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3 mai 2025
par Armelle Mabon
FRANCE, LA JUSTICE ADMINISTRATIVE AU SERVICE D'UN MENSONGE D'ETAT
Depuis la mise au jour du mensonge d'État sur le massacre de Thiaroye, tous les recours devant les différentes juridictions sont rejetés. Comme si l'impunité d'un crime colonial commis par l'armée française devait se perpétuer
Le Club de Mediapart |
Armelle Mabon |
Publication 25/02/2021
Depuis la mise au jour du mensonge d'État sur le massacre de Thiaroye, tous les recours devant les différentes juridictions sont rejetés. Comme si l'impunité d'un crime colonial commis par l'armée française devait se perpétuer. Le dernier jugement sur les archives en est une parfaite illustration.
Si en 2014, le président Hollande a remis les archives consultables sous forme numérisée au Président du Sénégal conformément à sa promesse de 2012, celles restées auprès des forces terrestres de l'AOF (Afrique occidentale française) devenues forces françaises au Sénégal sont toujours inaccessibles. Pourtant le ministre Le Drian a signé un arrêté de dérogation générale pour les archives de l'Affaire Thiaroye, le 24 septembre 2014.
Les archives numérisées ne semblent toujours pas consultables au Sénégal et n'ont pas été transmises aux autres pays concernés. Le secret-défense ne peut être évoqué pour justifier une telle lenteur qui paralyse la recherche et la justice en lien avec cette quête de vérité sur un crime colonial impuni.
Thiaroye 44 c'est un massacre prémédité commis par l'armée française sur d'anciens prisonniers de guerre originaires de l'AOF qui réclamaient leur solde de captivité. Les archives consultables nous offrent un récit officiel de rébellion armée mais d'autres archives peuvent révéler l'ignominie et la tromperie de l'État.
Premier jugement
J'ai déposé un premier recours devant le tribunal administratif (TA) de Paris en 2016 afin de consulter l'ensemble de ces archives qui devraient se trouver au service historique de la Défense (SHD) alors que les forces françaises au Sénégal ont été dissoutes en 2011. Plusieurs éléments permettaient d'étayer l'existence de ces documents :
Des échanges de courrier dans les années 50 entre un rescapé (Souleymane Doucouré) et l'administration alors qu'il réclamait le paiement de sa solde de captivité et sa prime de démobilisation. Il devait s'adresser auprès de l'administration militaire française à Dakar et non au ministère des Anciens Combattants à Paris ;
Le ministre des Armées via le Chef du service historique de l'Armée, déplorait, en 1973, les archives trop sommaires du 6ème RAC ;
Le discours du président Hollande en novembre 2014 annonçant que les corps des victimes n'étaient pas dans les tombes anonymes du cimetière militaire de Thiaroye ;
Le dernier commandant des forces françaises au Sénégal a mentionné que ces archives devraient être dans un coffre-fort et a révélé la présence et l'endroit des fosses communes ;
Comment peut-il savoir que ces archives sont à ce point sensibles si ce n'est parce qu'il en a eu connaissance avec sans doute la cartographie des fosses communes ?
L'armée, réputée pour sa rigueur, ne peut invoquer la perte de documents comme la liste des rapatriés, la liste des victimes, la liste des déserteurs alors qu'il y avait un appel quotidien, le calcul individuel des soldes et des primes de démobilisation, etc.
Si égarer un simple dossier peut se concevoir ce n'est pas le cas de plusieurs cartons ;
Une information émanant du Sénégal a mentionné la présence de ces archives pour le moins sensibles à l'ambassade de France à Dakar.
Au vu de ces éléments, alors que le ministère n'a cessé de prétendre à l'inexistence de ces archives et que j'aurais eu accès, dans le cadre de mes recherches, à l’ensemble des documents encore conservés par le ministère de la défense relatifs aux événements de Thiaroye, le rapporteur public m'a donné raison :
Date de l'audience : 13/09/2017 à 09:30
Sens synthétique des conclusions : Annulation totale ou partielle
Sens des conclusions et moyens ou causes retenus :
annulation du refus de communication des documents en cause, l'inexistence de ces documents n'étant pas établie par l'administration.
