JEUX DE CARTES : AH CETTE DEMOCRATIE !
«La démocratie est le pire des systèmes, à l’exclusion de tous les autres». Célèbre boutade du Premier ministre britannique Winston Churchill. Les coups d’éclat des partisans de Donald Trump, qui ont empêché la certification de l’élection du président élu Joe Biden, illustrent à suffisance cette imperfection. Des policiers du Capitole pris à partie, des élus menacés, des coups de feu tirés, un couvre-feu décrété à Washington. Le temps suspend son envol aux États-Unis, pour marquer un instant historique inédit. Personne n’imaginait peut-être pas un tel scénario mais, en élisant en 2016 un président iconoclaste, loufoque, condescendant et égocentrique, l’Oncle Sam devrait prévoir ce qui lui arrive aujourd’hui. Cette “insurrection”, pour reprendre le mot de Biden, c’est aussi le résultat de la démocratie, du moins ses effets pervers. Ce système, en offrant à chaque individu la plus grande sphère de liberté possible, protège chemin-faisant les contestataires les plus audacieux. La “majesté” de la démocratie américaine vieille de 250 ans est ainsi fragilisée. La fracture est grande, les plaies béantes. Si l’Amérique championne de la démocratie montre un visage si affreux, que dire de nos “tristes tropiques” ? Les Etats-Unis ont assez de ressorts des “institutions fortes” pour se reprendre. Ici, nos “hommes forts” dictent leurs lois et imposent des méthodes pour rester au pouvoir. Trump n’est en rien différent des dictateurs africains. Son malheur est qu’il subit la réalité d’un système qui transcende sa petite personne. Il aimerait bien s’accrocher comme ses pairs. Hélas pour lui ! Il va dégager. Hier, c’était le premier jour du retour du couvre-feu au Sénégal décrété par un “homme fort”. Les forces de l’ordre sont bien armées pour combattre... le coronavirus. Pardon, les jeunes qui n’ont pas envie de dormir...tôt, même s’il fait un peu froid à Dakar et à Thiès. Miim Réew
Alertes des défenseurs des droits humains
Les défenseurs des droits humains prennent les devants pour prévenir toutes violences contre les citoyens pendant la période de couvre-feu. Des gens avaient été bastonnés par les forces de l’ordre durant le premier couvre-feu. Dans un communiqué conjoint, la Rencontre Africaine pour la Défense des Droits de l’Homme (RADDHO, la Ligue Sénégalaise des Droits Humains (LSDH) et Amnesty International Sénégal(AIS) appellent les autorités étatiques et les forces de défense et de sécurité à respecter les lois sur l’état d’urgence en toute circonstance. En cas de violation du couvre-feu, elles demandent aux autorités et aux forces de défense et de sécurité d’observer les seules sanctions encourues par les personnes qui ne respectent pas les mesures en vigueur, dont le couvre-feu, à savoir : un emprisonnement de 2 mois à 2 ans et une amende de 20.000 francs à 500.000 francs ou de l’une de ces deux peines seulement. Elles rappellent que les actes de violence contre les personnes, qui ont été largement documentés lors du couvre-feu qui a duré du 23 mars au 30 juin 2020 ne doivent pas être tolérés et leurs auteurs doivent être traduits devant la justice. Toutefois, ces organisations de défense de droits humains invitent la population à respecter les mesures liées à l’état d’urgence, au couvre-feu en particulier. Des dispositions utiles pour faciliter les déplacements de personnes pendant le couvre-feu, en cas d’urgence médicale ou familiale doivent être prises et portées à la connaissance du public.
69 malades de Covid-19 sous traitement à Fatick
Les choses vont de mal en pis à Fatick. Les autorités médicales ne savent plus à quel saint se vouer avec les cas de coronavirus qui augmentent et les populations qui, de jour en jour, foulent du pied le protocole sanitaire. En effet, la région a enregistré un cumul de 424 contaminations et 19 décès liés au coronavirus depuis le début de la pandémie. A ce jour, 69 patients sont sous traitement. Il s’agit de 7 malades hospitalisés au Centre de Traitement des Epidémies (CTE) de l’hôpital régional et 62 suivis à domicile. Il faut noter que la commune de Fatick a enregistré jusque-là le plus grand nombre de personnes testées positives au coronavirus dans toute la région. Des 69 patients actuellement sous traitement, les 50 sont de Fatick. Une situation alarmante qui mérite aujourd’hui que les mesures soient durcies. Chose que compte d’ailleurs faire le Préfet du département qui entend instruire les forces de l’ordre à multiplier les rondes et effectuer des visites inopinées au niveau des services publics et privés. Ceci, dans le but de faire appliquer le respect strict des gestes barrières.
