Une bibliothèque s’est éteinte avec le rappel à Dieu du professeur Amadou Mahtar Mbow. C’est un pan de l’histoire du Sénégal qui s’effondre. Bés bi revient sur le parcours de cette personnalité emblématique, enseignant, homme politique et premier Noir Directeur général de l’Unesco.
Il a marqué l’Afrique et le monde de son empreinte. Visionnaire, résistant, profondément humaniste et proche de la nature d’un des fils les plus illustres du pays, Amadou Mahtar Mbow a tiré sa révérence hier. Que de pluies d’hommages pour l’ancien instituteur du village de Sénoudebou, dans le département de Bakel dans les années 50. Soldat intrépide de l’éducation et de la démocratie, Professeur au collège de Rosso en Mauritanie, Mbow a été directeur général de l’Unesco. Il est présenté comme le concepteur du Nouvel ordre mondial de l’information et de la communication (Nomic), du programme international pour le développement de la Communication et de la Panafrican news agency (Pana). Sous Senghor, l’homme a été ministre de l’Education nationale, ministre de la Culture. Né le 20 mars 1921 à Dakar, Amadou Mahtar Mbow grandit à Louga où il entre d’abord à l’école coranique, puis à l’école française grâce à Blaise Diagne. Engagé volontaire dans l’armée à l’âge de 18 ans, il a été soldat durant la seconde guerre mondiale, démobilisé en octobre 1940, puis rappelé à l’activité en janvier 1943, avant d’être à nouveau démobilisé en 1945. Mahtar Mbow poursuit des études d’ingénieur aéronautique en France tout en décidant de passer son baccalauréat en Lettres modernes qui lui ouvre les portes de la Sorbonne. Il y obtient une licence ès-lettres d’enseignement et préside parallèlement l’Association des étudiants de Paris, avant de fonder la Fédération des étudiants d’Afrique noire en France. De 1951 à 1953, Mbow s’emploie à l’enseignement au collège de Rosso en Mauritanie, avant de revenir au Sénégal où il crée et dirige de 1952 à 1957 le Service de l’Éducation de base. De cette initiative, il se verra nommé chef des missions d’éducation de base de Darou Mousty, Badiana, Sénoudébou puis Gaya. Il enseigne l’Histoire et la Géographie jusqu’en 1966 notamment au lycée Faidherbe de Saint-Louis puis à l’Ecole normale supérieure de Dakar.
Ministre, Unesco, Assises nationales
Outre le poste de ministre de l’Education et de la Culture, qu’il occupera dans sa carrière, Mahtar Mbow sera aussi député et conseiller municipal. À partir de 1966, il siège au Conseil exécutif de l’Unesco comme représentant du Sénégal, avant de devenir Sousdirecteur général pour l’éducation en 1970. Élu directeur général de l’Unesco en 1974, il occupera cette fonction pendant 13 ans. En 2008, âgé de 87 ans, il préside les Assises nationales du Sénégal, grand rassemblement ayant pour but d’aborder les problèmes politiques et sociaux du pays. Amadou Mahtar Mbow est l’auteur de nombreuses publications, dont plusieurs sur les missions de l’Unesco, notamment Aux sources du futur : La problématique mondiale et les missions de l’Unesco, (L’Harmattan, 2011). Il a également contribué aux publications de l’Académie du Royaume du Maroc à travers une trentaine de communications traitant des grands problèmes culturels, politiques, économiques et sociaux du monde, souvent sous un angle africain. Pendant ses années en tant que Directeur général de l’Unesco, Amadou Mahtar Mbow a supervisé le travail du secrétariat pour la Convention du patrimoine mondial. Il a reçu les premières ratifications ayant permis l’entrée en vigueur de la Convention et a connu l’inscription des premiers sites sur la liste du patrimoine mondial en 1978.
Trésor humain
Lors du colloque qui lui était dédié pour fêter ses 100 ans, le sociologue Mouhamadou Lamine Sagna, dans son ouvrage «Amadou Mahtar Mbow, une légende à raconter, entretiens avec un éclaireur du siècle», revenait sur le prestige de son écriture : «Elle me transmettait par ce biais les valeurs de notre société. Ces contes-là suggèrent aussi que nous avons vécu dans des endroits où il y avait tous ces animaux sauvages, qui hélas, aujourd’hui n’existent plus ou sont devenus rares (…). A travers ces récits, elle nous apprenait notre histoire, du point de vue africain.» Et Doudou Diène, juriste et diplomate sénégalais, ancien de l’Unesco de renchérir : «Il a été nourri par ses racines traditionnelles. Pour lui, l’humain est au centre. Le crédo des Sénégalais tient en la phrase suivante : ‘’l’Homme est le remède de l’Homme’’. Au lieu de ‘’l’Homme est un loup pour l’Homme’’ pour l’Occident». Après son rappel à Dieu ce 24 septembre, le journaliste Mademba N’diaye lui a rendu hommage sur X. «Amadou Mahtar Mbow vient de quitter ce monde dont il a été le serviteur toute sa vie. Il fait partie de ceux et celles qui ont mené une vie utile pour le genre humain. A 103 ans, il peut reposer en paix. Que le Firdaws soit sa demeure. Il fut bon celui qui, dans les années 2003, assis à ses côtés dans un bus dans le cadre de la lutte en faveur du retrait des enfants de la rue, me montra du doigt son village ! Ñalaxaar a perdu son Mahtaar et nous toutes et tous, notre boussole ! Repose en paix Patriarche.» Plusieurs ouvrages dont «Le sourcier du futur, un combat pour l’Afrique» co-écrit par Charles Becker et Jeanne Lopis Sylla ont été consacrés au président des Assises nationales du Sénégal que beaucoup d’intellectuels présentent comme «un trésor humain vivant, dont l’œuvre a été marquée par la sacralisation dont il a toujours fait sienne de la République et des institutions démocratiques».
DES TESTS IRM POUR LA PROCHAINE ÉDITION DE L'AFROBASKET
La 21e édition de l’AfroBasket des joueurs de moins de 18 ans a été marquée par les commentaires sur l’âge des joueurs de certaines sélections. La FIBA Afrique compte remédier à ce problème avec des tests IRM
La 21e édition de l’AfroBasket des joueurs de moins de 18 ans a été marquée par les commentaires sur l’âge des joueurs de certaines sélections. La FIBA Afrique compte remédier à ce problème avec des tests IRM.
La sélection U18 du Sénégal a terminé à la 3e place, avec la médaille de bronze, lors de l’AfroBasket de cette catégorie qui s’est tenue au début de ce mois de septembre à Prétoria (Afrique du Sud). Selon le président de la Fédération Sénégalaise de Basket-Ball, ce n’était pas le résultat attendu. Mais il demeure satisfait de la prestation des joueurs qui sont aujourd’hui attendus pour assurer la relève dans la sélection des seniors.
