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3 mai 2025
OUSMANE SONKO SONNE LA RESISTANCE
La justice ne verra pas l’ombre du député et leader du parti Pastef/Les Patriotes dans le cadre de l’enquête pour « viols répétés et menaces de mort » à moins qu’il ne soit pris de force.
Moins de 24 heures avant l’examen en plénière de la levée ou non de son immunité parlementaire prévue ce jour, vendredi, Ousmane Sonko a fait une sortie musclée devant la presse hier, jeudi, pour récuser la Commission ad-hoc, ses recommandations comme la résolution de la plénière dite « illégitime de Bby». Par conséquent, le patron de Pastef-Les Patriotes a fait savoir qu’il n’allait pas déférer à la convocation de la justice même si son immunité parlementaire est levée ce jour, vendredi, par une procédure qu’il a qualifiée de « viciée » et d’« illégale ». Le député de Pastef qui sonne la résistance a par ailleurs récusé le juge du 8e cabinet, Mamadou Seck, chargé du dossier d’instruction, tout en faisant savoir que si « Macky Sall veut me liquider, il devra pour une fois accepter de se salir les mains ».
La justice ne verra pas l’ombre du député et leader du parti Pastef/Les Patriotes dans le cadre de l’enquête pour « viols répétés et menaces de mort » à moins qu’il ne soit pris de force. Pour cause, Ousmane Sonko ne va pas répondre à sa convocation même si l’Assemblée nationale qui va se réunir en plénière ce jour, vendredi, lève son immunité parlementaire. Le député qui s’exprimait hier, jeudi 25 février, est d’avis que la procédure est irrégulière. « J’avais dit que si mon immunité est levée et que les règles prévues pour la levée de cette immunité sont respectées, je répondrais immédiatement pour la simple raison que je connais leurs méthodes, leurs tendances, leurs habitudes à piétiner toutes les règles établies par rapport aux procédures et je veux dire au peuple sénégalais que ces règles n’ont pas été respectées », a déclaré Ousmane Sonko.
Etayant ses propos, le candidat arrivé troisième à la dernière présidentielle indexe d’abord l’instruction du dossier menée de façon cavalière en version fast-track. « Le juge d’instruction décide que X, c’est Ousmane Sonko et saisit immédiatement le procureur pour lui dire de demander la levée de son immunité parlementaire. Cette procédure est nulle et non avenue. Elle est viciée depuis le début parce que l’instruction ne se passe pas comme ça ». Et d’indexer le doute manifeste donc sur un « procureur qui saisit un juge d’instruction pour chercher X, l’empressement injustifié de ce juge d’instruction Mamadou Seck qui, rappelé sur Dakar le même jour, le 9 février, alors que son père venait de décéder la nuit, revient sur Dakar pour décider que X, c’est l’adversaire politique de Macky Sall sans aucune forme d’enquête alors qu’il ne disposait d’aucun élément au surplus de ce dont le procureur disposait », a fait savoir le député.
Et d’ajouter : « c’est ainsi qu’il a immédiatement demandé au procureur la levée de l’immunité parlementaire d’Ousmane Sonko. Le même jour, le Procureur reçoit un PV de gendarmerie, requiert le juge d’instruction qui, le même jour, lui désigne X sans faire d’enquête et le même jour, le procureur saisit l’avocat général. Le même jour, l’avocat général saisit le ministre de la Justice. Le même jour, le ministre de la Justice saisit le président de l’Assemblée nationale ». Concernant la commission ad hoc de l’Assemblée nationale, Ousmane Sonko dénote aussi des failles. Selon lui, elle n’a pas eu accès au dossier. « On dit à la commission que vous n’avez pas le droit de disposer du dossier alors que le pouvoir judiciaire et l’exécutif disposent du dossier, le pouvoir législatif qui doit apprécier la levée de l’immunité d’un de ses collègues, on lui dit que vous n’avez pas le droit de disposer du dossier et au même moment où on les retient à l’Assemblée pour discuter sur un plan de travail, on envoie un gendarme chez moi pour me remettre une convocation. Je n’ai même pas touché à la convocation », a regretté Ousmane Sonko. Mieux, dira-t-il, le plus important est la démission de deux membres de la commission ad hoc. « Deux membres de la commission constatant que les conditions minimales de travail et de jaillir la vérité n’étaient pas remplies, ont démissionné de cette commission. Quand les deux ont démissionné, la commission a continué alors que la loi dit qu’il faut 11 membres pour délibérer », a fait savoir le député.
«SIMACKY SALL VEUTME LIQUIDER, IL DEVRA SE SALIR LESMAINS…»
Estimant donc que « La plénière qui se tient demain (ce vendredi-ndlr) ne peut pas lever mon immunité parlementaire. Parce que la Constitution est irrégulière », le leader des Patriotes a tenu à faire savoir que toute « cette mascarade » vise un seul but. «C’est d’arrêter Ousmane Sonko le plus rapidement possible, de lui décerner un mandat de dépôt, d’ouvrir une instruction non limitée dans le temps pour me laisser pourrir en prison (…) Voilà cette affaire qui est une affaire entre Ousmane Sonko et Macky Sall » at-il déclaré. Et le député leader de Pastef-Les Patriotes de faire savoir enfin que si Macky Sall veut le liquider, il devra « se salir la main ». « Je vous l’avais dit, Macky Sall n’en a cure du droit et des procédures. J’ai décidé d’invoquer mon droit constitutionnel naturel à la résistance à l’oppression… Quel que soit ce qui se passera demain dans leur machin, mon immunité restera intacte » a-t-il conclu.