Code de la Presse
On l’attendait depuis des années. C’est finalement hier que le gouvernement a posé un acte dans le sens de la mise en application du nouveau code de la presse. En réunion de conseils des ministres hier, le gouvernement a adopté le projet de décret relatif aux avantages et obligations attachés aux statuts d’entreprises de presse et le projet de décret fixant les modalités d’organisation et de fonctionnement du Fonds d’Appui et Développement de la Presse.
Lansana Gagny Sakho est-il perdu par Sonko ?
Restons à la rencontre hebdomadaire du Conseil des ministres pour relever le limogeage de Lansana Gagny Sakho de la Direction générale de l’Office national de l’Assainissement du Sénégal (ONAS). En tout cas, certains ne sont pas surpris de son départ. Pour cause, il avait commis le «péché mignon» pendant les dernières inondations d’annoncer l’audience qu’il allait accorder au député Ousmane Sonko pour l’édifier sur les efforts et les projets du gouvernement dans l’assainissement. M Sakho s’était rétracté dès le lendemain de l’annonce, sûrement après avoir reçu des menaces d’en haut. Une initiative saluée à l’époque par le leader de Pastef qui avait dit comprendre la décision de M. Sakho. Sans doute, le chef de l’Etat a-t-il attendu que la tempête passe pour démettre Lansana Gagny Sakho. Il est remplacé par Ababacar Mbaye, Dr en Sciences de l’Environnement. Ce dernier était jusque-là Directeur de l’Assainissement.
Suspension des audiences du Khalife général des Mourides
Le Khalife général des mourides est très engagé dans la croisade contre le coronavirus. Après son appel au respect des gestes barrières et au port de masques, Serigne Mountakha Mbacké a décidé de suspendre ses audiences pour éviter tout rassemblement. Les «ziarras» sont suspendues à partir de demain vendredi jusqu’au 22 janvier prochain.
Le commissariat de Police de Guinaw rails attaqué
La révolte des populations de la banlieue, notamment les jeunes contre le couvre-feu a porté a eu des conséquences néfastes sur le Commissariat de Police de Guinaw rails. Les jeunes manifestants ont jeté des projectiles dans les locaux et sur les véhicules qui y étaient stationnés. Ce qui a entrainé une riposte des forces de l’ordre qui ont usé de grenades lacrymogènes pour disperser les manifestants hostiles au couvre-feu.
Mises en garde des transporteurs
Durement touchés alors par les restrictions du premier couvre-feu dans le cadre de la lutte contre la pandémie de la Covid19, les transporteurs en commun privés, notamment Aftu, ne veulent pas entendre parler de mesures restrictives. Sur instruction du ministre des Infrastructures et des Transports Mansour Faye, les acteurs ont été reçus par le directeur des Transports terrestres pour discuter des mesures restrictives dans les transports terrestres dans le cadre de la lutte contre la propagation de la Covid-19. Les transporteurs qui voulaient parler de vive voix au ministre Mansour Faye l’ont attendu pendant plus de quatre tours d’horloge. Finalement, ils ont décidé de rentrer. Joint au téléphone, le président de l’Aftu, Mbaye Amar prévient : «Il est hors de question d’accepter des restrictions qui nous avaient envoyés dans la galère».
Calvaire des banlieusards de Dakar
Le premier jour de couvre-feu a été pénible pour certains Dakarois. Certains ont eu toutes les peines hier, pour rallier leurs domiciles à la descente. Ce, à cause d’un manque de moyens de transport et des embouteillages. Ils étaient nombreux des habitants de Pikine, Guédiawaye ou même de Rufisque à marcher pour pouvoir rentrer avant l’heure du couvre-feu. Et il fallait voir les gens marcher jusqu’à l’heure du couvre-feu pour rentrer à Guédiawaye. C’est dire que les horaires de travail et de descente doivent être revus par les autorités.
