Le bras de fer politico-judiciaire qui fait rage dans notre pays est en train de se traduire par des arrestations et inculpations des cerveaux qui entourent le leader du parti Pastef, Ousmane Sonko. Ce, si on se fonde sur la journée d’hier marquée par le placement sous mandat de dépôt du coordonnateur de Pastef à Dakar, Abass Fall, de l’administrateur du parti, Birame Souleye Diop. L’épouse de ce dernier, Marceline Gandoul, l’ingénieur en télécoms Dahirou Thiam, Fatima Mbengue et Bawaré Dia ont été placés sous le régime du contrôle judiciaire.
Apparemment, une épée de Damoclès plane sur les têtes des hommes qui murmurent aux oreilles de l’opposant radical Ousmane Sonko ! C’est ce qui semble ressortir des différentes décisions judiciaires tombées hier concernant des responsables du parti Pastef et des proches de son leader. Arrêté en premier depuis le 14 février par des éléments de la Division des investigations criminelles (DIC), Abass Fall, le coordonnateur à Dakar de cette formation politique, a été finalement placé hier sous mandat de dépôt. Son camarade de parti, Birame Soulèye Diop, a vu le même sort lui être réservé. Tous les deux sont poursuivis pour les mêmes chefs d’accusations à savoir association de malfaiteurs, violence et diffusions de contenus contraires aux bonnes mœurs. Quant au reste du groupe composé de Mariame Ngandoul, épouse de l’administrateur du parti Pastef, Fatima Mbengue, Bawaré Dia ainsi que Dahirou Thiam, ces deux derniers étant des agents de la Sonatel, il a été placé en régime de contrôle judiciaire par le doyen des juges qui a suivi à la lettre les réquisitions du procureur. Pour rappel, cette série d’arrestations fait suite aux tensions politiques nées de l’affaire présumée viol qui met en scène une masseuse de 21 ans et le leader du parti Pastef /les patriotes, Ousmane Sonko. Il reste qu’en jetant en prison Birame Souleye Diop et Abass Sall, des dirigeants parmi les plus en vue de Pastef, le régime décapite la direction de cette formation politique qui l’empêche de dormir. Ces deux grands responsables devancent certainement en prison leur leader Ousmane Sonko qui pourrait difficilement échapper à une incarcération au vu des charges qui pèsent sur lui.
Les activistes Guy Marius Sagna, Clédor et Assane Diouf aussi arrêtés
D’autres activistes ont fait les frais de la furie répressive du pouvoir. Ce suite à l’appel à la résistance du leader de Pastef qui s’était traduit dès le lendemain de son lancement par de violentes manifestations à Dakar et dans plusieurs villes du pays. Depuis lors, on assiste à une spirale d’interpellations non seulement dans l’entourage d’Ousmane Sonko mais aussi dans la mouvance des activistes qui donnent le plus de fil à retordre au régime du président Macky Sall.
Dans ces mêmes colonnes, nous annoncions jeudi dernier la naissance d’une « coalition de feu » contre le président de la République et dont les figures de proue sont Amadou Clédor S7ne, l’ « insulteur numéro 1 » Assane Diouf, l’activiste Guy Marius Sagna, le rappeur Karim « Xrum Xaxx » et le syndicaliste Dame Mbodj. Pour son baptême du feu, cette coalition projetait d’organiser une marche ce mercredi. Le pouvoir ne lui en a pas laissé le temps puisque lundi déjà, il a procédé à l’arrestation d’Assane Diouf et Guy Marius Sagna, rejoints hier en garde-à-vue par Amadou Clédor Sène. Ils sont tous arrêtés pour menaces de troubles à l’ordre public. Cueilli très tôt à son domicile au cours de la matinée d’hier, par des éléments de la DIC, à la suite d’un de ses messages pour la résistance (qui aurait fuité), Clédor Sène, le cerveau de nouvelle organisation dénommée le « Le peuple », a tout assumé lors de son audition. « Assane Diouf n’a rien fait. Guy Marius Sagna n’a rien fait. L’enregistrement, est de moi et j’assume tout », a-t-il revendiqué lors de son interrogatoire par les limiers de la division des investigations criminelles (DIC).