Date et heure de la mise en ligne : 08/09/2017 à 14:00
Mais les juges du tribunal administratif ne l'ont pas suivi et ont rejeté mes conclusions dans le jugement du 27 septembre 2017 : "qu'en l'état actuel des connaissances scientifiques et des informations disponibles, l'existence des documents dont la requérante demande communication n'est pas établie ; que toutefois, au cas où de nouvelles informations permettaient de faire présumer l'existence de ces documents, la requérante conserve la possibilité de déposer une nouvelle demande de communication". Je n'ai donc pas saisi le Conseil d'État et ai redéposé une requête avec des éléments nouveaux en octobre 2018 estimant que je bénéficiais d'une sorte de privilège avec l'espoir ténu d'une issue favorable.
En réponse à ma demande d'informations sur le volume que peuvent représenter ces archives, un ancien commandant des forces françaises au Sénégal (2002-2004) ne conteste pas l'existence de ces archives : « Je ne peux malheureusement vous donner aucune indication sur le volume d’archives dont je n’ai pas eu à traiter le temps de mon commandement des forces françaises du Cap Vert (FFCV) »
Deuxième requête
J'ai pu trouver de nouvelles informations permettant de faire présumer l'existence de ces documents mais aussi d'autres éléments. J'ai ainsi sollicité le Chef du SHD à plusieurs reprises pour :
Alléger, voire annuler la dette, comme le prône Macky Sall, ou flécher les capitaux vers les entreprises du continent, solution privilégiée par l’ancien patron franco-ivoirien de Credit Suisse ?
Alléger, voire annuler la dette, comme le prône le président sénégalais, ou flécher les capitaux vers les entreprises du continent, solution privilégiée par l’ancien patron franco-ivoirien de Credit Suisse ? Le débat sur la relance est ouvert.
« Il faut alléger notre dette », répète le président sénégalais Macky Sall. « Il faut porter les efforts sur la mobilisation interne en faveur de des entreprises africaines », lui répond en écho Tidjane Thiam, financier international. « Il faut mobiliser les recettes nationales », complète Abebe Aemro Sélassié, directeur Afrique du Fonds monétaire international (FMI).
Cette polyphonie financière s’est clairement fait entendre lors du 20e Forum économique international sur l’Afrique coorganisé le 22 février par le Centre de développement de l’OCDE, l’Union africaine et le Sénégal, afin de trouver les moyens d’investir « pour une relance durable en Afrique ».
Ces trois réponses – en partie contradictoires, en partie complémentaires – entendent trouver l’argent qui manque tellement pour faire face en même temps à la crise sanitaire et à la crise économique majeure que le coronavirus a provoquées sur le continent. Elles se dégagent de la quinzaine d’interventions qui ont mobilisé quelque 600 vidéo-spectateurs passionnés par cet enjeu.
Moratoire et droits de tirage spéciaux insuffisants, pour Macky Sall
Avec Macky Sall, c’est la grosse artillerie. À cause de leurs efforts pour combattre l’épidémie tout en protégeant le niveau de vie de leurs populations, les gouvernements africains n’ont plus l’argent qu’il faudrait pour relancer la machine économique de leurs pays en s’appuyant sur le numérique, l’énergie ou le tourisme, déplore-t-il.
La suspension des charges de la dette décidé par le G20 jusqu’en juin 2021, voire jusqu’à fin de 2021 ? Quelques milliards de dollars ou d’euros. La création de droits de tirage spéciaux (DTS) du FMI ? 18 milliards de dollars pour l’Afrique subsaharienne, c’est-à-dire un renfort à peine plus important.
Restent les 365 milliards de dollars de la dette africaine. Un fardeau colossal, mais à peine 2 % de la dette planétaire, selon le président sénégalais. « Nos pays plaident pour un allègement conséquent de cette dette », en conclut-il.
