Pour inviter une personne à répondre à la police ou la gendarmerie, il y a des règles de civilités, c’est à dire la convocation. C’est seulement en cas de flagrants délits ou de terrorisme qu’il est permis aux forces de l’ordre de procéder à des arrestations de tout bord.
Dans ce cas-là, loi accorde à la police de procéder comme cela. Il y a également un autre cas de figure, c’est lorsque les personnes qui ont été appréhendées le sont sur la base d’un mandat d’arrêt qui, en principe, est délivré par le juge d’instruction et par exception par le procureur.
En réalité, l’action des forces de l’ordre est encadrée par le Code de Procédure Pénale. Et cela quels que soient leur pouvoir et leur prérogative.
L’objet du Code de Procédure Pénale, c’est de déterminer et de détailler les modalités de mise en œuvre de ces prérogatives. Maintenant, il suffit que les personnes concernées à savoir la police et la gendarmerie respectent ces réglementations. Si c’est le cas, il n’y a pas souci, mais si ne ce n’est pas le cas, il se pose un problème. Parfois, la discorde apparaît au moment où les interprétations ne sont pas les mêmes.
Donc, on attendra le juge pour qu’il puisse déterminer la régularité ou non des actes accomplis par les officiers de la police judiciaire ou par le procureur. In fine, pour priver une personne de sa liberté ne serait ce qu’un jour, cela doit être un motif grave. Il faudrait que l’on respecte l’esprit des textes. C’est très important.
ME CHEIKH KHOUREYSI BA DENONCE UNE RAFLE DES PRO SONKO
A ce jour, de nombreux partisans du leader de Pastef croupissent en prison.
Les partisans d’Ousmane Sonko sont surveillés comme du lait sur le feu. Hier, des manifestations sporadiques ont été notées dans certaines localités, notamment aux Parcelles Assainies et à Rufisque. Mais les forces de l’ordre ont très tôt maîtrisés les heurts. Et la police semble opter pour la stratégie de l’anticipation en arrêtant les leaders qui peuvent porter le combat.
A ce jour, de nombreux partisans du leader de Pastef croupissent en prison. Et dans une note parvenue à «L’AS», Me Cheikh Khoureysi Ba a laissé entrevoir que la rafle se poursuit de plus belle. «Ousmane WADE et 6 autres camarades étudiants de l’UCAD sont en attente de leur interrogatoire au Commissariat du Point E », informe-t-il.
Aussi, ajoute-t-il, deux jeunes citoyens de PASTEF, M. D. LÔ et B. NDIAYE sont interpellés à Touba “sur instructions de l’autorité” puis conduits à la DIC. «L’un d’entre eux aurait été en possession de chanvre indien », a-t-il laissé entendre.
A Ziguinchor, toujours selon Me Ba, Madia Diop SANÉ de «Vision Citoyenne» a été capturé alors qu’il devisait avec la presse après avoir déposé une déclaration de marche à la préfecture. «Le Commissaire central ADRAMÉ promet de l’entendre et de le libérer séance tenante », renseigné-t-il.
Avant de soutenir en définitive qu’ASSANE DIOUF, GUY MARIUS SAGNA et CLÉDOR SENE sont toujours à la Cave du Tribunal dans l’attente du règlement de leur dossier.
IMPUISSANTE FACE A LA MAJORITE, L’OPPOSITION S’EN REMET A DIEU…
Le président du groupe parlementaire Liberté et Démocratie a usé en vain de ses talents d’orateur et de toute son «érudition» pour inverser la tendance et empêcher la levée de l’immunité parlementaire de Ousmane Sonko.
Avant de boycotter hier la plénière qui a levé in fine l’immunité parlementaire du député Ousmane Sonko, les élus de l’opposition ont livré une véritable plaidoirie pour empêcher «la mise à mort» du leader de Pastef. Leurs collègues de la majorité sont restés insensibles aux revendications de Cheikh Mbacké Bara Dolly et de Cheikh Bamba Dièye qui ont particulièrement fait appel à des versets coraniques et autres principes républicains pour bloquer le processus.
Le président du groupe parlementaire Liberté et Démocratie a usé en vain de ses talents d’orateur et de toute son «érudition» pour inverser la tendance et empêcher la levée de l’immunité parlementaire de Ousmane Sonko.
