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5 mai 2025
JUMIA, UNE MARIÉE TROP BELLE À WALSTREET
Après avoir bondi de 200% à 50 USD, le leader africain du commerce électronique ne ferait plus rêver les boursicoteurs actifs à New York - Un mois après son introduction en fanfare au NYSE, le 12 avril, Jumia est dans la tourmente, cotant à 14,5 dollars
Après avoir bondi de 200% à 50 USD, le leader africain du commerce électronique ne ferait plus rêver les boursicoteurs actifs à New York. Un mois après son introduction en fanfare au NYSE, le 12 avril, Jumia est dans la tourmente, cotant à 14,5 dollars. Le titre a perdu 25% en cinq jours suite aux accusations lancées par le fondateur de Citron Research, Andrew Left.
Selon ce short seller (spécialiste de la vente à découvert), déjà condamné à Hong Kong pour transmission d’informations inexactes, Jumia aurait exagéré certains chiffres contenus dans son prospectus transmis à la SEC. La société aurait gonflé son nombre d’utilisateurs actifs (2,7 millions contre 2,1 millions dans la présentation d’octobre) ou le nombre de vendeurs tiers (53.000 contre 43.000). Elle aurait aussi éludé le fait qu’environ 41 % des commandes réalisées sur le site sont en fait annulées, réexpédiées ou non livrées.
« Nous maintenons totalement les chiffres du prospectus », a affirmé le cofondateur français du site, Sacha Poignonnec, en marge de la présentation des chiffres du premier trimestre.
Cette dégringolade exceptionnelle nourrit la controverse sur l’exactitude des chiffres transmis à la SEC, gendarme américain de la Bourse, pourtant très regardant sur les introduction “exotiques”. La publication, lundi, de chiffres “excellents” a redonné du poil de la bête à l’Amazone africaine. L’action a progressé de 8% le mardi et devrait poursuivre sa remontée sous fond de questions sur l’ampleur de la perte accumulée par Jumia depuis sa création en 2012. Décidément, la mariée était trop belle.
par Oumou Wane
MACKY, PRESQU'UN «PRÉSIDENT NORMAL»
Ce qui désarçonne encore un peu plus ses adversaires, c’est que le président ne se limite pas à des déclarations - Il pose des actes - La simple idée qu’une priorité ethnique puisse gouverner les nominations aux postes de la nation est stupide
Je ne sais pas si tout comme Charles de Gaulle, notre président finance lui-même la quasi-totalité de ses frais personnels, mais visiblement soucieux d’exemplarité, c’est sur un vol régulier à bord de Air Sénégal, qu’il s’est rendu aujourd’hui à Paris. Peut-être aussi en bon VRP, pour promouvoir le professionnalisme et la qualité de service de la compagnie nationale sénégalaise.
Va-t-il également régler ses notes de frais et de restaurant, n’exagérons rien, mais si notre président n'entend pas abuser des privilèges qui lui sont offerts par sa fonction, nous ne pouvons pas le lui reprocher.
Évidemment, le plus souvent, le protocole et la sécurité lui feront préférer les voyages dans l’avion de commandement et des hélicoptères de l’armée.
Cependant, c’est un fait inédit dans l’histoire protocolaire du Sénégal. Le vol a décollé de l’aéroport international Blaise de Diagne à 9h et le chef de l’Etat a acheté un billet comme tous les passagers pour se rendre à Paris.
Oui Monsieur Sall, vous êtes exemplaire et ce n’est pas pour rien qu’une écrasante majorité de nos compatriotes vous font confiance pour propulser le Sénégal vers l’émergence.
N’en déplaise à vos détracteurs qui en deviennent fous, vous choisissez de plus « la voie rapide » pour parvenir à vos fins.
Cela passe par des nominations, des profils nouveaux qui devront faire plus vite et plus tôt leurs preuves.
En effet, personne ne comprendrait que « Macky II » ne mesure pas l’urgenceet l’impératif d’intensifier les actions pour édifier une société plus solide, un pays où il fait bon vivre et travailler.
Ce qui désarçonne encore un peu plus ses adversaires, c’est que le président ne se limite pas à des déclarations. Il pose des actes en nommant et en remplaçant des directeurs de sociétés nationales.
Alors comment peut-on douter, si ce n’est par mauvais esprit, que les choix portent sur des réelles compétences et non sur une sélectivité ethnique, comme cela est entendu ici et là !
Je le dis ici, dans notre pays, ce n’est pas l’ethnicisation qui est foudroyante mais bien la bêtise.
Les conflits ethniques à travers le monde et leurs conséquences sur la paix sociale des pays concernés sont suffisamment graves pour ne pas attiser les peurs et le rejet de l’autre.
La simple idée qu’une priorité ethnique puisse gouverner les nominations aux postes de la nation est stupide.
Que ceux qui attisent ce feu arrêtent avec leurs idées irresponsables et dangereuses.
Wolofs, Halpulars, Sérères, Diolas… Ne sommes-nous pas une nation ? De quoi avons-nous peur, ne sommes-nous pas tous des patriotes dignes ?
