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3 mai 2025
Par Abdoulaye SAKHO
QUELLE DIRECTION POUR LA CAF APRES LES ELECTIONS A LA PRESIDENCE ?
Juridiquement, il y a donc de la place pour un Tribunal arbitral sportif interne (à l’Afrique ou à chaque pays) pour les litiges internes. Les africains attendent-il encore que la FIFA donne l’autorisation d’exercer un droit qui est le leur ?
Le 12 mars 2021 se dérouleront les élections pour la présidence de la Confédération Africaine de Football (CAF). Plusieurs candidats. Tant mieux pour l’Afrique ! Au-delà, la question à se poser ici et maintenant est : quelle CAF après le scrutin ? Les prochains dirigeants de la CAF seraient très inspirés d’agir dans trois directions entre autres.
1/ RESTAURER LA CRÉDIBILITÉ DE LA CAF
Premier acte : lever toute ambiguïté sur ses rapports vis-à-vis de la FIFA. S’organiser pour ne plus apparaitre comme un exécutant de la FIFA. La FIFA a bon dos pour dédouaner l’incurie des dirigeants en Afrique. Dès que ça ne marche pas, on accuse les règles de la FIFA. Pourtant les statuts de la FIFA sont clairs à ce propos. Article 22.1 in fine : « La reconnaissance par la FIFA de chaque confédération implique un respect mutuel total de l’une et l’autre autorité dans leur domaine institutionnel de compétences respectif tel qu’établi dans les présents Statuts ». Par ailleurs, nulle part dans ces statuts il est dit qu’il appartenait à la FIFA de désigner les candidats à la Présidence d’une Confédération. Le contrôle d’éligibilité que fait la Commission de la gouvernance de la FIFA pour les candidats à un siège dans ses propres organes (article 40.4) ne peut être un obstacle pour le droit de chaque confédération d’élire son président même s’il est prévu que ce dernier sera d’office vice-président du Conseil de la FIFA. Ce contrôle d’éligibilité ne conduit qu’à une décision de l’instance faitière qui peut être remise en cause par la justice sportive. Avoir le courage de contester dans la légalité, les décisions des autorités supérieures fait partie des postures d’indépendance ...
2/ RATIONNALISER LA GESTION ET LA GOUVERNANCE
A la CAF, comme dans toutes les structures associatives sportives, la gouvernance est entre les mains des élus. Mais force est de constater qu’aujourd’hui, la gestion économique du sport moderne est devenue l’apanage d’experts. Le football africain, dans tous ses segments, a souffert et continue de souffrir de la seule gestion par des élus certes légitimes, mais dont les compétences pour la gestion du football moderne ne sont pas évidentes. La nouvelle équipe de la CAF devra donc intégrer les normes modernes de gestion économique et, fonder toute son activité sur des principes de bonne gouvernance : mise en place d’une véritable machine pérenne de gestion administrative et économique composée de personnes indépendantes, compétentes et intègres. Ainsi, à l’image de l’actuelle commission de gouvernance qui s’est brillamment distinguée pendant la période du contrôle d’éligibilité, une structure en charge de l’optimisation des techniques de financement du football africain, aidera à une rationalisation des ressources de la propriété intellectuelle dans les compétitions pour faire de la CAF un organisme producteur de richesses et non consommateur des richesses venant de la FIFA…
3/ INSTAURER UNE JUSTICE SPORTIVE DE PROXIMITÉ
Les observateurs déplorent les difficultés d’accès à la justice sportive pour le football africain (coûts, éloignement. Il est temps de contribuer à ce que le Tribunal Arbitral du Sport s’adapte à l’évolution et au progrès du football africain en décentralisant des bureaux et en associant de plus en plus d’arbitres africains aux nombreuses sentences rendues. A défaut, la CAF ou le mouvement olympique peuvent créer une structure alternative de résolution des litiges du football ou du sport en général en Afrique. En France, le mouvement sportif par le biais du CNOSEF a mis en place la Chambre d’Arbitrage du Sport. La ville de Dakar, a une fois servi de test quand le TAS y a expérimenté sa première audience en auditionnant un joueur burkinabé qui s’opposait à une sanction de la FIFA qui l’avait suspendu pour une période de dix-huit mois. Mais depuis cette expérience de 2005 et le décès du juge Kéba MBAYE, le projet d’implantation d’un bureau secondaire décentralisé à Dakar pour traiter des affaires sportives africaines ne semble plus à l’ordre du jour. Au plan du droit, comme en France, une justice sportive de proximité est possible. Le droit sénégalais du football en se fondant sur les dispositions de la CAF/FIFA, prévoit que : « Les litiges nationaux sont traités conformément aux règlements de le FSF et au droit sénégalais. Lorsque cela est possible, ils sont tranchés par un tribunal arbitral paritaire indépendant. Les litiges internationaux sont traités par les organes idoines de la CAF et de la FIFA et, le cas échéant, par le Tribunal Arbitral du Sport ». Juridiquement, il y a donc de la place pour un Tribunal arbitral sportif interne (à l’Afrique ou à chaque pays) pour les litiges internes. Les africains attendent-il encore que la FIFA donne l’autorisation d’exercer un droit qui est le leur ? Ce serait dommage !
COVID-19 : 224 NOUVELLES INFECTIONS ENREGISTRÉES
Docteur Ndiaye, par ailleurs porte-parole du ministère de la santé, intervenant lors du point quotidien consacré à l’évolution de la maladie au Sénégal, a signalé que 234 patients avaient été contrôlés négatifs et déclarés guéris, contre 8 nouveaux décès.
Dakar, 27 fév (APS) - Le ministère de la Santé et de l’Action sociale a signalé samedi 224 nouvelles infections au coronavirus et 8 décès liés à cette maladie au cours des dernières 24 heures.
Sur 2210 tests virologiques effectuées, 224 se sont révélés positifs, de nouvelles infections comportant 92 cas contacts déjà suivis et 132 relevant de la contamination communautaire, a indiqué le directeur de la Prévention, docteur El Hadj Mamadou Ndiaye.
Docteur Ndiaye, par ailleurs porte-parole du ministère de la santé, intervenant lors du point quotidien consacré à l’évolution de la maladie au Sénégal, a signalé que 234 patients avaient été contrôlés négatifs et déclarés guéris, contre 8 nouveaux décès.