Revêtu d’habits d’imam, il a soulevé toute la complexité de prouver en islam le viol. A l’en croire, il faudrait ainsi que quatre hommes de confession musulmane soient témoins des faits et qu’ils soient d’une bonne réputation et reconnus intègres. Cheikh Mbacké Bara Dolly a ensuite prévenu les députés qui vont voter la levée de l’immunité parlementaire d’Ousmane Sonko, soutenant qu’ils répondront de leurs actes devant Dieu. «Vous (Ndlr : députés de la majorité) serez punis le jour du jugement dernier», a-til renchéri. Avant de rappeler dans la foulée la sourate ANNUR (LA LUMIÈRE), verset 23 qui indique : «Ceux qui lancent des accusations contre des femmes vertueuses, chastes [qui ne pensent même pas à commettre la turpitude] et croyantes sont maudits ici-bas comme dans l’au-delà; et ils auront un énorme châtiment.»
Toujours, selon lui, le pouvoir en place n’a autre but que de politiser cette affaire pour liquider un adversaire. Avant d’invoquer la sourate Al Hujurat (Les appartements) verset 6 qui dispose : «Si un pervers vous apporte une nouvelle, voyez bien clair, de crainte que par inadvertance vous ne portiez atteinte à des gens et que vous ne regrettiez par la suite ce que vous avez fait.»
Avant de tancer particulièrement les femmes élues de Benno Bokk Yaakaar (BBY) qui le chahutaient en leur disant : «Personne d’entre vous ne voudrait être la maman de l’accusatrice d’Ousmane Sonko, Adji sarr qui est à l’origine de toute cette affaire». Il pense que tout ça reflète tout simplement un abus de pouvoir et une utilisation excessive d’une majorité mécanique pour réaliser des forfaitures.
Pour Cheikh Mbacké Bara Dolly, rien n’est clair dans ce dossier et que les droits d’Ousmane Sonko sont violés en levant son immunité parlementaire. «Il n’y a aucune preuve contre lui. C’est de la méchanceté, ce que vous faites», a laissé entendre le chef de l’opposition parlementaire.
BAMBA DIEYE : «LES TEXTES LES PLUS FONDAMENTAUX ONT ETE VIOLES DURANT LA PROCEDURE»
Prenant la parole, son collègue du FSD/BJ, Cheikh Bamba Dièye, a livré un message à ses collègues et particulièrement ceux de la majorité. Pour leur dire que l’Etat de droit n’est pas le droit de L’Etat. Et qu’il n’est pas non plus le droit de l’Exécutif et il est encore moins le droit des politiciens. «L’Etat de droit exige des législateurs que nous sommes rectitude, transparence et dépassement de soi. L’Etat de droit nous lie dans la stricte observance des lois que nous votons et qui deviennent par ce fait les lois de la république », a expliqué monsieur Dièye. Il pense que dans cette affaire, le droit a été violé. «Une justice sans droit est la porte ouverte à toutes les formes d’exactions. Tout au long de la procédure, tous les textes, des plus fondamentaux aux plus élémentaires, ont été violés : la Constitution, notre règlement intérieur et le Code de Procédure pénale. La présomption d’innocence, élément essentiel des droits de la défense, a été ici transformée en présomption de culpabilité», a regretté le député.
Selon lui, la commission ad hoc avait la possibilité, en tant que «juge d’instruction » de l’Assemblée Nationale, de vérifier tous les faits allégués et d’entendre toutes les parties, pour se faire une idée exacte de la situation et proposer ou refuser de proposer la levée de l’immunité parlementaire d’Ousmane Sonko. Il affirme dans la foulée que les élus ne devraient pas accepter d’être les complices de la mise à mort du leader de Pastef légalement et légitimement élu ; laquelle mise à mort ne repose sur aucun élément probant. «Si vous (Ndlr: députés de la majorité) levez l’immunité parlementaire de l’honorable député Ousmane Sonko, vous aurez opté pour le choix de l’injustice, de la dictature et de la tyrannie. Je constate, et le fais remarquer pour m’en désoler, qu’encore une fois, les directives des comploteurs à l’endroit des députés de cette auguste assemblée vont malheureusement prendre le dessus sur la vérité et la justice », a conclu le leader du FSD/BJ.
