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2 mai 2025
Par KACCOOR BI
ESCROCS POLITIQUES
Keemtaan Gi - La race de politiciens nourrie d’idéaux que l’on a connue jusque dans les années 90 est assurément en voie d’extinction. S’il en existe encore, on peut les compter sur les doigts d’une seule main.
Ne pas le dire, c’est être complice. Ce pays est en train de foutre le camp. Et à une grande vitesse. On s’est déjà fait à l’idée que des acteurs de premier plan de la politique voguent au gré de leurs intérêts, et selon le bord où ils se trouvent. Défendant une chose quand ils sont de l’opposition et ravalant leurs vomissures une fois qu’ils se retrouvent à déambuler dans les allées du pouvoir. Des girouettes. Pour dire les choses de façon très prosaïque, ils ne croient en rien. Sauf bien sûr au dieu Mammon. Le fric, les plaisirs du palais et du bas ventre. De vrais escrocs politiques qui disent militer pour un idéal, alors que tout le monde sait que leur obsession, c’est la course aux richesses.
La race de politiciens nourrie d’idéaux que l’on a connue jusque dans les années 90 est assurément en voie d’extinction. S’il en existe encore, on peut les compter sur les doigts d’une seule main. Ces gens d’une autre époque, nourris d’idées de gauche, existent toujours. Mais se tiennent loin de la scène politique qu’ils ne reconnaissent plus. C’étaient des hommes de refus, déclinant toute compromission. A la place de cette espèce rare et digne, la scène politique de ce charmant pays est à présent bourrée d’hommes et femmes rompus dans les fourberies et les retournements de kaftans et de camisoles. Ils veulent tous être députés et sont prêts à tout pour y arriver. Quel intérêt à quitter une coalition et la combattre tout juste parce qu’on se trouve dans une place où votre éligibilité pourrait être compromise ? Le plus triste, c’est de les entendre, la bave à la bouche, déverser des insanités sur leurs anciens camarades.
Des escrocs politiques qui sont, hélas, très nombreux aujourd’hui dans ce charmant pays. Il nous faut pratiquer la politique autrement. Revenir aux idéaux d’antan. On va sans doute nous dire que nous sommes des naïfs. Vaux mieux ça que d’être cyniques !
LA LENTE MORT DES PARTIS POLITIQUES TRADITIONNELS À ZIGUINCHOR
Le PS, le PDS et les partis communistes ainsi que le PIT, La LD et AJ sont tous à l’agonie. Tentative d'explication de cette situation pour le moins inquiétante
Jean Diatta, Correspondant permanent à Ziguinchor |
Publication 19/05/2022
Les partis politiques traditionnels sont tous en déclin à Ziguinchor. Le Ps, le Pds et les partis communistes comme le Pit, La Ld et AJ sont tous dans l’agonie. À l’origine de leur état de mort clinique, on peut relever de multiples causes. Si on prend par exemple le Ps qui a dominé la vie politique en Casamance, depuis l’indépendance du Sénégal jusqu’à la première alternance à la tête du pays en 2 000, son déclin a commencé lors des élections locales de 1996, année qui marque le début de la décentralisation au Sénégal.
On se rappelle qu’au cours de ces élections, Aj/PADS, la formation de Landing Savané, avait réussi un véritable coup d’éclat dans le département de Bignona où il avait réussi à remporter presque toutes les communes rurales. Les luttes de tendances entre partisans de feu Landing Sané et ceux de Robert Sagna étaient passées par là. En fait pour montrer à l’opinion et surtout à la direction du Ps que la tendance A, favorable à Robert Sagna, avait la majorité dans le département contrairement aux résultats ‘’préfabriqués’’ à l’occasion des renouvellements des coordinations départementales de cette année-là, tous les leaders de cette tendance avaient rejoint Landing Savané.
Conséquence : Aj avait fait une razzia dans tout le département de Bignona lors de ces joutes qui marquaient le début de la décentralisation au Sénégal. Ce coup de massue avait ébranlé durement les verts au niveau de ce département où, à part le faux pas de 1988 qui avait vu le Pds remporter les législatives (suite à des votes-sanctions de certains militants socialistes), ils ont toujours régné sans partage depuis l’indépendance de notre pays. Mais la véritable raison de la mort du Ps à Ziguinchor est incontestablement liée au départ de Robert Sagna qui a fondé son propre parti politique, le RSD (Rassemblement pour le socialisme et la démocratie) en l’occurrence. L’ancien maire de Ziguinchor, en quittant la barque, est parti avec tous les militants au niveau régional. Les quelques militants qui étaient restés ont essayé de maintenir le flambeau en se regroupant autour d’un certain Bacary Bassène qui était jusque-là inconnu du grand public ziguinchorois.
Hélas, les socialistes n’ont jamais réussi à se remettre du départ du baobab Robert Sagna et à combler le vide que ce dernier a laissé. Mieux, des divisions ont éclaté dans le petit groupe qui voulait redresser la situation et sont à l’origine de la seconde mort du parti de Léopold Sédar Senghor à Ziguinchor. Constatant qu’il était quasiment impossible de ressusciter le Ps à Ziguinchor, les quelques militants qui restaient se sont résolus à migrer vers d’autres cieux et particulièrement au Pds.
Comme le Ps, le Pds est mort ceux fois dans la commune
Le Pds, lui aussi, a pratiquement subi le même sort que le Ps. Sa mort a commencé au soir de la victoire de Macky Sall face à Me Abdoulaye Wade au second tour de l’élection présidentielle de 2012. Le jour même, après la proclamation des résultats, Abdoulaye Baldé, qui était à l’époque le principal pilier de la formation libérale à Ziguinchor, a jeté l’éponge et fait une déclaration pour prononcer son divorce avec la formation libérale. Et quand il a créé son parti, l’Ucs (Union centriste du Sénégal), la quasi-totalité des militants locaux du Pds l’ont rejoint. Depuis lors, le parti de Me Abdoulaye Wade joue les figurants à Ziguinchor. Par la suite, c’est l’ex-sénateur Mamadou Lamine Sakho, soutenu par quelques fidèles militants, qui y faisait vivre cette formation. Mais à la veille des dernières élections locales, M. Sakho a décidé de rejoindre Ousmane Sonko avec armes et bagages. Ce départ a sonné le glas du parti de Me Abdoulaye Wade à Ziguinchor. Aj/PADS et la LD, eux aussi, sont morts de leur belle mort. La première formation citée ne doit encore son existence à Ziguinchor qu’à l’école privée ACAPES, créée par des cadres de ce parti pour permettre aux enfants issus de couches pauvres, exclus des établissements publics, de poursuivre leurs études. Quant à la LD, son existence se résume à son haut conseiller des collectivités territoriales Abdoulaye Badji qui est, en même temps, le responsable régional du parti « jallarbiste ».
