SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
25 avril 2025
LE MASTER DOCUMENTAIRE RELANCÉ PROCHAINEMENT À L'UGB
Après cinq années de fermeture, le Master II de réalisation documentaire de l’université Gaston Berger de Saint-Louis pourrait rouvrir dès la prochaine rentrée
Après cinq années de fermeture, le Master II de réalisation documentaire de l’université Gaston Berger de Saint-Louis pourrait rouvrir dès la prochaine rentrée. Selon le directeur de la Cinématographie du Sénégal, des discussions sont menées pour une réouverture prochaine.
Le Master de réalisation documentaire de l’université Gaston berger de Saint-Louis devrait renaître de ses cendres très prochainement. Le directeur de la Cinématographie du Sénégal, Germain Coly, en a fait l’annonce ce 10 mai, en procédant au lancement du Festival international du film documentaire de Saint-Louis. «Ce qui est prévu, c’est de reprendre les discussions avec l’Ugb, pour essayer de lever les difficultés qui ont conduit à l’arrêt de ce master», indique M. Coly. En 2017, le retrait des paritaires français, l’université de Gre¬noble et l’association Ardèche Image/Africadoc, entraîne une fermeture du master.
Le ministre de la Culture d’alors ayant refusé d’allouer les maigres ressources de son département à une action de formation relevant du ministère de l’Ensei¬gnement supérieur. «C’étaient des difficultés un peu complexes. Il y avait le problème des moyens mais aussi autre chose derrière, d’autres problèmes qu’il va falloir lever avec l’Ugb et les enseignants qui intervenaient dans ce master», souligne M. Coly.
Après 5 années d’arrêt, le master va ainsi renaître au sein de l’Ufr Civilisation, religion art et culture de l’Ugb. «Je ne peux pas donner de date mais nous allons intensifier la discussion et ça va se faire très bientôt», informe le Dci en se refusant de donner la date du démarrage. Mais, selon certaines informations, la prochaine rentrée pourrait bien être la bonne.
Depuis la sortie de la première promotion en 2008, le Master de Réalisation de documentaire de création (Rdc) a permis de former des dizaines de documentaristes sur le con¬tinent et ailleurs. Lors du dernier Fespaco, plusieurs films primés étaient l’œuvre de sortants de ce master, notamment le directeur du Cinéma du Niger, Sani Magori, et la réalisatrice Aïcha Macky, du même pays, Ousmane Samassekou du Mali dont le film était qualifié aux oscars, Delphine Yerbanga et Galadio Parfait Kabore du Burkina Faso, entre autres. «Au ministère de la Culture comme au Fonds de promotion de l’industrie cinématographique et audiovisuel (Fopica), ce que nous voulons faire c’est insister sur la formation, en relation avec les universités et écoles qui sont en train de s’implanter à Dakar dans le secteur du cinéma», indique le directeur de la Cinéma¬togra¬phie.
Germain Coly réaffirme ainsi son engagement à travailler avec les professionnels du 7e art pour installer une véritable industrie du cinéma.
LA SOCIETE CIVILE PLAIDE LA POSSIBILITE POUR LES ACTEURS DE REGULARISER LEURS LISTES DE PARRAINAGES
Le Cosce et la Pacte «préconise la notification des listes et motifs de rejet aux mandataires, l’accès aux fiches de parrainages déposées, à défaut de disposer des copies, la correction des erreurs matérielles
Pour renforcer le climat de confiance et de transparence, la Société civile, présente à la Commission de contrôle et de vérification des parrainages, «appelle au calme les acteurs dont les listes ont été recalées et sollicite des autorités électorales qu’il leur soit accordé la possibilité de régulariser leurs listes de parrainages». Dans ce cadre, cette Société civile, regroupée autour du Cosce et de la Pacte, «préconise la notification des listes et motifs de rejet aux mandataires, l’accès aux fiches de parrainages déposées, à défaut de disposer des copies, la correction des erreurs matérielles, notamment celles liées à la saisie des listes de parrainages, avant le début de l’analyse de la recevabilité juridique des dossiers de candidatures».
Dans une déclaration publiée hier, les membres de ces organisations disent avoir constaté qu’en «dépit des efforts importants consentis par l’administration électorale pour améliorer la transparence et l’organisation du parrainage en vue des élections législatives du 31 juillet 2022», des «rejets définitifs pour autres motifs, qui ne laissent aucune possibilité de régularisation, sont à la base de l’élimination éventuelle d’un nombre important de listes de candidatures».
Article.L.179 du Code électoral
«A la fin de toutes les opérations de contrôle et de régularisation éventuelle sur les listes de parrainage entreprises à la suite du dépôt matériel, soit soixante-seize jours avant celui du scrutin, la commission de réception procède, dans les cinq jours qui suivent, à l’analyse des dossiers pour les besoins de la recevabilité juridique. Le remplacement de candidats inéligibles, sans préjudice de l’ordre d’investiture, et la substitution de pièces périmées ou comportant des erreurs matérielles sont, le cas échéant immédiatement notifiés au mandataire de la liste concernée. Celui-ci dispose de trois jours, à compter de la date de notification, pour y remédier, sous peine de rejet de la candidature concernée. Dans le cas où, pour l’un des motifs énumérés à l’article L.178, le ministre chargé des élections estime qu’une liste n’est pas recevable, il notifie, par écrit, les motifs de sa décision au mandataire de ladite liste dans les deux premiers jours suivant le début de l’analyse pour la recevabilité juridique.»
POUR L’OPPOSITION, LE RÉVEIL SERA BRUTAL ET DUR LE 31 JUILLET
Entretien avec Serigne Mbacké Ndiaye, un électron libre du camp présidentiel
Serigne Mbacké Ndiaye, on peut l’aimer ou le détester mais force est de reconnaître que non seulement il a des idées iconoclastes et qui vont souvent à contre-courant du conformisme ambiant mais aussi, et surtout, il a le courage de ses idées. Entretien avec un électron libre du camp présidentiel !
Monsieur le ministre, vous avez effectué récemment une sortie remarquée pour prendre la défense du capitaine Seydina Oumar Touré, radié de la Gendarmerie puis privé d’emploi d’enseignant dans un institut de la place. Par cette position, vous ramiez à contre-courant du camp politique auquel vous appartenez. Qu’est-ce qui explique cette sortie somme toute courageuse ?