Notre pays est connu pour sa tolérance et l'intercommunication entre les cultures qui le composent. Le partage de nos traditions a toujours été notre force et le restera.
Que le respect mutuel puisse continuer à régner !
Je disais de notre président qu’il était presque, en tout cas ce matin, un « président normal », même si je le crois très au-dessus de la mêlée, notamment pour son sens de la justice sociale.
Mais nous, sommes-nous vraiment des gens normaux ? À toujours chercher des problèmes là où il n’y en pas, c’est à se demander ce que nous avons retenu de notre passé, quelle société souhaitons-nous construire aujourd’hui et quelle histoire demain nous voudrions raconter à nos enfants.
Oumou Wane est présidente Africa7
texte collectif
MEMORANDUM DU GROUPE DE RÉFLEXION SUR L'ÉDUCATION
L’objectif du Groupe dans le contexte de crise généralisée de l’Education est de donner à la réflexion sur ce secteur une dimension prospective (sur le moyen et long terme), plus profonde que la recherche de solutions segmentées et cloisonnées
Un Groupe de Réflexion sur l’Education au Sénégal (GRES) composé de personnalités et d’expertises diverses issues de l’Université Cheikh Anta Diop et de l’Université Gaston Berger de Saint Louis, de la société civile, du monde diplomatique. :
QUEL EST NOTRE OBJECTIF ?
L’objectif du Groupe dans le contexte de crise généralisée de l’Education est de donner à la réflexion sur ce secteur une dimension prospective (sur le moyen et long terme), plus profonde que la recherche de solutions segmentées et cloisonnées aux manifestations de cette crise que sont les grèves, contestations et revendications intermittentes de l’élémentaire au supérieur, de l’enseignement classique aux daaras.
Une analyse sans complaisance par une approche systémique de l’Education au Sénégal
Après une analyse approfondie à partir d’introductions et de présentations d’articles et de travaux des différents collègues, le GRES a établi plusieurs idées fortes qui doivent structurer toute réflexion stratégique et prospective sur la question.
QUEL EST L’ETAT DES LIEUX ?
L’école sénégalaise en crise de modèle, de contenu et de finalité
L’école sénégalaise dans sa globalité ne se donne pas d’orientations stratégiques répondant à un modèle partagé par la société sénégalaise et les acteurs qui l’animent. Plus de 30 ans après les Etats généraux de l’éducation, il n’en reste pas grand-chose en termes de choix réalisé, tenu et évalué.
Aujourd’hui, le passage à une éducation de masse pour atteindre les Objectifs du Millénaire pour le Développement provenant des injonctions et paradigmes des institutions multilatérales et dépendant de leurs financements dans un contexte de crise économique et de manque de moyens a suscité plus d’interrogations que de résultats.
Les interrogations
♣️ Quel est finalement le modèle d’éducation sénégalais et son fil conducteur?
♣️ Quels sont ses objectifs ?
♣️ Quels sont les continuités à entretenir et les ruptures justifiées à faire ?
♣️ Quelles normes minimales de qualité au-delà des chiffres maquillés ou pas ?
♣️ Faut-il préserver la possibilité de former une élite et comment ?
L’école sénégalaise reste également marquée par l’extrême dispersion et la coexistence de différents modèles d’école (de plus en plus nombreux) sans sens commun, ni principe directeur.
Les différents modèles d’école au Sénégal
♣️ école dite « française »
♣️ école dite « franco-arabe », privée et publique
♣️ école coranique (elle-même de différents types)
- daara tarbiyya
- daaras modernes
- daaras qui se prétendent tels, sans contrôle
♣️ écoles communautaires de base
♣️ écoles privées confessionnelles catholiques
♣️ réseaux, croissant, d’écoles étrangères
♣️ cases des tout petits
♣️ maisons de l’outil
♣️ Enseignement technique et professionnel
Par ailleurs, une grande partie de la population reste réticente à l’école dite française et les réponses sont encore incomplètes et peu satisfaisantes. Plus globalement, l’école incarne beaucoup moins qu’avant les valeurs sociales et citoyennes et les Sénégalais ont perdu foi dans le sens de l’école comme ascenseur social.
Si les chiffres sont avancés positivement quant à l’atteinte d’objectifs quantitatifs, le consensus est général concernant la baisse grave de la qualité et l’inadaptation des curricula.
L’inversement de l’image de l’école publique porteuse de qualité devant l’école privée désormais sans grève et garantissant les standards et les minimas de quantum horaire est désormais une réalité. Dans ce contexte, les initiatives privées se multiplient de la maternelle à l’université, de l’école laïque, catholique, franco arabe, bilingue, turc (yavuz selim), iranienne (IMI), aux écoles musulmanes moyen-orientales, etc. Se mettent ainsi en place parallèlement plusieurs systèmes d’éducation forgés de l’extérieur, avec des conceptions différentes.
S’y ajoute le vaste secteur dit informel qui compte des milliers d’écoles coraniques allant des daaras structurés permanents aux daaras où la mendicité prime sur l’enseignement.