Il s’y ajoute que 50 patients sont pris en charge dans les services de réanimation, selon le docteur El Hadj Mamadou Ndiaye.
Par HERMAN WASSER MANO
IL FAUT REPENSER RADICALEMENT LE JOURNALISME
La confiance du public dans les médias est à un nouveau plus bas
Un rapport récent d'un panel indépendant sur l'éthique et la crédibilité des médias d'information sudafricains rend la lecture inquiétante. Le panel, dirigé par la juge à la retraite Kathy Satchwell , a été commandé par le South African National Editors 'Forum à la suite d'une série de manquements éthiques par le Sunday Times .
Le journal a dominé le paysage médiatique du pays pendant plus de 100 ans. En tant que plus grand par tirage, il était également considéré comme le journal le plus puissant. Les manquements comprenaient des inexactitudes factuelles dans les rapports sur les allégations de meurtres par la police ainsi que les rapports sur les expulsions illégales présumées de Zimbabwéens .
Une autre histoire majeure concernait une prétendue «unité voyou» au sein du South African Revenue Service. Le panel a constaté que le journal avait «échoué dans les principes les plus élémentaires de la pratique journalistique».
Ces échecs comprenaient le fait de ne donner aucune opportunité - ou adéquate - aux parties concernées de répondre aux articles avant la publication. D'autres incluent le fait de ne pas avoir cherché à obtenir une validation crédible et fondée des allégations formulées contre des individus. Le panel a conclu que les échecs avaient causé un grand préjudice émotionnel et financier aux personnes concernées, à leurs familles et à leur carrière. Le journal a depuis présenté ses excuses pour les rapports et les a rétractés.
Avoir des manquements éthiques à une échelle aussi importante ne peut que miner davantage la confiance du public dans les médias. Plus récemment, l'aveu du journaliste d'investigation Jacques Pauw selon lequel les allégations qu'il avait précédemment faites dans une chronique du Daily Maverick étaient fondées sur des faits déformés a provoqué un tollé général. Il a été souligné que Pauw a non seulement miné sa propre crédibilité, mais également érodé davantage la confiance dans le journalisme. Il est clair que le journalisme sud-africain a beaucoup de travail à faire pour reconstruire cette confiance perdue. Non seulement pour eux-mêmes, mais au vu de la crise croissante de la désinformation. Le rapport du panel fait référence à l' indice mondial de désinformation qui suggère que 41% des Sud-Africains se méfient des médias. Et 70%, inquiétants, ont du mal à distinguer les nouvelles des «fausses» nouvelles.
Alors, comment cette reconstruction de la confiance doit-elle se faire? Clairement pas en masquant simplement superficiellement les failles éthiques, ni en remaniant le système de régulation des médias qui fonctionne bien . Bien que les excuses et les corrections d'erreurs soient importantes pour montrer la responsabilité publique, les journalistes devraient également réengager les principes qui sous-tendent ces processus. Le code de la presse du pays met en avant l'intérêt public comme ligne directrice centrale. Cela implique, en plus de lutter pour la vérité, d'éviter le mal et d'agir de manière indépendante, le reflet d'une multiplicité de voix dans la couverture des événements, de montrer une préoccupation particulière pour les enfants et d'autres groupes vulnérables, et d'être sensible aux coutumes culturelles des lecteurs et des sujets de reportage. Cet accent mis sur la diversité des voix et la conscience du contexte social devrait être le point de départ de toute tentative de regagner la confiance du public. Comme le code l'indique au départ: «les medias existent pour servir la société». Une façon d'y parvenir est d'adopter une «éthique de l'écoute» . J'explore cela dans mon nouveau livre The Ethics of Engagement .
Le thème central de mon argument est que les journalistes doivent aller au-delà de leur public habituel pour inclure ceux qui n'apparaissent normalement qu'en marge de la couverture médiatique. Et ils doivent examiner comment ces voix sont rapportées et comment elles apparaissent dans les médias. Cette approche se traduira par un dialogue plus authentique et une approche plus participative. Cela pourrait, à son tour, contribuer à une réévaluation approfondie de la relation des médias avec le public d'une manière qui pourrait rétablir la confiance. Journalisme public Il existe quelques exemples de la manière dont cela pourrait être fait.
Par exemple, Heather Robertson, ancienne rédactrice en chef du journal The Herald dans la province sud-africaine du Cap oriental, a mené une série d' exercices d'écoute auxquels ont participé des membres de la communauté, des leaders d'opinion et des journalistes. Certaines études de cas intéressantes peuvent également être trouvées en Australie, où des journalistes des médias communautaires, des spécialistes des médias et des militants se sont associés pour concevoir un «programme d'écoute» .
Dans une certaine mesure, ces projets sont similaires à la tradition beaucoup plus ancienne du «journalisme public» . Il prévoit que les médias doivent s'adresser aux citoyens non seulement en tant que spectateurs ou victimes, mais leur donner les moyens de résoudre leurs problèmes. Une façon d’y parvenir a été d’organiser des débats publics et de faciliter des réunions pour soutenir la démocratie délibérative. Plus récemment, le potentiel des plateformes de médias numériques pour connecter les journalistes au public a également été étudié. L'application de cette approche en Afrique du Sud aurait des avantages majeurs. Le pays est socialement polarisé et très inégal. Faire l'effort supplémentaire d'écouter activement les voix en dehors du public cible normal des journalistes, en particulier les voix marginales, transformerait les récits partagés. Cela aiderait les journalistes à acquérir une plus grande légitimité sociale parmi ceux qui peuvent penser que les médias sont déconnectés de leur vie quotidienne. Mais l'écoute éthique ne se contente pas d'accueillir les voix des communautés marginalisées, mais de les traiter comme des victimes ou comme des objets de pitié.
Au lieu de cela, elle nécessite une révision fondamentale de la relation entre les journalistes et leurs différents publics, dans laquelle les relations de pouvoir sont radicalement révisées ou renversées. Une relation plus réciproque avec leurs publics divergents obligerait les journalistes à abandonner leur désir de contrôler le récit, ou leur tendance à n'écouter que pour obtenir des réponses à des questions déjà formulées. Bien entendu, cela ne signifie pas que les journalistes n'ont plus leur mot à dire sur leurs reportages. Ni qu'ils n'ont à assumer aucune responsabilité éthique pour les questions qu'ils posent. La différence dans ce type d'écoute est qu'elle crée un véritable dialogue, en ce sens que les réponses sont autorisées à modifier, à changer et à répondre à l'ordre du jour original plutôt que d'être faites pour s'y adapter.