L’ASSEMBLÉE VIOLE LA LOI
C’est dans un hémicycle bunkerisé que les députés se sont réunis vendredi à huis clos pour lever l’immunité parlementaire d’Ousmane Sonko. L’accès à l’Assemblée nationale a été interdit à tous y compris aux journalistes
C’est dans un hémicycle bunkerisé que les députés se sont réunis hier à huis clos pour lever l’immunité parlementaire d’Ousmane Sonko. Lors de cette séance plénière interdite à la presse privée, les forces de l’ordre ont sommé les journalistes de se tenir loin des grilles de l’Assemblée nationale. Une décision qui non seulement a provoqué un grand rassemblement dans les alentours de la Place Soweto, mais aussi continue une violation du droit du peuple à l’information.
Comme il fallait s’y attendre, la levée de l’immunité parlementaire du député Ousmane Sonko s’est tenue dans une Assemblée nationale placée sous haute surveillance policière. D’ailleurs, depuis le début de l’affaire «Sweet Beauté» et des violentes manifestations qu’elle a engendrées après le refus du leader du Pastef de déférer à la convocation de la gendarmerie sans la levée au préalable de son immunité parlementaire, tous les yeux étaient rivés sur le Parlement.
Hier, même si les pro-Sonko n’ont pas envahi les abords de l’hémicycle pour soutenir leur leader, les forces de l’ordre s’y sont déployées en masse. Presque toutes les artères menant vers l’Assemblée nationale ont été quadrillées par les éléments de la police et de la gendarmerie. En tenue antiémeute pour la plupart et armées jusqu’aux dents, ils étaient prêts à faire face à toutes velléités de manifestation. En dehors des députés et autres agents parlementaires, il n’y a que les journalistes de la RTS et des médias publics (Le Soleil et Aps) qui ont été autorisés à assister à la séance plénière qui s’est tenue à huis clos.
Autrement dit, l’accès à l’Assemblée nationale a été interdit à toutes les autres personnes y compris les journalistes. Les membres de la presse nationale et internationale qui se sont mobilisés massivement pour couvrir l’événement ont été entassés comme des indésirables dans des conditions favorables à la transmission de la Covid-19. Après plusieurs heures d’attente à l’ombre des arbres du musée Théodore Monod d’Art africain pour avoir la réaction des députés, les journalistes se sont rués sur les hommes de tenue qui les surveillaient comme du lait sur le feu, pour dénoncer ce qu’ils considèrent comme un musellement.
Acculés, un officier de Police du nom de Faye qui coordonnait les opérations, et le préfet de Dakar, Alioune Badara Samb, ont essayé de trouver une solution afin de permettre aux journalistes retenus dehors, suite à une décision du bureau de l’Assemblée nationale, de faire leur travail. «Attendez le Préfet ! Calmez-vous, on va vous donner l’opportunité d’aller faire votre travail comme la fois dernière ! Déjà, il y a un espace qui a été bien aménagé pour vous et les barrières sont bien prépositionnées. Mais, on va juste filtrer qui est journaliste et qui ne l’est pas», hurle l’officier de Police face aux caméras et devant les micros des journalistes.
Ces derniers, qui n’en pouvaient plus du traitement qui leur a été infligé, voulaient recueillir les réactions des députés de l’opposition qui ont boudé le vote pour la levée de l’immunité parlementaire de Ousmane Sonko.
texte collectif
UN ACCÈS AUX VACCINS POUR TOUS EST L'ENGAGEMENT POLITIQUE ET MORAL QUE LE MONDE ATTEND
Nous sommes confrontés à un défi historique pour la gouvernance mondiale. Seul un multilatéralisme renforcé, qui pose de véritables actes au regard de fléaux mondiaux, permettra d’aborder avec équité la sortie de crise
Le Monde |
Texte Collectif |
Publication 27/02/2021
La crise sanitaire, et désormais la question de l’accès aux vaccins contre le Covid-19 continuent de creuser les inégalités mondiales. L’immunité collective induite par la vaccination, dans sa dimension universelle, est pourtant au cœur de la stratégie de fin de la pandémie.