SONKO DEVOILELECONTENU DU SMS QUI ACCREDITE LE «COMPLOT»
Face à la presse hier, jeudi, Ousmane Sonko a dévoilé par ailleurs le contenu du «SMS complot orchestré » contre lui. « Un conseil très important dans ce dossier DSK. L’envoyer en prison n’est pas une bonne solution. Cela va entraîner le pays dans un cycle de manifestations pour sa liberté ici, comme à l’étranger. Après la levée de son immunité, il faudra jusque que les enquêteurs lui envoient sa convocation, il vient répondre, il le laisse rentrer pour revenir le lendemain jusqu’à la fin de son audition. Le juge organise le procès et les avocats vont le pousser à avouer publiquement le rapport sexuel. C ela suffit et là, il sera discrédité devant l’opinion. Aller vers la condamnation serait une grosse erreur et cela va installer le pays dans un cycle de manifestations. Mais libre, cette image de DSK va le suivre partout», a lu Ousmane Sonko, face à la presse. Selon le député, « rien que le message qui a été transféré, émanant d’une personnalité ou d’un avocat ayant des liens particuliers avec le ministre de l’Intérieur, aurait suffi à établir le complot ».
SONKO DENONCELE «TRIANGLE DES BERMUDES JUDICIAIRES»
Le leader de Pastef est en outre formel : «...de mémoire de praticiens, jamais une procédure n’a jamais été aussi expéditive». Faisant de l’humour, il ajoutera « que le seul domaine où Macky Sall fait du Fast Track, c’est dans celle-ci». D’ailleurs, après avoir récusé « Mamadou Seck, ce juge partial du 8e cabinet, non indépendant du procureur de la République et du gouvernement de Macky Sall », il dira dans sa déclaration : « J’invite les Sénégalais par la même, à prêter un œil attentif au doyen des juges d’instruction, Samba Sall, pour toute participation éventuelle au traitement de ce dossier. Car, c’est connu de tous, tous les coups foireux contre les opposants politiques ou citoyens au régime Sall passent par ce triangle des Bermudes judiciaires Bassirou Gueye Samba Sall-Mamadou Seck».
MACKY PREND SA DOSE ET MENACE
Le président de la République du Sénégal, Macky Sall s’est fait vacciner contre le coronavirus hier, jeudi 25 février au Palais en compagnie de son épouse
Le président de la République du Sénégal, Macky Sall s’est fait vacciner contre le coronavirus hier, jeudi 25 février au Palais en compagnie de son épouse. Une séance qui survient deux jours après le lancement officiel de la première phase de la campagne de vaccination contre le coronavirus. Saisissant cette occasion, le président Sall a appelé le peuple sénégalais à aller se faire vacciner afin de réduire les risques de propagation de la maladie. A défaut, il menace d’offrir les doses à d’autres pays. Le Chef de l’Etat souhaite tout de même qu’on n’en arrive pas là.
Même si le chef de l’Etat comme d’ailleurs plusieurs des ministres qui ont reçu la première dose, ne font pas partie de la «cible prioritaire» enrôlée pour cette campagne, ils ont tenu à baliser la voie afin d’amener certains «récalcitrants» à aller se faire vacciner contre le coronavirus.
Pour rappel, sont éligibles au vaccin anti-Covid de cette première phase, le personnel soignant de première ligne, les personnes âgées de plus de 60 ans vivant avec ou sans comorbidités, ainsi que toute personne qui vit avec une maladie chronique. Selon le chef de l’Etat qui s’est prêté à la séance de vaccination, «nous devons donner l’exemple et nous l’avons fait avec les membres de mon gouvernement, le président du Conseil économique, social et environnemental (Cese). Il faut que les ordres suivent maintenant, il serait dommage si on ne les prend, si c’est le cas, je vais donner les vaccins à d’autres pays africains qui en ont besoin. Nous n’en arriverons pas là, j’en suis sûr ; et, c’est pour dire qu’il y a beaucoup de gens qui attendent et je suis sûr qu’après cette journée, les inscriptions vont exploser surtout les districts vont pouvoir enclencher l’action», a déclaré le chef de l’Etat après sa séance de vaccination.
Et de poursuivre : «nous avons perdu beaucoup d’êtres chers, nous avons beaucoup de malades dans les hôpitaux, le vaccin reste aujourd’hui le seul moyen de prévention qui pourrait nous assurer de vaincre la maladie, bien entendu en plus des gestes barrières qui doivent rester de rigueur: le port de masques, le lavage fréquent des mains et la distanciation physique». Pour le chef de l’Etat, «avec le vaccin, nous pouvons à peu près, être sûr que nous ne serons pas nous même un vecteur de contamination».
A cet effet, il a tenu à rassurer les Sénégalais sur les théories développées pour ne pas se faire vacciner. «Il y a eu beaucoup de théories sur les vaccins et ses théories ne se sont pas développées seulement au Sénégal, c’est partout dans le monde. Cependant, je voudrais rassurer pour dire qu’il n’a pas été facile de trouver des vaccins, très peu de pays africains ont cette possibilité. Il a fallu beaucoup d’efforts pour en arriver là», a-t-il avancé.
