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2 mai 2025
LA POLÉMIQUE SUR LA CANDIDATURE DE YEWWI ASKAN WI À L’ÉLECTION DES DÉPUTÉS DE DAKAR A LA UNE DE LA REVUE DES PRESSE DE L'APS CE MARDI
Les quotidiens continuent de relayer la polémique sur l’invalidation de la liste de candidature de Yewwi Askan Wi (YAW) pour l’élection des députés du département de Dakar et annoncent son éventuelle forclusion.
Dakar, 17 mai (APS) – Les quotidiens continuent de relayer la polémique sur l’invalidation de la liste de candidature de Yewwi Askan Wi (YAW) pour l’élection des députés du département de Dakar et annoncent son éventuelle forclusion.
Déthié Fall et Saliou Sarr, deux mandataires de cette coalition, se rejettent la responsabilité de l’invalidation de ladite liste par la Direction générale des élections (DGE).
"Il a déposé une liste à notre insu", soutient le premier en parlant du second dans des propos relayés par Bés Bi Le Jour. "Il raconte des contrevérités", réplique Saliou Sarr.
Selon plusieurs médias, la liste de YAW pour l’élection des députés du département de Dakar, le 31 juillet prochain, aurait été modifiée et serait en violation de la loi sur la parité entre les hommes et les femmes.
A cause de tels manquements, "l’invalidation de la liste de Yewwi Askan Wi se profile", note Bés Bi Le Jour.
"La liste de YAW vers la forclusion", titre Le Quotidien, ajoutant : "La Direction générale des élections a rejeté (…) les modifications que le mandataire de Yewwi Askan Wi a tenté d’apporter sur la liste non paritaire de Dakar.
Une mauvaise nouvelle pour cette coalition de l’opposition…"
"Saliou Sarr continue de se laver à grande eau. Il réfute les accusations de Déthié Fall lui imputant la responsabilité du dépôt de la liste non paritaire de la coalition Yewwi Askan Wi du département de Dakar à la Direction générale des élections pour les élections législatives du 31 juillet 2022", écrit L’Observateur en publiant une interview de l’intéressé.
Un "mariage contre-nature" serait à l’origine de cette polémique, selon WalfQuotidien. "Cette situation était prévisible en raison de la composition hétéroclite de la coalition de l’opposition dont certains sont soupçonnés de travailler pour le camp présidentiel", explique-t-il.
"Ça se corse pour Yewwi Askan Wi. La Direction générale des élections (…) n’a pas réceptionné les correspondances portant sur les modifications apportées par le mandataire de YAW", ajoute WalfQuotidien.
YAW peut éviter la forclusion, car "Déthié Fall et ses camarades (…) peuvent bien valablement procéder à la régularisation de leur liste départementale de Dakar. Cela, par un retrait dûment notifié au ministère de l’Intérieur", affirme Vox Populi, citant l’expert électoral Ndiaga Sylla.
"Ndiaga Sylla prend le contrepied de la DGE", lit-on dans Sud Quotidien.
Selon le journal, M. Sylla a publié une tribune dans laquelle il donne les arguments que YAW peut faire valoir en vue de la recevabilité de sa liste.
L’As, lui, s’est entretenu avec l’opposant et ancien Premier ministre Abdoul Mbaye, qui partage son pessimisme pour le déroulement des élections législatives.
"Si on reste dans cette logique d’élimination (élimination de listes de candidature) pour de pseudo-motifs, la véracité du scrutin en sera lourdement entachée (…) Je suis inquiet. Si l’on reste dans cette dynamique, il faut craindre pour la paix sociale au Sénégal", déclare M. Mbaye.
Le Quotidien annonce que "le préfet de Ziguinchor a déposé un recours en annulation des principaux actes posés par le maire de Ziguinchor, pour non-respect des formes [et] illégalité".
Les mesures dont le préfet réclame l’annulation sont relatives à la création d’un service civique communal, à la dénomination des rues de Ziguinchor et à la création de nouvelles directions à la mairie, selon le journal.
Le Soleil s’est notamment intéressé à la visite en Ukraine et en Russie du chef de l’Etat sénégalais et président en exercice de l’Union africaine, Macky Sall.
"Nous appelons à un cessez-le-feu (…) et à une solution négociée pour éviter le pire", a dit M. Sall en annonçant sa visite prévue dans ces deux pays en guerre depuis plusieurs mois.
IL FAUT CRAINDRE POUR LA PAIX SOCIALE
L'ancien Premier ministre et leader de l'ACT, Abdoul Mbaye, révèle les contours de l’alliance Wallu-Yaw en perspective des législatives, et décrie les pièges liés au filtre du parrainage - ENTRETIEN
Le président Macky Sall et son pouvoir ne s’attendaient point à l’alliance Wallu-Yewwi Askan Wi (Yaw) en direction des prochaines élections législatives. C’est ce qui explique, de l’avis de l’ancien premier ministre Abdoul Mbaye, les multiples tentatives de magouilles orchestrées par le régime pour invalider la liste de l’opposition au niveau du département de Dakar. Mais, le leader de l’Alliance pour la citoyenneté et le travail (Act) trouve que ce combat est perdu d’avance, dans la mesure où l’opposition va imposer la cohabitation à Macky Sall. Dans cet entretien exclusif accordé à «l’As», Abbdoul Mbaye révèle les contours de l’alliance Wallu-Yaw et décrie les pièges liés au filtre du parrainage.
Les dépôts des listes de parrainage ont été bouclés il y a une semaine. Comment appréciez-vous la polémique qui a suivi cette procédure ?
Tout d’abord, je regrette que Macky Sall n’ait pas jugé utile de respecter la décision de la Cour de Justice de la Cedeao qui, dans son arrêt rendu à la demande de l’opposition, lui imposait de mettre fin à ce parrainage à la fin du mois d’octobre dernier. Mais, il a tenu à le maintenir. C’est faire peu du droit, de la transparence et du respect des principes universels reconnus en la matière, notamment la libre participation aux élections, puisque c’est le motif principal sur lequel s’est appuyé l’arrêt rendu par la Cour de Justice pour demander le retrait du parrainage au Sénégal. Le parrainage en soi est un instrument inventé sur mesure par Macky Sall pour éliminer les candidatures et donc pour éliminer des candidats. Et donc, nous allons vers un processus d’élimination des candidats.
Quelle lecture faites-vous du cumul caution/parrainage en tant que leader politique?
De toute façon, il faut faire du tri. Maintenant de quelle manière ? Là se pose la question, mais, en tout cas, dans le respect du droit. Cela veut que le système de parrainage est inapplicable, tel que Macky Sall l’a défini à savoir la signature d’un électeur. La vérification de signature étant impossible, cela rend inapplicable le parrainage. En plus, l’unicité de la signature du parrainage viole le principe de libre participation aux élections. Donc lorsque vous enlevez le parrainage, il ne devrait plus rester qu’une caution à verser. Je crois très sincèrement qu’il faut verser une caution. Parce que si on est dans un processus où participer ne coûte rien, on aura des quantités de listes épouvantables. D’ailleurs, dans un système électoral comme le nôtre, celui d’une désignation de députés sur la base d’un scrutin à un tour majoritaire, la multiplicité des listes joue en défaveur de la démocratie. En effet, face au parti au pouvoir, l’opposition n’a pratiquement aucune chance, lorsque les voix sont dispersées de pouvoir passer. Et l’a vécu en 2017, puisque l’opposition sénégalaise ne porte que 25% de sièges, un peu plus alors qu’elle représente 51% des voix exprimées à l’occasion du vote qui avait été organisée la même année. Donc, il faut éviter la dispersion des listes.
Vous n’êtes investi sur aucune liste. Est-ce un choix personnel ?ou alors est-ce que c’est dû à la décision de Wallu de s’allier avec Yaw ?
Certainement pas dans la seconde hypothèse, puisque non seulement nous sommes dans le Wallu, mais nous avons été avec le Crd à l’origine de la recherche de l’alliance avec Yaw. Parce que l’objectif principal demeure d’imposer à Macky Sall une cohabitation. Une Assemblée nationale dirigée par l’opposition, c’est cela qui décourager Macky Sall d’aller vers un troisième mandat ou de mettre le Sénégal à feu et à sang au nom de cet objectif. Il faut que cela soit retenu comme un objectif prioritaire qui, en raison de la nature du scrutin, ne peut être atteint que Yaw et Wallu. C’était difficile de réunir ces deux coalitions au niveau national, mais cela est resté possible au niveau du département, par un jeu de désistement réciproque. Et il faut s’en féliciter. Pour ma part, j’ai considéré que ce n’était ni dans mon intérêt, ni dans celui de mon parti de me voir sur les listes dans des positions secondaires. En réalité, il faut le reconnaître : dans la confection des listes, la taille des partis joue beaucoup et nous sommes un jeune parti. Par contre, nous avons en notre sein des compagnons, des militants qui méritent de figurer sur les listes, nous avons communiqué leur nom en argumentant sur la nécessité de les faire figurer sur les listes. Malheureusement pour le peu d’information que j’ai, nous aurons quelques déceptions.
Depuis quelques jours, des voix s’élèvent pour dénoncer les investitures jugées anti-démocratiques au sein de cette coalition. Partagez-vous ces sorties ?
Je pense qu’on doit attendre les explications pour voir. Mais ce qui est certain, c’est qu’à partir du moment où les listes sont devenues communes dans les départements, il y a eu une grosse restriction du nombre de candidats possibles de part et d’autre. Là où il y avait la possibilité d’avoir deux députés pour chaque entité, désormais sur un département, il n’y a plus qu’un député. Cette restriction du nombre va faire grincer des dents. Mais encore une fois, il va falloir que chacun fasse preuve de dépassement au nom de l’objectif principal qui consiste à chercher la protection du Sénégal contre les conséquences d’un Macky Sall, qui se pensant devenu fort et majoritaire dans le pays, va aller à la recherche d’un troisième mandat. C’est un risque colossal que le Sénégal court. Privilégions le fait de l’en préserver. Cela passe, à mon avis, par le schéma qui a été retenu et mis en œuvre au prix de sacrifices. Il va falloir donner des explications pour apaiser les rancœurs. Car ce qui était recherché c’était une dynamique globale gagnante. Donc, j’ose espérer que les décisions prises seront fondées sur l’objectivité, sinon il est certain que cela pourrait être contreproductif.
Pensez-vous que l’alliance Wally Yaw pourra imposer une cohabitation au président Macky Sall
Si les règles du jeu sont respectées de même que la transparence du scrutin, je n’ai aucun doute là-dessus. Ceci dit, le Président Macky Sall l’a prouvé en d’autres occasions, il ne manque pas de moyens de «ndioudie ndiadie» (Ndlr : magouille) pour casser cette dynamique. Encore une fois, cela se fera en faisant courir de gros risques au Sénégal.
Si la liste Yaw du département de Dakar est déclarée forclose pour non-respect de la parité, parleriez-vous de négligence de la part des responsables de l’opposition ?
Très sincèrement, je ne sais pas ce qui s’est passé. Mais, j’ai de la peine à croire au non-respect de la parité. Je ne sais pas ce qui s’est passé, mais attendons de voir. Ce que je puis dire, c’est que le pouvoir n’avait pas vu venir l’alliance Wallu-Yewwi. Et en face, le seul remède qui leur reste, c’est de sortir des raisons barrées. Mais restons prudents, parce que personne ne comprendrait que sur la base d’un oubli ou d’une erreur, encore que je doute fort qu’il en soit ainsi, qu’on mette fin à une compétition électorale de cette importance. Car pour moi, les enjeux et les risques n’en valent pas le coup.
La tension commence à être grande depuis que certains annoncent les risques de forclusion qui pèsent sur la liste Yaw de Dakar. Y a-t-il lieu d’être pessimiste ou pas pour la stabilité du pays ?
Très sincèrement, si on reste dans cette logique d’élimination pour des pseudos motifs, la véracité du scrutin en sera lourdement entachée. Parce que si on élimine des compétiteurs pour de petites raisons avant la compétition, personne ne pourra accepter les résultats comme véritables et sincères. Moi, je suis inquiet. Si l’on reste dans cette dynamique, il faut craindre pour la paix sociale au Sénégal.
