Maintenant, c’est chose faite. Abdou Latif Coulibaly à qui l’on prêtait des ambitions de briguer les suffrages des populations de la commune de Sokone a annoncé sa candidature. En effet, l’ancien ministre de la Culture est déterminé à éjecter El Hadji MoustaphaGuèye de son fauteuil de maire. Il l’a fait savoir ce week-end à l’occasion d’un Ndogou cmilitants de la mouvance présidentielle du département de Foundiougne. ollectif avec les responsables et
Le maire de Sokone, El hadji Moustapha Guèye, est averti. Il a un adversaire de taille en la personne d’Abdou Latif Coulibaly qui lorgne son fauteuil de maire.
Récemment limogé du gouvernement, l’ancien ministre de la Culture n’entend pas laisser la voie libre à l’actuel édile de Sokone. D’autant qu’il a décidé d’aller à la conquête de la municipalité. Après avoir renouvelé son soutien au Président Macky Sall, l’ancien journaliste d’investigation a souligné que son engagement à la base est aussi fort aujourd’hui qu’hier.
«J’avais décidé de m’impliquer en politique, de revenir à la base. J’aurai pu ne pas le faire, mais c’est un choix personnel», affirme Abdou Latif Coulibaly qui a décidé de rester à la base et d’y travailler pour aller à la conquête de la commune de Sokone pour le compte de l’Alliance pour la République (Apr) et de la coalition Benno Bokk Yakaar (Bby). Pour lui, cela aurait été indigne de sa part de perdre son poste de ministre et d’abandonner la politique. «Il n’en est absolument pas question.
Je suis là, je ne bouge pas d’un iota», clame-t-il avant d’indiquer que sa volonté d’être maire de Sokone ne souffre d’aucune ambiguïté. Toutefois, il s’en remet au parti en bon militant discipliné. «Maintenant, c’est au parti de choisir. Et, je ne pense pas que notre formation politique choisisse quelqu’un d’autre que moi», affirme-t-il.
Se présentant comme l’homme de la situation de Sokone, Abdou Latif Coulibaly s’engage d’ores et déjà à apporter des solutions aux multiples maux qui gangrènent sa commune. Ainsi, il promet de résoudre les problèmes liés à l’extension de l’électricité, à la canalisation, à la prise en charge des zones inondables, mais aussi et surtout à la politique agricole en faveur de la jeunesse afin de réduire le sous-emploi.
A souligner qu’Abdou Karim Sakho, urbaniste et ancien camarade de classe de Macky Sall, a également déclaré sa candidature. Un combat épique en perspective.
IMBROGLIO AUTOUR DE LA GRÂCE DE MAMADOU OURY DIALLO
Condamné en première instance à 5 ans de prison dans le fameux dossier des faux médicaments saisis à de Touba, il a curieusement bénéficié d’un grâce présidentielle à la veille des fêtes de Pacques alors que son dossier n’était pas définitivement vidé
Le cas Mamadou Oury Diallo, condamné à 5 ans de prison ferme en première instance dans le dossier des faux médicaments de Touba estimés à 1,3 Milliard Fcfa et qui venait hier devant la Cour d’appel de Thiès a suscité un grand étonnement dans la salle d’audience.
Le document prouvant qu’il a été libéré par grâce présidentielle était introuvable. Résultat des courses, le Président a renvoyé l’affaire au 27 Mai.
C’est la grande nébuleuse sur l’affaire de la grâce présidentielle accordée à Mamadou Oury Diallo. Condamné en première instance à 5 ans de prison ferme dans le fameux dossier des faux médicaments saisis par la Brigade de gendarmerie de Touba pour une valeur de 1,3 Milliard Fcfa, il a curieusement bénéficié d’un grâce présidentielle à la veille des fêtes de Pacques alors que son dossier n’était pas définitivement vidé.
L’Ordre des Pharmaciens avait tenu une conférence de presse pour s’en offusquer et leur conseil Me Abdoulaye Babou a fait plusieurs sorties dans la presse pour dénoncer le fait. Pendant ce temps, Mamadou Oury Diallo qui a laissé son codétenu Bara Sylla (condamné à 7 ans) en prison, serait rentré chez lui en Guinée Conakry.
Les deux prévenus avaient tous les deux interjeté appel et l’affaire venait hier, lundi 13 avril 2019 en appel. «Tous les deux, ils ont formé appel par le biais de leurs conseils. Mais à la surprise générale, il n’y avait aucun document prouvant l’existence de la grâce présidentielle.
C’était la stupéfaction générale. C’est la première fois dans l’histoire de la justice sénégalaise qu’une telle chose arrive. Devant l’étonnement de tout le monde, le président du Tribunal a demandé qu’on lui fasse la situation carcérale de Mamadou Oury Diallo et renvoyé l’affaire au 27 Mai prochain.
Le président a dit qu’il ne comprend pas. Qu’il s’agisse de libération simple ou de grâce, il doit forcément y avoir une trace dans le dossier», a déclaré l’avocat. Joint hier, le Directeur de la Maison d’arrêt et de correction (Mac) de Diourbel a soutenu que les décrets de grâce sont envoyés dans les prisons qui se chargent de libérer les concernés.
Si la justice veut un document, les fonctionnaires du ministère de la Justice, précisément ceux de la Direction des affaires criminelles et de grâces (Dacg) sont chargés de le produire». Comme pour dire que l’administration pénitentiaire n’a aucune responsabilité dans ce cas de figure. Nos multiples tentatives de joindre le Directeur des affaires criminelles et des grâces, le magistrat Mame Mandiaye Niang, sont restées vaines.
LE PROPRIÉTAIRE DU PITBULL DE PIKINE ICOTAF DÉFÉRÉ DEVANT LE PARQUET
Le propriétaire du pit-bull qui avait violemment mordu un talibé de 15 ans dimanche matin à Pikine Icotaf a été déféré hier devant le Procureur pour coups et blessures volontaires.
L’affaire du pit-bull qui avait mordu un talibé âgé de 15 ans, en l’occurrence Babacar Baldé, va probablement être jugée devant le Tribunal des flagrants délits dans les prochains jours. Le propriétaire de l’animal enragé a été conduit hier devant le procureur de la République par le Commissariat de Pikine pour coups et blessures volontaires.
Les faits dignes d’une scène de film d’horreur avec une bête qui s’acharnait sur un pauvre adolescent sans défense, continuent d’alimenter les conversations dans le quartier et ont fait réagir beaucoup d’internautes.