Le premier des Sénégalais a aussi profité de cette tribune pour annoncer l’arrivée des autres vaccins d’ici la semaine prochaine afin d’assurer une couverture à totale à la population. «Des vaccins ont été trouvés et nous allons continuer pour leur acquisition et nous avons espoir d’ici la semaine prochaine, les jours à venir, nous pourrons avoir d’autres doses. Il faut que ces vaccins soient bien répartis entre tous nos compatriotes», a souligné le Président Macky Sall. Et de rendre hommage à «l’équipe nationale» de la santé, dirigée par le ministre de la Santé et de l’action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr, mais aussi le personnel médical, la communauté religieuse, civile dans les quartiers, les forces de défense et de sécurité qui, selon lui, «ont travaillé d’arrache-pied, pour que les personnes puissent être vaccinées».
YOUSSOUPH DABO RENONCE A LA SELECTION ET PROLONGE SON CONTRAT AVEC SON CLUB
C’est en réponse à la nouvelle exigence de la Fédération sénégalaise de football (Fsf) qui avait décidé au début du mois novembre dernier de mettre fin au cumul de fonctions des entraîneurs nationaux.
Entre la sélection nationale U-20 et Teungueth FC, Youssouph Dabo a finalement fait une option. A l’opposé de son homologue Malick Daff qui a choisi la sélection nationale U-17, le technicien a préféré poursuivre son travail avec le club rufisquois. En sus de la prolongation de son contrat de deux ans, la direction de Teungueth Fc a annoncé hier, jeudi 25 février que Youssouph Dabo est également promu manager général.
Youssouph Dabo a décidé de rester avec Teungueth FC et de renoncer à son poste de sélectionneur de l’équipe nationale U-20. Le technicien était poussé à choisir entre le club et l’équipe nationale. C’est en réponse à la nouvelle exigence de la Fédération sénégalaise de football (Fsf) qui avait décidé au début du mois novembre dernier de mettre fin au cumul de fonctions des entraîneurs nationaux.
Dans cette optique, l’instance avait donné un délai d’option de trois mois à compter de l’entrée en vigueur de la décision prise. L’option a été officialisée par la direction du club de Teungueth FC dans sa page facebook. La publication informe que Youssouph Dabo, prolonge pour deux ans son contrat qui le lie l’équipe professionnelle. Le club rufisquois et le technicien sénégalais sont désormais liés jusqu’en 2023.
En sus de cette prolongation, Youssouph Dabo est aussi promu manager général de Teungueth Fc. L’entraineur renforce par la même occasion son staff technique avec l’arrivée de Landry Lopy. L’objectif, informe le club du président Babacar Ndiaye étant de mettre en place un projet global pour favoriser une cohésion technique et faciliter les transitions entre les différentes catégories (cadette, Junior et Senior).
Ancien coach de Guédiawaye FC et du Stade de Mbour, le technicien engage sa deuxième saison avec le club, représentant sénégalais à la phase de poule de Ligue africaine des champions. Dans cette optique, il faut rappeler que le technicien rufisquois n’avait aucune échéance en vue en 2021 avec l’Equipe nationale U-20 après avoir été éliminé par la Gambie sur la route de la Coupe d’Afrique qui se joue actuellement en Mauritanie. Mais, il lui reste de poursuivre l’aventure en Ligue africaine des champions où le son équipe vient d’enregistrer son premier point face à Zamalek du Caire.
Il faut noter que contrairement à son homologue rufisquois, Malick Daff, à la fois coach du Jaraaf de Dakar et de l’Equipe nationale U17, a renoncé à son poste d’entraîneur du Jaraaf fraîchement qualifiée en phase de poules de la Coupe, au profit de la sélection des Cadets. Une sélection qu’il vient de conduire à la prochaine Can U17 en mars au Maroc, après avoir survolé le tournoi de Union des Fédérations ouest-africaines (UFOA) de la Zone A disputé le week-end dernier à Thiès.