« Aller en finale pour pouvoir se qualifier à la coupe du monde, c’était ça l’objectif minimum. Malheureusement, on a retrouvé le Mali en demi-finale et c’est ce qu’il fallait éviter. Parce que comme vous le savez, le Mali aujourd’hui gagne tous les tournois de petite catégorie au niveau du basket aussi bien chez les filles que les garçons. Ce qu’on vise avec les U18 c’est surtout la formation des jeunes pour assurer la relève. Et il y a aujourd’hui des joueurs qui se sont bien comportés. Nous avons une équipe qui a joué avec son âge, c’est important aussi. Je n’accuse personne » a déclaré Babacar Ndiaye au micro de la 2stv.
Concernant les commentaires sur l’âge des joueurs qui ont fait l’actualité de cette compétition, des changements seront opérés pour la prochaine édition annonce M Ndiaye, un contrôle sur l’âge sera effectué. « La FIBA a demandé aux fédérations de faire des propositions. Cela fausse les règles du jeu, c’est même plus grave que le dopage (la fraude sur l’âge). Je pense qu’au prochain AfroBasket, la FIBA appliquera les tests IRM parce qu’ils sont en train de réfléchir sur la question ».
L’Imagerie par résonnance magnétique (IRM) permet de déterminer l’âge osseux du joueur. Son efficacité est estimée à 99 %.
UN WEEK-END DE BASKET NON-STOP
Les Lions seront de retour en novembre ! L’équipe nationale du Sénégal jouera la fenêtre qualificative à l’AfroBasket 2025, un tournoi qui aura lieu à Dakar Arena. La fédération sénégalaise qui organise veut maximiser ses chances de qualifications !
Les Lions seront de retour en novembre ! L’équipe nationale du Sénégal jouera la fenêtre qualificative à l’AfroBasket 2025, un tournoi qui aura lieu à Dakar Arena. La fédération sénégalaise qui organise veut maximiser ses chances de qualifications !
Cette fenêtre de qualification aura lieu du 22 au 24 novembre à Dakar Arena. Après les groupes B et D en février, les équipes des poules A et C vont entrer en lice. Pour cette compétition, la sélection dirigée par DeSagana Diop qui s’est préparée avec la Tunisie, est logée dans le groupe A avec le Cameroun, le Gabon et le Rwanda. Le coach des Lions a déjà fait part de sa liste de joueurs qui disputeront le tournoi affirme la Fédération Sénégalaise de Basket-ball.
Dans un entretien avec la 2stv, le président de la FSBB a annoncé la couleur de cet évènement de basket qui aura lieu à Dakar Arena. « Ce sera un week-end de basket de niveau international à Dakar, c’est un grand événement. Il faudra au niveau de l’organisation, beaucoup et bien communiquer pour en faire un évènement populaire » a fait savoir Me Babacar Ndiaye qui assure que le travail se fera en amont avec le ministère des sports pour s’occuper des réservations d’hôtels et transports des équipes.
En plus des équipes citées, la poule C jouera aussi ses matchs à Dakar Arena. Le Soudan du Sud, la RDC, le Mali et le Mozambique sont attendus. « Il y aura du basket de 12h à 23h, parce qu’il y aura 4 matchs de basket par jour. Le premier match démarre à midi et le Sénégal jouera à 18h. Après ce match, il y aura un autre qui démarre à 21h, donc retenons 12h, 15h, 18h et 21h sont les heures qui sont retenues ». Ainsi, pour cet énième évènement sportif qui aura lieu à Diamniadio, la FSBB compte s’inspirer de l’AfroBasket 2019 pour faciliter l’accès aux supporters. « Toutes les dispositions seront prises » assure Me Ndiaye qui annonce des rencontres avec des services de transport pour faciliter le déplacement des férus de la balle orange.
Le Sénégal compte ainsi relever le défi organisationnel mais aussi sportif. « L’objectif est de gagner les trois matchs, ce qui nous donnera 90% de chances pour se qualifier à l’AfroBasket. C’est la raison pour laquelle, nous avons tenu à organiser. Concernant cela (le défi de l’organisation), je pense que nous avons fait nos preuves aussi bien lors des AfroBasket, les tournois et la BAL pour dire que le Sénégal a organisé de grands évènements de basket ».
UN «AVENIR BLEU» DURABLE POUR LA PECHE CONTINENTALE ET L’AQUACULTURE
La FAO engage le combat aquacole. - Au Sénégal, l’aquaculture ne pêche qu’1% de la pêche.
Malgré un potentiel énorme, la pêche continentale et l’aquaculture sont encore très loin à jouer leurs véritables rôles dans la sécurité alimentaire des populations du continent. L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a décidé d’engager aux côtés des Etats du continent le combat de la « Transformation de l’Aquaculture pour un Avenir Bleu durable en Afrique ». Au Sénégal, l’aquaculture ne pêche qu’1%.
Selon la FAO, en 2022, la production aquacole de l’Afrique est de 2,5 millions de tonnes soit environ 1,9% de la production mondiale estimée à 11,4 millions de tonnes, ce qui demeure presque insignifiant au regard des potentialités existantes. De même, au Sénégal, malgré les nombreuses initiatives de développement, la part de l’aquaculture dans la production halieutique reste très faible (inférieure à 1%). Dakar sous l’égide de la Fao a décidé de réunir du 23 au 25 septembre la 20ème session le Comité des pêches continentales et de l’aquaculture Afrique (CIFAA) créé en 1971.
Le Dr Ndiaga Guèye expert de la FAO basé à Accra notera que la 20ème session de Dakar vise essentiellement à relever les principaux défis et à proposer des stratégies durables pour l’avenir des pêches continentales et de l’aquaculture à travers le continent.
Dr Ndiaga Guèye de rappeler que les pêches continentales sont essentielles pour l’Afrique, car fournissant une source cruciale de nutriments pour les populations vulnérables. En 2021, ces pêches ont produit environ 3,4 millions de tonnes de poissons, soit l’équivalent de 2,45kg par habitant.
Au cours de la 20ème session, les pays membres, les agences spécialisées et les observateurs vont discuter de l’état des pêches continentales et de l’aquaculture, les innovations technologiques y compris la numérisation de l’aquaculture, ainsi que de la mobilisation des financements et des ressources pour l’économie bleue en Afrique.
Le ministre des Pêches, des Infrastructures maritimes et des Ports Dr Fatou Diouf note qu ‘En Afrique, face à l’augmentation considérable de nos populations, la plupart des stocks de poissons sont déjà en état de surexploitation.