Tidjane Thiam pour des « champions domestiques »
À la différence de Macky Sall, Tidjane Thiam et Abebe Aemro Sélassié ne croient pas que les milliards nécessaires dépendent seulement de la bonne volonté internationale.
Ancien patron de Prudential et de Credit Suisse, aujourd’hui créateur d’un fonds d’investissement, Tidjane Thiam insiste sur la nécessité d’un volontarisme africain. Séduire les capitaux étrangers sans lesquels l’Afrique restera à l’écart des chaînes de création de valeur suppose qu’elle se mobilise pour ses entreprises.
Au sortir de l’audition, Me El Hadji Diouf, un de ses avocats, sans entrer dans les secrets de l’instruction, a fait savoir que sa cliente a répondu à toutes les questions du magistrat instructeur.
Fin de l’audition d’Adji Sarr. La jeune masseuse, 21 ans, qui a accusé le leader du Pastef de viols et menaces de mort. Son audition face au juge d’instruction a duré 5 tours d’horloge. Adji Sarr est rentrée comme elle est venue. Et a été exfiltrée par des gardes du corps, des éléments de la Bip, aidés en cela par des gendarmes.
Au sortir de l’audition, Me El Hadji Diouf, un de ses avocats, sans entrer dans les secrets de l’instruction, a fait savoir que sa cliente a répondu à toutes les questions du magistrat instructeur. D’après Me El hadji Diouf, sa cliente est restée sereine tout au long de l’audition. À la question de savoir si elle a confirmé ses accusations contre Ousmane Sonko, l’avocat n’a pas souhaité répondre.
Une plénière est convoquée, vendredi, pour la levée de l’immunité du député Ousmane Sonko, candidat malheureux à la présidentielle de 2019.
SI ON NE LES PREND PAS, JE VAIS LES DONNER À D’AUTRES PAYS
Les Sénégalais sont prévenus s’ils ne se vaccinent pas, le reste du premier lot de vaccins Sinopharm seront donnés aux pays voisins. L’ultimatum est donné par le chef de l’État, Macky Sall
Les Sénégalais sont prévenus s’ils ne se vaccinent pas, le reste du premier lot de vaccins Sinopharm seront donnés aux pays voisins. L’ultimatum est donné par le chef de l’État, Macky Sall, après qu’il a reçu sa première dose, à la salle des banquets, en compagnie de la première dame, Marième Faye Sall, du président du Conseil économique, social et environnemental (CESE), Idrissa Seck, et les membres du gouvernement.
"Nous constatons chaque jour l’ampleur de la pandémie dans le monde, et dans notre pays, où à la date d’aujourd’hui nous avons dépassé les 800 décès. C’est beaucoup. Nous avons perdu beaucoup d’être chers. Nous avons encore beaucoup de malades dans les hôpitaux. Le vaccin reste aujourd’hui le seul moyen de prévention qui pourrait nous assurer de vaincre la maladie. Bien entendu en plus des gestes barrières qui doivent rester de rigueur : le port obligatoire du masque, le lavage fréquent des mains et la distanciation physique. Plus un vaccin, nous pouvons être à peu près sûrs que nous ne serons pas nous-mêmes un vecteur de contamination", a-t-il déclaré après avoir reçu sa première dose.
MACKY SALL S'EST FAIT VACCINER
Comme annoncé, le chef de l’Etat a pris sa dose du vaccin Sinopharm, ce jeudi, peu après 16h, en présence de l’ensemble des personnalités de la présidence de la République, des membres du gouvernement et de la première dame, Marième Faye Sall
Comme annoncé, le chef de l’Etat Macky Sall a pris sa dose du vaccin Sinopharm, ce jeudi, peu après 16h, en présence de l’ensemble des personnalités de la présidence de la République, des membres du Gouvernement et de la première Dame, Marième Faye Sall. « Le vaccin, c’est la meilleure arme pour se protéger de la maladie, d’après tous les spécialistes », a notamment lancé Macky Sall, après s’est vacciné à la salle des banquets, qui s’est vite transformée en une salle de vaccination.
