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27 avril 2025
SUR LES TRACES DES PAKISTANAIS, FICHÉS PAR LA DIC
Des recruteurs d’un genre particulier. Il y a quatre jours, l’information selon laquelle une équipe de missionnaires pakistanais séjourne depuis 7 mois à Dakar dans le but de trouver des croyants sénégalais pour les mener vers le chemin du paradis défraie
Des recruteurs d’un genre particulier. Il y a quatre jours, l’information selon laquelle une équipe de missionnaires pakistanais séjourne depuis 7 mois à Dakar dans le but de trouver des croyants sénégalais pour les mener vers le chemin du paradis défraie la chronique. Pour y voir plus clair, Emedia.sn s’est rendu dans la zone, à la trace des recruteurs de candidats au paradis.
Etablis dans la banlieue dakaroise plus précisément au quartier Alassane Samba Dia de Yeumbeul ils sont à la recherche de candidats qui veulent connaître, en 3 jours, la "voie du salut".’’Makatal Moukarama’’ sonne l’alerte. Dans ce coin niché au populeux quartier de Fass Mbao, au coeur de la banlieue dakaroise, il existe une présence qui réveille des soupçons et fait débat : c’est celle de religieux pakistanais.
Ces enturbannés qui viennent périodiquement à ’’Makatal Moukarama’’ et dans les quartiers environnants ont fini par semer le doute dans la tête de certains notables. Depuis des années, ils fréquentent périodiquement les douze (12) quartiers de Fass Mbao. Pendant leur séjour, ils logent dans les mosquées et se prennent en charge durant tout le temps qu’ils restent dans la zone. Ce qui a fini par réveiller le doute chez certains notables, c’est que ces étrangers, même s’ils ne dirigent pas les prières, se procurent toujours du temps pour faire des prêches dans les lieux de culte.
Ils ne manquent pas non plus l’occasion de faire des visites inopportunes dans les maisons pour faire tenir des prêches auprès des populations. Avec le contexte actuel, lié à la montée de l’extrémisme, l’attitude de ces ’’Pakistanais’’, intrigue et fait jaser à Fass Mbao. « Ils n’ont pas amené quelques choses de nouveau. Ils tiennent les mêmes discours que nos imams. Je ne vois pas aussi une rébellion ou une défiance dans leurs prêches. Toutefois, je me pose toujours la question de savoir ce qu’ils veulent réellement. Franchement, je ne comprends pas leur démarche », a laissé entendre Talla Bane.
Habitant de Makatal Moukarama, Talla, la soixantaine, dont sa maison fait face à la mosquée du quartier témoigne de la présence réelle de religieux pakistanais dans le quartier. « Ils sont partis récemment. Leur présence dans le quartier date depuis des années. Depuis la fête de tabaski, ils sont venus ici, au moins, à trois reprises », renseigne M. Bane. Pour avoir vécu une vingtaine d’années en Europe et par conséquent s’imprégner des questions d’actualité notamment celles qui sont liées au terrorisme, Talla Bane reste pessimiste vis-à-vis de ces étrangers et observe dans les moindres détails leurs faits et gestes. « Je vois même que dans leur façon de prier, ils sont une peu différent de nous. Alors que, je pense qu’en matière de religion, nous n’avons rien à apprendre des étrangers », a estimé M. Bane.
Fichés par la Dic
Interpellé sur cette présence d’étrangers dans son quartier, le Délégué de Makatal Moukarama, Alassane Moussa Dia, dit l’avoir constaté comme tout le monde. D’ailleurs, il n’était même au courant de leur dernier séjour dans son fief. « Cette fois, ils ne sont pas venus chez moi. Lors de leur dernière visite, ici, je leur avais clairement dit : ceux qui viennent chez moi, il faudrait que je sache qui ils sont, ce qu’ils veulent réellement... C’est peut-être à cause de cela qu’ils ne sont pas venus me rendre visite », nous confie le délégué de quartier de Makatal Moukarama.
Toutefois, Alassane Moussa Dia reconnaît que la présence de ces étrangers dans le quartier et dans les zones environnantes date, au moins, d’une décennie. D’après lui, ces ’’Pakistanais’’ ont un mouvement assez répandu en Afrique de l’Ouest. Ici au Sénégal, ils ont des représentants. Un de ses collèges délégués de quartier fait même partie de leurs représentants.