A moins de deux ans de la fin de son mandat, le président Macky Sall semble privilégier de la politique sociale. En atteste l’opération cash transfert qu’il a récemment lancée en distribuant la somme de 80.000 FCFA à 542.956 ménages…
Quand vous faites de la politique sociale fort opportunément à la veille des élections, cela devient de la politique politicienne tout court. Et c’est très regrettable. Évidemment, les personnes qui besoin d’être aidées doivent être aidées. Mais je vois deux choses. La première : vous n’attendez pas que les élections se pointent à l’horizon pour débloquer des fonds qui appartiennent à tous les citoyens. La deuxième et c’est encore plus grave : ces politiciens, qui se donnent comme principal objectif de rester le plus longtemps au pouvoir, s’organisent pour que l’achat de conscience puisse obtenir de vrais résultats et pour que la pauvreté s’aggrave afin que leurs actions soi-disant sociales, mais conséquences de leur politique publique, puissent être efficaces, en terme d’achat de conscience, d’achat de voix. C’est quelque chose de terrible. Ces gens-là ne se soucient pas d’améliorer le sort des populations, mais plutôt de les maintenir dans le besoin pour plus facilement orienter leur choix d’être élu et acheter leur conscience.
Les rapports 2019, 2020 et 2021 de l'Ofnac, transmis il y a une semaine au chef de l’Etat, révèlent beaucoup de cas de corruption dans notre pays. Selon vous, pourquoi ce fléau perdure-t-il toujours, malgré les nombreux organes de contrôle ?
Quand vous combattez la corruption, il faut des sanctions contre les corrompus, les corrupteurs ainsi que les intermédiaires. A défaut, elle ne peut pas reculer. D’autant plus qu’elle est inscrite dans l’ADN de la politique politicienne. Ce régime a besoin de la corruption pour fonctionner, pour faire ses élections, pour réunir ses soutiens, pour protéger son clan et éventuellement faire passer un troisième mandat. D’ailleurs, Macky Sall a eu à le dire et ne cesse de le dire, il a son coude qui garde des dossiers comme un magistrat-inspecteur. Macky Sall définit les personnes qui sont intouchables en public. Et cela vient d’une personne qui a juré devant Dieu et la nation de respecter la loi et de la faire respecter. Il n’a même pas une prise de conscience du rôle qui est le sien en tant que garant de la constitution. Il a un déficit de culture du droit, un déficit de prise de conscience de ce qui représente sa fonction.
La vocation d’un parti politique, c’est d'aller à la conquête du pouvoir. Malheureusement, ce n’est pas le cas de votre formation politique.
J’ai été candidat à la présidentielle en 2019 où le parrainage, fort opportunément et dans une application excessive et injuste, a conduit à ne pas me mettre en liste dans la compétition. Mais nous sommes un jeune parti qui avance. Cette année, nous avons franchi un premier pas avec nos premiers conseillers municipaux.
Il y a six, se sont tenues les élections locales auxquelles a participé la coalition Wallu dont fait partie Act. comment jugez-vous le bilan de Wallu ?
La coalition a obtenu des résultats satisfaisants au regard de sa taille réduite en nombre d’entités politiques et citoyennes qu’elle agrège. Elle a eu pour locomotive dynamique le Parti Démocratique Sénégalais (Pds) qui est un parti historique ayant déjà exercé le pouvoir. Elle est arrivée troisième en nombre de voix collectées, ce qui est en conformité avec son rang de troisième coalition par l’importance du nombre d’entités la composant. Mais, il faut également signaler que ce résultat a pu être obtenu alors que notre coalition a été absente de la compétition dans environ 130 collectivités.
Pourtant, certains considèrent ces locales comme l’un des plus grands échecs politiques du pds et de ses alliés…
Ce n’est pas un échec. Si j’insiste sur les voix collectées, c’est que leur nombre doit être le référentiel principal dans un système de vote majoritaire à un tour unique. Un tel mode de scrutin introduit en effet un biais considérable dans ce qui pourrait être le vrai choix des électeurs. Les oppositions en pâtissent systématiquement au profit de la coalition au pouvoir qui achète les consciences avec les deniers de l’Etat et qui, dans le système mis en place par Macky Sall, soumet in fine au politique l’appareil d’Etat qui devrait être celui du contrôle des élections. Il suffit de se remémorer ce qui s’est passé à Pikine où le Dr Cheikh Dieng a été privé de sa victoire. Par contre, je vous accorde que les performances de la coalition Wallu auraient pu être bien meilleures si les bases du Pds avaient systématiquement accepté de rester dans le jeu d’alliance proposée par leur direction. Des attitudes souvent contreproductives ont créé des cassures et des démobilisations négatives.
Est-ce que vous pouvez quantifier la part de l’Act dans le bilan de la coalition Wallu ?
Quantifier l’apport de chaque entité au sein d’une coalition n’est certainement pas possible. Cependant, on peut avouer sans honte que la locomotive de la coalition a été le Pds. Les instances communales de la coalition ont confectionné très souvent leurs listes en totale indépendance. L’Act, qui est un parti jeune et qui participait pour la première fois à des élections municipales, a pu ainsi obtenir ses premiers conseillers.
Pourquoi, vous n’aviez pas jugé nécessaire d’être candidat lors des locales ?
Une coalition désigne ses candidats. Je suis électeur à Dakar. Le candidat choisi pour la Ville de Dakar était Doudou Wade.
Est-ce que vous n’auriez pas dû vous présenter à ces locales afin de vous construire une base politique ?
C’est une conception de la trajectoire politique. La base locale et/ou ethnique présente parfois des avantages et souvent des inconvénients. Pour reprendre vos mots, on vous la colle parfois, mais elle peut aussi vous coller à la peau définitivement, ce qui devient un désavantage majeur vers des ambitions nationales. Je rappelle que je suis pulaar, wolof, mandingue et en partie arabe, partagé entre Sinthiou Bamambe, Kaolack et Dakar. Le parti que je dirige a, sans doute, une de ses bases les plus importantes à Kaolack, mais sa jeune histoire oblige à rechercher son implantation sur l’ensemble du territoire. Nous y avons consacré ses premières années de vie. Enfin, commencer une carrière politique par les élections locales peut correspondre au projet des jeunes de mon parti. Et cela a été une démarche systématisée visant leur apprentissage à la gestion citoyenne et du bien public. Pour ce qui me concerne, viendra peut-être un jour où les électeurs du Sénégal auront besoin d’un manager honnête, ayant fait ses preuves en organisation internationale, dans le secteur privé et dans le public, à l’une des plus hautes stations de l’Etat, et ayant tout de même quelques années de pratique politique. A défaut, j’aurais eu le plaisir d’accompagner de jeunes concitoyens qui, demain, sur la base des principes qui me guident en politique, auront réussi la trajectoire que vous semblez privilégier. Et j’en serai fort aisé, car ma carrière dans les banques m’a permis de recruter des personnes de grande qualité dont certaines sont devenues Premiers ministres, ministres, et plusieurs fois directeurs généraux de banques. C’est une autre manière de réussir que de faire réussir.
Si à l'issue des législatives, une cohabitation s'impose, envisagez-vous personnellement de retravailler avec le président de la république ?
Je travaillerai avec l’opposition dans sa contribution au redressement du Sénégal.
De plus en plus, des responsables théorisent ouvertement la possibilité pour Macky Sall de faire un troisième mandat. Pensez-vous que Macky Sall va se jeter à l’eau ?
J’espère qu’il finira par se souvenir de ses engagements de candidat, puis de Président élu. J’espère qu’il prendra conscience de l’importance pour tout être de respecter un serment devant Dieu et sa Nation. J’espère qu’il se souviendra des conséquences de forcings ailleurs. J’espère qu’il prendra conscience de l’importance de la décision finale qu’il prendra sur la paix dans notre pays et sur la stabilité relative dont notre sous-région a plus que jamais besoin.
Serigne Mbacké Ndiaye pense que Thierno Alassane Sall et vous êtes de «mérr ngémbou» et juge légères vos explications sur les contrats pétroliers que vous avez signés ? Que vous inspirent ses propos ?
Je ne connais pas bien ce monsieur, mais je note qu’il ne mesure pas à quel point son patron est visé par une telle remarque. On m’a également rapporté que son propre parcours politique se caractérise par le fait que lui ne se fâche jamais et se contente toujours de la soupe qui lui est servie d’un parti à l’autre, d’un régime à l’autre. Donc, nos conceptions de la politique sont diamétralement opposées. Moi, je ne reste pas avec quelqu’un qui ne respecte ni sa parole, ni son peuple. Si cela s’appelle se fâcher, alors oui, je me suis fâché. Pour ce qui concerne les contrats de pétrole je ne sais quelle autre ineptie il a pu servir. Mais je précise que je n’ai jamais signé de contrats de pétrole. En revanche, il peut également, dans ce cas, interroger son patron qui a signé le décret présidentiel (je dis bien présidentiel) attribuant des puits de gaz et de pétrole en violation de la loi à une société employant son frère Aliou Sall. Il pourrait également demander à son patron pourquoi il a refusé de remettre en question cette attribution comme je le lui ai demandé par une lettre rendue publique après avoir attiré son attention sur toutes ces anomalies.
Le secteur de la Santé traverse une zone de turbulence. Quelles solutions proposez-vous pour dépasser ce stade ?
Le secteur de la santé, comme tous les autres secteurs au Sénégal, est malade. Parmi les symptômes, il faut relever que l’on se préoccupe d’inaugurer de nouveaux hôpitaux qui ne fonctionnent pas, lorsque les anciens sont à la peine et fonctionnent mal. La politique est partout. L’efficacité en pâtit. Malheureusement quand il s’agit de santé, la mal gouvernance globale se traduit également en morts évitables. Les responsabilités sont partagées, mais celles de l’État ne peuvent couvrir celles des personnels. Il appartient à la justice d’en décider.
Le président Macky Sall a récemment menacé de révoquer les maires qui recrutent en dehors de l’organigramme de leur collectivité, faisant ainsi allusion à Barthélémy Diaz qui a recruté le capitaine Touré et Guy Marius Sagna. Peut-on dire que le maire de Dakar a transgressé la loi ?
J’ai suivi sa conférence de presse, j’ai compris qu’il affectait à des postes qui existaient. Nul n 'est au-dessus de la loi. Mais , il y a quand même des continuités dans le service. J’ai également lu les propos du Président et ceux du ministre en charge des Collectivités Territoriales qui sont plus nuancés et exprimés de manière plus intelligente que ceux de Macky Sall qui va tout de suite au combat. A mon avis, ce n’est pas son rôle et son attitude. Maintenant on va voir. Je sais que Barthélémy Dias ne manque pas de ressources pour payer ses agents. Mais ce qui me gêne particulièrement concernant le capitaine Touré, c’est que quand vous avez une culture du droit et de la justice, lorsqu’une personne est punie pour une faute commise vous ne lui infligez pas une double peine. Il a été puni d’une manière extrêmement sévère, il a été défroqué, on l’a sorti de la gendarmerie et il a même fait des jours d’arrêts. Alors pourquoi s’opposer à une deuxième reprise. C’est d’une méchanceté effroyable. Encore une fois, cela traduit ce peu de souci du droit et des droits fondamentaux de l’homme qui existe chez ceux qui nous dirigent.
Par Abdou Fall
QUELS PROJETS DE MANDATURE POUR LA PROCHAINE LÉGISLATURE
On ne le rappellera jamais assez, la démocratie se gère dans le respect des droits et libertés, mais tout autant dans la responsabilité et le devoir de rigueur et de fermeté
Maintenant que les partis et coalitions de partis et mouvements ont achevé de boucler leurs corvées d’investitures, c ‘est peut-être le moment pour les états-majors politiques de livrer aux citoyens-électeurs les engagements qui renseignent sur les visions et projets des uns et des autres pour la législature 2022 / 2027 qui trouvera le Sénégal bien installé dans son statut de pays pétrolier et gazier dans le contexte d’un monde de grande incertitude dont les signes avant-coureurs sont en train de plomber nos quotidiens. C’est pourquoi, il est à la fois amusant et affligeant par ce que puéril de voir tous les trésors d’ingéniosité qu’une certaine opposition s’emploie à déployer pour jeter à tout prix le discrédit de notre système électoral qui, pourtant, vient encore une fois d’administrer la preuve de sa rigueur et de son efficience. Les mauvaises querelles sur le principe du parrainage citoyen sont bien derrière nous car, quoiqu’on en dise avec le nombre actuel de listes en compétitions, on fait plus sérieux pour des élections aussi importantes dans une démocratie majeure comme la nôtre. C’est l’occasion de féliciter le gouvernement et en particulier le ministre de l’Intérieur et ses services pour avoir joué à la fois de l’ouverture et de la fermeté dans la gestion du processus électoral dans ses étapes décisives.
