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29 avril 2025
LE CUDIS SALUE LA CRÉATION D'UNE DIRECTION DES AFFAIRES RELIGIEUSES
L'organisation s'est engagée à accompagner pleinement le Dr Dramé dans ses missions, qui incluent l'écoute des autorités religieuses et l'amélioration des relations entre l'État et les différentes communautés religieuses
(SenePlus) - Le Cadre Unitaire de l'Islam au Sénégal (CUDIS) vient d'exprimer son enthousiasme face à une décision majeure du président Bassirou Diomaye Faye. Dans un communiqué rendu public, l'organisation félicite chaleureusement le chef de l'État pour la création d'une "Direction des affaires religieuses et de l'insertion des diplômés en langue arabe".
Cette nouvelle instance sera dirigée par le Dr Djim Ousmane Dramé, un membre éminent du CUDIS. L'organisation s'est engagée à accompagner pleinement le Dr Dramé dans ses missions, qui incluent l'écoute des autorités religieuses et l'amélioration des relations entre l'État et les différentes communautés religieuses du Sénégal.
Le CUDIS, qui regroupe une diversité impressionnante d'acteurs religieux allant des confréries soufies aux associations islamiques, en passant par la communauté chiite, voit dans cette nomination une opportunité de renforcer le modèle sénégalais de tolérance et de vivre-ensemble.
"Le modèle de tolérance et de vivre ensemble sénégalais, magnifié à travers le monde, a plus que jamais besoin d'être perpétué mais surtout préservé et consolidé face aux différentes menaces, internes et externes", souligne le communiqué. L'organisation rappelle le rôle historique des acteurs religieux comme "piliers et ciment" de la stabilité et de l'harmonie nationale.
Cette initiative s'inscrit dans la lignée des orientations exprimées par le président Faye lors du récent Gamou de Ndiassane, où il a réaffirmé son ambition de faire du religieux un levier d'épanouissement pour la nation sénégalaise.
Le CUDIS, présidé par Abdoul Aziz Mbacké Majalis, se positionne comme un acteur clé dans la promotion de la paix et la lutte contre l'extrémisme religieux au Sénégal.
BARTH AU TESTEUR DE SONKO
En dirigeant la Coalition Samm sa kaddu pour les législatives, le maire de Dakar va se tailler un costume national et mener un duel à distance qui promet de redéfinir les alliances politiques, avec le Premier ministre
En dirigeant la Coalition Samm sa kaddu pour les législatives, Barthélemy Dias va se tailler un costume national et mener un duel à distance avec Ousmane Sonko pour le scrutin du 17 novembre.
Barthélemy Toye Dias sera la tête de liste de la Coalition Samm sa kaddu, constituée de Tawawu, du Prp, des Serviteurs, de l’Arc, de Gueum sa bopp, du Pur et d’Agir. Le maire de Dakar va incarner ce rôle que l’on croyait dévolu à Khalifa Sall ou un autre poids lourd de la structure comme Déthié Fall, Bougane, Anta Babacar. Il s’agit d’une sorte de renouvellement du leadership en pariant sur la jeunesse de l’ancien maire de Mermoz. Il s’agit aussi d’une stratégie politique échafaudée bien sûr pour constituer une sorte de duel avec Ousmane Sonko, qui sera probablement la tête de liste de Pastef et ses partis satellites issus de la Coalition «Diomaye Président». Le tandem de la Coalition Yewwi askan wi lors des dernières législatives et locales, qui a failli imposer à Macky Sall une cohabitation au Parlement, après avoir raflé de nombreuses grandes mairies, s’est éloigné après l’organisation d’un dialogue national sur initiative de Barth’, qui a permis à Khalifa et d’autres de participer à la Présidentielle du 24 mars 2024.
Pour le maire de Dakar, qui s’est emmuré dans le silence depuis la victoire de Diomaye tout en continuant à poser des actes d’évaluation publique de sa gouvernance de la capitale, c’est le moment de montrer qu’il a l’étoffe de leader en mettant un costume avec des dimensions nationales. En tout cas, les deux ex-amis auront l’occasion de vider ce contentieux lors de cette confrontation électorale prévue le 17 novembre prochain.
En attendant, la Coalition Samm sa kaddu semble avoir pesé le risque de miser sur Barth’ pour mener sa liste à la victoire. Condamné dans le cadre de l’affaire Ndiaga Diouf, son éligibilité constitue une énorme incertitude. Mais, aucun acte n’a été jusqu’ici posé pour acter son inéligibilité. Après sa condamnation définitive, l’ancienne ministre de la Justice du régime Sall aurait dû saisir l’Assemblée pour qu’il soit déchu de son mandat de député. Mais, Me Aïssata Sall, qui fut son avocate dans ce dossier, a eu sans doute des scrupules pour le faire. Après l’avènement de Diomaye, le ministre de la Justice, Ousmane Diagne, qui était procureur au début de la procédure le concernant, n’a pas franchi le pas jusqu’à la dissolution de l’Assemblée nationale, il y a quelques jours.
Barth’ prend une envergure nationale
Aujourd’hui, les proches de Barth’ sont confiants sur la validité de sa candidature. Surtout qu’aucune radiation des listes électorales ne lui a été notifiée alors que le dépôt des listes électorales est prévu le dimanche au plus tard à 00h. «Et une radiation des listes est encadrée strictement par le Code électoral. Selon l’article 40, un électeur inscrit sur les listes électorales ne peut être radié sans une décision motivée et dûment notifiée. La Commission administrative peut procéder à des radiations dans les cas de décès de l’électeur, de l’incapacité juridique de l’électeur, sur demande exclusive de l’électeur concerné», expose le Code électoral.