« Il y a environ une dizaine d’années, la Dic (division des investigations criminelles) m’avait convoqué pour me demander si j’avais remarqué la présence de ces gens dans mon quartier. Je leur avais dit qu’à ’’Makatal Moukarama’’ où je suis délégué, il n’avait pas d’étrangers. Pour dire vrai, à l’époque je ne les connaissais pas. Et ils ne fréquentaient pas le quartier », renseigne délégué Dia. Qui ajoute : « jusque-là, je n’ai pas vu ou entendu qu’ils ont posé un acte qui est contraire à la loi. Mais aussi, je ne sais réellement pas leur but ».
Le soutien de l’imam
En tenant des discours religieux qui accroches, ces ’’Pakistanais’’ ont fini par convaincre l’imam la mosquée de ’’Makatal Moukarama’’. Imam Gaye, contrairement aux précédents, n’a aucun doute sur la présence de ces étrangers dans « sa » mosquée. Ce septuagénaire, visiblement dépassé par les questions de l’heure, déroule le tapis rouge à ces Pakistanais. « Ils sont des musulmans. Ils véhiculent toujours de bons discours religieux. Ils ne parlent que de l’islam, le Prophète et le Coran », renseigne imam Gaye. Il poursuit : « A chaque fois, ils viennent avec leur ravitaillement. Durant leur séjour dans les locaux de la mosquée, les habitants du quartier ne leur fournissent absolument rien. Chaque fois, avant de rentrer, ils me remettent leur participation sur la facture du courant et de l’eau ». Difficile de savoir si ce n’était qu’un appât...
Dakar, 23 déc (APS) – L’annonce de l’avènement d’une nouvelle monnaie, Eco, en remplacement du Franc Cfa, en 2020, dans les pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) est un des sujets en exergue dans les quotidiens reçus lundi à l’APS.
’’Nouvelle monnaie Eco, le franc Cfa c’est fini !’’, s’exclame à sa Une La Tribune, relevant que le Cfa était considéré comme ‘’une monnaie coloniale’’, ‘’une monnaie de toutes les controverses’’.
Le président ivoirien Alassane Ouattara a annoncé samedi soir, lors d’une conférence de presse commune avec le président français Emmanuel Macron, en visite officielle de trois jours en Côte d’Ivoire, que l’Eco remplacerait le franc CFA au sein des huit pays (le Bénin, le Burkina, la Côte-d’Ivoire, la Guinée-Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo) membres de l’Union monétaire ouest-africaine (Umoa).
’’Par un accord avec les autres chefs d’État de l’UEMOA, nous avons décidé de faire une réforme du franc CFA avec les trois changements majeurs suivants : tout d’abord, le changement du nom de la monnaie du franc CFA à l’éco. Deuxièmement l’arrêt de la centralisation de 50% de nos réserves de change au Trésor et la fermeture du compte d’opération. Troisièmement le retrait des représentants de la France de tous les organes de décision et de gestion de l’UEMOA’’, a déclaré le président Ouattara.
Toutefois, l’Eco gardera une parité fixe avec l’Euro et la France jouera un rôle de garant en cas de défaut de l’un des Etats membres.
Considérée par ses détracteurs comme la dernière monnaie coloniale en cours, le francs CFA, créé en 1945, est la devise partagée par 14 pays d’Afrique subsaharienne plus les Comores.
Le franc CFA est lié à l’euro par un système de parité fixe en contrepartie de laquelle, les Etats versent 50% de leurs réserves de change auprès du Trésor français.
De nombreuses voix s’élèvent de plus en plus, dans les milieux intellectuels et au sein de la société civile, pour critiquer un système considéré comme de "servitude monétaire".
Selon L’As, ‘’l’Eco remplace le Cfa’’, ajoutant que le président français Emmanuel Macron ‘’est manifestement sensible aux récurrentes critiques de la jeunesse africaine concernant les relations entre le pays de Marianne et les Etats de l’Afrique de l’ouest utilisant le franc CFa’’.
Dans le journal, l’économiste Felwine Sarr salue ‘’une avancée’’ mais estime qu’il reste encore ‘’du chemin à faire’’. Il relève que ‘’la question du régime de change, de la parité fixe avec l’Euro reste intacte’’.