Déplacement aux heures de couvre-feu des passagers
Les voyageurs étaient dans le désarroi après l’annonce du couvre-feu et de la fermeture de l’autoroute à péage à partir de 20h. Il n’y a plus de souci à se faire pour se rendre ou quitter l’Aéroport International Blaise Diagne de Diass. Le ministre du Tourisme et des Transports aériens, Alioune Sarr, informe les passagers que les vols en provenance ou à destination du Sénégal se poursuivent normalement. Pour ce qui est des conditions de déplacement aux heures de couvre-feu, les passagers munis de leurs passeports et billets d’avion sont autorisés à prendre leurs vols. Ainsi, ils pourront, si nécessaire, utiliser les moyens de transport de l’Aibd disposant d’un macaron délivré par LAS, gestionnaire d’aéroport. Par ailleurs, ajoute le ministre dans son communiqué, l’accompagnement de passagers est strictement limité au conducteur de véhicule qui devra montrer une copie du titre de voyage et du passeport du passager à accompagner ou à récupérer comme justificatif du motif de son déplacement. Quant aux personnels navigants et aux travailleurs de l’Aibd, ce sont les badges délivrés par la Haute Autorité des Aéroports du Sénégal et les cartes professionnelles qui sont exemptés des restrictions dudit couvre-feu.
Cheikh Gadiaga sous mandat de dépôt Et de trois.
Selon Libération online, Cheikh Gadiaga a été placé hier sous mandat de dépôt par le doyen des juges. Cheikh Gadiaga, qui venait de bénéficier d’une liberté provisoire, avait été arrêté par la Section de Recherches de la gendarmerie suite à une sortie virulente contre des autorités de Touba qui ont porté plainte contre lui. Il a été inculpé pour injures par le biais des Ntic et diffamation. Il séjourne à la prison du Cap Manuel.
WARA donne la note de «A-» à Senelec…
L’agence de notation WARA (West Africa Rating Agency) attribue la note « A- » à Senelec, en grade d’investissement dans sa notation de long terme à la troisième notation sur son échelle régionale. Tandis que sa notation de court terme est « w3 ». La perspective attachée à ces notations reste stable. En revanche, la notation de Senelec est contrainte par le fait que l’entreprise est encore à la recherche d’une meilleure efficacité opérationnelle ; une flexibilité financière qui, bien qu’en nette amélioration, reste en deçà des performances de ses pairs notés dans la même catégorie. A cela, s’ajoute la mobilisation de ressources externes pour financer la hausse de son activité et les investissements dans le cadre du Plan Yeesal. Ce qui risque de peser encore un peu plus sur sa rentabilité financière et son niveau d’endettement.
LE SÉNÉGAL EST-IL SOUS LA MENACE DE LOBBIES ÉTRANGERS ?
On en parle comme on reprend le refrain d’une chanson populaire avec les mêmes paroles, la même mélodie pour sonner l’alerte sur de supposées menaces qui pèseraient sur le pays. Cette menace évoquée urbi et orbi est-elle réelle ?
A écouter les tenants du pouvoir qui parlent souvent de forces obscures tapies dans l’ombre, de menace djihadiste, on pourrait croire que le Sénégal est assis sur une poudrière. Le pays est-il réellement sous la menace de lobbys étrangers ? La réponse avec le Commissaire Cheikhna Keïta et l’ancien porte-parole de la Police, le Colonel Alioune Ndiaye.
L’alibi tient depuis plusieurs années. On en parle comme on reprend le refrain d’une chanson populaire avec les mêmes paroles, la même mélodie pour sonner l’alerte sur de supposées menaces qui pèseraient sur le Sénégal. Au plus haut sommet de l’Etat, on évoque des menaces terroristes, des forces obscures tapies dans l’ombre, des lobbies étrangers qui chercheraient à déstabiliser le Sénégal. C’est devenu un argument passe-partout, une rengaine qui fleurit dans les coursives du Pouvoir. Il est très fréquent de l’entendre des autorités étatiques, prenant comme prétexte, la situation sous-régionale, avec le djihadisme qui gagne du terrain. Même pour justifier les mises en garde du ministre de l’Intérieur et de la sécurité publique, Antoine Felix Diome, contre le parti Pastef/Les Patriotes avec sa levée de fonds internationale, l’Etat parle encore de ces forces obscures qui ont réussi, un moment, à déstabiliser des pays du Continent. Et dans un contexte où le Sénégal est assis sur des barils de pétrole, le pays est plus que convoité. Mais cette menace évoquée urbi et orbi est-elle réelle ?
