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4 mai 2025
Par Eric NDOUR
LE SENEGAL D’ABORD
Le citoyen que je suis, conscient du risque économique que pourra engendrer la crise sanitaire du COVID 19, se permet en toute humilité une petite réflexion sur la modification de notre architecture budgétaire.
Le citoyen que je suis, conscient du risque économique que pourra engendrer la crise sanitaire du COVID 19, se permet en toute humilité une petite réflexion sur la modification de notre architecture budgétaire. Mes propositions portent sur une planification budgétaire. Je pense humblement que le président Macky SALL devra : Demander une prorogation d’une année des échéances liées au service de la dette extérieure dont le montant global (principal + intérêts) se chiffre à 870 milliards de FCFA. En cas d’accord des bailleurs, le produit devra être affecté au secteur de la santé et à accompagner les PME locales et les salariés du secteur publique et privé. Exiger de la banque centrale la levée d’une partie des réserves afin de permettre aux états membres de l’UEMOA qui le désirent de faire des appels de fonds. Ces sommes devront être injectées dans la subvention des prix afin de maitriser une probable hyperinflation et réguler l’offre sur le marché. Interdire systématiquement la fuite des capitaux vers l’étranger (notre économie étant contrôlée par les firmes étrangères).
Réorienter le budget alloué aux secteurs qui seront au ralenti (tourisme, transports aériens, et portuaires) dans un fonds de soutien pour l’éradication du covid19. Suspendre les projets comme le TER, BRT, le stade olympique etc.….
Réduire de manière drastique le train de vie de l'État et mobiliser des fonds politiques dans la lutte contre le conoravirus. Élaborer un nouveau plan de mobilisation et d’élargissement fiscal
Le Sénégal d’abord Ma deuxième proposition :
Les mesures de confinement se précisent de jour en jour. Je propose à l'État dans les 24 heures :
1. D’exiger des banques et des établissements financiers de reporter systématiquement les échéances de crédits octroyés aux personnes physiques et morales bénéficiaires de tous types de prêts (investissements, consommation, équipements, immobiliers, découverts, automobiles etc....). Les tableaux d'amortissement devront être modifiés en toute urgence avec un décalage de 6 mois. Les clients qui le souhaitent devront également signer un avenant pour plus de conformité. Cependant un fonds de garanties devra être constitué par l'État pour constituer un coussin de sécurité afin couvrir les échéances des salariés en CDD dont la maturité des contrats pourrait être un frein à une telle mesure et rassurer les banques de la bonne sortie des concours octroyés. Au regard du dernier communiqué de la BCEAO, les établissements de crédit ont une obligation sociale devant l'histoire de soutenir le pouvoir d'achats des ménages et les besoins en fonds de roulement des entreprises.
2. D’élargir et corriger le système d'octroi des revenus familiaux. Il s'agira de tripler le nombre des ayants droits et doubler les montants alloués afin de soutenir leurs approvisionnements en denrées de premières nécessités.
3. Dégager un fonds de solidarité et de soutien aux TPE, PME du secteur informel. Les chambres de commerce devront être mises à contribution pour une fiabilisation des fichiers permettant une bonne clé de répartition des aides.
Eric NDOUR
Analyste financier
Cadre de Banque
Secrétaire national adjoint à la jeunesse de REWMI
AUDIO
"XALA XALA DOOFI JAAR"
Apres une première production dédiée au personnel de santé et aux acteurs communautaires, Cheikh Tidiane Sow, artiste musicien en confinement en France, revient avec une nouvelle production de sensibilisation en mode Salsa contre le coronavirus
Apres une première production dédiée au personnel de santé et aux acteurs communautaires, Cheikh Tidiane Sow, artiste musicien et membre du CA de la radio Manoore FM, en confinement en France, revient avec une nouvelle production de sensibilisation en mode Salsa contre le coronavirus.
ll puise l'intitulé du titre "xala xala doofi jaar" dans le substrat culturel populaire dont beaucoup de sénégalais se reconnaissent.
Il appelle à la résistance de chacun et de chacune par le respect strict des mesures édictées pour freiner la transmission du virus.
Il termine par le cri de ralliement pour que chacun(e) d'entre nous soit la sentinelle qui bloque la circulation du coronavirus 19"xala xala doofi jaar". En chantier, une publication dans les différentes langues nationales et un clip.