Ce qui donne à l’intéressé des possibilités de saisine des juridictions, car il a la possibilité de saisir le président d’un Tribunal d’instance cinq jours qui suivent la notification écrite à l’intéressé. «Donc il y a une procédure à suivre avec possibilité de faire un recours. On n’est pas dans la situation d’une radiation d’office après consolidation du fichier à la suite d’une révision. Cela signifie en Droit que tant que cette radiation ne t’est pas notifiée, tu es sur la liste électorale», note un proche de Dias. Evidemment, on se souvient des soubresauts et des décisions judiciaires liés à la radiation de Sonko des listes électorales qui ont abouti à l’invalidation de sa candidature à la Présidentielle du 24 mars. Si le risque d’invalidation pourrait exister, la même épée de Damoclès est suspendue au-dessus de la tête du leader de Pastef condamné pour diffamation suite à une plainte de Mame Mbaye Niang dans le dossier Prodac. Car l’amnistie n’efface pas cette peine qui l’expose au même risque, d’après des proches de M. Dias. Et la conclusion est sans équivoque pour eux : «Si la candidature de Sonko est validée, la candidature de Barth’ est aussi validée. Et vice-versa !» Deux hommes, deux listes… les mêmes risques et les mêmes ambitions.
LE 11 OCTOBRE A DIAMNIADIO, LE 15 A LILONGWE
On connait, sauf changement de dernière minute, les dates officielles de la double confrontation Sénégal – Malawi, comptant pour les 3e et 4e journées des éliminatoires de la Can 2025.
On connait, sauf changement de dernière minute, les dates officielles de la double confrontation Sénégal – Malawi, comptant pour les 3e et 4e journées des éliminatoires de la Can 2025.
Les Lions qui jouent la manche aller à domicile, accueillent leurs adversaires, au Stade Abdoulaye Wade de Diamniadio, le vendredi 11 octobre 2024. Avant de se déplacer, 4 jours après (le 15) à Lilongwe, pour jouer la manche retour au Bingu National Stadium. Une pelouse d’ailleurs que les hommes de Aliou Cissé connaissent assez bien pour y avoir joué et battu (0-1) le Burundi, lors de la 2e journée de ces éliminatoires. Du coup, les coéquipiers de Sadio Mané seront en terrain connu, même si ce sera face à un adversaire qui va jouer devant son public. Mais faudra d’abord assurer à domicile lors de la manche aller du 11 octobre. Surtout si on sait que les Lions ont curieusement perdu l’habitude de gagner au Stade Abdoulaye Wade qui pourtant était devenu un bastion imprenable.
Face aux Flames, il faudra donc pour Kalidou Koulibaly et Cie assurer les 3 points, afin de voyager dans un confort au retour au Malawi. Surtout qu’au même moment, dans la même poule, le Burkina et le Burundi vont aussi s’expliquer dans une double confrontation qui promet. Et sachant que les Etalons partagent la première place du groupe avec les Lions (4 points), on mesure l’enjeu de ces deux journées de qualifications pour «Maroc 2025».
Les attaquants sénégalais en forme
Côté sénégalais, le sélectionneur national a de quoi se frotter les mains, au regard de la forme actuelle de ses attaquants qui brillent en championnat. A l’image Nicolas Jackson, Iliman Ndiaye, Sadio Mané, Chérif Ndiaye buteurs et passeur décisif ce weekend et hier lundi. Il y a aussi Ismaïla Sarr qui a fait une bonne entrée lors du match Crystal PalaceManU (0-0). Au moment où le débat sur l’inefficacité des Lions est devenu récurrent, ce regain de forme avant le Malawi, c’est forcément une bonne nouvelle pour «El Tactico».
LA COALITION DIRIGEE PAR LE PASTEF AURA PLUS DE 110 DEPUTES
Secrétariat national chargé des stratégies et de la prospective du Pastef, Aldiouma Sow reste convaincu que «l’opposition réunie aura moins de 50 députés» pour ces législatives
Secrétariat national chargé des stratégies et de la prospective du Pastef, Aldiouma Sow reste convaincu que «l’opposition réunie aura moins de 50 députés» pour ces Législatives. Dans cet entretien avec Bés bi, l’un des hommes qui murmurent à l’oreille du Président Diomaye, en tant que ministre conseiller et patron du Pôle politique, société civile et syndicats, est revenu aussi sur ses défis à la Présidence.
Que répondez-vous à l’opposition qui trouve scandaleux le fait que, pour la première fois depuis 1993, des élections sont organisées au Sénégal en excluant les partis d’opposition de toute forme de participation à l’élaboration du processus ?
A ces derniers, nous leur répondons que c’est la première fois qu’on assiste à une élection législative anticipée. Cette dissolution crée une situation inédite et exige donc une démarche inédite et des décisions exceptionnelles. C’est ce que le Conseil constitutionnel a proposé de faire dans sa décision suite à une demande d’avis que lui a adressée le président de la République. Bien plus, c’est la première fois dans l’histoire de notre système électoral qu’il existe un vide juridique si grand entre la Constitution et le Code électoral par rapport à la fixation des délais nécessaires pour la réalisation de certaines opérations électorales jugées essentielles. Ces circonstances exceptionnelles ont poussé le juge constitutionnel à se substituer aux acteurs du processus électoral pour annuler certaines opérations électorales et actualiser des décisions prises dans le cadre de l’organisation de la dernière élection présidentielle. Ainsi, le chef de l’Etat a été obligé de fixer la date de l’élection sans passer par une concertation avec les acteurs précités pour ne pas, d’une part violer la Constitution qui fixe les délais dans lesquels doit être tenue une élection législative anticipée en cas de dissolution de l’Assemblée nationale, et d’autre part pour ne pas ramer à contre courant de l’avis du Conseil constitutionnel revêtu de l’autorité de la chose jugée.