On ne le rappellera jamais assez, la démocratie se gère dans le respect des droits et libertés, mais tout autant dans la responsabilité et le devoir de rigueur et de fermeté. Avec moins d’une dizaine de listes dont certaines qui faisaient à priori crédibles se trouvent en grande peine par amateurisme, les citoyens auront la latitude, le moment venu, d’effectuer leurs votes dans des conditions de transparence et de confort qui nous éloignent du désordre et de la pagaille d’une inflation de candidatures aussi fantaisistes qu’inutilement coûteuses pour le contribuable. Nous avons espoir qu’au sortir du scrutin de juillet, le dialogue politique et le dialogue national reprennent leur cours sur le sujet fondamental de la mise à jour et la restructuration de notre modèle en reprécisant les rôles, responsabilités et devoirs de toutes les parties prenantes au jeu démocratique.
Sous peine de dévalorisation de ce modèle aux yeux d’une opinion de plus en plus sceptique face à des dérives politiques récurrentes dans l’ espace public, les acteurs politiques et syndicaux , les médias et la société civile doivent bien se donner l’occasion de l’évaluation globale de notre trajectoire démocratique sur la séquence de nos quarante dernières années de multipartisme intégral et de liberté de presse et d’ opinion sans entrave, combinée avec un essor fulgurant des réseaux sociaux . En toute sérénité, il doit être possible de redéfinir les termes d’un nouveau cadre législatif et réglementaire en faveur d’une démocratie apaisée de nature à donner lieu à des débats publics moins clivants, plus pondérés et fortement ancrés sur le socle des couples droits et devoirs, libertés et responsabilités.
Le Parlement sénégalais est authentiquement républicaine
Il faut être nihiliste ou totalement ignorant des traditions parlementaires dans les démocraties pour nier au parlement Sénégalais sa nature d’assemblée authentiquement républicaine, avec à son actif des avancées remarquables dans les mécanismes de contrôle de l’exécutif, d’évaluation des politiques publics, de participation à l’élaboration des lignes directrices du budget public â travers le débat d’orientation budgétaire, les séances de questions au gouvernement qui reprendront cours avec le retour de la primature...
Autant d’acquis et d’autres qui donnent de la dignité à l’exercice du mandat parlementaire dans notre pays. Le fait majoritaire avec son corollaire le devoir de loyauté envers le chef de l’Etat, garant de la stabilité des institutions dans le cadre d’un régime présidentiel ne fait pas pour autant obstacle au Sénégal à des débats parlementaires libres avec droit d’amendements sur des textes majeurs, autant en commissions techniques qu’en séances plénières. Une pratique loin d’être évidente dans les parlements, y compris dans des pays industrialisés réputés démocratiques. Le député sénégalais a droit aujourd’hui à la pratique sans entrave de la double loyauté. Celle qu’il doit au groupe politique qui l’a investi comme celle qui est due aux citoyens ayant majoritairement investi leur confiance à sa liste sans y être forcément tenus par une affiliation partisane. Au surplus, les acquis majeurs de la traduction simultanée des débats parlementaires dans nos langues nationales et du recrutement des assistants parlementaires ouvrent à tout député dévoué à sa noble mission de représentation populaire la possibilité d’exercer dignement son mandat au service des citoyens et de leurs groupes représentatifs dans les segments organisés de la société pour porter leurs voix dans les instances délibératives de la représentation nationale et les instances parlementaires internationales où notre pays jouit d’une bonne réputation .
Nous refusons de nous attarder outre mesure sur les coups d’éclats qui marquent la vie des parlements à travers le monde et auxquels notre assemblée n’a pas échappé. Les parlements sont par définition le lieu de prolongement et le champ d’expressions des combats partisans en démocratie avec toutes les charges naturelles de passions qui s’y attachent. Toutefois, un regard rétrospectif sur le bilan des deux dernières législatures autorise les plus grandes satisfactions en termes d’avancées majeures dans la gouvernance de secteurs stratégiques pour le développement de notre pays.
Traduisant de la manière la plus engagée et la plus loyale, les options du président de la République et du gouvernement, notre majorité parlementaire a voté des lois de très grandes portées pour le devenir du Sénégal. Les lois structurantes dans le secteur stratégique de l’énergie avec notamment, celle portant répartition des ressources pétrolières et gazières, le code de l’électricité, le contenu local, la régulation du secteur de l’énergie, le partenariat publicprivé, la loi d’orientation sur l’économie sociale et solidaire constituent, entre autres, des éléments fondamentaux de bilan à mettre à notre actif. Les élus de notre majorité avec à leur tête le président Moustapha Niasse, les présidents de groupe et les équipes qui les ont assistés ont toutes les raisons de manifester leur fierté pour avoir été acteurs majeurs dans ces réformes structurantes du Sénégal de l’émergence.
En ce moment où dans la trajectoire de ces réformes de fond, ce Sénégal du succès et des ententes se construit au quotidien dans tous les secteurs d’activités économiques, sociales, culturels et sportives en particulier, avec des performances qui nous hissent aux premiers rangs des classements mondiaux, il serait réducteur et dangereux d’envisager les questions d’investitures sous l’angle exclusif des enjeux d’accès à des positions personnelles de pouvoir pour des acteurs politiques , fussent-ils parmi les plus méritants. Ce qui est fondamentalement en jeu, c’est la sauvegarde et la consolidation de la majorité qui est le socle de ce modèle politique de construction démocratique de notre nation résolument engagée dans la voie de l’émergence avec les atouts exceptionnels d’une direction politique unifiée autour d’un leadership fédérateur assis sur un programme cohérent de grande envergure économique et de haute portée sociale. C’est sous ce rapport que la consolidation de l’actuelle majorité parlementaire dans une perspective de mise en place de nouveaux cadres législatifs et réglementaires et d’instruments de gouvernance plus adaptés aux réalités de nos sociétés contemporaines est une exigence de paix, de stabilité et de sécurité qui sont les conditions de base du progrès et du développement.
Le Sénégal est à la croisée des chemins. Le président Macky Sall s’est distingué dans le ghota du leadership africain et mondial comme un homme d’état audacieux et déterminé dans ces options tout en étant pondéré et mesuré dans ces méthodes d’intervention et d’action. La prochaine législature de la grande coalition Benno Bokk Yakaar doit être portée dans le cadre d’une mandature de dialogues densifiés entre exécutif et législatif d’une part, entre parlement, acteurs économiques et sociaux d’ autre part, tous engagés dans une démarche commune de promotion d’une démocratie participative et délibérative qui accorde une large place aux devoirs et responsabilités citoyennes tels que retenus dans la toute dernière loi constitutionnelle soumise à la validation populaire par le président Macky Sall.
S’exprimant avec sagesse lors de la récente campagne présidentielle française, l’ancien ministre de l’Intérieur du Président Emmanuel Macron, Mr Gérard Colomb abordait les problématiques du vivre- ensemble en France et dans le monde d’aujourd’hui en mettant l’accent sur les ruptures dévastatrices qui ont conduit de l’évolution de nos sociétés du «vivre ensemble» au « vivre côte à côte « et aujourd’hui au « vivre face à face « ... C’est en nous interpelant nous-mêmes sur ces sujets majeurs de notre époque que le débat électoral à venir nous réconciliera tous avec une opinion publique de plus en plus désabusée dans l’ambiance de défiance et de production permanente de tensions dans laquelle certains acteurs politiques et médiatiques travaillent ouvertement à nous installer.
Notre majorité y apportera certes les réponses politiques appropriées. Elle y apportera aussi et surtout des réponses de développement par des offres qualitatives novatrices sur le champ de la transformation de notre économie et de notre société. Et sur celui, tout aussi fondamental de la gouvernance, domaine dans lequel les attentes et exigences citoyennes sont devenues de nos jours aussi essentielles que les demandes sociales...
LES VICTIMES DU COUPLE HENRY ALIOUNE DIENG-THIABA GUÈYE CRÉENT UN COLLECTIF
Aviculteurs ou éleveurs, ils n’ont plus que leurs yeux pour pleurer - Ils sont au moins cinq opérateurs économiques identifiés, victimes des pratiques peu orthodoxes de ce couple de malfrats sans foi ni loi
Certaines histoires prêtent à sourire tout comme d’autres prêtent à pleurer. Celle du sieur Henry Alioune Dieng et son épouse qui ont roulé dans la famille d’honnêtes responsables de familles laisse, quant à elle, tout simplement pantois.
Ils sont au moins cinq opérateurs économiques identifiés, victimes des pratiques peu orthodoxes de ce couple de malfrats sans foi ni loi. Regroupés au sein d’une plateforme, ces victimes ont décidé d’ester en justice contre leurs bourreaux. Récits de cinq histoires décapantes qui affolent la toile. Jugez en vous-même.
Les 200 poulets de chair de l’étudiant Ndeury
Le 10 mai 2022, Ndeury Sarré, étudiant de 29 ans et demeurant à Pikine Darou Khoudoss, publie dans une plateforme dénommée «Trouvés ou Perdus» sur Facebook, sous le numéro TOP 100522/001, pour raconter sa mésaventure. Il indique qu’en association avec un ami, ils avaient monté, tant bien que mal, un projet d’élevage portant sur une bande de 250 sujets. Et le 20 janvier 2021, le couple Henry Alioune Dieng et Thiaba Guèye, pour le compte de leur entreprise dénommée «La Boucherie du Peuple» avait passé commande de 200 poulets de chair d’une valeur de 500 000 F CFA à raison de 2500 F CFA l’unité. « Nous avions eu beaucoup de mal à mettre en place ce projet à cause des difficultés financières. Nous avions la ferme intention d’en faire un business solide et rentable sur le long terme. Le couple Dieng m’a contacté le jeudi 19 janvier pour une commande d’une (1) tonne de poulets. J’ai indiqué que nous étions débutants et que nous ne pouvions fournir au maximum que 200 pièces. Le lendemain, le vendredi 22 janvier 2021, le couple s’est présenté chez moi vers les coups de 16h pour récupérer la commande. Je leurs (sic) avais même présenté à ma famille, notamment mon père et mes frères, qui m’ont aidé à charger la marchandise dans leur véhicule. Après le chargement, Mme Thiaba Guèye m’avait fait un reçu signé et tamponné avec le cachet de leur entreprise qui a le NINEA : SA.DKR-2020-B-15755», explique Ndeury Sarré. Les deux parties s’accordent sur un paiement 15 jours après la livraison. Mais depuis la livraison, le couple n’a plus donné signe de vie et s’est évanoui dans la nature. Naturellement, le projet avicole, plombé par cette forfaiture, bat de l’aile. Pis, l’autre associé soupçonne Ndeury d’être de connivence avec l’indélicat couple et menace de porter plainte pour récupérer son investissement. Toutes les tentatives de joindre le couple restent vaines. Les numéros laissés sonnent dans le vide. Le sieur Ndeury Sarré publie alors son histoire avec la photo du couple et les réactions des autres victimes du couple fusent de toutes parts. Chaque victime y va de son histoire et toutes décident alors de se retrouver au sein d’un collectif des victimes du couple Henry Alioune Dieng et Thiaba Guèye.
Les six moutons de Mme Mbow
En 2020, Henry Alioune Dieng, alors sous la bannière des «Etablissements Alioune Henry Dieng, Amitié 1, villa 3065 Dakar» avait déjà inscrit sur le tableau de ses victimes Mme Ndeye Adama Mbow, une brave opératrice économique. « En juin 2020, à 10 jours de la Tabaski, M. Dieng est venu dans notre enclos où il a vu 07 moutons qui l’intéressaient. Il me dit qu’il pouvait avancer la moitié de la valeur des 07 moutons (1 640 000 F CFA) à savoir 800 000 F CFA et le reliquat (840 000 F CFA) deux jours avant la Tabaski. Il s’est présenté le lendemain tôt le matin prendre les moutons en disant au gardien qu’il reviendra vers 11h quand je serai sur place pour me remettre l’argent promis. Jusqu’à 23 h, il n’a pas donné signe de vie et ne répondait pas à mes appels. C’est le lendemain en début d’après-midi que je l’ai eu pour l’entendre dire que son oncle est décédé à Mbour où il se trouve présentement et qu’il me contactera dès son retour prévu le jour d’après. Il est revenu me voir accompagné de son épouse et d’un ami et m’a présenté ses excuses sur la tournure des évènements. Henry m’a alors remis 300 000 F CFA que j’ai refusé dans un premier temps avant d’accepter sous son insistance de compléter la totalité de la somme (1 340 000 F CFA) deux jours avant la Tabaski. Ce délai passé, Henry ne solde toujours pas son compte et je me suis présentée chez lui pour réclamer mon argent. Il m’a alors fait une reconnaissance de dette en promettant de solder tout dans une semaine. Depuis, je ne l’ai plus revu », raconte, la mort dans l’âme, Mme Mbow Dans la reconnaissance de dette dont nous avons copie, Henry Alioune Dieng écrit «devoir à Mme Mbow Ndeye Adama Mboup, la somme d’un million trois cent quarante mille (1 340 000) F CFA, suite à la vente de six moutons». La brave dame court derrière les deux époux depuis sans succès pour recouvrer son dû. Pour Pape Maoumy Ndiaye, c’est une autre approche qui a été utilisée. Dans sa plainte dont nous avons aussi copie, il relate avoir été approché en octobre 2021 par Henry Alioune Dieng qui lui a présenté un projet avicole nécessitant 960 000 F CFA pour l’achat de sujets afin de pouvoir honorer une commande de son entreprise «La Boucherie du Peuple». Le 07 octobre 2021, il reçoit l’argent demandé contre un papier actant son engagement. Henry Alioune Dieng promet de rembourser au plus tard dans 45 jours mais revient à la charge le 09 novembre pour contracter un autre prêt de 3 millions de F CFA afin d’acheter d’autres poussins. N’ayant pas encore remboursé son premier prêt, son bienfaiteur consent tout de même, selon les mêmes modalités, à rallonger un (1) million de F CFA. Depuis, aucun remboursement et les rendez-vous se succèdent avec des excuses bidons. Dans sa plainte, Pape Maoumy Ndiaye souligne que Henry use de son entreprise « Boucherie du Peuple » légalement constituée avec Ninéa et Rc et sort des offres de structures privées et étatiques pour duper son monde. Pape Maoumy Ndiaye le poursuit pour le remboursement d’un million neuf cent soixante mille (1 960 000) F CFA.