KEEMTAAN GI - EFFET FOLKLORIQUE
Tremblez, messieurs et dames ! Le Chef ne blague pas. Il n’est pas non plus dans les dispositions de caresser son peuple dans le sens du poil. Sa pensée pourrait se résumer en peu de mots. Faites-vous vacciner ou je vous laisse crever comme des chiens en remettant les vaccins à d’autres pays africains moins nantis que le nôtre. Car oui, hélas, il y a des pays plus pauvres encore que le Sénégal ! En fait, c’est comme ça que l’on pourrait lire la dernière sortie énergique du Chef. La pédagogie, il n’a rien à en faire ! L’allure martiale, à ses concitoyens qui se défaussent sur son vaccin qui nous a coûté des milliards, il a déclaré ceci : « Si on ne prend pas les vaccins, je vais les donner à d’autres pays africains ». Vous avez entendu le « Je » ? On le sait, le Moi est haïssable. Comme si l’argent était sorti de sa caisse noire ou encore de sa poche. Les doses acquises avec les deniers publics, il en fait sa propriété personnelle, oubliant que c’est à la sueur de millions de personnes qu’il les doit. Il doit oublier qu’on vi dans une République et non dans une démocratie, ce Macky… Une déclaration pour le moins saugrenue. A moins que ce ne soit les effets secondaires du vaccin qui lui ont fait perdre sa lucidité. Et de vaccin, il ne s’agit que de 200. 000 doses sans compter celles gracieusement offertes à la Gambie et à la Guinée Bissau. Ce, pour une population de plus de 17 millions d’habitants. Bien maigre pour se dresser sur ses ergots et faire dans la menace. Et encore, avec le folklore qui prévaut, on pourrait bien passer à côtés des priorités. Le vaccin, ce n’est pas pour tout le monde. Les cibles prioritaires étant les soignants de première ligne et les personnes âgées de plus de 60 ans avec comorbidités. Il faut que l’on arrête ce folklore qui pousse les gens qui n’en n’ont pas besoin du vaccin, à se bousculer pour, disent-ils, donner l’exemple. Reconduisant ainsi les inégalités, les injustices et les privilèges même face à la maladie ! KACCOOR BI
MACKY MET SONKO SOUS SURVEILLANCE
Le leader du parti politique PASTEF affirme être sous surveillance depuis quelque temps. En effet c’est pendant le point de presse qu’il a tenu hier soir au niveau du siège de son parti que Ousmane Sonko a fait savoir qu’il était surveillé par le président de la République. D’après lui, « nous avons repéré une camionnette positionnée chez moi, à notre grande surprise, notre protocole y a découvert un matériel d’écoute et de surveillance impressionnant » indique-t-il avant d’informer que c’est ce qui est à l’origine de son retard à ce point de presse. Il a par ailleurs exprimé son désarroi face à cette situation qui, selon lui, est « déplorable » que Macky déploie les moyens de l’Etat, non pas pour la Sécurité des sénégalais, mais à « l’espionnage politique ». Concernant le matériel réquisitionné par le protocole du député, il indique qu’ils ont fait constater par huissier le dispositif d’espionnage installé depuis quelques jours devant chez lui. Point de Presse de sonko
FOULE DEVANT LES TELES COMME POUR UN BARCA-REAL !
Hier, Ousmane Sonko, le leader de Pastef, a tenu un point de presse relayé en direct par plusieurs chaines de télévision et sites d’informations. Ousmane Sonko est-il un ange ou un démon ? En tout cas, ils étaient nombreux, très nombreux dans la rue à se masser devant les téléviseurs pour suivre la déclaration de Sonko. Aux marchés Sandaga comme aux Hlm, Tilène, Grand-Yoff, à Niary Tally en passant par Pikine, Guédiawaye, les Parcelles-Assainies, à Thiaroye-Gare etc., partout il y avait foule devant les boutiques et magasins comme une finale Barcelone-Real. Par grands ou petits groupes, militants et sympathisants de Pastef commentaient avec enthousiasme les plaidoiries d’Ousmane Sonko qui a réussi à incarner les espoirs d’une jeunesse… désespérée. Heureusement qu’il n’y avait pas de mot d’ordre à l’endroit des « black blocks » de Pastef. Par contre, « Le Témoin » quotidien est convaincu qu’Ousmane Sonko est un opposant très populaire ! Mais pour combien de temps…
MACKY SALL SUR LES VACCINS LES ANCIENS DEPUTES MOUSTAPHA DIAKHATE ET CHEIKHOU OUMAR SY PARLENT D’UNE «SORTIE INELEGANTE DE PISTE»
«La menace n’est pas une bonne forme de communication. Avons-nous donc réellement acheté ces 200.000 doses ? Les vaccins nous ont coûté 2.2 milliards et le Président a la facilité de les offrir à nos voisins comme si on avait une usine de production pour répondre à la demande locale. J’avais pris la décision de me vacciner en toute conscience tout en respectant le choix des autres de ne pas le faire parce qu’ils ne sont pas encore rassurés par le processus. J’ai décidé de surseoir à me faire vacciner, je considère que la menace est irrévérencieuse et inélégante. Ce soir j’ai réellement constaté les effets secondaires, on devient extrêmement généreux avec l’argent des contribuables qui tirent le diable par la queue» a posté l’ancien député Cheikhou Oumar Sy. Un autre ancien député a embouché la même trompette que lui. Pour Moustapha Diakhaté, cette pédagogie de la menace constitue encore une sortie de piste du président de la République. «Un président de la République ne doit pas dire ceci: «si les Sénégalais refusent de se faire vacciner, je vais donner les vaccins aux autres pays africains.»» Cette phrase résume plus que cent discours, le mépris de Monsieur Macky Sall à l’égard du peuple sénégalais. Là où le rôle d’un dirigeant est d’éclairer les débats, expliquer, sensibiliser les populations sur l’importance du vaccin dans le cadre de la lutte contre l’épidémie de coronavirus, le président Macky Sall vient, au contraire, obscurcir nos pensées, nos esprits avec des menaces que rien n’explique ni ne justifie. Les vaccins appartiennent au peuple sénégalais, pas à son Président. Pour le moment, l’urgence est de fournir suffisamment de vaccins aux Sénégalais et les convaincre de la nécessité de se faire vacciner pour se protéger et éradiquer la pandémie de la Covid-19.»