Ces frictions autour du processus électoral ne représentent-elles pas une tache noire sur la promesse de rupture tant chantée par le Pastef en matière de démocratie ?
Je considère qu’on ne peut pas parler de tache noire au regard de l’objet de la polémique qui est ici le temps observé dans la publication de ladite décision du Conseil constitutionnel et la fixation de la date de l’élection. Il faut rappeler d’emblée que ces deux aspects du processus électoral n’ont jamais constitué de point de frictions et les réformes qu’entend mettre en œuvre le président de la République et son gouvernement ne concernent pas ces deux points. En effet, les points critiques de notre système électoral ont pour noms la gouvernance transparente du fichier électoral et de la carte électorale, la rationalisation et le financement des partis politiques ainsi que l’indépendance des organes de gestion des élections. Sur tous ces aspects, le chef de l’Etat a prévu d’appeler à de larges concertations pour construire des consensus forts, progressistes et rénovateurs.
En termes de stratégies et de prospective que vous avez en charge d’ailleurs au sein du Pastef, comment comprendre le fait que la coalition ayant porté Diomaye au pouvoir soit mise de côté au profit de la bannière Pastef ?
La coalition Diomaye Président n’est pas mise à l’écart. D’ailleurs, c’est sa présidente qui a signé un communiqué dans lequel elle informe que ladite coalition a décidé de rejoindre le nouveau cadre mis en place après échanges avec le leader de notre parti. Il ne s’agit pas d’une échappée solitaire de parti mais plutôt de trouver une bannière, un nom mobilisateur et une plateforme politique la plus représentative possible du besoin de changement en vogue dans le pays depuis 2019, confirmée par les Sénégalais dans les urnes le 24 mars dernier. Mais également compte tenu du lourd tribut qu’il a payé en termes d’emprisonnements et d’assassinats de ses membres. Le parti Pastef semble parmi tous les alliés, celui qui était capable de remplir cet idéal. Cela ne signifie nullement que nous irons seuls aux Législatives.
Avez-vous mesuré les risques d’une cohabitation à l’Assemblée avec les deux grandes coalitions électorales qui se forment à l’image de celle réunissant l’Apr, le Pds et le Rewmi sans compter celle autour de Amadou Bâ, arrivé 2e à la Présidentielle ?
Il ne peut pas y avoir de cohabitation car l’opposition, quels que soient les types d’alliances et les arrangements qu’elle va trouver, ne peut pas obtenir la majorité parlementaire au lendemain de cette élection. Je ne suis pas en train de faire de la météo politique, mais je me base sur deux évidences. La première c’est que l’électorat sénégalais est volatile mais pas à ce rythme, surtout qu’après six mois d’exercice du pouvoir exécutif, il n’y a aucun facteur qui ferait que les Sénégalais changent l’opinion qu’ils ont eue sur le gouvernement. Aujourd’hui, dans tous les secteurs, on assiste à un début d’exécution des promesses de changement systémique faites aux électeurs lors de la campagne électorale passée. Il n’y a rien qui présage aujourd’hui que les Sénégalais opteront pour l’instabilité institutionnelle et l’aventure en lieu et place de la stabilité et du développement harmonieux et intégré de notre pays qui promeut l’intérêt national et la justice sociale. Deuxièmement, l’analyse que nous avons faite des résultats de la dernière élection présidentielle nous dit que l’opposition réunie ne peut pas avoir plus de 50 députés alors que la coalition présidentielle dirigée par Pastef pourra obtenir plus de 110 députés. Et c’est ma conviction.
En tant que chargé des élections au Pastef à l’époque, vous aviez toujours estimé que «le fichier électoral, tel qu’il est constitué, ne garantit pas une élection transparente». C’est le même non ?
Permettez-moi de préciser que depuis 2022, je ne suis plus secrétaire national aux opérations électorales de Pastef. A présent, je dirige le secrétariat national en charge des stratégies et de la prospective de Pastef. En effet, nous n’avons pas formulé une critique sur l’actuel fichier électoral qui sert de base à l’organisation de la dernière élection présidentielle du 24 mars passé. Cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas de choses à améliorer sur l’actuel fichier. Evidemment, il traîne certaines tares de ses prédécesseurs et sa gouvernance mérite d’être reformée. Mais comme je l’ai précisé tantôt, c’est un sujet sur lequel nous pourrons revenir lorsque nous disposerons de plus temps après cette élection législative pour doter notre pays d’un fichier électoral conforme aux standards des pays démocratiques.
Quels sont les principaux défis qu’il urge de relever à travers le Pôle politique, société civile et syndicats que vous dirigez à la Présidence ?
Permettez-moi de remercier le chef de l’Etat pour la confiance qu’il a portée sur ma modeste personne pour coordonner ce pôle. Notre principal objectif, c’est d’œuvrer pour que les réformes promises par le président de la République sur le système partisan sénégalais soient une réalité dans les mois à venir. Il en est de même sur l’implication de la société civile dans l’élaboration, l’évaluation et le contrôle des politiques publiques mais surtout sur les réformes attendues du cadre réglementaire et institutionnel qui régit les interventions de celle-ci auprès des communautés de base et dans le débat public. Enfin, nous allons œuvrer pour que la disponibilité et l’écoute nécessaire qu’il faut avoir à l’endroit du mouvement syndical de notre pays soient renforcées et rénovées.