L'écoute peut donc être considérée comme fondamentale pour la politique démocratique car elle constitue une sphère publique fondée sur la participation, la tolérance et l'inclusion. Quelle est la prochaine Le rapport du panel a identifié des problèmes systémiques beaucoup plus vastes dans le paysage médiatique sud-africain au sens large. Celles-ci incluent des défis de revenus pour les médias, la réduction des ressources pour la formation et pour l'exercice efficace des freins et contrepoids éditoriaux. Il a également énuméré la pression, alimentée par les médias sociaux, pour casser des histoires toujours plus rapidement au milieu de récits concurrents de désinformation et de désinformation, ainsi que de pressions sociétales.
Lié à la reconstruction de la confiance devrait être un engagement fort à soutenir les médias communautaires et le radiodiffuseur public pour ajouter à la diversité des voix. Il ne fait guère de doute que les manquements éthiques ont contribué de manière significative à la confiance du public dans les médias. Une réponse appropriée aux problèmes éthiques qui affligent les médias sud-africains nécessite de réfléchir à la question de l'éthique comme un projet plus radical - un projet qui nécessite une réaffirmation des valeurs centrales du journalisme, un réengagement à la diversité des médias et l'exploration de nouvelles pratiques qui peuvent reconnecter les journalistes. Aux citoyens. Telles sont les tâches que les journalistes doivent prendre au sérieux s'ils veulent restaurer des relations de confiance avec le public.
Par HERMAN WASSER MANO
Professeur d'études des médias au centre for film and media studies, université du cap (THECONVERSATION.COM)
DES QUOTIDIENS PEU SURPRIS PAR LA LEVÉE DE L’IMMUNITÉ PARLEMENTAIRE DE L’OPPOSANT OUSMANE SONKO
Dakar, 27 fév (APS) - Les quotidiens reviennent très largement dans leur livraison du jour sur la levée de l’immunité parlementaire de l’opposant Ousmane Sonko et ses implications pour le député et leader du parti Pastef.
Le député, leader des Patriotes du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef), est accusé de "viols répétés" et de "menaces de mort" par une jeune femme, employée d’un salon de beauté et de massage.
La plupart des journaux parvenus samedi à l’APS traite de ce sujet, à l’image du quotidien Le Soleil notant sobrement que l’immunité parlementaire du leader de "Pastef-Les Patriotes" a été levée par ses collègues vendredi lors d’une plénière de l’Assemblée nationale boycottée par les députés de l’opposition et les non-inscrits.
"Sans surprise, le député non-inscrit, Ousmane Sonko, a perdu son immunité parlementaire", note Libération, si peu étonné de cette issue attendue compte tenu notamment de la forte majorité dont dispose le pouvoir et ses alliés à l’Assemblée nationale.
Les députés de l’opposition "ont quitté la plénière sous peine de se salir les mains ou de participer à une +mascarade+, seul le député Serigne Mansour Sy Jamil a pris son courage à bras le corps, pour voter non et défier ses collègues de la majorité présidentielle", signale ce journal.
"Comme prévu, la majorité parlementaire a levé l’immunité (...) du député Ousmane Sonko accusé de viol, résume Walfquotidien. Une séance boycottée par les députés des groupes parlementaires Liberté et Démocratie et des non-alignés, qui s’est déroulée sous haute surveillance, avec un impressionnant dispositif sécuritaire".
Enquête évoque à ce sujet un "vendredi noir" pour Pastef et une "plénière houleuse" à l’Assemblée nationale, le journal soulignant que la levée de l’immunité parlementaire du député était le "dernier obstacle à l’audition, ou plus", d’où la manchette très à propos du quotidien L’AS : "L’étau se resserre autour de Sonko".
Désormais Ousmane Sonko "est pris entre la section de recherches" de la Gendarmerie nationale, l’Assemblée nationale, le procureur et le juge, souligne le journal Le Quotidien. "Un dossier qui passe entre ces quatre mains", note-t-il.
Vox Populi également fait observer que le leader de Pastef est désormais "à la merci du juge d’instruction du 8e cabinet en charge de l’accusation de viols répétés et de menace de mort portée contre lui par la masseuse Adji Sarr".
L’immunité parlementaire de Sonko levée, ce juge peut "convoquer et entendre Ousmane Sonko", ajoute L’Observateur, mais si l’on en croit le quotidien Kritik’, le député a disparu des radars.
Le leader de Pastef a fini par être convaincu que "ses jours de liberté sont comptés", aussi, "pour éviter de se faire prendre avant l’heure", a-t-il "pris les devants (...)’’.
Mêmes des sources internes au parti Pastef "donnent leur langue au chat quant au lieu où séjourne, depuis hier, le célèbre opposant au pouvoir", indique Kritik’.
COMMENT MACKY A UTILISÉ LES DONNÉES PERSONNELLES POUR SA REÉLECTION
Il y a urgence à déconstruire le processus électoral «volontairement piégé au Sénégal» pour préserver la démocratie par des élections libres, transparentes et inclusives
Il y a urgence à déconstruire le processus électoral «volontairement piégé au Sénégal» pour préserver la démocratie par des élections libres, transparentes et inclusives. C’est l’Association des Utilisateurs des TIC (ASUTIC) qui alerte ainsi à travers un rapport de son étude sur les «Données personnelles en contexte politique et électoral : Le cas de l’élection présidentielle du 24 février 2019 au Sénégal», publié à l’occasion de l’an 2 du scrutin qu’elle qualifie de «non transparent» du 24 février 2019 au Sénégal.