«On est dans un environnement surchauffé»
Le Commissaire Cheikhna Keïta est catégorique. D’emblée, il affirme : «On ne peut pas écarter le Sénégal de certaines formes de menaces. On est dans un environnement surchauffé où il y a un pouvoir qui essaie de gagner en stabilité, qui essaie d’installer une situation stable pour dérouler son projet. A côté, il y a une opposition qui tient coûte que coûte à remettre sur la table la question du pouvoir, la dévolution démocratique du pouvoir, l’alternance par l’élection et de tirer de son côté pour avoir les moyens d’arriver à une certaine étape et de gagner à ce jeu-là. Autour de ça, nous avons l’ensemble des influences qui peuvent venir de l’extérieur et qui peuvent constituer des menaces.» L’ancien directeur de l'Office central pour la répression du trafic illicite des stupéfiants (Ocrtis) révéle qu’on parle souvent de menaces terroristes, mais ce qui n’est pas dit très fort, c’est l’expansionnisme qui est là. «Il y a toutes ces formes d’impérialisme, les tentations nouvelles qui tiennent au fait que le monde est en train de changer et que les puissances qui peuvent avoir des tentations expansionnistes se font plurielles. La démocratie telle qu’elle existe ne s’est pas encore stabilisée et les enjeux sont là. Ils sont dans le fait de voir la démocratie s’installer selon son besoin personnel. Quand on ne peut pas quitter le champ de cette histoire de 3e mandat, quand on ne peut pas quitter le champ de ce Macky partira absolument en 2024 alors qu’on vient de l’élire en 2019, le débat persiste et le Sénégal est sous la menace d’une instabilité d’abord sur le plan institutionnel parce que la classe politique joue à ne pas faire de sorte qu’il y ait une stabilité, que le jeu politique se passe normalement. Il y a une réalité aussi qui tient au terrorisme qui est là, qui tient à toutes les influences possibles qui ont fait qu’à chaque fois -comme le ministre de l’Intérieur l’a dit- qu’on a des situations comme ça, les gens ont tendance à parler de l’extérieur. On soupçonne des vélléités d’entrer dans notre jeu politique, d’influence de l’extérieur et de manipulations de nos politiciens ici par des forces de l’extérieur qui voudraient s’installer ici et déterminer le jeu sur les plans politique et économique.»
«On a eu des cas de suspicions de terrorisme avérés»
Avec ces seuls discours de politique, devrait-on forcément croire que le Sénégal est dans une ceinture de feu ? «On ne peut pas le dire comme ça tout de go. Il n’y a absolument rien qui menace le Sénégal de manière officielle. Le Sénégal est un pays de stabilité et de concorde», rétorque le Colonel Alioune Ndiaye. Mais, précise l’ancien porte-parole de la Police : «Il ne faut pas dormir sur nos lauriers parce que nous sommes dans une sous-région en ébullition. Un peu partout dans la sous-région, s’il n’y a pas actuellement des problèmes, il y en a eu dans un passé récent. Des problèmes d’insécurité, des problèmes de menace. Sous ce titre-là, le Sénégal se doit de toujours rester en veille, de toujours prendre des dispositions pour ne pas être surpris. Si on prend aussi la géopolitique au plan mondial, les lobbies sont là, présents dans tous les continents, que ce soit en Asie, en Europe ou en Amérique. Ils sont là pour une raison ou pour une autre, prêts à intervenir de manière discrète ou parfois même de manière violente dans des pays pour imposer leur point de vue ou pour pousser le pays vers une certaine orientation. Vu sous cet angle, le Sénégal a bien raison de rester en veille et de toujours rappeler que nous ne sommes pas isolés. Nous sommes dans un monde, dans une globalisation et que ce qui menace Jean devrait menacer Paul. Nous ne serons pas l’exception. Si des pays sont menacés, les mêmes raisons, étant présentes chez nous, peuvent également nous menacer. On a eu des cas de suspicions de terrorisme avérés parfois.»