Toutes ces écoles rendent compte de l’inégale prise en charge par l’Etat et la perte de contrôle sur le domaine le plus stratégique de l’avenir de notre nation. Au demeurant, l’école continue à discriminer les enfants (classes pléthoriques ou moyennement remplies, répartition inégale de la formation informatique, des enseignants de qualité, privés contre public, enseignement laic contre enseignement religieux, médersas musulmanes contre daaras, etc.) et est paradoxalement une fabrique d’injustice et d’inégalités dans les chances de réussite entre Sénégalais.
De manière générale, les réformes qui sont faites dans le sens d’intégrer l’arabe, le religieux et les langues nationales pour répondre à la demande d’une école plus « sénégalaise » constituent des tactiques pour gagner de nouveaux publics et non des choix stratégiques d’enseignement et d’éducation adossés à un projet de société global. L’école d’aujourd’hui marquée par une dispersion extrême reflète et renforce une désintégration des référentiels traditionnels endogènes, sur le fondem.
De l’historicité et de l’ancrage de l’éducation religieuse au Sénégal
Le Sénégal est un pays à plus de 95% de musulmans et à presque 100% de croyants. Les ordres d’enseignement chrétiens sont proportionnellement bien représentés dans l’espace de l’offre éducationnelle avec une image saine et ouverte, malgré quelques insuffisances et leur dynamisme n’est plus à démontrer.
L'éducation islamique qui est une constante dans les sociétés musulmanes sénégalaises a a contrario, un déficit de reconnaissance, de respect et de structuration. Pourtant l'instruction est une obligation et l'accomplissement du rituel est fortement lié à un ensemble de règles que le musulman doit respecter, en collectivités ou en intimité.
Pr Abdoul Aziz Kébé
Pr Penda Mbow
Dr Fatou Kiné Camara
Dr Cheikh Guèye
Dr Bakary Samb
Dr Souleymane Gomis
AMINATA MBENGUE NDIAYE EN MER AGITÉE
Greenpeace est surprise de la réaction de la ministre des pêches qui estime que les disparitions des pêcheurs sénégalais en mer sont causées par le fait que «certains ne prennent pas en compte les mesures de sécurité établies» - COMMUNIQUÉ DE PRESSE
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué de l'ONG Greenpeace, daté du 14 mai 2019, en réaction aux récents propos de la ministre des Pêches, Aminata Mbengue Ndiaye sur les disparitions en mer, des pêcheurs sénégalais.
"Greenpeace est surprise de la réaction de la nouvelle ministre sénégalaise des pêches et de l’économie maritime, Mme Aminata Mbengue Ndiaye qui estime que les disparitions des pêcheurs sénégalais en mer sont causées par le fait que «certains pêcheurs ne prennent pas en compte les mesures de sécurité établies».
Greenpeace s’inquiète de la disparition des pêcheurs sénégalais en mer qui, ces dernières années, a atteint un niveau très inquiétant au regard du nombre de pertes en vies humaines. Même si les responsabilités sont partagées entre les acteurs et l’Etat, toujours est-il que c’est à ce dernier de mettre en place les conditions nécessaires pour assurer la sécurité des pêcheurs en mer.
L’éloignement des zones de pêche causé par la raréfaction de la ressource et un mauvais système de gestion des pêches, est l’une des principales causes à l’origine de ces tragédies. Les lenteurs et les dysfonctionnements dans la prise en charge des accidents en mer, restent aussi des facteurs importants dans la recrudescence de la disparition des pêcheurs.
Acteurs incontournables de l'économie sénégalaise, les pêcheurs méritent beaucoup plus de considérations de la part des autorités. Le Sénégal tarde à encadrer le métier de pêcheur. Aucune disposition réglementaire n’a été jusqu’ici mise en place pour la pratique de la profession de pêcheur artisan.
Il s’avère important de mener de larges concertations avec les parties prenantes afin d’identifier et de mettre en œuvre des stratégies permettant de réduire les cas d’accident en mer, notamment le renforcement des moyens de surveillance, la géo localisation des pirogues, la mise en place d’un système de suivi des pirogues de pêche artisanale à l’instar de ce qui se fait pour la pêche industrielle avec le Vessel Monitoring Service (VMS).
Aujourd'hui, en plus de la subvention des gilets de sauvetage aux pêcheurs, le gouvernement du Sénégal doit travailler à répertorier tous les pêcheurs artisans actifs au Sénégal et à mettre en place des outils efficaces qui peuvent permettre de détecter les pirogues artisanales où qu’elles se trouvent en mer et de leur venir en aide. Le Sénégal doit aussi mettre en place des politiques de pêche adaptées pour lutter contre la surpêche et les mauvaises pratiques de pêche notamment la pêche Illicite, Non déclarée et Non réglementée (INN).
À cause de politiques de pêche inadaptées, de la surpêche et des mauvaises pratiques de pêche, les pêcheurs artisans sont contraints d’aller très loin en mer en risquant leur vie pour attraper le poisson qui devient de plus en rare. Rien qu’en 2017, il a été enregistré 141 morts ou disparus dans 92 accidents en mer, selon le rapport de la Direction de la Protection et de la Surveillance des Pêches (DPSP)."