’’Eco, fantôme du Cfa’’, commente Enquête qui fait état de ’’controverses’’ autour de la fin programmée de cette monnaie en vigueur depuis 1945.
Selon le journal, ‘’les détracteurs de la nouvelle monnaie à venir estiment que l’Eco a servi à court-circuiter le projet de monnaie unique de la CEDEAO ainsi que les grosses pointures anglophones de son économie dont le Nigéria qui représente plus de 70% du PIB, le Ghana qui posent la rupture avec le Cfa comme condition sine qua none’’.
’’Une réformette !’’, déplore Kritik, qui note qu’outre le maintien de la parité avec l’Euro, ‘’Paris conservera son rôle de garant financier pour les 8 pays de l’UEMOA’’.
’’Le Cfa change, rien ne bouge’’, estime Le Quotidien qui signale que ’’la France continue de garantir la monnaie ; la parité fixe avec l’Euro maintenue’’.
Pour Vox Populi, c’est la ‘’mort déguisée du Cfa’’. ‘’L’acte de décès du CFa a été signé, pas sa mort. Après une chirurgie esthétique, la Cfa deviendra Eco’’, souligne le journal.
’’Passage du franc CFa à l’Eco, entre leurres et lueurs’’, dit Walfadjri, relevant que la parité fixe avec l’Euro a été toujours critiquée par les économistes qui y voient un frein à la compétitivité des économies des pays de l’UEMOA.
Criminalisation du viol et de la pédophilie
Les femmes juristes seront davantage en colère contre le gouvernement. Malgré leur insatisfaction du projet de loi criminalisant le viol et la pédophilie, les autorités ne comptent pas revoir le texte. A moins que l’Assemblée le fasse. D’après des sources de «L’As», le texte sera examiné en commission cette semaine. La conférence des présidents qui s’est réunie vendredi en a décidé ainsi.
Agression d’un douanier à Mbao
Il faut éviter d’être dans certains endroits à certaines heures à Dakar. Car les agresseurs y dictent leurs lois. «L’As» a appris hier dans la soirée qu’une bande de malfaiteurs a agressé un agent de Douane et un autre individu à Mbao, à hauteur du garage des camionneurs maliens. Après leur forfait, les agresseurs ont pris la fuite.
La Gendarmerie tue une dame à Kanel
Les populations du Fouta sont remontée contre les gendarmes. Un véhicule de gendarme a fauché la dame Dianga Kassé. Cela s’est passé au village de Hamady Ounaré, dans le département de Kanel. Née le 1er janvier 1989, Dianga Kassé est inhumée dans la douleur. Elle a laissé derrière elle, trois jeunes filles. Mais l’accident a suscité l’ire des populations de cette partie du Fouta qui ont affronté les pandores. Aux dernières nouvelles, la famille a porté plainte.
Panique à Ziguinchor
C’était la panique hier dans la soirée à Ziguinchor. Le poste électrique de Senelec qui se situe vers le rond point Jean Paul II au quartier Escale, a explosé avant de prendre feu. Ce qui a obligé Senelec à couper la fourniture d’électricité, plongeant ainsi la ville dans la pénombre. Mais les Sapeurs-pompiers ont réussi à maîtriser le feu.
Aly Ngouille Ndiaye sur les rapports Police-Presse
Invité de l’émission «Point de vue» hier sur la RTS, le ministre de l’Intérieur s’est prononcé sur le traitement que les forces de l’ordre ont réservé à la presse vendredi dernier, lors du sit-in avorté du collectif «Noo Lank». Pour Aly Ngouille Ndiaye, les journalistes et autres professionnels de l’information ne doivent pas être brutalisés dans le cadre de l’exercice de leur fonction. Il a déploré la situation avant de préconiser que les journalistes portent, à l’occasion des manifestations, des tenues, faisant allusion aux gilets, afin qu’on puisse les identifier facilement. Il envisage d’ailleurs de réunir les différents acteurs pour une meilleure collaboration. «On ne doit pas arrêter les journalistes parce qu’ils font leur travail. S’il n’y a pas de presse, il n’y aura pas de témoignages», a-t-il indiqué à ce propos.