L’activiste a évoqué également, dans ses motivations, une guerre psychologique face au pouvoir en place que lui et ses camarades accusent de vouloir liquider le leader de Pastef, Ousmane Sonko, à travers un complot d’Etat. Mais puisque le président de la République soutient qu’il n’a rien à voir dans cette affaire…
«IL FAUT IMPERATIVEMENT GAGNER CONTRE MC ALGER»
En conférence de presse, Youssouph Dabo est revenu sur cette rencontre. Il se projette déjà sur la troisième journée de cette compétition face à MC Alger à domicile.
Pour la première rencontre de son histoire à domicile en Ligue Africaine des Champions, Teungueth FC n’a pas réussi à faire mieux qu’un match nul face au Zamalek (0- 0). Avec ce point, l’équipe sénégalaise occupe la quatrième place de la poule D. En conférence de presse, Youssouph Dabo est revenu sur cette rencontre. Il se projette déjà sur la troisième journée de cette compétition face à MC Alger à domicile. Pour lui, il est impératif que son équipe se réveille face à la formation algérienne.
ANALYSE DE LA RENCONTRE
«On aurait pu gagner vu les situations que nous avons eues. Mais on aurait pu également perdre cette rencontre dans les dernières minutes par rapport à la dernière situation de l’adversaire. La rencontre a été difficile pour mes joueurs. C’est ce qui fait qu’il y a beaucoup d’entre eux qui pensent qu’ils n’ont pas joué à leur vrai niveau. Il faut reconnaître également que les sorties de certains sur blessures nous ont beaucoup porté préjudice. L’idée au départ, c’était d’avoir le monopole du ballon dans la zone médiane, parce que je savais que c’est une zone où notre adversaire a beaucoup de joueurs qui sont très bons. Donc, il fallait qu’on inverse le rapport de forces avec le renforcement du milieu.»
UN MILIEU GONFLE
«J’avais demandé à Djibril Sylla et Pape Ousmane Sakho d’être des joueurs intérieurs à côté de Baye Djiby, plus les deux récupérateurs. Mais comme je l’ai dit tout au début du match, ils sont partis très rapidement s’installer dans les zones où ils ont l’habitude de jouer. C’est ce qu’on a essayé de corriger en deuxième mi-temps. Mais ce que je leur ai reproché, c’est surtout leur capacité à courir sans le ballon. Ils ne l’ont pas fait parce qu’ils voulaient tous le ballon sur leurs pieds. Il faut maintenant tirer les enseignements de la rencontre. Je pense qu’il y a eu de bonnes choses. Cela nous fait un point. On reçoit le troisième match, je pense qu’on fera tout pour gagner.»
LES ENSEIGNEMENTS DE LA RENCONTRE
«L’enseignement, c’est notre capacité à courir sans le ballon. Parce qu’à un moment, on arrivait à trouver certains joueurs selon certaines positions. Il y a des joueurs qui doivent donner de la profondeur sans le ballon. Pape Ousmane Sakho et Djibril Sylla sont capables de le faire. Mais ils ne l’ont pas fait. Ils se contentaient tout juste de demander le ballon dans leurs pieds. Face à cette équipe, il fallait multiplier les appels pour les obliger à courir. C’est ce qui nous a manqué dans cette partie.
OBJECTIFS DE LA RENCONTRE FACE A MC ALGER A THIES
«On va jouer pour gagner. Même si cela n’a pas été fait aujourd’hui (hier), cela ne veut pas dire que tout a été mauvais. Je pense qu’on avait en face une équipe très expérimentée qui était vraiment dans la gestion et procédait par des contres. Il fallait donc, à notre niveau, garder un certain équilibre. Vouloir gagner, c’est bien mais, il ne faut pas faire n’importe quoi, jusqu’à perdre le match. C’est un mini championnat et tous les points sont importants. Face à Mc Alger, il faut impérativement gagner pour se replacer. Donc tout est jouable dans cette poule ».
VIDEO
LE RÈGNE DE LA TERREUR
Le journaliste Pape Alé Niang analyse le discours de Macky Sall sur l'affaire de viol oppposant le député Ousmane Sonko à Adji Sarr. Pour le journaliste Macky est au courant de tout ce qui se passe.