IMPOTS ET DOMAINES DE THIES ABDOU MBOW AURAIT OBTENU LA TETE DE DJIBY SY AFFECTE A DAKAR 2
Le départ de l’inspecteur des impôts et domaines, chef dues services fiscaux de la région de Thiès, Djiby Sy, pour le Centre des moyennes entreprises Dakar 2 a été l’un des faits marquants du vaste mouvement opéré par le ministre Abdoulaye Daouda Diallo le 17 février dernier au niveau des impôts et domaines. Seulement dans le lot, le départ du très protégé Djiby Sy du juteux Centre des services fiscaux de Thiès pour le garage de Dakar 2 fait bruit dans les couloirs de la DGID. Des sources non confirmées informent que l’inspecteur des Impôts et des domaines a été « chassé » de Thiès par le vice-président de l’Assemblée nationale Abdou Mbow. Ce dernier aurait eu des bisbilles avec Djiby Sy et a dû certainement actionner son ami de toujours Abdoulaye Daouda Diallo qui n’a pas hésité à couper la tête de l’enfant d’Oré Fondé. Toujours est-il que quitter Thiès — qui, après la région de Dakar contient les plus importantes réserves foncières notamment dans la zone de Saly-Mbour-Joal en passant par AIBD — pour Dakar 2, ce n’est guère de la promotion, mais un garage. On se demande si Farba Ngom, le tout puissant protecteur de Djiby Sy, a perdu de ses forces en ces temps qui courent ou bien.
IMPOT ET DOMAINES GUEDIAWAYE ET PIKINE SEPARES
Jusqu’ici malgré la taille de leur population, Guédiawaye et Pikine n’avaient eu droit qu’à un seul centre des services fiscaux. Désormais, chaque département de cette grande banlieue de Dakar aura son centre des services fiscaux autonomes. Sur proposition du DG des Impôts et des domaines Bassirou Samba Niasse, le ministre des Finances Abdoulaye Daouda Diallo a décidé que Pikine ait son Centre des services fiscaux qui aura compétence sur l’aire géographique du département Pikine. Guédiawaye aura désormais aussi son service compétent sur l’aire géographique du département. Et quand la promesse du président d’ériger Keur Massar en département sera matérialisée, Keur Massar aussi aura-t-il son propre centre des services fiscaux ?
ADJA AÏSSATOU NIANG, UN DEPART SALUE PAR LES USAGERS DE GUEDIAWAYE
Restons au niveau du Centre des services fiscaux de Guédiawaye où le départ d’Adja Aissatou Niang est très salué par les usagers. Cette dame qui dirigeait jusqu’ici le bureau des Domaines de Guédiawaye a réussi en peu de temps à faire l’unanimité… contre sa personne. Non seulement elle n’était pas d’un commerce facile, mais encore elle prenait le plaisir de bloquer tous les dossiers de usagers. Elle n’en faisait qu’à sa tête. La complainte de usagers de Guédiawaye était connue des hautes autorités qui ont fini par profiter de ce vaste mouvement du 17 février pour amener Adja Aïssatou Niang au frigo comme conseiller technique du directeur général des impôts et des domaines.
ADJI SARR ENTENDUE PAR LE JUGE D’INSTRUCTION DU 8EME CABINET
La dame Adji Sarr, accusatrice du député Ousmane Sonko, leader du parti « Pastef-Les Patriotes », de faits de « viols répétitifs et de menace de mort avec arme à feu » a été entendue, hier, en mode fast-track par le juge d’instruction du 8ème cabinet du tribunal de Dakar. L’audition s’est déroulée dans le plus grand secret. Le bureau du juge et les alentours du palais de justice ont été quadrillés par des forces de l’ordre. Assistée par ses deux avocats, Mes El Hadj Diouf et Me Abdoul Dialy Kane, elle a fait face au juge d’instruction. Après son audition, Adji Sarr a été ramenée dans un véhicule « V8 » noir vitrée sous surveillance policière, sorti du sous-sol du tribunal. Son avocat, Me El Hadj Diouf, a rappelé aux journalistes que l’instruction est sécrète. « Le bâtonnier a interdit aux avocats de parler du dossier. Ma cliente a le moral, elle est sûre d’elle et elle a répondu à toutes les questions du juge. Sur la demande de conseils d’Adji Sarr, l’Etat a mis à la disposition de la dame des éléments pour assurer sa sécurité. Elle est sous haute protection policière parce qu’elle fait objet de menace persistante », a déclaré Me Diouf. Apparemment, l’Etat a aussi mis à sa disposition un véhicule « V8 », un privilège auquel les pauvres filles violées de la banlieue n’ont évidemment pas droit !
JEUX DE CARTES - Va-t-en- guerre...