24février 2019 – 24 février 2021 : cela a fait deux ans, avant-hier mercredi, que se tenait la présidentielle qui a vu le président Macky Sall réélu pour un second mandat à la magistrature suprême. Seulement, deux ans après, le processus électoral, «volontairement piégé au Sénégal, est toujours à déconstruire», selon l’Association des Utilisateurs des TIC (ASUTIC). Dans le rapport de son étude sur les «Données personnelles en contexte politique et électoral : Le cas de l’élection présidentielle du 24 février 2019 au Sénégal», publié à l’occasion de l’an 2 de cette élection présidentielle qu’elle qualifie de «non transparente», l’ASUTIC formule des recommandations pour restaurer les principes qui fondent un processus électoral transparent. Il s’agit de : «Veiller à ce que les données personnelles collectées par les candidats, pendant la campagne de parrainage, lors de la présidentielle de février 2019, soient détruites sous le contrôle d’huissiers de justice. Aucune trace de ces électeurs ne doit être conservée par les candidats, les partis politiques ou les coalitions ; Mieux encadrer la mise en œuvre du parrainage lors des prochaines élections par l’application stricte de la loi sur la protection des données personnelles ; Renforcer les capacités des acteurs politiques sur les enjeux de la collecte des données personnelles en contexte politique et électoral ; Sensibiliser les citoyens électeurs afin qu’ils prennent conscience des risques liés à la collecte et à l’utilisation de leurs données personnelles en période électorale ; Renforcer les capacités des observateurs électoraux, la société civile en particulier, sur un processus électoral à l’ère numérique afin qu’ils puissent identifier les risques de remise en cause de l’intégrité d’une élection par les technologies numériques», lit-on dans une note sur le rapport daté du jeudi 25 février 2021 et signe le président de l’ASUTIC, Ndiaga Gueye, parvenu à notre Rédaction.
PROFONDE MECONNAISSANCE DES ACTEURS D’UN PROCESSUS ELECTORAL A L’ERE NUMERIQUE
Dans son document, l’ASUTIC étaye ses allégations sur la «non transparence» du scrutin du 24 février 2019 par un certain nombre de faits. D’abord, relève-t-il, «l’audit du fichier électoral et l’évaluation du processus électoral a été lancé le 19 février 2021 pour garantir des élections transparentes. Un processus électoral transparent, inclusif, qui respecte tous les principes d'intégrité électorale est le meilleur gage pour consolider une démocratie électorale. Mais, les acteurs du processus électoral qui participent à cet audit, la classe politique en particulier, encore une fois, montrent leur profonde méconnaissance d’un processus électoral à l’ère numérique. Le fichier électoral, outil qui permet d’exercer le droit de voter n’est constitué que de données qui permettent d’une part d’identifier l’électeur et d’autre part de le localiser, au moment ou les élections ne se limitent plus à l’identification et la localisation de l’électeur à faire voter le jour du scrutin». Et la source d’ajouter que le fichier électoral «ne contient pas la donnée la plus capitale pour gagner une élection : l’opinion politique de l’électeur autrement dit son intention de vote. Aussi, quelle que soit la maitrise qu’un parti politique ou une coalition de partis a du fichier électoral, elle ne peut pas permettre de gagner une élection. Ainsi, les résultats de l’audit du fichier électoral, même s’ils permettent de trouver des centaines de milliers, voire des millions de doublons, ne sauraient garantir la transparence d’une élection à l’ère numérique. Désormais, l'ensemble du cycle électoral dépend de plus en plus des méga données (Big Data). En effet, pour gagner une élection à l’ère du numérique, avoir une stratégie de collecte de données personnelles afin de créer une puissante base de données sur les électeurs est devenue un atout indispensable pour tout candidat».
IMPOSSIBILITE DE COLLECTER 3 600 000 PARRAINS EN UN PEU PLUS DE TROIS MOIS
Ensuite, souligne l’ASUTUC, il est aussi apparu que «pour gagner l’élection présidentielle du 24 février 2019, le candidat de la coalition au pouvoir a mis en œuvre une stratégie électorale basée sur la collecte des données personnelles des Sénégalais, du recrutement d’un conseiller en analyse de données doté d’un logiciel de stratégie électorale et du travail de terrain par du porte à porte. Lors de l’élection présidentielle du 24 février 2019 au Sénégal, la coalition au pouvoir a déclaré avoir collecté plus de 3 600 000 parrains sur un corps électoral de 6 683 043 électeurs. D’abord, il est à noter qu’il est impossible de collecter 3 600 000 parrains en un peu plus de trois (3) mois, la campagne de parrainage s’est déroulée du 27 août au 11 décembre 2018. Mieux, explique l’association, pour collecter ce nombre d’électeurs, il fallait recenser environ des données personnelles de 40 000 personnes par jour. La logistique pour atteindre un tel objectif est titanesque et aucun parti politique au Sénégal n’en dispose pour ne pas dire dans le monde. Par conséquent, le candidat Macky Sall a démarré sa campagne de collecte de parrains bien avant le vote de la loi n°22/2018 portant révision du Code électoral instituant le parrainage. En effet, un membre de l’équipe de collecte de données de ce candidat révèle dans une interview au journal «The Mail & Guardian» que leurs opérations de parrainage ont débuté un an auparavant, à l’issue desquelles, l’équipe a collecté 3 500 000 parrains».
CES PROGRAMMES QUI ONT AIDE A DETOURNER DES FICHIERS PUBLICS A DES FINS PRIVEES
Puis, ces spécialistes et combattants de de la protection des données personnelles, montrent que «tout ceci, sans compter avec la possibilité de détourner des fichiers publics à des fins privées à travers les nombreux projets à caractère social du Gouvernement du Sénégal (Bourses de Sécurité familiale (BSF), Couverture Maladie Universelle (CMU), Cartes d’Egalité des chances, Délégation à l'Entreprenariat Rapide, PUDC, PUMA, Programme 100 000 logements, etc.). Tous ces projets sociaux ont un dénominateur commun : ils créent des bases de données qui permettent d’identifier et de localiser de potentiels électeurs économiquement vulnérables, pour ne pas dire indigents, dont l’opinion politique peut être facilement manipulée avec de l’argent, l’intimidation et les menaces. De potentiels électeurs qui ne votent ni pour un programme encore moins pour un projet de société mais pour la survie à savoir de quoi assurer le repas au jour le jour».