MACKY RECONDUIT SES MINISTRES
La loi sur la suppression du poste de Premier ministre promulguée - Tous les membres du gouvernement nommés avant la réforme restent en poste
Le gouvernement 1 de Macky 2, n'aura pas eu besoin de démissionner après la suppression du poste de premier ministre, comme cela est de coutume depuis quelques années. En effet, le chef de l'Etat vient de décider par décret signé ce 14 mai 2019, du renouvellement de sa confiance à tous ses ministres et secrétaires d’Etat en fonction avant le vote de ladite loi, selon un communiqué gouvernemantal parvenu à notre rédaction.
La question de la démission ou non des membres du gouvernement, une fois que la réforme constitutionnelle serait actée par l'Assemblée nationale, avait agité l'opinion ces dernières semaines. Chaque analyste y allant de ses exégèses juridiques sur la question. Macky Sall a décidé donc de clore le débat à sa manière.
MIMI TOURÉ NOUVELLE PRÉSIDENTE DU CESE
L'ancien Premier ministre a été nommée par Macky Sall en remplacement d'Aminata Tall, ce 14 mai 2019
Aminata Touré est la nouvelle Présidente du Conseil Économique Social et Environnemental (CESE). Elle a été nommée, selon un comuniqué du gouvernement parvenu à notre rédaction ce 14 mai 2019, par décret présidentiel en remplacament d'Aminata Tall. Le travail de cette dernière à la tête de l'institution a été magnifié par le chef de l'Etat, selon le texte.
Ancien Premier ministre, Amina Touré était depuis son départ de la primature, représentant spécial de Macky Sall. Elle a notamment joué un rôle clé dans l'équipe de campagne du président de la République, lors de la dernière présidentielle. Son nom avait été plusieurs fois associé au CESE ces derniers mois, depuis que le mandat d'Aminata Tall est arrivé à échéance.
WHATSAPP FACE À UNE ALERTE DE SÉCURITÉ MAJEURE
L'application de messagerie qui a notamment fondé son immense popularité sur sa bonne réputation en matière de sécurité, a admis mardi avoir été infectée par un logiciel espion, un déboire de plus pour sa maison-mère Facebook
WhatsApp, l'application de messagerie qui a notamment fondé son immense popularité sur sa bonne réputation en matière de sécurité, a admis mardi avoir été infectée par un logiciel espion, un déboire de plus pour sa maison-mère Facebook.
En Europe, WhatsApp a informé le régulateur irlandais d'une "sérieuse faille de sécurité", et averti les autorités américaines et des ONG du problème, sans donner toutefois de chiffres sur le nombre d'utilisateurs concernés ou visés.
WhatsApp, l'application de messagerie qui a notamment fondé son immense popularité sur sa bonne réputation en matière de sécurité, a admis mardi avoir été infectée par un logiciel espion, un déboire de plus pour sa maison-mère Facebook.
Une faille sécuritaire - dévoilée par le Financial Times, et résorbée dans la dernière mise à jour de WhatsApp - a permis à des pirates informatiques d'insérer un logiciel malveillant sur des téléphones en appelant les usagers de l'application, utilisée par 1,5 milliard de personnes dans le monde.
En Europe, WhatsApp a informé le régulateur irlandais d'une "sérieuse faille de sécurité", et averti les autorités américaines et des ONG du problème, sans donner toutefois de chiffres sur le nombre d'utilisateurs concernés ou visés.
Le Financial Times cite un vendeur de logiciels d'espionnage affirmant que ce programme avait été mis au point par une société israélienne bien connue des services de renseignement de différents pays, NSO Group, accusée d'aider des gouvernements du Moyen-Orient au Mexique à épier des militants et des journalistes.
WhatsApp a découvert début mai l'attaque informatique, qui vise aussi bien des appareils Android que des iPhones d'Apple, entre autres, et a trouvé ensuite un remède.
"Cette vulnérabilité est majeure puisqu'elle permet une prise de contrôle totale de l'équipement sous-jacent", explique Loïc Guézo, secrétaire général du Clusif (Club de la sécurité de l'information français).
"Il faut imaginer qu'on peut utiliser toutes les ressources de votre téléphone sans témoin d'activité de type voyant rouge", ajoute-t-il.
Potentiellement, les attaquants ont eu accès au contenu des smartphones infectés (contacts, messages, photos...), et ils ont pu installer des logiciels pour écouter (ou visualiser) l'environnement des propriétaires de ces appareils, sans qu'ils s'en rendent compte.
- Réputation -
Dans un communiqué envoyé à l'AFP, un porte-parole de Whatsapp appelle les usagers à "télécharger la dernière version de notre application, et à mettre régulièrement à jour celle du système d'exploitation de leur téléphone".
Rachetée par Facebook en 2014 pour 22 milliards de dollars, la messagerie a construit sa bonne réputation sur la sécurité et de protection des données, avec cette promesse que peut lire tout usager sur son application: "Vos messages et appels sont protégés par le chiffrement de bout en bout, ce qui signifie que ni WhatsApp ni des tierces parties ne peuvent les lire ou les écouter".