Les faits se sont déroulés à Pikine Icotaf à côté de la Croix Rouge, dimanche, vers 08 h. Le talibé a été blessé à la figure et aux jambes. M S, né en 2000, témoin, élève coranique a soutenu devant les hommes du Commissaire Adramé Sarr qu’il venait de rentrer du marché de poisson où il effectue quelques petits boulots lorsqu’il a vu le talibé couché sur le sol devant une maison, le corps ensanglanté. Il lui a demandé ce qui s’était passé et ce dernier a répondu que c’est le chien qui l’a mis dans ce sale état. Avisés, les sapeurs-pompiers ont évacué le blessé à l’Institut Pasteur où il a bénéficié des soins adéquats.
Sa vie n’est pas en danger. Dans le procès-verbal de Police, Saliou Diouf, qui a fait le service militaire, a soutenu être un passionné de canidés depuis 3 ans.
Il en élève, dans la cour de leur maison, 4 dont 2 de race pit-bull, 1 femelle Rot Vailleur et 1 autre femelle Berger Allemand qui ont tous des carnets sanitaires et font régulièrement leurs vaccinations. Dans la nuit du samedi au dimanche, vers 21 h, il a attaché le chien en question, devant l’entrée principale de leur domicile pour qu’il surveille les moutons. Aux environs de 8 h, il a entendu le chien aboyer, il est sorti et a vu le talibé.
Reconnaissant qu’il ne dispose pas d’autorisation d’élever des chiens, il s’est dépêché d’ajouter que, victime de vols répétés de bétail, il s’est décidé à élever des chiens. Le soir, il attache l’animal avec une corde et l’accroche à un piquet à côté des moutons.
Mais des sources proches du voisinage soutiennent que Saliou Diouf avait l’habitude de lâcher ses bêtes sur ses voisins chaque fois qu’il avait un compte à régler avec quelqu’un. Ce qui avait fini par installer une psychose dans le quartier et l’on parlait d’une vingtaine de chiens venant d’Afrique du Sud. En réalité, comme il l’a indiqué plus haut, il y en avait quatre.
UNE TRENTAINE DE CHAUFFEURS IMMOBILISES
Au moment où l’Union des routiers du Sénégal menace d’aller en grève sur l’ensemble du territoire à partir de ce 10 juin pour s’insurger contre les tracasseries policières, les chauffeurs de taxis «Allo Dakar» sont traqués à Thiès.
Au moment où l’Union des routiers du Sénégal menace d’aller en grève sur l’ensemble du territoire à partir de ce 10 juin pour s’insurger contre les tracasseries policières, les chauffeurs de taxis «Allo Dakar» sont traqués à Thiès. Ils sont accusés d’exercice irrégulier de transport dans des garages clandestins. Ainsi, une quinzaine de chauffeurs ont été arrêtés la semaine dernière pour ce délit, par le Commissariat central de Thiès qui mène l’opération.
Ils sont déférés, puis placés sous mandat de dépôt et seront jugés demain mercredi en flagrant délit au Palais de justice de Thiès. Une dizaine de leurs camarades qui faisaient face à la presse, pour dénoncer ces séries d’arrestations ont subi le même sort. Ils seront arrêtés devant la presse pour occupation illégale de la voie publique, avant d’être embarqués par les hommes du capitaine Mbaye, commandant du corps urbain de Thiès. Mais au paravent, ils ont évoqué les lourdeurs administratives pour obtenir une licence de transport qui justifie leur activité clandestine.
Du côté des usagers de la route Dakar et Mbour, c’est la désolation. Ils disent préférer ces types de transports parce que «le parc automobile au niveau de la gare routière de Thiès est vétuste». Et cela, sans compter «les nombreuses tracasseries que nous subissons avec les coxeurs ». Une situation qui vient remettre sur la table les difficultés du secteur du transport à Thiès. Pour l’heure, la police a installé un fort dispositif sécuritaire dans tous les garages clandestins de la Cité du Rail.
L’HORREUR JAMAIS RACONTEE
C’était le 15 mai 2018 à l’université Gaston Berger de Saint-Louis. L’étudiant en licence 2 à l’unité de formation et de recherche (Ufr) des Lettres et Sciences humaines (Lsh), Fallou Sène, est tué par balle.
Un an après ce coup fatal inattendu des Sénégalais et de la communauté universitaire, les conditions qui ont rendu ce massacre demeurent encore troubles. Le temps n’a pas encore apaisé les passions. 365 jours sont assez proches pour que les témoins puissent oublier un brin de souvenir. On pensait presque tout connaître sur la mort de l’étudiant. Chaque jour avec une nouvelle révélation : le laxisme du service médical de l’université Gaston Berger. Pour reconstituer les faits, Sud Quotidien tend son micro à l’ancien coordinateur des étudiants de Saint-Louis à l’époque, Alexandre Mpal Sambou. Actuellement étudiant en master 2 à l’UFR Sciences juridiques et politiques, Sambou fait un récit de la journée du 15 mai. Une immersion dans l’horreur d’une journée où le « sentiment de vengeance de la mort de Fallou Sène » avait atteint son paroxysme. Alexandre Sambou pointe du doigt la « note indécente du Recteur qui, selon lui, était l’élément déclencheur. Toujours est-il qu’il garde l(espoir de voir un jour la justice vider ce dossier.
ALEXANDRE MPAL SAMBOU, ETUDIANT ACTUELLEMENT EN MASTER 2 A L’UFR SCIENCES JURIDIQUES ET POLITIQUES : «La note indécente du Recteur était l’élément déclencheur»
Le retard du paiement des bourses était devenu chronique et a occasionné les actes posés par la coordination des étudiants de Saint-Louis. Nous avons alerté à l’époque. Ces actions n’ont pas eu l’effet recherché. Nous avons changé de fusil d’épaule en décrétant des journées sans ticket (Jst). Nous considérions que les Jst nous permettaient d’alléger la souffrance de nos camarades. Les étudiants, sans bourses, n’ont naturellement pas de quoi se restaurer. C’était l’esprit des Jst qui n’a pas été compris par les autorités, notamment le Recteur d’alors, Baydallaye Kane. Il a publié une note dans laquelle il déplorait ce mode d’action, non sans faire savoir qu’il ne pouvait plus tolérer les Jst. Nous, à l’époque, nous avons considéré que c’était une note indécente au regard du contexte d’alors. Le Recteur a persisté et réquisitionné les forces de l’ordre dans le campus social, foulant aux pieds les franchises universitaires. La note du Recteur a été l’élément déclencheur de la tension. Elle a été écrite dans un style menaçant. Les gens étaient inquiets pendant cette période. Le contexte était fragile. Nous étions pour la discussions, alors que le Recteur avait choisi une autre option, celle du forcing. Quand les forces de l’ordre sont venues pour, disent-elles, sécuriser les restaurants, on s’était dit qu’il faut que le Recteur respecte ce mot d’ordre pacifique des Jst. C’est ainsi que des affrontements ont commencé à être enregistrés dans le campus social.
