deux coalitions qui y ont travaillé ensemble sous la coordination de Fatima Mbengue pour aboutir à ce résultat.
Le journaliste Pape Djibril Fall valide le parrainage
Restons avec les élections législatives pour signaler également que le mouvement ‘’Les Serviteurs’’ conduit par notre confrère Pape Djibril Fall a obtenu les 2000 parrains qu’il devait compléter en deux jours. Finalement, la direction générale des élections a délivré au mouvement son ticket.
La coalition Bunt Bi franchit l'étape du parrainage
La coalition Bunt bi a également obtenu son ticket pour les élections législatives après le contrôle des parrainages. Le mandataire national, le Dr Elhadji Ibrahima Mbow, a remercié tous les Sénégalais qui ont parrainé la coalition Bunt Bi. La coalition a obtenu 35 904 parrains validés.
Soutien de l’édile de Dakar à la population
Le maire de Dakar Barthelemy Dias a présidé hier la première édition de la journée de Solidarité et d'Entraide municipale. A cet effet, la ville de Dakar a enregistré plus de 105 000 demandes qui ont été reçues par le comité d'organisation. L’édile de la capitale a remis du matériel composé de machines à coudre, de motos, de tricycles, de réfrigérateurs, de bons, de tickets d’étudiants etc. aux 5 000 bénéficiaires. M. Dias promet de ne ménager aucun effort pour améliorer au mieux les conditions de vie des Dakarois.
Arrêt de travail des agents de la justice aujourd’hui
L'Union Nationale des Travailleurs de la Justice (Untj) avait alerté les autorités sur les difficultés des travailleurs de la justice. Des problèmes qui ont pour noms : retard de paiement des salaires, mauvaise gestion des fonds communs de greffe. Face au silence des autorités, notamment du ministre de la Justice et du chef de l’Etat, le secrétaire général de l'Untj, Me Atab Goudiaby décrète un arrêt de travail ce vendredi. Selon Me Goudiaby, ce mot d’ordre entre en droite ligne de leur derrière sortie relative à la situation délétère dans laquelle sont plongés de braves travailleurs de la justice. Le secrétaire général de l’Untj invite tous les travailleurs de la justice au respect du mot d’ordre. Il tient un point de presse à partir de 11h au tribunal de Pikine-Guédiawaye.
Kaolack : liberté provisoire pour l'assistante infirmière
L’aide-infirmière à la pédiatrie de l’hôpital régional de Kaolack est plus chanceuse que les sages-femmes de l’hôpital de Louga. Après 48h de garde-à-vue à la police de la capitale du Saloum, la blouse blanche a obtenu une liberté provisoire après son face-à-face avec le procureur de Kaolack. Sa mise en liberté provisoire a été favorisée par le désistement du père du bébé décédé. Ce dernier a déposé une lettre de désistement au parquet près le Tribunal de grande instance de Kaolack. Inculpée pour mise en danger de la vie d'autrui et usurpation de fonction de médecin, elle sera jugée le 18 mai 2022. A rappeler que ce qui a valu à l’aide-infirmière son arrestation, c’est qu’elle avait déclaré le bébé mort, mais à la morgue, on a constaté qu’il était vivant.
Saisie de faux billets de banque d’une valeur de 480 millions
Un coup de maître des éléments du commissariat des Parcelles Assainies. Les hommes du commissaire Thierno Diop ont mis la main sur 700.000 dollars de faux billets de banque, soit l'équivalent de 480 millions FCFA. Au cours de leurs investigations, les policiers ont interpellé 03 individus.
Une bagarre a failli virer au drame
Une bagarre entre des membres d’une même famille a failli virer au drame à Boune. La dame F. G a tenté de bruler vif son frère S. G. après l'avoir aspergé d'essence. N'eût été l'intervention très rapide de leurs voisins et des soldats du feu, le pire allait se produire. Car ; la victime s'est retrouvée avec des brûlures. S. G. est actuellement interné à l'hôpital Principal de Dakar. Nos sources signalent que sa sœur est en détention à la police de Comico Yeumbeul.