« Il y a beaucoup de théories autour de ce vaccin, mais je voudrais ici rassurer les Sénégalais que ce vaccin est fiable et peu de pays ont possibilité de l’acquérir », a-t-il déclaré. Le président de la république a, par ailleurs, indiqué que l’Etat du Sénégal est en train de négocier pour disposer d’un autre lot, d’ici la semaine prochaine, en vue de pouvoir procéder à la vaccination de masse.
A ce titre, Macky Sall a appelé les Sénégalais à aller vite s’inscrire pour se faire administrer ce vaccin. «Ensemble, nous combattons depuis le début de la crise un ennemi qui menace notre santé et nos vies, qui nous a ravi des êtres chers. Aujourd’hui que nous avons l’arme nécessaire pour réduire la propagation de notre ennemi voire l’éliminer, nous ne devons pas rater l’occasion. Si on ne prend pas les vaccins, je vais les donner à d’autres pays qui en ont besoin », s’est-il voulu clair.
A la suite du président Sall, le président du Conseil économique, social et environnemental (Cese), Idrissa Seck, s’est aussi vacciner, de même que Mahmouth Saleh, ministre directeur de cabinet du Président de la République.
A noter également que beaucoup de membres du Gouvernement à l’image d’Antoine Félix Abdoulaye Diome, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, se sont vaccinés.
LE SENEGAL REDOUTE LA CONTAGION JIHADISTE À SES FRONTIÈRES
D’après un rapport du Conseil de sécurité des Nations unies du 3 février, « des éléments du GSIM, soutenus par des influenceurs islamistes radicaux, ont envahi le Sénégal le long de la route de Kayes à Kaffrine » et gagné du terrain dans l’est du pays
Le MondeAfrique |
Théa Ollivier |
Publication 25/02/2021
Quatre hommes suspectés de terrorisme ont été arrêtés dans la région orientale du pays, voisine du Mali, fin janvier puis écroués.
Ils sont devenus en quelques jours les visages de la menace djihadiste au Sénégal. Arrêtés fin janvier dans la ville frontalière de Kidira, dans l’est du pays, quatre hommes ont été écroués à Dakar le 10 février. Ils sont accusés d’« association de malfaiteurs » et d’« actes d’appui au terrorisme ». Des images de propagande djihadiste ont été retrouvées dans leurs téléphones portables. Le numéro de l’un des suspects figurerait également dans un groupe WhatsApp lié à la Katiba Macina d’Amadou Koufa, l’une des principales composantes du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), affiliée à Al-Qaida au Sahel.
Les quatre hommes devraient bientôt être entendus par un juge d’instruction. A en croire leur avocat, Me Abdi Nar Ndiaye, « l’un est sénégalais, les trois autres sont maliens ». Ce sont des commerçants, « des pères de famille qui ne comprennent pas les faits qui leur sont reprochés, et qui ne connaissent pas l’organisation indiquée ». Deux des suspects auraient pourtant aidé des Sénégalais à rejoindre le groupe djihadiste actif au Burkina Faso. Des accusations que récuse Me Ndiaye, estimant qu’« il n’existe aucune preuve matérielle » et qu’il s’agit de « suppositions infondées ».
A la présidence, l’affaire est néanmoins prise très au sérieux. Macky Sall n’a pas hésité à lier ces arrestations au potentiel risque terroriste dans son pays. « Nous craignons une contagion, car leur objectif est d’atteindre la côte Atlantique. Le Sénégal et les pays côtiers sont les derniers remparts, il faut nous préparer à rentrer dans la bataille », a assumé le chef de l’Etat dans une interview à RFI le 23 février.
Risque d’attaques en augmentation
Si le pays n’a jamais connu d’attentat, plusieurs signaux ont fait craindre ces dernières années pour sa stabilité. Une trentaine d’imams et de prêcheurs ont été arrêtés à Kaolack, à Kolda et dans la banlieue dakaroise pour leur proximité avec des milieux djihadistes en 2015. Quatre ans plus tard, le Centre des hautes études de défense et de sécurité du Sénégal (Cheds) évoquait une « insécurité grandissante en raison de la liberté de circulation pas assez contrôlée » dans la zone frontalière du Mali et de la Mauritanie, où prospèrent les trafics d’êtres humains, de migrants, de drogue, d’armes ou de marchandises.