15 mai : Fallou était couché dans une mare de sang au service médical
C’est un moment de surprise, de tristesse et de colère. Nous n’avions jamais imaginé la mort d’un camarade à la suite des affrontements. Nous étions tristes car la décision prise par les autorités rectorales de réquisitionner les forces de l’ordre a pour conséquence la mort de Fallou. Nous étions en colère car nous avons perdu un des nôtres. Après tous les actes posés étaient de la colère. Personnellement, c’est l’une des journées les plus douloureuses que j’ai vécues. Le matin du 15 mai, c’est en prenant le petit déjeuner qu’on m’annonçait la mort de notre camarade car je suis resté pratiquement deux jours sans mettre quelque chose sous la dent. Quand Fallou est tombé, il a été évacué au service médical. Il était couché dans une mare de sang.
«Laxisme du service médical qui refusait de dépêcher l’ambulance»
J’ai envoyé une équipe au service pour s’enquérir de la situation d’étudiants blessés. C’est en ce moment qu’un camarade m’a fait savoir la situation précaire de prise en charge dans laquelle Fallou était. Il faut le dire : Fallou n’a pas été correctement pris en charge. Quand il est tombé, le centre médical a refusé de dépêcher l’ambulance sous prétexte qu’elle allait être détruite par les étudiants. C’est un faux argument. Jamais au plus grand jamais, les étudiants s’en prendront à l’ambulance d’autant plus que c’était pour sauver un des leurs. Il y a eu une négligence, un laxisme dans la prise en charge médicale de l’étudiant, Fallou Sene. Ce qui a aggravé certainement le cas de Fallou. Je ne pouvais pas imaginer en ce moment-là que Fallou allait mourir. L’affrontement avec les forces de l’ordre était récurrent et finalement banal et on n’a jamais imaginé la mort d’un étudiant. On m’a appelé à deux reprises pour m’annoncer la triste nouvelle. Je n’ai pas voulu croire la mort de Fallou. Je ne pouvais pas le croire. Le directeur du centre hospitalier de Saint Louis a dit qu’il a reçu un corps.
La vieille de sa mort
La veille de la mort de Fallou, la nuit du 14 mai, nous étions au tour de l’œuf. C’était le jour même de l’anniversaire de Fallou. On était ensemble en train de raconter des histoires (contes). Ce camarade qui vient de fêter son anniversaire, était en train de nous dire au revoir. C’était la dernière histoire qu’il nous a racontée.
«Un agent du ministère m’a contacté»
Nous avons des autorités qui réagissent. Elles n’agissent pas, alors que nous leur avons fait part de la situation. Personne n’avait voulu répondre à notre appel. Les lettres d’audience étaient restées sans suite. Quand le camarade est tombé, les bourses ont été payées des heures plus tard. Un agent du ministère de l’Enseignement supérieur m’a appelé pour me confirmer de la disponibilité des bourses. Voilà l’état d’esprit de nos dirigeants. Les étudiants ont toujours ce sentiment qu’ils sont délaissés. Le climat de l’Ugb est fragile. L’état du campus est difficile. Le réseau d’assainissement doit être revu. Aucune réaction positive des autorités pour ce problème.
Justice pour Fallou
C’est une question d’impunité. Nous réclamons toujours justice. Le camarade a été tué par un gendarme qui appartient à un corps où il serait difficile de le traduire en justice du fait de leur solidarité. Fallou est un citoyen. Nous sommes dans un Etat de droit. L’auteur doit être jugé lorsqu’il est mis en cause. Qu’on rouvre le dossier et entende tous les acteurs. Je répondrais présent quand on me dira que je dois être entendu.
RETARD DES BOURSES : Le mal persiste
Alors que le retard des bourses a déjà « emporté » trois étudiants, notamment Balla Gaye en 2001, Bassirou Faye en 2014, tous deux de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar et Fallou Sène de l’université Gaston Berger de Saint Louis, le paiement tardif continue de donner lieu à des sorties violentes des étudiants. Le blocage de l’avenue Cheikh Anta Diop en ce début de mois en est déjà une parfaite illustration d’un problème qui résiste au temps. De violents affrontements ont été enregistrés les 2 et 3 mai à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar entre forces de l’ordre et étudiants. Ces derniers dénonçaient encore, entre autres, le retard dans le paiement des bourses et le manque de subventions pour les étudiants en Master. La coordination des étudiants de Saint-Louis réclame pour leur part aussi, le paiement sans délais des bourses pour les nouveaux bacheliers et le changement de taux des étudiants en cycle licence. Ce phénomène n’écarte pas les étudiants des écoles et instituts. L’amicale élèves et étudiants du Centre de formation professionnelle et commerciale (Cfpc) de Delafosse avait décrété récemment 72 heures de grève pour réclamer le paiement de 9 mois d’arriérés de bourses. Les instructions fermes sur le délai de paiement qui ne doit pas dépasser le 5 de chaque mois du chef de l’Etat, Macky Sall, devant la coordination nationale des étudiants du Sénégal l’année dernière, n’y pourront rien. Les étudiants subissent toujours le retard les obligeant à décréter des journées sans ticket.
AGENDA : MARCHE PACIFIQUE, AUJOURD’HUI A UGB
An 1 de la mort de Fallou Sène : la coordination des étudiants de Saint-Louis organise une marche pacifique pour réclamer justice sur le meurtre de l’étudiant aujourd’hui, mardi 14 mai, à partir de 10 heures. Les étudiants prendront départ devant le portail de l’université pour rallier Boudiouck à hauteur de la station d’Elton. La coordination poursuivra son programme demain, mercredi 15 mai, par une séance de récital de coran, à partir de 8 heures, au tour de l’œuf, suivie d’une procession jusqu’au monument dédié à Fallou Sène. A l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, la société civile universitaire de l’université (CAMPUS 2H) va initier un point de presse, aujourd’hui, mardi 14 mai 2019, à 09h devant le monument de Bassirou Faye, au pavillon D du campus social.
par IBRAHIMA BALDE
LA SANCTION DES RESPONSABLES INCRIMINES LEVEE
Coup de tonnerre hier au lycée Ahoune Sané de Bignona.