Serigne Mbacké NDIAYE – J’estime que le capitaine Touré, qui a commis une faute dans l’exercice de ses fonctions, a été sanctionné par la Gendarmerie, ce que j’approuve totalement et entièrement. La Gendarmerie est un corps d’élite où le sérieux et le professionnalisme sont de rigueur. Si donc un de ses membres commet une faute aussi grave, il doit être sanctionné, ce que tous les républicains ont approuvé. Mais, ce n’est pas parce qu’il a commis une faute qu’il ne doit plus travailler. Même un criminel, jugé et condamné par les tribunaux, doit avoir une chance de s’amender, surtout que le Capitaine Touré n’avait pas été recruté n’importe où. Son point de chute était l’IAM dont le Directeur Moustapha Guirassy est connu pour son sérieux, son patriotisme et son sens du discernement. Il s’y ajoute que le Capitaine disait qu’il rêvait d’être enseignant et j’ai été peiné de voir ce rêve brisé. Et je me suis mis à me demander comment il allait vivre, comment il allait entretenir sa famille ? Devait-il se transformer en agresseur ou en voleur, ce qui serait pire. J’ai alors lancé un cri du cœur pour sauver ce jeune cadre sénégalais à la fleur de l’âge. Cela dit, quelle que soit ma position politique, je défends mes convictions, je soutiens la vérité et je protège des valeurs. S’il fallait recommencer et dans le même contexte, j’aurais fait plus et mieux.
Le même ex-capitaine et l’activiste Guy Marius Sagna ont été recrutés par le maire de Dakar, Barthélémy Dias. Recevant les cahiers des doléances des centrales syndicales ce 03 mai, le président de la République a menacé de ses foudres les maires qui recruteraient en violation de la loi et du règlement. Quel commentaire faites-vous sur cette sortie présidentielle ?
Je dois rappeler qu’en abordant ce sujet, le Président Macky Sall répondait à une question soulevée par mon frère Abdou Sidya Ndiaye, Secrétaire Général des Travailleurs Municipaux et, de mon point de vue, le Chef de l’Etat s’adresse à tous les Maires car, ne l’oublions jamais, la Mairie est un démembrement de l’Etat et en tant que tel, le Maire gère les deniers publics. C’est la raison pour laquelle tous les actes, après avoir été votés par le Conseil municipal, sont approuvés par la tutelle, le Préfet ou le Sous-préfet selon le cas. Ces derniers ont d’ailleurs la possibilité de déférer des actes votés par le Conseil municipal devant les tribunaux pour annulation. En ce qui concerne particulièrement le cas de la Maire de Dakar, je rappelle que l’ancien Maire Mamadou Diop, paix à son âme, avait soumis l’organigramme de la Mairie au Bureau Organisation et Méthode. C’est ainsi que nous avions de grandes directions telles que la Direction de l’Aménagement Urbain/DAU, la Direction de l’Action Sanitaire et Sociale/ la DASS, la Direction Administrative et Financière / DAF, la Direction des Sports et Promotion de la Jeunesse / DSPJ, la Direction de l’Education et de la Culture. Bien sûr, après son départ, ces directions ont été sectionnées pour donner naissance à une dizaine de directions. Mais, quel que soit le cas, le Maire doit conformer ses nominations à cet Organigramme. S’il ne le fait pas, il doit être rappelé à l’ordre par la tutelle. Alors, dépolitisons ce débat et ramenons-le sur le plan purement administratif.
Récemment, les députés de la majorité présidentielle, ceux de votre camp, donc, ont choisi de revenir sur l’augmentation projetée du nombre de députés destinée notamment à tenir compte de l’accroissement démographique. Ce faisant, ils ont décidé de réduire le nombre de députés à élire sur la liste proportionnelle. Or, tout le monde sait que de nombreuses sensibilités importantes, mais ne pesant pas lourd électoralement, ne pouvaient entrer à l’Assemblée nationale que par le biais de la disposition dite du « plus fort reste ». Le fait de la supprimer, n’est-ce pas un recul pour la démocratie en tout cas un coup porté sur le pluralisme qui lui est consubstantiel ?
J’approuve cette position des députés de la majorité même si elle est loin de me satisfaire. En effet, je suis pour la diminution du nombre de députés qui serait ramené à 100 dont les 25 représenteraient les Sénégalais de l’extérieur et les 75 autres élus au scrutin uninominal. Cela veut dire que si mon projet devait être appliqué, le Sénégal serait découpé en 75 circonscriptions électorales, chacune devant élire un député titulaire et un suppléant. Vous le constatez donc, je suis pour la suppression de la liste nationale. Alors, si cette liste nationale est diminuée, je ne peux qu’applaudir même si je ne suis pas totalement satisfait. Ensuite, je milite pour la suppression du salaire des députés et son remplacement par des indemnités de session. Dans un pays qui manque de tout, pourquoi un médecin, un infirmier, un enseignant etc. élu député doitil abandonner son poste pour venir dormir à l’Hôtel des députés sachant que les députés ne travaillent pas plus de trois mois sur douze ? Il faudrait donc que le fonctionnaire élu reste à son poste, vienne en session en cas de besoin. Le faisant, on crédibilise l’Assemblée nationale et mettra fin à cette lutte acharnée pour se faire appeler « Honorable ».
En parlant toujours des élections législatives, l’opposition et la société civile ont dénoncé le refus par le gouvernement d’appliquer la sentence de la Cour de justice de la Cedeao concernant le parrainage, un filtre jugé discriminatoire. Pourquoi donc refuser d’appliquer le jugement d’une cour relevant d’une organisation communautaire dont le Sénégal se prévaut par ailleurs du mandat pour intervenir militairement en Gambie par exemple ?
Je suis politique, je laisse le débat juridique aux juristes en soulignant qu’euxmêmes n’ont pas une même lecture de ce sujet. En tant que politique, soucieux de la rationalisation de la vie politique, j’estime que le parrainage qui s’applique dans beaucoup de démocraties comme en France par exemple est une excellente chose. Une liste ou un candidat qui ne peut pas avoir 0,8 % des électeurs inscrits pour le parrainer, n’a pas sa place dans les élections qui coûtent déjà très cher d’autant plus que ceux qui veulent participer à ces élections dénoncent ailleurs le gaspillage des deniers publics mais quand il s’agit de leur participation à des élections, ils sont pour. Alors j’approuve comme je le disais tantôt le parrainage.
L’opposition, ragaillardie par sa bonne performance du 23 janvier dernier ne fait pas mystère de sa volonté d’imposer une cohabitation au président de la République à l’issue des élections législatives du 31 juillet prochain. Pensez-vous pouvoir obtenir la majorité lors de ce scrutin ?
