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29 avril 2025
ABDOUL MBAYE CONFIRME LES MANIPULATIONS DES CHIFFRES SOUS L’ANCIEN RÉGIME
L’ancien Premier ministre renvoie les Sénégalais à ses antérieures déclarations où il parlait de falsification de chiffres de la croissance : «Nous l’avons souvent rappelé. La dernière fois en novembre dernier dans une alerte aux députés», dit-il.
Jeudi, face à la presse, le gouvernement a fait état de falsification des chiffres économiques et budgétaires par l’ancien régime. Une évidence selon Abdoul Mbaye.
«S’il est quasi impossible de tricher sur le stock de la dette extérieure, les fausses statistiques étaient devenues une habitude pour créer de la croissance fictive, gonfler le PIB, réduire les ratios de déficit budgétaire et d’endettement», a déclaré Abdoul Mbaye.
L’ex premier ministre, dans une tribune via Facebook, renvoie les sénégalais à ses antérieures déclarations où il parlait de falsification de chiffres de la croissance : «Nous l’avons souvent rappelé. La dernière fois en novembre dernier dans une alerte aux députés», dit-il.
Dans son post du 16 novembre dernier, Abdoul Mbaye déclarait que les députés doivent savoir que «lorsque des informations leur sont cachées dans le projet de budget 2024, c’est une catastrophe financière que l’on tente de masquer.» Il avait même évoqué un mensonge sur le Pib, le déficit et les recettes
«Le stock de la dette et le taux dette/Pib sont omis. Le taux de pression fiscale est annoncé se relevant alors qu’il baisse de 21,5% à 19,4%: le premier calcul n’est pas fait car il révèlerait le mensonge sur les montants du Pib et des recettes et du déficit en 2023, entraînant ipso facto dans l’irréel ceux de 2024», disait le président de l'Alliance pour la citoyenneté et le Travail (Act).
LE SÉNÉGAL FAIT TREMBLER LES INVESTISSEURS
L'annonce d'un audit des comptes de l'ancien régime a provoqué un séisme sur les marchés, faisant bondir les taux d'intérêt des obligations souveraines. Certains analystes entrevoient toutefois des perspectives positives pour l'économie nationale
(SenePlus) - Dans un article publié ce vendredi 27 septembre 2024, l'agence Bloomberg révèle que le Sénégal a créé une onde de choc sur les marchés financiers. L'annonce d'une enquête sur les comptes fiscaux du gouvernement précédent a suscité l'inquiétude des investisseurs, tout en laissant entrevoir des perspectives économiques à long terme potentiellement positives.
Selon Bloomberg, "le rendement des obligations souveraines sénégalaises à échéance 2048 a grimpé jusqu'à 34 points de base en début de séance vendredi", avant de se stabiliser à 9,68% vers midi à Londres. Cette volatilité témoigne de la nervosité des marchés face aux révélations du nouveau gouvernement.
Le Premier ministre Ousmane Sonko a déclaré jeudi à Dakar que "la dette publique - en moyenne à 76,3% du produit intérieur brut - était plus élevée que les 65,9% précédemment annoncés pour le dernier mandat de cinq ans du président Macky Sall". Ces chiffres, bien supérieurs aux estimations initiales, ont pris de court les analystes.
Le ministre de l'Économie, Abdourahmane Sarr, a ajouté que "le déficit budgétaire au cours de la période qui s'est terminée en 2023 représentait en moyenne 10,1% du PIB, soit près du double du déficit enregistré de 5,5%". Ces révélations mettent en lumière l'ampleur du défi économique auquel fait face le nouveau gouvernement.
Malgré ces turbulences, certains experts restent optimistes. Mark Bohlund, analyste senior de recherche crédit chez REDD Intelligence, estime que "le potentiel de hausse des eurobonds sénégalais est étroitement lié à des signes d'adhésion à une politique économique et fiscale plus orthodoxe". Il souligne également l'importance d'un éventuel accord au niveau du personnel et de l'approbation par le conseil d'administration des deuxième et troisième examens d'un programme du Fonds monétaire international pour stimuler les obligations.
Cependant, Bohlund note que le gouvernement actuel "semble frustré par les contraintes budgétaires imposées par la charge élevée de la dette et son accès limité au financement". Cette situation est aggravée, selon lui, par "la performance étonnamment faible des recettes gouvernementales au premier semestre 2024".