L’affaire dite de la mention «Sonko Président» sur les copies des élèves de Seconde du lycée Ahoune Sané de Bignona qui avait défrayé la chronique dans un contexte préélectoral vient de trouver son épilogue, suite à la levée hier de la sanction, par l’inspecteur d’académie de Ziguinchor, infligée aux responsables incriminés dans ladite affaire.
Coup de tonnerre hier au lycée Ahoune Sané de Bignona. L’Inspecteur d’académie (Ia) de Ziguinchor a décidé de lever la sanction infligée aux trois principaux responsables de cet établissement, suite à l’affaire dite de la mention «Sonko Président» sur les copies des élèves de Seconde du lycée Ahoune Sané de Bignona qui avait défrayé en février dernier la chronique dans un contexte préélectoral. Une mesure saluée par la communauté éducative de
Bignona dont notamment le G6,regroupement de syndicats d’enseignants, qui invite par la même occasion les acteurs à faire en sorte que ce genre de situations ne se reproduise plus dans cette région qui est dans une phase de rattrapage d’un retard dû à plusieurs facteurs.
«Cette mesure de lL Ia est venue lever une autre mesure qui frappait les responsables du lycée Ahoune Sané. Et c’est le meilleur cadeau que lL ’Ia pouvait donner à la communauté éducative de la région en ce mois béni de Ramadan», s’est d’ailleurs réjoui Yancouba Badji, coordonnateur départemental du G6 de Bignona. Pour ce dernier, c’est une mesure qui tourne définitivement la page de l’affaire dite de Ahoune Sané et qui permet du coup aux enseignants et acteurs de s’orienter résolument vers l’organisation des examens de fin d’année scolaire. M. Badji a ainsi remercié toutes les bonnes volontés qui ont œuvré pour une issue heureuse de cette affaire. Il souhaite par ailleurs que le secteur éducatif retrouve, selon lui, sa stabilité. Cette affaire à forts relents politico-judiciaires avait perturbé en février et mars derniers le bon fonctionnement du système éducatif dans la commune de Bigno na avec des grèves cy cliques décrétées par les élèves du lycée Ahoune Sané. Et ce, suite à la sanction infligée au proviseur, au censeur et au surveillant dudit établissement par l’Ia de Ziguinchor.
Une affaire qui avait fini d’ailleurs de susciter l’ire des enseignants du G6qui s’étaient à l’époque démarqués de cette inclusion qui constitue, d’après eux, une violation grave du code de déontologie et des règles d’éthique qui régissent le fonctionnement des établissements scolaires. Ces professeurs avaient, en outre, exigé l’éclatement de la vérité et saisi leurs syndicats pour une plainte pour «faux et usage de faux, falsification de preuves et entrave à une enquête en cours».
ABDOUL MBAYE EN TOUTE LIBERTÉ
Tous les actes posés par Macky doivent être analysés sous l'angle de la tromperie - Il m'est impossible de m'asseoir à une à table de discussion dirigée par Aly Ngouille Ndiaye - Notre collaboration avec Idy2019 s'est arrêtée - ENTRETIEN
Abdoul Mbaye, le premier chef de gouvernement sous le magistère Macky Sall sort du bois. Dans cet entretien accordé en exclusivité à Sud quotidien sur l’actualité politique nationale dominée par les réformes initiées par le chef de l’Etat dans le cadre de sa nouvelle dynamique de gouvernance dite «Fast-track», le président du parti politique l’Alliance citoyenne pour le travail (Act) clame ses vérités. Non sans manquer d’aborder son compagnonnage avec Idrissa Seck dans le cadre de la coalition « Idy 2019 », la question du statut du chef de l’opposition, la sortie du chef de l’Etat le 1er mai dernier sur l’augmentation des salaires des fonctionnaires mais aussi sa candidature aux prochaines locales.
Quelles sont vos attentes par rapport au dialogue politique appelé par le chef de l’Etat et auquel vous avez décidé de répondre dans le cadre du Front de résistance nationale ?
Je dois d’abord préciser qu’on attendait cet appel au dialogue puisque c’est devenu une tradition. Il y a eu dialogue après le référendum du 20 mars 2016, ensuite après les législatives du 30 juillet 2017. C’est donc une habitude de par sa récurrence mais également par sa conception. Ce qui ne nous rend cependant pas optimiste, quant au résultat que ce dialogue va produire puisqu’à chaque fois qu’il y a eu appel au dialogue, séance de dialogue, réunion de dialogue mais il n’y a jamais eu de résultats allant dans le sens du renforcement de la démocratie sénégalaise. Mais à chaque fois, on a pu assister par contre à l’introduction de mesures qui étaient destinées à aider le pouvoir dans le recul démocratique qu’il était en train d’organiser. Je dis cela parce qu’il ne faut pas être optimiste sur les résultats de ce dialogue. Il ne faut pas l’exclure non plus.
Et pourquoi il ne faut pas être optimiste ?
Il est évident comme d’habitude, le président de la République est à la recherche d’objectifs très précis parmi lesquels, je citerais sans risque de me tromper, le constat que le parrainage est inapplicable pour les futures élections tout comme il l’a d’ailleurs jamais été. Mais comme, ils (responsables du régime en place-ndlr) n’ont pas souhaité en réformer la conception, les modalités d’application avant la présidentielle parce qu’il devait servir à l’élimination de candidats à cette élection, il est donc important aujourd’hui de modifier cette loi sur le parrainage en perspective des prochaines échéances électorales. Maintenant, pour ce qui me concerne et mon parti politique, il m’est impossible de m’asseoir à une table de discussion dirigée par Monsieur Aly Ngouille Ndiaye parce que je ne m’assois pas avec quelqu’un qui est l’unique ministre identifié, responsable d’un faux rapport de présentation pour amener le président de la République à signer un décret corrompu qui a permis l’attribution d’une licence d’exploration du pétrole à la société Petro-Tim de Monsieur Aliou Sall. Il y a des choses que je ne peux pas me permettre, non, je ne peux pas me mettre en face de ce monsieur à plus forte raison à discuter avec lui. On a vu également tout ce qu’il a fait lors de la dernière élection présidentielle en matière de fraude sur l’Etat civil, sous sa supervision et sa responsabilité. Non, nous ne serons pas à cette rencontre. Ceci dit, il ne faut pas non plus une politique de la chaise vide de prime abord. Il y a appel au dialogue, ils ont leurs objectifs bien clairs. Il faut voir, si recherchant cet objectif, ils sont prêts à laisser autre chose et ça, ceux qui participeront au dialogue pourront saisir cette opportunité pour faire valoir leur position.
Comment appréciez-vous la décision de suppression du poste de Premier ministre pour imprimer une nouvelle dynamique à la gouvernance politique ?