Le Rewmi d’Idrissa Seck se résume, lui, à un responsable, en l’occurrence Souleymane Diawara qui est parmi les plus grands fidèles du président du Conseil économique, sociale et environnemental (CESE) qu’il soutient depuis la création de ce parti. Bien que n’ayant jamais été récompensé pour les gros efforts qu’il fournit pour éviter la mort définitive de Rewmi à Ziguinchor, Souleymane Diawara décline toutes les offres que d’autres formations lui font, indiquant toujours à ses interlocuteurs que c’est Idrissa Seck ou rien. Il erre aujourd’hui dans les rues de Ziguinchor avec en bandoulière ses convictions et défend inlassablement les couleurs de Rewmi. Un exemple de fidélité militante ! IL fait dire que même l’Alliance Pour la République, bien que ne faisant pas partie à proprement parler des partis politiques traditionnels, est en passe de pousser son dernier soupir dans la ville dont le maire est Ousmane Sonko depuis janvier dernier…
LA SOCIÉTÉ CIVILE HAUSSE LE TON ET RECADRE SONKO
Accusée d’être à la solde de Macky Alioune Tine, Safiatou Diop de Siggil Jiggen et Cie n’ont pas mis du temps à réagir aux déclarations du principal leader de l’opposition et membre de la coalition Yewwi Askan wi, Ousmane Sonko.
Le Collectif des Organisations de la Société Civile pour les Elections (COSCE) n’a pas apprécié les accusations du leader de Pastef, le mardi 18 mai dernier, lors de son face-à-face avec la presse. Dans une déclaration de presse, le COSCE a recadré Ousmane Sonko tout en lui faisant savoir que ces accusations sont « inacceptables voire inexcusables... ».
Alioune Tine, Safiatou Diop de Siggil Jiggen et Cie n’ont pas mis du temps à réagir aux déclarations du principal leader de l’opposition et membre de la coalition Yewwi Askan wi, Ousmane Sonko. Lors de ce point de presse, le leader de Pastef les avait accusés d’être à la solde du Président Macky Sall. « Ces accusations graves, infondées, disproportionnées sont inacceptables voire inexcusables d’autant plus qu’elles viennent d’un acteur politique de premier plan. Le COSCE rappelle à Monsieur Ousmane Sonko que la société civile est à équidistance de toutes les parties prenantes et ne peut être ni instrumentalisée ni discréditée auprès de l’opinion publique. L’indépendance de la société civile n’est point négociable », fait savoir le COSCE.
Alioune Tine et Cie disent, en effet, ne ménager aucun effort et ne souffrir d’aucun complexe pour défendre les principes de la République et de l’Etat de droit. Mieux, ils ont fait savoir au maire de Ziguinchor que leur posture de société civile responsable leur a toujours permis de trouver les solutions les plus inclusives pour une participation démocratique de tous les acteurs politiques.
Et le COSCE de renchérir : « Qu’ils soient de l’opposition comme du pouvoir avec comme objectif principal l’expression du suffrage universel garant de la cohésion sociale. Nous ne pouvons, sous aucun prétexte, être sous l’emprise d’aucun groupe de lobbying et de pression au risque de violer les valeurs intrinsèques et l’éthique qui sont à la base de nos statuts et règlements intérieurs. Ayant un statut d’observateur, nous avons l’obligation, sous réserve de la loi, de donner notre point de vue, avec la rigueur et l’objectivité nécessaires, sur tout le processus électoral et ce, sans aucun parti pris. » « En conséquence, la société civile condamne fermement les propos de Mr Ousmane Sonko et appelle les acteurs politiques au calme et à la sérénité », concluent les organisations signataires du communiqué. Il s’agit de l’Anafa, l’Ondh, le Réseau Siggil Jiggeen, la Raddho, l’Ong 3D, l’Ajed, l’Handicap, Formeduc, l’Urac, la Lsdh, l’Osidea, le Forum du justiciable et l’Afrikajom Center.
KEEMTAAN GI - ESCROCS POLITIQUES
Ne pas le dire, c’est être complice. Ce pays est en train de foutre le camp. Et à une grande vitesse. On s’est déjà fait à l’idée que des acteurs de premier plan de la politique voguent au gré de leurs intérêts, et selon le bord où ils se trouvent. Défendant une chose quand ils sont de l’opposition et ravalant leurs vomissures une fois qu’ils se retrouvent à déambuler dans les allées du pouvoir. Des girouettes. Pour dire les choses de façon très prosaïque, ils ne croient en rien. Sauf bien sûr au dieu Mammon. Le fric, les plaisirs du palais et du bas ventre. De vrais escrocs politiques qui disent militer pour un idéal, alors que tout le monde sait que leur obsession, c’est la course aux richesses. La race de politiciens nourrie d’idéaux que l’on a connue jusque dans les années 90 est assurément en voie d’extinction. S’il en existe encore, on peut les compter sur les doigts d’une seule main. Ces gens d’une autre époque, nourris d’idées de gauche, existent toujours. Mais se tiennent loin de la scène politique qu’ils ne reconnaissent plus. C’étaient des hommes de refus, déclinant toute compromission. A la place de cette espèce rare et digne, la scène politique de ce charmant pays est à présent bourrée d’hommes et femmes rompus dans les fourberies et les retournements de kaftans et de camisoles. Ils veulent tous être députés et sont prêts à tout pour y arriver. Quel intérêt à quitter une coalition et la combattre tout juste parce qu’on se trouve dans une place où votre éligibilité pourrait être compromise ? Le plus triste, c’est de les entendre, la bave à la bouche, déverser des insanités sur leurs anciens camarades. Des escrocs politiques qui sont, hélas, très nombreux aujourd’hui dans ce charmant pays. Il nous faut pratiquer la politique autrement. Revenir aux idéaux d’antan. On va sans doute nous dire que nous sommes des naïfs. Vaux mieux ça que d’être cyniques ! KACCOOR BI
DECES ACCIDENTELS DE 09 SENEGALAIS LES CONDOLÉANCES DU CHEF DE L’ETAT
Le président de la République, Macky SALL, a présenté, hier, en réunion hebdomadaire de Conseil des ministres, les condoléances de la Nation aux familles des 04 personnes décédées suite au feu de brousse, dans le village de Loumbele, département de Podor, dans la région de Saint-Louis et également aux familles des 05 victimes de l’accident de la route survenu, à Kédougou, le 16 mai 2022, tout en souhaitant un prompt rétablissement aux blessés.