Paroles Cheikh Tijaan Sow
Voix Mame Yacine Sow / Cheikh Tijaan Sow
Musique Akka Powa
«NOUS NE CREERONS DES SOCIETES BEAUCOUP PLUS HUMAINES POUR TOUT LE MONDE QUE SI...»
Présidente du Conseil d’Administration du «Think-Thank» Trust Africa et Coordonnatrice du mouvement pour la Paix, la Justice et la Dignité, Africans Rising, Coumba Touré est lauréate du Prix Martin et Coretta King pour l’Unité Internationale.
Présidente du Conseil d’Administration du «Think-Thank» Trust Africa et Coordonnatrice du mouvement pour la Paix, la Justice et la Dignité, Africans Rising, Coumba Touré est lauréate du Prix Martin et Coretta King pour l’Unité Internationale. Elle a reçu cette distinction le 1er mars dernier à Selma, dans l’Etat d’Alabama, aux Etats-Unis d’Amérique (USA). Dans cet entretien, Coumba Touré nous parle de cette distinction, de son engagement pour le combat des femmes. La panafricaniste revient aussi sur la solidarité africaine et sur une des initiatives de Trust Africa pour barrer la route au coronavirus (Covid-19).
Vous venez de recevoir le «Prix Martin et Coretta King pour l’Unité Internationale». Pouvez-vous revenir sur cette distinction ?
Le Prix Martin et Coretta King est décerné à Selma, Alabama aux Etats-Unis. Il y a un film qui s’appelle d’ailleurs Selma et qui revient sur l’histoire que cette ville a joué dans la lutte contre la ségrégation raciale et pour les Droits civiques. C’est une ville qui a marqué l’histoire des Etats-Unis d’Amérique (USA) parce que la marche de Selma à Montgomery a été décisive dans le mouvement contre les ségrégations raciales. Cela fait presque 25 ans que nous sommes en relation avec les organisateurs et ces mouvements des noirs qui sont au Sud des Etats-Unis. Cela fait donc 25 ans que nous travaillons avec eux pour échanger les expériences autour des grands changements qui secouent le monde. Nous échangeons aussi autour des conditions que vivent les noirs aux USA, en Afrique et ailleurs.
Il faut aussi rappeler l’approche non violente des militantes et militants des Droits humains. Si les conditions ont beaucoup évolué aux USA, en Afrique, il y a encore des personnes qui continuent de souffrir du seul fait de leur appartenance ethnique. C’est donc contre ce phénomène que nous nous érigeons au Trust Africa et à Africans Rising. C’est ce qui nous a valu cette distinction que je reçois avec humilité et je la dois aux institutions dans lesquelles j’évolue. Et je la dédie, cette distinction, à toutes les femmes qui se battent pour changer les choses en Afrique et dans le reste du monde.
En tant que femme, qu’est-ce que cela vous fait de recevoir ce prix ?
Ce prix n’est pas pour moi seule, je le reçois pour toutes les femmes, particulièrement les femmes africaines engagées. Je sais qu’il y a tellement de femmes africaines aussi qui méritent d’être reconnues et qui méritent ce prix. Je parlerais de deux d’entre elles qui sont décédées. Il s’agit de Bineta Sarr de Kaolack qui s’est battue, toute sa vie durant, contre les violences faites aux femmes au Sénégal. L’autre géante invisible se nomme Katy Dione, décédée récemment ; elle était engagée depuis plus de 20 ans dans la lutte pour la protection de l’environnement. Elle s’activait autour de la réserve naturelle de Popenguine. Elle a eu le courage et la vision de se battre pour une cause qui n’était pas très vulgarisées à l’époque. Aujourd’hui, c’est presque tout le monde qui parle de la préservation de notre environnement. Ce prix est vraiment pour elles car elles sont des pionnières.
Comment évolue le combat des femmes en Afrique et au Sénégal plus particulièrement ?
On est quand-même au mois de mars, mois dédié aux respects des Droits des femmes. C’est le moment de faire les comptes et de dire : «où est-ce que nous en sommes ?» A vrai dire, les choses, telles qu’elles sont, malgré les avancées, il reste encore beaucoup de choses à faire pour le respect des Droits des femmes en Afrique et au Sénégal. Il est important de continuer d’œuvrer pour qu’elles soient plus respectées et qu’elles occupent plus de place et à des niveaux plus importants. Nous restons, cependant, convaincus que si nous sommes capables de prendre soin des femmes, des enfants dans nos sociétés, nous créerons des sociétés beaucoup plus humaines pour tout le monde. Moi, c’est vraiment de cette posture que je parle et c’est ça mon féminisme. Mon féminisme est d’abord africain et il est humaniste.