Pour l’opposition, le réveil sera brutal et dur le 31 juillet prochain. Faites une lecture des élections territoriales passées et vous vous rendrez compte que nous avons été battus dans beaucoup de localités parce que divisés. Unis, nous sommes largement majoritaires et les urnes le prouveront. Les membres de la mouvance présidentielle, qui sont conscients des enjeux des élections législatives, vont faire violence sur eux-mêmes pour se battre ensemble et gagner partout. Tout le monde ne peut pas être investi sur les listes, mais l’essentiel c’est de participer à la victoire et de poursuivre avec le Président Macky Sall le travail commencé depuis 2012 et qui donne déjà d’excellents résultats. Et à ce niveau, je me plais de citer trois belles initiatives du Président qui m’ont charmé. Il s’agit des bourses familiales qui ont complètement changé le vécu de certains de nos compatriotes même si certains théoriciens restés dans les salons, cafés et restaurants de Dakar contestent l’efficacité de ce choix. Il y a ensuite le PUMA qui a fini de faire de nos concitoyens qui habitent le long des frontières des Sénégalais à part entière car bénéficiant d’infrastructures de base (écoles, postes de santé, routes, eau, électricité) qu’ils allaient chercher dans les pays limitrophes. Il y a enfin, pour ne pas être exhaustif, l’emploi des jeunes dont la direction, pilotée avec efficacité et humilité par M. Modou FALL, fait d’excellents progrès en faveur des jeunes et des femmes. D’ailleurs, en tant que parti, nous avons décidé, dans le cadre des activités de l’université de la CLP que nous avons créée, d’aider les jeunes à mieux comprendre ce qui se fait au niveau de la Direction de l’Emploi.
L’une des régions où vous avez été battus à plate couture, je veux parler bien sûr de Benno Bokk Yaakar, c’est celle de Ziguinchor. A votre avis, quelles sont les raisons qui expliquent le désamour entre les populations de cette région et le pouvoir du président Macky Sall ?
Il n’y a pas de désamour entre le président Macky Sall et les populations de la Casamance. Le chef de l’Etat a fini de désenclaver la Casamance par ses innombrables réalisations en termes de routes, de ponts etc. Il lui reste la démarginalisation de cette région par une responsabilisation plus accrue de ses fils. Maintenant, ne perdons pas de vue une campagne savamment orchestrée par nos adversaires par des termes sur lesquels je ne souhaite pas revenir. Également, je ne saurais évoquer ici les développements en cours dans cette région pour des raisons que vous comprendrez aisément. On ne dévoile pas sa stratégie quand on va au combat.
À la suite de la prise en otages de soldats de notre vaillante armée nationale par le chef rebelle Salif Sadio, cette dernière a entrepris une offensive qui a abouti à la destruction des bases du Mfdc dans le Nord Sindian. Que pensez-vous, d’une manière générale, de la récurrence du conflit casamançais qui est à l’heure actuelle l’un des plus vieux d’Afrique ?
Après avoir soutenu fortement notre armée et salué ses efforts faits pour garantir la sécurité et la paix dans notre pays, je vous renvoie aux réactions des populations locales qui saluent cette nouvelle situation qui tend à rassurer tous nos concitoyens. Pendant plusieurs décennies, l’Etat du Sénégal a tenté d’arriver à cette paix par la négociation. Actuellement, en plus de ce que fait l’armée, ce sont des sages de la Casamance qui se sont impliqués et fortement pour arriver à une paix définitive. Je ne veux pas en dire davantage mais les jours qui viennent vont vous édifier.
Monsieur le ministre, bien qu’appartenant à la majorité présidentielle, vous êtes en quelque sorte un électron libre dans la mesure où vous prenez souvent des positions qui détonent. Par exemple, pour les directions de sociétés nationales, vous préconisez de procéder par appel à candidatures. Une telle position ne risque-t-elle pas de fâcher votre mentor, le président Macky Sall, qui a politisé toutes les directions centrales de l’Administration ainsi que tous les postes de directeurs des sociétés nationales ?
En 2012, après notre défaite et dès le lundi, j’avais dit au Président Abdoulaye Wade que nous avions l’obligation de soutenir le Président Macky Sall pour essayer de réaliser son vœu selon lequel les libéraux devaient garder le pouvoir pendant cinquante ans. En comité directeur tenu à Fann, j’ai défendu cette même position. Au cours de notre dernier Conseil des ministres, le Président Wade nous a tous demandé de soutenir Macky Sall. De retour de Versailles, j’ai été reçu par le Président Macky Sall avec qui je discutais du statut de l’ancien Chef de l’Etat qui percevait un salaire dérisoire et la promptitude avec laquelle il avait résolu cette question m’avait plu. Et je lui disais que Abdoulaye Wade ne serait pas candidat à la prochaine élection présidentielle, moi non plus, alors j’ai décidé de le soutenir. Cette position m’avait valu toutes les critiques imaginables de la part de mes frères du PDS mais aujourd’hui, où sont-ils ? En 2019, j’ai décidé avec mon parti de l’investir et de le soutenir pour un mandat qui va jusqu’en 2024. Je suis sur ces principes qui ne m’empêchent pas de donner mon point de vue sur toutes les questions. Je suis un homme libre, un démocrate convaincu mais aussi et surtout un patriote conséquent. Les mots ont leur sens. Pour soutenir un leader, il faut avoir le courage de lui dire la vérité, bien sûr, dans le respect, mais toute la vérité. En ce qui concerne la nomination des Directeurs Généraux, j’insiste sur la nécessité absolue de le faire par appel à candidature. Les formes de nomination actuelles n’ont pas commencé avec Macky Sall mais depuis Senghor. Il faut y mettre un terme. Une commission serait créée pour sélectionner les candidatures et les trois meilleurs profils seront soumis au Chef de l’Etat à qui il revient le pouvoir de nommer. Dans cette commission, on pourrait avoir la Présidence, la Primature, l’Assemblée Nationale, la Cour des Comptes, un représentant des Notaires, des Huissiers, du Barreau, du Patronat, des Travailleurs etc..
Vous soutenez aussi que même si on disposait de toutes les richesses du monde notre pays ne se développerait jamais car le problème c’est nous-mêmes c’est-àdire notre mentalité en tant que Sénégalais. Pouvez-vous vous expliquer plus clairement sur ce point et donner des exemples de nos mauvais comportements si possible ?
Avec toutes les richesses du monde, un pays ne peut se développer sans la discipline, la rigueur dans le travail et, surtout, sans éviter le gaspillage. Or qu’est-ce que nous constatons au Sénégal ? Un pays où chacun fait ce qu’il veut, le désordre est presque général, l’indiscipline se constate partout. Prenez l’ancienne piste de l’aéroport entre l’autopont et la boulangerie jaune, les deux côtés de la rue sont occupés par toutes sortes d’activités. Les véhicules, les motos, les charrettes, les pousse-pousse roulent dans tous les sens. Les rues sont barrées pour toutes sortes d’activités (mariages, chants religieux etc.) et personne ne réagit. On cultive une perception selon laquelle tout le pays est dans des difficultés, ce qui est loin d’être une vérité. Combien de milliards nous dépensons chaque année pendant le Ramadan, la Korité, la Tabaski, la Tamkharit, pour aller à la Mecque, pour les réceptions de retour de la Mecque, pour le 24 décembre, le 31 décembre ou Saint Valentin ? Également, nous refusons de consommer ce que nous produisons. Il faut un véritable changement de mentalités et les dirigeants doivent donner l’exemple. C’est le premier chantier auquel je vais m’attaquer pour changer ce pays. Je serai à l’aise pour le faire parce que je m’engage à ne pas faire deux mandats à la tête de ce pays. En 5 ans, j’apporterai tous ces changements pour remettre le pays sur les rails et transmettre le flambeau à la nouvelle génération car je constitue un trait d’union entre les deux.