ABDOULAYE DAOUDA DIALLO ET AMADOU HOTT FÉLICITÉS
Le président de la République s’est, ensuite, félicité de la tenue, à Dakar, de la Conférence des Ministres africains des Finances, de la Planification et du Développement économique, sous l’égide de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA), ainsi que de l’organisation de la conférence économique de Dakar par l’OCDE, le cercle des économistes et son cabinet. Il a ainsi félicité le ministre des Finances et du Budget et le ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération pour le succès de la conférence des Ministres africains des Finances, de la Planification et du Développement économique, instance qui vient de désigner le Sénégal, comme Président du bureau.
UNE FEUILLE DE ROUTE POUR LA RESTRUCTURATION DE LA POSTE
Abordant la question liée à la nécessaire accélération du processus de restructuration de la société nationale La Poste, le président de la République a demandé aux ministres en charge des Finances et de l’Economie numérique de lui proposer une feuille de route consensuelle, stabilisée et chiffrée, sur les options de modernisation de cette entreprise.
MISE EN ŒUVRE DU PROGRAMME SPÉCIAL DE DÉSENCLAVEMENT
Le chef de l’Etat a souligné, enfin, la nécessité d’évaluer les ressources du Fonds d’Entretien routier autonome (FERA), dans le cadre du plan d’actions déployé en liaison avec les acteurs publics impliqués (Communes, AGEROUTE, PROMOVILLES). Sur le climat social, la gestion et le suivi des affaires intérieures, Macky Sall a insisté sur le dialogue social, pour consolider la modernisation des transports routiers. A ce titre, il a invité les ministres concernés, à prendre toutes les dispositions nécessaires pour l’application effective, à compter du 1er juin 2022, des contrôles routiers (groupés) mixtes (Police nationale, Gendarmerie nationale, Douanes, Eaux et Forêts), au niveau des corridors nationaux.
AU TITRE DES MESURES INDIVIDUELLES
Monsieur Maodo Malick NDAO, Juriste financier, est nommé Secrétaire général de l’Agence sénégalaise de la Reforestation et de la Grande Muraille verte au Ministère de l’Environnement et du Développement durable en remplacement du Colonel Moussa DIOUF, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite. Monsieur Babacar GUEYE, Médecin Spécialiste en Santé publique, précédemment Directeur de la Lutte contre la Maladie, est nommé Directeur de la Planification, de la Recherche et des Statistiques (DPRS), en remplacement de Docteur Youssoupha NDIAYE. Monsieur Mamadou Moustapha DIOP, Médecin Spécialiste en Santé publique, précédemment Médecin-Chef de la région médicale de Kaffrine, est nommé Directeur de la Lutte contre la Maladie (DLM), en remplacement de Docteur Babacar GUEYE, appelé à d’autres fonctions. Monsieur Mamadou Lamine NDIAYE, titulaire d’un diplôme d’Etudes supérieures spécialisées (DESS) en Gestion de Services de Santé, précédemment Chef du Service d’Audit interne de l’Hôpital général Idrissa POUYE (HOGIP), est nommé Directeur de l’Institut d’Hygiène sociale (IHS), en remplacement de Madame Aïssatou SY NDIAYE, admise à faire valoir ses droits à une pension de retraite.
LE PROCES DE SEYNABOU DIENE RENVOYE AU 25MAI
Le procès de l’aide-infirmière ayant par inadvertance déclaré un bébé mort, prévu hier à Kaolack, a été renvoyé au 25 mai prochain. Le motif évoqué par le juge est l’absence des témoins cités dans cette affaire qui a défrayé la chronique il y a quelques jours. En tout état de cause, cette audience était attendue par les Sénégalais particulièrement ceux du Saloum qui avaient sûrement retenu leur souffle pour connaitre le sort réservé à l’aide infirmière Seynabou Diène. Le plaignant et la mise en cause avaient répondu à l’appel du juge. Mais à la barre du tribunal de Kaolack, ils se sont vus notifier le renvoi du procès pour la cause citée. Rappelons que l’aide infirmière avait bénéficié d’une liberté provisoire et d’un retour de parquet après 24h de garde à vue au commissariat central de Kaolack. Elle doit sa liberté provisoire au retrait de la plainte d’Alassane Diallo, père du nouveau-né finalement décédé. Il a tenu à rappeler d’ailleurs hier, à sa sortie du tribunal, qu’il ne se constitue pas partie civile car, il a décidé de pardonner comme le lui a conseillé le khalife général de Medina Baye qui avait dépêché une délégation chez lui pour lui demander à s’en remettre à Dieu. A rappeler que Seynabou Diene est inculpée de mise en danger de la vie d’autrui et usurpation de fonction de médecin.
DÉCÈS DE MARIE JOSÉPHINE DIALLO DE L’ASSEMBLÉE NATIONALE
L’Assemblée nationale vient de perdre l’une de ses figures emblématiques. Sa secrétaire générale, Marie Joséphine Diallo, est décédée, ce mercredi 18 mai 2022. Très discrète, Marie Joséphine Diallo passe presque inaperçue alors qu’elle occupe le poste de secrétaire général de l’hémicycle depuis 1996. Elle a travaillé dans la plus grande loyauté avec les cinq derniers présidents de l’Assemblée nationale : Cheikh Abdoul Khadre Cissokho, Youssou Diagne, Pape Diop, Macky Sall, Mamadou Seck et Moustapha Niasse.