"C'est un coup très très mauvais pour WhatsApp, mais ils ont réagi très vite", estime Loïx Guézo, avant de rappeler qu'aucun système n'est inattaquable.
C'est un déboire de plus pour Facebook, la maison mère de WhatsApp, qui fait l'objet de scandales en cascades sur ses pratiques en matière de respect des données personnelles.
- "Mine d'or" -
Le logiciel espion qui a visé la messagerie est sophistiqué et "n'a pu être utilisé que par des acteurs extrêmement déterminés", selon WhatsApp, qui assure qu'un "nombre limité d'utilisateurs ont été ciblés".
D'après leurs premières enquêtes, "cette attaque a toutes les empreintes d'une entreprise qui travaille avec de nombreux gouvernement dans le monde", a ajouté la société sans nommer l'entreprise en question.
Des chercheurs en sécurité informatique ont estimé que le programme informatique malveillant présentait des similarités avec d'autres technologies développées par NSO, selon le New York Times.
La firme israélienne a de son côté réagi dans un communiqué en affirmant que sa technologie est "commercialisée par l'intermédiaire de licences à des gouvernements dans le seul objectif de combattre la criminalité et le terrorisme".
NSO, basée à Herzliya, au nord de Tel-Aviv, dans la "Silicon Valley" israélienne, a notamment conçu la plateforme Pegasus, qui donne à ses clients l'accès à diverses fonctionnalités des appareils piratés.
"Leur cœur de métier, ce sont les portes d'entrée et les systèmes d'interception qu'ils installent ensuite", explique Loïc Guézo. Cette faille constituait une "porte d'entrée", et, s'il s'agit bien de NSO, "ils avaient une mine d'or entre les mains qui vient de disparaître".
Il rappelle cependant que maintenant que la vulnérabilité est connue, "elle peut potentiellement être utilisée par des criminels de base", chez les utilisateurs qui n'ont pas mis à jour leur application.
UNE GAMINE DE 16 ANS PAIE UNE RANÇON DE 2 MILLIONS A SON COPAIN DE 22 ANS
Cet ex-couple constitué de deux jeunes de 16 et 22 ans a préféré laver le linge sale à la barre du tribunal de Dakar de flagrants délits. La victime, M. C. K., qui pensait dans cette histoire entretenir une véritable idylle avec son copain depuis deux ans
Cet ex-couple constitué de deux jeunes de 16 et 22 ans a préféré laver le linge sale à la barre du tribunal de Dakar de flagrants délits. La victime, M. C. K., qui pensait dans cette histoire entretenir une véritable idylle avec son copain depuis deux ans, s’est fourvoyé. Ce dernier lui a, en effet, envoyé une photo d’elle nue dans le but de lui soutiré de l’argent. L’affaire a éclaté au grand jour, le 21 avril dernier, lorsque le mis à cause a été arrêté par la gendarmerie.
Dans ce dossier, il ressort de l’économie des faits, selon la victime m. c. K., qu’elle avait fait la connaissance du nommé m. m. F. t. en 2017. C’est ainsi qu’ils ont noué une relation amoureuse. mais au bout d’un certain temps la relation a commencé à battre de l’aile. Sauf que, durant leur idylle, la fille de 16 ans avait commis le pêché en envoyant à son copain des images et vidéo privées d’elle nue via Snap. mais elle ignorait que son copain de 22 ans avait capturé ces images et vidéos d’ailleurs. c’est ainsi qu’une fois que le couple a commencé à battre de l’aile, le jeune homme s’est mis à utiliser ses images comme une arme contre elle. il a ainsi successivement entamé des séries de chantages à n’en plus finir, parvenant ainsi à soutirer de grosses sommes d’argent, évalué à 4 millions de francs CFA, et un arsenal de matériels composé, entre autres, de bijoux en or de sa grand-mère qu’elle a dérobé et qui coutent des millions de francs CFA. il y a aussi un iPhone X d’une valeur d’un million, un ipad pro valant 1 million, deux iPhone estimés à près de 2 millions, un iPhone 6 de 400.000 francs CFA et un iPhone 7 de 650 000 francs CFA
La fille avait offert le million reçu de son père à son copain
au total, la minette a remis à son ancien «amour» des sommes et des biens se chiffrant très largement à plus de 4 millions de francs CFA, même si elle est incapable de dire avec exactitude le montant globale. Surtout que ce n’est pas tout. car, la gamine qui est issue d’une famille très aisée, a expliqué aussi qu’il lui est même arrivé de remettre à son copain indélicat le véhicule de son père et qu’il en faisait usage deux jours durant à chaque fois. mis face à ces déclarations, le mis en cause n’a pas nié et a reconnu partiellement les faits allégués. mais, selon lui, la fille lui remettait ces matériels de son propre gré, rien que pour lui montrer à quel point elle l’aime. et il a reconnu aussi la bonne foi de sa victime qui, en dehors des téléphones et autres, lui avait offert également la somme d’un million de francs CFA qu’elle avait reçu de son père en décembre 2016 comme cadeau, juste après le début de leur relation. Toutefois, le prévenu a affirmé n’avoir menacé la fille qu’une seule fois, alors qu’il lui réclamait une somme de 400 000 francs CFA. Aussi, le mis en cause qui est élève en classe de terminale, a avoué que ces matériels qu’il recevait, il les revendait à Colobane. et à la question du juge à savoir le pourquoi il a gardé les photos de la fille nue, le prévenu de déclaré : «c’est parce que je savais qu’un jour j’en aurai besoin».