Le risque d’attaques a encore augmenté ces derniers mois. D’après un rapport du Conseil de sécurité des Nations unies du 3 février, « des éléments du GSIM, soutenus par des influenceurs islamistes radicaux, ont envahi le Sénégal le long de la route de Kayes à Kaffrine » et gagné du terrain dans l’est du pays. Repoussés par l’offensive des soldats français de l’opération « Barkhane » et de la Force conjointe des pays du G5 Sahel, « les groupes armés risquent de se disperser et donc de faire pression sur les frontières sénégalaises », souligne Khalifa Diop, géographe spécialiste de la sécurité au Sahel. En outre, « Dakar abrite beaucoup de sièges d’organismes internationaux et pourrait devenir une cible de choix pour des terroristes qui veulent effectuer des représailles », estime le chercheur.
Fils d’un responsable socialiste à Ndiaganiao, proche de Niadiar Sène, le secrétaire général du Syndicat des agents des impôts et domaines est, pour beaucoup, le double de son mentor
Il est le clone d’Ousmane Sonko. Même fougue. Même verve. Même tempérament. Même amour pour les arts martiaux. Même look : souvent crâne rasé, barbe bien taillée. Lui, c’est Bassirou Diomaye Faye, Président du Mouvement national des cadres patriotes (Moncap). Il peut se targuer d’être parmi les premiers qui ont cru au projet Pastef/Les patriotes, même s’il ne fait pas partie de ses géniteurs. Au quotidien ‘’L’As’’, il confiait : ‘’J’ai eu l’honneur de concevoir la feuille de route du comité de pilotage provisoire qui a été mis en place, à l’occasion de l’assemblée générale du 4 janvier 2014.’’
Au seuil de ses 40 ans, le jeune leader boxe déjà dans la cour des grands. Derrière ses apparences d’homme candide, à la limite timide et sans histoire, se cache une personne belliqueuse, prête à utiliser même des armes non-conventionnelles pour déstabiliser ses adversaires. L’histoire retiendra cette phrase assassine balancée à la figure du teigneux avocat Maitre El Hadj Diouf, en plein débat télévisé : ‘’Quand il est parti en France violer une jeune fille…’’ Il n’aura jamais le temps de la terminer. Car la robe noire était dans tous ses états. Ici, pour Diomaye, l’objectif était moins d’avoir raison, mais de venger son mentor, face à un de ses adversaires les plus irréductibles.
De Diomaye, un camarade de parti dit ceci : ‘’Il est le portrait craché d’Ousmane Sonko. De tous les responsables, c’est lui qui ressemble le plus à Ousmane, du point de vue du style et du discours. A telle enseigne que beaucoup voient en lui un n°2 de fait, même si Birame Soulèye est statutairement le n°2.’’ A l’appel de la politique, le petit-fils de Ndiouma Cor Faye a résisté pendant longtemps, avant de céder aux avances de son ami Ousmane Sonko. Ensemble, avec leurs camarades patriotes, ils envisagent de combattre le système. Un système au cœur duquel il a pourtant grandi, lui le fils de Samba Ndiagne Faye, responsable connu du Parti socialiste à Ndiaganiao. Ce dernier, informe un proche de la famille, faisait partie des amis de Niadiar Sène (grand responsable socialiste, ancien député). ‘’Aujourd’hui, son père a pris de l’âge, mais il continue de clamer haut et fort qu’il est et restera un socialiste’’, souligne notre interlocuteur.
Très coriace dans l’adversité, Diomaye a de qui tenir, selon les témoignages. Son grand-père est un ancien combattant de la Grande Guerre (14-18). Ce dernier, rapportent d’ailleurs nos sources, s’était battu avec véhémence pour inviter les Sérères de son terroir à amener leurs enfants à l’école. Et il fut l’un des premiers à donner l’exemple en inscrivant son fils, le père de Diomaye, dans la première cohorte des élèves de l’école élémentaire de Ndiaganiao. C’était en 1945.