Cette phase décisive met une nouvelle fois au jour le contraste immense entre les pays riches et les autres, par les écarts colossaux dans leurs capacités d’intervention selon leur sphère d’appartenance économique. Les collectes de fonds considérables provenant d’Etats puissants, de grosses fondations ou d’acteurs privés ont ainsi permis aux laboratoires de réussir ce pari sans précédent de mettre au point un vaccin dans des délais inédits.
Cette nouvelle donne vaccinale soulève toutefois des questions éthiques majeures, avec l’accentuation de fractures scientifique, médicale, économique, sociale et, de facto, politique.
Scientifique parce qu’il est vital que l’évaluation de ces vaccins réponde aux mêmes exigences de rigueur scientifique, en matière de sécurité et d’efficacité, d’où le rôle crucial de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dans la procédure de validation et de qualification des vaccins.
Un enjeu politique et philosophique
Economique parce que la mise à disposition du vaccin contre le Covid-19 dresse deux approches ; d’une part, une logique soutenue par la société civile, qui considère le vaccin comme un bien public mondial, et, d’autre part, celle des industriels, qui poursuivent une logique de marché ; si le prix des vaccins doit naturellement répondre à une logique de retour sur investissement, ce marché, devenu essentiel dans un contexte de crise mondiale, ne doit pas faire de l’objectif de rendement une priorité sur l’objectif de santé publique au regard, notamment, de la grande part d’investissements publics.
Politique, enfin, car la divergence observée récemment entre l’Union européenne etle Royaume-Uni ne se lit pas uniquement à la lumière d’une préférence qu’aurait eue AstraZeneca à livrer les doses d’abord au Royaume-Uni. Elle soulève un enjeu politique et philosophique plus vaste qu’est celui de l’accès équitable à la vaccination, et donc à la protection, à l’échelle du monde.
Alors que 2020 fut l’année de la surenchère sur les masques –débat dont nous pensions avoir tiré les leçons de comportements reptiliens, de réactions du sauve-qui-peut –, les masques artisanaux nous avaient alorssauvés ; les pays en développement, en particulier, avaient montré un exemple éclatant d’agilité dans ce domaine.
Le risque ici est donc bien celui d’un «nationalisme vaccinal», en réponse à des demandes en protection et en soins légitimes, de la part des citoyens, avec, sous-jacents, des défis d’orgueil national devant des fragilités qui mettent à nu la vanité de bien des ambitions de puissance.
Pourtant, le mécanisme Covax, conçu par l’OMSet l’Alliance du vaccin (GAVI) comme une «initiative mondiale visant à assurer un accès rapide et équitable aux vaccins contre le Covid-19 pour tous les pays»,mise précisément sur une solidarité internationale basée sur une mutualisation des commandes et une redistribution coordonnée au niveau mondial.
Seulement, l’ambition de fournir 2milliards de doses d’ici à fin 2021 a été très fragilisée par la multiplicité des accords bilatéraux passés par les pays riches. Cette situation crée non seulement une compétition inique entre les Etats, mais surtout introduit subrepticement un risque évident de flambée du prix des vaccins.
Selon une analyse de l’OMS, près de 70% des doses de vaccin administrées jusqu’à présent l’ont été dans les cinquante pays les plus riches, tandis que 0,1% a été injecté dans les cinquante pays les plus pauvres. En Afrique, on estime à 1,5milliard les besoins de vaccins pour immuniser 60% de la population.
La communauté internationale est, par conséquent, une nouvelle fois interpellée face à une inquiétude compréhensible de certains pays du Sud sur la pénurie de vaccins, au moment où ils sont confrontés à une nouvelle vague de Covid-19, plus ravageuse que la première. Et si l’Union africaine a passé ses propres commandes ou engagé un programme de développement du vaccin, les besoins sont loin d’être satisfaits.
Suspension ou transfert de licences
Nous sommes donc confrontés à un défi historique pour la gouvernance mondiale. Seul un multilatéralisme renforcé, qui pose de véritables actes au regard de fléaux mondiaux, permettra d’aborder avec équité la sortie de crise: des contraintes politiques, par exemple sur les brevets (suspension ou transfert de licences), seraient des moyens puissants pour que la crise planétaire ne soit pas une fatalité.
Une stratégie multilatérale commence à se dessiner. Forte de son leadership dans certains combats internationaux (One Planet Summit, Unitaid, reconstitution du Fonds mondial),la France a lancé un appel à ses partenaires européens et non européens à s’engager dans le dispositif Covax, seul garant d’une distribution équitable des vaccins.