«On a des convoitises qui sont liées à notre situation»
A côté du terrorisme, il y a la malédiction du pétrole qui pourrait aussi guetter le Sénégal. Selon le Commissaire Keïta, il y a des convoitises qui sont liées à notre situation de pays prochainement pétrolier. «On a beaucoup parlé du pétrole et des tentations que cela cause et du fait qu’aujourd’hui, toutes les puissances économiques du monde qui n’ont pas encore d’accès dans la zone au Sénégal pourraient être tentées de voir s’installer ici, un régime qui leur est favorable, explique Commissaire Keïta. Dans l’histoire de Petrotim, on a vu des politiques qui, très vite, sont allés se trouver des partenaires ou prendre langue avec des gens qui voudraient déstabiliser le pays. Il y en a qui se sont clairement affichés dans cette histoire de Petrotim avec le reportage de Bbc. Il y a, derrière tout cela, une lecture qui est possible. Qu’est-ce qu’ils veulent véritablement ces politiciens qui vont tenter d’allumer la mèche à l’intérieur en se liguant avec des forces ? Même si on considère que c’est la presse internationale, il y a derrière tout cela des manipulations qui sont possibles.» Ce qui est réel, c’est que le monde de la politique reste une porte ouverte pour toutes ces supposées forces obscures. «Il y a aussi la politique qui s’y mêle et chacun essaie de pointer son adversaire politique du doigt comme étant l’oiseau de mauvais augure. C’est le jeu politique qui est comme ça et c’est difficile de le stabiliser. Au Sénégal, les politiciens se sont toujours amusés à se faire peur. Ils parlent toujours de forces tapies dans l’ombre, de forces obscures, de l’impérialisme... Il y a eu des gens qui ont été obligés de s’exiler, le cas Majmout Diop est là, Madia Diop... Certains partis de gauche étaient menacés et ont fait l’objet de suspicion, d’être en intelligence avec l’ennemi. Les temps ont changé. Il faut que les gens changent de discours. L’Etat a un devoir régalien de sécuriser le pays et de regarder tout ce qui bouge.» Surtout que, pour le Commissaire Cheikhna Keïta, il y a aussi des forces économiques, des forces financières internes et à l’extérieur qui voudraient voir des changements opérés dans un certain sens, des alliés d’autres systèmes qui voudraient voir d’autres types de régimes s’installer ici et cela existe un peu partout dans le monde.
«Aucun pays au monde n’a les moyens suffisants pour faire face à des menaces»
Si ces menaces sont réelles, la seule option est d’y faire face. Le Sénégal pourrait-il sortir vainqueur dans cette situation ? Le Colonel Alioune Ndiaye est formel. «Aucun pays au monde n’a les moyens suffisants pour faire face à des menaces. On a vu le 11 septembre avec les États-Unis, on a eu des attentats en France, en Allemagne… Il n’y a pas un pays qui peut s’isoler et dire : «J’ai tout mis en œuvre, donc je ne cours aucun risque.» Le Sénégal a des moyens de mettre en place une stratégie de défense, mais est-ce que cela suffit ? En tout cas jusque-là, ça nous réussit, donc continuons à l’améliorer et à veiller au grain. En matière de sécurité, il n’y a pas de risque zéro.» Mais pour le Commissaire Keïta, le Sénégal doit résister, tout ce qu’il faut, c’est d’identifier les menaces à temps.
LES NOMINATIONS AU CONSEIL DES MINISTRES DU 6 JANVIER
SenePlus publie ci-dessous, les nominations prononces au Conseil des ministres du 6 janvier 2021.
"Au titre des mesures individuelles, le Président de la République a pris les décisions suivantes :
- Madame Ndèye Fatou LO, Conseiller des Affaires étrangères Principal, matricule de solde n° 616.254/J, précédemment Directeur de l’Administration générale et de l’Equipement au Ministère des Affaires Etrangères et des Sénégalais de l’Extérieur, est nommée Secrétaire général du Ministère de l’Artisanat et de la Transformation du secteur informel ;
- Monsieur Ababacar MBAYE, Docteur en Sciences de l’Environnement, matricule de solde n° 516.623/C, précédemment Directeur de l’Assainissement au Ministère de l’Eau et de l’Assainissement, est nommé Directeur général de l’Office national de l’Assainissement du Sénégal (ONAS), en remplacement de Monsieur Lansana Gagny SAKHO, appelé à d’autres
fonctions.