Nous sommes au Sénégal et c’est le moment de dire qu’il est important que la société sénégalaise travaille sur comment elle perçoit et traite ses femmes ? Parce que c’est ça que nous transmettons aux générations futures. C’est inacceptable, le niveau de violence que nous avons dans notre société. Nous ne sommes pas les seules, malheureusement. Souvent, les gens aiment parler de l’Afrique, dire des choses négatives de notre continent. Je dirai que partout dans le monde, les femmes se battent encore pour leurs Droits. Mais moi, je me bats là où je suis.
La solidarité africaine est au cœur de vos actions. Que représente-t-elle pour le Mouvement Africans Rising ?
Dans la même lignée que Trust Africa, Africans Rising est une institution qui œuvre pour la solidarité africaine. Africans Rising est un mouvement panafricain qui compte plus de 400 membres institutionnels et plus de 20.000 membres individuels. C’est une coalition des organisations de femmes, de jeunes, des organisations syndicales et religieuses qui se battent pour la dignité des africains, pour la Paix et la Justice. Ces forces vives continentales ont décidé de joindre leurs efforts et de créer ce mouvement. C’était il y a un peu plus de trois ans, à Arusha (Tanzanie). Je coordonne ce mouvement, en ce moment, avec monsieur Mohamed Lamin Saidy Khan.
Vous êtes la présidente du Conseil d’Administration de Trust Africa qui est basé au Sénégal. Sur quoi travaillez-vous en ce moment ?
Trust Africa est une fondation panafricaine qui se bat pour le bien-être et le développement de l’Afrique. Nous sommes dans la philanthropie et nous nous battons pour que les Africains puissent avoir des échanges inclusifs sur le développement du continent. Malheureusement, au moment où nous discutons, le monde est secoué par Covid-19. En tant que fondation qui œuvre dans la philanthropie, nous allons mettre en place un fonds pour permettre aux institutions et aux bonnes volontés de contribuer au niveau international, continental et national, pour contribuer à l’endiguement de cette pandémie. Notre Directeur exécutif, Dr Ebrima Sall, a déjà saisi les autorités compétentes du Sénégal, que nous saluons au passage, pour mettre à leur disposition nos compétences et notre expertise dans le domaine de la philanthropie et de la mobilisation des moyens.
Propos recueillis par Mariame DJIGO
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LE MESSAGE DE GUIRASSY TESTÉ POSITIF ET INTERNÉ À DIAMNIADIO
Dans un article publié hier, Emedia révélait qu’un ancien ministre de la République avait été diagnostiqué positif au coronavirus depuis la semaine dernière et admis en traitement à Diamniadio.
Dans un article publié hier, Emedia révélait qu’un ancien ministre de la République avait été diagnostiqué positif au coronavirus depuis la semaine dernière et admis en traitement à Diamniadio. Tout en gardant l’anonymat sur son identité, nous suggérions que les célébrités touchées par Covid 19 portent le combat de la sensibilisation à visage découvert, à l’image de ce qui se fait dans d’autres pays.
Notre vœu a été exaucé quand, quelques heures après la publication dudit article, Moustapha Mamba Guirassy, ancien ministre de la Communication sous le magistère de Me Abdoulaye Wade a partagé sur sa page Facebook, une vidéo confirmant l’information et, surtout, tenant un message de sensibilisation qui aura certainement beaucoup plus de portée que beaucoup de spots réalisés sur le coronavirus.
« Chers amis, je viens d’être diagnostiqué positif au #coronavirus. Aussitôt informé, je me suis mis à la disposition des autorités sanitaires du pays qui ont bien voulu m’interner à l’hôpital de Diamniadio. Je tiens à féliciter d’emblée le personnel de santé pour le remarquable et redoutable travail qu’ils abattent pour nous défendre contre le #Covid19. De l’intérieur on comprend encore mieux l’immensité mais en même temps la sensibilité de leur mission. J’invite tous mes compatriotes, chacun chez lui, chaque soir à 21h00, à poser une lumière devant sa fenêtre pour célébrer ces champions. Que Dieu nous protège tous », dira le député et ancien ministre.