L’exemple d’Abdou Karim Fofana
Le ministre de l’Urbanisme, Abdou Karim Fofana, s’est illustré de belle manière ce weekend à Fatick. Venu présider le forum sur les enjeux de l’urbanisation organisé par le député maire de Diakhao, Abdou Karim Fofana a beaucoup fait parler de lui de par sa simplicité et son accessibilité. C’est sans tambours ni trompettes qu’il est arrivé sur les lieux abritant la manifestation. D’ailleurs, il a fallu que le MC l’annonce pour que le public se rende compte de sa présence. Tellement, il est passé inaperçu. Son attitude a séduit plus d’un. Un tel comportement devrait inspirer les autorités politiques de Fatick qui semblent avoir un problème avec l’humilité.
26 mois sans salaire à Sigelec
Les 150 travailleurs de la Société Industrielle de Générateurs Electriques (Sigelec) sont dans un total désarroi. Et pour cause, ils sont restés 26 mois sans salaire. En effet, l’usine est à l’arrêt total depuis janvier 2018 et les travailleurs envoyés au chômage technique. Et depuis lors, se désole Boubacar Sidy Diallo membre du collectif des travailleurs de Sigelec, la direction de la boite ne fait rien pour restaurer la dignité des travailleurs, au contraire elle affiche une indifférence qui frise le mépris. Il estime que rien n’est fait pour ouvrir le capital, vendre des parts à d’autres et permettre à l’entreprise de redémarrer ou même la liquider totalement. Les travailleurs, qui ont tenu une assemblée générale devant l’usine, pour manifester leur courroux et dénoncer l’indifférence de la famille Seydi, héritière de l’usine, ont réclamé l’audit de l’entreprise, avant d’appeler l’Etat à leur venir en aide.
26 mois sans salaire à Sigelec (Bis)
Selon Moussa Kéita, l’audit est une étape importante car les produits de l’usine, en l’occurrence les piles, n’ont jamais fait l’objet de mévente. Dans un premier temps, les piles étaient données aux commerçants qui allaient vendre avant de venir verser, mais au moment de la fermeture, les commerçants déposaient d’avance leur argent en attendant la livraison, tellement les choses marchaient. Boubacar Sidy Diallo souligne que la situation est aujourd’hui insupportable, les 150 travailleurs sont seuls face à leur destin et même les syndicats auxquels ils étaient affiliés semblent les ignorer. Il trouve que ce calvaire ne peut plus durer. Par conséquent, si dans 15 jours, indique-t-il, si rien n’est fait, les travailleurs observeront une grève de la faim devant la direction générale de l’entreprise sise à Dakar. A l’en croire, des ménages s sont brisés, car les travailleurs sont sans salaires depuis plus de 2 ans, sans IPM, encore moins une coopérative de consommation. Et pour cause, les retenues à la source opérées par l’entreprise n’ont pas été reversées depuis belle lurette.
Dr Babacar Diop à la clinique
Dr Babacar Diop n’est pas sorti indemne de la prison. L’enseignant au département de philosophie est interné dans une clinique depuis sa libération. C’est l’agression dont il a fait l’objet à la prison de Rebeuss qui lui a valu cette hospitalisation. Néanmoins, il tient à manifester sa solidarité à Guy Marius Sagna et à tous les autres «otages du Palais» non encore libérés. Pour Babacar Diop, la délivrance de ces otages reste une priorité pour les Forces Démocratiques du Sénégal. Dr Diop remercie ses amis et compagnons de lutte qui ont su taire tout clivage politique pour lui manifester leur solidarité générationnelle. A ce propos, il remercie les étudiants et les enseignants du supérieur (Saes, Sudes) qui ont compris qu’il est «un symbole et un patrimoine que l’Université a le devoir de protéger». Il adresse ses remerciements aussi aux membres des Fds, notamment le mouvement des étudiants qui a été à l’avant-garde du combat pour sa libération. L’universitaire n’a pas oublié dans ses remerciements les organisations de la société civile et le peuple.