Les 23 bovins de Pape Aboubacar Touré
Papa Aboubacar Touré, spécialiste en productions animales et gérant de PAQUET AGRO - SERVICES, une entreprise qui a pignon sur rue à Liberté 6, est lui aussi une des nombreuses victimes du couple Henry Alioune Dieng-Thiaba Guèye. En effet, lors de la fête de la Achoura ou Tamkharite, marquant la nouvelle année musulmane, le couple de malfaiteurs se présente à ses services pour l’approvisionnement d’un marché de 20 bovins qu’il aurait gagné au niveau de la mairie de Dieuppeul-Derklé. Pour mieux ferrer son interlocuteur, le couple donne un acompte de deux millions cinq cent mille francs (2 500 000) F CFA sur les six millions cent mille (6 100 000) F CFA représentant le montant global. Il est aussi prévu une rotation de 05 bovins par semaine dont 03 ont été livrés en même temps que les 20 bovins les 28 et 29 août 2020. Le couple verse pour ce surplus 740 000 F CFA et ne reste devoir que 100 000 F CFA pour la rotation hebdomadaire. «En somme, sur les 6 840 000 que Henry Alioune Dieng et sa femme Thiaba Gueye me devaient, ils ont versé 3 240 000 FCFA et il leur reste à verser 3 600 000 FCFA alors que le délai de rigueur pour le remboursement total de la somme due était le mercredi 07 octobre 2020», regrette aujourd’hui Pape Aboubacar Touré.
LA FISCALISATION DES INDEMNITÉS SUR LES SALAIRES INQUIÈTE LES ENSEIGNANTS
Le G5 et le SADEF chargent l'Etat et sonnent la mobilisation
Alors qu’ils attendent la fin du mois en cours pour entrer en possession de leurs fonds, suite à une correction du régime indemnitaire qu’ils réclament depuis des années, les enseignants ne sont pas au bout de leurs peines. Pour cause, l’Etat, à travers son ministère des Finances et du Budget, a publié un communiqué annonçant des impositions sur leurs indemnités. Une imposition qui, selon les syndicats d’enseignants, violerait les accords signés pour mettre fin à leur longue grève de près de trois mois.
Défiscalisation ou fiscalisation? En tous cas, c’est encore le flou total sur le net à percevoir à la fin du mois en cours par les enseignants puisque c’est à cette échéance que doit être effective l’augmentation des indemnités sur leurs salaires. Une augmentation indemnitaire acquise à la suite d’une longue grève déclenchée par le Saemss (Syndicat autonome des enseignants du moyen et secondaire du Sénégal) et le Cusemss (Cadre unitaire des syndicats du moyen et secondaire du Sénégal). Deux organisations rejointes plus tard par d’autres syndicats du G7 (Groupe des 7 syndicats les plus représentatifs du secteur de l’Education) à savoir le Siens, l’Uden, le Sels, le Sels Authentique et le Snelas FC. De longues perturbations en milieu scolaire qui avaient abouti à la signature d’un protocole d’accord le 26 février dernier dans lequel le gouvernement avait donné l’assurance que l’accord allait prendre effet à compter du 1er mai 2022. Et que, donc, les enseignants allaient entrer dans leurs fonds en fin mai. Mais à quelques jours de la fin du mois en cours, et alors qu’ils attendent impatiemment cette augmentation tant attendue, l’Etat vient de publier un communiqué dont le paragraphe 3 a semé l’inquiétude dans les rangs des « soldats du savoir ».
La fiscalisation qui installe l’inquiétude
Dans ledit document, le gouvernement annonce une fiscalisation des augmentations sur les salaires des enseignants hormis l’indemnité de logement. « Le ministère des Finances et du Budget fait connaître que les engagements financiers conclus avec les syndicats d’enseignants le 26 février 2022 sont prévus dans le projet de loi de finances rectificatives pour l’année 2022 adopté le mercredi 11 mai dernier et soumis à l’approbation de l’Assemblée nationale. Par conséquent, les dispositions ont été prises pour qu’à compter du 1er mai 2022, le relèvement de la rémunération des personnels de l’Education et de la Formation et la revalorisation du régime indemnitaire des fonctions dirigeantes et administratives, soient effectifs. Conformément aux dispositions légales et réglementaires, toutes les revalorisations d’indemnités sont fiscalisées exceptées l’indemnité de logement » peut-on lire dans le document signé par les services du ministre M. Abdoulaye Daouda Diallo. demandent aux enseignants de s’adresser à la Solde pour des correctifs nécessaires en cas de dysfonctionnements, et dans les meilleurs délais. Selon les syndicats d’enseignants, cette fiscalisation va à l’encontre de ce qui a été convenu avec eux lors de la signature du protocole d’accord. Pour rappel, dans le but d’améliorer le niveau de rémunération des enseignants et d’apaiser les tensions sociales dans le secteur de l’Education, l’Etat avait décidé de débloquer 69 milliards pour la révision de leur régime indemnitaire. Une première proposition rejetée par les enseignants et qui avait finalement été portée à 90 milliards.
Les enseignants parlent d’une violation du protocole d’accord
Dans l’entendement des enseignants, ces augmentations ne devaient pas être fiscalisées. En décidant de les soumettre à l’impôt, le gouvernement aurait donc « violé » le protocole d’accord signé avec eux en février dernier. Le constat est amer et est ressenti chez presque tous les leaders syndicaux du G5 (Siens, Uden, Sels, Sels Authentique et Snelas Fc) qui ont tenu hier une conférence de presse pour mettre le gouvernement en garde contre toutes conséquences qui pourraient découler de cette « forfaiture ». De l’avis du Secrétaire général national du Sels (Syndicat des enseignants libres du Sénégal), Hamidou Diédhiou, « c’est une surprise totale sur le sens d’une telle précision. En tant que syndicat, nous n’avons pas été officiellement saisis même par élégance pour information. Par conséquent, nous le prenons comme rumeur. Mais si c’est avéré, nous ferons face», a-t-il prévenu avant d’ajouter que l’attitude du gouvernement, deux mois après la signature du protocole d’accord, suscite quelques inquiétudes quant à sa réelle volonté de respecter les termes de l’accord. Le G5 fustige aussi le fait que le comité de suivi de cet accord n’ait toujours pas été mis en place deux mois après la signature de l’accord portant revalorisation des indemnités des enseignants. Dans tous les cas, indiquent les leaders de ce groupe, « de sérieuses indiscrétions demeurent et laissent penser que la question de la fiscalité impactera négativement les gains nets annoncés par le gouvernement.
Selon des sources concordantes, le gouvernement tente par une réorganisation du bulletin de solde et la suppression de la ligne Impôt sur le revenu (Isr) de masquer le coup ». En conséquence de quoi, il dénonce le «manque de sérieux et la mauvaise volonté» du gouvernement de respecter ses engagements qui s’expriment «de manière évidente et particulière» par la non mise en place du comité de suivi. C’est ce qu’a expliqué le secrétaire général du Syndicat des Inspecteurs de l’Education de la Formation du Sénégal (Siens), El Kantara Sarr, sur ce comité visant à sécuriser les points auxquels les deux parties s’étaient accordées. « Ce comité de suivi, nous y avons fondé un grand espoir, mais depuis lors, il n’a pas été mis en place par la Fonction publique qui est le ministre employeur et qui était au pilotage. Ce n’est qu’un manque de volonté de la part du gouvernement pour une mise en œuvre de ces accords. Nous avons eu des remontées avec des échos très défavorables. C’est la réelle volonté du gouvernement de mettre en œuvre, de manière stricte, ce consensus qui avait été dégagé avec les syndicats », a-t-il dit. Il a cependant tenu à faire une précision sous forme d’une invite à l’opinion publique pour qu’elle ne fasse pas d’amalgame. Selon lui, les enseignants ne réclament pas la non-imposition de leurs revenus. Au contraire, dit-il, « nous avons abouti avec le gouvernement sur des montants nets après impositions. Des seuils minimum et maximum ont été déterminés pour chaque corps, et les enseignants s’attendent à être dans ces gains nets. Malheureusement et d’après les échos, le gouvernement a tendance, cette fois-ci encore, à donner d’une main et à reprendre d’une autre main ».
Cette fâcheuse habitude adoptée par l’Etat, les enseignants entendent y mettre un terme. « Nous ne l’accepterons pas. Parce que nous avions reçu la ferme assurance qu’il n’y a que la ligne indemnité de logement qui ne sera pas fiscalisée, mais que tout le revenu global, en tant que bon citoyen, nous acceptons que cela soit imposé. Mais après imposition, des montants nets avaient été avancés, et les enseignants attendent à entrer dans ces montants nets », a-t-il prévenu. C’est également la posture adoptée par le Secrétaire général du Syndicat autonome pour le développement de l’Education et de la Formation (Sadef), Mbaye Sarr. Il conteste la décision de l’Etat d’imposer les indemnités sur leurs salaires dont la revalorisation, en principe, démarre à la fin de ce mois de mai. « (…) il avait été conclu une défiscalisation des montants retenus.
Le gouvernement vient encore une fois bafouer les normes et renonce du coup à un engagement pris devant l’opinion publique nationale et internationale », a-t-il dénoncé. M. Sarr demande à tous les enseignants, de tous les cycles allant du préscolaire au secondaire, de se mobiliser contre cette « éventuelle forfaiture » et tient le gouvernement comme étant l’unique et seul responsable des futures perturbations qui pourraient intervenir dans l’espace scolaire. Une fin d’année scolaire qui risque d’être «compliquée» car les syndicalistes n’écartent pas la rétention des notes des dernières compositions et le boycott des examens de fin d’année si le gouvernement « fiscalise » leurs indemnités...
QUI DE SALIOU SARR ET DÉTHIÉ FALL DIT LA VÉRITÉ ?
La « falsification » ou le sabotage de la liste départementale de Yewwi Askaan Wi à Dakar continue de défrayer la chronique. Chacun y va de son commentaire. Au plus haut sommet de la coalition, on s’accuse mutuellement
Une affaire qui n’a pas encore révélé tous ses secrets. La « falsification » ou le sabotage de la liste départementale de Yewwi Askaan Wi à Dakar continue de défrayer la chronique depuis sa révélation la semaine dernière. Chacun y va de son propre commentaire. Au plus haut sommet de cette coalition Wallu-Yewwi Askaan Wi, on s’accuse mutuellement. Personne ne veut être le principal responsable pour certainement éviter d’être traité de défaillant.
Dans ce tohu-bohu, deux personnes sont considérées comme responsables du rejet de la liste devant être conduite par l’actuel maire de Dakar, Barthélemy Dias. Il s’agit principalement du mandataire national de ladite coalition et du coordonnateur de Taxawou Sénégal et par ailleurs bras de droit Khalifa Ababacar Sall, le sieur Saliou Sarr. Lequel a catégoriquement nié les accusations portées à son encontre. « Depuis quelques jours, un responsable de l’APR et une certaine presse citent mon nom en m’indexant comme Unique responsable d’un supposé changement de la liste du scrutin majoritaire du département de Dakar, déposée par Yewwi Askan Wi. Je tiens à informer l’opinion nationale et internationale que n’étant pas le mandataire national de Yewwi Askan Wi, je ne peux en aucun cas déposer une liste de cette coalition, encore moins en changer le contenu », s’est défendu Saliou Sarr qui, depuis quelques jours, subit des attaques venant de toutes parts. Le « poulain » de Khalifa Ababacar Sall soutient que toutes ces allégations mensongères relèvent de la diffamation dirigée contre sa personne.