L’activiste Gas El Salvador sera édifié le 19 mai
L’activiste Allé Thiam alias Gas El Salvador était devant la barre du tribunal de grande instance de Saint-Louis. Il répondait des chefs de diffamation et de mise en danger de la famille du maire de Saint-Louis, Mansour Faye. C’est ce dernier qui a d’ailleurs porté plainte contre l’activiste qui s’interrogeait sur l’origine des financements de la ferme de la fille de Mansour Faye. Le procureur a requis un an dont un mois ferme contre Gas El Salvador. La partie civile Mansour Faye était représentée par Me Pape Jean Sèye. Elle a demandé la condamnation de l'activiste et le franc symbolique en guise d’indemnisation du ministre maire. Quant à la défense constituée par Mes Serge Diédhiou, Aboubacry Naham, Alioune Abatalib Guèye et Cheikh Khoureysi Ba, elle a plaidé le renvoi des fins de la poursuite. Le tribunal a mis en délibéré l’affaire au 19 mai 2022 après le rejet de la demande de liberté provisoire introduite par la défense.
Awa Diagne écope 3 mois de sursis et un demi-million d’amende
Le verdict est tombé hier dans l’affaire ayant opposé les coépouses Awa Diagne et Maty Diagne, à la commune de Bambey, courant avril 2022. Reconnue coupable du délit de coups et blessures volontaires ayant occasionné une indisponibilité temporaire de travail (Itt) de cinquante jours, la première femme, Awa Diagne (62 ans), a été condamnée à trois mois avec sursis et à verser à la deuxième épouse Maty Diagne (56 ans) 500.000 Fcfa en guise de dommages et intérêts. A rappeler que l’affaire remonte au début du mois d’avril à Bambey. A la suite du décès de leur époux, les deux co-épouses qui ne cessaient de se regarder en véritables chiens de faïence, ont eu un différend pour la succession de leur défunt époux. Mais le jour où Maty Diagne demandait à son fils cadet Abdou de lui faire descendre du toit de la concession des poutres qu’elle disait lui appartenir, Awa Diagne entra alors dans une colère noire. Elle s’en est alors violemment prise à Abdou et à sa mère. Injures à la bouche, Awa Diagne dégaine des vertes et des pas mûres auxquelles son antagoniste a préféré ne pas répondre. Et comme si l’absence de réplique de Maty ne lui suffisait pas, elle se jette sur l’infortunée vieille dame qu’elle terrasse sans grand effort du fait de sa forte masse corporelle. Résultat des courses, la vieille Maty se retrouve avec des fractures au bassin.
Démission de Kouthia de la Tfm
L’humoriste a mis fin à sa collaboration avec le groupe Futurs médias. Après 10 ans de service à la TFM, Samba Sine alias «Kouthia» dit être obligé de quitter le Groupe Futurs Médias. Dans une note, il révèle que depuis qu’il a tenu des propos à l’endroit de «ces soi-disant Oustaz, il y a une brouille entre «Kouthia Show» et (…) ». L’artiste qui assume ses propos, précise qu’il sera toujours libre et humble. «Le soleil brille pour tout le monde. Je ne suis pas un transhumant médiatique, j’ai toujours été fidèle… », déclare-t-il. Kouthia va lancer sa chaîne de télévision sur youtube.
Résolution des libéraux de Saint-Louis
La fédération départementale du Parti démocratique sénégalais (Pds) de Saint-Louis prend fait et cause pour leur coordinateur départemental, Mayoro Faye. Pour ces libéraux, M. Faye est victime d’une combine politicienne regrettable orchestrée pour l’affaiblir, voire le ridiculiser au sein du parti qu’il a loyalement et fidèlement servi pendant près de vingt-deux années, sans y récolter un seul poste. Ils ont également constaté pour le regretter la mauvaise investiture sur la liste nationale de la grande coalition Wallu Sénégal. Ainsi, la fédération départementale de Saint-Louis dénonce avec force la guerre intestine de positionnement perpétrée par des arrivistes qui bénéficient de notoriété dans le parti grâce à l’esprit généreux et désintéressé de Mayoro Faye. Les militants demandent à Mayoro Faye de préserver sa dignité au-delà de tout. La fédération reste à son écoute pour la suite à donner à leur action politique.
