L'AYATOLLAH DE KAOLACK ENLÈVE LE TURBAN
Au lieu de forniquer, je me marie - Et quand c’est fini, je divorce ! - Ce que je pense de l’affaire Khalifa Sall - Mes relations avec Sidy Lamine Niasse - ENTRETIEN AVEC AHMED KHALIFA NIASSE

Comme toujours, si ce n’est pas l’un, c’est l’autre qui attaque. Rien d’étonnant donc à ce que ce soit, cette fois-ci, son frère Sidy Lamine Niasse qui en prenne pour son grade. Bien entendu, le « marabout-politicien »,jadis surnommé « Ayatollah de Kaolack », ne saurait réserver ses piques à une seule personne. Dans l’interview exclusive qui suit, il fait aussi un « khoutba » d’enfer contre ceux-là qu’il qualifie de « petits prêcheurs » et dit également ce qu’il pense de la loi sur le parrainage qui vient d’être votée à l’Assemblée nationale. Sans surprise, notre « mara » range ses « fatwa » et se fait tout miel lorsqu’il parle des femmes, notamment de la sulfureuse Rihanna. Du Ahmed Khalifa Niasse tout cru !
Le Témoin – Marabout, lorsqu’on vous a appelé pour les contours de cet entretien, vous nous avez demandé de nous référer à votre directeur de cabinet. Cela voudrait-il dire que vous en avez un ?
Ahmed Khalifa NIASSE - J’ai été ministre et je le resterai jusqu’à la mort. Quand on a été déjà ministre, on garde le titre pour toute la vie.
L’Assemblée nationale a voté le projet de loi sur le parrainage. Dans ce cadre, vous avez même publié un texte. En tant qu’acteur du jeu politique, quel jugement portez-vous sur ce projet initié par la majorité présidentielle ?
Dans le texte que vous évoquez, je fais un rappel au président de la République pour lui montrer qu’il n’est pas omnipotent. Une personne ne peut, un beau jour, se lever et dire que l’on va changer la Constitution. Même s’il s’agit du président de la République. Parce que celuici est élu pour créer un consensus, un équilibre social. Et non pas le contraire.
Dans ce texte, vous lui rappelez le syndrome du ‘’remplaçant fatal’’ en faisant référence à beaucoup de dirigeants qui tentaient de s’accrocher au pouvoir…
On peut penser à qui on veut. L’essentiel est qu’il y a eu des personnes qui ont eu à empêcher leurs remplaçants. Ce que l’on appelle ‘’le remplaçant fatal’’. Il y a eu un remplaçant fatal pour Wade. Et il y en aura certainement un pour lui (allusion à Macky Sall). Si vous êtes footballeur, et que vous trouvez des lignes dans le stade, et le fait de repousser ces lignes plus loin pour que les camps ne soient plus à votre portée, cela peut aussi vous empêcher de marquer vos buts.
On est à presque dix mois de la présidentielle. Quelle sera votre posture à l’occasion de ce scrutin ? Allez-vous vous présenter en tant que responsable d’un parti ou allez-vous soutenir le président de la République ?
Si Macky Sall est le meilleur, pourquoi pas ? Il faut d’abord qu’on ait la possibilité de choisir parmi plusieurs candidats. Mais si tous les candidats sont abattus, emprisonnés, empêchés ou que l’on raye des choses, déjà, nous, on est contre cela. Macky Sall est en train de vouloir répéter ce qui s’est fait pour les Législatives. C’est-àdire, il a eu indûment une majorité parlementaire. Il a vu que les Sénégalais ne défendent pas leur vote et il a retenu les cartes d’identité. Et les Sénégalais n’ont pas réagi. Maintenant, il y a un bras de fer entre le président de la République et le peuple. Si celui-ci se laisse faire, moi je n’y peux rien.
Vous avez parlé de potentiels candidats emprisonnés. Quelle est votre opinion sur l’affaire Khalifa Sall ?