Un Gouvernement de 15 ministres, une Assemblée nationale de 100 membres, des députés qui ne percevraient pas un salaire mais une indemnité de session… entre autres propositions iconoclastes. Vous n’allez pas vous faire beaucoup d’amis dans votre camp !
Mon objectif n’est pas de me faire des amis dans le camp présidentiel mais d’être du côté du peuple et de défendre ses intérêts. Tout le monde peut constater que les directions de l’époque sont devenues des ministères ce qui ne se justifie pas, par exemple les Directions de l’Artisanat, des Collectivités locales, de la Pêche, des Transport etc. Tout cela est devenu des ministères ! Il faut revenir à de grands ministères, occupés par de Grands Hommes avec des directions fortes pilotées par de Hauts Cadres. A mon avis, le Ministère de l’Education Nationale, c’est du préscolaire à l’enseignement supérieur en passant par la formation professionnelle, donc un seul ministère. Les Transports doivent constituer un seul ministère. Aujourd’hui, on parle des forces de sécurité et de défense alors qu’il faudra faire en sorte que les Ministères de l’Intérieur et de Forces Armées soient un seul ministère. Il en sera de même pour les Finances, le Budget, le Plan et la Coopération. Ceci à titre d’exemple, mais tous les départements seront regroupés pour avoir 15 Ministères forts et efficaces.
Monsieur le ministre, votre compagnonnage avec le président Macky Sall a de quoi étonner dans la mesure où, jusqu’au dernier moment, en 2012, vous aviez soutenu le président Abdoulaye Wade. Mieux, vous aviez même contesté les premières tendances électorales indiquant un second tour entre les deux candidats au point de convoquer une conférence de presse finalement annulée pour montrer que Wade était réélu. Qu’est-ce qui explique ce ralliement à votre tombeur ?
Mais je l’ai expliqué plus haut et vous vous en souvenez, je faisais partie des rares collaborateurs restés fidèles à Wade jusqu’au dernier jour. Nous avons battu campagne sans directoire de campagne, vous êtes tous témoins. Mais moi je ne pleurniche jamais après un combat. Je tire les leçons pour avancer. Pour le reste l’histoire m’a donné raison, tous les libéraux, à l’exception du PDS, sont aujourd’hui autour du président Macky Sall, ce qui est une excellente chose. J’ai le courage de mes idées et s’assume mes positions.
D’une manière générale, que pensez vous du phénomène de la transhumance qui est reparti de plus belle au lendemain des dernières élections locales, le président Macky Sall multipliant les entreprises de débauchage des maires de l’opposition ?
Rappelez-vous la conférence de presse que j’ai donné au Café de Rome après les élections territoriales. J’y dénonçais le manque de sincérité des listes. Qu’est-ce qui s’est passé ? D’une part, des gens ont versé des cautions de 15 millions et étaient donc en règle pour aller aux élections mais ils n’ont pas de militants. D’autre part, des gens non investis par leur parti voulaient aller à ces élections mais n’avaient pas de caution. Alors, ils sont allés se faire investir sur des listes auxquelles ils n’appartiennent pas. Evidemment après les élections, vainqueurs ou vaincus, ils retournent dans leur famille politique d’origine. Vous pensez que Soham El Wardini est de Bunt Bi, que Bamba Fall est de Gueum Sa Bop ? Non. Que les gens soient plus sérieux !
Votre ancien parti, le Pds, se trouve dans une situation de léthargie, pour ne pas dire de mort clinique, comme le prouvent ses résultats décevants lors des élections locales. Comment expliquez-vous cet état comateux ?
Je n’explique pas mais je souhaite que le PDS, qui est ancré dans mon cœur, ne meure jamais
Enfin, Monsieur le ministre, comment analysez-vous la recrudescence des coups d’Etat militaires dans notre sous-région après une longue période de démocratisation ?
Voilà une raison suffisante pour que les hommes politiques sénégalais soient plus conscients de leurs responsabilités car les défis qui nous interpellent sont énormes ! Nous sommes une exception dans notre sous-région attaquée partout par des Jihadisâtes et autres déstabilisateurs. Nous devons nous battre pour atteindre l’autosuffisance alimentaire car le coronavirus et le conflit Russo-Ukrainien ont fini de nous rappeler nos devoirs. Nous devons lutter contre toute forme de gaspillage et enfin nous devons lutter contre l’indiscipline. Face à de tels défis, point de place pour un débat de caniveau. Je rêve de ce Sénégal avec un gouvernement fort et efficace sous la houlette du Président de la République, une Assemblée nationale crédible, lieu du dialogue politique, des Directions nationales gérées par des Technocrates compétents, intègres et non militants de partis politiques, une justice plus forte, le tout soutenu par un Senat, un Haut Conseil religieux, un Haut Conseil coutumier, un Haut Conseil de la Femme, un Haut Conseil de la jeunesse. Ces cinq structures auront un rôle consultatif. Et chaque année, autour du Président de la République, avec l’Assemblée nationale et le Gouvernement, le Sénégal se réunira pour un dialogue national où toutes les questions seront débattues. J’ajoute enfin que je suis pour une réforme administrative et territoriale pour donner à notre pays des régions économiquement fortes et socialement solidaires qui prendraient des noms historiques qui rappellent notre glorieux passé. Nous aurions par exemple des régions du Cap Vert, du Cayor, du Baol, du Ndiambour, de la Casamance, du Fouta et j’en passe. Les langues nationales seront utilisées dans les écoles, les sites historiques recensés et valorisés. Combien de Sénégalais connaissent Dékhelé où Lat-Dior est tombé, le Tata de Yang-Yang de Alboury, Ndougousine etc. Soyons fiers de notre passé pour un avenir radieux !
Mamadou Oumar NDIAYE
Dépolitisons le débat sur le recrutement du capitaine Touré et Guy Marius Sagna et ramenons-le sur le plan administratif.
Même avec toutes les richesses du monde, un pays ne peut se développer sans la discipline, la rigueur dans le travail et, surtout, sans éviter le gaspillage.
Il faut revenir à de grands ministères occupés par de Grands Hommes avec des directions fortes pilotées par de Hauts Cadres.