«Je ne l’aimais pas, c’est elle qui me faisait la cour»
Une réponse qui a sonné comme un couperet quant ses réelles intentions envers sa copine mineure et la préméditation du chantage. «Cette fille était certes ma copine durant 2 ans. mais je ne l’aimais pas, c’est elle qui me courait après. et contrairement à ce qu’elle a avancé, je n’ai pas reçu 4 millions, mais 1 million de francs CFA et des matériels», a-t-il. d’après la fille, si leur relation a cassé, c’est parce que son copain voyait d’autres filles. «Je ne pouvais pas comprendre cela et c’est pourquoi j'ai décidé de rompre la relation. mais il a continué à me mettre la pression et c’était dur», a dit la victime qui a indiqué qu’«au début de la relation, je lui ai offert un million de francs CFA». poursuivant, elle confie qu’après la rupture, ils ont recollé les morceaux le 14 février dernier. «puis, je suis parti en France pour des vacances. et à mon retour, chaque semaine je lui donnais entre 150 000 et 200 000 francs cFa. mais arrivé en un moment je ne pouvais plus, car je n’avais plus rien. mais il n’a rien voulu comprendre et m’a menacé avec la photo. la première fois qu’il l’a fait, je lui ai remis 2 millions de francs CFA», a révélé la victime de ce chantage.
La partie civile réclame 30 millions de dommages et intérêts
Dans sa plaidoirie, l’avocat de la partie civile a réclamé la somme de 30 millions de francs CFA, en soutenant que les menaces sont incontestables, car le prévenu est même allé jusqu’à envoyer au frère de la victime un sms pour lui dire : «ta sœur s… bien les bi…». d’après l’avocat, s’il n’a pas reçu les 400 000 francs cFa qu’il a réclamé lors de ce qui aurait été la dernière remise de la minette, c’est parce que les gendarmes l’ont arrêté. pour sa part, le procureur de la république a requis une peine de 2 ans, dont trois mois ferme contre le prévenu en le déclarant coupable des faits de tentative d'extorsion de fonds et détournement de mineure. par contre, il a demandé sa relaxe pour le chef de détention d'images à caractère pornographique. avocat de la défense, me Bamba Cissé a tonné : «J’avais entendu qu’aux temps anciens, c’est les femmes qui font perdre la raison aux hommes. mais maintenant, ce n’est plus la même chose. de nos jours, ce sont les hommes qui font perdre la raison aux femmes. J'ai été choque d'apprendre qu'une fille de 15 ans reçoit 1 million francs CFA en cadeau et 150 000 francs CFA par semaine de son père. cela est contre nos valeurs». «une fille de 15 ans n'a pas eu froid aux yeux de dire avoir offert des sommes d'argents à son copain. on veut aujourd'hui tuer le vice et récompenser la vertu. Dans ce dossier, tous les deux ont eu tort. c'est des contre-valeurs qui ont été importé. donc, s’il faut punir le prévenu il faut aussi le faire avec la plaignante», a plaidé me Cissé. de son côté, me Padounou, autre avocat du prévenu, de se poser des questions. «Voilà un garçon dont on a voulu acheter l’amour. en quoi cela peut-il gêner si elle offre des cadeaux à son copain. Et si c’était le garçon qui faisait des cadeaux à la fille, est ce que cela va choquer ? Qu’on ne nous fatigue pas, c’est des faits habituels», a-t-il martelé, avant de sermonner son client : «il y'a des limites qu'on doit respecter en relation amoureuse». Finalement, après délibéré, le tribunal a condamné le mis en cause à 2 ans de prison avec sursis et alloué à la victime la somme de 3 millions de francs CFA en dommages et intérêts.
LA JUSTICE ECLABOUSSEE PAR L’AFFAIRE AMADOU OURY DIALLO
Où est Amadou Oury Diallo ? A-t-il été gracié ? Pourquoi l’a-t-il été ? Voilà autant de questions que se pose, depuis hier, la justice Sénégalaise, sans réponse pour l’heure.
Ce trafiquant de médicaments condamné à 5 ans de prison aurait été gracié le 3 avril dernier par le chef de l’Etat. Sauf que son dossier est encore en instance et il a été appelé devant la Cour d’appel de Thiès, ce lundi. Et en l’absence du principal mis en cause, l’affaire a du être renvoyé jusqu’au 17 mai.