Formons le vœu qu’elle sera entendue; et que si «tout le monde n’est pas à bord, la France s’engagera»et donnera 5% de ses doses, a annoncé le président Macron. Comme le disait Albert Schweitzer, «l’exemplarité n’est pas une façon d’influencer, c’est la seule».
Un accès aux vaccins pour tous est l’engagement politique et moral que le monde attend. De nos choix d’aujourd’hui dépendront les équilibres stratégiques de demain.
Liste des signataires : Diyé Ba, ancienne ministre de la santé, Mauritanie ; Nora Berra, ancienne ministre de la santé, France, présidente fondatrice de l’ONG Union for Global Health. ; Abdou Fall, ancien ministre de la santé, Sénégal, cofondateur de l’ONG Union For Global Health ; Dorothée Kinde Gazard, ancienne ministre de la santé, Bénin ; Nicolas Meda, ancien ministre de la santé, Burkina Faso ; Samira Meraï Friaa, ancienne ministre de la santé, Tunisie ; Georges Moyen, ancien ministre de la santé, Congo ; Saïd Oulbacha, ancien ministre de la formation professionnelle, Maroc ; Michel Sidibé, ancien directeur général d’Onusida, ancien ministre de la santé, Mali.
ALIOU SOW FAIT LA LEÇON A MACKY SALL
Selon l’ancien ministre de la Décentralisation, les propos du président témoignent de l’échec du gouvernement de rallier les citoyens à cette campagne de vaccination
Bien qu’allié de Macky Sall, Aliou Sow a déversé toute sa bile sur le chef de l’Etat suite à sa menace de donner les vaccins anti-Covid 19 aux autres pays africains.
Selon l’ancien ministre de la Décentralisation, les propos du Président Macky Sall témoignent de l’échec du gouvernement de rallier les citoyens à cette campagne de vaccination.
«Ni menace, ni condescendance. Savoir parler à son peuple, même en temps de nervosité et de doute, s’impose à tout leader», c’est ce qu’a écrit l’ancien ministre Aliou Sow dans un message intitulé : «Vaccins anticorona et menaces présidentielles» pour commenter les propos du président de la République menaçant de donner les vaccins à d’autres pays si les populations n’en prennent pas.
«Autant j’approuve personnellement les dons de vaccins faits au nom du peuple sénégalais aux peuples amis et frères de la Gambie et de la Guinée-Bissau en renforçant ainsi nos relations de bon voisinage à travers ce qui peut être appelé banalement la diplomatie sanitaire, la diplomatie médicale ou même la solidarité vaccinale, autant je condamne ces genres de menaces engendrées sûrement par l’échec de notre gouvernement à être persuasif et son incapacité actuelle de rallier facilement nos compatriotes à cette campagne de vaccination que je trouve pertinente et nécessaire», s’emporte Aliou Sow.
Enfonçant le clou, l’ancien ministre sous Wade d’asséner : «Les vaccins ne vous appartiennent pas. Achetés, il s’agit de l’argent du contribuable. Offerts sous forme de don par un pays ami, le destinataire, le bénéficiaire, ne peut qu’être le peuple sénégalais. Révisons nos rapports au pouvoir et au bien public. Le nouveau leadership moderne l’exige.»
Pour faire court, le président du parti MPD Liggeey fait savoir à Macky Sall : «Nous avons dépassé l’ère du père de la nation. C’est l’heure du serviteur patriotique de la nation.»
Rappelant l’importance du respect par les élites de la parole donnée, Aliou Sow estime qu’à force d’éloigner les actes des paroles prononcées publiquement et d’opposer les faits aux engagements pris, on finit par faire douter le peuple de tout et sur tout, y compris les choses les plus crédibles et les plus utiles.