UTILISATION DES «MEGA DONNEES» PAR LE CANDIDAT MACKY SALL
Enfin, a en croire l’ASUTIC, «les données personnelles de 3 600 000 parrains collectées par le candidat Macky Sall ne peuvent pas être traitées dans un fichier Excel car le nombre maximum de lignes dans Excel est de 1 048 576 lignes donc nécessairement, un logiciel de campagne électorale a été utilisée. Il a été ainsi révélé que le candidat de la coalition au pouvoir avait recruté un conseiller en «Analyse de données» la société Française Spallian. "Le candidat Macky Sall voyait dans l’utilisation des «méga données» un atout stratégique indispensable pour sa réélection" dixit Spallian. Spallian accompagna, ainsi, Macky Sall dans sa dernière campagne présidentielle, le conseillant, après avoir travaillé en amont sur les «Big Data». Suffisant pour que l’ASUTIC en arrive ainsi donc à la conclusion que «la victoire au 1er tour du candidat au pouvoir lors de l’élection présidentielle du 24 février 2019 n’a été que la consécration d’une stratégie électorale pilotée par la société française Spallian basée sur le «Big data». Une tricherie électorale organisée en amont par la Société Française Spallian, véritable receleur de données personnelles collectées illégalement au Sénégal».
LES MANQUEMENTS DE LA CDP
Cependant, fait-elle remarquer, «l’intégrité de l’élection présidentielle n’aurait pas été entachée, si la Commission de Données Personnelles (CDP), autorité administrative indépendante, s’était montrée garante du traitement à des fins spécifiques, licites, loyales et transparentes des données personnelles des électeurs sénégalais. Il n’en fut rien et la campagne de collecte des parrains s’est déroulée dans l’illégalité la plus totale. Ainsi, les manquements de la CDP ont permis aux candidats de se doter de leurs propres bases de données sur des électeurs».Par ailleurs, indique-t-on dans le texte, il ressort de leurs rapports que les observateurs nationaux, régionaux et internationaux de l’élection présidentielle du 24 février 2019 «ne semblent pas avoir saisi les risques de manipulation du processus électoral liés à la collecte et le traitement des données personnelles en contexte politique et électorale. En effet, dans aucun des rapports publiés par les observateurs (Collectif des organisations de la société civile pour les élections (COSCE), regroupé avec la Plateforme des Acteurs Non Etatiques (PFANE) autour du programme Sunu élection, la CENA, la CEDEAO, l’Union Africaine (UA), de la Francophonie, l’Union Européenne, une Coalition de partis politiques d’opposition ne figure la problématique liée à la collecte et au traitement des données personnelles lors de l'élection présidentielle du 24 Février 2019».
URGENTE NECESSITE DE DECONSTRUIRE LA STRATEGIE INCRIMINEE
En outre, alerte l’ASUTIC, «cette stratégie électorale basée sur la collecte de données personnelles des Sénégalais pour identifier et localiser de potentiels électeurs économiquement vulnérables, dont l’opinion politique peut être facilement manipulée par un discours politique ultra ciblée, complété par des visites de proximité, du porte à porte sur fond de distribution massive d’argent est en train d’être consolidée en perspectives de prochaines élections au Sénégal», prévient-elle. Et de poursuivre que «la démocratie dépend de la place publique, d’un débat ouvert et collectif, aussi, toute stratégie électorale basée sur la collecte et le traitement des données personnelles des citoyens à des fins de profilage politique, contourne la place publique et porte atteinte à la transparence et à l'intégrité du processus électoral». Aussi, «il y a l’urgente nécessité d’actions immédiates pour déconstruire cette stratégie électorale aux fins de préserver la démocratie par des élections libres, transparentes et inclusives», conclut-on dans le document.
L’ASSEMBLEE POSE LE DERNIER ACTE
L’Assemblée nationale a voté hier, vendredi 26 février, la levée de l’immunité parlementaire du député Ousmane Sonko lors d’une plénière inédite.
L’Assemblée nationale a voté hier, vendredi 26 février, la levée de l’immunité parlementaire du député Ousmane Sonko lors d’une plénière inédite. En effet, les députés de l’opposition et leurs collègues des non-inscrits ont quitté la salle de la séance plénière peu avant le vote alors que la presse a été interdite d’accès.
C’est désormais officiel. Le député Ousmane Sonko par ailleurs leader du parti Pastef ne pourra plus se réfugier derrière son immunité pour refuser de répondre à une convocation de la justice dans le cadre de la procédure relative à l’affaire de l’institut « Sweet Beauté » dans laquelle il est accusé de « viols répétés » et « menaces de mort » par une employée de cet institut Adji Sarr.
En effet, réunis hier, vendredi 26 février, en session plénière pour se pencher sur la demande de la levée de son immunité parlementaire formulée par Mamadou Seck, juge d’instruction du 8e cabinet dans le cadre de l’instruction de cette affaire, l’Assemblée nationale, sans surprise, a en majorité approuvé cette procédure de levée de son immunité. Défendu par le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Malick Sall, le texte a recueilli 90 voix pour, un contre et 2 abstentions. Il faut signaler que ce vote s’est fait sans la présence des députés de l’opposition qui ont quitté la salle de la plénière peu avant le vote pour, disent-ils, « ne pas assister à une mascarade ».
Avec ce vote, Ousmane Sonko qui est considéré par une partie de l’opinion comme le chef de l’opposition depuis le ralliement du président du parti Rewmi, Idrissa Seck, dans le camp du pouvoir le 1er novembre dernier, .rejoint ainsi la triste liste des parlementaires membres de l’opposition au régime en place dépouillés de leur immunité parlementaire. Ils sont désormais au nombre de six, les députés de l’opposition à avoir été dépouillés de leur immunité parlementaire depuis 2012.
DES DEBATS TRES HOULEUX...!
Plongée dans une atmosphère relativement calme depuis l’apparition de la pandémie du nouveau coronavirus au Sénégal le mois de mars de l’année dernière suite à la prise des mesures pour endiguer le virus de la Covid’19, l’Assemblée nationale a vécu une matinée très chaude. Alors que tous les abords et rues vers la place Soweto étaient bouclés par un cordon de sécurité hors pair établi par la Police nationale, ce dispositif n’a pas pourtant permis aux députés de la majorité en place, déterminés à voter la levée de l’immunité parlementaire de leur collègue, Ousmane Sonko, de le faire en toute quiétude. Et pour cause, les quelques députés qui étaient présents dans la salle de plénière hier, n’ont ménagé aucun effort pour faciliter la tâche à leurs collègues taxés de majorité mécanique » ou « caisse de résonnance de la présidence de la République ».