La justice Sénégalaise a subi un gros coup de massue, hier, à l’ouverture du procès en appel de l’affaire dite des médicaments illicites de Touba-Béléle. il s’agit de cette saisi de médicaments illicites d’une valeur de plus 1,3 milliards de francs CFA effectué par la gendarmerie, il y a près d’un an et qui avait valu une condamnation à des peines fermes aux coupables du trafic. a savoir amadou Oury Diallo et son acolyte Bara Sylla qui avaient écopé, respectivement, de 5 ans et 7 ans de prison pour trafic de faux médicaments, associations de malfaiteurs, entre autres. mais, hier, à l’appel du dossier devant la cour d’appel de Thiès, ce fut le coup de tonnerre. en effet, le dossier n’a pu être jugé, parce que le principal mis en cause dans cette affaire, amadou Oury Diallo, ne s’est pas présenté à la barre. le guinéen aurait bénéficié, le 3 avril dernier, d’une grâce présidentielle accordé par le président Macky Sall, à l’occasion de la fête de l’indépendance. Sauf que, nullement dans le dossier, le président du tribunal n’a vu trace d’un document prouvant une grâce présidentielle. ainsi, le juge a été contraint de renvoyer l’affaire, le temps de mettre la lumière sur le cas de ce trafiquant de faux médicaments. en effet, selon l’avocat de l’ordre des pharmaciens du Sénégal, me Abdoulaye Babou, «quand le procureur a appelé les prévenus, Bara Sylla s’est présenté, mais pas amadou Oury Diallo. il a alors été procédé à la vérification du dossier carcéral de ce dernier dont on dit qu’il avait bénéficié d’une grâce présidentielle, le 3 avril dernier. mais à la surprise générale, il n’y a aucun document qui atteste d’une grâce présidentielle pour amadou Oury Diallo».
Une première dans les annales de la justice
Ce qui a fait dire à me Babou, interrogé par la rFm, que «l’affaire est encore plus compliquée. parce que, rien ne prouve aujourd’hui qu’amadou Oury Diallo a bénéficié d’une grâce présidentielle. ce qui reste tout de même constant, c’est qu’amadou Oury Diallo a bien été élargi de prison. par quel canal ? a-t-il bénéficié de complicité ? mystère et boule de gomme». dans tous les cas, le président du tribunal a renvoyé l’affaire au 27 mai prochain, afin que toutes les vérifications soient faites dans cette étrange affaire, précise l’avocat qui estime qu’une situation pareille est une première dans les annales de l’histoire judiciaire du Sénégal indépendant. d’où la surprise et l’étonnant de me Babou qui se demande encore comment ça a pu arriver ;
La loi violée pour gracier Amadou Oury Diallo
du côté des autorités, c’est le silence total. la direction des grâces du ministère de la Justice reste aphone sur le sujet. idem au niveau du cabinet du garde des sceaux. et c’est certainement aussi parce que s’il y a eu grâce pour amadou Oury Diallo par le président Macky Sall, c’est en total violation de la loi. en effet, dans les conditions définies par la loi, la grâce ne peut être accordé à un condamné dont le dossier est en instance dans le cadre d’un recours. Seul sont éligibles à une grâce, selon toujours les dispositions de la loi, les condamnés définitifs, à l’exceptions des auteurs de crimes de sang, des trafiquants internationaux de drogues et des coupables de viol sur mineurs.
«UNE COMMISSION INDEPENDANTE METTRAIT EN CONFIANCE L’OPPOSITION»
La mise en place d’une Commission indépendante participerait à la facilitation du dialogue politique initié par le chef de l’Etat. C’est la conviction d’Abdourahmane Sow, coordonnateur de la Commission Orientations et Stratégies du Mouvement du 23 juin
Barka Isma BA (Vox Populi) |
Publication 14/05/2019
L'opposition regroupée dans le Front de résistance nationale réclame la mise en place d'une Commission indépendante pour mener les concertations pour le dialogue. Quel commentaire en faites-vous ?
Il serait bien pour un dialogue sincère, participatif et consensuel, que la neutralité soit de mise dans ce processus d’apaisement du climat politique et social du pays. a l’image du consensus de 1992, sous l’égide du général Cissé, les acteurs de la Société civile et les acteurs politiques, une commission indépendante garantirait une démarche objective dans le processus et mettrait en confiance l’opposition qui a souvent dénoncé le manque de sincérité dans les différents appels au dialogue sous l’ère Macky Sall. Des termes de référence exhaustifs, des acteurs neutres, la bonne foi des acteurs politiques, seraient des acquis non négligeables pour un dialogue sincère qui profiterait à l’ensemble des acteurs et au renforcement des acquis démocratiques. En tout cas, même si elle n’y est pas conviée, notre structure plaide pour la levée de tous ces contentieux qui braquent nos franges sociales et politiques, en vue d’apaiser le climat et permettre au Sénégal de passer à une étape supérieure de sa vie démocratique. de toutes les manières, les acteurs politiques, surtout ceux du camp de Macky Sall, ont intérêt à tenir de manière responsable ce dialogue, sinon, nous risquerons de faire toujours face aux vices exercés par les vainqueurs du moment, la loi, la justice et la règle des vainqueurs. Par ailleurs, une certaine Société civile doit arrêter le jeu de la complaisance et des faux alibis, facilitant ainsi au pouvoir la tâche de se livrer à chaque appel au dialogue, à de la théâtralisation et aux effets d’annonce. il est temps que cette classe d’acteurs respecte les Sénégalais par la bonne foi et l’équité, qu’elle soit de la Société civile, du pouvoir comme de l’opposition.