Le Général Christian Rodriguez au Palais
Le Président Macky Sall a reçu hier le Directeur de la gendarmerie nationale française en présence du haut commandant de la gendarmerie nationale du Sénégal, le Général Moussa Fall. Le Général d’armée Christian Rodriguez s’est félicité de la montée en puissance de la gendarmerie sénégalaise. Il entend renforcer la coopération avec la gendarmerie sénégalaise pour une performance collective. Il a été élevé à la dignité de Commandeur dans l’Ordre National du Lion par le président de la République.
Evaluation du crédit hôtelier et touristique
La sortie musclée du président de la Fédération des Organisations Patronales de l’Industrie Touristique du Sénégal (FOPITS), Mamadou Racine Sy, sur la gestion du secteur du Tourisme a fait bouger les lignes. Le ministre du Tourisme et des Transports Aériens, Alioune Sarr a convié hier les acteurs touristiques à une réunion d’évaluation du crédit hôtelier et touristique. La rencontre a enregistré la présence des membres de la fédération des Organisations Patronales de l’Industrie Touristique du Sénégal (FOPITS). Alioune Sarr a instruit ses collaborateurs à se mobiliser au service des entreprises du secteur, pour une performance durable dans un climat social apaisé. Il n’a pas manqué d’encourager les chefs d'entreprises dans cette phase cruciale de la relance du secteur qui a été lourdement affecté par la pandémie de covid-19. Ainsi plusieurs recommandations ont prises, notamment la mise en place d’une solide coalition Etat/Patronat du tourisme/Banques/ Fonds de garantie, pour l’amélioration des procédures du crédit hôtelier etc…
avec un quota de 07 sièges sur les 97 députés à élire au scrutin majoritaire départemental au niveau national, le département de Dakar constitue un véritable enjeu pour Yewwi et Benno
Avec un quota de 07 sièges sur les quatre-vingt-dix (97) députés à élire au scrutin majoritaire départemental, Dakar constitue un véritable enjeu pour les coalitions Yewwi Askan wi et Benno Bokk Yaakaar engagées dans la course pour le contrôle de la majorité parlementaire lors de la 14ème législature. Le débat en cours sur le risque de rejet de la liste de Yewwi dans le département de Dakar semble justifier l’ampleur des hostilités des responsables des deux coalitions qui sont prêts à tous pour Dakar.
Le débat sur le risque de rejet de la liste de Yaw dans le département de Dakar semble déclencher le début de la campagne électorale pour les législatives. En effet, depuis quelques jours, les responsables de Yaw et leurs adversaires du pouvoir en place mènent une véritable guerre par procuration. Le mercredi 11 mai dernier, les deux coalitions ont posé le premier acte de cette bataille par presse interposée. Contrairement aux dernières locales largement remportées par Yewwi avec 173628 voix, soit 56% des suffrages valablement exprimés pour son candidat, Barthélémy Dias, contre 81 015 voix, soit 26% pour le candidat de BBY, Abdoulaye Diouf Sarr, selon la Commission départementale de recensement des votes de Dakar, cette nouvelle bataille pour le contrôle de la capitale dépasse largement l’acte symbolique de diriger l’hôtel de ville de Dakar.
En effet, avec un quota de 07 sièges sur les 97 députés à élire au scrutin majoritaire départemental au niveau national, le département de Dakar constitue un véritable enjeu pour Yewwi et Benno engagées dans la course pour le contrôle de la majorité parlementaire lors de la 14ème législature. La coalition qui parvient à coiffer l’autre au poteau avec un bon écart en termes de voix va non seulement prendre les 7 sièges dévolus à la capitale mais aussi une bonne option en vue de la répartition des cinquante-trois (53) sièges sur la liste nationale.