Nous sommes encore dans ce qu’on appelle de la tromperie et nous n’avons jamais cessé d’être dans la tromperie. Je crois que tous les actes politiques qui sont posés par le président de la République actuel doivent être analysés sous l’angle de la tromperie. Il y a d’abord tromperie à partir du moment où une réforme aussi importante est décidée une semaine après son intronisation, alors qu’elle était absente dans son programme. La tromperie, ce n’est pas seulement faire différent de ce qu’on a dit. C’est également faire ce qu’on n’a pas dit. On est dans la tromperie, parce qu’on dit qu’on va supprimer le poste de Premier ministre pour obtenir de l’efficacité. Mais, en fait, on réduit le pouvoir de l’Assemblée nationale. C’est ça le véritable objectif de ce projet, car l’argument ne tient pas. Comment pouvez-vous conserver le même Premier ministre pendant 5 ans, lui tresser des lauriers notamment au plan de son efficacité, y compris dans les derniers jours ayant précédé l’annonce de la réforme, pour ensuite, tout d’un coup, décider qu’au nom de l’efficacité, parce que ça ne marche pas avec ce Premier ministre, donc avec l’Institution, qu’on va la supprimer. Je crois, quand même, pour avoir été un manager, que lorsque vous avez une organisation, une structure, une institution qui ne fonctionne pas, l’objectif ne va pas être de supprimer la responsabilité, mais de chercher un responsable plus compétent, plus efficace. Donc, on est encore dans la tromperie. Une tromperie pour réduire les pouvoirs de l’Assemblée nationale, pour aller encore plus loin dans le recul démocratique, pour aller un peu plus en avant dans cette dictature écœurée qui est chère au président Macky Sall.
Il y a quand même deux armes dont l’exécutif et le législatif disposaient, notamment de dissoudre l’Assemblée nationale ou de faire une motion de censure, qui ont disparu. Est-ce qu’il n’y a pas là un équilibre ?
Ecoutez… (Il coupe-ndlr). Méfiez vous de l’interprétation de la Constitution qui irait dans un sens favorable à la démocratie sénégalaise. Par contre, appréciez si le Conseil constitutionnel sénégalais est capable de valider ou pas un vœu exprimé par le président de la République. C’est vrai, en apparence, on serait allé vers un nouvel équilibre dans le sens où l’Assemblée nationale ne peut pas faire tomber un gouvernement et le président ne peut pas dissoudre l’Assemblée nationale. Mais, il reste l’Article 52. Le nouvel article 52 qui attribue des pouvoirs exorbitants au président de la République en cas de crise. La crise, ça peut être la cohabitation, demain. Et en ce moment-là, le président de la République ne pouvant plus faire passer ses projets de loi, considérant qu’il y a crise, il dissoudra l’Assemblée nationale. L’interprétation correcte de la Constitution sera confiée à qui ? Au Conseil constitutionnel qui n’a jamais pris une décision défavorable au président de la République, ou plus ou moins favorable à l’opposition, dont on connait la composition et qui est capable, il l’a montré à l’occasion du contrôle des parrainages, de non seulement violer la Constitution en ne considérant pas le parrainage comme une signature d’électeur, de violer son propre texte organisant le contrôle de ces parrainages. Que peut attendre la démocratie sénégalaise d’un tel Conseil constitutionnel ?
Etes-vous d’avis qu’il y a un changement, avec la formation du nouveau gouvernement où on parle de réduction de la taille ou d’entrée des femmes à hauteur de 25%, des jeunes ?
On reste dans la politique politicienne. Je rappelle quand même qu’en 2012, nous avions 25 ministres. On reste dans la politique politicienne, mais on réduit la qualité. On privilégie le travail politique.
Pourquoi dites-vous qu’on réduit la qualité ?
On réduit la qualité parce que j’apprécie les profils des ministres. Il y a d’ailleurs des qualités. Il y a d’abord la qualité par la compétence intrinsèque et il y a la qualité par l’honnêteté. Je ne vais pas me mettre à citer des noms, mais on a récompensé le travail politique. Lequel travail politique dépend de l’utilisation de fonds publics. Lesquels fonds publics ont parfois été détournés et ceux qui ont détourné, y compris lorsqu’ils ont été dénoncés par les rapports de l’Ofnac, se retrouvent p r o m u s aux fonctions de min i s t r e . A l o r s , qu’on ne vienne pas nous dire qu’il y a eu amélioration. Par contre, laissons à toutes ces personnes le bénéfice du doute et voyons ce qu’ils vont réaliser. Mais, vous savez, nous sommes dans un nouveau contexte. Il y avait le gouvernement, aujourd’hui, il y a le président de la République. Le gouvernement, c’est un terme qui a été maintenu, mais qui n’a plus véritablement de sens en l’absence du Premier ministre et de la responsabilité du gouvernement devant les élus du peuple, c’est-à-dire l’Assemblée nationale. Maintenant, il n’y a plus qu’un seul interlocuteur, c’est le Président de la République. Il choisit ses collaborateurs : les premiers d’entre eux sont des ministres. Alors que l’on cesse de porter des opinions sur la compétence de tel ou tel ministre. Quand ça marchera, ce sera le président de la République. Quand ça ne marchera pas, ce sera le président de la République et il faut que les Sénégalais se mettent bien dans cette dynamique.
Comment appréciez-vous la décision du président de la République de scinder en deux départements le ministère de l’Economie et des Finances ?
On peut par des modifications structurelles obtenir un peu plus d’efficacité mais sincèrement, à mon avis, l’essentiel ne se situe pas là. Ce qui est dramatique et qui doit quand même attirer l’attention, c’est que les finances du Sénégal depuis que Macky Sall est arrivé au pouvoir dépendent de politiciens, ça par contre c’est quelque chose d’important à noter parce que c’est une évolution dans la pratique démocratique sénégalaise, la pratique gouvernementale sénégalaise et c’est plutôt cela qui doit attirer l’attention.
Que vous inspire la sortie du chef de l’Etat le 1 er mai dernier qui a clairement marqué son refus d’augmenter les salaires des fonctionnaires ?