Sous ce rapport, ajoute-t-il, en Afrique, la parole demeure sacrée. «Ne jouons pas avec elle pour en faire un élément de stratégie dans une dynamique selon laquelle la fin justifie les moyens», avertit-il avant d’appeler à éviter de tomber dans le piège des thèses complotistes contre l’Afrique. «Je ne les réfute pas toutes, mais pour ce cas précis, se faire vacciner semble plus sûr. Si l’occasion m’est donnée, je me ferai vacciner et je demande à tous mes compatriotes qui en ont l’opportunité de faire autant», écrit le leader du MPD Liggeey qui demande qu’on confie à son parti les vaccins avec des équipes médicales et sa Team patriotique, pour épuiser les stocks dans les meilleurs délais en ralliant les Sénégalais ciblés par une approche pédagogique très simple.
ZAHRA IYANE THIAM REVISITE LES MECANISMES DE REDYNAMISATION DE PROMISE
Pour rendre beaucoup plus performant Promise plombé depuis sa création par une gestion gabégique, Zahara Iyane Thiam, a invité les responsables du Promise à orienter l’institution financière vers l’opérationnalisation de ses mécanismes d’intervention
Le ministre de la Microfinance et de l’Economie Sociale et Solidaire, Zahra Iyane Thiam, a présidé hier les travaux de la réunion du comité de pilotage du Programme de promotion de la Microfinance islamique au Sénégal (Promise) pour l’année 2021. A cette occasion, elle a invité la Coordonnatrice du Promise, Fatou Diané Guèye et son équipe à s’orienter vers l’opérationnalisation de leurs mécanismes d’intervention pour rendre plus performante la Microfinance islamique.
Pour rendre beaucoup plus performant le Programme de Promotion de la Microfinance Islamique au Sénégal (Promise) plombé depuis sa création par une gestion gabégique, le ministre de la Microfinance et de l’Economie Sociale et Solidaire, Zahara Iyane Thiam, a invité les responsables du Promise à orienter l’institution financière vers l’opérationnalisation de ses mécanismes d’intervention. Elle a fait cette recommandation hier, lors de la réunion du comité de pilotage du Promise.
Zahra Iyane Thiam indique dans son invite qu’il est question de mettre en place les mécanismes institutionnels et opérationnels par la mise en œuvre des diligences dont l’élaboration et l’opérationnalisation de la «charia board»; d’identifier les Systèmes Financiers Décentralisés (SDF) partenaires et de formaliser ce partenariat à travers la signature de conventions. Elle recommande ainsi à la Coordonnatrice du Promise, Fatou Diané Guèye et son équipe, dès l’entame du processus de développement des produits et services de Microfinance islamique, de mettre en place une ligne de financement moudharaba restreinte ou encore la ligne de refinancement du Fonds d’Impulsion de la Microfinance (FIMf) au profit des Systèmes financiers décentralisés (SFD), hors article 44.
Zahra Iyane Thiam renseigne d’ailleurs qu’un budget de 19,2 milliards FCFA a été dégagé pour relever les multiples défis et pour couvrir les activités identifiées au titre des quatre composantes que comporte le Promise. «C’est dans cette dynamique que la Lettre de Politique Sectorielle de Développement de la Microfinance et de l’Economie sociale et solidaire considère ainsi la Microfinance islamique comme une alternative à côté de la finance conventionnelle, afin de faciliter l’accès aux services financiers des couches jusque-là insuffisamment desservies par les institutions financières (jeunes, femmes, MPME rurales», souligne Zahra Iyane Thiam, qui précise d’ailleurs que ce financement n’est pas destiné exclusivement aux musulmans, mais à toutes les religions.
«La finance islamique est un système et non une religion et son principe est sous-tendu par « la charia board» qui sert uniquement d’organe de contrôle».
Pour rappel, le financement du Promise s’élève à 47,6 milliards FCFA dont 34,8 milliards FCFA provenant de la contribution de la Banque islamique de Développement (BID), 9 milliards Fcfa et la contribution des systèmes financiers décentralisés, plus la contrepartie de l’Etat du Sénégal, pour un montant de 3,8 milliards FCFA.
MACKY SALL ANNONCE UNE BONNE NOUVELLE AUX BENEFICIAIRES DE LOGEMENTS SOCIAUX
Programmé sur 5 ans, le programme de construction de 100 000 logements sociaux donne déjà satisfaction au chef de l’Etat
Programmé sur 5 ans, le programme de construction de 100 000 logements sociaux donne déjà satisfaction au chef de l’Etat. Se félicitant des efforts déjà consentis, Macky Sall a annoncé la disponibilité prochaine de 1 000 logements sur Bambilor, Fatick et Kaolack.