Une situation qui a fini par faire monter la tension d’un cran à l’intérieur de la salle de plénière fermée aux journalistes qui étaient parqués à côté du ministère de la Justice (ex siège de l’ambassade des Usa) loin des murs de l’Assemblée nationale. Tout est parti de la réaction hostile des députés de la majorité à la demande de leurs camarades de l’opposition qui voulaient prendre la parole dans la foulée de la lecture du rapport de la commission Ad hoc par son rapporteur de la commission Ad hoc, Mame Bounama Sall.
La suite s’en est suivie un petit moment de récréation marqué par un tohubohu indescriptible entre les deux camps sous le regard impuissant du président de l’Assemblée nationale, Moustapha Niasse, qui finira par donner gain de cause à l’opposition afin de ramener le calme. Prenant alors la parole, l’ancien maire de la commune de Kédougou, Moustapha Mamba Guirassy par ailleurs un des membres démissionnaires de la commission Ad hoc, a déploré le fonctionnement de ladite commission ad hoc.
En effet, selon lui, le travail de la commission Ad hoc est entaché de plusieurs « irrégularités » de même que la séance plénière. « Dans les documents portés à la connaissance de la Commission, seule la version de Adji Sarr y figure et cette situation ne garantit pas l’équilibre dans le traitement de l’affaire », a-t-il dénoncé avant de demander le renvoi de la plénière en vue de la convocation de Sonko à nouveau. Une remarque qui n’a pas laissé indifférents les députés de la majorité qui ont rétorqué par des huées réinstallant à nouveau la salle dans une atmosphère tendue poussant ainsi le président Moustapha Niasse à intervenir à nouveau pour calmer la salle. Invitée à prendre la parole, Aïda Mbodj désignée par Ousmane Sonko pour être son avocate, a invité ses collègues à rejeter cette demande pour dit-elle « éviter que notre Assemblée ne serve de faire valoir à une entreprise de liquidation d’un adversaire politique ».
Même son de cloche chez le président du groupe parlementaire « Liberté et Démocratie», Serigne Cheikh Mbacké qui a appelé à voter contre cette demande de levée de l’immunité parlementaire du leader de Pastef. Une demande qui n’est pas tombée dans une bonne oreille puisque prenant la parole, le président de la Commission Ad hoc Pape Biram Touré s’est démarqué des accusations de ses collègues. « La commission ad hoc a mené à bien sa mission malgré les multiples tentatives de la divertir. Elle est restée sereine et concentrée. Les documents mis à la disposition de la commission ont été consultés par l’ensemble des membres », s’est-il défendu en précisant que la décision de la Commission de recommander à la séance plénière de l’Assemblée nationale, de lever l’immunité parlementaire du député Ousmane Sonko, vise à permettre à ce dernier d’aller se défendre et à la justice de tirer au clair cette affaire.
Pour sa part, le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Malick Sall a lui-aussi réfuté toute thèse de complot visant la liquidation politique du leader de Pastef. « Dans cette affaire, c’est moi, à titre personnel, qui ai informé le chef de l’Etat. Nous étions en conseil des ministres, j’ai reçu un message du Procureur général qui, dans son rôle de remonter l’information, m’a envoyé la copie de la plainte qui a été déposée à la gendarmerie. Et je peux vous assurer que la réaction du chef de l’État, Macky Sall, était une réaction de désolation, de compassion. Il m’a dit à son pire ennemi, on ne souhaiterait pas cela. J’ai été un témoin oculaire de ça», a d’emblée souligné le ministre de la Justice avant d’ajouter. « Une procédure obéit à des règles. La gendarmerie a fait son travail, demandant à interroger le député (Sonko) qui a mis en avant son privilège d’immunité.
Le Procureur a remis le dossier à un juge d’instruction qui a la possibilité d’entendre toutes les personnes. Sachant que Sonko est protégé, le juge d’instruction du 8e Cabinet, (Mamadou Seck) a demandé à ce que sa demande de main levée soit transmise. Ce n’est que ça qui a été fait »
Interrogé sur l’évolution du coronavirus, le Professeur Mboup a rappelé que le Sénégal et la sous-région connaissent des maladies dont certaines étaient déjà là. D’autres sont revenues et il y a eu des maladies émergentes comme le coronavirus.
Dakar, 26 fev (APS) – Le Sénégal doit maintenir sa stratégie de riposte contre le coronavirus, la fièvre jaune, mais surtout prévenir l’Ebola, réapparu en Guinée, a déclaré vendredi, professeur Souleymane Mboup, président-fondateur de l’Institut de Recherche en Santé, de Surveillance Épidémiologique et de Formation (IRESSEF).
’’Même si les épidémies se calment un moment puis baissent, ce n’est pas le moment de baisser les bras’’, a-t-il indiqué, vendredi à Diamniadio, dans le département de Rufisque.
Le professeur Mboup s’entretenait avec des journalistes en marge d’une visite de son Institut d’une délégation de l’Institut national de Santé publique (INSP) du ministère de la Santé du Burkina Faso, conduite par Dr Zingue Dezemon.
L’expert Burkinabé, directeur technique du Laboratoire central de référence de l’INSP était accompagné d’experts et d’officiels de son pays venus s’inspirer de l’expérience du Professeur Souleymane Mboup.
’’Il faut renforcer les connaissances, la collaboration, le partenariat et les moyens de surveillance parce que ces épidémies concernent le Sénégal, la sous-régions, le monde entier’’, a expliqué le fondateur de l’IRESSEF.
’’Avant, pour ces genres d’épidémies, on faisait appel à des expertises qui étaient ailleurs, maintenant, nous les avons chez nous. Je crois qu’il faut les renforcer. Il faut leur donner les moyens de fonctionner en permanence’’, a-t-il fait valoir.
Interrogé sur l’évolution du coronavirus, le Professeur Mboup a rappelé que le Sénégal et la sous-région connaissent des maladies dont certaines étaient déjà là. D’autres sont revenues et il y a eu des maladies émergentes comme le coronavirus.
’’C’est devenue une priorité d’avoir des institutions ou des structures dans nos différents pays pour se préparer à faire face à ces épidémies et apporter des réponses. Ce que nous avons vécu avec le coronavirus, Ebola, la fièvre jaune, montre l’importance de mettre l’accent sur la possibilité d’avoir ces infrastructures pour de mieux se préparer, surveiller et répondre à ces épidémies’’, a-t-il ajouté.