Les Bourses familiales, le PUMA et l’emploi des jeunes sont, entre autres, des réussites remarquables du Président Macky Sall.
OUSMANE SONKO LANCE SES PROJETS ET DÉFIE LE PRÉFET
Le nouveau maire a promis de faire bouger les choses très rapidement, indiquant que son pari, c’est de faire de Ziguinchor la ville la plus propre et la mieux assainie du Sénégal
Jean Diatta, Correspondant permanent à Ziguinchor |
Publication 12/05/2022
Ousmane Sonko, le nouveau maire de Ziguinchor, ne veut pas perdre trop de temps. En effet, il compte s’attaquer tambour battant aux grands projets contenus dans son programme ‘’Burok’’ qu’il avait défendu lors de la campagne électorale des législatives. Il a réaffirmé sa détermination à l’occasion du lancement de la semaine citoyenne qu’il a initiée et qui se déroulera jusqu’à mardi prochain. Il a, à l’occasion, dévoilé les actions immédiates qu’il va dérouler à court puis à long terme pour changer le visage de la ville de Ziguinchor. Et il a promis de faire bouger les choses très rapidement, indiquant que son pari, c’est de faire de Ziguinchor la ville la plus propre et la mieux assainie du Sénégal. Et pour l’atteinte de ces objectifs, il assure que lui et ses collaborateurs ont décidé de s’attaquer au volet assainissement au sens large avec des travaux de nettoiement et de curage des caniveaux qui vont se faire à partir de cette semaine.
À ce sujet, Ousmane Sonko a révélé que du matériel a été reçu par la mairie à cet effet et aussi qu’une enveloppe de 300 millions de francs sera consacrée à l’achat de matériels supplémentaires composés, entre autres, d’un hydrocureur, d’une benne tasseuse, de camions… pour permettre au service de la voirie de mener à bien sa mission.
Selon lui, c’est le début d’un long processus. ‘’Le mandat territorial doit s’articuler autour de l’intercommunalité que nous souhaitons mettre en place d’ici la fin de ce mois de mai. Dans le cadre de cette semaine du citoyen, nous allons dérouler beaucoup d’activités d’assainissement, notamment le curage des caniveaux. L’éclairage public n’est pas en reste. Nous devons être au service des populations’’, a-t-il lancé avec force. Le nouveau maire dit vouloir transformer la ville de Ziguinchor tout en insistant sur le fait que ce changement et ce progrès ne peuvent en aucune manière tomber du ciel.
Aussi a-t-il invité les Ziguinchorois à un profond changement de comportement car, a souligné le leader du parti Pastef, la participation citoyenne est indispensable à ce changement. ‘’Il faut qu’on se regarde les yeux dans les yeux. Vous avez l’habitude d’indexer les autorités politiques, l’État central, les maires et les présidents de conseil. A 90 %, vous avez raison parce que c’est de leur responsabilité. Mais, ce que nous attendons des populations, c’est une mobilisation exceptionnelle à l’émergence de la ville de Ziguinchor’’, a-t-il exhorté.
Évoquant le sujet lié à l’économie solidaire qui intéresse tant les Ziguinchorois, le nouvel édile a rassuré ses administrés sur le fait que ce projet demeure le cœur de son programme et que son lancement aura lieu dans le courant de la semaine. Dans la foulée, Ousmane Sonko a demandé aux populations de payer leurs impôts si elles veulent avoir de meilleures routes, un éclairage public performant, des emplois…
Il s’est dit convaincu, en effet, que ce sont les populations qui vont porter le développement de leur ville. ‘’Ziguinchoroises, Ziguinchorois, c’est à vous de porter le développement de votre ville. Nous avons les moyens de notre développement, il doit être endogène’’, a-t-il insisté. Sur un autre plan, le député de la treizième législature finissante est revenu sur le sujet relatif à sa volonté de rebaptiser certaines rues de Ziguinchor portant des noms de colons. Et il a dit à qui veut l’entendre qu’il maintient sa position par rapport à ce sujet car ces noms renvoient à une page sombre de notre histoire de dominés et d’exploités. Par rapport à ce sujet justement, il a lancé un défi au préfet de Ziguinchor, qui serait opposé à cette décision en arguant que les rues d’une ville relève de la responsabilité de l’Etat.
Selon Sonko les noms coloniaux de ces rues seront définitivement enterrés à Ziguinchor dès ce jeudi. Il renseigne que, dès ce jeudi, les plaques portant les nouveaux noms des rues concernées seront posées. Et, faisant allusion au préfet de Ziguinchor, il martèle que personne au monde ne peut empêcher cela. Donc, que le préfet se le tienne pour dit.
Toutefois, avant de se lancer de plain-pied dans ses projets, le nouveau maire de Ziguinchor entend s’entretenir avec les populations aux fins de leur présenter le bilan de l’équipe municipale sortante. Il a promis de le faire au cours d’une conférence de presse au cours de laquelle il reviendra sur la gestion de l’équipe de Abdoulaye Baldé.
L’OFNAC MET FIN À LA BAMBOULA À LA DIRECTION DES PARCS NATIONAUX
Lamine Sambou, Ndèye Sène Thiam Mouhamadou Mody Diallo, Papa Tagouth Top et Alassane Samb qui ont profité des salaires fictifs, de juin 2013 à avril 2018, sont susceptibles de poursuites pour des faits d’association de malfaiteurs
Tout est parti d’une dénonciation, en 2018, d’un Sergent-chef dénommé Alassane Diop qui a saisi l’Ofnac d’une plainte par laquelle il dénonce une fraude au niveau du Centre médico-social de la Direction des parcs nationaux (Dpn). A l’en croire, c’est après sa prise de fonction en février 2018 comme billeteur qu’il a constaté des irrégularités sur l’état de paiement des salaires des contractuels de l’infirmerie. En effet, hormis les 05 contractuels y travaillant et qui étaient connus de tous, il y aurait 04 autres agents fictifs à qui il est alloué un salaire mensuel de 75.631 FCFA depuis 2012. «Lorsqu’il s’en est ouvert au Sergent-chef Lamine Sambou, major de cette infirmerie, celui-ci aurait tenté de le corrompre pour acheter son silence, ce qu’il a décliné, car étant persuadé que c’était un abus qu’il fallait dénoncer. il a rendu compte de cette situation au Colonel Ndèye Sène Thiam, chef du Bureau de l’Administration générale et de l’Equipement (Bage) ; laquelle avait promis d’informer des faits le Directeur des parcs nationaux», lit-on dans le rapport 2021 de l’Ofnac qui ajoute que non seulement cette dernière n’a pas informé la hiérarchie, mais elle se serait aussi opposée au reversement, au trésor public, du montant de 302.504 FCFA, représentant le salaire mensuel des employés fictifs qu’elle avait récupéré auprès de lui.