Par conséquent, pour une sécurité alimentaire et nutritionnelle durable, il est urgent que notre cher continent augmente sa capacité de production aquacole. Pour favoriser une aquaculture durable et une gestion efficace des pêches, la FAO préconise l’économie bleue visant la mise en place d’une stratégie de transformation des systèmes alimentaires aquatiques pour améliorer la production, la nutrition, l’environnement et les conditions de vies pour tous, ce qui cadre parfaitement avec les objectifs déclinés dans le PROJET”. “Les ressources aquatiques de notre région contribuent grandement au bien-être économique et social de centaines de milliers d’africains. Partout en Afrique, la présence d’un grand nombre de lacs et de rivières contenant une grande variété d’espèces, a permis d’exploiter le poisson pour se nourrir et gagner sa vie. Cependant, ces eaux qui nous nourrissent et assurent des moyens d’existence souffrent de plus en plus de pression, souvent de manière spectaculaire, faite par les populations et par les économies en expansion. L’utilisation durable et équitable de nos ressources aquatiques est donc l’un des plus grands défis à relever » a indiqué ROBERT GUEI, COORDONATEUR DU BUREAU SOUS REGIONAL DE LA FAO POUR L’AFRIQUE DE L’OUEST/ REPRESENTANT DE LA FAO AU SENEGAL. La 20e session du CPCAA sera suivie de la Conférence continentale de haut niveau sur les parties prenantes politiques pour l’aquaculture durable – « Faire progresser l’aquaculture durable pour la transformation bleue en Afrique : un appel à l’investissement ».
SI NOUS AVONS CHOISI LE ROYAUME CHERIFIEN C’EST PARCE QUE L’HOSPITALITE MAROCAINE N’EXISTE NULLE PART AILLEURS …
Abdou Dieng, organisateur du gala Sénégalaise Business Awards au Maroc, parle de la fête de l’excellence qu’il organise chaque année dans le royaume chérifien
Propos recueillis par Pape Ndiaye |
Publication 25/09/2024
Abdou Dieng, expert en Finance, CEO FOUNDER de ABS EVENTS et initiateur du Senegalese Business Awards au Maroc, nous a accordé une interview. Il parle de la fête de l’excellence qu’il organise chaque année dans le royaume chérifien et qui a pour but de récompenser ou de célébrer les performances exceptionnelles des hommes et des femmes qui se sont distingués dans leurs domaines d’activés. La 5e édition du Gala Senegalese Business Awards aura lieu le 15 novembre prochain à Casablanca avec des innovations majeures. Entretien !
Le Témoin : Monsieur le CEO, c’est quoi ABS Event ?
Abdou Dieng : ABS EVENTS est une structure regroupant de jeunes Sénégalais établis au Maroc, spécialisée dans la création et l’organisation d’événements haut de gamme. A travers nos évènements, nous mettons toujours en évidence notre rôle d’ambassadeurs du Sénégal et cherchons continuellement à hisser haut le drapeau national. En outre, notre valeur ajoutée est d’établir un partenariat bénéfique avec nos clients, dynamiser leurs réseaux par le biais de nos partenaires, médias, entrepreneurs, et autres acteurs économiques, tout en valorisant notre savoir-faire local.
Quel est l’objectif du gala Senegalese Business Awards ?
Senegalese Business Awards est un événement distinguant des acteurs socio-culturels, économiques, entreprises, associations, réseaux d’accompagnement publics ou privés, projets et œuvres d’exception dans la sphère de la communauté sénégalaise au Maroc. Il vise essentiellement à célébrer voire à magnifier l’excellence au sein de la diaspora sénégalaise au Maroc, s’inscrivant dans les actions et la vision nationale pour les Sénégalais établis à l’étranger. Le gala Senegalese Business Awards a été initié dans le but de valoriser le talent des entrepreneurs et des porteurs de projets de la diaspora subsaharienne. Et surtout de développer et renforcer les opportunités d’affaires dans le cadre de la coopération Sud-Sud, notamment entre le Maroc et le reste du continent. En effet, ayant observé la vague migratoire vers l’Occident, à travers des moyens non conventionnels (émigration irrégulière) avec son lot de désolations (morts innombrables, familles déchirées…), nous avons initié cet évènement dans le but de montrer qu’il est possible de réussir en Afrique. C’est dans ce sens que, chaque année, nous débattons autour des thèmes comme la lutte contre l’émigration dite « clandestine », la nécessité d’avoir un modèle de développement aux prismes de nos réalités socio-culturelles, le tourisme intra-africain, l’entreprenariat et le leadership féminin en Afrique ou encore la digitalisation de l’économie. Le slogan des SBA étant « le rendez-vous des audacieux », nous récompensons aussi les success stories sénégalaises un peu partout dans le monde afin de les ériger en exemples pour les jeunes générations .
Pourquoi avez-vous décidé de vous installer au Maroc plutôt qu’au Sénégal ?
Une bonne question ! Vous savez, si les États-Unis d’Afrique (Usa/Africa) devaient exister, le Maroc serait le pays le mieux placé pour en être à la fois la capitale économique et la capitale administrative. Et, pourquoi pas, la capitale de l’excellence dans tous les domaines ! Tout cela grâce à la vision éclairée de Sa Majesté Mohammed VI, un roi moderne, un bâtisseur hors pair qui s’est toujours distingué comme un acteur clé de l’engagement pour l’intégration et le développement du continent africain. Qui dit intégration dit forcément hospitalité ! Et l’hospitalité marocaine n’existe nulle part ailleurs dans le monde. En dehors de l’hospitalité, le Maroc excelle dans presque tous les domaines d’activités à savoir l’éducation, l’agriculture, l’aviation, l’industrie, la médecine etc. Donc si des jeunes Sénégalais comme nous cherchent à promouvoir l’excellence et primer l’excellence, ils ne peuvent pas avoir meilleure destination en dehors du Maroc. C’est pour toutes ces raisons que nous nous sommes installés ici au Maroc. D’ailleurs, je profite de l’occasion pour remercier toutes les autorités marocaines ayant à leur tête Sa Majesté Mohammed VI toujours sensible et attentif à l’intégration des peuples. Et surtout à la vie professionnelle et sociale des étrangers au Maroc, particulièrement les Sénégalais qui se sentent bien chez eux. Je remercie aussi nos partenaires et sponsors qui nous accompagnent chaque année dans ce gala de l’excellence.
Quels sont vos projets dans un futur proche ?
Dans le but de mieux asseoir notre vision sur le continent et vis-à-vis des jeunes entrepreneurs, nous avons plusieurs activités à venir incessamment notamment le Salon de l’immobilier qui permettra aux Sénégalais résidant au Maroc d’avoir la possibilité de rencontrer des promoteurs immobiliers sérieux et des banques afin de pouvoir acquérir sereinement leur toit au Sénégal. Toujours dans le cadre du renforcement des relations entre nos deux Etats, la 3ème édition de la Caravane de l’intégration et de l’amitié Maroc-Sénégal est en préparation ainsi que la Caravane de l’entrepreneur sénégalais dont le but est de créer un réseau solide entre nos compatriotes afin que chacun d’entre eux puisse bénéficier du soutien des autres pour développer son business. A terme, nous prévoyons aussi de mettre en place notre propre incubateur afin de mieux accompagner les entrepreneurs subsahariens établis au Maroc.