- Monsieur Abdoulaye KOUYATE, Inspecteur principal de l’Education populaire, de la Jeunesse et des Sports, matricule de solde n° 611.648/D, précédemment Directeur Administratif et financier de l’Observatoire national des Investissements, est nommé Directeur de l’Administration générale et de l’Equipement du Ministère des Mines et de la
Géologie en remplacement de Monsieur Alassane DIALLO appelé à d’autres fonctions ;
- Madame Awa Fall DIAGNE, titulaire d’un Master en gestion de projets, matricule de solde n° 684.209/I, précédemment Conseiller technique du Ministre de la Santé et de l’Action sociale chargé de la coopération, est nommée Directeur des Ressources humaines du Ministère de la Santé et de l’Action sociale, en remplacement de Monsieur Ibrahima Souka Ndella DIOUF, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite."
MACKY SALL APPELLE À UNE MOBILISATION GÉNÉRALE CONTRE LA COVID
Le président demande au ministre de la Santé de renforcer le suivi des cas à domicile, d'accélérer la décentralisation des tests à diagnostic rapide, mais aussi la mise en œuvre de la stratégie nationale de vaccination - COMMUNIQUÉ DU CONSEIL DES MINISTRE
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué du Conseil des ministres du 6 janvier 2021.
"Le Président de la République, son excellence Macky Sall, a présidé le Conseil des ministres ce mercredi 06 janvier 2021 au Palais de la République.
A l’entame de sa communication, le Chef de l’Etat a renouvelé ses meilleurs vœux au Gouvernement, à l’ensemble de la population sénégalaise, ainsi qu’aux pays amis et partenaires du Sénégal.
Sur le rappel à Dieu de Serigne Abass Mbacké, Khalife de Darou Mouthy, le Président de la République présente les condoléances de la Nation au Khalife général des Mourides Serigne Mountakha Mbacké et à la Oumma islamique.
Le Chef de l’Etat, revenant sur son message à la Nation du 31 décembre 2020, a demandé au gouvernement de prendre toutes les dispositions appropriées afin d’engager dans les meilleurs délais l’exécution des différents programmes et projets, inscrits dans la loi de finances pour l’année 2021, en mode « Fast Track ».
Poursuivant sa communication, le Président de la République a indiqué toute l’importance qu’il accorde à la consolidation de la résilience sanitaire et de notre souveraineté alimentaire, mais également à l’accompagnement soutenu du système éducatif et de la formation professionnelle dans sa globalité.
Il a, à ce propos, insisté sur l’impératif d’asseoir la valorisation optimale du capital humain national à travers la mise en œuvre efficiente d’une politique d’emploi, d’encadrement, de financement et d’insertion socio-économique des jeunes et des femmes.
Le Chef de l’Etat a, à ce sujet, informé le Conseil qu’il présidera, dans la deuxième quinzaine de janvier, la première réunion du Conseil national pour l’Insertion et l’Emploi des jeunes.
Sur l’adaptation de la stratégie nationale de la lutte contre la pandémie de la Covid-19, le Président de la République a informé le Conseil avoir présidé le mardi 05 janvier 2021, une réunion pour évaluer la situation de la pandémie de la COVID-19, en présence des membres du Comité national de Gestion des Epidémies (CNGE).
Il a, à ce sujet, constaté que la tendance actuelle de la maladie, devenue endémique au plan national, avec une augmentation fulgurante des contaminations, des cas sévères, des cas graves et du nombre de décès, nécessite la prise de mesures hardies.
Le Chef de l’Etat a informé le Conseil avoir décrété, à compter de ce jour, l’état d’urgence dans les régions de Dakar et Thiès, assorti d’un couvre-feu de 21 h à 05 h du matin dans les régions concernées qui concentrent plus de 90 % des cas.
Le Président de la République invite, dès lors, les membres du Gouvernement à prendre, chacun en ce qui le concerne, les mesures sectorielles subséquentes, afin d’assurer, en relation avec les gouverneurs, préfets, maires et populations, l’application rigoureuse de l’état d’urgence sur les territoires concernés.