Le journaliste Pape Alé Niang analyse le discours de Macky Sall sur l'affaire de viol oppposant le député Ousmane Sonko à Adji Sarr. Pour le journaliste Macky est au courant de tout ce qui se passe. Voir la vidéo.
TEUNGUETH FC ET ZAMALEK SE NEUTRALISENT
Hier au stade Lat Dior de Thiès, l’équipe de Teungueth FC a partagé le point du nul avec le Zamalek (0-0), pour le compte de la deuxième journée de la Ligue Africaine des Champions.
Hier au stade Lat Dior de Thiès, l’équipe de Teungueth FC a partagé le point du nul avec le Zamalek (0-0), pour le compte de la deuxième journée de la Ligue Africaine des Champions. Avec ce résultat, les poulains de Youssouph Dabo enregistrent leur premier point dans cette compétition. Ainsi face à MC Alger, pour sa troisième sortie, le club fanion de Rufisque a l’obligation de remporter cette partie afin de rester dans la course.
Hier au stade Lat Dior de Thiès, Teungueth FC et Zamalek se sont quittés sur un score nul et vierge (0-0) lors de la deuxième journée de la Ligue Africaine des Champions. Malgré les occasions des locaux, le score n’a pas changé au tableau d’affichage. Dans un stade quasiment vide, l’équipe fanion de Rufisque a tenté de déjouer les plans de la défense adverse mais en vain. A domicile, les Rufisquois ont eu du mal à passer le mur égyptien à l'issue de la première période, malgré leurs nombreuses tentatives.
Au retour des vestiaires, avec les changements apportés par Youssouph Dabo, l’équipe sénégalaise change de visage et montre sérieusement son intention de prendre les trois points de la victoire. Elle se montre plus agressive sur la balle. Pratiquement dominateurs durant toute la partie, les attaquants peinent dans le dernier geste. Ainsi, Pape Omar Fall a manqué la plus grosse occasion du TFC suite à une belle combinaison collective avec Pape Ousmane Sakho. Très maladroit, le nouvel entrant place la balle hors du cadre alors qu'il était seul face au portier adverse Mohamed Abdoul. Durant la dernière partie de la rencontre, les visiteurs se montrent enfin dangereux. Le portier sénégalais Baye Assane Cissé a tenu bon en empêchant le Zamalek de concrétiser ses occasions. Il permet ainsi à ses partenaires d'arracher ce nul précieux face au quintuple champion d'Afrique et vice-champion de la dernière édition.
PREMIER POINT POUR TFC
Avec ce nul, les joueurs de Babacar Ndiaye enregistrent leur premier point dans cette compétition qu'ils découvrent pour la première fois de leur histoire. Au plan comptable de la poule D, l'Espérance de Tunis dirige toujours les commandes avec 4 points. Les Tunisiens sont suivis par Zamalek et MC Alger chacun 2 points. Teungueth FC devra se réveiller, lors de la 3ème journée, contre le MC Alger, le 5 mars à Thiès. Quant au Zamalek, il enchaîne un second nul. Il défiera l'Espérance Tunis pour le choc de la 3e journée, dans le groupe D.
LE DÉFILÉ DU 4 AVRIL ANNULÉ POUR CAUSE DE COVID-19
A cause du Covid-19, une cérémonie de prise d’armes, présidée par le chef de l’Etat, Macky Sall, s’était tenue dans la cour du Palais présidentiel, en présence du ministre des Forces armées, et des autorités militaires.
Dakar, 24 fév (APS) - Le défilé du 4 avril ainsi que toutes les autres manifestations publiques comptant pour la célébration de l’anniversaire de l’indépendance du Sénégal sont annulés sur toute l’étendue du territoire national, annonce un communiqué transmis à l’APS.
Selon le texte signé du sous-chef d’état-major général des armées (CEMGA), le général de corps d’armée Cheikh Wade, cette mesure est prise conformément aux mesures adoptées par le gouvernement sénégalais dans le cadre de la lutte contre la propagation du nouveau coronavirus.
Le chef d’état-major général des armées exhorte tous les personnels militaires et paramilitaires à faire preuve d’engagements dans l’application des mesures édictées par les autorités sanitaires, ajoute la même source.
L’année dernière, le 60e anniversaire de l’indépendance du Sénégal avait été annulé et les festivités y afférentes réduites au strict minimum.