GRIPPE AVIAIRE : LA SITUATION SOUS CONTRÔLE À POUT ET À DJOUDJ
Le ministre de l’Elevage et des Productions animales, Aly Saleh Diop, a affirmé vendredi à Saint-Louis, que la grippe aviaire est sous-contrôle après l’apparition de deux foyers et dans le centre et le nord du pays.
Saint-Louis, 26 fév (APS) - Le ministre de l’Elevage et des Productions animales, Aly Saleh Diop, a affirmé vendredi à Saint-Louis, que la grippe aviaire est sous-contrôle après l’apparition de deux foyers et dans le centre et le nord du pays.
"Je tiens à dire de façon claire qu’après l’apparition du premier foyer à Pout, le ministère n’a pas tardé à réagir pour circonscrire ce cas dans ce périmètre. A l’heure actuelle, cette situation est sous contrôle’’, a dit le ministre interpellé par la presse sur l’apparition de cette maladie dans deux foyers à Pout (Thiès) et au parc de Djoudj (Saint-Louis.
"A Djoudj également la maladie est sous contrôle et nous n’avons pas d’inquiétude", a dit M. Diop, appelant les populations à continuer à consommer la viande qui est saine.
Il a remercié le gouverneur de Saint-Louis qui a réagi avec promptitude après l’apparition de la maladie à Djoudj.
Le ministre a annoncé pour bientôt le démarrage de la campagne de vaccination du cheptel à l’échelle nationale.
Il a décliné la vision de la politique globale du chef de l’Etat qui consiste à moderniser le secteur de l’élevage qui passe par certains leviers lesquels visent à augmenter la productivité en mettant un focus sur l’alimentation du cheptel, la santé animale, l’amélioration du cadre et des acteurs.
Il a invité les collectivités locales à mettre à la disposition des éleveurs des terres pour la relance des cultures fourragères. Il a par ailleurs annoncé l’arrivée en avril de 1400 génisses gestantes destinées à améliorer la race bovine.
JEUX DE CARTES - Privation de presse...
La presse n’était donc pas admise hier à couvrir la session plénière qui a abouti à la levée de l’immunité parlementaire du député Ousmane Sonko à l’Assemblée nationale. Ce qui ressemble fort bien à une méthode clandestine de gouvernance. Une triste image. En démocratie, la transparence doit être le maître-mot. La presse doit y jouer un rôle crucial. À l’ère du numérique, il est même inconcevable de chercher des prétextes fallacieux pour justifier l’absence des médias. Voilà, c’est la parlementaire Mame Diarra Fame qui s’est transformée en reporter avec un “live” sur sa page Facebook très suivie. Près de 30 mille followers. Il a été même repris par des médias dits classiques, la finalité étant d’informer. Une démarche du député qui ne manque pas de curiosités liées à sa personnalité. Avec des commentaires souvent désopilants. Elle choisit ses cibles, décide de qui elle doit filmer ou non, fait ses plans larges et rapprochés, commente, rigole non sans désinvolture. Tant mieux, l’essentiel est qu’elle a bien rempli le vide laissé par la presse. Même si c’était clandestinement. Ce huis-clos est une véritable incongruité. Il montre surtout que la presse au Sénégal a beaucoup perdu de sa superbe pour être ignorée, marginalisée de la sorte. En réalité, celui qui a qualifié pompeusement la presse de “quatrième pouvoir”, voulait juste nous faire un bon massage. Nous n’avons jamais été un “quatrième pouvoir”. Mais nous savions exiger le respect. Avec autorité. Ce n’est plus le cas. C’est dommage. Si l’hyène ose s’attaquer à un homme valide, c’est à cause de sa nonchalante démarche. Traduction littérale d’un proverbe wolof. La presse sénégalaise doit se regarder et changer de démarche, s’il le faut. Nous n’avons plus fière allure. Nous avons perdu notre assurance et notre prestance. Les hyènes sont plus que jamais devenues menaçantes. Nous sommes des cibles faciles. Miim Reew
Semaine fatidique pour Sonko
La machine judicaire peut désormais s’emballer. L’Assemblée nationale a voté à la majorité la levée de l’immunité parlementaire d’Ousmane Sonko, accusé de viol par une jeune dame nommée Adji Sarr. D’après nos sources, Sonko pourrait recevoir sa convocation ou son avocat à déférer au plus tard lundi ou mardi devant le juge Mamadou Seck, le temps que tous ses supporters susceptibles de se dresser soient mis hors circuit. Si comme il l’a dit, il décide de ne pas déférer, il sera cueilli manu militari et pourrait voir s’allonger la liste des chefs d’inculpation retenus contre lui, histoire de le placer sous mandat de dépôt le même jour.
Expresso obtient enfin la 4 G
Bonne nouvelle pour l’opérateur de téléphone Expresso qui, faute de disposer de la 4G, battait de l’aile face à Free et Orange. D’après des sources de «L’As» , le chef de l’Etat a reçu hier le Magdi TAHA, Président Directeur général de SUDATEL, et le top management du géant soudanais, en présence du ministre de l’Économique numérique Yankhoba Diattara et Abdoul LY, Directeur général de l’ARTP. Expresso va devoir verser 10 millions dollars au Sénégal dont la moitié séance tenante et l’autre avant la fin de l’année. Il devrait y ajouter également 3 milliards Cfa pour disposer de la 5G avant 2027, fin du contrat de concession où de nouvelles négociations seront ouvertes. Mais déjà dans ce contexte économique lourd, le Sénégal obtient une bonne bouffée de cash.
La Poste aussi encaisse 7,8 milliards
Bonne nouvelle pour le Dg de la Poste, l’ancien ministre Bibi Baldé, alors que sa boîte croule sous le poids d’une dette de plusieurs dizaines de milliards qui plombait jusqu’à son fonctionnement. D’après nos sources, le ministre Yankhoba Diattara a réussi à convaincre le chef de l’Etat de mettre 15 milliards pour sauver la Poste. La moitié (soit 7,8 milliards) a été versée dans les comptes de la Poste qui devra recevoir le reliquat après le vote de la prochaine loi de finances rectificative. D’ailleurs « L’As » a appris qu’à partir de cette date, les bourses familiales qui l’ont asphyxiée seront logées au ministère de l’Economie numérique. Avec les 31 milliards, la Poste sera à jour de la dette de l’Etat.