Cette vidéo publié sur sa page a rapidement fait le tour du web avec plus de 1 300 partages et près de 5 000 réactions en moins de 6 tours d’horloge. C’est dire que son message, très positif du reste, a été grandement relayé et continuera à l’être auprès d’un public qui a besoin de ce type de discours pour adopter les comportements qu’il faut, que l’on soit malade ou non.
Car, le danger, serait justement de laisser continuer ce sentiment de peur ou de honte, au risque de poser des actes qui mettent en danger son entourage et ses compatriotes. Félicitations donc à Guirassy pour son courage et surtout, prompt rétablissement à lui et aux 70 autres patients du coronavirus encore en traitement au Sénégal, entre les mains de nos vaillants travailleurs du secteur de la Santé !
«UNE MESURE EXCEPTIONNELLE QUI PERMET A L’ETAT D’AVOIR LES MOYENS ... POUR RESTREINDRE LES LIBERTES FONDAMENTALES»
Professeur du droit pénal à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), Iba Barry Camara dégage les contours de l’Etat d’urgence décrété par le président de la République, Macky Sall, hier, lundi 23 mars.
Professeur du droit pénal à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), Iba Barry Camara dégage les contours de l’Etat d’urgence décrété par le président de la République, Macky Sall, hier, lundi 23 mars. Interpellé par Sud quotidien, le spécialiste du droit pénal tout en saluant cette décision du chef de l’état a indiqué que cette mesure exceptionnelle permet à l’Etat d’avoir les moyens juridiques et même constitutionnels pour restreindre les libertés fondamentales.
« L’Etat d’urgence est une mesure exceptionnelle qui permet à l’Etat d’avoir les moyens juridiques et même constitutionnelles pour restreindre les libertés fondamentales telles que la liberté d’aller et de venir, la liberté de réunion, la liberté de presse… On peut même y ajouter la mesure de confinement. Ceci pour dire qu’avec cette mesure, l’Etat aura les coudées franches pour prendre toutes les mesures appropriées, y comprises celles qui vont dans le sens de restreindre drastiquement, comme je l’ai déjà dit, les libertés fondamentales telles que prévues par la Constitution ».
COMMENT VA S’EXECUTER L’ETAT D’URGENCE
« L’Etat a les moyens de sa politique et pour faire exécuter cette mesure de manière préventive, toutes les mesures dans le cadre de cet Etat d’urgence. Le président de la République aura la possibilité d’utiliser l’armée, la gendarmerie, la police nationale et les agents du service national d’hygiène... De manière tout à fait légale, les agents des forces de défense et de sécurité seront déployés dans les rues pour contraindre les populations qui ne se plient aux consignes données à respecter les mesures qui seront prises dans le cadre de cet Etat d’urgence. Ils (agent des forces de défense et de sécurité) seront donc déployés dans les rues ».
IL Y’AURA DES CAS EXCEPTIONNELS, NOTAMMENT QUELQUES DEROGATIONS QUI SERONT PREVUES.
« C’est vrai qu’avec l’Etat d’urgence, il y a une contrainte mais il faut savoir que ce sont des mesures qu’on va appliquer de manière intelligente. Autrement dit, il y aura des cas exceptionnels notamment quelques dérogations qui seront prévues. On ne va pas appliquer toutes les règles qui seront prises dans le cadre de cette mesure les yeux fermés mais de manière intelligente. On attendra que la mesure soit prise pour être informé par rapport aux détails ».
UNE MESURE PLUS ADEQUATE POUR LUTTER CONTRE LA PROPAGATION DE LA MALADIE ACTUELLEMENT AU SENEGAL
« S’il y a une mesure plus adéquate pour lutter contre la propagation de la maladie actuellement au Sénégal que celle de l’Etat d’urgence, j’avoue que je ne sais pas pourquoi l’Etat a tardé à prendre une telle décision puisque nous savons tous que des mesures qui étaient préconisées pour endiguer la propagation de cette pandémie dans notre pays, n’ont pas été suivies. Car, les Sénégalais avec leurs habitudes qui ne sont pas d’ailleurs celles des autres pays touchés par cette pandémie, nous exposent. Donc, la première mesure que l’Etat devrait prendre, c’est décréter l’Etat d’urgence.