Grandi dans cette atmosphère familiale, Bassirou va très tôt se forger un tout autre destin. Un destin contre l’impérialisme vécu par son grand-père. Un destin contre le système soutenu par son propre père. Très vite, il comprend l’importance des études pour aller au-delà de ses ascendants. Présenté comme un garçon très brillant, l’ancien pensionnaire de la mission catholique et du CEM de Ndiaganiao a passé son cycle secondaire au lycée Demba Diop de Mbour, avant de rejoindre, contrairement à son leader, l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, d’où il est sorti avec une Maitrise en droit en 2004. Dans la foulée, il passe et réussit simultanément aux concours de l’Ecole nationale d’administration et du Centre de formation judiciaire/Section magistrature. Celui qui aurait pu devenir magistrat opte pour une carrière dans l’Administration fiscale.
C’est d’ailleurs dans cette administration qu’il a connu son futur leader politique, après avoir cheminé ensemble, pendant très longtemps, au niveau du Syndicat des agents des impôts et domaines. Depuis 2018, il est le secrétaire général de ce syndicat qui a révélé son leader Ousmane Sonko.
VIDEO
LA PRATIQUE DES MUTILATIONS GÉNITALES N'EST PAS SPÉCIFIQUEMENT AFRICAINE
La sociologue et chercheure en sciences en sciences humains et environnementales, Aoua LY-Tall, parle de son ouvrage : "La pratique des mutilations génitales féminines : valeur culturelle ou répression sexuelle ?"
La sociologue et chercheure en sciences en sciences humains et environnementales, Aoua LY-Tall, parle de son ouvrage : "La pratique des mutilations génitales féminines : valeur culturelle ou répression sexuelle ?" dans l'émission Quatrième de couverture de la Maison d'édition L'Harmattan.
LES VERTS ET BLANCS OPTENT POUR CHEIKH GUEYE
Le Jaraaf de Dakar va s’attacher dans les prochains jours les services de Cheikh Guèye comme entraîneur principal du club
Le Jaraaf de Dakar va s’attacher dans les prochains jours les services de Cheikh Guèye comme entraîneur principal du club. Actuellement en Guinée, le technicien Sénégalais et les dirigeants de l’équipe de la Médina ont trouvé un accord pour remplacer Malick Daf qui a choisi de diriger l’équipe nationale des moins des 17 ans.
Cheikh Guèye va succéder à Malick Daf. Après Sonacos et Stade de Mbour, le technicien Sénégalais est attendu pour diriger cette fois-ci le Jaraaf de Dakar. Actuellement en Guinée avec le club AS Kaloum, le Sénégalais sera de retour au bercail dans les prochains jours pour signer le contrat avec le président des Verts et Blancs, Cheikh Seck.
Formé en Espagne, Cheikh Guèye aura comme mission de porter l’équipe de la Médina au sommet du football Sénégalais mais également sur le plan africain. Hier, la formation guinéenne a décidé de se séparer à l’amiable avec le technicien, même s’il va présider son dernier match aujourd’hui.
Diplômé de l’Uefa Pro, Cheikh Guèye a rejoint le cercle fermé des entraîneurs sénégalais, détenteurs du plus haut diplôme en Europe. Il a reçu son sésame des mains de la fédération espagnole cette semaine.
Le successeur de Malick Daf est désormais dans la même catégorie qu'un Zinedine Zidane bien que ce dernier soit d'une autre dimension en termes de pratique. Aujourd’hui, il est apte à entraîner dans les plus grandes messes du football.
A noter qu’avec l’absence de l’ancien entraîneur Malick Daf, c’était l’adjoint Moussa Diatta et Ciré Dia qui avaient conduit l’équipe du Jaraaf lors des matchs de cadrage de la Coupe de la CAF. Le club sénégalais avait éliminé le Platinum FC (1- 0 et 1-0) et valider ainsi le ticket qualificatif à la phase de poule de la Coupe des Confédérations africaine.