Je pense d’abord qu’il y a une manière d’expliquer ou de justifier l’impossible. Il ne faut non plus jamais fermer la porte de manière définitive et voyez-vous, il faut surtout éviter de créer de l’injustice sociale, de la différenciation dans les traitements. Vous avez les mesures qui sont prises tous les jours qui ont des incidences en matière de masse salariale distribuée. Il est exact que ça ne peut pas avoir l’impact immédiat d’une augmentation généralisée de salaires au sein de la fonction publique par exemple mais quand on décide d’être dans de l’économie, dans de la rigueur, il faut que celui-ci soit perceptible partout. Il faut que ça se fasse avec justesse et justice. Vous direz que ce sont des détails mais c’est à prendre en compte, des nominations d’Inspecteurs généraux d’Etat sans passer par les concours. C’est vrai que ça a déjà été le cas parfois avec des choix qui étaient difficilement contestables mais là, apparemment, c’est pour créer des rampes de situation à certaines personnes. Quand on décide également d’augmenter l’âge de la retraite de certaines catégories de travailleurs ou de salariés de l’Etat, il faut également justifier parce que ça a des conséquences sur la masse salariale. Il faut à ce moment-là également pouvoir expliquer, justifier pour que ceux auxquels on refuse des augmentations puissent mieux le comprendre et puis surtout quand on est en mesure, en situation d’ajustement ou de contraintes portant notamment sur les conditions salariales, il faut que tout le monde en est bien conscience et le vive. Le gaspillage éhonté de ressources à tous les niveaux par l’Etat du Sénégal, par le Président, chef de parti, on a vu ce que ça a pu donner à l’occasion des élections présidentielles, il faut y mettre fin. L’ajustement, ça ne doit pas être sur les salaires. Ça doit apparaitre partout. Vous me direz oui mais regardez, ils sont en train de réduire le nombre de voitures, ils sont en train de rationaliser le nombre de passeports diplomatiques. Vous savez, le problème du journalisme sénégalais, c’est qu’il est trop vite amnésique. Je vous invite à retourner au premier conseil des ministres de 2012 tenu, le mois d’avril, et vous verrez que nous étions dans la même dynamique et que nous avions obtenu des résultats. Je vous invite à lire et à relire le premier rapport d’activités du gouvernement de la République qui a été publié en mars 2013 et vous allez constater les économies qui ont été faites mais là encore on est dans la tromperie. Des efforts ont été faits. Des résultats ont été obtenus. On a arrêté tout ça. On s’est mis dans la dépense épouvantable. On a gaspillé les ressources des Sénégalais puisque aujourd’hui, quand on a l’objectif de se faire réélire à nouveau, on recommence en Fast-track.
Vous étiez, avec votre parti Act, dans une coalition avec Idrissa Seck. Vous avez sorti un livre blanc pour souligner quelques irrégularités et aujourd’hui, on aimerait vraiment savoir jusqu’où ira ce « mariage » ?
Une petite correction, la coalition « Idy 2019 » a présenté la candidature de Monsieur Idrissa Seck à la présidentielle. L’Act n’a pas appartenu et n’appartient pas à cette coalition. Par contre, l’Act a présenté la candidature de son président Abdoul Mbaye qui a été refusé, rejetée par le Conseil constitutionnel. C’est à la suite de ça que nous avons décidé d’apporter notre soutien plein et entier au terme de procédures objectives qui ont été conduites au candidat Idrissa Seck et notre collaboration avec la coalition « Idy 2019 » s’est arrêtée avec la production du rapport public sur l’élection présidentielle. Par contre, on continue d’être ensemble au sein des regroupements de partis politiques d’opposition et notamment le Front de résistance nationale. Nous sommes en bonne entente avec tous les partis de l’opposition véritable.
Pour les élections locales, peut-on s’attendre à ce que le président Abdoul Mbaye brigue une collectivité locale ?
On a déjà pris des décisions au niveau de notre parti. D’abord, s’il n’y a pas révision du fichier électoral, qu’il s’agisse de locales ou de législatives, on va vers une catastrophe pour les partis de l’opposition. Il faut lire le rapport public de la coalition « Idy 2019 » pour s’en persuader. Pour notre part, nous avons décidé au niveau des élections locales de favoriser l’émergence de jeunes leaders au niveau des collectivités et dans le cadre d’une coalition que nous voulons cette fois durable et vous en saurez informés très bientôt. Vous savez, je suis en apprentissage politique. Ça ne dure que depuis trois ans pour l’instant mais créer une coalition on intégrer une coalition à l’occasion d’une élection, la quitter au lendemain d’une élection, je pense que ce n’est pas la meilleure pratique politique. Il est bon d’être ensemble avec des partis, des mouvements, avec lesquels vous partagez des convictions profondes pour ne pas parler d’idéologies et en ce moment là, on peut considérer que cette coalition pourra devenir durable. Donc, on mise plutôt sur de jeunes profils, l’implication de jeunes au niveau local pour des candidatures dans le cadre d’une coalition large.
Quelle est votre position sur le statut du chef de l’opposition ?
C’est vrai que j’ai oublié cet aspect. C’est également un des objectifs de ce dialogue. Un objectif très pernicieux parce que c’est une vraie carotte, une carotte qui va diviser parce qu’évidemment, il y aura plusieurs appétits et c’est très habile de ne le faire que maintenant, alors que la Constitution le prévoit depuis 2016/ Mais encore une fois habitué à la tromperie, on est dans la même gamme de la politique politicienne et j’espère que ce ne sera pas un moyen de calmer l’opposition et peut-être même de la diviser.
Lequel des options pour la désignation de ce futur chef de l’opposition opteriez-vous entre le parti sorti deuxième aux législatives ou le candidat à la présidentielle classé second ?
Ecoutez, laissons le dialogue se faire. Le dialogue au moins entre partis d’opposition.
LA LIBERATION DE KHALIFA SALL AU MENU DES DISCUSSIONS
La libération de l’ex maire de Dakar a été au cœur de l’audience que le chef de l’Etat a accordée hier à madame le premier magistrat de la Ville de Dakar.
La libération de l’ex maire de Dakar a été au cœur de l’audience que le chef de l’Etat a accordée hier à madame le premier magistrat de la Ville de Dakar. Soucieuse de l’élargissement de son prédécesseur, Mme Soham El Wardini a toujours clamé sa volonté de voir Khalifa Ababacar Sall retourner auprès des siens. L’occasion lui a été offerte d’en discuter avec le chef de l’Etat qui a aussi échangé avec elle sur les projets de la Ville de Dakar.