A cause du Covid-19, une cérémonie de prise d’armes, présidée par le chef de l’Etat, Macky Sall, s’était tenue dans la cour du Palais présidentiel, en présence du ministre des Forces armées, et des autorités militaires.
UN SPECIALISTE EN SECURITE PREND LE CONTRE-PIED DE MACKY SALL ET DEMANDE AU G5 SAHEL DE REVOIR SA COPIE
« Il faut arrêter de jouer aux guerriers face aux terroristes. » C’est en substance l’appel lancé par Pape Sané spécialiste en sécurité et défense à l’endroit du G5 Sahel qui mène un combat farouche contre le djihadisme
Lors d’un entretien qu’il a accordé à nos confrères de Rfi, le président Macky Sall, qui a récemment participé à la séance élargie du sommet du g5 Sahel dont l’objectif était de rechercher des solutions durables à la crise sécuritaire qui sévit dans l’espace sahélien, a affirmé qu’il est opposé à toute discussion avec les terroristes. Une position loin d’être partagée par le spécialiste en question de sécurité et de défense que "l’As" a joint. Pape Sané estime que cette stratégie ne va faire que perdurer la guerre.
« Il faut arrêter de jouer aux guerriers face aux terroristes. » C’est en substance l’appel lancé par le spécialiste en sécurité et défense à l’endroit du G5 Sahel qui mène un combat farouche contre le djihadisme.
Selon Pape Sané, il faut rompre avec cette stratégie de black-out adoptée vis-à-vis des terroristes. « Ne pas parler avec ceux qu’on appelle terrorismes, c’est faire perdurer cette guerre. Officiellement, les Etats ne négocient pas. Mais il y a certains parmi eux qui négocient depuis fort longtemps avec les terroristes. Il y a l’exemple de la Mauritanie qui a permis à certains groupes terroristes de se replier dans leurs territoires. En contrepartie, ces derniers n’attaquent pas. Ceux qui refusent de négocier sont en train de le faire officieusement», argumente-t-il. Non sans inviter les différents États à avoir une réelle volonté politique communautaire. D’ailleurs, fait-il noter, aucun pays n’a réussi à gagner la guerre contre le djihadisme. « Les Etats-Unis ne l’ont pas réussi mais ils ont transporté le terrain des combats loin de leurs frontières, en Irak ou en Afghanistan. Et aujourd’hui, avec la menace persistante du djihadisme au Sahel, l’Europe est en train de réussir le transfert de la guerre contre le terrorisme sur le territoire africain, notamment au Sahel », explique Pape Sané qui indique que c’est pourquoi il est temps d’ouvrir des discussions avec ces groupes armés qui sont des sahéliens, au lieu de s’engager dans des guerres frontales qui ne serviront à aucun pays dans la mesure où derrière ces terroristes se cachent de puissants lobbies qui les financent et les arment.
Sur un autre registre, l’interlocuteur de « L’As » reste convaincu que ce n’est pas le mandat des Nations unies, destiné à maintenir la paix, qui va résoudre la menace djihadiste. Mais ce sont les forces de défense et de sécurité des pays concernés. « Les casques bleus ne sont pas au Mali pour défendre, mais pour gérer une situation. Alors que la situation qui prévaut dans le Nord Mali et dans le Sahel est une situation de violence et de guerre. Ce qui fait que le discours pour appeler à un mandat plus robuste ne tient pas », botte-t-il en touche l’idée de Macky Sall. « Il faut d’abord déterminer l’adversaire. Dans ces groupes terroristes, il faut savoir qu’il y a des entités qui sont favorables à tel ou tel Etat. Il y a aussi des entités qui ne le sont pas. Parce que chacun de ces pays a un intérêt quelconque dans cette histoire de terrorisme », explique Pape Sané tout en invitant les Chefs d’Etat de la bande sahélienne de penser à réviser l’accord de non-agression et de défense qui existe entre les Etats de la CEDEAO depuis 1960, en lieu et place de la force barkhane et de G5 Sahel. Mieux, de penser à la création d’une entité spécifique pour lutter avec des acteurs bien définis et précis. Enfin, rappelle le spécialiste, le premier manque de volonté, c’est qu’aucun de ces pays impliqués dans la guerre contre le terrorisme n’autorisera que son service de renseignements soit mis à la disposition des autres pays.