Pendant que tout le Sénégal s’était penché sur la levée de l’immunité parlementaire du député Ousmane Sonko, le Président Macky Sall semblait avoir d’autres chats à fouetter. Il a présidé hier une réunion présidentielle sur le financement du projet 100 000 logements.
Prenant la parole, il a indiqué la disponibilité prochaine de 1 000 logements sur Bambilor, Fatick et Kaolack. « Je note avec satisfaction les trois conventions signées et les négociations en cours avec 18 autres promoteurs pour l’effectivité du projet dans sa phase d’urgence. D’ailleurs je me félicite de la disponibilité prochaine des 1 000 logements sur Bambilor, Fatick et Kaolack », a déclaré le chef de l’Etat devant les ministres Abdoulaye Sow, Abdoulaye Daouda Diallo, Amadou Hott et Mariama Sarr, ainsi que devant la Secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Urbanisme, Victorine Ndèye.
Exprimant sa volonté de faciliter l’accès aux logements au plus grand nombre de Sénégalais vivant au Sénégal et aux Sénégalais de la diaspora, il a rappelé avoir mis en place le Programme Zéro Bidonvilles (PROZEBID) dont l’un des adjuvants, le Projet 100 000 logements, vise à accélérer sensiblement la production de logements pour répondre à une demande prégnante de toutes les couches de la population sénégalaise. « Je voudrais rappeler qu’avec la loi n°2016-31 du 08 novembre 2016 portant loi d’orientation sur l’habitat social, Nous avons voulu marquer un tournant décisif de la politique de l’habitat social par une contribution directe de l’État à travers la gratuité du foncier et la prise en charge des voiries et réseaux divers. Des efforts conséquents de l’État qui permettent d’offrir à nos concitoyens à revenus modestes ou irréguliers des logements à 12 millions FCFA. L’État est allé plus loin avec la mise en place d’un dispositif de garantie des prêts accordés aux demandeurs à revenus faibles et irréguliers et l’exonération totale du matériel importé pour le second œuvre, en faveur des promoteurs-constructeurs », ajoute le locataire du Palais.
Poursuivant, le chef de l’Etat informe qu’au-delà de la sauvegarde de l’équité territoriale avec le développement de programmes d’habitat social dans toutes les régions du Sénégal, le projet 100 000 logements constitue un levier de croissance économique et de compétitivité à long terme grâce au fort potentiel de création d’emplois directs et indirects ; et au poids du secteur du bâtiment et des travaux publics dans la formation du Produit intérieur brut. « C’est là tout le sens et la portée de ce projet qui devrait inverser la tendance d’une demande en logements croissante au moment où l’offre reste encore faible. Je me félicite de constater que depuis mon message à la nation le 03 avril 2019, des jalons importants ont été posés dans le sens de sa mise en œuvre. Je peux citer le Fonds pour l’Habitat social (FHS) rendu fonctionnel en 2020 avec l’adoption du décret n°2020- 831 du 23 mars 2020 fixant ses règles d’organisation et de fonctionnement ; la création de la Société d’Aménagement foncier et de Rénovation urbaine (SAFRU) autorisée par la loi n°2020-24 du 02 juillet 2020 ; la mise en place d’une plateforme d’inscription qui, à ce jour, compte 255 541 inscrits ; la tenue le 20 août 2020 du conseil présidentiel sur le logement et plus récemment, la nomination d’un secrétaire d’Etat chargé du Logement», note Macky Sall.
Restant persuadé qu’au vu des pas considérables déjà franchis et des premiers logements annoncés au second trimestre 2021, des solutions structurantes pour le financement du projet 100 000 logements émergeront de nos échanges, il a précisé que la question du financement du projet 100 000 logements reste une préoccupation lancinante qui interpelle tous les acteurs. Il fait allusion à l’État, aux Promoteurs publics et privés, aux institutions bancaires et organismes financiers, à la Caisse des Dépôts et Consignations, au FONGIP, au FONSIS…etc. «La rencontre d’aujourd’hui est l’occasion d’adresser cette problématique dans toutes ses dimensions, notamment l’intervention continue de l’État dans la structuration de l’écosystème de construction afin d’autonomiser la production locale des équipements entrant dans le cycle de construction ; les mesures de soutien aux pôles urbains ; la facilitation du financement des promoteurs et acquéreurs ; la promotion du cofinancement des ouvrages de connectivité par l’État, les promoteurs et les concessionnaires ; et enfin la mise à disposition d’un foncier aménagé», affirme le président de la République.