LEGISLATIVES DIAMNADO VEUT SON MAIRE COMME TITULAIRE SUR LES LISTES DE BBY
Les rumeurs ont fini d’installer le maire de Bambilor et une Khady Diène de l’APR comme les titulaires de Benno Bokk Yakaar dans le département de Rufisque. Malgré cela, à Diamnadio, les administrés persistent à vouloir que le maire Mamadou Moulaye Guèye soit investi comme titulaire. Ce mercredi 18 mai, BBY de Diamnadio a tenu une assemblée générale extraordinaire pour exiger de Macky Sall un tel choix. Les partisans de « Moulaye » expliquent leur exigence par le fait que, de 2009 à 2022, année de son troisième mandat, Mamadou Moulaye Guèye a gagné toutes les élections (locales 2009, 2014, 2022 ; Référendum 2016, Législatives 2017, Présidentielle 2019 avec 66,66%, meilleur score dans le département). En outre, ils ne comprennent pas que le maire Mamadou Moulaye Guèye, coordonnateur de la coalition BBY reste exclu en termes de postes nominatifs et électifs. Surtout que la vision du chef de l’Etat qui se reflète dans le PSE a pour point de départ la commune de Diamnadio. Ils avertissent qu’une stratégie qui tend à mettre Mamadou Moulaye Guèye dans les coulisses ne fonctionnera pas.
LEGISLATIVES/ MOUSSA TINE QUITTE LA LISTE YEWWI ASKAN WI
Moussa Tine ne figure plus sur la liste proportionnelle de la coalition Yewwi Askan Wi de Dakar. Dans un communiqué, il a fait savoir qu’il renonce à sa position à la 21ème place de la liste proportionnelle aux élections législatives du 31 juillet prochain ». Toutefois suite au rejet de leur liste par la direction générale des élections, le responsable de Yewwi Askan Wi a demandé au Conseil Constitutionnel de respecter leur décision. « J’espère que le conseil constitutionnel nous suivra et autorisera son retrait conformément aux dispositions pertinentes de la loi électorale. En tout état de cause, toutes les conséquences utiles pourront à tout moment, être tirées de ma décision », a-t-il indiqué. Il a aussi rappelé qu’il reste toujours membre de la coalition Yewwi Askan Wi jusqu’à la victoire au soir du 31 juillet 2022…
59 ARTISTES DONT UN SCULPTEUR LAURENT CARVALHO
Laurent Carvalho est né à Dakar et a grandi à ziguinchor, il travaille aux Parcelles assainies dans la sculpture. Il a commencé la sculpture depuis l’âge de 12 ans. Son amour pour la sculpture s’est révélé pendant les vacances.
La 14ème édition de la Biennale de Dakar regroupera 59 artistes et collectifs d’artistes pour forger un nouveau destin commun, créer, imaginer et inventer. Parmi ces artistes figure Laurent Carvalho amoureux de la sculpture depuis l’âge de 12 ans
Laurent Carvalho est né à Dakar et a grandi à ziguinchor, il travaille aux Parcelles assainies dans la sculpture. Il a commencé la sculpture depuis l’âge de 12 ans. Son amour pour la sculpture s’est révélé pendant les vacances.
C’était d’abord une simple attirance vers la sculpture pour se divertir et après c’est devenu une vraie passion. Il a débuté professionnellement en 2006-2007 avec Madame Ndione, propriétaire de ADT où il a fait la découverte d’autres perspectives dans la sculpture (début lignes droites, d’autres formes plus techniques entre autres).
En 2010, après sa participation grâce à l’entreprise ADT à FESMAN, il décide d’arrêter son travail (6ans) suite de la maladie (AVC) de mon père car, étant le plus jeune, il a dû s’occuper de ce dernier jusqu’à sa mort. Mais durant ces 6 années, il a pu développer son côté artistique précisément dans le dessein, technique de coupe du bois, mieux comprendre les différentes qualités de bois. Son défunt père, avant sa mort, avait insisté pour qu’il continue sa voie dans le monde artistique.
L’artiste Carvalho profondément attaché à ses parents qu’il décrit comme ses “plus grands supporters (soutiens) et influenceurs” malgré les critiques, d’autres personnes qui ont contesté sa voie (mieux à faire, domaine qui pourra subvenir à mes besoins …) a pu faire des merveilles dans son domaine. Il a été Influencé artistiquement par Louis XIV. Ses centres d’intérêts, à part la sculpture, sont l’élevage, le contact avec la nature.
Dans le future, il envisage une continuité dans le domaine, acquérir d’autres connaissances, s’améliorer vu qu’il n’a jamais eu de formations et ne détient pas de diplômes dans le domaine, aller plus haut pour avoir la possibilité de faire des études plus avancées dans le domaine. Il aimerait aussi pouvoir travailler la sculpture du fer (combinaison avec le bois). Il est inspiré par la nature (l’environnement), le quotidien, les rencontres, le rejet de certaines œuvres qu’il veut reprendre pour en sortir un meilleur point de vue. Il donne quelques explications de l’œuvre, pour le poisson (piss espada, espadon) pour dénoncer les attaques envers les poissons, la pollution marine. C'est plus une œuvre de sensibilisation, de protection de la mer pour les générations futures, la rareté de certaines espèces.
Pour Laurent Carvalho, la patience est un art, il se dit que le temps de Dieu n’est pas le temps des humains, faire avec le cœur sans tricherie et sans état d’âme, tout ce qui vient du cœur retourne au Coeur. C’est pourquoi son amour pour la sculpture triomphera !
LA SEDENTARITE, CE MAL QUI DÉCIME NOS SOCIÉTÉS
La sédentarité se définit par le temps resté assis ou couché hors temps de sommeil, que ce soit sur le lieu de travail, dans les transports ou devant les écrans.
Que ce soit au bureau, derrière le volant ou à la maison, nombreux sont ceux qui passent une bonne partie de la journée en position assise ou couchée. Un acte simple à première vue, certes, mais qui peut avoir de lourdes répercussions sur la santé de manière générale. Dans nos sociétés modernes, beaucoup de personne se laissent aller, mais ignorent jusque-là les risques auxquels elles sont confrontées. Selon l’OMS), entre 4 et 5 millions de décès pourraient être évités chaque année si la population mondiale était plus active physiquement. Et des études montrent que rester assis pendant plus de 6 heures par jour peut augmenter le risque de maladies graves comme le cancer, le diabète et les maladies cardiaques.