J’ai lu les factures qui ont été exhibées à la barre. Mais je ne veux pas tirer sur un corbillard, ni sur une ambulance. Sur ce qui a été dit à la barre, il y a des choses qu’un élu se devait s’interdire de faire. Si j’étais dans ce cas -ci, je ne signerais jamais une fausse facture quel que soit X. Si tout Dakar doit s’arrêter, Dakar n’a qu’à s’arrêter. Et je suis d’avis qu’un leader doit être un modèle. Ce n’est pas parce que c’est une pratique qu’on devrait procéder ainsi. Maintenant, s’agissant des motivations pour lesquelles Khalifa Sall a été condamné, celles-ci peuvent ne pas être de bonnes motivations.
Donc, vous n’êtes pas du bord de ceux-là qui disent que ce procès a une connotation politique…
Les motivations peuvent bien être politiques. Mais si la signature de Khalifa Sall n’était pas apposée sur ces fausses factures en question, est ce qu’on aurait pu convaincre les juges et ainsi condamner le maire de Dakar ? Certainement que la réponse est non. Même si je soupçonne une motivation politique.
Vous venez d’être fait docteur honoris causa par l’Ecole de Commerce de Lyon et citoyen d’honneur par la mairie du 6e arrondissement lyonnais…
C’est en reconnaissance de mes oeuvres. De ce que j’ai écrit, de ce que j’ai dit. Y compris peut-être de l’entretien que je vous accorde. C’est à l’occasion d’une visite. C’està- dire que je suis le seul à recevoir le diplôme de docteur honoris causa sans être un professeur dans des académies françaises ou un chef d’Etat. Donc, c’est une exception qui a entraîné une autre exception.
On n’entend jamais parler des activités de votre parti, le Front des Alliances patriotiques (Fap). En tout cas, nous du Global média communication (Gmc) en tant que support médiatique, nous n’avons jamais été conviés à aucune des manifestations politiques de votre parti…
Montrez- moi la balance où l’on pèse les formations politiques. Et je ferais peser mon parti, le Fap. En politique, c’est lorsqu’on pèse quelque chose que les journalistes demandent à vous rencontrer. Il y a 300 partis, peut-être que les 250 autres vous ne les connaissez pas. Vous ne connaissez ni leurs noms, ni leurs leaders. Déjà, le fait de venir ou de me solliciter pour une interview montre en soi que le Fap ou son leader pèse quelque chose. Dans le cas contraire, vous ne seriez pas là. Le parti le plus petit qui soit peut gagner des élections. Dans notre pays, il y a eu des formations politiques qui ont eu 2/3 des voix comme c’est le cas du Pds, du Ps et j’y associe l’Afp. Mais au fil du temps, ils sont allés à avoir des députés à quelques exceptions prés. Est-ce que ces partis sont devenus pour autant de petits partis ? Maintenant, vous me demandez pourquoi la non - participation de mon parti dans les joutes électorales ? Les députés de l’Apr sont « des députés volés ». Et moi, je ne vais pas dans un système où on vole vos voix et se les attribue. Je ne crois pas à ce système. Il faut le casser ou le réformer. Dans ce cas-ci, peut-être que nous allons participer et gagner des élections.
Vous êtes un homme qui a traversé tous les régimes de Senghor à l’actuel président de la République Macky Sall. Comment faites-vous pour être toujours au coeur de l’Etat ou du dispositif ?
Je n’ai aucun secret. Les uns aiment le football, d’autres les femmes ou la lutte ou encore le jeu. Moi, j’aime la politique. Pour autant, ce n’est pas interdit.
Il y a une affaire qui traverse et qui continue de traverser toute votre vie, les armes de la Lybie*. Quelle est la part de vérité dans cette affaire ?