L'analyse de Bloomberg met en lumière le délicat équilibre que doit maintenir le Sénégal entre transparence financière et confiance des investisseurs. Les prochains mois seront cruciaux pour déterminer si le pays parvient à rassurer les marchés tout en mettant en œuvre les réformes économiques promises.
DES MIGRANTS RAPATRIÉS DE LIBYE RACONTENT LEURS DÉBOIRES
Des fils de fer aux poignets et la mort comme seule alternative à la rançon : c'est le récit glaçant des Sénégalais de retour de Libye. Jeudi soir, l'aéroport de Dakar a été le théâtre de retrouvailles émouvantes entre ces migrants et leur terre natale
Des Sénégalais rapatriés de Lybie, jeudi soir, ont raconté leurs déboires dans ce pays en proie à la guerre depuis 2011, où la situation devient de plus en plus en difficile pour les migrants en transit dans l’espoir de rallier l’Europe.
”Je ne peux pas vous dire à quel point le périple en Libye a été difficile. J’ai quitté la prison à minuit, encore habillé de mon uniforme de détenu, pour aller rencontrer” le Secrétaire d’Etat aux Sénégalais de l’extérieur alors en visite sur place, a confié Yoro Baldé, qui a évoqué une expérience traumatisante en détention.
”Aujourd’hui, nous sommes très fiers de revoir les lumières du Sénégal”, a-t-il ajouté, remerciant les autorités de l’avoir aidé, avec l’appui de l’OIM, à regagner son pays.
Yoro Baldé, la trentaine, originaire de Kolda, a décrit les conditions de vie précaires en Libye, où il a été témoin de la souffrance de nombreux compatriotes. ‘’J’ai vu des gens, la nuit, attachés avec des fils de fer. J’ai pu m’échapper. Depuis lors, je n’ai plus pu retourner dans ma demeure en Libye”, a-t-il raconté, en montrant ses poignets marqués par des blessures.
Baldé dit avoir a été arrêté à cinq reprises.
Sa famille, inquiète, lui a demandé de rentrer après plus de dix ans dans le périple migratoire. ‘’Même sans ramener d’argent, il fallait que je rentre”’, a-t-il confié, ajoutant que le décès de son père l’année précédente l’avait aussi motivé à regagner le Sénégal.
Selon lui, ”entrer en Libye est un problème, en sortir en est également un autre’’, a-t-il dit, soulignant que beaucoup de candidats à l’émigration ignorent les dangers qu’ils encourent en voulant traverser la Libye pour rejoindre l’Occident.
Mor Talla Sarr, originaire de Touba, visiblement épuisé, a appelé le gouvernement sénégalais à renforcer son soutien envers les compatriotes encore bloqués en Libye.
”’J’ai rencontré des Sénégalais dans des situations de souffrance extrême dans les prisons libyennes. Là-bas, seule la mort ou le paiement d’une rançon de 500 000 francs CFA te permet de sortir”, a-t-il déclaré. Mor qui a dû payer pour recouvrer la liberté s’est engagé à aider d’autres Sénégalais à retourner au pays, malgré les difficultés administratives.
Il a lancé un appel au président de la République, Bassirou Diomaye Faye, l’invitant à accélérer les efforts d’aide et d’intégration des Sénégalais de retour. Selon lui, l’Etat doit offrir des opportunités de travail afin de dissuader les départs à l’étranger à la recherche de meilleures conditions de vie. ‘La paix que nous avons ici au Sénégal, on ne la trouve nulle part ailleurs”, a t-il dit.
Il estime que ”pour développer le Sénégal, il faut l’implication de la jeunesse, une jeunesse travailleuse”.
CHEIKH DIBA DANS LA MÊLÉE
L'intégrité du ministre des Finances est remise en question par ses détracteurs du fait de ses anciennes fonctions. Le ministère riposte, arguant d'une confusion délibérée entre programmation et exécution budgétaire
(SenePlus) - Le ministère des Finances et du Budget a publié un communiqué de presse en réaction à ce qu'il qualifie de "tentatives de détournement des conclusions du rapport d'audit" concernant la période de l'ancien régime.
Au cœur de la controverse, l'actuel ministre des Finances, Cheikh Diba, visé par certaines critiques. Des voix s'élèvent pour remettre en question son intégrité, arguant de ses fonctions passées de Directeur de la Programmation Budgétaire au sein de l'administration mise en cause par l'audit.
Face à ces allégations, le ministère apporte des clarifications sur le rôle du Directeur de la Programmation Budgétaire. Il rappelle que, conformément au décret 2019-120, ces fonctions sont purement techniques et se limitent à la coordination de la programmation de la loi de finances, sans lien avec l'exécution budgétaire qui intervient l'année suivante.