Car, l’Etat d’urgence intervient lorsque la nation est en péril et là, nous le vivons parce que nous savons tous que c’est une maladie très grave qui peut nous mener très loin en termes de conséquences négatives. Et si, on parle aujourd’hui de contamination communautaire, c’est parce que les gens circulent librement comme ils veulent, les rassemblements pourtant interdits se poursuivent toujours. Il appartiendra donc à l’armée et aux autres agents des forces de défense et de sécurité, d’exiger le respect de l’ordre tel qu’indiqué par les pouvoirs publics pour lutter contre cette pandémie ».
MESSAGE DU PRESIDENT MACKY SALL EN CONTEXTE DE COVID-19 : Ce que disent les articles 69 et 77 de la Constitution
Dans son message à la nation hier, lundi 23 mars 2020, annonçant l’Etat d’urgence soutenu par un couvre-feu de 20h à 6h, à compter de minuit, en ce contexte de propagation du coronavirus (Covid-19), le chef de l’Etat a fait référence aux articles 69 et 77 de la Constitution. Voici ce que disent ces articles cités.
Article 69 – «L’Etat de siège, comme l’état d’urgence, est décrété par le Président de la République. L’Assemblée nationale se réunit alors de plein droit, si elle n’est en session.
Le décret proclamant l’état de siège ou l’état d’urgence cesse d’être en vigueur après douze jours, à moins que l’Assemblée nationale, saisie par le Président de la République, n’en ait autorisé la prorogation.
Les modalités d’application de l’état de siège et de l’état d’urgence sont déterminées par la loi.»
Article 77 - «L’Assemblée nationale» peut habiliter par une loi le Président de la République à prendre des mesures qui sont normalement du domaine de la loi.
Dans les limites de temps et de compétence fixées par la loi d’habilitation, le Président de la République prend des ordonnances qui entrent en vigueur dès leur publication mais deviennent caduques si le projet de loi de ratification n’est pas déposé sur le bureau de l’Assemblée nationale avant la date fixée par la loi d’habilitation. «L’Assemblée nationale» peut les amender à l’occasion du vote de la loi de ratification.»
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LE SÉNÉGAL ENREGISTRE 7 NOUVEAUX CAS POSITIFS DE CORONAVIRUS
Trois de ces cas sont importés et quatre sont des cas contacts. Ce qui porte le bilan global à 86 cas diagnostiqués positifs dans le pays, dont 8 guéris et 78 patients en traitement
Une fois n’est pas coutume, le ministère de la Santé et de l’Action sociale, a tenu le point de presse de ce mardi en matinée. Certainement pour s’adapter à la nouvelle donne, avec l’état d’urgence et le couvre-feu décrétés hier par le président de la République, Macky Sall.
Le point du jour a été fait par Docteur Aloyse Waly Diouf, Directeur de cabinet du ministère de la Santé. Le bilan de ce mardi, 24 mars 2020, fait état de sept (7) nouveaux cas déclarés positifs sur un total de 59 tests réalisés.
Trois de ces cas sont importés et les quatre sont des cas contacts. Ce qui porte le bilan global à 86 cas diagnostiqués positifs au Sénégal, dont 8 guéris et 78 patients en traitement dans les différents centres d’isolement disséminés dans plusieurs zones du pays, entre Dakar, Touba, Thiès...
L’ADIE ETALE SES SOLUTIONS NUMERIQUES
Dans la lutte contre le Coronavirus, l’Agence de l’informatique de l’Etat (Adie) a mis à la disposition du ministère de la Santé des solutions numériques allant d’une plateforme à des équipements informatiques, en passant par un chatbot et la vidéoconfére
Dans la lutte contre le Coronavirus, l’Agence de l’informatique de l’Etat (Adie) a mis à la disposition du ministère de la Santé un ensemble de solutions numériques allant d’une plateforme à des équipements informatiques, en passant par un chatbot et la vidéoconférence. Dans la note parvenue à Sud quotidien hier, lundi 23 mars, les services de Cheikh Bakhoum, Directeur général de l’Adie informent que le but est de permettre au ministère et aux autorités de contrôler à distance les opérations sur le terrain.
Le ministère de la Santé et de l’Action sociale n’est pas esseulé dans la lutte contre la pandémie à Covid-19. Ou du moins, l’Agence de l’Informatique de l’Etat (Adie) apporte sa contribution dans cette guerre contre cet ennemi invisible qui a bouleversé le monde entier.