Plainte contre des gardes agresseurs
Restons avec Dr Babacar Diop qui compte ester en justice contre les agents de l’administration pénitentiaire qui l’ont agressé en prison. Les Forces démocratiques du Sénégal (FDS) estiment que le timing de l’agression contre leur secrétaire général est suspect (10h30 minutes). L’agression a eu lieu à quelques heures de sa libération. Il a été attaqué et torturé par quatre gardes pénitentiaires clairement identifiés d’après un communiqué parvenu à «L’As». Son parti soupçonne une consigne qui était d’éviter, à tout prix, que le leader de FDS ne sorte de la prison avec toute son intégrité physique. Les FDS s’indignent devant l’agression lâche et barbare subie par Dr Babacar Diop et exigent que la lumière soit faite, dans les meilleurs délais, sur cette affaire. Les FDS prendront, en rapport avec les avocats de Dr Babacar Diop, toutes les dispositions nécessaires pour que les auteurs et les commanditaires de cette agression soient sanctionnés conformément à la loi. En ce sens, une plainte sera déposée en début de semaine.
Me Wade rend hommage à Camou
L’ancien président de la République du Sénégal compatit à la douleur de la presse à la suite de la disparition du Directeur de Publication de Walf Quotidien. En tant que premier employeur de Abdourhamane Camara au journal Takusaan, Me Wade dit apprendre avec tristesse le rappel à Dieu du patron de Walf Quotidien. Le pape du Sopi retient de lui le sourire permanent qui illuminait sa figure comme une intelligence supérieure qui rit sous cape de ceux qui ne comprennent pas. A l’en croire, Camou comme l’appellent ses intimes est resté fidèle à Walfadjri dont il était la cheville ouvrière jusqu’à ses derniers instants. D’après Me Wade, le défunt n’a jamais été de connivence avec les pouvoirs qu’il laisse passer. Un fait rare qui mérite d’être souligné à ses yeux. Homme de conviction, doublé d’une humilité non feinte, dit-il, Camou est connu pour sa rigueur professionnelle et morale, mais aussi sa simplicité et sa générosité. Pour Me Wade, son engagement personnel et son infatigable plaidoyer en faveur du respect des faits lui ont valu d’avoir été un journaliste chevronné. L’ancien Président présente ses sincères condoléances à sa famille du défunt et prie Allah de lui accorder son pardon et de l’accueillir dans son Paradis.
Pêcheurs disparus
Des informations faisant état du retour des 11 pêcheurs de Thiaroye Sur Mer disparus ont fait le tour de la toile le week-end. Le président des fraises de Thiaroye sur Mer, Samba Ngor Guèye, joint par «L’As», dément l’information. A l’en croire, les recherches se poursuivent pour retrouver ces 11 pêcheurs portés disparus en mer depuis plus d’une vingtaine de jours. Selon lui, il s’agit d’une manipulation.
Grogne des ex-travailleurs de Africamer
Les ex-travailleurs d’Africamer continuent désespérément de réclamer à l’Etat du Sénégal leurs indemnités estimées à plus de 308 millions Fcfa via l’agent liquidateur de ladite société, Assane Soumaré, en service à la Caisse de Sécurité Sociale.Ils exigent aussi la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire sur la vente de la société. Selon les ex-travailleurs d’Africamer, le liquidateur a fait état de la vente de la société à 2,7 milliards Fcfa alors que les députés ont révélé qu’Africamer a été vendue à 9 milliards Fcfa. Ils menacent d’organiser une marche ou d’observer une grève de la faim.
Prix Ejicom du journalisme
L’Ecole Supérieure de Journalisme des Métiers de l’Internet et de la Communication (E-jicom) a célébré samedi dernier le travail et le talent des jeunes journalistes. A l’occasion de la 2e édition des Prix E-jicom de journalisme, 6 confrères ont été primés en radio, télévision, presse écrite, presse en ligne, un grand prix et un prix spécial Reporters Sans Frontières (RSF) sur la liberté de la presse. Le Grand prix est revenu à Gaustin Diatta du journal «EnQuête sur son travail sur le «bradage du domaine maritime public de Kayar». Dans la catégorie presse écrite, Mor Amar, du même organe de presse, s’est vu décerner le Prix du meilleur reportage pour son article sur la centrale à charbon de Sendou. Concernant la presse en ligne, l’article de Ibrahim OlouNdiaye de «Ouestaf News» sur l’auto-suffisance en riz au Sénégal a remporté le prix. Un prix d’encouragement a été décerné dans cette catégorie à Aliou Diouf du groupe «Emedia» pour son article sur les femmes de Djibidionne. Aucune production de la catégorie télévision n’a mérité un prix. Néanmoins, le jury a attribué le prix d’encouragement à Moussa Ngom de La Maison Des Reporters pour son sujet sur la vente de médicaments illicites. Pour la catégorie radio, c’est Youssouph Bodian de la Radio Futurs Médias (RFM) qui remporte le trophée. Le Prix Spécial RSF a été décerné à Amadou Tidiane Gaye du bureau de Dakar de «Radio Chine Internationale» pour une production sur la liberté de la presse.