En conséquence, l’ancien responsable socialiste dit se réserver le droit, au besoin, de saisir les juridictions compétentes dans le dessein de laver son honneur. Mandataire de la coalition Yewwi Askaan Wi, Déthié Fall, qui a les prérogatives de déposer toutes les listes de cette coalition, est lui aussi tenu pour responsable par beaucoup dans cette rocambolesque affaire de changement de liste. Mais il a balayé d’un revers de main les accusations et accuse le bras droit de l’ancien maire de Dakar, Khalifa Ababacar Sall. «Nous avons donné des directives à Saliou Sarr en lui donnant mon cachet pour qu’il s’occupe de ce dépôt de liste des investis à Dakar pour les législatives de juillet. Comme il s’est occupé des investitures avec les autres et avec une meilleure maîtrise, il était le mieux indiqué pour s’en occuper au niveau des départements », justifie le mandataire Déthié Fall cautionnant le choix fait sur la personne de Saliou Sarr.
SALIOU SARR CONTRE-ATTAQUE : « Ce n’est pas vrai, Déthié Fall ne m’a pas remis son cachet et il y avait des témoins »
L’intéressé n’a pas mis du temps pour répondre à Déthié Fall en contre-attaquant. «Déthié Fall a déclaré devant l’opinion nationale qu’il m’a remis son cachet et mandaté pour déposer la liste de YAW. Cela n’est pas conforme à la vérité et il y avait des témoins », a botté en touche Saliou Sarr sur les ondes de la Rfm hier soir. Il a poursuivi en jurant que « c’est Déthié Fall, lui-même, qui a cacheté tous les 34 dossiers de la coalition en plus de la liste nationale (titulaires comme suppléants) et la commission peut en témoigner ». Comme s’il n’avait cure des démentis de Saliou Sarr, Déthié Fall dit avoir conseillé au bras droit de Khalifa Ababacar Sall de maintenir ou de retirer un élément de leur liste à Dakar. Les éléments de la DGE n’avaient qu’à se contenter de cette liste qui leur avait été remise.
DÉTHIÉ FALL : « On ne peut pas combattre le régime sur des pratiques que nous jugeons frauduleuses et défendre ceux qui sont avec nous alors qu’ils ont lourdement fauté »
« La responsabilité de la direction générale des élections est bien engagée à ce niveau », dixit le mandataire de Yewwi Askan Wi après son entrevue, hier matin, avec le commissaire chargé de la réception des dossiers de candidatures à la DGE. L’ancien numéro 2 de Rewmi s’assume par ailleurs : « J’ai dit à tous les autres leaders de la coalition que, quel que soit ce qui arrive, nous devons dire la vérité à ceux qui sont en face et ceux qui sont avec nous. On ne peut pas combattre le régime sur des pratiques que nous jugeons frauduleuses et défendre ceux qui sont avec nous alors qu’ils ont lourdement fauté. Il faut qu’on soit justes avec tous les Sénégalais. » Le président du PRP a confirmé que la liste qu’ils ont confectionnée initialement est de loin différente de celle qui fait le tour des réseaux sociaux... Qui doit-on croire entre Déthié Fall et Saliou Sarr ? A moins que tous les deux ne mentent, bien sûr…
Le Maire de Dakar offre 100 bourses de spécialisation
Une bouffée d’oxygène pour les médecins généralistes dont la majorité rêve de faire des études en spécialisation. D’autant que les bourses de l’Etat sont jugées très insuffisantes. En tout cas, le maire de Dakar contribue à l’augmentation du nombre de médecins spécialisés. Hier, Barthelemy Dias a présidé la cérémonie de remise de bourses aux étudiants en spécialisation à la faculté de Médecine, à l'hôtel de Ville de Dakar. Le Conseil municipal de Dakar a octroyé 100 bourses aux étudiants afin de renforcer les ressources humaines en santé.
Saliou Sarr prend le contre-pied de Déthié Fall
Saliou Sarr et Déthié Fall se renvoient la balle dans ce qu’il est convenu d’appeler la liste Yaw de Dakara. Après la sortie du mandataire national incriminant Saliou Sarr, ce dernier a répliqué sur la «Rfm». Le mandataire de la coalition Taxawu Senegaal dément avoir apposé le cachet et déposé la liste du département de Dakar de Yewwi Askan wi. Saliou Sarr demande à Déthié Fall d’avouer avoir failli comme tout être humain. A l’en croire, Khalifa Sall avait appelé Déthié Fall pour qu’il retire le nom de Palla Samb de la liste et de le remplacer par Mme Ngoné Mbengue pour respecter la parité. Toutefois, avoue Saliou Sarr, au moment de déposer la liste de Dakar, un agent de la Direction générale des élections (Dge) leur a dit : vos polémiques sont futiles parce que l’article L149 vous permet d’aligner deux hommes aux 6e et 7e places. L’agent d’ajouter : donc pourquoi voulez-vous changer Palla Samb ?
L’affaire de la liste de Dakar devant les juridictions
La coalition Yewwi Askan wi (Yaw) est loin de sortir du tourbillon des investitures des élections législatives. La déclaration du mandataire national Déthié Fall a mis le feu aux poudres. Pour le président du Mouvement Agir Jotna, Me Moussa Diop, la révélation de Déthié Fall selon laquelle c'est Saliou Sarr (bras droit de Khalifa Sall), à qui il a remis le cachet de la coalition, qui a trafiqué et déposé la liste de Dakar non-paritaire et non rectifiable, engage directement la responsabilité de Khalifa Sall qui a déçu tout l'espoir des Sénégalais. «Barthélémy Dias appréciera», déclare l’ancien directeur de Dakar Dem Dikk. Me Diop dit préparer une assignation en justice contre tous les comparses actifs et passifs de cette escroquerie politique.
Fsd/Bj suspend ses activités dans Yaw à Thiès
Les dégâts collatéraux engendrés par les investitures font rage dans la coalition Yewwi Askan Wi (Yaw). En effet, le Fsd/Bj du département de Thiès a suspendu toutes ses activités dans la coalition Yewwi Askan Wi, pour y voir plus clair. C’est ce qu’a annoncé Matar Fall coordonnateur départemental adjoint du Fsd/Bj et coordonnateur adjoint de la coalition Yewwi Askan Wi de Notto Diobass, qui faisait face à la presse. A l’en croire, personne n’a compris ce qui s’est passé avec les investitures, et qui dégage un parfum de trahison. «Yewwi Askan wi répondait à des principes, sur la base d’une charte qui stipule que tout doit être discuté, même si des leaders ont eu le privilège d’être désignés pour établir des listes. Ainsi, il était plus respectueux d’informer certains leaders comme Cheikh Bamba Dièye, secrétaire général du Fsd/Bj», dit-il. Il s’y ajoute la nécessité de partager les modalités des choix des candidats à la députation, pour que nul n’en ignore. Mais, se désole-t-il, rien de clair n’a été fait.
Hajj 2022 : Le premier vol est prévu le 20 juin
Les autorités travaillent d’arrache-pied pour une bonne organisation de l’édition 2022 du pèlerinage à la Mecque. L’Anacim a convié hier toutes les entités de la plateforme aéroportuaire et la Délégation générale au pèlerinage aux Lieux Saints de l’Islam (DGP) à une réunion pour une parfaite organisation de cette édition. Le secrétaire général de l’Anacim, Mamina Kamara, a invité les acteurs à la mutualisation des forces pour un bon déroulement des opérations à partir du 20 juin, date du premier vol. Le pèlerinage à La Mecque dont l’organisation se faisait en six mois, devra se faire cette année en six semaines. Cette année, le quota du Sénégal est 5822 pèlerins.
Arrestation de l’un des agresseurs du scootériste
La vidéo de l’agression spectaculaire dimanche d’un jeune scootériste jusque dans une maison où il est entré en vitesse pour sauver sa peau était devenue virale sur les réseaux. La colère des internautes a fait réagir aussitôt la police. Le bureau des relations publiques de la police informe dans un communiqué que dans les instants qui ont suivi ces faits, les patrouilles qui étaient en cours dans le secteur (zone de captage, ndlr) et l'exploitation des renseignements ont permis l'interpellation de l'un des malfaiteurs. Ce dernier, formellement identifié par la victime, a reconnu les faits qui lui sont reprochés. Le reste de la bande est activement recherché, renseigne la même source. Au même moment, le Commissariat de Grand Yoff a été informé de la présence de jeunes armés à la zone de captage. Grâce au dispositif sécuritaire mis en place, 08 autres individus ont été interpellés en flagrant délit d'agressions et plusieurs armes blanches ont été saisies. Tout ce monde a été placé en garde à vue pour association de malfaiteurs, vol en réunion commis avec usage d'arme et complicité de vol. La police rassure que les investigations se poursuivent en vue d'appréhender toutes autres personnes impliquées dans ces faits.
Hamidou Ndao assène un coup de machette à son beau-frère
Le couple Ndao se regardait en chiens de faïence. Le septuagénaire Hamidou Ndao a répudié sa femme Souaré Mbaye, suite à une dispute. Celle-ci a appelé son frère Moustapha Mbaye pour qu’il fasse revenir son époux à de meilleurs sentiments. Au lieu de résoudre le problème, Moustapha Mbaye envenime la situation. Mais il recevra un coup de machette de la part de son beau-frère. Et Souaré Mbaye a été brutalisée. Pour laver l’affront, la famille Mbaye a porté plainte contre Hamidou Ndao pour coups et blessures volontaires et destruction de téléphone portable. Le mis en cause a comparu hier au tribunal de grande de instance de Dakar statuant en flagrant. Garagiste de profession, le septuagénaire ne reconnaît que le premier délit. Hamidou Ndao avoue avoir asséné un coup de machette à son beau-frère. Pour sa défense, le prévenu argue que c’est le plaignant qui l’a provoqué en lui donnant un coup de poing. Mais il nie avoir levé la main sur sa femme. Son épouse Souaré Mbaye a battu en brèche ses allégations. Interrogé à son tour, Moustapha Mbaye soutient qu’il ne voulait pas que son beau-frère blesse sa sœur qui est en état de grossesse. C'est pourquoi, dit-il, il est intervenu pour les séparer. En guise de dommages et intérêts, il a réclamé 600 mille francs et sa sœur, 500 mille francs. Le parquet a requis l’application de la loi. Hamidou Ndao a été déclaré coupable et condamné à 6 mois assortis de sursis. Il devra payer 600 mille à Moustapha Mbaye. Son épouse Souaré Mbaye a été déboutée de sa demande.
Les rumeurs, un frein à la vaccination
Avec l’avènement des réseaux sociaux, les fausses informations ou rumeurs font foison. Les autorités et les acteurs de la santé ont subi de plein fouet la puissance des fausses informations lors de l’avènement de la pandémie de covid-19. Pour réduire les fakes news, le Service National de l’Education et de l’Information pour la Santé (Sneips), en partenariat avec l’Organisation Mondiale de la Santé (Oms), a tenu hier un atelier de renforcement de capacités des acteurs des médias sur la gestion des rumeurs. Selon le Directeur du Sneips Lamine Bara Gaye, la prolifération des rumeurs et fausses informations sur la Covid-19 en général et la vaccination en particulier constituent un frein à l’adhésion des populations aux mesures de préventions contre la maladie. Et l’expérience a montré que des rumeurs et fausses informations de toutes sortes sont souvent propagées dans un contexte d’urgence sanitaire. A l’en croire, les efforts dans le cadre de la riposte contre la covid-19 ont été anéantis par les nombreuses rumeurs dans les réseaux sociaux. Cela a brisé l’élan des populations lors de la phase de vaccination pour laquelle le Sénégal est très en deçà du taux qui était attendu.
396 cas de Vbg traités à la Maison de justice de Kaolack
Quelque 396 cas de violences basées sur le genre ont été traités en 2021 dans la Maison de justice de Kaolack, a révélé, hier, la coordinatrice de la Stratégie nationale pour l’équité et l’égalité de genres (Pasneeg), Awa Nguer Fall. «Au sein de la Maison de Justice de Kaolack, 396 cas de violences basées sur le genre ont été traités en 2021. Ces cas viennent souvent de proches parents ou des familles des victimes», a soutenu Mme Fall. Awa Nguer Fall s’exprimait en marge d’une caravane de sensibilisation à Kaolack autour des violences basées sur le genre, organisée en collaboration avec l’Aprofes, la Maison de justice, la Boutique de droit et l’Aemo. «Pour lutter contre ces violences basées sur le genre, le ministre de la Famille a demandé, dans le cadre du Pasneeg, d’aller à la base, rencontrer les populations afin de pouvoir éradiquer ce fléau », a souligné Mme Fall. «Nous voulons mettre sur la table les voies de recours et les services impliqués en cas de violation de droits des populations», a-t-elle confié à l’APS.
