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5 mai 2025
Éducation
par Yoro Dia
CHEIKH ANTA DIOP, REVEILLE-TOI
Ne nous cachons pas derrière notre petit doigt, la violence qui sévit à l’université n’est que le reflet de notre société devenue très violente ! Il est temps de comprendre qu’une démocratie sans débat n’a pas d’avenir
«Il n’y a que deux puissances au monde, le sabre et l’esprit : à la longue, le sabre est toujours vaincu par l’esprit.» Même Napoléon Bonaparte, le Dieu de la guerre, était convaincu de la supériorité de l’esprit sur le sabre parce que les idées ont toujours gouverné et dominé le monde. Il est fort dommage que dans une Université qui porte le nom de Cheikh Anta Diop, des étudiants pensent régler leurs contradictions non pas par des arguments, mais par des machettes. La présence de machettes à l’Université est une profanation du temple où la lumière est théoriquement la loi. Lux mea lex est la devise de l’Ucad. La lumière de la raison, la lumière du savoir, la lumière qui jaillit de la confrontation des arguments et non pas du choc des machettes.
Nos voisins du Mali disent, «entre la colline de savoir (Palais présidentiel de Koulouba) et la colline du savoir (Université), il y a l’immense vallée de l’ignorance». Chez nous, la vallée de l’ignorance a envahi les deux collines. Ne nous cachons pas derrière notre petit doigt, la violence qui sévit à l’Université n’est que le reflet de notre société devenue très violente ! Violente parce qu’intolérante. Cette violence instinctive et ambiante a cannibalisé tous les débats. Il y a très longtemps, Donald Cruise O’Brien a qualifié le Sénégal de «démocratie sans alternance». Aujourd’hui, nous sommes devenus la démocratie sans débat.
Tous les débats se résument à des attaques ad hominem et à des insultes et invectives. La politique d’une grande démocratie comme la nôtre, où l’alternance est devenue une banalité (valse des hommes politiques entre l’opposition et le pouvoir), devait être une affaire d’urbanités et de gentlemen, mais nos hommes politiques sont des gladiateurs. Si les élites se comportent en gladiateurs, comment s’étonner que les étudiants ne le soient pas, surtout ceux engagés politiquement ?
Il est temps de comprendre qu’une démocratie sans débat n’a pas d’avenir, parce que le débat est au cœur de la démocratie. La politique par essence n’apporte que des solutions relatives. Des solutions relatives parce que la politique cherche à apporter des solutions aux problèmes humains, où il n’y a jamais de solutions définitives (qui peut trouver une solution définitive à la question de la sécurité, de l’emploi, à la question de l’économie). En politique, une solution définitive est toujours une catastrophe (solution finale des Nazis, génocide des Tutsi). Etant donné que toute solution ou idée est relative, en débattre est une nécessité. C’est pourquoi le débat est à la fois le cœur et l’âme de la démocratie.
A cause la violence verbale et des invectives, de la calomnie, notre démocratie est en train de perdre son âme. On regrette les grands débats entre Babacar Sine et le Pr Kader Boye, les grandes conférences de l’immense philosophe Pr Djibril Samb, les lumières du Pr Serigne Diop, sur la naissance par accident du poste de Premier ministre et celles du Pr Moustapha Kassé quelques jours après la dévaluation, dans un amphi pris d’assaut par les étudiants, parce qu’à l’époque le lux mea lex avait un sens. Il est urgent de revenir à la culture du débat.
En quarante ans de conflit en Casamance, qui a jamais entendu un débat entre majorité et opposition sur la question ? On rêve depuis toujours d’un débat sur l’école publique, l’enseignement supérieur, la sécurité nationale, mais c’est toujours en attendant Godot. La présence des machettes à l’Ucad est le meilleur indicateur du trop-plein de violence refoulée qu’il y a dans notre société, qui inonde les forums de discussion sur internet grâce à l’anonymat. Dans cette société de violence, il n’y a que la mort qui trouve grâce dans les foras du web. C’est insensé de dire qu’on va interdire la présence des hommes politiques à l’Ucad, mais il faut qu’ils tremblent en venant non pas parce qu’il y a des machettes, mais des débateurs qui pourront leur apporter une contradiction intellectuelle. L’Ucad est passée d’une époque où des leaders étaient les meilleurs, comme en 1968, à ceux de la génération qui s’impose par des machettes. On est passé de l’académie à l’arène des gladiateurs. Cheikh Anta Diop, réveille-toi, ils sont devenus fous !