LE COLLECTIF CITOYEN «LE PEUPLE» DANS LA RUE, CE SAMEDI
Les arrestations de Guy Marius Sagna, Clédor Sène et Assane Diouf risquent d’être la goutte d’eau qui va faire déborder le vase dans l’affaire dite «Sweet Beauty».
Le collectif citoyen «Le peuple» ne compte pas rester les bras croisés, face aux multiples arrestations dont sont victimes les militants et sympathisants d’Ousmane Sonko accusé de viol sur la personne de Adji Sarr. En effet, ils entendent investir la rue le samedi 27 février.
Les arrestations de Guy Marius Sagna, Clédor Sène et Assane Diouf risquent d’être la goutte d’eau qui va faire déborder le vase dans l’affaire dite «Sweet Beauty». Réuni autour d’un seul collectif, le mouvement citoyen «Le Peuple» compte organiser une marche le samedi 27 février à la Place de la nation, pour dénoncer «les nombreuses tares du régime en place».
Selon El Hadj Mansour Mboup du mouvement jeunesse pour le pouvoir, porteparole du jour de cette organisation, «il a été observé ces derniers jours une vague d’arrestations de personnes et de personnalités remarquables qui incarnent le patriotisme et la citoyenneté. Cela au moment où le frère du Président a été cité dans des affaires d’hydrocarbures, son beau-frère épinglé dans la gestion nébuleuse de la covid-19». Karim Xrum Xax et cie dénoncent «l’embrigadement des libertés individuelles» avant de rappeler au Président Macky Sall que «sa mission n’est pas de faire peur au peuple qui l’a élu, mais plutôt de trouver des solutions face aux nombreuses difficultés auxquelles il est confronté». Ils se disent déterminés à se dresser contre «ces dirigeants vassalisés aux puissances occidentales, qui se permettent de compromettre notre avenir et celui de nos enfants».
Face au régime «dictatorial de Macky Sall», «le Peuple» compte aller jusqu’au bout dans la lutte. Mieux, disent-ils, «il n’abdiquera pas». Ils ont annoncé hier, face à la presse, qu’ils comptent déposer une demande d’autorisation de marche dès aujourd’hui, même s’ils affirment qu’ils vont mener leur manifestation avec ou sans l’aval du préfet. «Le Sénégal est connu pour être un peuple de grands résistants, nous résisterons par tous les moyens car la constitution nous le concède», a juré El hadj Mansour Mboup. «Le régime doit s’apprêter à organiser des élections libres et transparentes à l’horizon 2024», clame le porteparole du jour qui ajoute qu’il ne revient pas au chef de l’Etat «de choisir son successeur ou de tenter de s’imposer pour un troisième mandat que le peuple n’acceptera pas ».
Dans le même sillage, les membres dudit collectif ont fustigé l’attitude de certains leaders de l’opposition. Aussi Karim Xrum Xax et ses amis invitent-ils les autorités religieuses à sortir de leur mutisme et à se prononcer sur la question avant que l’irréparable ne soit commis. Ils se désolent du fait qu’une histoire de mœurs puisse «déstabiliser notre pays et le faire tomber dans l'hécatombe du fait de ce complot indigne qui a conduit à cette vague d'arrestations». Par ailleurs, ces jeunes interpellent Ousmane Sonko et lui demandent de porter plainte contre ses comploteurs et contre la masseuse Adji Sarr.
COVID-19 : 211 NOUVELLES INFECTIONS ET HUIT NOUVEAUX DÉCÈS
Sur 2.040 tests réalisés, 211 sont revenus positifs, soit un taux de positivité de 10,34 %, a annoncé le directeur de la Prévention, docteur El Hadj Mamadou Ndiaye.
Dakar, 24 fév (APS) - Le ministère de la Santé et de l’Action sociale a signalé, ce mercredi, 211 nouvelles infections et huit nouveaux décès au cours des dernières 24 heures.
Sur 2.040 tests réalisés, 211 sont revenus positifs, soit un taux de positivité de 10,34 %, a annoncé le directeur de la Prévention, docteur El Hadj Mamadou Ndiaye.