Dans une note parvenue à Sud quotidien hier, lundi 23 mars, les services de Cheikh Bakhoum, Directeur général de l’Adie, font état de l’appui numérique apporté au ministre Abdoulaye Diouf Sarr et son équipe. Dans le communiqué, ils renseignent avoir «mis à la disposition du Ministère de la Santé et de l’Action sociale (Msas) une plateforme, un chatbot et des outils pour une communication à distance efficace pour la cellule de crise». Sur l’objectif visé, l’Adie indique que c’est pour permettre un contrôle à distance. La note informe que «ces outils de communication et de coordination permettront au ministre et aux autorités impliquées dans cette lutte, de voir à distance, ce qui se passe sur le théâtre des opérations».
Quid des outils cités ci-dessus ? Il s’agit d’une plateforme sur le Covid-19 accessible via le lien covid19.gouv.sn. Elle devrait permettre aux populations d’avoir des informations «sûres et fiables» sur cette pandémie, des conseils pratiques et des vidéos de sensibilisation, sur l’évolution de la pandémie au Sénégal avec en sus une carte interactive et dynamique montrant les données dans chaque localité. Mieux, renseigne toujours la note, «les personnes peuvent également via la plateforme covid19.gouv.sn déclarer un cas d’infection».
L’autre trouvaille de l’Adie est un chatbot (un programme informatique capable de simuler une conversation avec un ou plusieurs humains par échange vocal ou textuel) Docteur covid. Le communiqué montre qu’il faut ajouter le numéro 76 600 05 26 dans vos contacts téléphoniques, puis écrire via whatsapp juste un mot et la conversation avec le chatbot peut débuter. «Docteur covid permet des interactions dynamiques, rend plus accessibles les informations ; même pour les personnes illettrées. En effet, la voix a été intégrée dans ce chatbot en version française et wolof», lit-on sur la note.
Il faut compter parmi le lot des outils présentés par l’Adie les «Téléphones intelligents». En effet, «dans le cadre du projet Safe City, l’Adie est en train de doter les forces de défense et de sécurité, ainsi que le SAMU, de téléphones intelligents avec la technologie eLTE qui offrent des options de communication par voix ou vidéo, avec partage de documents et intégration de la géolocalisation. Un lot a été remis au Ministre de la Santé et de l’Action sociale qui pourra coordonner ses équipes à distance, suivre l’évolution sur le terrain avec surtout la possibilité d’utiliser la géolocalisation», selon le communiqué.
A noter, en outre, que «l’Adie a remis un lot d’ordinateurs portables et fixes pour renforcer en matériel le Ministère de la Santé et de l’Action sociale», non sans proposer au ministre Abdoulaye Diouf Sarr «le déploiement du dispositif de vidéoconférence pour lui permettre de rester en contact direct avec les structures sanitaires, et mieux, de voir ce qui s’y passe».
Par Néné Fatoumata TALL
COVID-19 :L’HEURE EST GRAVE
Au Sénégal, cinq régions ont déjà été contaminées. Mais, la situation s’est empirée avec le passage des cas contacts aux contagions communautaires.
Depuis un certain temps, l’humanité est frappée par la pandémie du Covid-19.
Au Sénégal, cinq régions ont déjà été contaminées. Mais, la situation s’est empirée avec le passage des cas contacts aux contagions communautaires.
Cette transmission communautaire se produit lorsque le virus se propage au sein d’une communauté d’une personne à l’autre. C’est donc une situation d’une rare gravité à laquelle nous devons faire face.
Depuis l’apparition des premiers cas positifs, le Président de la République, Monsieur Macky SALL, a pris des décisions fortes pour faire face à cette pandémie qui se propage à un rythme, il faut le reconnaitre, inquiétant dans notre pays.
Parmi ces mesures fortes, nous pouvons citer :
- la fermeture pour une durée de 21 jours, de toutes - les écoles et universités du pays ;
- la suspension des vols venant des pays lourdement touchés par le virus ;
- la fermeture de l’Aéroport international Blaise DIAGNE ;
- la fermeture des frontières aériennes, terrestres et maritimes.
Dans la même optique, le Ministère de la Santé et de l’Action Sociale a initié une vaste campagne de sensibilisation sur le Covid-19, en mettant l’accent sur :
- les modes de contamination du Covid-19 ;
- les méthodes préventives de la maladie (lavage des mains) ;
- les bons comportements à adopter…
Cependant, ces mesures prophylactiques n’ont pas permis d’endiguer la chaine de transmission du mal justifiant l’impérieuse nécessité, pour le chef de l’Etat, de recourir à des remèdes plus hardis et nul doute plus efficaces.