Après sa razzia dans la capitale, une victoire de Yaw permettra à cette coalition de l’opposition initiée par l’ancien maire révoqué de Dakar, Khalifa Ababacar Sall et compagnie de confirmer sa suprématie devant la coalition présidentielle qui, du reste, n’a jamais perdu des élections législatives dans la capitale depuis son avènement au pouvoir en 2012.
Lors des dernières législatives de 2017, l’ancien ministre de Finances choisi à l’époque par le président de la République pour diriger la liste départementale de Benno avait réussi contre toute attente à battre les lieutenants de Khalifa Sall qui contrôlaient à l’époque quatorze des dix-neuf communes de la capitale. En cas d’invalidation de la liste Yewwi, les 7 sièges vont certainement revenir à Benno.
« EN CAS D’INVALIDATION, YEWWI POURRAIT TROUVER UNE CONSOLATION SUR LA LISTE NATIONALE À DAKAR »
Toutes les listes retenues dans le cadre des élections législatives du 31 juillet prochain seront présentes dans tous les 46 départements. Et les électeurs pourront bien voter pour la liste Yewwi, y compris à Dakar. Cependant, il convient de signaler qu’en cas d’invalidation de la liste Yewwi, le suffrage obtenu par cette liste à Dakar ne sera pas comptabilisé dans le décompte pour les 7 sièges sur la liste départementale. Ce suffrage sera seulement pris en compte pour le surplus que Yewwi pourrait avoir sur la liste nationale ou proportionnelle. Cela pourrait donc compenser en quelque sorte les 7 sièges perdus sur la départementale en cas d’invalidation de la liste Yaw ».
« J’AI ÉTÉ SURPRIS DE VOIR CETTE LISTE DÉPARTEMENTALE DE YEWWI ASKAN WI DANS LES RÉSEAUX SOCIAUX »
« On n’en est pas encore au contrôle juridique des dossiers de candidatures. On est toujours sur la vérification des parrainages et ce, jusqu’au 17 mai prochain. D’ailleurs, j’ai été surpris de voir cette liste départementale de la coalition Yewwi askan wi circuler dans les réseaux sociaux mettant toute la classe politique en branle. Est ce qu’il n’y a pas une manipulation derrière ? Le cas échéant, de qui cette manipulation viendrait ? Est-ce que ça vient de l’administration ? Est-ce que ça vient de la coalition Yewwi Askan wi ? Je donne ma langue au chat. Je ne sais pas du tout de qui, cette liste vient. Tout ce que je peux dire, c’est demander à tout le monde de garder le calme et d’attendre après le 17 mai prochain quand le contrôle juridique commencera, on saura en ce moment à quoi s’en tenir puisque la vérité jaillira. Et si, véritablement, la liste que l’administration retient correspond à ce qui a été publié dans les réseaux sociaux, Yewwi va être disqualifié pour défaut de parité. Et en ce moment, ça sera la thèse de Yewwi contre celle de l’administration. Mais ce qui est troublant dans cette affaire, c’est la sortie de Cheikh Bara Dolly affirmant que c’est bel et bien la liste qu’ils ont déposée parce qu’il y avait un tiraillement interne entre les responsables de Yewwi et ceux de Wallu. Seulement, à ce niveau aussi, personnellement j’ai des réserves parce que je sais que Cheikh Bara Dolly n’était pas content de l’alliance entre Yewwi et Wallu, donc son témoignage vaut ce que ça vaut. Ceci pour dire que cette affaire n’a pas encore fini de livrer tous ses secrets».