EXCLUSIF SENEPLUS - Notre continent est porté par les femmes - Rien ne justifie que la femme soit considérée comme quelque chose d’annexe – La femme africaine a toujours participé aux combats de sa société - SANS DÉTOUR AVEC SYLVIA SERBIN ET MARIÈME DIA
La femme africaine est l’objet du numéro de Sans Détour. Il s’agit notamment toutes ces figures héroïques passées sous silence ou moins valorisées que leurs homologues masculines. À en croire l’invitée de l’émission Sylvia Serbin, les femmes ont longtemps souffert d’une certaine marginalisation à travers les cahiers de l’histoire. Pour l’autrice de "Reines d'Afrique et héroïnes de la diaspora noire", livre qui dresse le portrait de 22 figures féminines héroïques et conquérantes du continent, la femme africaine a beaucoup contribué à l’émancipation de l’Afrique. Il n’est donc pas question qu’elle ne soit guère reconnue au même titre que les hommes. Sylvia Serbin espère que son ouvrage suscitera beaucoup d'autres initiatives de mise en lumière de la femme africaine.
Marième Dia, coordonnatrice du projet "Gno Yam", estime qu’il est important d’éduquer les enfants sur l’approche genre et la relation qu’ils devraient avoir avec les femmes dans la société. « Respecter les femmes, c’est respecter le monde. C’est cela notre combat », a ajouté la directrice de l’école bilingue.
Retrouvez l'intégralité de l'émission coproduite avec l'école d'imagerie Sup'Imax.
par Adama Samaké
QUESTIONS AUTOUR D'UNE MONNAIE NOMMÉE ÉCO
telle que la procédure est annoncée, l'ECO ne sera pas une monnaie au même titre que son prédécesseur (le franc CFA) qui ne l'a jamais été
Le Samedi 21 décembre 2019, au soir, nous avons assisté à ce que nos journalistes ont appelé "la déclaration d'Abidjan". Outre les contrats de coopération entre les Etats français et ivoirien, elle portait essentiellement sur la naissance de la nouvelle "monnaie" nommée ECO. S'il est très tôt de se prononcer véritablement, la monnaie n'étant pas encore fonctionnelle, la conférence co-animée par les deux chefs d'État nous autorise, au regard des informations reçues, à nous poser des questions. Elle nous apprend que les réserves de change ne seront plus centralisées par la France, l'obligation de verser 50% de ces réserves sur le compte d'opération du trésor français disparaît et enfin elle annonce le retrait de la France des instances de gestion de cette nouvelle monnaie.
En d'autres termes, Paris n'aura plus de représentant à la BCEAO, non plus à la Commission bancaire, encore moins au conseil de politique monétaire. En somme, la France ne sera plus co-gestionnaire de la monnaie africaine. Toutefois, elle demeure le garant.
En effet, la France garantira la parité fixe avec de l'ECO avec l'Euro : " La France garde un rôle garant en cas de crise. Si jamais les pays de la zone ECO n'ont plus de quoi payer leurs importations, la France le fera. Reste que si l'on arrive là, Paris se réserve le droit de revenir dans une instance de décision, en l'occurrence le Conseil politique monétaire ". L'interrogation première selon notre lecture porte sur le sens d'une monnaie. Qu'est ce qu'une monnaie ?
Les économistes sont unanimes pour dire qu'une monnaie digne du nom a des caractéristiques particulières : la première est la confiance, ensuite l'échange libre de la monnaie partout et toujours ; elle doit également être une bonne réserve de valeurs.