AMADOU MAHTAR MBOW, LE TRESOR HUMAIN
Bés bi revient sur le parcours de cette personnalité emblématique, enseignant, homme politique et premier Noir Directeur général de l’Unesco.
Une bibliothèque s’est éteinte avec le rappel à Dieu du professeur Amadou Mahtar Mbow. C’est un pan de l’histoire du Sénégal qui s’effondre. Bés bi revient sur le parcours de cette personnalité emblématique, enseignant, homme politique et premier Noir Directeur général de l’Unesco.
Il a marqué l’Afrique et le monde de son empreinte. Visionnaire, résistant, profondément humaniste et proche de la nature d’un des fils les plus illustres du pays, Amadou Mahtar Mbow a tiré sa révérence hier. Que de pluies d’hommages pour l’ancien instituteur du village de Sénoudebou, dans le département de Bakel dans les années 50. Soldat intrépide de l’éducation et de la démocratie, Professeur au collège de Rosso en Mauritanie, Mbow a été directeur général de l’Unesco. Il est présenté comme le concepteur du Nouvel ordre mondial de l’information et de la communication (Nomic), du programme international pour le développement de la Communication et de la Panafrican news agency (Pana). Sous Senghor, l’homme a été ministre de l’Education nationale, ministre de la Culture. Né le 20 mars 1921 à Dakar, Amadou Mahtar Mbow grandit à Louga où il entre d’abord à l’école coranique, puis à l’école française grâce à Blaise Diagne. Engagé volontaire dans l’armée à l’âge de 18 ans, il a été soldat durant la seconde guerre mondiale, démobilisé en octobre 1940, puis rappelé à l’activité en janvier 1943, avant d’être à nouveau démobilisé en 1945. Mahtar Mbow poursuit des études d’ingénieur aéronautique en France tout en décidant de passer son baccalauréat en Lettres modernes qui lui ouvre les portes de la Sorbonne. Il y obtient une licence ès-lettres d’enseignement et préside parallèlement l’Association des étudiants de Paris, avant de fonder la Fédération des étudiants d’Afrique noire en France. De 1951 à 1953, Mbow s’emploie à l’enseignement au collège de Rosso en Mauritanie, avant de revenir au Sénégal où il crée et dirige de 1952 à 1957 le Service de l’Éducation de base. De cette initiative, il se verra nommé chef des missions d’éducation de base de Darou Mousty, Badiana, Sénoudébou puis Gaya. Il enseigne l’Histoire et la Géographie jusqu’en 1966 notamment au lycée Faidherbe de Saint-Louis puis à l’Ecole normale supérieure de Dakar.
Ministre, Unesco, Assises nationales
Outre le poste de ministre de l’Education et de la Culture, qu’il occupera dans sa carrière, Mahtar Mbow sera aussi député et conseiller municipal. À partir de 1966, il siège au Conseil exécutif de l’Unesco comme représentant du Sénégal, avant de devenir Sousdirecteur général pour l’éducation en 1970. Élu directeur général de l’Unesco en 1974, il occupera cette fonction pendant 13 ans. En 2008, âgé de 87 ans, il préside les Assises nationales du Sénégal, grand rassemblement ayant pour but d’aborder les problèmes politiques et sociaux du pays. Amadou Mahtar Mbow est l’auteur de nombreuses publications, dont plusieurs sur les missions de l’Unesco, notamment Aux sources du futur : La problématique mondiale et les missions de l’Unesco, (L’Harmattan, 2011). Il a également contribué aux publications de l’Académie du Royaume du Maroc à travers une trentaine de communications traitant des grands problèmes culturels, politiques, économiques et sociaux du monde, souvent sous un angle africain. Pendant ses années en tant que Directeur général de l’Unesco, Amadou Mahtar Mbow a supervisé le travail du secrétariat pour la Convention du patrimoine mondial. Il a reçu les premières ratifications ayant permis l’entrée en vigueur de la Convention et a connu l’inscription des premiers sites sur la liste du patrimoine mondial en 1978.
Trésor humain
Lors du colloque qui lui était dédié pour fêter ses 100 ans, le sociologue Mouhamadou Lamine Sagna, dans son ouvrage «Amadou Mahtar Mbow, une légende à raconter, entretiens avec un éclaireur du siècle», revenait sur le prestige de son écriture : «Elle me transmettait par ce biais les valeurs de notre société. Ces contes-là suggèrent aussi que nous avons vécu dans des endroits où il y avait tous ces animaux sauvages, qui hélas, aujourd’hui n’existent plus ou sont devenus rares (…). A travers ces récits, elle nous apprenait notre histoire, du point de vue africain.» Et Doudou Diène, juriste et diplomate sénégalais, ancien de l’Unesco de renchérir : «Il a été nourri par ses racines traditionnelles. Pour lui, l’humain est au centre. Le crédo des Sénégalais tient en la phrase suivante : ‘’l’Homme est le remède de l’Homme’’. Au lieu de ‘’l’Homme est un loup pour l’Homme’’ pour l’Occident». Après son rappel à Dieu ce 24 septembre, le journaliste Mademba N’diaye lui a rendu hommage sur X. «Amadou Mahtar Mbow vient de quitter ce monde dont il a été le serviteur toute sa vie. Il fait partie de ceux et celles qui ont mené une vie utile pour le genre humain. A 103 ans, il peut reposer en paix. Que le Firdaws soit sa demeure. Il fut bon celui qui, dans les années 2003, assis à ses côtés dans un bus dans le cadre de la lutte en faveur du retrait des enfants de la rue, me montra du doigt son village ! Ñalaxaar a perdu son Mahtaar et nous toutes et tous, notre boussole ! Repose en paix Patriarche.» Plusieurs ouvrages dont «Le sourcier du futur, un combat pour l’Afrique» co-écrit par Charles Becker et Jeanne Lopis Sylla ont été consacrés au président des Assises nationales du Sénégal que beaucoup d’intellectuels présentent comme «un trésor humain vivant, dont l’œuvre a été marquée par la sacralisation dont il a toujours fait sienne de la République et des institutions démocratiques».