« CE QUE DIT LE CODE ÉLECTORAL APRÈS LE DÉPÔT DU DOSSIER DE CANDIDATURE… »
« Lorsque vous déposez votre dossier de candidature, il y a un contrôle matériel qui est fait en présence du mandataire de la liste. Autrement dit, un contrôle sommaire et contradictoire avec le mandataire au vu du bordereau qu’il a déposé. Alors s’il (mandataire) est d’accord avec l’agent de l’administration que c’est bien ce qui est mentionné sur le bordereau qui figure dans le dossier, on lui donne dans ce cas un récépissé de dépôt. Autrement dit, il a déposé dans les délais et formes légales. A partir de ce moment, le Code électoral dit : vous ne pouvez plus soustraire ou substituer un élément à un autre, modifier l’ordre d’investiture».
« LE CODE ÉLECTORAL N’A PAS PRÉVU LE CAS DES DÉMISSIONS »
« Quand le contrôle juridique va se faire sur toutes les pièces pour voir la validité des pièces et des investitures, s’il y’a un défaut, il sera notifié au mandataire de la liste concernée. Le défaut peut être de deux ordres : soit c’est un défaut d’irrecevabilité qui permet de rejeter définitivement un dossier tel que le défaut de parrainage, le non-respect de la parité, la caution pour ne citer que ceux-là. En dehors de ceux-là, il y a des défauts que la vérification juridique peut révéler comme la présence sur la liste d’une personne inéligible, une personne décédée, un document périmé ou présentant une erreur matérielle…
Donc, si le défaut concerne ces derniers facteurs, une notification est faite au mandataire qui pourrait sur la base de cette dernière, procéder à des rectifications. Ce sont les seules possibilités que le code vous donne pour effectuer des remplacements. Autrement dit, quand une pièce est périmée vous pouvez changer, quand quelqu’un décède, vous pouvez le remplacer sans changer le rang encore moins le sexe. Si c’est un homme, son remplaçant doit être également un homme. Voilà les seules possibilités que permet le Code électoral qui n’a pas prévu le cas des démissions ».
REMOUS AUTOUR DU FONCIER DE L'HÔPITAL LE DANTAC
Les syndicats de la santé du Sutsas, de la Cnts, du Sames, du Fgtsb, Sdt/3S et du Syntrass, réunis autour d’un collectif se sont prononcés sur le foncier de l’hôpital Aristide Le Dantec
Face à la presse hier, jeudi 12 mai, les syndicats de la santé du Sutsas, de la Cnts, du Sames, du Fgtsb, Sdt/3S et du Syntrass, réunis autour d’un collectif se sont prononcés sur le foncier de l’hôpital Aristide Le Dantec dont une partie pourrait être «bradée». Selon les acteurs, la reconstruction de l’hôpital Aristide Le Dantec sur son site actuel tient à cœur l’ensemble du personnel de santé qui y officie. Toutefois, le collectif a avancé n’avoir aucune information sur le déroulé du projet de reconstruction.
«C’EST NÉBULEUX !»
«Nous savons juste que ce sont trois hectares sur les six qui seront utilisés pour la reconstruction de l’hôpital», a déclaré le secrétaire général du Syndicat démocratique des travailleurs de la santé et du secteur social Section Le Dantec, El Hadji Abdoulaye Dionne. Et de poursuivre : «on ne peut pas construire un hôpital sans nous. C’est nébuleux ! Et le personnel ne sera pas sacrifié. Nous avons notre place dans le comité de pilotage».
Sur le supposé bradage du titre foncier dudit l’hôpital, le collectif de renseigner : «nous avons relevé des inquiétudes dans la stratégie que l’État veut adopter, car celle-ci risque de nous faire perdre l’avantage du littoral, de réduire drastiquement notre superficie, de remettre en cause la reconstruction par phases du fait du délai court et de léser le personnel de santé contractuel qui risque de vivre une situation intenable».