Retour de parquet pour Clédor Sène et Assane Diouf
Restons avec le trio cueilli par les éléments de la Division des investigations criminelles. Si le sort de Guy Marius Sagna est scellé, Clédor Sène et Assane Diouf, eux, ont bénéficié d’un second retour de parquet. Le doyen des juges Samba Sall a préféré renvoyer au lundi la comparution d’Assane Diouf et Clédor Sène. Selon Me Cheikh Khoureyssi Ba, le réquisitoire de feu du procureur ne laisse aucune place au doute sur ses intentions de criminaliser les faits. Il vise les chefs d’inculpation suivants : provocation à des crimes et délits, organisation d’un mouvement insurrectionnel, association de malfaiteurs. .
Une dizaine de femmes de Pastef arrêtées
Les rafles contre les partisans d’Ousmane Sonko, comme le dit Me Cheikh Khoureyssi Ba, se poursuivent. Hier, des femmes de Pastef qui ont improvisé une marche pour se rendre chez leur leader ont été stoppées net par les forces de l’ordre. Arrivées aux barrières, elles se sont assises avec leurs pancartes pour dénoncer le complot ourdi par le régime contre leur leader politique. Aussitôt, les limiers qui ont quadrillé la maison d’Ousmane Sonko ont commencé à embarquer de force les dames dans leur véhicule. Craignant une violence, ces femmes patriotes, sous la houlette de leur présidente nationale des femmes Maimouna Dièye, ont demandé aux limiers de les laisser embarquer volontairement. Le véhicule de la police étant plein, certaines n’ont pu embarquer faute de place. Elles sont ont été déposées dans un commissariat de police.
La Presse privée de son droit d’informer
La presse sénégalaise a eu sa dose hier. Depuis quelques jours, l’opposition et la société civile crient aux violations des droits des citoyens et à un recul démocratique. Hier, c’était au tour de la presse de se voir privée de ses droits les plus élémentaires. Elle a été interdite d’accès à l’Assemblée nationale pour couvrir la plénière sur la levée de l’immunité parlementaire du député Ousmane Sonko. Le Secrétaire général du Synpics, Bamba Kassé, est monté au créneau après coup pour dénoncer avec la plus grande énergie la décision de la conférence des présidents de l’Assemblée nationale d’interdire l’accès des journalistes à l’hémicycle pour un jour aussi important, à savoir la levée de l’immunité d’un député.
Reporters Sans Frontières
Restons avec la presse pour dire que Reporters Sans Frontières s’est joint à la vague d’indignations. Dans une note, RSF se désole que des journalistes soient interdits d’accès à l’Assemblée nationale pour la couverture d’une plénière sur la levée de l’immunité d’un député. L’organisation dénonce une entrave à la liberté d’informer sous prétexte de lutte anti-covid-19. RSF rappelle l’urgence de se doter d’une loi d’accès à l’information.
Le vaccin de la covid-19 est-il destiné aux VIP ?
Les VIP constituent-ils les cibles prioritaires de la campagne de vaccination ? Il y a lieu de se poser cette question. Depuis le lancement de la vaccination contre la covid-19, on ne voit que les autorités qui se font vacciner alors qu’elles ne figurent pas dans la cible prioritaire dans la riposte contre la pandémie. Le chef de l’Etat avait demandé la transparence dans la gestion des vaccins. Au lieu de vacciner le troisième âge, le personnel de santé et les personnes vivant avec des comorbidités, ce sont les VIP qui en bénéficient. Elles doivent certes donner l’exemple, mais deux personnes suffisent. En tout cas, c’est tout simplement une injustice sociale. En plus, il n’y a pas assez de doses de vaccin.
Partenariat AIBD-SAPCO
La Sapco et l’aéroport international Blaise Diagne sont dans une perspective de sceller un partenariat pour la promotion du hub aérien et touristique. C’est dans ce cadre que le Directeur Général d’AIBD, Doudou Ka, a rendu une visite de prise de contact au Directeur général de la SAPCO, Me Aliou Sow. Leurs échanges ont porté sur les quatre piliers de la stratégie «AIBD : Hub aérien en 2025». Il s’agit de la génération de trafic, étroitement liée à la promotion du tourisme; l’expérience voyageur mémorable, essentielle pour fidéliser les touristes, mais aussi pour répondre à leurs attentes; l’accès et la connectivité aux zones touristiques par un système de transport sécurisé et adéquat, avec un réseau de bus de qualité et attractif, le rayonnement et la diversification de l’AIBD pour aménager et développer une Aéro City. Me Aliou Sow et Doudou Ka ont prévu de se retrouver très bientôt pour signer une convention de partenariat afin de consolider le hub aérien et touristique.
Sonatel en 2020
Le groupe Sonatel, présent dans cinq pays, a réalisé de solides performances commerciales et financières en 2020 malgré la pandémie de la Covid-19. Il reste l’opérateur leader sur tous les pays où il est présent hormis la Guinée Bissau, avec des parts de marché respectives de 55,6% au Sénégal, 55,3% au Mali, 58,7% en Guinée, 52,2% en Sierra Léone et 48% en Guinée Bissau. Selon un communiqué, le groupe doit cette dynamique au développement de ses réseaux et la bonne performance des relais de croissance fixe, Data et Orange Money. D’après la même source, à la fin de l’année 2020, le parc global (fixe, mobile et internet) s’établit à 35,9 millions de clients, avec une croissance de 9,9%, nonobstant les effets ralentisseurs de la Covid-19 avec les limitations notées sur les animations commerciales de proximité. Les clients mobiles en constituent l’essentiel avec 35,4 millions (+9,7%). La pénétration est toujours en progression pour les données mobiles (35,2%) et pour Orange Money (24,4%). Au Sénégal, ajoute le groupe Sonatel, la barre symbolique des 10 millions d’abonnés mobiles est dépassée avec plus d’un million de nouveaux clients Orange recrutés en 2020, représentant 85% des nouveaux clients du marché.
Une vieille femme de 83 ans violentée par son fils de 46 ans
Absa Ndoye a porté plainte au commissariat de Médina contre son fils cadet de 46 ans, Oumar Demba Thiam. Selon cette dame de 83 ans, son fils ne lui laisse aucun répit à la maison. Soutenant avoir été violentée et injuriée par ce dernier le 22 février dernier, elle a porté plainte contre ce dernier pour menaces et violences à ascendante