Et quelle la particularité de l’édition de cette année 2024 du Gala Senegalese Business Awards ?
Pour cette 5ème édition, nous rendrons un vibrant hommage à la Femme africaine et mettrons en évidence son leadership et son apport sur le développement du continent. Le rôle de la femme dans nos sociétés est primordial. Elles sont des entrepreneures nées. Elles ont cette fibre entrepreneuriale dans l’âme et elles sont présentes dans tous les domaine d’activités. Il serait donc judicieux et opportun de mieux les valoriser, les accompagner, les encadrer, les formaliser et surtout essayer de bénéficier de leurs énergies et compétences afin de mieux développer notre continent en tenant compte de nos réalités socio-culturelles. Cette année, nous lancerons aussi la Caravane de l’entrepreneur sénégalais en partenariat avec Entrepreneur Academy de l’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P) de Benguérir à travers un BOOTCAMP avec des sujets sur le mindset entreprenariat, les techniques de pitch, la gestion de projet, etc. Enfin, nous célébrerons aussi le 60e anniversaire de la convention d’établissement entre le Maroc et le Sénégal.
LES HOMMAGES A AMADOU MAHTAR MBOW AU MENU DE LA PRESSE QUOTIDIENNE
les quotidiens parus ce mercredi rendent hommage à l’ancien Directeur général de l’Unesco, Amadou Mahtar Mbow, décédé, mardi, à l’âge de 103 ans.
Dakar, 25 sept (APS) – ‘’Un siècle d’humanisme se referme’’, ‘’Un baobab s’effondre’’, ‘’Une vie cent fins’’, ‘’témoin de son époque et figure incontournable de la scène nationale sénégalaise’’, ‘’un patrimoine mondial’’: les quotidiens reçus mercredi à l’APS rendent hommage à l’ancien Directeur général de l’Unesco, Amadou Mahtar Mbow, décédé, mardi, à l’âge de 103 ans.
Selon le quotidien Bës Bi, ‘’une bibliothèque s’est éteinte avec le rappel à Dieu du professeur Amadou Mahtar Mbow. C’est un pan de l’histoire du Sénégal qui s’effondre’’. Le journal revient sur le parcours de ‘’cette personnalité emblématique, enseignant, homme politique et premier Noir Directeur général de l’Unesco’’ et note que depuis l’annonce de son décès, ‘’les réactions et témoignages se sont enchainés sur cette figure incontournable du monde intellectuel’’.
‘’’Un siècle d’humanisme se referme’’, selon L’As qui écrit : ‘’Beaucoup ne peuvent se targuer d’avoir sa longévité. Beaucoup ne peuvent se targuer, d’avoir son parcours. Amadou Mahtar Mbow est un météore aux confluents de deux siècles qu’il a su illuminer. C’est un passeur d’humanité et d’excellence. Né à Louga en 1921, il fait partie du cercle fermé des rares Sénégalais qui portent à eux seuls le prestige de tout un pays. Comme Senghor, Cheikh Anta Diop, Souleymane Bachir Diagne, Baye Niasse, Sadio Mané, son nom se confond avec le Sénégal à l’étranger’’.
Le Quotidien salue ‘’une vie cent fins’’. ‘’Amadou Mahtar Mbow est un mortel : il est décédé hier à l’âge de 103 ans, après avoir traversé les époques et les générations. Mais, il restera éternel comme le montre sa longévité au service de son pays. C’est le dernier plus grand témoin de l’histoire politique moderne du Sénégal. Le dernier des 10 ministres du premier gouvernement du pays mis en place le 20 mai 1957. Le dernier père fondateur du Sénégal en vie après les décès de Senghor, Dia, Abdoulaye Ly, entre autres, qui étaient les poutres d’une Nation sénégalaise en construction. Il l’a accompagnée jusqu’après l’âge adulte en mettant son expertise, son expérience et son amour à son service’’, souligne la publication.
”Amadou Mahtar Mbow, à jamais !’’, s’exclame Sud Quotdien, soulignant que c’est ‘’un monument de l’éducation et de la culture, le père du Nouvel ordre mondial de l’information et de la communication qui s’est effondré’’.
Selon Le Soleil, ‘’un baobab s’affaisse’’. Le journal qui salue ‘’une vie au service de la mémoire et de l’identité’’ se fait écho des hommages unanimes à ‘’un géant de la vie politique sénégalaise’’. Dans le quotidien, le chef de l’Etat souligne que Amadou Mahtar Mbow ‘’laisse un héritage inestimable marqué par son combat pour une justice éducative et culturelle mondiale’’.
”Témoin de son époque et figure incontournable de la scène nationale sénégalaise, le quotidien EnQuête souligne que Amadou Mahtar Mbow n’a jamais cédé à l’idée de prendre un repos pourtant bien mérité. Son parcours exceptionnel, marqué par des engagements tant au Sénégal qu’à l’échelle internationale, fait de lui une personnalité unanimement respectée dans un pays souvent traversé par des polémiques. Monsieur Mbow, l’un des rares personnages publics à susciter une telle admiration sans contestation, a reçu l’hommage de son peuple bien avant son décès. Il y a trois ans, à l’occasion de son centenaire, ”de nombreux compatriotes lui ont rendu un vibrant hommage, exhortant les jeunes générations à s’inspirer de son impressionnant parcours’’.
Le Sénégal a perdu ‘’son patrimoine mondial’’, dit WalfQuotidien. ”Amadou Makhtar Mbow, un nom qui brille au Sénégal, en Afrique et dans le monde. Son parcours durant sa vie d’ici bas a inspiré des générations mais dans les faits, il reste une copie unique. L’Homme a vécu avec ses convictions.
Il était l’incarnation de la sacralité de la parole. Dans un monde où le reniement est le sport favori de la classe politique, le patriarche Amadou Mahtar Mbow était d’une honnêteté remarquable. En témoignent ces innombrables mérites et l’avalanche de louanges qu’anonymes comme célébrités lui ont bien évidemment réservés. A juste titre. En ces heures de deuil quasi national, son legs ne doit pas être vain’’, écrit Walf.
LES HOMMAGES A AMADOU MAHTAR MBOW AU MENU DE LA PRESSE QUOTIDIENNE
les quotidiens parus ce mercredi rendent hommage à l’ancien Directeur général de l’Unesco, Amadou Mahtar Mbow, décédé, mardi, à l’âge de 103 ans.
Dakar, 25 sept (APS) – ‘’Un siècle d’humanisme se referme’’, ‘’Un baobab s’effondre’’, ‘’Une vie cent fins’’, ‘’témoin de son époque et figure incontournable de la scène nationale sénégalaise’’, ‘’un patrimoine mondial’’: les quotidiens reçus mercredi à l’APS rendent hommage à l’ancien Directeur général de l’Unesco, Amadou Mahtar Mbow, décédé, mardi, à l’âge de 103 ans.