Face à ces inquiétudes, le collectif a exigé que le personnel de l’hôpital ne soit pas délocalisé, durant la phase de reconstruction sous aucun prétexte, d’avoir de solides garanties sur la prise en charge salariale du personnel durant la reconstruction. Il a, en outre, demandé une documentation signée pour la formation et la capacitation du personnel, durant toute la reconstruction, une intégration non négociable du collectif des syndicats aussi bien dans le comité de pilotage que dans le comité technique, dans les études et dans toutes les phases de reconstruction, une reconstruction sur la totalité du site, une reconstruction sur la base de l’ancien projet, même s’il faut en réviser le coût.
Le collectif qui attache un prix à la satisfaction de ses différents points par le Conseil d’administration et la direction de l’hôpital, a donné date dans un délai raisonnable avec un plan d’actions.
L’ARD ET L’OIM TENDENT LA PERCHE DE LA RECONVERSION
Sédhiou - Accompagnement des migrants de retour a leur foyer d’origine. Au moins 29 projets ont fait l’objet de financement de la part de l’Agence régionale de développement (ARD)
Au moins 29 projets ont fait l’objet de financement de la part de l’Agence régionale de développement (ARD) dans le cadre de la mise en œuvre du projet d’appui aux initiatives de co-développement économique local, de concert avec l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) et de la Direction du développement et de la coopération suisse, selon les organisateurs. La cérémonie officielle de remise des chèques a eu lieu au siège de l’ARD à Sédhiou. Les bénéficiaires rassurent d’une bonne utilisation de leur subvention.
Si l’on en croit le directeur de l’Agence régionale de développement de Sédhiou N’fally Badji, ce financement des migrants de retour à leur foyer d’origine ou des jeunes jusque-là tentés par la migration irrégulière, vise à les fixer dans leur terroir par la création de sources de revenus : « cela entre dans le cadre de la mise en œuvre du Projet d’appui aux initiatives de co-développement économique local dans la région de Sédhiou. Nous sommes dans la deuxième phase d’accompagnement des jeunes en leur octroyant des financements nous également d’engager les collectivités territoriales à mobiliser la diaspora ».
Et N’fally Badji d’ajouter : « la sélection a été très rigoureuse et des projets individuels de femmes ne sont pas nombreux mais force est de reconnaitre que des groupements de femmes y sont bien représentés. Le montant global s’élève à cent mille francs suisses mais le financement donné aux porteurs de projets s’élève à vingt-cinq millions et ils sont au nombre de 29 ».
De son côté, la présidente du Conseil départemental de Sédhiou et présidente du Conseil d’administration de l’ARD de Sédhiou exhorte les jeunes à rester et réussir chez eux. Dr Annette Seck Ndiaye dira ainsi que «l’accompagnement des migrants de retour est aujourd’hui bien organisé. Beaucoup de jeunes ont compris qu’ils peuvent à présent rester et réussir chez eux grâce aux différentes initiatives d’appui et faire bénéficier son pays des retombées de son projet ».
Mme Souané Mami Siré Biaye, une des bénéficiaires de ce financement, entrevoit déjà des chances de succès : « je fais de l’agriculture et du maraichage en particulier. Ce financement va me permettre de renforcer mon exploitation. Et je demande à toutes les femmes de faire quelque chose car on peut réussir chez soi ». Ce projet a vu le jour grâce au partenariat avec l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) avec l’accompagnement financier de la direction du développement et de la coopération suisse, indique l’ARD de Sédhiou.
SONKO ÉPINGLE LA GESTION DE BALDÉ À LA MAIRIE DE ZIGUINCHOR
De la nébuleuse du foncier, aux agents fictifs en passant par des finances peu orthodoxes, le nouveau maire de Ziguinchor dit avoir décelé une série d’irrégularités de la gestion de l'équipe municipale précédente
Ousmane Sonko fait un diagnostic sans complaisance de la gestion municipale de l’équipe sortante. De la gestion nébuleuse du foncier, aux agents fictifs détectés en passant par une gestion financière peu orthodoxe, le Maire Ousmane Sonko dit avoir décelé des «cafards» et une série d’irrégularités d’une gestion municipale «scandaleuse» de l’équipe d’Abdoulaye Baldé.. Le nouveau maire n’exclut pas de saisir la justice. Face à la presse hier, à Ziguinchor, Ousmane Sonko qui a fait l’état des lieux d’une mairie «mal gérée» qu’il hérite.