D’après l’Ofnac, des investigations ont été menées et elles ont permis de relever certaines infractions. D’après le rapport, Lamine Sambou, Ndèye Sène Thiam Mouhamadou Mody Diallo, Papa Tagouth Top et Alassane Samb qui ont profité des salaires fictifs, de juin 2013 à avril 2018, sont susceptibles de poursuites pour des faits d’association de malfaiteurs, de faux, usage de faux portant sur des documents administratifs et d’escroquerie portant sur des deniers publics, estimés approximativement à 8.667.764 Fcfa.
Poursuivant, le rapport indique que les investigations ont conclu qu’Alassane Samb,Yankhoba Mbodji, et Ange Kabatou, pour avoir validé sans preuve de livraison le procès-verbal de réception, sont susceptibles d’être poursuivis pour faux et usage de faux portant sur des documents administratifs.
Enfin, note le rapport, Ndeye Sène Thiam et El Hadji Ibrahima Hamet Sow qui se sont partagés la somme de 8.473.500 FCFA destinée à l’achat de denrées alimentaires sont susceptibles d’être poursuivis pour faux et usage de faux portant sur des documents administratifs et escroquerie sur des deniers publics. D’ailleurs, à la suite de son examen par l’Assemblée des membres de l’OFNAC en sa séance du 03 juin 2021, le rapport d’enquête a été transmis au Procureur de la République.
SUR 1 256 PERSONNES ASSUJETTIES RECENSÉES EN 2021, 851 SEULEMENT CONSIDÉRÉES COMME ACTIFS
Les autorités soumises à la déclaration de patrimoine manifestent globalement des réticences à satisfaire à cette exigence.
Les autorités soumises à la déclaration de patrimoine manifestent globalement des réticences à satisfaire à cette exigence. C’est ce que révèle le rapport de l’exercice 2021 de l’Ofnac rendu public hier qui souligne que sur 1 256 personnes recensées en 2021, 851 seulement sont considérés comme actifs.
Au sens de la loi relative à la déclaration de patrimoine et de son décret d’application, sont assujetties à la déclaration de patrimoine, les autorités suivantes : le Président de l’Assemblée nationale ; le Premier questeur de l’Assemblée nationale ; le Premier Ministre ; les Ministres ; le Président du Conseil économique, social et environnemental ; et tous les administrateurs de crédits, les ordonnateurs de recettes et de dépenses, les comptables publics, effectuant des opérations portant sur un total annuel supérieur ou égal à un milliard (1.000.000.000) de francs CFA. Pour autant, ils sont toujours nombreux à montrer des réticences face à cet exercice.
D’après le rapport 2021 de l’Ofnac, au 31 décembre 2021, la population totale des assujettis recensés par l’Office était de 1256, dont 851 considérés comme actifs. Il a été souligné dans la foulée que 32% des personnes identifiées depuis 2014 ont quitté la fonction qui les assujettissait à la déclaration de patrimoine. Cependant, souligne l’Ofnac, pour des besoins de suivi, leurs noms sont maintenus dans la base de données avec le libellé «assujetti inactif».
Pour l’exercice 2021, l’institution a adressé des correspondances à certains ministres et chefs d’institution, pour disposer de la liste actualisée des personnes assujetties placées sous leur autorité. En fin de compte, le Département Déclaration de Patrimoine dit avoir reçu 66 déclarations de patrimoine d’entrée en fonction et 20 déclarations de patrimoine de sortie.
L’Ofnac d’aller plus loin en révélant qu’au total, sur la période 2014-2021, le Département Déclaration de Patrimoine a enregistré 767 déclarations de patrimoine d’entrée en fonction, soit 61% de la population d’assujettis recensée et 156 déclarations de sortie. «39% des personnes recensées n’ont pas fait leur déclaration. Parmi elles, certaines ont même déjà quitté leur fonction», précise le rapport.
Pour la seule année 2021, l’Ofnac a décerné 185 lettres de relance dont 35 par exploit d’huissier. Il informe que sur les 35 assujettis saisis par exploit, 12 ont fini par s’acquitter de leur obligation. Tirant les conséquences du refus des autres assujettis, l’Ofnac dit avoir adressé 30 correspondances aux autorités de tutelle ou de nomination (Président de la République ou Ministres) pour leur signaler l’inobservation, par ces derniers, de leurs obligations déclaratives.
LES POINTS SAILLANTS DES DERNIERS RAPPORTS DE L'OFNAC
Les années passent et les faits de corruption augmentent de façon exponentielle. Dans son rapport 2021, l’Ofnac via son Bureau des Plaintes et Dénonciations a enregistré 100 plaintes et dénonciations
L’office national de lutte Contre la Fraude et la Corruption (OFNAC) vient de publier tout d’un coup ses trois derniers rapports d'activités (2019-2020 et 2021). «L’As» s’est particulièrement intéressé au dernier qui indique qu’une centaine de plaintes ont été enregistrées en relation avec des faits de fraude, de faux et usage de faux, d’escroquerie, de détournement de deniers publics et de concussion.
Les années passent et les faits de corruption augmentent de façon exponentielle. Dans son rapport 2021, l’Ofnac via son Bureau des Plaintes et Dénonciations a enregistré 100 plaintes et dénonciations. Ce qui porte le nombre total de plaintes enregistrées depuis la création de l’Ofnac à 1750, a-t-il indiqué avant de préciser que sur l’ensemble des récriminations reçues, 35 l’ont été sous le sceau de l’anonymat.
Le rapport dont «L’As» détient une copie renseigne que les plaignants ont été nombreux à viser des faits de détournement de deniers publics (15), de corruption et de mauvaise gestion (10), de fraude (09), d’abus de pouvoir, d’enrichissement illicite et de fraude et corruption (08). Les litiges fonciers ont également été évoqués dans 07 plaintes ou dénonciations, a-t-il ajouté.
L’Ofnac estime que les principales entités mises en cause sont les collectivités locales et les établissements publics qui, à eux seuls, comptabilisent cinquante (50) plaintes et dénonciations, soit la moitié des plaintes enregistrées. 15 plaintes ont visé des établissements ou sociétés privés, 11 plaintes ont visé des particuliers, 05 ont ciblé la Police et 03, la Gendarmerie, a-t-il renchéri.
Poursuivant, le rapport indique qu’au cours de l’année 2021, 90 ordres d’ouverture d’enquête ont été signés par la Présidente et notifiés au Département Investigations pour exécution. Comparativement aux années précédentes, souligne-t-il, l’année 2021 est celle qui a enregistré le plus grand nombre d’ordres d’ouverture d’enquête ; ce qui confirme la tendance haussière notée depuis 2019. Il informe qu’il a été constaté que la fraude (03), le faux et usage de faux (04) et l’escroquerie (03), pèsent pour 33,33%, soit le tiers des infractions relevées. Le détournement de deniers publics (06) et la concussion suivent pour 23,36%.