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CHEIKH ANTA DIOP AU COLLOQUE DU CAIRE
L'évenement tenu en 1974 avait pour but de rétablir la vérité au sujet de la véritable identité des égyptiens anciens qui étaient des kamites natifs du continent africain !
Le colloque du Caire qui a eu lieu en 1974 avait pour but de rétablir la vérité au sujet de la véritable identité des égyptiens anciens qui étaient des kamites natifs du continent africain !
LE CHOC JARAAF- GENERATION FOOT EN VEDETTE
Après une semaine «africaine» marquée par la qualification du Jaraaf en phase de poules de la Coupe Confédération, le championnat du Sénégal enchaîne ce weekend avec la 9ème journée.
Après sa qualification historique en phase de poules de la coupe de la Confédération, le Jaraaf va redescendre ce week-end sur la pelouse pour le compte de la 9ème journée de Ligue 1. Les «Vert et Blanc» vont livrer un duel au sommet qui les opposera à l’équipe de Génération foot, actuelle deuxième de Ligue 1. Avec comme enjeu la première place du classement.
Après une semaine «africaine» marquée par la qualification du Jaraaf en phase de poules de la Coupe Confédération, le championnat du Sénégal enchaîne ce weekend avec la 9ème journée. Fort de leur nouveau statut en Afrique, les «Vert et Blanc» feront face demain dimanche à Génération Foot actuelle deuxième de la Ligue 1 (14 points). Un duel au sommet qui promet.
Après sa belle remontée au classement entamée depuis quelques journées, les Académiciens de Génération foot ont encore un grand coup à jouer. Un résultat positif contre le Jaraaf, équipe en forme du moment et de se surcroit à domicile, serait sans doute bon pour le moral mais pourrait surtout être synonyme de la première place.
L’équipe de la Médina, tient de son côté une bonne occasion de reprendre la place de leader du championnat en attendant ses deux matchs retards des 7ème et 8ème journées. Les deux équipes auront toutefois une oreille attentive sur Diambars qui tient actuellement les commandes. Pour conforter cette première fois, les Académiciens de Saly (1ème ; 15 points) vont devoir sortir le grand jeu puisqu’ils vont vers le derby mbourois qui l’opposera au Stade de Mbour tout aussi soucieux de se mêler au podium (6e, 12 points).
L’As Pikine qui pointe à la 5ème place (12 points) sera tout aussi concernée dans cette course aux premières loges. A trois points du leader, les Pikinois accueilleront Mbour PC, en mauvaise posture et actuelle première équipe non relégable (12ème, 7 points).
Après avoir marqué son tout premier point lors de la réception de Zamalek en phase de poules de la Ligue africaine des champions, Teungueth FC (17e 11 points) s’emploiera à recoller le peloton de tête en attendant ses deux matchs de retard. Les Rufisquois effectueront le déplacement sur la pelouse du Ndiambour de Louga (10ème, 8 points). Au coude à coude au milieu du classement, l’équipe de Dakar Sacré cœur (9e ; 8 points) et le CNEPS Excellence (8e, 9 points) seront aux prises au stade Alassane Djigo.
Au bas du tableau, Niary Tally (14ème et dernier avec 3 pts) entreprendra ce samedi un périlleux déplacement sur la pelouse du Casa Sport (11e, 7 points). Après le changement de leur coach, les Galactiques sont dans l’urgence. L’appel cette semaine de Badara Sarr à la tête du directeur technique du club entre sans doute dans cette logique de sonner le réveil et de relancer la machine.
L’Union sportive goréenne (13e, 4 points) aura également fort à faire en accueillant l’As Douanes ( 3e ; 13 points). Les Gabelous tiennent, quant à eux, une bonne opportunité pour s’installer à la tête du classement ou à défaut de se maintenir dans le trio de tête.
LE PROGRAMME DE LA 9ÈME JOURNEE
SAMEDI 27 FÉVRIER À 16H:
Au stade Alassane Djigo :