Selon le quotidien Bës Bi, ‘’une bibliothèque s’est éteinte avec le rappel à Dieu du professeur Amadou Mahtar Mbow. C’est un pan de l’histoire du Sénégal qui s’effondre’’. Le journal revient sur le parcours de ‘’cette personnalité emblématique, enseignant, homme politique et premier Noir Directeur général de l’Unesco’’ et note que depuis l’annonce de son décès, ‘’les réactions et témoignages se sont enchainés sur cette figure incontournable du monde intellectuel’’.
‘’’Un siècle d’humanisme se referme’’, selon L’As qui écrit : ‘’Beaucoup ne peuvent se targuer d’avoir sa longévité. Beaucoup ne peuvent se targuer, d’avoir son parcours. Amadou Mahtar Mbow est un météore aux confluents de deux siècles qu’il a su illuminer. C’est un passeur d’humanité et d’excellence. Né à Louga en 1921, il fait partie du cercle fermé des rares Sénégalais qui portent à eux seuls le prestige de tout un pays. Comme Senghor, Cheikh Anta Diop, Souleymane Bachir Diagne, Baye Niasse, Sadio Mané, son nom se confond avec le Sénégal à l’étranger’’.
Le Quotidien salue ‘’une vie cent fins’’. ‘’Amadou Mahtar Mbow est un mortel : il est décédé hier à l’âge de 103 ans, après avoir traversé les époques et les générations. Mais, il restera éternel comme le montre sa longévité au service de son pays. C’est le dernier plus grand témoin de l’histoire politique moderne du Sénégal. Le dernier des 10 ministres du premier gouvernement du pays mis en place le 20 mai 1957. Le dernier père fondateur du Sénégal en vie après les décès de Senghor, Dia, Abdoulaye Ly, entre autres, qui étaient les poutres d’une Nation sénégalaise en construction. Il l’a accompagnée jusqu’après l’âge adulte en mettant son expertise, son expérience et son amour à son service’’, souligne la publication.
”Amadou Mahtar Mbow, à jamais !’’, s’exclame Sud Quotdien, soulignant que c’est ‘’un monument de l’éducation et de la culture, le père du Nouvel ordre mondial de l’information et de la communication qui s’est effondré’’.
Selon Le Soleil, ‘’un baobab s’affaisse’’. Le journal qui salue ‘’une vie au service de la mémoire et de l’identité’’ se fait écho des hommages unanimes à ‘’un géant de la vie politique sénégalaise’’. Dans le quotidien, le chef de l’Etat souligne que Amadou Mahtar Mbow ‘’laisse un héritage inestimable marqué par son combat pour une justice éducative et culturelle mondiale’’.
”Témoin de son époque et figure incontournable de la scène nationale sénégalaise, le quotidien EnQuête souligne que Amadou Mahtar Mbow n’a jamais cédé à l’idée de prendre un repos pourtant bien mérité. Son parcours exceptionnel, marqué par des engagements tant au Sénégal qu’à l’échelle internationale, fait de lui une personnalité unanimement respectée dans un pays souvent traversé par des polémiques. Monsieur Mbow, l’un des rares personnages publics à susciter une telle admiration sans contestation, a reçu l’hommage de son peuple bien avant son décès. Il y a trois ans, à l’occasion de son centenaire, ”de nombreux compatriotes lui ont rendu un vibrant hommage, exhortant les jeunes générations à s’inspirer de son impressionnant parcours’’.
Le Sénégal a perdu ‘’son patrimoine mondial’’, dit WalfQuotidien. ”Amadou Makhtar Mbow, un nom qui brille au Sénégal, en Afrique et dans le monde. Son parcours durant sa vie d’ici bas a inspiré des générations mais dans les faits, il reste une copie unique. L’Homme a vécu avec ses convictions.
Il était l’incarnation de la sacralité de la parole. Dans un monde où le reniement est le sport favori de la classe politique, le patriarche Amadou Mahtar Mbow était d’une honnêteté remarquable. En témoignent ces innombrables mérites et l’avalanche de louanges qu’anonymes comme célébrités lui ont bien évidemment réservés. A juste titre. En ces heures de deuil quasi national, son legs ne doit pas être vain’’, écrit Walf.
PARCOURS D’UN SIECLE D’UN ARCHITECTE DU SAVOIR
L’ancien Directeur général de l’UNESCO, de 1974 à 1987, est devenu au fil des années un sage incontournable dans la vie politique nationale.. Une vie marquée par un parcours riche
Amadou Makhtar Mbow est décédé hier, à l’âge de 103 ans. L’ancien Directeur général de l’UNESCO, de 1974 à 1987, est devenu au fil des années un sage incontournable dans la vie politique nationale. Son engagement pour la consolidation de la démocratie est sans commune mesure. Il a consacré une grande partie de sa vie à la défense des valeurs humanistes. Une vie marquée par un parcours riche et de nombreux accomplissements.
Amadou Makhtar Mbow était de ceux dont la pensée lumineuse éclairait les zones d’ombre de l’humanité. Cet homme possédait une dimension exceptionnelle. Durant des décennies, son esprit a été une source intarissable de savoir, de sagesse et de réflexion. Livres, colloques, interventions : tout ce qu’il touchait semblait imprégné d’une rare profondeur. Il n’était pas simplement un intellectuel, mais un phare qui brillait dans les nuits incertaines de notre époque troublée.
Né en mars 1921, Amadou Makhtar Mbow a grandi à Louga, dans le nord-ouest de notre pays. À la fin des années 1920, la région est frappée par la famine. Le jeune garçon voit des gens mourir, des images qui le marqueront à vie. « Il faut avoir vécu cela pour en comprendre l’angoisse », disait-il. La Seconde Guerre mondiale éclate alors qu’il a 18 ans. Choqué par l’idéologie nazie, il s’engage volontairement en février 1940 dans l’armée de l’air française — le Sénégal était alors une colonie —, où il rejoint l’École des radiotélégraphistes, nouvellement ouverte à la caserne Rocabey à Saint-Malo. Dans la ville encerclée, il parvient régulièrement à franchir la ligne de démarcation. Durant la même année, il est démobilisé et retourne au Sénégal où il travaille au service économique de la circonscription de Dakar et dépendances. Alors que la guerre prend une dimension mondiale, il est rappelé sous les drapeaux puis affecté à la base aérienne de Thiès. De là, il réussit le concours d’entrée à l’École supérieure de tir aérien d’Agadir, ce qui lui permet de servir jusqu’en octobre 1945 au Maroc puis en France. Après la guerre, il reste en métropole, obtient son baccalauréat en 1948 à Paris et s’inscrit en licence d’histoire à la Sorbonne avec l’ambition de se préparer à une carrière politique.