Guinée Bissau : Le chef de l’Etat dissout l'Assemblée
La présidence de la République de Guinée Bissau informe dans un communiqué que le chef de l’Etat, le Général Umaro Sissoco Embaló, a dissout l'Assemblée populaire nationale de la Xe législature. Pour cause, argumente le Président Embalo, l'existence de divergences persistantes et insurmontables entre l'Assemblée populaire nationale et les autres organes souverains. En plus, précise le chef de l’Etat, l'Assemblée populaire nationale a systématiquement refusé le contrôle de ses comptes par la Cour des comptes, car il y a des détournements de fonds. Tous ces facteurs constituent, aux yeux du Président Embalo, une grave crise politique. C’est pourquoi, il a pris cette décision après des concertations avec le président de l'Assemblée populaire nationale et les partis politiques. La date pour la tenue des élections législatives est fixée au 18 décembre 2022.
KEEMTAAN GI - ÇA SENT MAUVAIS !
C’est comme si certains avaient sniffé les effluves d’une drogue nocive. A Paris, c’est Idrissa Gana Guèye qui refuse de jouer avec son maillot floqué de la couleur arc-en-ciel dédiée à la communauté LGBT. Et depuis hier, ça tire dans tous les sens avec une vaste solidarité de compatriotes pour l’international sénégalais qui fait un pied de nez à la communauté gays Sur le terrain… de la politique sénégalaise, on s’accuse de tous les tripatouillages. A la coalition Yewwi Askan Wi, un mauvais esprit aurait falsifié la liste de ce conglomérat de l’opposition. L’intéressé s’est vite lavé de tout soupçon avant que le mandataire de cette coalition ne vienne le désigner du doigt. Ça va sentir mauvais. Quant à l’armée mexicaine au pouvoir, on l’accuse de falsification avec la complicité de l’administration. Le 04 mai, on lui reproche d’avoir eu un surplus d’un parrainage, ne rigolez pas. Et comme par hasard, le lendemain, ce même pouvoir aurait publié en catastrophe un arrêté justifiant le surplus. Et ça déballe… A Mbacké, on pourrait croire que le boss de la Lonase a tiré sur un joint. Il menace de mort et intimide l’opposant le plus célèbre de Galsen si ce dernier revient dans la zone dont il pense détenir le titre foncier ! Il y est surtout formellement interdit à l’opposant de citer son nom à Guédiawaye s’il ne veut pas rentrer chez lui les pieds devant. Pour moins que ça, puisque ce sont des menaces de mort, des gens moisissent en prison. C’est à quoi ça donne si on veut donner des gages de fidélité. Un autre directeur général d’une boite publique s’est lui aussi donné toutes les libéralités. A travers une contribution dans un site sous forme de publicité et fermée aux commentaires de ces sales internautes, il s’est fendu d’une longue contribution pour traiter le même opposant de tous les noms avec des attaques en dessous de la ceinture et que la morale réprouve. Hélas, avec la grande insécurité et les mots des politiciens qui volent bas, il faut s’attendre à tout d’ici fin juillet. KACCOOR BI
KÉDOUGOU UN CHAUFFEUR PERD LE CONTRÔLE DE SON VÉHICULE ET TUE 7 PERSONNES.
Un drame s’est produit hier soir à Kédougou, aux environs de la station d’essence « Star » située au quartier « Lawol Tamba ». En effet, selon le site Sunugox qui donne l’information, c’est vers 22h que le chauffeur d’un véhicule de type « Land cruiser », pour des raisons encore inconnues, a dérapé de la RN pour foncer tout droit sur des commerçants et autres piétons qui fréquentent les abords de la route. Le bilan est lourd et fait état de 7 morts sur le coup et plusieurs blessés graves, qui ont été évacués vers les structures sanitaires de la ville. Le chauffeur du véhicule aurait pris la fuite.
CATASTROPHE ECOLOGIQUE A GANDIOL (SAINT-LOUIS) MACKY A RATÉ LE COCHE D’UNE VISITE
Les images ont fini par faire le tour du monde et font froid dans le dos. Des milliers de bancs de poissons (sardines ou yaboy) morts ont échoué sur la place de Gandiol (Saint-Louis). Un spectacle effrayant qui s’étend sur une rive de près d’un kilomètre. De mémoire de baigneur ou de pêcheur, jamais une telle catastrophe écologique ne s’était produite au Sénégal. Attentat chimique ou toxique en haute mer ? Catastrophe écologique ? Toujours est-il que le bilan est de millions de poissons tués. Un carnage qui fragilise encore l’économie de la pêche artisanale et la sécurité alimentaire des Sénégalais. Sous d’autres cieux, le président de la République se rendrait immédiatement sur les lieux du crime, à Gandiol en l’occurrence, ne serait-ce que pour les survoler en hélicoptère et apprécier la situation de visu. Mais malheureusement, notre très cher président de la République est techniquement et politiquement très mal entouré en matière de conseil. Hélas, il a raté le coche !
DÉMANTÈLEMENT DE LA BANDE DES AGRESSEURS DU SCOOTÉRISTE UN JOLI COUP DU COMMISSARIAT DE GRAND-YOFF
Lors du dernier chamboulement au sein de la Police, « Le Témoin » quotidien disait que le général de Police Seydou Bocar Yague comptait sur le commissaire Dianko Mballo pour éradiquer le grand banditisme qui sévit à Grand-Yoff. Eh bien, nous ne nous étions pas trompés ! En effet, à peine installé dans ses nouvelles fonctions, l’excommissaire d’arrondissement de Dieuppeul, Dianko Mballo, vient de réussir une belle opération dans la lutte contre la délinquance urbaine à Grand-Yoff. Un joli coup de filet qui a fait l’objet d’un communiqué de la part du commissaire Mouhamed Guèye, chef du Bureau des relations publiques de la Police (Brp). Qui dit que « depuis la nuit du dimanche 15 mai 2022 une vidéo circule dans les réseaux sociaux et à travers laquelle on aperçoit une bande d’agresseurs armée de coupe-coupe, poursuivre un individu à bord d’une moto, jusque dans une maison (quartier Zone de Captage à Grand-Yoff) pour s’emparer de son engin après l’avoir aspergé d’un gaz asphyxiant. « À la suite de cet événement qui, sans nul doute, peut générer un sentiment d’insécurité chez les populations, la Police nationale informe que, dans les instants qui ont suivi ces faits, les patrouilles qui étaient en cours dans le secteur et l’exploitation des renseignements ont permis l’interpellation de l’un des malfaiteurs » explique le Brp tout en précisant que l’un des agresseurs, formellement identifié par la victime, a reconnu les faits qui lui sont reprochés. Faisant de cette opération d’une pierre deux coups, les éléments du commissaire Mballo sont allés démanteler un autre gang composé huit (08) membres âgés entre 19 et 22 ans. Ces malfrats sont tous domiciliés à Grand-Yoff, précisément à la Zone de captage. Ils ont été arrêtés en flagrant délit d’agression et plusieurs armes blanches saisies. Les éléments de la Brigade de recherches du commissariat de police de Grand-Yoff ne comptent pas s’arrêter là car d’autres associations intercommunales de dangereux malfaiteurs (Parcelles-Assainies, Castors, Grand-Yoff, Patte-d’oie, Hann etc.) leur ont été signalées. Les investigations, planques et autres filatures se poursuivent en vue de leur arrestation.
LA FAUTE DU MINISTRE MAMADOU TALL 55 ENSEIGNANTS ADMIS À L’ENA INTERDITS DE COURS
A quoi joue le ministre de l’Education nationale Mamadou Talla ? Parce qu’il n’a pas signé la lettre de mise en position de stage pour 55 instituteurs et professeurs du secondaire admis par voie de concours professionnel à l’Ecole Nationale d’Administration, ces derniers ne pourront pas débuter les cours aujourd’hui à l’instar de leurs autres homologues admis dans cette prestigieuse école. La direction de l’ENA a refusé toute inscription des concernés tant qu’elle n’a pas reçu ce document administratif des services du ministère de l’Education. Si tous les autres ministères, qui ont eu des agents admis au titre du concours professionnel, se sont empressés d’envoyer lesdits documents, le ministre Mamadou Tall, lui, est aux abonnés absents. La direction de l’ENA a attendu en vain la lettre réponse du ministre Talla qui avait été interpellé une première fois le 03 février dernier pour envoyer ces lettres de mise en position de stage. La direction de l’ENA s’est même permise de relancer le ministre Mamadou Talla qui a continué à faire le mort pour on ne sait quelles raisons. Les 55 instituteurs et professeurs du secondaire, qui ont trimé durement pendant des années et des années pour s’ouvrir les portes de cette grande école, ont essayé de contacter le directeur de la Formation et de la Communication du ministère de l’Education Moustapha Diagne qui serait resté dubitatif. Finalement, il aurait promis de concert avec son ministre de décanter la situation ce mardi en fin de matinée. En tout cas, chez les 55 instituteurs et professeurs du secondaire concernés, l’inquiétude est totale car ils redoutent un coup fourré du ministre Mamadou Talla. Des syndicalistes alertés vont entrer dans la danse aujourd’hui pour exiger le déblocage de la situation. Nous y reviendrons.
« FIPPU JOTNA », LE SOLEIL, LA RTS, L’APS, LA POSTE ET LE STAF LANCENT UNE NOUVELLE CENTRALE SYNDICALE LA CU3SP
Souvent à l’étroit ou à cause d’une réelle absence de prise en charge de leurs préoccupations au niveau des grandes centrales syndicales, les sections Synpics de la RTS, du Soleil, de l’APS, de l’Excaf affiliées à la CNTS, à la CNTS-FC, le Syndicat des travailleurs des Postes et Télécommunications et le Syndicat des travailleurs de l’administration fiscale ont décidé hier de tracer leur propre voie de revendications. Ces différentes entités de travailleurs ont décidé de mettre en place un Cadre unitaire des syndicats de sauvegarde du Service public (CU3SP). La mission principale de ce cadre est de faire aboutir les revendications des syndicats signataires relatives à la bonne gouvernance et à la prise en charge par l’Etat des difficultés structurelles qui assaillent leurs entités respectives.
COTE D’IVOIRE TROIS SÉNÉGALAIS, DONT UN ANCIEN CADRE DE LA BCEAO, MEURENT DANS UN VIOLENT ACCIDENT
Un accident de la route survenu mercredi 11 mai dernier, en milieu d’après-midi, a fait quatre morts et un blessé au PK 82 de l’autoroute du nord. Une information donnée par l’Agence Ivoirienne de Presse (AIP) et reprise par RTI Info. Le site de la télévision ivoirienne fait savoir qu’il s’agit d’une collision entre un véhicule de type particulier et une camionnette de transport de marchandises de type KIA. Le véhicule particulier qui contenait les Sénégalais a été projeté dans le ravin avec ses trois occupants qui revenaient de Yamoussoukro où ils s’étaient rendus pour des obsèques. Tous sont morts sur le champ. Et selon les informations rassemblées par Dakaractu, parmi ces trois Sénégalais qui ont perdu la vie dans cet accident figure un ancien cadre de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest nommé Pape Faye. Sur les réseaux sociaux, un des cousins du défunt a expliqué les raisons de sa présence en Côte d’Ivoire. Sur un post sur « Facebook » Tapha Jamil Sène renseigne que son cousin était depuis 2010 dans ce pays de l’Afrique de l’Ouest « envoyé par les autorités de la banque centrale pour aider à redresser la situation de l’agence ivoirienne. La levée du corps de ce dernier et de ses compagnons était prévue ce samedi 14 mai 2022 à 14h à au funérarium IVOSEP avant le rapatriement du corps au Sénégal ».
MALI UNE TENTATIVE DE COUP D’ETAT DÉJOUÉE
Dans un communiqué rendu public ce lundi, les autorités de la transition malienne indiquent qu’une tentative de coup d’Etat orchestrée par un groupe d’officiers et de sous-officiers, soutenus par un État occidental, a été déjouée par les forces de défense et de sécurité du Mali. Selon le communiqué des autorités maliennes, cela s’est passé dans la nuit du 11 au 12 mai 2022. Dans ledit document signé par le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, porte-parole du Gouvernement Colonel Abdoulaye Maïga, le Gouvernement malien a condamné avec la dernière rigueur « cette indigne atteinte à la sûreté de l’Etat dont l’objectif visé est d’entraver, voire annihiler les efforts substantiels de sécurisation de notre pays et le retour à un ordre constitutionnel gage de paix et de stabilité ».