L’heure du dégel a-t-elle sonné entre l’Etat et la Ville de Dakar ?On pourrait répondre par l’affirmative. Le signe annonciateur d’un tel constat est l’audience que le président de la République a accordée hier soir à l’édile de la capitale. Et naturellement, Mme Soham El Wardinine pouvait pas mettre sous le boisseau le dossier judiciaire de
son prédécesseur. Pour dire que la libération de l’ex maire de Dakar Khalifa Sall, qui tient à cœur son successeur, a été au menu des discussions que Mme Wardini a eues avec le Président Macky Sall. Cette démarche entre dans le cadre d’une série d’initiatives de madame le maire de la capitale. En effet, il nous revient que Soham El Wardini s’est rendue dans plusieurs foyers religieux. Le but de cette entreprise étant d’arriver à obtenir la libération du maire Khalifa Ababacar Sall. Première femme élue maire de la capitale par 64voix sur 90 suffrages exprimés, Mme Soham El Wardini n’a jamais fait mystère de sa volonté et sa détermination à travailler avec l’Etat du Sénégal pour réaliser les ambitions qu’elle a pour la ville qu’elle dirige. Se démarquant ainsi d’une rivalité qu’on voudrait entretenir entre la Ville de Dakar et l’Etat.
Le premier des Sénégalais a eu aussi à évoquer avec son hôte les projets de la Ville de Dakar. Parmi ceux-ci figure en bonne place «Dakar, ville propre». Les difficultés financières de la Ville de Dakar n’ont probablement pas été omises par celle qui préside, depuis septembre 2018, aux destinées des habitants de la capitale.
L’audience d’hier dont le ministre de l’Urbanisme, du logement et de l’hygiène publique, Abdou Karim Fofana, a été à l’origine, est la première rencontre officielle entre le chef de l’Etat, Macky Sall, et le premier magistrat de la Ville de Dakar, Soham El Wardini. Les deux autorités s’étaient retrouvées à Buenos Aires, en Argentine, en octobre 2018, pour défendre la candidature de Dakar à l’organisation des Jeux olympiques de la jeunesse (Joj) en 2022, une première en Afrique. Le drapeau desdites joutes olympiques remis alors à madame le maire de Dakar n’est pas encore parvenu par les soins de cette dernière au président de la République. Nul doute que l’audience d’hier devrait contribuer à accélérer les choses au sujet de la mise en branle du processus d’organisation des Joj. Déjà, l’on apprend que jusqu’ici, le comité préparatoire ou d’organisation des Joj 2022 n’est pas encore installé.
UNE GRÂCE PRÉSIDENTIELLE ET D’AUTRES SUJETS À LA UNE
Dakar, 14 mai (APS) – Le flou autour de la grâce présidentielle accordée à un trafiquant de médicaments dont le dossier est encore en instance et d’autres sujets se rapportant à la politique constituent le menu des quotidiens reçus mardi à l’Agence de presse sénégalaise (APS).
Parlant du procès en appel des médicaments illicites de Touba Bélél, Vox Populi affiche à la Une : "La justice éclaboussée par l’affaire Amadou Oury Diallo".
"Où est Amadou Oury Diallo ? A-t-il été gracié ? Pourquoi l’a-t-il été ? Voilà autant de questions que se pose, depuis hier, la justice sénégalaise. Sans réponse pour l’heure. Ce trafiquant de médicaments condamné à 5 ans de prison aurait été gracié le 3 avril dernier par le chef de l’Etat. Sauf que son dossier est encore en instance et il a été appelé devant la Cour d’appel de Thiès, ce lundi.
En l’absence du principal mis en cause, l’affaire a été renvoyée jusqu’au 17 mai", explique le journal.
"Dans le dossier du prévenu, nullement, le juge n’a vu trace d’un document prouvant une grâce présidentielle", selon Vox Populi, notant que "du côté des autorités, c’est le silence total. La direction des grâces du ministère de la Justice reste aphone sur le sujet. Idem au niveau du cabinet du Garde des Sceaux".
Amadou Oury Daillo a été condamné, le 4 décembre 2018, par le Tribunal de Grande Instance de Diourbel pour "association de malfaiteurs, contrebande et complicité d’exercice illégal de la profession de pharmacien sur une affaire de trafic de faux médicaments dont la valeur est estimée à plus d’1 milliard 300 millions de francs CFA".
Dans cette affaire, les prévenus à savoir le convoyeur (Amadou Oury Diallo) et le destinataire (Bara Sylla) ont été condamnés en première instance à des peines d’emprisonnement ferme de 5 ans et de 7 ans respectivement, à une amende de 2 000 000 de francs CFA.
Ils devaient payer solidairement des dommages et intérêts de 200 000 000 francs CFA à l’Ordre des Pharmaciens et au Syndicat des Pharmaciens Privés du Sénégal.
Selon Source A, "la grâce ou supposée comme telle d’Amadou Oury Diallo, un as du trafic de faux médicaments, condamné en première instance à 5 ans de prison ferme, continue de balafrer la mémoire de plus d’un. Mais surtout à la direction des Enquêtes douanières".
Le journal présente Diallo comme "étant l’un des membres de la bande aux faux médicaments qui ravitaille le marché sénégalais. Et ce, dans le cadre de différentes enquêtes menées séparément".
Source A s’interroge tout de même : "Et si le président de la République avait été abusée ?".
S’agissant de la justice, Walfadjri met l’accent sur "les pouvoirs exorbitants du procureur de la République" dans le système judiciaire sénégalais. "Il est seulement partie au procès comme la défense et la partie civile, mais il jouit de prérogatives hors du commun", note Walf.
"En matière de mandat de dépôt, de liberté provisoire, de la programmation des jugements ou encore du choix des juges d’instruction pour le traitement des affaires criminelles et correctionnelles, le parquet est incontournable", ajoute le journal.
En politique, Enquête note un "début de fronde" au Parti socialiste (PS).
"Alors que son Secrétaire général Ousmane Tanor Dieng est jusqu’ici en France pour des soins médicaux, le PS fait face à une nouvelle fronde. Des membres du bureau politique et d’autres instances de base ont mis en place le Front pour la vérité et la Justice au PS pur fustiger la gestion du parti", écrit la publication qui souligne que "les reconductions d’Aminta Mbengue Ndiaye et de Serigne Mbaye Thiam (dans le gouvernement) continuent de cristalliser les tensions" au PS.
Selon Libération, "le PS vole en éclats, les choix de Tanor contestés".
"Ce n’est pas encore le chaos total. Mais une crise profonde secoue le PS. Quelques jours après le départ de son porte-parole adjoint, Moussa Bocar Thiam, un autre front est né et fustige l’organisation des Verts de Colobane sous la houlette de Ousmane Tanor Dieng notamment son choix délibéré porté sur Aminata Mbengue Ndiaye et Serigne Mbaye Thiam pour représenter le parti au sein du gouvernement", indique le journal.
Sud Quotidien ouvre ses colonnes au leader de l’Alliance pour la citoyenneté et le travail (ACT), l’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye. Dans cet entretien Mbaye soutient entre autres : "Tous les actes politiques qui sont posés par le président de la République actuel doivent être analysés sous l’angle de la tromperie".