La sédentarité se définit par le temps resté assis ou couché hors temps de sommeil, que ce soit sur le lieu de travail, dans les transports ou devant les écrans. Et selon une étude de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), entre quatre (4) et cinq (5) millions de décès pourraient être évités chaque année si la population mondiale était plus active physiquement.
La sédentarité est décidément un des maux de la société actuellement car engendrant directement un grand nombre de maladies chroniques. L'être humain, par nature, est fait pour bouger. Or, le développement de la société et la place prépondérante des nouveaux outils technologiques et d'internet n'arrangent non seulement pas les choses mais aussi et surtout font que nous bougeons moins. Des études l'ont prouvé et ceci peut paraître anodin : rester assis pendant plus de 6 heures par jour peut avoir des retombées sur la santé et augmenter le risque de maladies graves comme le cancer, le diabète et les maladies cardiaques.
Selon une étude de l'American cancer society, 37% des femmes risquent davantage de mourir comparativement à celles qui passent moins de trois heures assises. Vu sous l'angle familial, certaines femmes, en raison de leur obligation de mère de famille, se retrouvent dans l'engrenage de la sédentarité. Et Mère Fama en est un exemple. Mère de famille, elle a consacré toute sa vie à l'éducation de ses enfants. "Je me suis toujours consacrée à l'éducation de mes enfants. Maintenant qu'ils sont grands, je me retrouve seule à la maison. Sans aucune activité, je passe ma journée allongée devant la télé. Et, à force de ne rien faire, cela impacte sur ma santé. Pour descendre les escaliers, c'est tout un problème, pour marcher n'en parlons même pas", martèle-telle. Mais il y en a pour qui le travail rime avec la sédentarité. C’est le cas de notre interlocuteur. Juriste fiscaliste dans un cabinet de la place, sa journée, il la passe au bureau. 8 heures de temps en principe où il est assis. Une condition qui n'est pas sans impact sur sa santé. "C'est une situation pas facile du tout. Les gens pensent que c'est un privilège de rester dans un bureau climatisé tout le long de la journée. Je ressens des douleurs au dos ; raison pour laquelle, comme conseillé par les spécialistes, je me lève toute les 30 minutes pour me dégourdir les jambes." Ce temps resté assis concerne plusieurs corps de métiers notamment des tailleurs comme Alassane Niang pour qui, cette situation a des conséquences néfastes sur sa santé. "Avec le travail que je fais, je reste assis presque toute la journée. Au bout d'un moment, forcement on ressent des douleurs. Il m'arrive d'avoir des maux de dos, comme aujourd'hui par exemple. Mes jambes sont souvent gonflées et j'ai fréquemment des crampes." Le mode de vie sédentaire est décidément ancré dans notre société dite moderne, notre quotidien, au point de devenir un handicap pour certains. Sortir de ce cercle vicieux demande cependant une dose de volonté en prenant le temps de revoir l'organisation de notre mode de vie.
FACTEUR DE RISQUE CARDIO-VASCULAIRE, AVC, DIABETE, INSUFFISANCES VEINEUSES ET RENALES, TROUBLES ARTICULAIRES, LOMBALGIES CHRONIQUES, LOMBOSCIATALGIES, HERNIES DISCALES… La sédentarité, un véritable problème de santé publique
La sédentarité est devenue aujourd'hui un véritable problème de santé publique. Elle constitue un facteur de risque pour des nombreuses maladies surtout chronique notamment celles cardio-vasculaire, des AVC (Accident vasculaires cérébraux), diabète, les insuffisances veineuses, cardiaques et rénales, des troubles articulaires, des lombalgies chroniques, des lombosciatalgies, des hernies discales, de l’hypertension… Pour en savoir un peu plus, nous sommes allés à la rencontre du docteur Marième Hélène Diané, Cardiologue et du Docteur Alioune Diop, Kinésithérapeute qui nous parlent des risques encourus. Eléments d’explication !
MARIEME HÉLÈNE DIANE, CARDIOLOGUE RESPONSABLE SERVICE CARDIOLOGIE DE L'INSTITUT D'HYGIENE SOCIALE POLYCLINIQUE (IHS) : "C'est prouvé actuellement que la sédentarité favorise la survenue des cancers qui font partie des trois premières causes de maladies dans le monde"
En tant que cardiologue, que pouvez-vous dire sur la sédentarité?
On ne va pas dire que c'est une pathologie, mais on va dire que ce sont des mauvaises habitudes qui conduisent à beaucoup de pathologies. C'est ce qu'on considère en cardiologie comme étant un facteur de risque cardio-vasculaire. C'est-à-dire un risque de développer une maladie cardiaque ou vasculaire ou des maladies métaboliques comme le diabète, l'hypercholestérolémie. Donc on encourage beaucoup les gens à bouger. Être sédentaire, c'est le fait de ne rien faire, d'être assis en général, de ne pas faire travailler les muscles. Et donc pour dépenser de l'énergie, il faut bouger. On encourage beaucoup les gens à bouger un peu pour éviter certaines maladies.
Comment la sédentarité affecte-t-elle la santé cardiovasculaire?
Ce sont les maladies cardiaques comme l'hypertension artérielle, vous avez le surpoids qui conduit à d'autres pathologies cardiaques, l'infarctus du myocarde, le développement du cholestérol, la survenue du diabète. Il y a également l'AVC (Accident vasculaire cérébral)...
Et en dehors des maladies cardiovasculaires, que risque-t-on?
C'est prouvé actuellement que cela favorise la survenue des cancers qui font partie des trois premières causes de maladies dans le monde.
Peut-on en déduire qu'elle réduit l'espérance de vie?
Effectivement ! Elle réduit l'espérance de vie.
Quel conseil pouvez-vous donner à ceux qui nous lisent?