Ousmane Sonko s’est déjà fait une religion depuis l’éclatement de cette sale affaire de viol. Il a mis en exergue la thèse du complot et accuse le président de la République. Macky Sall a pourtant clairement indiqué qu’il ne s’est pas mêlé à “cette bassesse” mais Sonko persiste et suit sa logique. Sa longue déclaration d’hier est un appel du pied à toutes les “forces vives” de la nation pour “faire face”. Le leader de Pastef va en guerre. Un discours va-t-en-guerre qui tente de mobiliser au-delà de son cercle de militants. Il dit toute son opposition à une quelconque convocation qui ne respecterait pas les procédures normales, comme il l’avait fait lors de sa première convocation par la Gendarmerie. On va vers une confrontation entre Ousmane Sonko et les forces de l’ordre. Car la logique voudrait qu’il réponde à la justice après la levée de son immunité parlementaire. Difficile de prévoir ce qui va se passer dans les prochaines heures. On redoute une escalade de violences qui pourraient engendrer des drames, un lourd passif. Déjà, les manifestations qui ont suivi la convocation avortée de la Section de Recherche ont été particulièrement éprouvantes pour beaucoup de Sénégalais et même pour ceux qui étaient chargés de veiller à notre sécurité. Beaucoup de dégâts collatéraux et de multiples arrestations qui se poursuivent. Ça risque d’être plus grave. Le ton de Sonko est assez grave. Le champ lexical de la guerre, de la confrontation, de la résistance. Le dossier casamançais a été évoqué avec gravité. Des dits, des non-dits et des sous-entendus. Un clin d’œil à cette partie du pays d’où le député est originaire. Une démarche purement politique qui épouse une ligne de défense assumée. Face à l’État qui détient le “monopole de la violence légitime”, Sonko, sabre au clair,tient à résister. Il compte utiliser toutes les armes à sa disposition. Y compris celles non conventionnelles ? Jusqu’où ira-t-il ? Jusqu’où ira le pouvoir ? En attendant de chercher des réponses à ces questions, nous ne pouvons que souhaiter un retour au calme. L’heure est grave. La Covid-19 est encore là. Le Président s’est fait vacciner. Il demande à ses compatriotes d’en faire autant sinon, il menace de donner les vaccins à d’autres pays africains. Un peuple averti en vaut mille. Miim Reew
Retour de parquet pour Clédor Sène, Guy Marius et Assane Diouf
Après une prolongation de 24h de leur garde à vue, Clédor Sène, Assane Diouf et Guy Marius Sagna ont été déférés hier au parquet par les éléments de la Division des Investigations Criminelles (DIC). Mais ils ont bénéficié d’un retour de parquet. Ils seront à nouveau présentés au procureur de la République. Tout laisse croire que leur dossier sera transmis à un juge d’instruction. Tous les trois ont été cueillis chez eux par les policiers. Si Clédor Sène a été arrêté calmement, Assane Diouf, lui, a vu sa porte défoncée par les flics venus l’interpeller. L’activiste exigeait des policiers une convocation en bonne et due forme. C’est un élément audio de Clédor Sène qui est à l’origine de leur arrestation pour tentative de trouble à l’ordre public.
Visite de Malick Gakou à Guy Marius Sagna et Cie
Restons avec Assane Diouf, Clédor Sène et Guy Marius Sagna pour souligner que le président du Grand Parti, El hadji Malick Gakou, a profité de leur défèrement pour leur rendre visite. Le leader du Grand Parti s’est rendu à la cave du tribunal de Dakar pour manifester son soutien au trio. El hadji Malick Gakou continue d’afficher son engagement dans l’opposition et son soutien au leader de Pastef, Ousmane Sonko.
Découverte macabre à Djidah Thiaroye Kaw
Le corps sans vie du nommé D. K. a été retrouvé hier, aux alentours du bassin de rétention de Nietty Mbar, en début d’après-midi. Aussitôt saisis, les limiers du Commissariat de Thiaroye se sont déployés sur les lieux pour faire le constat. Ils seront suivis, selon nos sources, par les agents du service d’hygiène qui ont procédé à la désinfection des lieux où le défunt se trouvait à savoir un petit bâtiment constitué d’une pièce. Aucune trace de blessure n’a été retrouvée sur le corps du défunt. Nos sources signalent d’ailleurs que les sapeurs-pompiers ont évacué le corps sans vie de la victime dont l’adresse et la filiation exactes restent pour le moment inconnues. La dépouille a été déposée à l’hôpital Aristide le Dantec pour les besoins de l’autopsie, suite à une réquisition de la police de Thiaroye. Pour le moment, les causes exactes du décès restent inconnues. Toutefois, d’aucuns soutiennent que la personne, de son vivant, se tordait souvent de douleurs. En attendant les résultats de l’autopsie, le Commissariat de Thiaroye a ouvert une enquête.
La réplique du Pr Moussa Baldé
Le manifeste d’une centaine d’universitaires dénonçant le recul démocratique au Sénégal a suscité des réactions du côté du pouvoir. Après le secrétaire général du Gouvernement, Abdou Latif Coulibaly, c’est au tour du coordinateur du Réseau des universitaires républicains (RUR), Pr Moussa Baldé, de monter au créneau pour dénoncer ce qu’il considère comme un abus. Pour le ministre de l’Agriculture et de l’Equipement Rural, le fameux manifeste des 102 universitaires est un faux. Selon lui, beaucoup de ses collègues disent avoir été abusés par les initiateurs du manifeste. Il demande ainsi «au commanditaire» de sortir la liste des signataires avec leurs signatures. Pr Moussa Baldé déplore l’attitude des initiateurs qui, à ses yeux, ternissent l’image des universités à des fins politiques.
Unacois Yeesàl en guerre contre les «anti-vaccin»
L’Union nationale des associations de commerçants, opérateurs et investisseurs du Sénégal (Unacois) n’apprécie guère les sorties au vitriol appelant les Sénégalais à refuser de se faire vacciner. C’est pourquoi, dans un communiqué, l’organisation condamne avec la dernière énergie les appels irresponsables incitant les gens à se détourner de la vaccination anti-Covid-19. Sur un autre registre, Cheikh Cissé et Cie recommandent particulièrement à tous leurs camarades, sympathisants, et d’une manière générale tous les opérateurs économiques à s’inscrire sur la liste pour être vaccinés selon le programme établi par les autorités sanitaires. En outre, l’Unacois Yeesàl a demandé de continuer de respecter les mesures barrières.