Le Chef de l’Etat rappelle, par ailleurs, l’impératif de faire respecter les restrictions effectives sur les rassemblements et réunions de toute nature, les déplacements et le port obligatoire du masque dans les lieux et transports publics.
Le Président de la République demande, en outre, au Ministre de la Santé et de l’Action sociale, en liaison avec le CNGE, d’accentuer les efforts de maitrise de la pandémie sur le territoire national en renforçant le suivi des cas à domicile, en accélérant la décentralisation des tests à diagnostic rapide, mais aussi la mise en œuvre de la stratégie nationale de vaccination des populations avec comme cibles prioritaires, les personnels de santé, les forces de défense et de sécurité et les personnes âgées de plus de 60 ans vivant avec des comorbidités.
Les ressources financières nécessaires, à ce titre, seront mises à disposition afin de faciliter le déploiement rapide du Plan d’introduction de la vaccination.
Le Chef de l’Etat demande, dans ce contexte, aux membres du Gouvernement de bannir toute cérémonie ou rassemblement inapproprié au sein des ministères et structures publiques.
Durant cette phase cruciale de la lutte contre la pandémie, qui s’ouvre, le Président de la République lance un appel à la mobilisation nationale, notamment celle des communautés : notabilités religieuses et coutumières, personnels de santé, élus territoriaux (maires et présidents de conseil départemental), organisations de jeunes et de femmes, leaders d’opinion, pour une implication solidaire dans cette lutte
collective contre la pandémie de la Covid-19.
Le Chef de l’Etat a, enfin, indiqué que cette bataille décisive que nous engageons, pour gagner la guerre contre la pandémie de COVID-19, doit être soutenue par une sensibilisation notable des populations via une communication adaptée.
Sur le climat social, la gestion et le suivi des affaires intérieures, le Président de la République a mis l’accent sur la nécessité d’accélérer la construction et la réhabilitation des ponts et ouvrages de franchissement et à la modernisation du secteur des transports.
Il a ainsi demandé au Ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement de veiller à la finalisation des travaux des ponts en cours d’édification et de réhabilitation au niveau national.
Le Chef de l’Etat a, dans ce cadre, signalé l’urgence d’accélérer les processus de reconstruction des ponts de Baïla, Diouloulou et Katakalousse, de même que les ponts de Tobor et Emile Badiane en service dans la région de Ziguinchor.
Le Président de la République demande, dans le même élan, au Gouvernement de poursuivre les efforts de modernisation des systèmes de transports routiers par :
(i) l’entretien et le maintien de la qualité des réseaux routiers et autoroutiers ;
(ii) l’intensification des programmes de renouvellement du parc national de camions ; (iii) le renforcement de la sécurité routière et de la régulation des contrôles routiers ; (iv) la concertation permanente et le soutien aux différents acteurs des transports routiers.
Au titre de la coopération et des partenariats, le Chef de l’Etat demande au Ministre du Développement industriel et des Petites et Moyennes industries en relation avec les Ministres en charge des Finances et de l’Economie de prendre les dispositions nécessaires pour un démarrage effectif de la deuxième phase du Parc Industriel de Diamniadio.
Le Chef de l’Etat a clos sa communication sur son agenda diplomatique.
Au titre des Communications,
- le ministre, Secrétaire général de la Présidence de la République, a fait le point sur le suivi des directives présidentielles ;
- le ministre des Finances et du Budget a fait une communication sur l’exécution budgétaire 2020 et sur le démarrage de gestion budgétaire 2021 ;
- le ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur a fait une communication sur la situation internationale ;
- le ministre de l’Intérieur a fait une communication sur le contrôle de légalité des actes des collectivités territoriales ;
- le ministre de la Santé et de l’Action sociale a fait une communication sur la situation de la pandémie Covid-19 ;
- le ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural a fait une communication sur la campagne de commercialisation de l’arachide ;
- le ministre de l’Artisanat et de la Transformation du Secteur informel a fait une communication sur les instruments d’exécution de la politique nationale en matière d’artisanat et de transformation du secteur informel ;
- le ministre auprès du Président de la République en charge du suivi du Plan Sénégal Emergeant a fait le point sur les projets phares du PSE.