CAMPUSEN FERMÉ AUX RETARDATAIRES, SELON LE MINISTRE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR
Sur 72.000 dossiers d’orientation, 69002 demandes de bacheliers ont été traitées
Arfang Saloum SANE, Correspondant à Rufisque |
Publication 24/02/2021
Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation a servi hier mardi une dernière mise au point à l’endroit des étudiants qui attendent toujours d’être orientés dans les universités publiques nationales. Selon le Pr Cheikh Oumar Anne, la procédure d’inscription pour les nouveaux bacheliers sur la plateforme Campusen est finie !
Sur 72.000 dossiers d’orientation, 69002 demandes de bacheliers ont été traitées. Le ministre Cheikh Oumar Anne l’a précisé hier mardi lors d’un face à face avec la presse dans les locaux de son ministère. « Globalement, on peut considérer qu’on a orienté l’ensemble des bacheliers. A mille ou à deux mille étudiants près tous les bacheliers ont été orientés », a informé le ministre de l’Enseignement supérieur. « Les étudiants qui n’ont pas participé à la procédure du Campusen doivent se rapprocher des Instituts supérieurs d’enseignement professionnels (Isep) pour compétir sur les 2000 places réservées qui résident dans leurs zones d’intervention », a ajouter Cheikh Oumar Anne.
Dans les locaux de son ministère aux sphères ministérielles à Diamniadio, Cheikh Oumar Anne a rappelé que 27 demandes ont été déclarées forcloses pour ne pas avoir payé à temps leurs frais de dossier, 16 n’ont pas participé et 17 autres bacheliers ont visité la plateforme mais n’ont pas créé de compte. « Il y a 24 qui ont décidé à un moment bien déterminé de ne plus être dans la procédure d’orientation », a détaillé le ministre.
À l’exception des 5000 bacheliers qui ont préféré aller poursuivre leurs études à l’étranger ou qui ont réussi à entrer par voie de concours dans les écoles de formation, tous les autres bacheliers ont été orientés, assure Cheikh Oumar Anne. Par contre, 1074 bacheliers en langue arabe attendent par d’être orientés, a-til reconnu. «. Tous les étudiants qui ont respecté la procédure ont été orientés. Nous sommes en train de voir comment orienter les 1074 bacheliers Arabes dans les établissements de l’université Cheikh Ahmadou Bamba de Touba », a précisé Cheikh Oumar Anne.
Les 1074 bacheliers Arabes vers l’Université de Touba
Lors de son face-à-face avec la presse, le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation a insisté sur les multiples relances faite en direction des bacheliers pour qu’ils respectent la procédure d’inscription et s’acquittent de leurs frais d’inscription. « J’avais déclaré (Ndlr, le Novembre, le 03 février) que tous bacheliers qui n’étaient pas orientés après en avoir exprimé la demande pouvaient se présenter au ministère. Nous avons reçu dans un premier temps 72 bacheliers mais, après vérification, aucun d’entre eux n’avait été laissé en rade. Il y a ceux qui sont venus faire des réclamations alors qu’ils étaient déjà orientés et des messages avaient même été envoyés sur leur téléphone portable et sur leur boîte mail. Il y a parmi eux ceux qui ont été orientés et qui avaient une semaine pour confirmer et envoyer les droits d’inscription pour protéger leur orientation mais qui ne l’ont pas fait », a-t-il expliqué. Selon Pr Cheikh Oumar Anne, il n’y a aucune possibilité pour le gouvernement d’orienter un bachelier dans un établissement supérieur.
Les orientations disponibles sur Campusen dès ce vendredi
Sur la plateforme Campusen, le nouveau bachelier désireux d’être orienté suit une démarche. Une procédure qui consiste à faire dans un premier temps 18 choix d’orientation dans les filières qui existent. Des choix délimités par des critères académiques définis par les instances académiques selon l’ordre de mérite. Par la suite, les bacheliers confirment leur choix et envoient par transfert d’argent la somme de 20.000 francs a. A partir de ce vendredi, la plateforme Campusen va permettre à tous les Sénégalais de voir le niveau des orientations des bacheliers 2020. Chaque candidat connaîtra son résultat final.
PRES DE 1500 ETUDIANTS DANS LA RUE
Le porte-parole du collectif, Joachim Diatta et ses camarades révèlent que Amadou Abdoul Sow leur a clairement notifié que les universités n’ont plus de place pour les accueillir.
Les 1 489 bacheliers non orientés sont ressortis profondément déçus de la rencontre qu’ils ont eue mercredi dernier avec le directeur général de l’Enseignement Supérieur. Le porte-parole du collectif, Joachim Diatta et ses camarades révèlent que Amadou Abdoul Sow leur a clairement notifié que les universités n’ont plus de place pour les accueillir.