Le communiqué souligne que Cheikh Diba a toujours agi avec "professionnalisme et rigueur" dans le respect des règles en vigueur. Il précise que l'audit a été réalisé sous sa supervision en tant que ministre et que le rapport a été officiellement transmis à la Cour des Comptes pour validation.
Le ministère s'engage à mettre en œuvre les réformes nécessaires pour améliorer la gestion des finances publiques. Il appelle à ne pas détourner l'attention des véritables enjeux soulevés par l'audit, réaffirmant son engagement pour une meilleure transparence et gouvernance budgétaire dans le cadre des orientations du nouveau gouvernement.
SONKO PLAIDE POUR L’ÉLARGISSEMENT DE L’ASECNA À D’AUTRES PAYS AFRICAINS
Selon le Premier ministre, ‘l’ASECNA est non seulement un instrument d’intégration majeur, mais aussi et surtout le bras technique des Etats pour un développement harmonieux du secteur des transports aériens”.
Dakar, 27 sept (APS) – Le Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, a plaidé, vendredi à Dakar, pour ”l’élargissement” de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA) à d’autres Etats du continent, estimant qu’elle représente ”un instrument d’intégration majeur”.
‘’Nous devons tous continuer d’œuvrer à son [ASECNA] élargissement à d’autres Etats africains. 19 Etats, c’est déjà bien, bientôt certainement un vingtième, mais nous considérons que l’ensemble des Etats africains devraient et pourraient faire partie de l’ASECNA”, a-t-il déclaré.
Ousmane Sonko s’exprimait à la cérémonie d’ouverture de la 74e session du comité des ministres de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA).
Selon lui, ‘l’ASECNA est non seulement un instrument d’intégration majeur, mais aussi et surtout le bras technique des Etats pour un développement harmonieux du secteur des transports aériens”.
”La solidarité sur laquelle a été bâtie l’ASECNA au fil des années s’est renforcée”, lui permettant de devenir ‘’un centre d’excellence mondialement reconnu’’, a t-il salué.
Pour Ousmane Sonko, ‘’l’ASECNA a surtout su s’adapter à l’évolution très rapide dans le domaine de l’aviation civile”, ce qui a permis à l”’institution communautaire” d’être ”à la pointe de la technologie dans tous les domaines”.
Toutefois, relève-t-il, ‘’elle aura besoin aujourd’hui plus qu’hier de cette capacité d’adaptation au regard des profondes mutations qui se profilent dans le futur’’.
Estimant que ”les progrès réalisés ont été facilités par l’existence d’un atout majeur pour tous nos pays dans le domaine du transport aérien”, M. Sonko a souligné que ”cet atout s’appelle ASECNA, qui est un formidable outil de coopération créé il y a 65 ans, à 260 kilomètres d’ici, à Saint-Louis du Sénégal”.
Organisme régional dédié à la gestion coopérative des espaces aériens et à la fourniture des services de sécurité de la navigation aérienne, l’ASECNA compte aujourd’hui 18 pays africains (Bénin, Burkina, Cameroun, Centrafrique, Congo, Côte d’Ivoire, Gabon, Guinée Bissau, Guinée Equatoriale, Madagascar, Mali, Mauritanie, Niger, Rwanda, Sénégal, Tchad, Togo, Union des Comores), plus la France.
ALY NGOUILLE NDIAYE RENONCE AUX LÉGISLATIVES
Selon le maire de Linguère et président du PSD Njariñ, ce choix résulte d'une analyse minutieuse de plusieurs facteurs, notamment le temps disponible et l'absence de convergences avec certaines sensibilités politiques
(Seneplus) - Dans un communiqué officiel, le Parti Socialiste Démocrate Njariñ (PSD Njariñ) a annoncé sa décision de ne pas participer aux élections législatives prévues le 17 novembre 2024. Cette décision, qualifiée de "souveraine" par le parti, intervient après une période de réflexion approfondie et de consultations avec divers acteurs politiques.
Aly Ngouille Ndiaye, maire de Linguère et président du PSD Njariñ, a expliqué que ce choix résulte d'une analyse minutieuse de plusieurs facteurs, notamment le temps disponible et l'absence de convergences avec certaines sensibilités politiques. Malgré ce retrait, le parti encourage ses militants et sympathisants à prendre part au processus électoral en tant que citoyens.