Sa décision de relever le niveau de la riposte en instaurant, dès ce lundi 23 mars à partir de minuit, l’Etat d’urgence sur toute l’étendue du territoire national est d’autant plus judicieuse que cela s’impose face – et c’est à déplorer fortement - au manque de civisme et de citoyenneté dont font montre certains de nos compatriotes.
Il a ainsi pris l’entière mesure de ses responsabilités quand la Nation vit des moments cruciaux, en mettant en place, en guise de mesure d’accompagnement, un Fonds de riposte et de solidarité contre les effets du Covid-19 de 1000 milliards FCFA.
Dès lors, notre responsabilité est de suivre la voie tracée, de ramer dans la même direction pour notre salut public.
En ma qualité de Ministre de la Jeunesse, qui a la lourde responsabilité de gérer un secteur aussi stratégique dans cette lutte nationale contre le Covid-19, il me revient d’exhorter les jeunes à intensifier le combat de la sensibilisation.
En ces moments douloureux, je voudrais solennellement m’adresser aux populations, aux jeunes en particulier. L’heure n’est plus au doute, ni au fatalisme, le Covid-19 est une réalité qui a pris pied dans notre maison commune qu’est le Sénégal.
Il urge alors de faire preuve de beaucoup plus de civisme, de citoyenneté, de réalisme mais surtout de discernement. Ce virus est un ennemi redoutable qui ne fait pas de distinction entre riches et pauvres, entre chrétiens et musulmans, entre jeunes et adultes ni entre femmes et hommes. Il frappe, et continuera à frapper tous ceux qui, par légèreté ou négligence coupable, ne prendront pas les mesures adéquates pour s’en protéger et sauvegarder le reste de la communauté.
Chères populations, chers jeunes, je vous exhorte donc à RESTER A LA MAISON, à éviter les rassemblements, à vous laver régulièrement les mains.
Je demeure convaincue que si nous respectons scrupuleusement les mesures d’hygiène, nous pouvons vaincre cette maladie et dans les meilleurs délais.
Notre pays est à la croisée des chemins et a besoin de l’ensemble de ses filles et fils pour faire face au Covid-19. La jeunesse, je n’en doute point, joue et continuera à jouer pleinement sa partition, avec l’Etat et l’ensemble des populations nous arriverons à faire échec à ce virus et, par conséquent, à sauver des vies.
Âgé de 86 ans, Manu Dibango avait contracté le coronavirus. C’est la famille du légendaire saxophoniste camerounais, figure emblématique de la scène musicale africaine, qui a annoncé la nouvelle.
« Chers parents, chers amis, chers fans, une voix s’élève au lointain… » Dans un court message publié sur les réseaux sociaux, la famille de la légende camerounaise du jazz a annoncé le décès du musicien. « C’est avec une profonde tristesse que nous vous annonçons la disparition de Manu Dibango, notre Papy Groove, survenue le 24 mars 2020 à l’âge de 86 ans, des suites du Covid-19 », lit-on dans ce texte.
Confinement oblige, les obsèques de l’artiste auront lieu « dans la stricte intimité familiale », mais « un hommage lui sera rendu ultérieurement dès que possible », précisent les proches de Manu Dibango, qui incitent les fans à adresser leurs condoléances et messages sur une adresse mail dédiée : manu@manudibango.net.
« Il se réjouit d’avance de vous retrouver prochainement et vous demande, en cette période troublée que nous traversons tous, de bien prendre soin de vous », concluait le communiqué.
En octobre dernier, cette grande figure de la musique africaine était revenu pour Jeune Afrique sur plus de soixante ans d’une carrière intense et exceptionnelle. Alors qu’il venait de terminer une grande tournée afro-européenne, il avait alors affirmé avoir de nombreux projets en tête.
« Je veux faire quelque chose avec rien que des instruments africains… J’ai déjà rencontré un jeune homme, Adama Bilorou, qui joue du balafon chromatique et avec qui j’ai envie de mener ce projet. Je souhaite aussi reprendre des standards africains avec un joueur de tam-tam camerounais initié à la transmission de messages… Et un enregistrement audiovisuel du “safari symphonique” doit aussi être réalisé », avait-il alors confié.