DES TESTS IRM POUR LA PROCHAINE ÉDITION DE L'AFROBASKET
La 21e édition de l’AfroBasket des joueurs de moins de 18 ans a été marquée par les commentaires sur l’âge des joueurs de certaines sélections. La FIBA Afrique compte remédier à ce problème avec des tests IRM
La 21e édition de l’AfroBasket des joueurs de moins de 18 ans a été marquée par les commentaires sur l’âge des joueurs de certaines sélections. La FIBA Afrique compte remédier à ce problème avec des tests IRM.
La sélection U18 du Sénégal a terminé à la 3e place, avec la médaille de bronze, lors de l’AfroBasket de cette catégorie qui s’est tenue au début de ce mois de septembre à Prétoria (Afrique du Sud). Selon le président de la Fédération Sénégalaise de Basket-Ball, ce n’était pas le résultat attendu. Mais il demeure satisfait de la prestation des joueurs qui sont aujourd’hui attendus pour assurer la relève dans la sélection des seniors.
« Aller en finale pour pouvoir se qualifier à la coupe du monde, c’était ça l’objectif minimum. Malheureusement, on a retrouvé le Mali en demi-finale et c’est ce qu’il fallait éviter. Parce que comme vous le savez, le Mali aujourd’hui gagne tous les tournois de petite catégorie au niveau du basket aussi bien chez les filles que les garçons. Ce qu’on vise avec les U18 c’est surtout la formation des jeunes pour assurer la relève. Et il y a aujourd’hui des joueurs qui se sont bien comportés. Nous avons une équipe qui a joué avec son âge, c’est important aussi. Je n’accuse personne » a déclaré Babacar Ndiaye au micro de la 2stv.
Concernant les commentaires sur l’âge des joueurs qui ont fait l’actualité de cette compétition, des changements seront opérés pour la prochaine édition annonce M Ndiaye, un contrôle sur l’âge sera effectué. « La FIBA a demandé aux fédérations de faire des propositions. Cela fausse les règles du jeu, c’est même plus grave que le dopage (la fraude sur l’âge). Je pense qu’au prochain AfroBasket, la FIBA appliquera les tests IRM parce qu’ils sont en train de réfléchir sur la question ».
L’Imagerie par résonnance magnétique (IRM) permet de déterminer l’âge osseux du joueur. Son efficacité est estimée à 99 %.
UN WEEK-END DE BASKET NON-STOP
Les Lions seront de retour en novembre ! L’équipe nationale du Sénégal jouera la fenêtre qualificative à l’AfroBasket 2025, un tournoi qui aura lieu à Dakar Arena. La fédération sénégalaise qui organise veut maximiser ses chances de qualifications !
Les Lions seront de retour en novembre ! L’équipe nationale du Sénégal jouera la fenêtre qualificative à l’AfroBasket 2025, un tournoi qui aura lieu à Dakar Arena. La fédération sénégalaise qui organise veut maximiser ses chances de qualifications !
Cette fenêtre de qualification aura lieu du 22 au 24 novembre à Dakar Arena. Après les groupes B et D en février, les équipes des poules A et C vont entrer en lice. Pour cette compétition, la sélection dirigée par DeSagana Diop qui s’est préparée avec la Tunisie, est logée dans le groupe A avec le Cameroun, le Gabon et le Rwanda. Le coach des Lions a déjà fait part de sa liste de joueurs qui disputeront le tournoi affirme la Fédération Sénégalaise de Basket-ball.
Dans un entretien avec la 2stv, le président de la FSBB a annoncé la couleur de cet évènement de basket qui aura lieu à Dakar Arena. « Ce sera un week-end de basket de niveau international à Dakar, c’est un grand événement. Il faudra au niveau de l’organisation, beaucoup et bien communiquer pour en faire un évènement populaire » a fait savoir Me Babacar Ndiaye qui assure que le travail se fera en amont avec le ministère des sports pour s’occuper des réservations d’hôtels et transports des équipes.
En plus des équipes citées, la poule C jouera aussi ses matchs à Dakar Arena. Le Soudan du Sud, la RDC, le Mali et le Mozambique sont attendus. « Il y aura du basket de 12h à 23h, parce qu’il y aura 4 matchs de basket par jour. Le premier match démarre à midi et le Sénégal jouera à 18h. Après ce match, il y aura un autre qui démarre à 21h, donc retenons 12h, 15h, 18h et 21h sont les heures qui sont retenues ». Ainsi, pour cet énième évènement sportif qui aura lieu à Diamniadio, la FSBB compte s’inspirer de l’AfroBasket 2019 pour faciliter l’accès aux supporters. « Toutes les dispositions seront prises » assure Me Ndiaye qui annonce des rencontres avec des services de transport pour faciliter le déplacement des férus de la balle orange.