Le Khalife de Médina Baye s’est fait vacciner
Le Khalife de Médina Baye a montré l’exemple hier. En effet, Cheikh Mouhamadoul Mahi Niasse s’est fait vacciner à son domicile. Par ailleurs, le chef religieux a invité les Sénégalais à faire confiance aux autorités sanitaires. A l’en croire, il ne pense pas que le gouvernement sénégalais ose sciemment sacrifier son peuple. D’après lui, chacun a la liberté de ne pas se faire vacciner. Mais, insiste le guide religieux, la seule alternative crédible qui existe pour le moment, c’est le vaccin.
Un apprenti poignarde un passager à Vélingara
Une bagarre entre un apprenti chauffeur de bus et son passager a failli virer au drame hier au village Saré Bassy, localité située à 3 km de Vélingara. Selon le chef du village, Alioune Badara Baldé, toutes les tentatives pour arrondir les angles entre les belligérants sont restées vaines. Lorsque l’apprenti a brandi son couteau, le passager qui a eu peur a pris la tangente pour échapper à son bourreau. Il s’en est suivi une course-poursuite. Mais le passager est vite rattrapé par l’apprenti qui lui administre un coup de couteau au cou et un autre à la poitrine. Après son forfait, il a tenté de fuir. Mais il a été appréhendé rapidement par les jeunes du village qui l’ont remis aux pandores de la brigade de Vélingara. Le passager qui est grièvement blessé est acheminé au centre de santé de Vélingara. Mais il a été évacué d’urgence à l’hôpital régional de Tambacounda.
Colère du collectif des restaurateurs
Réunis en collectif dénommé «Laissez-nous livrer», les tenants de restaurants regrettent que depuis le 6 janvier 2021, date du nouveau couvre-feu, ils vivent une situation intenable. Dans un communiqué, le collectif indique que la fréquentation de leurs points de vente s’est effondrée. En outre, les livraisons à domicile sont strictement interdites au-delà de 21h, en diamétrale opposition avec la stratégie menée lors du premier couvre-feu, selon le collectif. Ce qui entraîne un manque à gagner allant jusqu’à 70% de leurs chiffres d’affaires, la fermeture de certains restaurants et le licenciement de travailleurs. Le 26 janvier dernier, le collectif a été reçu par le gouverneur et le préfet de Dakar sur demande du ministre de l’Intérieur. A l’issue de la rencontre, il a retenu de donner une liste d’agents pour livrer les commandes pendant la nuit. Des listes nominatives ont été rapidement communiquées par courriel à la préfecture. Seulement, dénonce le collectif, depuis cette réunion, rien n’a bougé malgré les multiples relances suivies d’une rencontre avec le directeur de cabinet du ministre de l’Intérieur. Depuis lors, le collectif attend l’autorisation du ministre de l’Intérieur, Antoine Félix Diome. Pourtant, ils demandent juste l’autorisation de livrer les commandes de leurs clients le soir. Le collectif rappelle que dans le monde entier, y compris dans les pays les plus affectés par la covid-19, les restaurants et sociétés de livraison ont pu continuer à travailler, même lors des confinements les plus stricts.
Imam Oumar Diène installé à la tête de la Conacoc
Les démons de la division continuent de hanter la Commission nationale de concertation sur le croissant lunaire (Conacoc). Depuis le décès du coordonnateur, Mourchid Ahmed Iyane Thiam, c’est la guerre totale pour le contrôle de la commission. Le camp de l’imam Oumar Diène qui avait sorti un communiqué pour annoncer que l’intérim est assuré par ce dernier, pousse le bouchon plus loin. Malgré la sortie du secrétaire permanant, Dr Mouhamed Bouchra Dièye pour fustiger la démarche. Imam Oumar Diène et Cie annoncent l’installation aujourd’hui du nouveau coordonnateur de la Conacoc. Oumar Diène va prendre les rênes de la commission. La cérémonie est prévue au nouveau siège de la Commission au centre commercial de la grande mosquée. Le camp de Dr Mouhamed Bouchra Dièye ne tardera pas à réagir. Affaire à suivre.
JE N’IRAI PAS RÉPONDRE SI…
Immunité, convocation, Adj Sarr, récusation d'un juge..: Sonko annonce la couleur!
Ousmane Sonko a fini de faire face à la presse. Dans une communication très offensive, il a annoncé la couleur quant à la levée de son immunité parlementaire et le processus judiciaire qui l'attend. Nous vous proposons quelques extraits forts de sa déclaration.
«Elle ne peut pas lever mon immunité»
«La commission, pour lever une immunité parlementaire est figée par l’article 53 qui dit qu’elle est obligatoirement constituée de 11 membres. Et l’article 40 dit qu’en cas de vacances, le groupe parlementaire auquel appartient le démissionnaire doit proposer quelqu’un à son remplacement. Le président de la commission saisit le président de l’assemblée et on convoque une nouvelle plénière de validation de ces deux nouveaux commissaires. Cela n’a pas été fait.