Un homme engagé
Amadou Makhtar Mbow est membre fondateur de la célèbre Fédération des étudiants d’Afrique noire en France (FEANF) et du Parti du regroupement africain (PRA-Sénégal). Il a côtoyé les plus grands cercles intellectuels et militants de la diaspora africaine à Paris, notamment ses contemporains comme Amady Ali Dieng, Abdoulaye Ly, Assane Seck, Cheikh Anta Diop, Alioune Diop et le célèbre historien burkinabé Joseph Ki-Zerbo. Face à la montée de l’idéologie raciste et suprémaciste, Makhtar Mbow et ses amis battent le pavé pour déconstruire cette idéologie fasciste. Pour l’écrivain et ancien ministre sénégalais Cheikh Hamidou Kâne, « ce qui fascine dans cette existence d’Amadou Makhtar, et celle de la génération des autres membres des “Aînés du XXe siècle africain”, qui ont pour noms, entre autres, Senghor, Cheikh Anta Diop, Ahmadou Hampaté Bâ, Alioune Diop et Joseph Ki-Zerbo, c’est à la fois leur indéfectible fidélité au génie de cette “Afrique-Mère” si universellement décriée, et leur combat victorieux pour sa renaissance et son nouvel avènement au monde. Pour ce qui les concerne, eux tous, il n’est que de citer les combats qui s’opposent au mépris comme un défi victorieux. ».
Un retour au bercail marqué par un engagement en faveur de l’éducation
Après son militantisme en outre-mer, Amadou Makhtar Mbow rentre au bercail dès l’été 1951. Il est nommé professeur à Rosso, en Mauritanie. En 1953, il est chargé de créer et de diriger les services d’éducation de base à l’échelle du Sénégal et de la Mauritanie. Son objectif : éduquer, transmettre bref, former les futurs cadres sénégalais et africains. Il fait alors de l’éducation des populations rurales son cheval de bataille. Pour lui, la démocratisation du savoir est un sacerdoce. De Badiana à Darou Moukhty en passant par Gaya, Amadou Makhtar Mbow sillonne les zones les plus reculées du Sénégal pour enseigner en tant que professeur d’histoire et de géographie.
Après les indépendances, il occupe le poste de ministre de l’Éducation nationale (1966-1968), puis de la Culture et de la Jeunesse (1968-1970). Il fut également député à l’Assemblée nationale, membre du Conseil exécutif en 1966 et du Conseil municipal de Saint-Louis. En 1970, il devient le représentant du groupe des États africains. Par conséquent, il contribue à établir des relations entre l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA) et l’UNESCO, ce qui conduit l’organisation internationale à adopter plusieurs résolutions affirmant son soutien aux différents mouvements de libération nationale agissant sur le continent africain.
En 1974, c’est le Graal : le triomphe d’un homme qui s’est engagé en faveur de l’éducation pour tous. Amadou Makhtar Mbow est porté à la tête de l’UNESCO. C’est la première fois qu’un Africain est nommé à la tête d’une organisation des Nations Unies. Il y passe treize ans (1974-1987), remplissant deux mandats salués pour les avancées notées par l’institution. Des succès qui lui ont valu des félicitations, comme celles du pape Jean-Paul II : « En faveur d’une alphabétisation qui, tout en répondant à des besoins économiques et pratiques, vise fondamentalement à la promotion et à l’épanouissement de l’homme au niveau de sa vocation spirituelle. J’invoque sur tous ceux qui se consacrent ou donnent le temps dont ils disposent à cette expansion de la culture humaine chez les peuples et les individus les plus déshérités la lumière et la force du Dieu tout-puissant. »
Il a glané de nombreuses distinctions à travers le monde, recevant pas moins de 42 titres de docteur honoris causa. Amadou Makhtar Mbow a été l’un des premiers intellectuels africains à demander la restitution des œuvres d’art pillées en Afrique lors de la colonisation, en 1978. Quarante ans après, le Président français Emmanuel Macron n’a fait qu’emprunter le sillon tracé par Mbow avec le rapatriement de plusieurs objets précieux. Ce n’est pas tout : le concept de Nouvel Ordre mondial de l’Information et de la Communication (NOMIC) porte également son empreinte.
De nos jours, les flux d’informations favorisés par la mondialisation sont devenus plus que jamais une préoccupation majeure. « On lui reprochera de vouloir sauver la conscience du monde, de donner trop de place à l’éthique et à l’humanisme, et son combat pour un nouvel ordre économique international et pour un nouvel ordre de l’information et de la communication lui vaudra l’inimitié des plus nantis et lui coûtera son poste », écrit à son propos l’écrivain Fadel Dia.
L’incarnation d’un leadership hors-pair
Humble et discret, l’homme qui vient de nous quitter avait accepté, à la demande générale, de présider les Assises nationales (du 1er juin 2008 au 24 mai 2009) tenues dans notre pays après quelques années sabbatiques passées au Maroc. « C’est donc après mûre réflexion que j’ai accepté de présider ces assises… C’est cet engagement de toute une vie qui, vous vous en doutez, ne fut pas un long fleuve tranquille qui me vaut encore d’être aujourd’hui parmi vous », avait-il déclaré. Pour lui, être sollicité pour diriger des «Assises nationales» présentées comme «une solution concertée de sortie de crise» pour le Sénégal, c’était un autre combat à mener.
Arrivé au pouvoir, le président Macky Sall avait confié à Amadou Makhtar Mbow la tâche de réfléchir à des institutions solides capables de prévenir les dérives de tout dirigeant au pouvoir. Hélas, les recommandations de la CNRI (Commission nationale de réforme des institutions) ont été snobés par le président Sall. L’écrivain Fadel Dia résume bien la situation : « La seule occasion qui lui fut offerte de donner une démonstration de sa lucidité fut la présidence des Assises nationales du Sénégal, rare moment de communion nationale qui fut malheureusement snobé par un président et rangé au placard par le suivant ! »
La disparition d’Amadou Makhtar Mbow est un choc pour toute la nation mais aussi pour tous ceux qui l’avaient suivi de loin à travers le monde. Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, lui a ainsi rendu hommage, saluant la mémoire d’un patriarche de la nation au legs inestimable. “C’est avec une profonde émotion que j’apprends la disparition du Professeur Amadou Makhtar Mbow, ancien Directeur général de l’UNESCO et un grand défenseur du multilatéralisme”, a-t-il indiqué dans un message partagé sur un réseau social.
Le chef de l’État a tenu à saluer la mémoire d’un “des patriarches de la Nation sénégalaise qui s’est éteint, en laissant un héritage inestimable, marqué par son combat pour une justice éducative et culturelle mondiale”.
A New York dans le cadre de l’Assemblée générale des Nations unies, le Président Faye a prié pour que la sagesse et l’engagement d’Amadou Makhtar Mbow continuent d’inspirer l’Afrique et le monde.
Les ouvrages du défunt, ses articles de recherche et ses communications, remplis d’idées et de sa vision du monde, resteront intacts. L’ancien patron de l’Unesco n’était peut-être pas un homme de grandes foules, mais son influence s’étendait bien au-delà de ce que l’on pourrait imaginer. Depuis sa disparition, les hommages affluent des quatre coins du monde poursaluer la dimension de l’homme. Aujourd’hui, le Sénégal pleure un de ses plus éminents fils, un patriarche respecté et adulé tout en sachant que son héritage intellectuel continuera à vivre éternellement. Dors en paix, Mame Boye !