Le Sénégal compte ainsi relever le défi organisationnel mais aussi sportif. « L’objectif est de gagner les trois matchs, ce qui nous donnera 90% de chances pour se qualifier à l’AfroBasket. C’est la raison pour laquelle, nous avons tenu à organiser. Concernant cela (le défi de l’organisation), je pense que nous avons fait nos preuves aussi bien lors des AfroBasket, les tournois et la BAL pour dire que le Sénégal a organisé de grands évènements de basket ».
UN «AVENIR BLEU» DURABLE POUR LA PECHE CONTINENTALE ET L’AQUACULTURE
La FAO engage le combat aquacole. - Au Sénégal, l’aquaculture ne pêche qu’1% de la pêche.
Malgré un potentiel énorme, la pêche continentale et l’aquaculture sont encore très loin à jouer leurs véritables rôles dans la sécurité alimentaire des populations du continent. L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a décidé d’engager aux côtés des Etats du continent le combat de la « Transformation de l’Aquaculture pour un Avenir Bleu durable en Afrique ». Au Sénégal, l’aquaculture ne pêche qu’1%.
Selon la FAO, en 2022, la production aquacole de l’Afrique est de 2,5 millions de tonnes soit environ 1,9% de la production mondiale estimée à 11,4 millions de tonnes, ce qui demeure presque insignifiant au regard des potentialités existantes. De même, au Sénégal, malgré les nombreuses initiatives de développement, la part de l’aquaculture dans la production halieutique reste très faible (inférieure à 1%). Dakar sous l’égide de la Fao a décidé de réunir du 23 au 25 septembre la 20ème session le Comité des pêches continentales et de l’aquaculture Afrique (CIFAA) créé en 1971.
Le Dr Ndiaga Guèye expert de la FAO basé à Accra notera que la 20ème session de Dakar vise essentiellement à relever les principaux défis et à proposer des stratégies durables pour l’avenir des pêches continentales et de l’aquaculture à travers le continent.
Dr Ndiaga Guèye de rappeler que les pêches continentales sont essentielles pour l’Afrique, car fournissant une source cruciale de nutriments pour les populations vulnérables. En 2021, ces pêches ont produit environ 3,4 millions de tonnes de poissons, soit l’équivalent de 2,45kg par habitant.
Au cours de la 20ème session, les pays membres, les agences spécialisées et les observateurs vont discuter de l’état des pêches continentales et de l’aquaculture, les innovations technologiques y compris la numérisation de l’aquaculture, ainsi que de la mobilisation des financements et des ressources pour l’économie bleue en Afrique.
Le ministre des Pêches, des Infrastructures maritimes et des Ports Dr Fatou Diouf note qu ‘En Afrique, face à l’augmentation considérable de nos populations, la plupart des stocks de poissons sont déjà en état de surexploitation.
Par conséquent, pour une sécurité alimentaire et nutritionnelle durable, il est urgent que notre cher continent augmente sa capacité de production aquacole. Pour favoriser une aquaculture durable et une gestion efficace des pêches, la FAO préconise l’économie bleue visant la mise en place d’une stratégie de transformation des systèmes alimentaires aquatiques pour améliorer la production, la nutrition, l’environnement et les conditions de vies pour tous, ce qui cadre parfaitement avec les objectifs déclinés dans le PROJET”. “Les ressources aquatiques de notre région contribuent grandement au bien-être économique et social de centaines de milliers d’africains. Partout en Afrique, la présence d’un grand nombre de lacs et de rivières contenant une grande variété d’espèces, a permis d’exploiter le poisson pour se nourrir et gagner sa vie. Cependant, ces eaux qui nous nourrissent et assurent des moyens d’existence souffrent de plus en plus de pression, souvent de manière spectaculaire, faite par les populations et par les économies en expansion. L’utilisation durable et équitable de nos ressources aquatiques est donc l’un des plus grands défis à relever » a indiqué ROBERT GUEI, COORDONATEUR DU BUREAU SOUS REGIONAL DE LA FAO POUR L’AFRIQUE DE L’OUEST/ REPRESENTANT DE LA FAO AU SENEGAL. La 20e session du CPCAA sera suivie de la Conférence continentale de haut niveau sur les parties prenantes politiques pour l’aquaculture durable – « Faire progresser l’aquaculture durable pour la transformation bleue en Afrique : un appel à l’investissement ».
SI NOUS AVONS CHOISI LE ROYAUME CHERIFIEN C’EST PARCE QUE L’HOSPITALITE MAROCAINE N’EXISTE NULLE PART AILLEURS …
Abdou Dieng, organisateur du gala Sénégalaise Business Awards au Maroc, parle de la fête de l’excellence qu’il organise chaque année dans le royaume chérifien
Propos recueillis par Pape Ndiaye |
Publication 25/09/2024
Abdou Dieng, expert en Finance, CEO FOUNDER de ABS EVENTS et initiateur du Senegalese Business Awards au Maroc, nous a accordé une interview. Il parle de la fête de l’excellence qu’il organise chaque année dans le royaume chérifien et qui a pour but de récompenser ou de célébrer les performances exceptionnelles des hommes et des femmes qui se sont distingués dans leurs domaines d’activés. La 5e édition du Gala Senegalese Business Awards aura lieu le 15 novembre prochain à Casablanca avec des innovations majeures. Entretien !