Quand les 2 membres ont démissionné, la commission a continué à délibérer à 9, alors que la loi a dit qu’il en faut obligatoirement 11. Et la conséquence de tout cela, c’est que cette commission, durant la plénière qui va se passer demain, ne peut pas lever mon immunité parlementaire parce que sa constitution est irrégulière. Nous avions envisagé de saisir la Cour suprême. Mais la jurisprudence en matière de levée d’immunité, on l’a vu avec l’affaire Khalifa Sall, à chaque fois que vous saisissez la Cour suprême elle se déclare incompétente.»
«Je n’irai pas répondre si… »
«Macky Sall n’a qu’un seul but : arrêter Sonko le plus rapidement possible, décerner le mandat de dépôt. Ils sont obsédés par le mandat de dépôt. Il faut que Sonko soit rapidement isolé de ses militants, de sa base, du peuple sénégalais. Puis, ouvrir une instruction non limitée dans le temps pour me laisser pourrir en prison et me radier de la liste électorale, ternir mon image et me décrédibiliser. Voilà l’objectif de Macky Sall.
Que les sénégalais comprennent que cette affaire est une affaire entre Ousmane Sonko et Macky Sall, malheureusement en instrumentalisant une pauvre petite victime qui n’a absolument rien compris. Je dis non à la levée viciée et illégale d’une immunité que nous confère la confiance du peuple. Je réitère ce que j’avais dit. Si mon immunité est levée de façon régulière, ce qui n’est pas le cas, je répondrai à la minute qui suit. Si ce n’est pas le cas je ne répondrai pas parce que je ne serai pas logique avec moi-même.»
«Mon droit à la résistance...»
«J’ai décidé d’invoquer mon droit constitutionnel naturel et individuel à la résistance à l’oppression. Parce que la constitution inscrit le droit à résister à l’oppression. Parce que la nature humaine c’est de résister à l’oppression quand elle s’exerce. Pour éviter le piège dans lequel ils veulent nous faire tomber j’invoque ce droit à titre individuel et chaque sénégalais, qui a le droit de l’évoquer à titre individuel s’il se sent concerné.
Cette résistance, ma résistance à moi, se manifeste par mon refus de reconnaissance de la légalité de la commission ad hoc et de ses recommandations et de la plénière illégitime de Benno Bok Yakaar. La conséquence, c’est que, quel que soit ce qui se passera demain, mon immunité parlementaire reste intacte.»
Récusation du juge d'instruction
«Cette résistance se traduit également par la récusation de Mamadou Seck ce juge partial du 8ème cabinet, non indépendant du procureur de la République et de Macky Sall. Mes avocats ont déjà déposé hier la demande de récusation. Et j’invite les sénégalais à avoir un œil attentif au doyen des juges d’instruction Samba Sall pour toute participation éventuelle au traitement de ce dossier.
Car c’est connu de tous. Tous les coups foireux contre les opposants politiques passe par ce triangle des Bermudes judiciaire Bassirou Gueye, Samba Sall et Mamadou Seck. Si Macky Sall veut me liquider, il devra, pour une fois, accepter de se salir les mains au lieu de se cacher lâchement derrière ces barbouses de la justice.»
IMMUNITÉ PARLEMENTAIRE : SONKO DÉNONCE UNE PROCÉDURE ‘’VICIÉE’’
Le député a rappelé avoir dit dans une première déclaration qu’il répondrait à une convocation si son immunité ‘’est levée et que les procédures sont respectées’’.
Dakar, 25 fev (APS) – Le député de l’opposition, Ousmane Sonko, sous le coup d’une plainte pour ’’viols répétés’’ et ’’menaces de mort’’ a déclaré, jeudi, qu’il ne répondrait à aucune convocation en cas de levée de son immunité parlementaire, dénonçant une procédure ‘’viciée’’.
’’La procédure est viciée en ce que l’Assemblée nationale n’a pas eu la possibilité de disposer du dossier et il a été demandé aux députés concernés de juste jeter un coup d’œil’’, a-t-il dit dans une longue déclaration.
’’Au regard de ce qui précède, je refuse de répondre à cette procédure viciée ! Je dis non à la levée viciée et illégale d’une immunité que nous confère la confiance et le suffrage de nos concitoyens’’, a-t-il ajouté.
Le député a rappelé avoir dit dans une première déclaration qu’il répondrait à une convocation si son immunité ‘’est levée et que les procédures sont respectées’’.
’’Cependant, nous savons tous que les procédures n’ont pas été respectées car cela n’est pas dans leurs habitudes’’, a-t-il soutenu.
Selon lui, ‘’la procédure n’a pas été respectée’’ et ‘’le procureur a retiré l’enquête des mains de la gendarmerie dès qu’il a constaté que la piste du complot était suivie par les enquêteurs’’.
’’Dans son réquisitoire, le procureur cite nommément la dame Ndéye Khady Ndiaye et X. Qui est X ? Cette procédure est nulle et non avenue puisqu’elle est viciée depuis le début’’, a fustigé le député.
Il a dit ‘’non’’ à ‘’(son) arrestation illégale et imminente programmée par Macky Sall’’.
Ousmane Sonko a invoqué son ‘’droit constitutionnel, naturel et individuel à la résistance à l’oppression’’.
’’Cette résistance, ma résistance, se manifeste par le refus de la reconnaissance de la commission adhoc (de l’Assemblée nationale), par la demande de récusation du Magistrat Mamadou Seck (du 8e cabinet) pour partialité’’, a-t-il dit.