Alors le conseil que je peux donner, c'est surtout prendre de bonnes habitudes dès le bas âge, que les parents apprennent aux enfants à bouger, à ne pas rester sur le fauteuil, devant les ordinateurs, sur les tablettes etc. Il faut que l'enfant aille faire du vélo, courir, faire de la natation. Malheureusement, ici on n’a pas trop de pistes cyclables ; ce qui pourrait beaucoup encourager les jeunes à s'activer. Donc c'est dès le bas âge, c'est un apprentissage, ce sont de bonnes habitudes que l'enfant pourra conserver à l'âge adulte. Mais si un enfant voit toujours ses parents assis, ne pas être actifs physiquement, ce sera la même chose.
Quels sports recommandez-vous?
Ce qu'on encourage, c'est les sports dynamiques c'est-à-dire sur une durée assez longue. Pas bouger 5minutes. Tout sport est bon mais, particulièrement, les sports dynamiques. La simple marche pour les personnes un peu plus âgées et pour les personnes entre les deux âges qui peuvent marcher et courir : on recommande 30 à 40 minutes de marche au moins 3 fois par semaine. Pour les gens qui sont tout le temps au bureau, ce que je recommanderai, c'est de marcher le plus souvent, de se déplacer ; s'il y a des escaliers, les monter au lieu de prendre l'ascenseur, par exemple, se déplacer de temps en temps, bouger, se mettre debout, faire quelques petites contractions des muscles. Pour les petites courses, marcher au lieu de prendre un véhicule. Tout cela permet d'activer les muscles et donc d'améliorer la santé cardio-vasculaire.
LE MARCHÉ AFRICAIN DE L'ASSURANCE SE DÉVELOPPE MAIS…
Le marché de l’assurance en Afrique se dynamisme petit à petit mais sa part au plan mondial est de loin insignifiante eu égard à tout son pesant économique et social en termes de création de richesses et d’emplois
Le continent africain a fort à faire dans le secteur de l’assurance pour faire jouer tout le pesant économique dudit secteur à l’échelle mondiale. Une prise de conscience aux défis et enjeux réels que les acteurs entendent ébaucher des réponses stratégiques d’envergure à même de parvenir et de prendre en charge les conséquences de ces risques systémiques qui menacent les équilibres des écosystèmes au plan socioéconomique, lors de la 46ème Assemblée générale de la FANAF les 23, 24, 25 mai prochains à Dakar.
Le marché de l’assurance en Afrique se dynamisme petit à petit mais sa part au plan mondial est de loin insignifiante eu égard à tout son pesant économique et social en termes de création de richesses et d’emplois. Un gap largement tributaire à l’absence de culture et d’éducation à l’assurance, à la faiblesse des politiques incitatives mais aussi et surtout à la faiblesse des revenus des populations entre autres obstacles. C’est fort de ce constat, et des nombreux défis à relever que se tiennent les 23, 24, et 25 mai prochains à Dakar la 46ème Assemblée générale scientifique annuelle de la Fédération des sociétés d’assurances de droit national africaines (Fanaf) sous le thème central des «Risques systémiques : Assurance et résilience». Trois panels de discussion de grande qualité permettront de développer cette thématique hautement stratégique pour le développement du secteur de l’assurance dans le continent.
Dans un contexte d’économie morose due à la pire crise sanitaire l’ensemble des sociétés d’assurances ont été durement éprouvées. Néanmoins, «la capacité de résilience de l’assurance africaine particulièrement de la zone Fanaf a su se maintenir, malgré un environnement particulièrement défavorable», a dit hier, mercredi 18 mai le président de l’Association des assureurs du Sénégal, Souleymane Niane, non moins président du comité d’organisation, lors d’un point de presse en prélude de la 46ème Assemblée Générale.
Ainsi, pour ce qui est des primes émises dans la zone Fanaf en 2020, les 12 pays pris en compte ont collecté 1 356,5 milliards de FCFA de primes. L’évolution de l’ensemble des primes est de +6,1% par rapport à 2019. Cette évolution est due en partie à la forte croissance observée au Burkina Faso (14,5% ; deuxième pays de la zone) et de la Côte d’Ivoire (+6,5% ; premier de la zone).
En termes de sinistres payés pour le marché vie en 2020, les 12 pays pris en compte ont versé 269,1 milliards de FCFA, soit 410,2millions d’euros au titre des prestations vie, en hausse de +9,5% par rapport à 2019. Quant au marché IARD, au 31 décembre 2020, les prestations et frais payés en non vie dans les 12 pays pris en compte s’élèvent à 367,04 milliards de FCFA contre 345,42 en 2019, soit une hausse de 6,3%. S’agissant des provisions techniques à la date du 31 décembre 2020, lesdites prévisions techniques vie et non vie au sein des 12 pays concernés se chiffrent à 2 199,6 milliards de FCFA contre 1 947,4 en 2019, soit une hausse de 13,09%.
En matière d’engagements réglementés à la date du 31 décembre 2020, les réglementés vie et non vie dans les 12 pays pris en compte s’élèvent à 137,8 milliards de FCFA contre 125,8 en 2019, soit une hausse de 9,6%. Du point de vue des placements, ils (placements vie et non vie) se sont élevés à 2761,7 milliards de FCFA en 2020 contre 1947,4 en 2019, soit une évolution brute de +8,6% pour l’ensemble des 123 pays par rapport à 2019.
A noter, relativement, à la structuration des placements, la part des «Liquidités» dans les placements vie et non vie en 2020 sensiblement comme en 2019 est de loin la plus importante avec 34%. Viennent ensuite pour les 2020 les «Obligations» avec 28% puis les «Actions» 17% et des «Droits réels immobiliers» pour 13%.
RÉACTIONS APRÈS LE RENVOI DU VERDICT DANS L'AFFAIRE NDIAGA DIOUF
S’exprimant à la sortie de la salle d’audience, Ousseynou Fall, membre du pool d’avocats de la défense du maire de Dakar, Barthélémy Dias a estimé que « ce renvoi est une excellente chose »
La 3ème Chambre Correctionnelle de la Cour d’appel du tribunal de grande instance hors classe de Dakar qui devait rendre son verdict dans l’affaire Ndiaga Diouf hier, mercredi 18 mai, a finalement décidé de proroger celui-ci jusqu’au 21 septembre prochain. S’exprimant à la sortie de la salle d’audience, Me Ousseynou Fall, membre du pool d’avocats de la défense du maire de Dakar, Barthélémy Dias a estimé que « ce renvoi est une excellente chose ».