Selon docteur Ndiaye, les nouvelles contaminations comprennent 75 cas contacts suivis et 136 autres issus de la transmission communautaire.
Cent quatre-vingt-dix-neuf patients ont été contrôlés négatifs, mais les services de réanimation des structures de traitement accueillent encore 53 patients, a-t-il ajouté.
Depuis l’apparition de la pandémie, le 2 mars, le Sénégal compte 33.453 cas positifs, 27.893 guéris, 840 décès et 4.719 patients sous traitement dans les hôpitaux.
L’AFFAIRE DE MŒURS CONCERNANT OUSMANE SONKO TOUJOURS EN EXERGUE
Dakar, 24 fév (APS) – Le démenti fait par le président de la République sur les accusations de ‘’complot’’ à son encontre, sur l’affaire de mœurs concernant l’opposant Ousmane Sonko, et les mandats de dépôt décernés à deux des soutiens de l’opposant sont les sujets les plus commentés par les quotidiens.
‘’C’est un sujet sur lequel je ne vais pas m’épancher (…) Il ne faut pas qu’on mêle le président de sujets qui ne le regardent pas. Le président a suffisamment de choses à faire que de comploter des choses aussi basses’’, a déclaré Macky Sall à RFI, lorsque la radio française l’a interrogé sur le ‘’complot’’ dont il est accusé par M. Sonko et ses militants.
L’opposant nie les accusations de ‘’viols répétés’’ et de ‘’menaces de mort’’ portées sur lui par une employée d’un salon de massage et de beauté. Il accuse la majorité présidentielle d’avoir préparé un ‘’complot’’ à son encontre, dans le but de mettre fin à sa carrière politique.
‘’Mauvaise communication ou erreur lamentable ?’’ se demande WalfQuotidien, estimant que ‘’la communication faite par le président Macky Sall de l’affaire Sonko (…) a été lamentable’’.
En plus, ‘’sur le fond, il a minimisé cette affaire impliquant l’un de ses redoutables adversaires (…) La politique intérieure, dominée par l’affaire Sonko, il l’a à peine abordée. Il a évacué cette question en trente secondes’’, a commenté WalfQuotidien.
‘’Macky Sall minimise une affaire nationale’’, résume-t-il.
Macky Sall ‘’se décharge’’ et Ousmane Sonko ‘’charge’’, écrit Le Témoin Quotidien. Quand le président de la République ‘’écarte toute idée de complot contre le leader de Pastef’’, ce dernier ne tarde pas à réagir en soutenant encore que les accusations de ‘’viol répétés’’ et de ‘’menaces de mort’’ dont il est l’objet ne sont rien d’autre qu’‘’un complot ourdi par Macky Sall pour le détruire et éliminer son parti politique’’, ajoute le même journal.
‘’C’est une prise de parole qui va peut-être libérer les hommes du président qui ont préféré appliquer la consigne de ne pas se prononcer sur cette ‘affaire privée’ qui met en cause le député’’, estime Le Quotidien, concernant l’interview accordée par le chef de l’Etat à RFI.
Les quotidiens se sont également intéressés aux mandats de dépôt décernés à Birame Soulèye Diop, l’administrateur de Pastef, et à Abass Fall, un des responsables de ce parti, que dirige Ousmane Sonko.
M. Diop, ainsi que son épouse Patricia Marème Ngandoul, Abass Fall, Fatima Mbengue, Bawaré Dia et Dahirou Thiam ont été inculpés par le doyen des juges pour ‘’association de malfaiteurs, complicité de diffusion de contenus contraires aux bonnes mœurs, menaces de voie de fait et violence’’.
De tous ces militants de Pastef, ‘’seuls Birame Soulèye Diop et Abass Fall ont été écroués, les autres étant sous contrôle judiciaire’’, précise Libération.
‘’Tous ces membres ou sympathisants de Pastef sont accusés d’être liés à une puce électronique à partir de laquelle des autorités, dont le ministre d’Etat, directeur de cabinet du président de la République, Mahmoud Saleh, et l’ancien Premier ministre Souleymane Ndéné Ndiaye, ont reçu des menaces de mort’’, explique Vox Populi.