Par ailleurs, dit-il, les plaintes provenant de la région de Dakar culminent à 60 et occupent le premier rang devant celles provenant de personnes résidant à Thiès (09). «Les autres régions comptabilisent des taux relativement faibles. Cependant, la région de Kolda qui n’avait enregistré aucune plainte en 2019 et en 2020, totalise 02 plaintes cette année», renseignent les membres de l’Ofnac qui ajoutent qu’aucune plainte en provenance de la région de Ziguinchor n’a été reçue. Dans ses recommandations, l’Office national de lutte contre la Fraude et la Corruption a appelé à adopter une législation sur la protection des dénonciateurs, des lanceurs d’alerte, victimes et témoins de faits de fraude, de corruption ou d’infractions assimilées. Aussi, il plaide pour le renforcement du système de déclaration de patrimoine, notamment par la prise en compte des conflits d’intérêts et le renforcement du régime des sanctions pour non déclaration, fausse déclaration, déclaration tardive.
La société civile dans la danse
La société civile regroupée autour du COSCE et de la PACTE, qui a assisté au contrôle des parrainages par la commission de réception des candidatures, plaide pour un assouplissement du contrôle des parrainages. Moundiaye Cissé et compagnie, soucieux du renforcement du climat de confiance et de transparence qui ont prévalu jusque-là, appellent au calme les acteurs dont les listes ont été recalées et sollicite des autorités électorales qu'il leur soit accordé la possibilité de régulariser leurs listes de parrainages. La société civile est d’avis que les nombreux rejets définitifs des listes ne contribuent pas à la consolidation de la démocratie. Car, en dépit des efforts importants consentis par l'Administration électorale pour améliorer la transparence et l'organisation du parrainage en vue des élections législatives, la société civile constate que les rejets définitifs pour autres motifs qui ne laissent aucune possibilité de régularisation, sont à la base de l'élimination éventuelle d'un nombre important de listes de candidatures.
Les précisions de la Direction générale des élections
La Direction Générale des élections met les points sur les «i». Elle apporte des précisions sur les raisons de la venue du mandataire de la coalition Yewwi Askan Wi, Déthié Fall et celui de la Coalition Wallu Senegal, Lamine Thiam dans ses locaux. Selon les hommes de Thiendela Fall dans un communiqué reçu à «L’As», la Direction précise que l'objet de la visite des deux mandataires était de faire accepter par la Commission des lettres de démission de candidats en vue de leur remplacement sur les listes déjà déposées. D’après eux, un tel cas de figure n'est pas prévu par la loi électorale. Par rapport aux soupçons de rejet de la liste de Dakar de la coalition Yewwi Askan wi, elle rappelle qu’après le dépôt des candidatures, étape déjà dépassée, suit la phase de contrôle et de régularisation des parrainages jusqu'au 76e jour avant le scrutin, c'est-à-dire le mardi 17 mai 2022. Pendant cette période, c'est-à-dire du 09 mai au 17 mai, la Commission ne s'occupe que des parrainages, ce qui a d'ailleurs été exposé aux deux mandataires précités.
La DGE recadre Barth
Restons avec la Direction Générale des élections qui condamne l’attitude du maire de Dakar, Barthelemy Dias qui a voulu entré par la force dans leurs locaux où siège de la Commission de réception des candidatures. Dépourvu de qualité pour y être admis parce que n'étant pas mandataire, les forces de l'ordre sur place l'en ont empêché. Et la Direction générale des Élections condamne et regrette cette tentative d'intrusion dans ses locaux. En tout état de cause, souligne la Direction générale des élections, les mandataires sont les seuls interlocuteurs de ladite Commission prévus par le Code électoral et qu'aucune dérogation à ce principe n'est prévue par la loi.
Les 03 sages-femmes condamnées
Le tribunal de grande instance de Louga a condamné, mercredi, à six mois avec sursis, trois sages-femmes pour «non-assistance à personne en danger » après la mort en couches, le 1er avril dernier, d’Astou Sokhna au centre hospitalier régional Amadou Sakhir Mbaye. La relaxe a été prononcée au profit des trois autres sages-femmes mises en cause dans cette affaire, rapporte l’APS. Les sages-femmes ayant écopé d’une condamnation travaillaient dans l’équipe du soir au moment des faits, alors que celles relaxées étaient de service le matin du 1er avril. Le ministère public avait requis une peine d’un an dont un mois d’emprisonnement ferme à l’encontre de quatre sages-femmes et la relaxe au profit des deux autres lors du procès tenu le 27 avril. Deux des sages-femmes mises en cause dans cette affaire avaient comparu libres, alors que les quatre autres avaient été placées en détention après leur inculpation pour non-assistance à personne en danger. L'aide-infirmière de Kaolack déférée aujourd'hui Le commissariat de Kaolack a bouclé l’enquête sur l’affaire Diary Diallo du nom de ce nouveau-né faussement déclaré mort. L’aide-infirmière, qui avait rédigé le certificat de décès en l’absence du pédiatre, sera d’ailleurs présentée au parquet aujourd’hui, d’après libération online. Elle est visée pour négligence et mise en danger de la vie d’autrui. Référencé par le district sanitaire de Guinguinéo le 1er mai dernier, bébé Diary a été pour un premier temps déclaré mort avant que le préposé à la morgue ne s’aperçoive de ses cris. Réadmis aux urgences, il décèdera quelques heures plus tard.
Mort par noyade dans un bassin de rétention
Les bassins de rétention des eaux sont devenus des «bassins de la mort». Une victime a été enregistrée encore hier au quartier Sant Yalla de Keur Massar Nord. Un enfant de 12 ans du nom de S. S. a été repêché mort dans un bassin de rétention. Le corps sans vie du défunt a été évacué dans une structure sanitaire de la place pour les besoins de l’autopsie. Les populations ont déploré l’absence de mur de clôture du bassin de rétention pour éviter les drames.