FRANCE ÉLISABETH BORNE NOMMÉE PREMIÈRE MINISTRE
La déjà ex-ministre du Travail, Elisabeth Borne, a été nommée par Emmanuel Macron pour succéder à Jean Castex à Matignon. C’est la deuxième fois de la Ve République et la première fois depuis 1991 qu’une femme est désignée pour occuper ce poste. Son nom circulait depuis plusieurs semaines. C’est bien Elisabeth Borne, 61 ans, qui succède à Jean Castex en tant que Première ministre, trois semaines après la réélection d’Emmanuel Macron pour un second mandat à la tête de la France. Jusque-là ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion, Elisabeth Borne avait occupé, durant le premier quinquennat, les postes de ministre chargée des Transports, puis de la Transition écologique et solidaire. Elle est la deuxième femme à occuper ce poste, la seule femme à l’avoir fait étant Edith Cresson, en 1991, nommée par François Mitterrand. «Chère Elisabeth Borne, Madame la Première ministre», écrit Emmanuel Macron sur Twitter, fixant la longue feuille de route de ce début de quinquennat : «Écologie, santé, éducation, plein-emploi, renaissance démocratique, Europe et sécurité».
Par Mamouda Ibra Kane
CE QUE JE PENSE DU TROISIÈME MANDAT
Dans la suite logique du premier jet d’hier, Mamoudou Ibra Kane aborde avec finesse dans cette dernière partie le style de gouvernance du Top Management du Groupe E-media INVEST dont la fibre professionnelle rejaillit sur les performances
Dans la suite logique du premier jet d’hier, Mamoudou Ibra Kane aborde avec finesse dans cette dernière partie le style de gouvernance du Top Management du Groupe E-media INVEST dont la fibre professionnelle rejaillit sur les performances. Avec, Alassane Samba Diop, Boubacar Diallo alias Dj Boub’s et Mamadou Ndiaye, ils forment le quatuor des membres fondateurs qui définissent les orientations stratégiques et pilotent avec succès les directions opérationnelles. L’entretien se poursuit avec les questions politiques, économiques et sociales. Tel un médecin, le célèbre journaliste ausculte le Sénégal, établit un diagnostic du patient et lui prescrit une ordonnance qu’il appelle une « Coalition citoyenne ». Et le tout pour esquisser les contours d’un engagement politique. Sonne déjà un « j’y pense », qui résonne comme un « je suis prêt ». Micro off pour ce grand entretien avec le Dg de Emedia Invest. Suite et fin.
Quels sont les grands moments qui vous ont marqués dans la marche du Groupe ?
D’abord permettrez-moi de saluer l’esprit qui prévaut au sein du Groupe. Très vite nous avons posé des jalons, esquissé des approches et dégagé des actions. Chacun de nous, en fonction de son domaine de prédilection, occupe une activité et la remplit avec bonheur. Emedia est le fruit d’une réflexion approfondie qui a abouti à une conclusion. C’est un projet auquel nous autres, les professionnels-je veux parler d’Alassane Samba Diop, Mamadou Ndiaye, ma modeste personne, Boubacar Diallo DJ Boub’s, un des piliers de la visibilité du groupe-, avons collaboré. En plus, un homme de culture également, Hamidou Sall, écrivain et poète, connu et reconnu, y a participé, ainsi que Sidy El Mactar Samb qui a entrepris et a fait de radio Nostalgie un succès avant de se muer en iRadio, une radio généraliste. Cette ambiance gagne tous les échelons de responsabilité. Si bien que Emedia s’enracine dans le paysage par une touche distinctive qui lui vaut la reconnaissance des pairs et l’écoute attentive des partenaires.
Cela dit, nous avons récemment fait un reportage sur la présence massive, tout d’un coup, d’une communauté nigérienne chez nous. Le souci, ce n’était pas de la xénophobie, mais de s’intéresser à la question parce que nous nous sommes dits qu’il y aurait un trafic d’êtres humains derrière. Nous sommes-là en présence d’une information utile, une information solution qui a fait réagir les autorités sénégalaise et nigérienne, et ces Nigériens ont été rapatriés à travers un pont aérien. Il y a aussi notre présence à la coupe d’Afrique des nations de football en 2019, nous venions de naître. Nous avons misé sur le digital et beaucoup de gens nous ont suivis. A mon avis, avec toute l’humilité requise, c’est cette part, ce surplus-là, que nous avons apporté à la presse sénégalaise qui, aujourd’hui, développe beaucoup le digital, et c’est l’avenir. C’est le moment de vous encourager, Babacar Ndao Faye, vous qui pilotez ce segment. Vous voyez en termes de communication ? Nous avons créé la Direction de la communication, du numérique et de l’édition, avec Boubacar Diallo et Mamadou Ndiaye.
Les spectacles, je veux parler du programme divertissements et du relais digital puissant qui nous vaut la reconnaissance du public. Qu’est-ce que ça rapporte ? C’est bien parce que nous sommes des entrepreneurs, il faut bouillir la marmite, il faut payer les salaires. En attendant d’avoir notre propre siège, il faut payer le loyer et toutes les charges, être en règle avec les institutions sociales. C’est le lieu de le préciser, aujourd’hui, nous sommes plus ou moins à jour avec l’Ipres. Nous faisons des efforts par rapport aux impôts.
Le Groupe Emedia compte beaucoup de jeunes. Aujourd’hui, quel message vous souhaitez leur envoyer dans ce contexte-là ?
Oui, d’abord le choix de la jeunesse, en disant que c’est elle. L’avenir de ce groupe, ce sont les jeunes. Il y a des aînés qui accompagnent, mais sont en train progressivement de « transmettre le pouvoir ». Mais il ne faut pas se tromper, on a également besoin de tout le monde pour construire cette entreprise. L’aîné avec son expérience, son savoir-faire et son savoir-être est utile, tout comme le jeune avec sa fougue et sa passion, mais accoudé au professionnalisme, à la recherche effrénée de l’excellence. Et puis, quand vous avez une entreprise de ce genre, vous avez tendance à recruter abusivement. C’est vrai, nous avons créé des emplois. Aujourd’hui, il y a plus de 100 permanents, sans compter les contractuels. Emedia, c’est presque 200 hommes et femmes qui y travaillent, la plupart sont des jeunes. Mais il y a ce que j’appelle aujourd’hui cette convergence des différents médias ; il faut que nos employés soient multitâches. On est principalement recruté pour faire la radio, mais ce n’est pas que cela. Il faut aussi être à la disposition de la télé, du journal et du site. Et puisque nous allons vers une numérisation des médias, nous devons être plus efficients. En un mot, nous misons sur des ressources de qualité et sur l’efficience pour être plus compétitif dans un environnement qui est extrêmement concurrentiel.
Aujourd’hui, vous sentez-vous plus chef d’entreprise que journaliste ou l’inverse ?
(Rires). Les deux. Même si, en tant que manager, j’accorde de moins en moins de temps à l’exercice de ma passion, je suis quand-même présent à travers quelques rendez-vous. Il faut aussi, dans une entreprise, que les tâches soient bien reparties, même si le personnel doit être multitâches. Parce que, comme je l’ai dit, il y a les contenus, mais également ce personnel doit être motivé, et mis dans le confort car il croit au projet de Emedia avec beaucoup de patience. C’est le lieu de rendre hommage au personnel de Emedia qui s’est sacrifié. Nous avons traversé des moments difficiles, je fais allusion à la pandémie de Covid-19 qui a amené les travailleurs à suspendre leur prise en charge médicale. C’était un moment difficile où les gens avaient besoins de soins de santé, mais il fallait faire ce choix douloureux mais guidé par la volonté de préserver l’entreprise. Mais par la grâce de Dieu, nous y sommes arrivés et à l’occasion de la fête du 1er mai, avec la direction générale, il a été décidé de reprendre la prise en charge médicale. Cette reprise est importante car, pour que le travailleur soit productif, il faut qu’il soit en bonne santé et surtout qu’il se sente sécurisé. Donc, ce sont des choix difficiles. Sinon Mamoudou Ibra Kane reste Mamoudou Ibra Kane. Mais quand on pilote une entreprise, on est au confluent de beaucoup de dangers, de beaucoup de responsabilités, émanant aussi bien de l’entreprise que de l’environnement externe. Il faut rester droit dans ses bottes, considérant simplement que c’est dans l’ordre naturel de l’évolution des êtres. Demain, on se retrouve à un autre niveau et il faut l’assumer. Je pense que nous sommes aujourd’hui à ce stade-là.
Peut-on s’attendre à ce que Mamadou Ibra Kane s’engage dans la politique comme on l’a constaté aujourd’hui, avec beaucoup de nos confrères ?
Mais c’est une bonne chose ! D’abord, je parlais d’évolution des sociétés humaines. Moi, j’aimerais bien qu’on me convainque que l’économiste peut faire la politique, l’avocat idem, le médecin la même chose et qu’on me dise que le journaliste ne peut pas faire de la politique. Et je pense d’ailleurs que c’est un peu ignorer l’histoire politique du Sénégal avant de parler d’autres expériences. Moctar Kébé qui a été ministre dans le gouvernement de Abdou Diouf était, à la base, journaliste. Abdou Latif Coulibaly est l’exemple que nous offrons le plus souvent ; il est Secrétaire général du gouvernement du Sénégal. Il y a aujourd’hui des plus jeunes qui sont également dans le champ politique. Je ne dis pas cependant qu’il faut en faire une obsession. On est journaliste tant qu’on exerce le métier. Et comme disait l’autre : « Le journalisme mène à tout à condition d’en sortir. »
Il y a quelques années, au Burkina, on a vu, Beyon Luc-Adolphe Tiao, un journaliste formé au Cesti devenir Premier ministre. Vous allez en Grande Bretagne, l’actuel Premier ministre, Boris Johnson a été, à la base, un journaliste. L’ancien Premier ministre du Mali, également, Soumeylou Boubèye Maïga était un journaliste. Et le journaliste, la plupart du temps-il faut se mettre à sa place aussi-, c’est une réalité incontestable. Faiseur de roi aujourd’hui, mais pourquoi pas roi demain ? C’est légitime. Il y a des journalistes qui peuvent être compétents, qui peuvent diriger un pays. Pourquoi ça devrait être l’apanage d’un administrateur civil, d’un avocat ou d’un inspecteur des impôts et des domaines, d’un médecin et ça ne devrait pas être le cas pour un journaliste ?
Mais est-ce que ça vous tente réellement ?
Je répondrais oui et non. Nous sommes dans une République et ce sont les citoyens qui font de vous un président. Si vous avez cette intention-là, et moi je ne l’exclus pas, c’est que vous devez avoir une offre. Je vous donne un exemple, aujourd’hui nous sommes à la veille des élections législatives qui seront âprement disputées le 31 juillet prochain. Nous voyons les coalitions qui se créent. Au départ, 300 partis politiques et nous nous sommes tous plaints. Mais il y a quelque chose de positif que nous sommes en train de remarquer, même si nous avons 300 partis politiques, ce sont des blocs qui sont en train de se constituer. Chose inédite qui risque d’arriver pour la première fois depuis longtemps à ces législatives du 31 juillet, on aurait autour d’une dizaine de listes. En 2017 nous étions à 47. C’est une bonne chose que d’aller vers des regroupements. Si les uns et les autres sont sincères dans leur volonté d’aller vers des fusions, il faudra aussi voir comment fusionner.
Vous avez la coalition Benno bokk yaakar qui a tenu le plus longtemps possible, comparée à ses prédécesseurs. Une coalition de la majorité, mais dont le défi aujourd’hui est d’éviter peut-être l’usure du pouvoir. Les résultats des prochaines élections nous diront si cette coalition Benno bokk yaakaar sera en mesure de convaincre les Sénégalais qu’elle peut encore donner quelque chose de nouveau, qu’elle peut encore aller plus loin que ce qu’elle a fait jusqu’ici avec la perspective de 2024.