L e maire de Dakar, Barthélémy Toye Dias, et ses partisans devront prendre leur mal en patience dans l’affaire Ndiaga Diouf, du nom du nervi tué en décembre 2011 lors de l’attaque de la mairie de Mermoz-Sacré Cœur alors dirigée par Barthélémy Dias. La Chambre correctionnelle de la Cour d’appel du tribunal de grande instance hors classe de Dakar qui devait rendre son verdict dans le cadre de cette affaire hier, mercredi 18 mai, a finalement décidé de proroger celle-ci jusqu’au 21 septembre prochain.
Barthélémy Dias qui a fait appel n’a pas assisté à cette audience puisqu’au moment où la présidente de la 3ème Chambre Correctionnelle de la Cour d’appel du tribunal de grande instance hors classe de Dakar annonçait cette décision, le cortège du maire de Dakar n’était pas encore arrivé au tribunal malgré le retard noté dans le démarrage de cette audience. Cependant, l’ancien maire de Dakar, Khalifa Ababacar Sall, et d’autres responsables de sa coalition politique Taxawu Dakar étaient présents depuis huit heures dans la salle 3 où s’est tenue cette audience en présence d’un important dispositif sécuritaire avec pas moins de dix Gendarmes veillant au respect des consignes de silence total dans la salle. Pour rappel, appelée à la barre le mercredi 2 mars, l’affaire Ndiaga Diouf, a été mise en délibéré pour ce 18 mai. Lors de l’audience dans le cadre de cette affaire, le Procureur général avait demandé l’infirmation de la peine de 2 ans dont 6 mois ferme retenue contre l’actuel maire de la ville de Dakar, Barthélémy Toye Dias par le juge de la première instance. Dans son réquisitoire, le maître des poursuites avait ainsi requis une condamnation à 5 ans d’emprisonnement ferme. Pour sa part, la famille de feu Ndiaga Diouf, du nom du nervi tué en décembre 2011 lors de l’attaque de la mairie de Mermoz Sacré Cœur alors dirigée par Barthélémy Dias réclamait 150 millions en guise de dédommagement et intérêts, soit 6 fois les 25 millions de F CFA retenus par le juge de la première instance. Soulignant de leur côté que la balle qui a tué Ndiaga Diouf ne provenait pas de l’arme que détenait leur client, les avocats de la défense avaient plaidé le renvoi de Barthélémy Dias à toutes fins de poursuite.
REACTIONS… REACTIONS… REACTIONS…
ME OUSSEYNOU FALL, MEMBRE DU POOL D’AVOCATS DE LA DEFENSE :« Ce renvoi est une excellente chose »
S’exprimant devant les journalistes qui faisaient le pied de grue dans le parking en face du Palais de justice Lat Dior de Dakar, Me Ousseynou Fall, membre du pool d’avocats de la défense du maire de Dakar, Barthélémy Dias, a salué ce renvoi du verdict décidé par la 3ème Chambre Correctionnelle de la Cour d’appel du tribunal de grande instance hors classe de Dakar. En effet, selon lui, cela va « permettre d’apaiser la situation » actuelle marquée par des tensions politiques en perspective des prochaines législatives. « Je pense que nous vivons une période très trouble avec les élections législatives qui se profilent au mois de juillet et compte tenu déjà des contentieux à n'en plus finir qui sont soulevés au niveau des instances électorales et dans tous les autres secteurs de l’administration, nous pensons que ce renvoi est une excellente chose », a souligné Me Ousseynou Fall qui dit espèrer que la « justice sera rendue à Barthélémy Dias afin qu’il puisse travailler utilement pour le bien et pour le bonheur des Dakarois qui l’ont investi ». Pour le moment, nous restons confiants et nous faisons confiance en cette justice. Nous prions Dieu de nous prêter une longue vie pour que ce jour-là, nous puissions enfin assister à une décision qui fasse honneur à la justice sénégalaise et qui blanchisse enfin le maire de Dakar Barthélémy Dias ».
BARTHELEMY DIAS SUR LE REPORT DU VERDICT : « Nous en prenons acte et nous continuons à inviter les populations à se mobiliser pour la démocratie »
Absent de la salle d’audience au moment où la présidente de la 3ème Chambre Correctionnelle de la Cour d’appel du tribunal de grande instance Hors classe de Dakar annonçait sa décision de proroger son verdict dans le cadre de l’affaire Ndiaga Diouf, le maire de Dakar, Barthélemy Dias, s’est prononcé sur cette décision depuis l’hôtel de ville de Dakar. En compagnie du leader de Pastef, Ousmane Sonko, par ailleurs tête de liste nationale de la coalition Yewwi Askan wi lors des prochaines législatives, Barthélémy Dias a dit prendre acte de cette décision tout en invitant ses partisans à continuer à se « mobiliser pour la démocratie et surtout pour l’avenir de notre pays ». « Le verdict tant attendu a été reporté à une date ultérieure, nous en prenons acte et nous continuons à inviter les populations à se mobiliser pour la démocratie et à se mobiliser surtout pour l’avenir de notre pays. Nous resterons debout parce qu’il y va de notre responsabilité. Nous avons en face de nous un régime qui s’amuse avec les institutions, nous en prenons acte, mais nous, nous avons choisi de marcher vers l’essentiel », a-t-il déclaré.