‘’Comme à une époque bien sinistre de notre histoire politique, les bases d’un démantèlement de Pastef sont mises en place. Il ne reste qu’à mettre son leader dans les geôles après le mandat délivré à quelques éminences grises du [Pastef]’’, commente Le Témoin Quotidien.
‘’Ils l’auront !’’ s’exclame WalfQuotidien, en ce qui concerne la procédure menée par l’Assemblée nationale en vue de la levée de l’immunité parlementaire d’Ousmane Sonko.
Cette mesure va permettre à la justice d’entendre M. Sonko sur les accusations de ‘’viols répétés’’ et de ‘’menaces de mort’’.
‘’Le principal pourfendeur de la corruption des élites va être sacrifié par les hommes de ce système qu’il ne cesse de vouloir démanteler (…) Mais l’animal Sonko vendra très cher sa peau au pouvoir’’, lit-on dans WalfQuotidien.
Le Quotidien, analysant l’actualité politique sénégalaise, constate qu’‘’à cause de la violence verbale et des invectives, de la calomnie, notre démocratie est en train de perdre son âme’’.
La campagne de vaccination contre le Covid-19, lancée mardi, est également commentée par les quotidiens.
C’est ‘’un vent d’espoir’’ qui souffle au Sénégal depuis le lancement de cette campagne, selon EnQuête, qui tient à souligner, comme d’autres journaux, que le ministre de la Santé, Abdoulaye Diouf Sarr, a été le premier à se faire vacciner au Sénégal.
‘’Abdoulaye Diouf Sarr, la pédagogie par l’exemple’’, écrit Source A. Se faire vacciner le premier ‘’est la meilleure façon, pour le ministre, maire de Yoff, de convaincre les citoyens qui [ont] des appréhensions sur les vaccins’’ de se prêter à la vaccination, ajoute le même journal.
‘’La vaccination est une nécessité que tout Etat soucieux de la bonne santé de son économie ne saurait ignorer (…) L’utilité du vaccin n’étant plus à démontrer, il urge pour l’Afrique de se lancer dans la production, mais surtout dans le développement d’une industrie pharmaceutique’’, analyse Le Soleil.
DISPONIBILITE DES STATISTIQUES PUBLIQUES A TEMPS
Ce qui manque à l’ Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD)
Comparativement à l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) en France, qui centralise toutes les données statistiques de tous les secteurs d’activités économiques, les publiant régulièrement à temps pour servir de baromètre de la concertation et de la décision publique, l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd) jouant les même fonctions, peine à faire autant. Ceci, faute d’une centralisation des données de toutes les entités publiques.
A regarder de près, c’est l’absence de link avec les différentes structures qui défaille. Ce que confirme l’économiste et enseignant à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, Meissa Babou, qui relève entre autres « un déficit de dispositif capable à mener ces études à temps et la rétention d’information ». Il précise : « Certes, l’Ansd reste la seule agence fiable et viable en termes de production de données statistiques, mais elle ne centralise pas toutes les statistiques des ministères et des gouvernances disposant des bureaux de statistique, soit pour faute de disponibilité, ou alors par rétention d’information ». Ce qui, à ses yeux « ne milite pas en faveur des autorités pour une bonne concertation aux fins d’une bonne prise de décision politique ou alors une réorientation des priorités en faveur des urgences et enjeux de l’heure ».
Selon lui : « La seule chose qui préoccupe l’Etat, ce sont les données agricoles comme les céréales, d’arachide au profit d’une croissance qu’on veut booster même si souvent l’Ansd corrige après coup». Un ensemble de facteurs qui font que « contrairement aux pays développés où il y a un link entre les bureaux d’études et les entreprises », souligne-t-il. Une centralisation du système ne nécessitant aucun déplacement pour disposer de toutes les données à partir d’un simple clic. Ici, poursuit-il : « Nous sommes en partie dans l’informel et d’autre dans le formel qui refuse de communiquer. Donc, dans rétention d’informations ».
Pour y pallier, l’économiste invite le gouvernement à exiger une publication de tous les ministres une communication au moins trimestriellement sur leurs activités, voire une production de service. Demander à tous les bureaux dédiés notamment les bureaux de paiement, les entreprises répertoriées de communiquer les données de production régulièrement pour une meilleure contribution à la prise de décision.