LES PIQUES DE L'AS DE CE MERCREDI 25 SEPTEMBRE 2024
La coalition «Takku Wallu Sénégal»
Les états-majors politiques avancent à grands pas dans les préparatifs des élections législatives. Ils rivalisent d’inspiration pour trouver des noms originaux de leurs coalitions. A cet effet, il nous revient que la coalition Alliance pour la République (Apr), Parti démocratique sénégalais (Pds) et Rewmi se nomme «Takku Wallu Sénégal ». Les couleurs de la coalition seront bientôt dévoilées aussi au public.
Coalition «Jamm Ak Njarin» d’Amadou Ba
Restons sur les législatives pour signaler que l’ancien Premier ministre a baptisé sa coalition. Le staff d’Amadou Ba a révélé que la coalition porte le nom de «Jamm Ak Njarin ». Amadou Ba et Cie ont choisi une couleur vert olive.
Le dossier de Jérôme Bandiaky sur la table du doyen des juges
Le sniper file directement vers une instruction. Jérôme Bandiaky a fait l'objet d'un deuxième tour de parquet. Mais son dossier est confié au doyen des juges Abdoul Aziz Diallo pour l'ouverture d'une information judiciaire. Jérôme Bandiaky est poursuivi pour escroquerie, détention illégale d’arme et usurpation de fonction.
Lat Diop toujours en garde à vue
L'ancien directeur général de la Lonase était encore hier dans les locaux de la Division des investigations criminelles (DIC). Toutefois, des sources de Dakaractu renseignent que l'ancien ministre des Sports n'a pas été auditionné et qu'il n'y a pas non plus eu de confrontations avec son accusateur, Mouhamed Dieng, patron de 1XBet Sénégal. Il a été conduit au commissariat du Port où il a passé la nuit.
Audition de l'ex-Sg de la Lonase, Mamadou Guèye
Restons sur l’affaire Lat Diop pour signaler que l'ex-secrétaire général de la Lonase, Mamadou Guèye a été auditionné par les enquêteurs de la Division des Investigations criminelles. Mais ignore les raisons de sa convocation. Sans doute, elle doit être liée à l’affaire de son ancien patron Lat Diop. Au terme de son audition par les enquêteurs, Mamadou Guèye est rentrée libre.
Plainte d’Abdoulaye Sylla pour faux et usage de faux
L’homme d'affaires Abdoulaye Sylla se dit victime d’une cabale pour l’envoyer en prison. Auditionné deux fois par la Division des Investigations Criminelles (DIC), dans l’affaire des 2 700 kg d’or, il a saisi le procureur de la République d’une plainte. Alors qu'aucune prévention ne m'a préalablement ps été notifiée, il m'a été donné d'apprendre au cours de l'interrogatoire qu'il m'est imputé d'avoir fait sortir du pays une quantité d'environ deux mille sept cents kilogrammes (2 700 kg) d'or sur la base d'un ordre de mission signé par le Président Macky SALL, par Jet-privé, de Dakar à Dubaï en passant par Paris (Orly) courant février 2021, écrit-il dans sa plainte. Selon l’homme d’affaires, outre cet ordre de mission qu’il venait de voir pour la première fois, les enquêteurs lui ont montré un manifeste (ou lettre de transport aérien) au nom de Ecotra. Il poursuit dans sa plainte que même s’il n'a pu obtenir des enquêteurs une copie du dossier, il affirme que ces documents sont des faux manifestes. «Il s'y ajoute qu'il est de notoriété publique que de fin décembre 2020 jusqu'au mois de juin 2022, j'étais hors du Sénégal en raison des difficultés et obstacles rencontrés dans l'exécution de mes activités industrielles du fait des abus perpétrés par l'ancien régime pour anéantir toutes mes activités économiques », lit-on sur la plainte. A l’en croire, la production de la copie de ses passeports et les vérifications faites par les enquêteurs auprès de la police des frontières, en pleine audition, ont suffi à démontrer le caractère fallacieux desdites accusations.
Plainte d’Abdoulaye Sylla pour faux et usage de faux (bis)
Restons avec Abdoulaye Sylla qui estime que compte-tenu de l'irrégularité qui entache les documents incriminés et de l'usage qui en a été fait dans le seul but de nuire à sa personne et à ses intérêts et intrigué ses partenaires internationaux, il veut la lumière sur cette affaire qui a failli paralyser définitivement ses activités industrielles tant au niveau national qu'à l'international. Ainsi il porte plainte pour faux et usage de faux contre toutes personnes ayant confectionné ou usé de ces documents destinés à lui nuire et demande que Justice soit rendue avec la plus grande rigueur.
Tekki soutient Pastef aux législatives
Dans une note rendue publique, hier, le mouvement Tekki dit soutenir sans réserve et sans condition la liste Pastef de Ousmane Sonko. D’ores et déjà, les camarades de Mamadou Lamine Diallo militent pour majorité qualifiée à l'Assemblée nationale de l’actuel pouvoir pour engager les ruptures patriotiques nécessaires pour le bien-être des populations. Sous ce rapport, le mouvement Tekki a appelé ses responsables, militants et sympathisants à se mobiliser pour la victoire éclatante de la liste Pastef, le 17 novembre 2024 dans la paix et la stabilité et défaire ainsi l'opposition adepte du présidentialisme absolu et de la prédation des ressources du peuple et ses coalitions, inter-coalitions, liste parrainée.
Alioune Sarr crée «Alliance Nguir Samm Sunu Sénégal»
L'ancien ministre du Tourisme et candidat recalé à la présidentielle de mars 2024, Alioune Sarr, va présenter sa liste aux élections législatives du 17 novembre prochain. Le maire de Notto Diobass, Alioune Sarr, compte briguer les suffrages des Sénégalais sous la bannière « Alliance Nguir Samm Sunu Senegal». Sa coalition est composée de la CAP2024, de plusieurs mouvements et partis politiques, d'élus dont des maires en exercice et d'anciens maires, renseigne-t-il dans le communiqué.
Le gouvernement livre les résultats de la gestion de Macky
Le gouvernement va présenter au public jeudi, les résultats du diagnostic de la gestion du Président Macky Sall. Un communiqué de la Primature renseigne que, fidèle à ses engagements de transparence, de redevabilité et de vérité envers le peuple souverain, le chef de l’Etat avait demandé au Premier ministre de coordonner un travail exhaustif et minutieux pour dresser un état des lieux de la situation du pays. D’après le document, ce diagnostic approfondi a été conduit en parallèle avec l'élaboration du nouveau cadre de référence économique, Sénégal 2050 (Agenda National de Transformation). Ce travail a permis de mettre en lumière la situation de référence du Sénégal, souligne la même source, d'en analyser les conséquences et de définir les mesures correctives nécessaires pour redresser et stabiliser la situation. Ainsi le gouvernement va partager les résultats avec l'ensemble de la nation à travers un point de presse. Il s’agira de présenter au public les conclusions de ce travail rigoureux, les altérations identifiées, ainsi que les mesures de mitigation de cette situation héritée.