OUSMANE SONKO, PRESIDENT DE PASTEF ET TETE DE LISTE NATIONALE YEWWI ASKAN WI : «S’il plaît à Dieu, Barthélémy Dias dirigera Dakar pour les cinq prochaines années…»
Présent aux côtés du maire de Dakar, le leader de Pastef et tête de liste nationale de la coalition Yewwi Askan Wi, Ousmane Sonko s’est également prononcé sur la décision de la 3ème Chambre Correctionnelle de la Cour d’appel du tribunal de grande instance Hors classe de Dakar de reporter son verdict dans le cadre du procès en appel de l’affaire Diouf. Et c’est pour marteler à l’endroit du chef de l’Etat que « s’il plaît à Dieu, Barthélémy Dias dirigera pour les cinq (5) prochaines années la ville de Dakar » et que « des manœuvres politiciennes n’y feront rien parce que c’est le choix des habitants de Dakar ». Par ailleurs, loin de s’en tenir là, le maire de Ziguinchor rappelant à l’endroit de ses camarades de la coalition Yewwi Askan Wi que « l’heure est de se battre pour que la liste de Benno Bokk Yakaar soit rejetée par la Direction générale des élections (DGE) », a annoncé un grand rassemblement à Dakar dans les prochains jours. « J’appelle tous les adhérents de YAW, l’opposition, les citoyens engagés à comprendre que le débat ne s’oriente plus sur la recevabilité de la liste de YAW car elle sera acceptée. Aujourd’hui, le débat est que Benno Bokk Yakaar ne doit pas participer aux élections », a-t-il martelé.
Par Alassane THIAM
SÉNÉGAL, C’EST DUR DE PARTAGER LA MISÈRE
L’État providence n’existe pas au Sénégal, la solidarité familiale est le seul moyen de survie. Les Sénégalais souffrent en silence
Ce n’est pas un scoop de dire que la crise économique est accentuée par la guerre en Ukraine. L’inflation galopante mondiale met en grande difficulté tous les pays mais plus particulièrement ceux dits pauvres. Au Sénégal, les salaires ne sont pas indexés sur l’inflation et la cherté de la vie est sans commune mesure : Le prix des loyers a flambé, les denrées de première nécessité sont devenues un luxe, par conséquent les familles souffrent quotidiennement de cette situation. L’état providence n’existe pas au Sénégal, la solidarité familiale est le seul moyen de survie. Les sénégalais souffrent en silence.
JE SUIS UN FONCTIONNAIRE SENEGALAIS : je gagne 200 000 FCFA (300€). Je vis avec ma femme et mes trois enfants. J’habite dans le quartier Médina, sachant que je vis dans ce quartier populaire depuis longtemps, mon propriétaire m’a fait une faveur et je ne paie que 80 000 FCFA (120€) par mois. La centralité de ce quartier me crée des soucis majeurs auxquels je ne peux me défaire. Je suis sollicité par des amis en souffrance économique, des parents qui quittent le village pour venir se soigner à Dakar. Ils débarquent parfois sans prévenir pour que je les héberge sans durée limitée ; je n’ai pas le choix, je me culpabiliserai de les laisser dehors. Il faut bien partager la misère. Pourtant, je n’ai pas les moyens de les prendre en charge. Dès que ma femme m’appelle, surtout vers 16 h (1h avant l’heure de départ de mon travail), je panique, je sais qu’elle va me dire qu’il manque du lait, du sucre, du café, et il ne faut pas que j’oublie d’apporter de la farine pour le Domoda (plat sénégalais) du lendemain. Elle ne sait pas combien je gagne, je ne lui ai pas dit et de toute façon ça ne sert à rien. Parfois, je ne réponds pas et dès mon retour à la maison, j’affirme haut et fort que je n’ai pas vu son appel et j’accuse l’opérateur téléphonique Orange d’avoir un réseau merdique et j’insiste fort : ces gens-là gagnent des milliards et sont incapables d’offrir des réseaux de qualité. Je demande à ma femme d’aller prendre crédit chez le boutiquier du coin. Elle n’est pas dupe, elle sait que je mens. Je fais des insomnies. Le comble, c’est que tout le monde pense que je suis riche parce que mon bureau est beau, climatisé … je ne peux être qu’un patron, un chef quoi…C’est dur de vivre dans un pays pauvre car cela nous fait perdre notre dignité.
JE SUIS DEPUTE : J’ai des revenus confortables pendant cinq ans ; je prie que Macky Sall ne dissolve pas l’Assemblée. Sachez que je ne suis pas à plaindre, mais je le paie très cher. Ma maison est remplie de monde; je nourris vingt-cinq personnes par jour; je ne suis pas le député de la République, je suis leur élu pour ne pas dire leur jouet. Je dois payer parce qu’ils ont voté pour moi ; enfin, je sais même pas ; certains ne sont pas inscrits sur les listes électorales en tout cas, je prends en charge leurs frais médicaux, le mariage et le baptême de leurs enfants, leurs titres de transport pour rentrer chez eux. Un ami qui a été battu aux dernières élections ne les voit plus ; il est devenu pauvre et ils se moquent de lui. Sa maison s’est vidée de laudateurs, de griots et de personnes en situation très précaire. Notre député est réclamé dans sa circonscription ; il lui est reproché de rester plus de deux ans sans rendre visite à ses électeurs, enfin… ses sujets, sachant qu’il ne doit jamais venir les mains vides.
JE SUIS CADRE dans le secteur privé : je ne quitte jamais ma cravate ; je suis identifié comme un «Boss». J’ai une famille que les sénégalais appellent «kilométrique», très, très nombreuse. Je n’ai pas le choix, je dois subvenir à leurs besoins; c’est moi l’Etat. Je ne peux pas voir mes sœurs, mes frères, mes amis souffrir sans lever le petit doigt. Maniant bien les chiffres, je sais que je dépense plus que je ne gagne. Je suis dans une impasse ; je sais que j’aurai du mal à m’en sortir. Des fois, je craque et je pars me refugier avec ma famille à Saly (lieu de villégiature) et ne rentre que le dimanche soir vers 23h. Je sais que c’est un faux calcul parce que je dépense encore plus, mais j’ai besoin d’évacuer ; je reprendrai le rythme dès lundi.
JE NE TRAVAILLE PAS et je survis en vendant à la sauvette. Je souhaite que les embouteillages se poursuivent et avoir le nez sur les pots d’échappement pour survivre. Je rêve dans mon monde meilleur. Je vivote sans perspective d’avenir et pourtant, je ris souvent aux éclats. La vie au Sénégal est dure, chère et la solidarité subie devient la règle… Jusqu’à quand ? L’apparition de quelques velléités individualistes commence à gripper le système. Le sauve-qui-peut pointe le bout son nez et une cocotte-minute commence à bouillir. Cela se traduit par l’insécurité et la violence. Le Sénégal n’est pas sorti de l’auberge.