Abdou Diouf, président de la République du Sénégal, qui est le mieux informé, s’est exprimé sur ce qu’on appelle l’affaire des armes de la Libye et a écrit sur cela. Dans cette affaire, Abdou Diouf a été entendu par la Cia. Et dans un procès-verbal, il a dit lui-même que le rôle d’Ahmed Khalifa Niasse est même positif pour le Sénégal. On ne peut pas dire plus. Cette affaire date de l’année 1988. Et quatre ans plus tard, en 1992, j’ai été décoré de l’Ordre national du Lion. C’est déjà éloquent. Ce qu’Ahmed Khalifa Niasse a à dire, c’est ce qu’Abdou Diouf a écrit. Et il l’avait fait sous serment lorsqu’il a été entendu par la police américaine.
Peut-être qu’entretemps vous avez arrondi les angles entre vous ?
Qu’est-ce qu’une réconciliation a à voir avec un fait ? Si vous avez commis un méfait, on ne va pas vous décorer après ça.
Vous ramez toujours à contre-courant de certains érudits de l’Islam. Lorsqu’ils disent une chose, vous soutenez son contraire…
Moi, mon discours, c’est aujourd’hui le discours officiel de La Mecque, du Roi et de son fils. Ceux-là qui me contredisent, ils étaient financés par le royaume saoudien. Aujourd’hui, ils sont en train d’adopter mon discours à moi. Tous ceux qui me contredisaient, il y a deux voire trois ans, maintenant, ils ont fini d’adopter mon discours. Et le premier à l’adopter, c’est le royaume saoudien. Aujourd’hui, en Arabie saoudite et dans d’autres pays en Europe, on me demande mon avis sur des questions islamiques. Savez-vous que quand le prophète Mouhamed (Psl) est arrivé à Médine, il a été accueilli par des danseuses Laobés, filles de charpentier (les Banni Nadja). Elles ont dansé, chanté pour lui. Et en retour, le prophète Mouhamed (Psl) leur a dit : ‘’je vous aime’’. Donc, le Prophète a été accueilli avec ça. Les premiers versets coraniques qui sont descendus du Ciel, le Prophète a dit qu’il les a reçus en entendant des sons de cloche, donc des sonorités musicales. Donc, moi ce que je dis est bien fondé. Eux, ce sont de petits prêcheurs. Je ne boxe pas dans la même catégorie qu’eux.
Vous vous attaquez même à certains érudits musulmans que vous accusez d’être des francs-maçons…
J’ai parlé du prince Abdel Kader, du fondateur des Frères musulmans, du royaume du Maroc où le gouvernement et (sans dire de nom) sont des franc-maçons. Moi, je dois donner des informations et non pas être un objecteur de conscience qui condamne à priori ou à postériori. Je suis contre cette démarche. L’Islam n’agit pas ainsi. Mais lorsqu’il parle d’idées qu’il combat, il en parle. Ces gens-là ne s’en cachent pas. (…) Ce n’est pas comme au Sénégal où l’on défend son adhésion à la Franc-maçonnerie lorsqu’on en est un adepte.
Restons dans ce registre de l’Islam pour parler de la complexité de l’enfant naturel. Un enfant auquel certains érudits dénient le droit d’héritage parce qu’étant né hors mariage…
La Charia, quel que soit le rite, reçoit à l’héritage l’enfant qui a été reconnu par son père. Il y a une règle qui dit que si je viens devant une assemblée dire qu’unetelle est ma fille et que je prends à témoin ces gens-là, et qu’au bout de 40 jours personne ne vienne me contredire, elle devient ma fille, elle prend mon nom et a le droit à l’héritage si je venais à mourir. (…) Le mariage comporte des étapes. Mais déjà, dans les conditions du mariage, il y a le consentement mutuel entre deux adultes. C’est d’ailleurs, la première condition. Si vous décidez, avec une personne de même âge, d’aller ensemble et de concevoir un enfant, il y a déjà des éléments du mariage. C’est le consentement mutuel. En soi, le fait d’aller ensemble, ce consentement mutuel pour coucher ensemble, c’est déjà un élément du mariage. Il y a peutêtre des éléments manquants à régulariser. Mais là on n’est plus dans le chapitre adultère, on est dans le chapitre mariage à compléter ou à régulariser. (…) Tout musulman peut léguer à qui il veut le 1/3 de sa fortune. Même un enfant né dans le mariage peut avoir le statut d’enfant naturel. Ou même de bâtard. Lorsque le mari refuse la paternité de l’enfant, celui-ci n’hérite pas.