Les treize ans de gestion municipale de l’équipe sortante brillent par une série d’irrégularités. C’est du moins le diagnostic fait par l’actuel locataire de hôtel de ville de Ziguinchor. Ousmane Sonko face à la presse hier, jeudi 12 mai a fait l’état des lieux de la municipalité qu’il a hérité. Il dit avoir décelé une multitude d’irrégularités qui vont de la gestion foncière à celle administrative en pas sant par les emplois «clientélistes».
Plusieurs manquements dans la gestion foncière ont été décelés par le maire Ousmane Sonko. «Lors de la passation de service, on nous a remis un document qui mentionnait 81 titres fonciers qui appartiennent à la mairie éparpillés un peu partout dans Ziguinchor. Il se trouve qu’il y a des bâtiments qui sont occupés par des gens, on ne sait pas sur quelle base. Ensuite, il y a des assiettes foncières qui étaient nues mais on s’est rendus compte qui si vous allez sur place vous trouvez des habitations. Nous sommes en train de faire le travail pour voir qui a fait le lotissement et sur la base de quelle autorisation. Nous avons déjà saisi le préfet parce qu’il y a dans lotissements à Kandialang, Djiboc… qui n’ont jamais fait l’objet d’autorisation. Il y a des assiettes qui étaient destinées à abriter un espace public et que les gens ont morcelé», dénonce l’idylle de Ziguinchor qui promet de suspendre ces lotissements de Kandialang, Djibock, Diabir…«Beaucoup d’irrégularités dans cette gestion foncière», souligne le maire qui même s’il exclut tout règlement de compte promet de situer les responsabilités. «Nous ne sommes pas là pour faire mal à qui ce soit mais le bien public reste le bien public. Si c’est beaucoup plus grave et que si ça nécessite que l’on saisisse la justice nous la saisirons…», tient-il à préciser. M. Sonko qui souligne un exemple désolant qui se déroule à Niaguis. «J’ai vu dans le lotissement de Niaguis des directeurs généraux qui sont à Dakar, qui ne connaissent même pas Niaguis et qui sont attributaires de terrains. Vous pensez que cela est normal ?», s’interroge-t-il.
Et comme si cela ne suffisait pas le Maire dit avoir décelé «beaucoup de failles dans la gestion financière avec un recrutement clientéliste dans l’institution municipale». «Il y a des gens qui perçoivent des salaires à la mairie alors qu’ils sont tranquillement couchés à Dakar. C’est inacceptable !», peste le maire qui reste catégorique «sur les passations de marché». «Il y a également plusieurs manquements et jusqu’à présent on ne parvient pas à disposer de certains documents. C’est pourquoi nous n’allons pas payer certaines factures qui n’ont pas de documents», lâche le nouveau maire de Ziguinchor qui avertit ses collaborateurs de sa ferme volonté de lutter contre l’impunité. «Je ne suis pas un messie tombé du ciel mais je suis un simple ziguinchorois investi d’une confiance et je suis venu avec mon programme», lâche le député maire de Ziguinchor qui avertit qu’il faut payer la taxe sur le foncier non bâti.
Ousmane sonko qui a ainsi dévoilé les résultats des audits, dresse un tableau sombre de la gestion municipale de l’équipe de Baldé et tient à préciser qu’il n’exclut pas de se départir d’un certain nombre d’agents municipaux. «Nous prendrons des mesures. Nous ne le ferons pas de gaieté de cœur mais nous sommes obligés de nous départir de certains agents», avertit-il. «Ça ce n’est pas des choses négociables », tonne le maire qui appelle au travail pour le développement de Ziguinchor.