Réforme de l’Acte III de la décentralisation
L’Intersyndicale des travailleurs des Collectivités territoriales promet une rentrée scolaire mouvementée. Les travailleurs qui étaient en assemblée générale à Guédiawaye ont demandé au gouvernement de respecter les accords signés avec les acteurs pour la généralisation de la hausse des salaires des agents municipaux. Une rencontre qui a servi de tribune à ces responsables pour réclamer aussi le toilettage des textes de l’Acte III de la décentralisation.
Financement des plans d'investissement dans l'irrigation
Afin d’appuyer la mise en œuvre des programmes ambitieux menés à l’échelle nationale pour l’accélération de la transformation des systèmes agroalimentaires, le Directeur général de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), a lancé en 2019 l'Initiative « Main dans la main » (MdM). L’initiative vise en priorité les pays et territoires faisant face à de grands défis en matière de production agricole et de sécurité alimentaire. Ainsi pour cette initiative, la Fao a mené une mission conjointe régionale au Sénégal pour mieux promouvoir celle-ci et favoriser les partenariats pour le financement des plans d'investissement prioritaires pour une transition vers des systèmes agroalimentaires plus résilients, plus durables, plus compétitifs de la sous-région ouest-africaine en général et du Sénégal en particulier. Cette mission régionale conjointe de plaidoyer de la CEDEAO, du CILSS et de la FAO vise à renforcer l'engagement des organismes régionaux, des gouvernements, du secteur privé et des partenaires de ressources en faveur de la mobilisation des ressources afin de concrétiser les interventions pertinentes autour des propositions d'investissement soutenues par l'initiative « Main dans la Main » pour le Sahel. D'après le représentant de la Fao à Dakar, Robert Guei, la mission a rencontré des organismes sous-régionaux, des gouvernements, des institutions de financement multilatérales et nationales, ainsi que des acteurs du secteur privé, afin de les informer sur l'initiative « Main dans la Main » et de favoriser les partenariats pour le financement des plans d'investissement dans l'irrigation et d'autres investissements prioritaires dans la transformation des systèmes agroalimentaires au Sahel.
Amadou Ba enrôle l’Afp de Niasse
La Nouvelle responsabilité d’Amadou Ba est en train de récupérer tous les partis alliés de la défunte coalition Benno Bokk Yaakaar. Après les socialistes, l’ancien Premier ministre a enrôlé les progressistes. A l’issue d’une rencontre avec le leader de l’Afp, Moustapha Niasse, une alliance a été scellée. Ainsi les partis politiques Alliance des forces de Progrès (Afp) dirigé par Moustapha Niasse et la Nouvelle Responsabilité conduite par Amadou Ba seront ensemble aux élections législatives. Ils portent à la connaissance de l'opinion qu’ils s’engagent à participer ensemble aux prochaines élections législatives et cette union s'inscrit dans une volonté de répondre aux défis cruciaux auxquels notre pays est confronté et de proposer des solutions concrètes pour un avenir meilleur. A les en croire, le Sénégal traverse actuellement une période marquée par de profondes tensions sociales, économiques et politiques. La montée des inégalités, la précarité grandissante et les difficultés économiques fragilisent nos institutions et menacent la paix sociale, s’en désolent Moustapha Niass et Amadou Ba.
Vers la constitutionnalisation du droit à la connexion
Le chef de l’État sénégalais a pris part hier au « Moment ODD 2024 » rassemblant des leaders de quatre autres continents. Seul Président Africain invité au panel, Bassirou Diomaye Faye a exposé la vision du Sénégal pour accélérer l'atteinte des Objectifs de Développement Durable. Dans le même sillage, il a évoqué la politique étatique visant à réduire le coût d'accès à Internet au Sénégal. Selon lui, cette technologie a des répercussions significatives sur l'ensemble des secteurs de la vie quotidienne, qu'il s'agisse de l'éducation, de l'agriculture, de la santé ou d'autres services essentiels. Le Président de la République a par ailleurs exprimé son souhait de constitutionnaliser le droit à la connexion, à l'instar des droits déjà inscrits dans notre Constitution, tels que le droit à l'éducation et la liberté d'expression, renseigne la Présidence
CES MESURES POUR COMBLER LE DEFICIT D’ENSEIGNANTS
Le ministre de l’Éducation nationale, Moustapha Mamba Guirassy, a assuré, mardi, que des mesures seront prises pour remédier au déficit d’enseignants, particulièrement dans les zones difficiles comme Louga.
Louga, 24 sept (APS) – Le ministre de l’Éducation nationale, Moustapha Mamba Guirassy, a assuré, mardi, que des mesures seront prises pour remédier au déficit d’enseignants, particulièrement dans les zones difficiles comme Louga.
“Des solutions ont déjà été proposées pour remédier au déficit d’enseignants, particulièrement dans les zones difficiles comme Louga”, a t-il annoncé devant la presse lors d’un Comité régional de développement (CRD) spécial consacré à la rentée scolaire 2024-2025.
Il a rappelé l’engagement du président de la République à recruter de nouveaux enseignants dans un avenir proche.
”Une nouvelle méthode de gestion des ressources humaines a été mise en place au niveau central, afin de minimiser l’impact des départs massifs d’enseignants dans les académies”, a t-il fait valoir.
Cette stratégie vise à ”éviter que les départs ne créent de vides dans les établissements scolaires, garantissant ainsi la continuité pédagogique”, a-t-il ajouté.
Concernant les infrastructures scolaires, Moustapha Mamba Guirassy a invité “les autorités locales à être plus précises sur le nombre de tables-bancs disponibles et celles susceptibles d’être réparées”.
Il a également exhorté “les maires et les élus locaux à s’impliquer davantage dans la mobilisation des ressources locales pour améliorer les infrastructures”.
Prenant l’exemple de la commune de Koki, le ministre a souligné “l’importance de mobiliser les anciens élèves pour soutenir le développement des écoles, à l’image des Alumni des grandes universités comme Harvard Business School”.
Il a encouragé “les maires à établir des relations solides avec les anciens élèves et à explorer de nouvelles sources de financement, notamment par le biais de partenariats et de bailleurs de fonds”.
Selon lui, ”si les maires parviennent à mobiliser les anciens élèves et à renforcer les partenariats, cela pourrait grandement aider à combler les besoins des écoles”.
”Le gouvernement central travaille à la mise en place d’un système d’information pour suivre et détecter les anciens élèves ayant bénéficié de l’accompagnement de l’État, afin de capitaliser leur expertise et leur engagement envers l’éducation”, a-t-il conclu.