Le communiqué souligne l'engagement continu du PSD Njariñ pour un "Sénégal de paix, de progrès et d'harmonie", réaffirmant ainsi son rôle dans le paysage politique national au-delà de cette échéance électorale.
Cette décision intervient dans un contexte politique en pleine évolution, marqué par des réalignements et des stratégies électorales en constante mutation à l'approche du scrutin.
DÉTHIÉ FALL EXPLIQUE SON CHOIX D’INTÉGRER LA COALITION SAMM SA KADU
Le leader du Parti républicain pour le progrès considère que l’absence de contacts avec ses anciens alliés a déterminé son choix de former la coalition “Samm Sa Kadu” avec d’autres formations et entités politiques de l’opposition en vue des Législatives.
Le président du Parti républicain pour le progrès (PRP), Déthié Fall, a déclaré vendredi avoir entrepris d’intégrer “Sam Sa Kadu”, une coalition de l’opposition, après être resté six mois sans avoir de contacts avec les tenants du nouveau pouvoir.
‘’Il est évident que ces six derniers mois, je n’ai pas eu de contacts ni avec le Premier ministre, Ousmane Sonko ni avec le président Bassirou Diomaye Faye et je comprends qu’ils ont de hautes responsabilités’’, a-t-il avancé.
Déthié Fall, qui s’est illustré par son opposition farouche au régime de Macky Sall dit n’avoir ‘’aucun problème avec le nouveau régime’’.
Il considère que l’absence de contacts avec ses anciens alliés a déterminé son choix de former la coalition “Samm Sa Kadu” avec d’autres formations et entités politiques de l’opposition.
‘’A l’approche de la constitution des coalitions pour les législatives, les contacts (avec Pastef) n’ont pas existé, les tentatives n’ont pas abouties et (…) nous avons naturellement travaillé à faire une jonction avec d’autres camarades qui étaient déjà ensemble pour voir comment avoir une liste’’, s’est défendu l’ancien parlementaire.
Selon lui, cette démarché entre dans le cadre d’une alliance électorale devant offrir une tribune pour défendre les préoccupations des Sénégalais.
‘’Il n’y a aucune envie de faire mal, aucune envie de faire sombrer le travail de qui que ce soit. Nous avons entrepris cette démarche uniquement pour avoir cette représentation et avoir la possibilité de donner notre point de vue à l’Assemblée nationale’’, a tenu à faire savoir Déthié Fall.
L´invité Info matin TFM| Dr Abdourahmane DIOUF, Ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche
par pierre sané
DE LA NÉCESSITÉ DE L’INDÉPENDANCE DE L’ESPRIT
Je peux donc quitter Pastef pour retrouver ma liberté totale de pouvoir m’exprimer au-delà d’un parti mais à partir du seul point de vue de l’intérêt des populations et surtout des plus vulnérables comme le dictera ma conscience
Ce que je crois, c’est que dans un pays démocratique normal, les intellectuels devraient dans leur travail être guidés par le résultat de leurs quêtes de connaissances et par leurs convictions profondes. Lorsque le pays est traversé par une crise existentielle comme ce que nous avons connu sous Macky Sall, il est impératif que tous se mobilisent pour bloquer toute tentative de confiscation des libertés y compris les intellectuels.
C’est ce qui m’a amené à rejoindre Pastef il y a deux ans par solidarité et par partage des mêmes convictions. Je me réjouis aujourd’hui de constater que le parti demeure fidèle à ses engagements. Je suis en phase totale avec le travail qu’accomplisssent le président et notre Premier ministre. Nos ministres sont compétents et déterminés à transformer notre pays. C’est le mieux qu’on ait eu depuis Mamadou Dia. Je pense donc que le pays est entre de bonnes mains.
Je peux donc quitter Pastef pour retrouver ma liberté totale de pouvoir m’exprimer au-delà d’un parti mais à partir du seul point de vue de l’intérêt des populations et surtout des plus vulnérables (pauvres femmes enfants..) comme le dictera ma conscience.
Je vais pouvoir rejoindre la mobilisation internationale contre les agissements criminels d’Israël, contre les violences faites aux femmes dans le monde et pour les réparations dues aux populations par les colonisateurs et tant d’autres injustices.
Je continue donc de soutenir Pastef pour l’instant en tant qu’intellectuel indépendant mais je veux continuer à m’investir sur des préoccupations qui me tiennent à coeur personnellement.
Quelque soit par ailleurs les priorités de Pastef. Raison pour laquelle je quitte Pastef.