En politique toujours, L’As annonce l’avènement d’"un nouveau front contre Macky Sall".
"Le Congrès de la Renaissance démocratique +And dekkil bokk+ a été créé à l’initiative de partis et mouvements ci-après : Mouvement Tekki, Parti de l’émergence citoyenne, Mouvement pour la République des valeurs, Alliance pour la citoyenneté et le travail (ACT), LD Debout, Taxaw Temm, Ensemble. Ces six entités se sont fixées l’objectif de restaurer les valeurs républicaines du Sénégal", écrit L’As.
Le Quotidien revient sur l’entretien entre Macky Sall et Soham Wardini, la maire de Dakar et affiche à sa Une : "Khalifa au menu".
"La libération de l’ex-maire de Dakar a été au cœur de l’audience que le chef de l’Etat a accordée hier à Madame le premier magistrat de la Ville de Dakar. Soucieuse de l’élargissement de son prédécesseur, Mme Soham El Wardini a toujours clamé sa volonté de voir Khalifa Ababacar Sall retourner auprès des siens. L’occasion lui a été offerte d’en discuter avec le chef de l’Etat qui a aussi échangé avec elle sur les projets de la Ville de Dakar", écrit Le Quotidien.
Le Soleil annonce la participation du chef de l’Etat à une rencontre de haut niveau à l’Elysée consacrée à la lutte contre le terrorisme.
LES SANCTIONS CONTRE LE PROVISEUR, LE CENSEUR ET LE SURVEILLANT LEVEES
Cette affaire qui avait fortement secoué le système scolaire de la région, lors de la campagne à la présidentielle 2019 vient de connaitre son épilogue hier, lundi 13 mai. Une note de l’autorité académique rétablit les agents incriminés à leurs postes.
Le proviseur, le censeur et le surveillant retrouvent leurs postes respectifs trois mois après de longues médiations et concertations.
L’incursion d’une mention à caractère politique «Sonko président » avait en effet fait irruption dans les copies des compositions du premier semestre des classes de seconde au lycée Ahoune Sané de Bignona. « Inconcevable et inacceptable ! », avait jugé l’autorité académique qui avait pris des mesures conservatoires relevant le proviseur de son poste tout comme le censeur et le surveillant du lycée. En pleine campagne électorale, l’affaire avait pris une tournure telle que les sanctions prises par les autorités à l’encontre des trois agents avaient été diversement interprétées. Intransigeantes, les autorités avaient porté l’affaire en justice .
Le chef d’établissement ayant reconnu que les épreuves reçues au lycée ne portaient nullement cette mention à leur arrivée, un dysfonctionnement de la chaine à l’interne avait été agité et une enquête alors ouverte afin d’élucider cette faille. Les élèves et les syndicalistes étaient entrés dans la danse protestant à travers des mouvements de grève avant de revenir à de meilleurs sentiments. La machine de la médiation mise en branle pendant presque trois mois serait à l’origine de la décrispation de la situation dans cet établissement du Lycée Ahoune Sané qui retrouve la grande sérénité après que le proviseur, le censeur et le surveillant ont retrouvé leur poste .
Les premiers pas de la médiation avaient d’ailleurs permis de lever la sanction du surveillant qui avait été affecté dans un autre établissement quelques semaines après avoir été relevé de son poste. Aujourd’hui, il retrouve son poste au lycée Ahoune Sané tout comme le proviseur et le censeur.
Interpellé sur la question, l’Inspecteur d’Académie de Ziguinchor Siaka Goudiaby s’est voulu très mesuré : « c’est une mesure d’apaisement mais je crois que des choses pareilles n’arriveront plus dans le milieu scolaire. Et puis, il y a eu des médiations un peu partout. Ces longues discussions ont permis d’arriver à ce niveau. Nous avons fait ce qu’il y avait à faire dans ce genre de situations, maintenant projetons- nous sur les grands défis à relever dans le système scolaire de la région … », a laissé entendre le patron de l’école à Ziguinchor qui a reçu le satisfécit de certains parents d’élèves, des enseignants et des acteurs de l’école après le dénouement heureux de cette affaire qui avait défrayé la chronique dans la partie sud du pays.
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UGB : les cours se déroulent normalement (direction communication)
Les cours se déroulent normalement à l’Université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis, assure la direction de la communication de cette institution, en réaction aux informations faisant état d’une “grève illimitée” décidée par les étudiants. “Les cours se déroulent normalement. Les étudiants sont même en train de faire leurs examens”, a indiqué à l’APS Khady Niang Diop, de la direction de la communication de l’UGB. Selon Mme Diop, la seule décision prise par les étudiants concerne “une marche pacifique” prévue mardi pour honorer la mémoire de l’étudiant Mouhamadou Fallou Sène, mort le 15 mai 2018 dans une manifestation organisée par les pensionnaires de l’UGB pour réclamer le paiement de leurs bourses. “Toutes les composantes de l’Université vont participer à cette marche pacifique”, qui sera suivie d’un récital de Coran, mercredi, jour anniversaire de la mort de Mouhamadou Fallou Sène.
Réception officielle des six premières unités mobiles de formation professionnelle, ce jour
Le ministre de l’Emploi, de la Formation professionnelle et de l’Artisanat (MEFPA) Dame Diop va procéder mardi à la réception officielle des six premières unités mobiles de formation professionnelle, annonce un communiqué. La cérémonie aura lieu à 10h30 au Centre national de qualification professionnelle (CNQP, Rocade Fann Bel Air), à Dakar, précise le communiqué. Il note que ces unités mobiles de formation professionnelle sont constituées de cinq fourgons équipés et d’un bus dédié aux Technologies de l’information et de la communication (TIC) des régions de Ziguinchor, Sédhiou, Kolda, Tambacounda et Kédougou.
Grippe équine : une campagne de vaccination de masse lancée à Ndiob (Fatick)
Quelque mille chevaux et ânes de l’arrondissement de Ndiob, dans la région de Fatick (centre) recevront des doses de vaccin dans le cadre d’une campagne de vaccination de masse contre la grippe équine lancée officiellement dimanche, a constaté l’Aps. Cette campagne de vaccination contre cette maladie respiratoire aigüe et contagieuse, lancée à Diakhao, va simultanément se dérouler dans les cinq communes de Ndiob, un arrondissement de la région de Fatick. Amath Diouf, un mécène et fils du terroir a notamment contribué à la mise en œuvre de ladite campagne en ayant offert 1000 doses de vaccin, a-t-on appris lors du lancement de la campagne organisée à Diakhao, dans le département de Fatick.