Lettre ouverte de l’ADEP au chef de l’Etat
A travers les propos du chef de l’Etat lors de la réception des cahiers de doléances des centrales syndicales, l’Amicale des diplômés des écoles des Postes (ADEP) est convaincue que la mise à mort de La Poste est inéluctable. Dans une lettre ouverte adressée au Président Macky Sall, l’amicale pense que ces propos empreints de mépris et d’apathie pour des milliers de salariés et vis-à-vis d’une société nationale constitutive d’un patrimoine historique, économique, culturel et diplomatique, sont la preuve suffisante de la mise à mort programmée de La Poste. Elle rappelle au chef de l’Etat sa responsabilité personnelle et celle de l’Etat de cette situation car les effectifs pléthoriques constatés dans le Groupe La Poste sont l’œuvre des directeurs généraux que le Président a lui-même nommés. D’ailleurs, en 2017, l’amicale lui avait adressé une correspondance pour attirer son attention sur la gestion « catastrophique de Siré Dia et les risques encourus pour l’entreprise si aucune mesure n’était prise ». Mais les autorités ont préféré laisser la situation de l’entreprise pourrir par une accumulation de résultats largement négatifs, par une gestion gabegique et une absence totale de contrôle. Il s’y ajoute depuis 2018, à la suite de la signature d’une convention de dettes croisées, un grignotage des maigres ressources de l’entreprise par le non-paiement des dettes dues au titre des BSF. Malgré les débuts de remboursement, l’Etat doit toujours à La Poste plusieurs milliards. Pour sortir la boite du gouffre, l’amicale propose des pistes de solutions.
Épidémie d’oreillons chez les enfants
Depuis quelque temps, une épidémie d’oreillons est notée chez les enfants, surtout ceux qui vont à l’école. Selon l’avis de la pédiatre Dr Aminata Mbaye, les oreillons sont une maladie virale aigue très contagieuse. Elle est causée par un virus appelé paramyxovirus. La maladie se manifeste par une tuméfaction de la glande parotide, qui peut être unilatérale, cela veut dire d’un seul côté ou bilatéral de deux côtés, et cela refoule le lobe de l’oreille. Elle donne à l’enfant un visage qui ressemble à une poire, c’est-à-dire un aspect piriforme. Dr Aminata Mbaye qui précise que la maladie est très souvent associée à de fortes fièvres, des difficultés à s’alimenter. D’autant que l’enfant à une angine, c'est-à-dire des irritations au niveau de la gorge, des maux de tête et des douleurs qui sont provoquées quand on palpe la région qui est sous l’oreille. La maladie est contagieuse et cette contamination se fait de manière directe par voie aérienne et par les gouttes de salive, d’où les cas d’épidémie en milieu scolaire. Les limites de la survenue de la maladie, souligne-t-elle, se situent entre 7 jours avant l’apparition des signes et 7 jours après l’apparition des premiers signes. Et durant cette période, prévient-elle, spécifiquement pour les garçons, il faut très bien faire attention aux testicules parce qu’il peut y avoir l’ortie horienne qui est un facteur d’atrophie testiculaire. Cela peut entraîner une stérilité à l’âge adulte, prévient-elle. Pour le traitement, elle préconise un antalgique pur.
Préparation des élections législatives
Le président de la République s’est intéressé hier, en conseil des ministres, au processus électoral. A l’entame de sa communication, il a demandé au ministre de l’Intérieur de prendre toutes les mesures et dispositions requises, en relation avec la Commission électorale nationale autonome (CENA), en vue du déroulement adéquat du processus lié aux élections législatives du 31 juillet 2022. Le Président Sall s’est félicité du respect du calendrier républicain et demande aux acteurs politiques et aux électeurs de veiller, en tout lieu et en toute circonstance, à la consolidation de la stabilité sociale et du rayonnement démocratique international du Sénégal.
Inclusion sociale et solidarité nationale
Après la cérémonie nationale de lancement du programme exceptionnel de Cash transfert, le Chef de l’Etat demande au ministre du Développement Communautaire, de l’Equité sociale et territoriale, d’envisager, dans chaque région et dans chaque département, l’organisation de cérémonies symboliques, lançant effectivement dans les territoires les transferts pour les cibles retenues. Le ministre Samba Diobène Ka est également invité à actualiser, chaque semestre, le Registre national Unique (RNU), à partir des remontées ajustées dans les 46 départements du Sénégal, afin de renforcer la fiabilité du répertoire national des personnes vulnérables. En outre, il doit de concert avec ses collègues des Finances et du Budget et du Travail, finaliser, avant fin mai 2022, un mémorandum exhaustif du gouvernement sur les différentes interventions sociales de l’Etat. Dans la même foulée, le chef de l’Etat informe le Conseil de sa décision de mettre en place un groupe consultatif sur les politiques sociales, dénommé le Conseil national de la Protection sociale (CNPS), qui se réunira chaque année, en présence des représentants des forces vives de la Nation.
Alexandre Ngom, nouveau Pca de la RGS
L'ancien directeur de l'urbanisme et de l'architecture, Alexandre Ngom a été promu hier président du Conseil d’Administration de la Société Réseau Gazier du Sénégal (RGS). Le chef de l’Etat a également nommé Abdoulaye Touré, Directeur de la Bibliothèque de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, pour une période de trois (03) ans, en remplacement de Papa Arona Ndiaye admis à la retraite. Par ailleurs, il faut signaler que quatre enseignants chercheurs de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, sont nommés professeurs titulaires à la Faculté des Lettres et Sciences humaines. Il s’agit d’Amadou Oury BA, (Allemand), Mamadou Fall (Histoire moderne et contemporaine), Alioune Badara Kandji (Littérature anglaise) et Maguèye Ndiaye (Civilisation et histoire des idées islamiques.
Vers un partenariat entre le Pad et le 3 FPT
Le Port autonome de Dakar et le Fonds de financement de la formation professionnelle et technique (3FPT) envisagent de sceller un partenariat pour accompagner la transformation structurelle de l’économie du pays. La Direction Générale du Pad a exprimé ce souhait hier, lors de sa visite à la Direction du Fonds de financement de la formation professionnelle et technique (3FPT). Aboubacar Sédikh Bèye a félicité la directrice générale de 3FPT, Mme Sophie Diallo, pour le travail abattu dans le financement de la formation professionnelle et technique des jeunes. Et surtout la formation continue dont ont déjà bénéficié les travailleurs du port de Dakar. D’où la nécessité, dit-il, de sceller un partenariat pour accompagner la transformation structurelle de l’économie du pays. A l’en croire, ce nouveau partenariat s’inscrira dans la vision d’ « un Port de Dakar moteur de l’émergence », en phase avec l’axe 1 du PSE sur la transformation structurelle de l’économie et sur l’axe 2 du capital humain concernant 3FPT.D’ailleurs, soutient Aboubacar Sédikh Bèye, la perspective du projet du port multifonction de Ndayane va nécessiter de nouveaux métiers sur un horizon de 3 à 4 ans, en sus des métiers classiques. Il s’agira de former des cadres moyens et supérieurs pouvant prétendre à exercer ces dits métiers. Les deux parties ont décidé d’un commun accord de se retrouver rapidement pour mettre en place une feuille de route. Pour sa part, la directrice générale du 3FPT SophieDiallo a indiqué que toute la synergie globale de 3FPT, c’est de doter le Sénégal de ressources humaines professionnelles de qualité.