Est-ce que 12 ans ne suffiraient pas aux yeux des Sénégalais pour réaliser une autre alternance ? Cela, c’est un point d’interrogation. Vous prenez la coalition Yewwi askan wi avec un jeune, Ousmane Sonko, mais aussi avec quelqu’un de moins jeune, Khalifa Sall, et les autres. Mais une coalition qui a été obligée de nouer une alliance avec une autre coalition, Wallu Sénégal, dirigée par l’ancien président, Abdoulaye Wade. Est-ce qu’on peut faire du neuf avec du vieux ? Aar Sénégal avec Thierno Alassane Sall, Abdourahmane Diouf et j’en passe, qui présentent des visages qui peuvent séduire une certaine opinion. Ce sont des gens qui ont une certaine valeur mais encore que ce n’est pas toujours suffisant en politique. Mais moi, ce que je remarque pour en tirer la conclusion, c’est que j’ai envie de dire- comme pour « Le roi est mort, vive le roi »-, que « l’anti système est mort, vive le système ». L’antisystème a du mal à se réaliser.
N’est-ce pas finalement le réalisme politique qui a eu raison de l’antisystème ?
Ce que je n’ai pas encore vu, et je pense que c’est le cas de beaucoup de Sénégalais, c’est que la coalition citoyenne est encore attendue. Une coalition qui n’est pas dans des combinazione électoralistes. Une coalition en osmose avec les Sénégalais. C’est pourquoi je dis, ce débat entre système et antisystème n’a pas lieu d’être. De toute façon, il y a un système qui peut être remplacé par un autre, et on est toujours dans un système. Le plus important, ce sont les réformes majeures et courageuses que les Sénégalais attendent. Dans le domaine de l’éducation, j’entends souvent Alassane (Samba Diop) dire que ce qu’il nous faut, c’est le Plan Sénégal Education au lieu de Plan Sénégal émergent. Il a raison.
Est-ce que Mamoudou Ibra Kane pense faire de la politique ?
J’y pense, non pas que c’est une obsession, mais parce que je considère qu’un être humain est fait d’étapes et de parcours. Quand vous décidez de vous engager en politique, c’est parce que vous êtes conscients de ce que vous pouvez apporter pour votre pays. Être entrepreneur à la tête d’une entreprise, c’est d’abord une façon de s’engager de manière citoyenne et politique. Si cela doit aller encore plus loin, nous n’excluons rien. Pour qui connaît la démarche que nous avons eue depuis longtemps, c’est dans la méthode, l’organisation mais aussi dans la résolution à attaquer les problèmes de fond. Je pense que les Sénégalais sont en attente de cette offre. C’est pourquoi, je disais tout à l’heure que cette coalition citoyenne, elle manque encore. Je suis sûr qu’il y a des millions de Sénégalais qui pensent comme moi que l’offre qui est mise sur la table n’est pas suffisante. Je donne un exemple. Aujourd’hui, il y a un débat sur la pauvreté avec le gouvernement qui réagit par le biais du cash transfert. Il est dit que dans certaines localités du pays, il y a la famine qui guette. Des ménages qui ne parviennent plus à assurer les trois repas quotidiens. L’État a pensé, de bon aloi, porter assistance à ces populations. Mais ce n’est pas suffisant. Thomas Sankara disait : « Nous encourageons l’aide qui nous aide à nous passer de l’aide. » Il ne faudrait pas que l’on ancre dans la tête des Sénégalais qu’ils doivent être éternellement assistés.
Cette coalition citoyenne est-elle un appel que vous lancez ?
C’est plus qu’un appel. C’est d’abord le constat. Vous savez quand vous lancez un appel, c’est comme si vous obligiez les gens. Il y a une logique trop électoraliste, de part et d’autre. On ne parle que de « je veux garder la majorité », « je veux imposer la cohabitation ». Mais après, c’est quoi le projet ? J’espère, il ne faut pas avoir la prétention d’avoir la science infuse, que la campagne électorale à venir poussera ces différentes listes, ces différents candidats, à justement parler aux Sénégalais, à répondre à leurs attentes. Une Assemblée nationale aussi, il ne faut pas lui donner un rôle qu’elle n’a pas. Les députés, ils votent des lois. C’est vrai, ils contrôlent l’action gouvernementale, ils votent le budget. Justement, il faut aller encore plus loin dans les réformes.
Que peut-on comprendre par votre « j’y pense » ?
Vous voulez que je vous dise oui je suis candidat en 2024. Je ne le dirais pas comme cela parce que ce n’est pas une question d’obsession. Le plus important, c’est d’abord la réponse en termes d’offre aux attentes des populations. C’est la première étape. Deuxième chose, ce sont des Sénégalais et des Sénégalaises qui peuvent penser comme moi qu’il y a le leadership transformationnel qui compte. C’est vrai, on a beau avoir une offre, un engagement, si après, en termes de leadership, il n’y a pas une osmose, effectivement, cette offre ou ce projet de société aura du mal à se réaliser. Non. Je ne dis pas que je suis candidat à l’élection présidentielle de 2024. Je ne le dis pas encore.
Il y a des blocs qui se constituent dans l’échiquier politique. De quel bloc vous identifieriez-vous si vous songiez à plonger dans la politique ?
Je vais reprendre cette citation de Frantz Fanon : « Chaque génération doit, dans une relative opacité, découvrir sa mission, la remplir ou la trahir. » Je suis du bloc de cette génération et de ces générations actuelles comme à venir qui seraient du bloc de ces citoyens qui sont conscients des enjeux nationaux et internationaux, qui ne sont pas dans la politique politicienne, qui ne sont pas seulement dans la séduction, dans les combinaisons. Et ces Sénégalais, ils sont nombreux, je vous assure qu’ils sont la majorité. Que vont être nos enfants, nos petits-enfants, nos arrières petits enfants ? Quelle éducation nous allons leur donner ? On se plaint de ‘’Dubaï Porta Potty’’, de gens qui coupent des fils d’un Train express régional comme si le Sénégal en était arrivé à une situation où on refusait le développement pour paraphraser Axelle Kabou. Le Sénégal qui est dans un ensemble sous-régional où il y a des menaces de toutes parts. Le terrorisme, le retour des coups d’Etats en pensant qu’ils sont la solution. On parle des mandats cela aussi c’est un débat : 3e mandat, 4e mandat.
Justement, il est parfois reproché à la presse d’avoir une position à deux vitesses sur cette question de 3e mandat concernant Wade et Macky Sall…
Je pense qu’il y a deux choses à dissocier. D’abord, il y a la question qui relève du Droit, je ne suis pas un spécialiste du Droit ni un constitutionnaliste. Le moment venu, il appartiendra aux constitutionnalistes, d’ailleurs qui ne sont pas toujours d’accord, de se prononcer. Il appartiendra aussi, le moment venu, si le Président Macky Sall devrait dire « Oui je suis candidat comme tout le monde ». C’est le Conseil constitutionnel qui statue sur toutes les candidatures, qui les valide ou les rejette. On a connu cette situation avec le Président Abdoulaye Wade qui a été contesté, il faut le dire. Je faisais partie, à l’époque, en tant que journaliste, par mes prises de positions, de ceux qui estimaient que nous avons entendu un Président déclarer : « J’ai limité le nombre de mandats à deux. » C’est ce que les Sénégalais ont entendu. Mais quand il a déposé sa candidature, le Conseil constitutionnel l’a estimé valable. La campagne a commencé. Le Président Macky Sall a choisi d’aller en campagne tandis que d’autres ont préféré occuper la Place de l’Obélisque. Mais nous avons aussi entendu le Président Macky Sall dire que s’il était réélu, ce serait son 2e et dernier mandat, ce serait terminé pour lui. Cela aussi nous l’avons entendu.
Et il y a eu le référendum de 2016 également…
Il y a eu le référendum de 2016 et le journaliste que je suis, je dois rappeler que dans l’émission Le Grand Jury à une autre époque, le Pr Babacar Guèye, constitutionnaliste, qui fait partie des rédacteurs de l’actuelle constitution, celle de janvier 2001, avait dit : « Attention, si rien n’est fait par rapport aux dispositions transitoires on risque d’assister en 2024 au même débat auquel nous avions assisté en 2012. » Il avait été ramassé par les gens du pouvoir comme le professeur Ismaïla Madior Fall qui est également un constitutionnaliste de renom en répétant : « Nul ne peut faire plus de deux mandats consécutifs. » Pour des sachants, on n’interprète pas ce qui est déjà clair. Donc, c’est au Président Macky Sall, et à lui tout seul, de prendre la décision en pesant et en sous-pesant parce qu’on doit toujours mesurer les risques.
Qu’est-ce que vous lui aurez conseillé ?
Je n’ai pas à lui conseiller. Je ne suis pas son conseiller. C’est un Président de la République qui a des informations que moi je n’ai pas. En tout cas, personne n’a le droit de plonger ce pays qui s’appelle le Sénégal, quand on mesure les enjeux de l’heure, dans une situation de chaos, dans une situation d’incertitude, dans une situation d’instabilité. Personne n’a le droit de remettre en cause ce qui a toujours été le ciment de cette nation : le vivre-ensemble.
Vous l’avez évoqué plus haut, cette question d’insécurité alimentaire, particulièrement à Matam, votre région d’origine. Quelle appréciation en faites-vous ?
Cela fait mal au cœur d’apprendre qu’il y a une bonne partie de la population qui est dans une situation de détresse. C’est valable à Matam, en Casamance, à Tambacounda, à Kédougou, à Diourbel et un peu partout au Sénégal. Mais, puisque vous parlez de Matam, le natif du Fouta que je suis a envie de challenger tous ces gens-là, hommes et femmes issus de cette région. Le Fouta, de façon générale, avec toute ses potentialités, comment la famine peut guetter cette région du nord, là où vous avez tout : de l’eau, des terres, des bras valides, une population qui est partie à l’étranger, les fameux émigrés avec certains qui ont fait fortune et qui peuvent investir dans l’agriculture, dans l’élevage, la pisciculture, le maraichage ? Il faut organiser ces jeunes, ces hommes et ces femmes, il faut que l’État aille beaucoup plus loin dans le cadre de sa politique agricole, mais aussi industrielle. En matière d’industrie, le Fouta est un désert parce qu’on ne transforme rien sur place, c’est d’ailleurs cela le paradoxe. Je ne nie pas qu’il y a des Sénégalais qui peuvent être dans la détresse, mais c’est là, à mon avis, qu’il faut challenger ceux qui sont au pouvoir, en l’occurrence le président Macky Sall. Il doit se poser la question de savoir quelle est la cohérence entre les 60 milliards dans une campagne agricole quand, parallèlement, on mobilise 43 milliards pour distribuer de l’argent pour l’achat de vivres.
Quelle appréciation faites-vous de cette année historique pour le football sénégalais, la Can, la qualification au Mondial et quelle est justement la part du sport dans l’entreprise que vous dirigez ?
Le sport occupe une très grande place dans notre société et dans notre entreprise. Nous avons érigé le sport en une rédaction en chef. La plupart du temps, on dit « desk sport ». Le football étant le sport roi, nous avions envoyés presque six agents au Cameroun qui ont couvert cette Can sur toute la plateforme de Emedia. Et la Coupe du monde va arriver, nous sommes en train également de travailler sur une offre avec de grandes ambitions. Il y a des acquis qu’il faut préserver, nous irons à cette coupe du monde avec une équipe très forte mais également avec un contenu. Et de ce point de vue, il n’y a pas de limite. Sinon, le Sénégal a changé en tout cas dans le domaine du sport. Le basket, nous l’avons toujours gagné. Nous avons la lutte, un sport qui est de chez nous. Nous avons gagné la Can et le Sénégal fait partie des favoris de la Coupe du monde. Nous avons un joueur aujourd’hui qui s’appelle Sadio Mané qui est potentiel Ballon d’or. C’est le lieu de dire que tout le monde est en train de jouer sa partition mais je crois que Emedia y a beaucoup joué.
Suite et Fin
UN VÉHICULE DÉRAPE ET FAUCHE 7 PERSONNES A KEDOUGOU
C’est une tragédie ! Et Kédougou n’a pas dormi. En effet, hier, selon le correspondant de Emedia, vers 22h, le chauffeur d’un véhicule de type Land Cruiser, a dérapé de la Route nationale pour foncer tout droit sur des commerçants.
C’est une tragédie ! Et Kédougou n’a pas dormi. En effet, hier, selon le correspondant de Emedia, vers 22h, le chauffeur d’un véhicule de type Land Cruiser, pour des raisons encore inconnues, a dérapé de la Route nationale pour foncer tout droit sur des commerçants et autres piétons qui fréquentent les abords de la route. Le bilan est lourd puisque 7 sont morts sur le coup dont des enfants et plusieurs blessés graves qui ont été évacués vers les structures sanitaires de la ville. Le drame s’est produit aux environs de la station-service située au quartier Lawol Tamba. Le gouverneur de la région, le préfet, la police les sapeurs-pompiers étaient sur les lieux.