Le Témoin : Monsieur le CEO, c’est quoi ABS Event ?
Abdou Dieng : ABS EVENTS est une structure regroupant de jeunes Sénégalais établis au Maroc, spécialisée dans la création et l’organisation d’événements haut de gamme. A travers nos évènements, nous mettons toujours en évidence notre rôle d’ambassadeurs du Sénégal et cherchons continuellement à hisser haut le drapeau national. En outre, notre valeur ajoutée est d’établir un partenariat bénéfique avec nos clients, dynamiser leurs réseaux par le biais de nos partenaires, médias, entrepreneurs, et autres acteurs économiques, tout en valorisant notre savoir-faire local.
Quel est l’objectif du gala Senegalese Business Awards ?
Senegalese Business Awards est un événement distinguant des acteurs socio-culturels, économiques, entreprises, associations, réseaux d’accompagnement publics ou privés, projets et œuvres d’exception dans la sphère de la communauté sénégalaise au Maroc. Il vise essentiellement à célébrer voire à magnifier l’excellence au sein de la diaspora sénégalaise au Maroc, s’inscrivant dans les actions et la vision nationale pour les Sénégalais établis à l’étranger. Le gala Senegalese Business Awards a été initié dans le but de valoriser le talent des entrepreneurs et des porteurs de projets de la diaspora subsaharienne. Et surtout de développer et renforcer les opportunités d’affaires dans le cadre de la coopération Sud-Sud, notamment entre le Maroc et le reste du continent. En effet, ayant observé la vague migratoire vers l’Occident, à travers des moyens non conventionnels (émigration irrégulière) avec son lot de désolations (morts innombrables, familles déchirées…), nous avons initié cet évènement dans le but de montrer qu’il est possible de réussir en Afrique. C’est dans ce sens que, chaque année, nous débattons autour des thèmes comme la lutte contre l’émigration dite « clandestine », la nécessité d’avoir un modèle de développement aux prismes de nos réalités socio-culturelles, le tourisme intra-africain, l’entreprenariat et le leadership féminin en Afrique ou encore la digitalisation de l’économie. Le slogan des SBA étant « le rendez-vous des audacieux », nous récompensons aussi les success stories sénégalaises un peu partout dans le monde afin de les ériger en exemples pour les jeunes générations .
Pourquoi avez-vous décidé de vous installer au Maroc plutôt qu’au Sénégal ?
Une bonne question ! Vous savez, si les États-Unis d’Afrique (Usa/Africa) devaient exister, le Maroc serait le pays le mieux placé pour en être à la fois la capitale économique et la capitale administrative. Et, pourquoi pas, la capitale de l’excellence dans tous les domaines ! Tout cela grâce à la vision éclairée de Sa Majesté Mohammed VI, un roi moderne, un bâtisseur hors pair qui s’est toujours distingué comme un acteur clé de l’engagement pour l’intégration et le développement du continent africain. Qui dit intégration dit forcément hospitalité ! Et l’hospitalité marocaine n’existe nulle part ailleurs dans le monde. En dehors de l’hospitalité, le Maroc excelle dans presque tous les domaines d’activités à savoir l’éducation, l’agriculture, l’aviation, l’industrie, la médecine etc. Donc si des jeunes Sénégalais comme nous cherchent à promouvoir l’excellence et primer l’excellence, ils ne peuvent pas avoir meilleure destination en dehors du Maroc. C’est pour toutes ces raisons que nous nous sommes installés ici au Maroc. D’ailleurs, je profite de l’occasion pour remercier toutes les autorités marocaines ayant à leur tête Sa Majesté Mohammed VI toujours sensible et attentif à l’intégration des peuples. Et surtout à la vie professionnelle et sociale des étrangers au Maroc, particulièrement les Sénégalais qui se sentent bien chez eux. Je remercie aussi nos partenaires et sponsors qui nous accompagnent chaque année dans ce gala de l’excellence.
Quels sont vos projets dans un futur proche ?
Dans le but de mieux asseoir notre vision sur le continent et vis-à-vis des jeunes entrepreneurs, nous avons plusieurs activités à venir incessamment notamment le Salon de l’immobilier qui permettra aux Sénégalais résidant au Maroc d’avoir la possibilité de rencontrer des promoteurs immobiliers sérieux et des banques afin de pouvoir acquérir sereinement leur toit au Sénégal. Toujours dans le cadre du renforcement des relations entre nos deux Etats, la 3ème édition de la Caravane de l’intégration et de l’amitié Maroc-Sénégal est en préparation ainsi que la Caravane de l’entrepreneur sénégalais dont le but est de créer un réseau solide entre nos compatriotes afin que chacun d’entre eux puisse bénéficier du soutien des autres pour développer son business. A terme, nous prévoyons aussi de mettre en place notre propre incubateur afin de mieux accompagner les entrepreneurs subsahariens établis au Maroc.
Et quelle la particularité de l’édition de cette année 2024 du Gala Senegalese Business Awards ?