Que pensez-vous des conditions posées par les libéraux et les «Khalifistes» pour prendre part au dialogue ?
Des conditions légitimes à notre sens. dans le cadre des concertations, les parties viendront avec leurs préoccupations particulières. Même si la démarche pourrait être exclusive et égoïste, il faut reconnaître que ces positions ont été dans le temps renforcées par une volonté politicienne constatée sur la gestion de ces dossiers judiciaires. autant avec monsieur Karim Wade, que le député-maire Khalifa Ababacar Sall, nous avons eu le sentiment que la justice sénégalaise a été contrainte, par une démarche exclusive, en vue de solder des comptes personnels et de liquider des adversaires politiques. Alors que ces derniers gestionnaires sont condamnés, d’autres se pavanent librement, pendant que leur gestion est épinglée pour des sommes dix fois plus élevées. nous considérons que la complaisance, l’impunité et le parti pris ont été de mise dans le fonctionnement de la justice sénégalaise, et cela repose la problématique des rapports entre nos différents pouvoirs. nous estimons, encore une fois, que le président Macky Sall, a l’occasion de restaurer la gouvernance démocratique par une nouvelle démarche et des réformes profondes. c’est ce que nous espérions, jusqu’à ce qu’il nous prenne encore au dépourvu, par des révisions constitutionnelles antidémocratiques, capitalisant ainsi tous les pouvoirs de ce pays entre ses mains, en érigeant un régime hyper présidentialiste et dictatorial, avec un frêle alibi, ‘Fast-track’, pour gruger les esprits innocents de certains sénégalais. ce qu’il doit comprendre et apprendre de ses prédécesseurs, c’est que les hommes passent et les institutions demeurent. Nous attendons de lui de vraies réformes sur la gouvernance de ce pays, pour bannir de l’exercice du pouvoir, la mal gouvernance, le manque de transparence, le népotisme, la patrimonialisation de la république, la corruption, la complaisance, l’impunité, la manipulation de nos institutions et la politique politicienne, entre autres vices, qu’il dénonçait et combattait à nos côtés. il est averti ! nous nous érigerons face à ces forfaitures qui nous agacent de la part de tous ces régimes et pouvoirs qui défilent dans le temps et abrutissent le peuple sénégalais. Macky Sall a la lourde responsabilité de tracer son destin lié à la démocratie sénégalaise à travers ce dialogue. il n’est pas trop tard pour refaire les choses et de bâtir le Sénégal du renouveau démocratique. a lui de faire preuve de bonne foi et d’être très lucide.
La COS/M23, en synergie avec d'autres mouvements, a lancé une pétition nationale et internationale pour la libération de l'ex maire de Dakar que vous considérez comme un otage. Pourquoi avez-vous senti la nécessité de lancer une telle initiative ?
la coS/m23 est une organisation libre du diktat des mentors et autres parrains. libre dans la pensée et l’action citoyenne. patriotique et engagée pour le salut du peuple. nous sommes forts du parcours et du militantisme de nos membres, et de notre implication dans la lutte démocratique du Sénégal depuis maintenant plus de quinze années. en tant qu’observateurs de la vie politique du pays et avisés des enjeux et du jeu, nous avons compris que Khalifa Sall est victime aujourd’hui d’un système de gouvernance politique. de prisonnier politique, il se retrouve aujourd’hui otage de ses ambitions. lui et Karim Wade, sont aujourd’hui suspendus à l’agenda politique du pouvoir en place et cela est injuste. tant que l’impunité est garantie aux collaborateurs du président de la république, nous considérerons qu’ils sont des otages et combattrons pour leur liberté, au nom de la démocratie. cela ne saurait être de la sublimation et un culte de la personne. nous avions fait la même chose, quand le pouvoir libéral attaquait macky Sall, en l’accusant de blanchiment d’argent. par principe, nous le ferons pour d’autres. la loi a un caractère général et impersonnel, aujourd’hui au Sénégal, elle est exclusive, orientée et sélective. Fort de tous ces constats, la coS/m23 a pris librement sur elle, avec d’autres collaborateurs de même opinion, de poursuivre ce combat. a travers cette plateforme citoyenne, cette pétition nationale et internationale, des citoyens se lèvent pour réclamer la liberté de Khalifa Sall par principe. le président macky Sall est interpellé ainsi, et est prié de prendre les dispositions nécessaires pour la libération des otages politiques et de nous inviter à la reconstruction de ce pays. S’il s’y met de bonne foi, alors pour l’essentiel le Sénégal, la coS/m23 serait parmi les plus librement engagés par souci et par conviction pour le Sénégal.