Au titre des textes législatifs et réglementaires, le Conseil a examiné et adopté :
- le projet de décret relatif aux avantages et obligations attachés aux statuts d’entreprises de presse ;
- le projet de décret fixant les modalités d’organisation et de fonctionnement du Fonds d’Appui et Développement de la Presse ;
Au titre des mesures individuelles, le Président de la République a pris les décisions suivantes :
- Madame Ndèye Fatou LO, Conseiller des Affaires étrangères Principal, matricule de solde n° 616.254/J, précédemment Directeur de l’Administration générale et de l’Equipement au Ministère des Affaires Etrangères et des Sénégalais de l’Extérieur, est nommée Secrétaire général du Ministère de l’Artisanat et de la Transformation du secteur informel ;
- Monsieur Ababacar MBAYE, Docteur en Sciences de l’Environnement, matricule de solde n° 516.623/C, précédemment Directeur de l’Assainissement au Ministère de l’Eau et de l’Assainissement, est nommé Directeur général de l’Office national de l’Assainissement du Sénégal (ONAS), en remplacement de Monsieur Lansana Gagny SAKHO, appelé à d’autres
fonctions.
- Monsieur Abdoulaye KOUYATE, Inspecteur principal de l’Education populaire, de la Jeunesse et des Sports, matricule de solde n° 611.648/D, précédemment Directeur Administratif et financier de l’Observatoire national des Investissements, est nommé Directeur de l’Administration générale et de l’Equipement du Ministère des Mines et de la
Géologie en remplacement de Monsieur Alassane DIALLO appelé à d’autres fonctions ;
- Madame Awa Fall DIAGNE, titulaire d’un Master en gestion de projets, matricule de solde n° 684.209/I, précédemment Conseiller technique du Ministre de la Santé et de l’Action sociale chargé de la coopération, est nommée Directeur des Ressources humaines du Ministère de la Santé et de l’Action sociale, en remplacement de Monsieur Ibrahima Souka Ndella DIOUF, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite."
VIDEO
AFFRONTEMENTS À GRAND-DAKAR, JET D’EAU ET BENE TALLY
Des jeunes, en colère, ont protesté contre le couvre-feu instauré, hier, de 21 heures à 5 heures. Ils ont barré les routes et brûlé des pneus pour manifester leur mécontentement.
Scènes de violence à Grand-Dakar, Bene Tally et Jet d’eau. Des jeunes, en colère, ont protesté contre le couvre-feu instauré, hier, de 21 heures à 5 heures. Ils ont barré les routes et brûlé des pneus pour manifester leur mécontentement.
LE JARAAF ÉLIMINE LE FC SAN PEDRO
L’équipe du Jaraaf de Dakar s’est qualifiée au 2-ème tour de la Coupe de la Confédération africaine de football (CAF), après sa victoire 2-1 aux dépens du FC San Pedro de Côte d’Ivoire, mercredi à Abidjan
Dakar, 6 jan (APS) – L’équipe du Jaraaf de Dakar s’est qualifiée au 2-ème tour de la Coupe de la Confédération africaine de football (CAF), après sa victoire 2-1 aux dépens du FC San Pedro de Côte d’Ivoire, mercredi à Abidjan, la capitale ivoirienne.
L’équipe de la Médina avait perdu 0-1 la manche aller de la confrontation entre les deux équipes, le 23 décembre dernier, au stade Lat Dior de Thiès.
Le représentant sénégalais, avec cette victoire, obtient son ticket pour le deuxième tour préliminaire additionnel ou tour de cadrage de la Coupe de la CAF.
Peu avant la rencontre gagnée par son équipe à Abidjan, le secrétaire du Jaraaf de Dakar, Léonard Diagne, avait fait part de l’ambition des joueurs du club de la Médina de s’inspirer de Teungueth FC, qui avait déjoué tous les pronostics la veille en éliminant le Raja de Casablanca (Maroc), demi-finaliste de la Ligue africaine des champions 2020.
Le tirage au sort de ce tour de barrage concerne les vainqueurs du 2e tour préliminaire de la Coupe de la CAF et les perdants du 2-ème tour préliminaire de la Ligue des champions de la CAF.