Pour cette 5ème édition, nous rendrons un vibrant hommage à la Femme africaine et mettrons en évidence son leadership et son apport sur le développement du continent. Le rôle de la femme dans nos sociétés est primordial. Elles sont des entrepreneures nées. Elles ont cette fibre entrepreneuriale dans l’âme et elles sont présentes dans tous les domaine d’activités. Il serait donc judicieux et opportun de mieux les valoriser, les accompagner, les encadrer, les formaliser et surtout essayer de bénéficier de leurs énergies et compétences afin de mieux développer notre continent en tenant compte de nos réalités socio-culturelles. Cette année, nous lancerons aussi la Caravane de l’entrepreneur sénégalais en partenariat avec Entrepreneur Academy de l’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P) de Benguérir à travers un BOOTCAMP avec des sujets sur le mindset entreprenariat, les techniques de pitch, la gestion de projet, etc. Enfin, nous célébrerons aussi le 60e anniversaire de la convention d’établissement entre le Maroc et le Sénégal.
LES HOMMAGES A AMADOU MAHTAR MBOW AU MENU DE LA PRESSE QUOTIDIENNE
les quotidiens parus ce mercredi rendent hommage à l’ancien Directeur général de l’Unesco, Amadou Mahtar Mbow, décédé, mardi, à l’âge de 103 ans.
Dakar, 25 sept (APS) – ‘’Un siècle d’humanisme se referme’’, ‘’Un baobab s’effondre’’, ‘’Une vie cent fins’’, ‘’témoin de son époque et figure incontournable de la scène nationale sénégalaise’’, ‘’un patrimoine mondial’’: les quotidiens reçus mercredi à l’APS rendent hommage à l’ancien Directeur général de l’Unesco, Amadou Mahtar Mbow, décédé, mardi, à l’âge de 103 ans.
Selon le quotidien Bës Bi, ‘’une bibliothèque s’est éteinte avec le rappel à Dieu du professeur Amadou Mahtar Mbow. C’est un pan de l’histoire du Sénégal qui s’effondre’’. Le journal revient sur le parcours de ‘’cette personnalité emblématique, enseignant, homme politique et premier Noir Directeur général de l’Unesco’’ et note que depuis l’annonce de son décès, ‘’les réactions et témoignages se sont enchainés sur cette figure incontournable du monde intellectuel’’.
‘’’Un siècle d’humanisme se referme’’, selon L’As qui écrit : ‘’Beaucoup ne peuvent se targuer d’avoir sa longévité. Beaucoup ne peuvent se targuer, d’avoir son parcours. Amadou Mahtar Mbow est un météore aux confluents de deux siècles qu’il a su illuminer. C’est un passeur d’humanité et d’excellence. Né à Louga en 1921, il fait partie du cercle fermé des rares Sénégalais qui portent à eux seuls le prestige de tout un pays. Comme Senghor, Cheikh Anta Diop, Souleymane Bachir Diagne, Baye Niasse, Sadio Mané, son nom se confond avec le Sénégal à l’étranger’’.
Le Quotidien salue ‘’une vie cent fins’’. ‘’Amadou Mahtar Mbow est un mortel : il est décédé hier à l’âge de 103 ans, après avoir traversé les époques et les générations. Mais, il restera éternel comme le montre sa longévité au service de son pays. C’est le dernier plus grand témoin de l’histoire politique moderne du Sénégal. Le dernier des 10 ministres du premier gouvernement du pays mis en place le 20 mai 1957. Le dernier père fondateur du Sénégal en vie après les décès de Senghor, Dia, Abdoulaye Ly, entre autres, qui étaient les poutres d’une Nation sénégalaise en construction. Il l’a accompagnée jusqu’après l’âge adulte en mettant son expertise, son expérience et son amour à son service’’, souligne la publication.
”Amadou Mahtar Mbow, à jamais !’’, s’exclame Sud Quotdien, soulignant que c’est ‘’un monument de l’éducation et de la culture, le père du Nouvel ordre mondial de l’information et de la communication qui s’est effondré’’.
Selon Le Soleil, ‘’un baobab s’affaisse’’. Le journal qui salue ‘’une vie au service de la mémoire et de l’identité’’ se fait écho des hommages unanimes à ‘’un géant de la vie politique sénégalaise’’. Dans le quotidien, le chef de l’Etat souligne que Amadou Mahtar Mbow ‘’laisse un héritage inestimable marqué par son combat pour une justice éducative et culturelle mondiale’’.
”Témoin de son époque et figure incontournable de la scène nationale sénégalaise, le quotidien EnQuête souligne que Amadou Mahtar Mbow n’a jamais cédé à l’idée de prendre un repos pourtant bien mérité. Son parcours exceptionnel, marqué par des engagements tant au Sénégal qu’à l’échelle internationale, fait de lui une personnalité unanimement respectée dans un pays souvent traversé par des polémiques. Monsieur Mbow, l’un des rares personnages publics à susciter une telle admiration sans contestation, a reçu l’hommage de son peuple bien avant son décès. Il y a trois ans, à l’occasion de son centenaire, ”de nombreux compatriotes lui ont rendu un vibrant hommage, exhortant les jeunes générations à s’inspirer de son impressionnant parcours’’.
Le Sénégal a perdu ‘’son patrimoine mondial’’, dit WalfQuotidien. ”Amadou Makhtar Mbow, un nom qui brille au Sénégal, en Afrique et dans le monde. Son parcours durant sa vie d’ici bas a inspiré des générations mais dans les faits, il reste une copie unique. L’Homme a vécu avec ses convictions.
Il était l’incarnation de la sacralité de la parole. Dans un monde où le reniement est le sport favori de la classe politique, le patriarche Amadou Mahtar Mbow était d’une honnêteté remarquable. En témoignent ces innombrables mérites et l’avalanche de louanges qu’anonymes comme célébrités lui ont bien évidemment réservés. A juste titre. En ces heures de deuil quasi national, son legs ne doit pas être vain’’, écrit Walf.