Vous aviez des relations exécrables avec votre parent et ancien Khalife de Léona Niassène. Qu’en estil du nouveau calife ?
Avant de parler du calife de Léona Niassène, parlez d’abord de mon frère Sidy Lamine Niass (PDG du groupe de presse Walfadjiri, Ndlr). C’est tout à fait normal qu’il y ait des problèmes dans une même famille. L’ancien khalife, qui est mon frère et dont je m’honore de la fraternité, représente quelque chose pour notre famille et pour la religion.
*Pourtant, ce n’est pas ce que vous disiez de son vivant puisqu’en son temps, vous l’aviez défié et même ôté son manteau de khalife, selon vos propres mots lors d’une conférence de presse à Kaolack. Et vous disiez que votre vénéré grand père Mame Abdoulaye Niass n’a jamais voulu qu’il soit khalife, que c’était écrit dans son testament.
C’est moi-même qui ai procédé à son oraison funèbre quand il est décédé. Et à cette occasion, j’ai parlé au nom de toute la famille. Cela devant tous ses enfants. Pour ce qui est de l’actuel khalife, nous avons de bonnes relations. C’est vous-mêmes qui l’avez évoqué. Quel est véritablement le fond du problème entre vous et votre frère utérin Sidy Lamine Niass ? Il a un code de comportement qui va à l’encontre du mien. Sidy Lamine Niass s’en prend à moi alors que je suis son seul et unique frère utérin. Et il en fait de même pour notre unique et seule soeur. Sidy Lamine Niass ne veut même pas d’une relation entre nos enfants. Alors que ce sont des frères. Je me souviens que le défunt khalife Serigne Mansour Borom Daara-dji m’avait interpellé, quelques semaines avant son décès, pour me demander la raison des attaques de Sidy Lamine Niass à l’encontre de ma personne. Et je rappelle que c’était en présence de beaucoup de personnes dont la cantatrice Khar Mbaye Madiaga.
Récemment la presse a fait état du divorce entre Serigne Mboup et votre ex-épouse Yaye Fatou Diagne. ..
Je suis toujours concerné pour tout ce qui se dit de mal de la mère de mes enfants. Je la respecte en tant que telle. Je lui souhaite du bien. Et je n’aime pas que l’on parle en mal d’elle.
Dans votre vie sentimentale, vous avez connu 21 divorces. Pour vous, quelle est la valeur de la femme ?
Mais il y a des gens qui ont forniqué plus de 150 fois ! Moi, au lieu de forniquer, je me marie. Et quand c’est fini, je divorce. En tout cas, j’ai connu des divorces. Mais actuellement, j’ai quatre épouses. Et un musulman ne doit pas dépasser ce nombre. (…) Dans ma famille, les gens vivent assez longtemps. Le défunt khalife de Léona Niassène, il avait 83 ans. Son prédécesseur a vécu 93 ans. Donc, si on se base sur cela, j’ai plus de 20 ans à vivre. Et cela peut-être même plus. Pourquoi pas ? J’ai une épouse plus jeune que vous. Et je viens de faire un enfant, il y a un an. Bon pied, bon oeil !