Alors questions : quel sera le degré de confiance de l'ECO ? L'échange livre de l'ECO partout et toujours sera t-il garantit ? Constitue-t-elle (l'ECO) une bonne réserve de valeurs ? Quel sera le degré de réserve de valeur de cette monnaie? Quelles sont les conditions de la garantie de la parité fixe de l'ECO avec l'Euro ? Cette dernière interrogation, de notre point de vue, condense le piège de cette nouvelle "monnaie". Les guillemets ici ont pour implication que telle que la procédure est annoncée, l'ECO ne sera pas une monnaie au même titre que son prédécesseur (le franc CFA) qui ne l'a jamais été.
Adama Samaké est Maitre de Conference Université Felix Houphouet Boigny - Abidjan / Côte d'Ivoire.
par Felwine Sarr
MARCHE VERS L'ÉCO : UNE AVANCÉE, MAIS IL RESTE DU CHEMIN À FAIRE
Il faut éviter que le processus de l'Eco qui date d'une trentaine d'année et pour lequel la France n'a rien à voir, soit dévié, récupéré ou dévoyé par cette réforme qui pour l'heure ne concerne que les aspects les plus symboliques
Une étape importante vers la souveraineté monétaire a été franchie hier avec la fin du mécanisme du compte d'opérations et le passage prévu à l'Eco pour les huit pays de l'UEMOA. Cependant la question du régime de change, de la parité fixe avec l'euro demeure intacte. Le choix de maintenir cette parité par les pays de l'UEMOA vise à rassurer les investisseurs sur la stabilité de la monnaie et éviter le risque d'inflation et/ ou de fuite de capitaux. C'est un message destiné aux investisseurs, aux marchés des changes, aux acteurs économiques ayant pour objectif de répondre à l'incertitude que pourrait générer cette évolution.
La vraie question pour nous est cependant celle de notre capacité à retrouver une politique monétaire proactive et à ajuster les chocs qui affectent nos économies par l'adoption d'un régime de change adapté (flexibilité totale ou flottement encadré). Un régime intermédiaire avec une parité arrimée à un panier de monnaie composé des monnaies des pays avec lesquels nous échangeons le plus (un currency board) est la formule la plus adaptée, vue la structure de nos économies, à ce moment de notre histoire économique.
Pour l'ECO, les étapes prévues étaient l'évaluation du respect des critiques de convergence pour déterminer ceux qui étaient prêt à y aller. Il faudrait maintenir cette évaluation.
Les pays de l'UEMOA doivent poursuivre les réformes et le démantèlement de l'ancien système.
- Le principe de la libre transferrabilité des capitaux n'a pas été remis en cause. Il permet aux multinationales, si elles le souhaitent, de rapatrier tous leurs bénéfices engrangés dans notre zone. Ce principe combiné avec une parité fixe avec l'euro arrangent fortement leurs affaires
- La garantie en dernier ressort qui demeure permettra à la France de revenir dans les instances de gestion du CFA/ECO en cas de crise de devises
- Cette garantie est un parapluie psychologique, car en réalité le CFA s'est garanti lui même cette dernière décennie en ayant un ratio AEN/ engagement à vue d'environ 117 % alors que seulement 20 % était requis pour garantir la monnaie. Nos 8 pays peuvent garantir eux-même leur monnaie.
Si ces réformes ne se poursuivent pas, les pays anglophones pourraient considerer que l'arrimage à l'euro est rédhibitoire et que ceci les empêcheraient de rejoindre le train de l'ECO.
Il faut éviter que le processus de l'ECO qui date d'une trentaine d'année et pour lequel la France n'a rien à voir, soit dévié, récupéré ou dévoyé par cette réforme qui pour l'heure ne concerne ( hormis le mécanisme du compte d'opération) que les aspects les plus symboliques, mais laisse d'importants éléments de l'ancienne relation (définie par les accords de coopération monétaire) intactes. Nous avons raté la symbolique de l'annonce de la réforme.
In fine, c'est une avancée, mais pas une révolution, ni une rupture fondamentale. Ces avancées sont à mettre au crédit des sociétés civiles africaines (activistes, économistes, jeunesse africaine, journalistes, ..) qui depuis 2014 ont reposé cette question avec une vigueur renouvelée. Nos gouvernements ont été poussé à avancer dans cette direction par cette pression. Ils préféraient le statut quo. Aussi, le travail ne vient que de commencer, il est à poursuivre.