Vous êtes crayonné comme un bon viveur qui aime l’argent, les femmes, le pouvoir…
On vit pour vivre ! Mais on ne vit pas pour faire comme un mort. Et c’est très normal que j’aime les femmes, surtout celles qui sont belles. En cela, j’imite le Prophète (Psl). Lui-même a dit que les trois choses qu’il aime le plus ce sont les femmes, le parfum et la prière. Et je l’imite dans ça. Vous m’avez trouvé en train de rompre le jeûne. Et c’est pour 40 jours avant le Ramadan. Moi, je fais 70 jours au lieu de 30 jours chaque année. Cela depuis plus de 40 ans. C’est une période de purification spirituelle, on veille la nuit, fait des prières surérogatoires, on regrette tout ce qu’on a fait. On médite en récitant le Coran. Ce sont des recommandations du prophète Mouhamed (Psl) et du Coran. Donc, je fais ces 40 jours. Et je me repose dix jours pour entamer le jeûne en même temps que le monde musulman.
Rihanna est venue au Sénégal, il y a quelques mois, et vous aviez même formulé le voeu de l’inviter dans votre palais. Et ce au moment où elle était déclarée persona grata par certains Sénégalais…
Aucune autorité ne l’a déclarée persona grata. Moi, ce qui m’intéresse, est le fait que Rihanna se dit être musulmane. Et en tant que tel, on ne doit pas la maltraiter. Si elle vient dans notre pays, elle doit être honorée, invitée. Parce que dans notre tradition, même si vous allez dans le village le plus reculé, les gens vous souhaitent la bienvenue dans leurs cases. Et on vous sert de l’eau, vous donne de l’arachide s’ils en ont. Ici, au Sénégal, Rihanna doit être la bienvenue parce qu’elle est musulmane, d’origine africaine. C’est une femme aussi. Donc, tout cela mérite respect. On doit respecter une femme. Parce que nous tous, sommes descendants d’une femme.
Donc, ce sont ces seules motivations qui vous ont conduit à inviter Rihanna dans votre palais ?
C’est une Africaine, seul l’esclavage l’a mise hors d’Afrique. En plus, elle se dit musulmane. Pour moi, ce sont des éléments majeurs qu’il faut prendre en considération. Ce jour-là a coïncidé avec un vendredi. Et je voulais qu’elle participe à la Wazifa (séance de prières où on loue Dieu et on chante les louanges du prophète, Ndlr) tous les vendredis dans la mosquée du palais.
Dans un mois, ce sera le début du jeûne dans le monde musulman. Un moment de désaccord au Sénégal entre les différentes confréries, les musulmans…
Nous sommes dans un temps où il y a beaucoup de dichotomies. Si au Sénégal, nous peinons à apercevoir la lune et que La Mecque la voie, cela nous engage. Pour la bonne et simple raison que notre religion est un système centrique. Pour prier, il faut se diriger vers La Mecque. Et pour la prière sur la mort, on fait autant. Le Coran est descendu à La Mecque. Donc, on ne peut dire que l’Imam de La Mecque, qui est l’imam des imams, n’est pas crédible. Il y a des gens qui voudraient que le Sénégal ait sa propre lune. Peut-être que notre pays a sa lune avec la nationalité sénégalaise. Il y en a qui vous disent qu’avec La Mecque, nous n’avons pas le même fuseau horaire, qu’il y a trois heures de décalage entre nous. Si c’était comme cela, il y aurait 24 ramadans dans le monde musulman.
C’est à croire que vous avez un problème avec beaucoup de personnes. C’est quoi le fond du problème entre vous et IyaneThiam, président de la Commission croissant lunaire ?
IyaneThiam, s’il meurt aujourd’hui, personne ne pourra prier pour lui si ce n’est moi. Lui est mon talibé. C’est un talibé de feu mon père. Quand on l’a donné à Kaolack, il était au service de ma mère. Tout ce qu’il sait, il le doit à mon père. Et j’en sais plus que lui. Je suis une autorité. Moi, je suis ‘’khalifable’’des Niassènes. Et lui n’est khalifable nulle part sur cette terre. Cette commission- là, c’est son invention. Il n’a qu’à la ranger. Parce qu’il ne fait que créer des problèmes.