«Il nous a fait savoir qu’aucun parmi nous ne sera orienté, parce que les universités n’ont plus de place, elles sont toutes saturées. Une situation que nous ne pouvons pas comprendre», déclare face à la presse le porte-parole du Collectif.
Pourtant, rappelle-t-il, le Président Macky Sall avait ordonné l’orientation de tous les bacheliers, y compris ceux restants, au titre de 2019. «Malheureusement, depuis plus d’un an, nous réclamons ce qui nous revient exclusivement de droit en privilégiant le dialogue et la discussion dans la responsabilité. Force est cependant de constater que nos autorités sont prêtes à sacrifier l’avenir des milliers de jeunes soutiens de familles, parce que tout simplement nous ne sommes ni fils du président de la République, ni fils d’un ministre ou d’une quelconque autorité étatique», assène M. Diatta.
Pour faire face à cette situation, les bacheliers non orientés comptent désormais utiliser toutes les autres formes de lutte en vue de réclamer leur droit à l’éducation, «un droit garanti par la Constitution». Ils dénoncent par ailleurs les déclarations du ministre de l’Enseignement Supérieur, Cheikh Omar Hanne, lors de son passage dans l’émission «Faram Facce» du 03 février dernier, et selon lesquelles tous les bacheliers sont orientés. «Nous informons l’opinion nationale et les autorités, notamment le président de la République, que les affirmations du ministre Cheikh Oumar Hanne ne sont pas du tout vraies. Il existe bel et bien des milliers de bacheliers de 2019 et de 2020 non encore orientés jusqu’à présent», martèle le porte-parole du Collectif.
D’ailleurs au lendemain même de cette déclaration, renseigne t-il, le Collectif avait lancé une plateforme de recensement des bacheliers non encore orientés entre le samedi 06 et le dimanche 07 février. «Et en 48h, nous avons enregistré 1 489 bacheliers inscrits», déclare Joachim Diatta.
PLAN INTERNATIONAL DOTE LES FILLES DE 22 COLLEGES ET 02 LYCEES DE KITS HYGIENIQUES
L’objectif est de réduire constamment les absences d’élèves lors des périodes de menstrues dans les écoles.
Le bureau régional de l’ONG Plan International de Saint-Louis a doté hier, lundi, l’Académie de la région de serviettes hygiéniques destinées aux filles de 22 collèges et 02 lycées de sa zone d’intervention. Il s’agit d’un lot de 14 538 serviettes hygiéniques sur les 56 000 reçues par l’ONG de son partenaire Proctor and Gambie d’un montant de 34 650 000 FCFA. L’objectif est de réduire constamment les absences d’élèves lors des périodes de menstrues dans les écoles.
C’est un important lot de kits hygiéniques que les responsables du bureau régional de l’ONG Plan International ont reçu de leur partenaire Proctor and Gambie pour une valeur de 34 650 000 FCFA. Il y a en tout 56 000 serviettes hygiéniques dont 14 538 attribuées au bureau de Saint-Louis pour 4846 filles. En effet, il s’agit des élèves issues des 22 collèges et 02 lycées de la zone d’intervention de Plan International Sénégal.
Sur ces 14 538 serviettes hygiéniques, l’Inspection de l’Éducation et de la Formation (IEF) de Dagana se taille la plus grande part avec 4848 kits, suivie de l’IEF de Saint-Louis Département (3885), de l’IEF de Saint-Louis Commune (3627) et des deux lycées de l’Académie de Saint-Louis qui auront 2178 kits hygiéniques. “Nous voulons à travers ce geste contribuer à la réduction du taux d’absence des jeunes filles lorsqu’elles sont en période de menstrues dans les écoles. Ces serviettes hygiéniques leur permettront de se protéger afin de les maintenir à l’école. Cela est en phase avec la politique de l’ONG Plan International qui promeut l’égalité du genre dans les écoles”, a dit Fatou Kiné Ndiaye, Directrice par intérim du bureau régional de Plan International de Saint-Louis.
Un geste vivement magnifié par les représentants de l’Académie de Saint-Louis et des différentes IEF concernées, lors de la cérémonie de réception de ces kits hygiéniques tenue dans les locaux de Plan Saint-Louis. Il s’agit de Ndeye Fatou Dieng, de Oumou Kaltome Seye et de Idrissa Gaye, représentant respectivement les IEF de Saint-Louis Commune, de Saint-Louis Département et de Dagana. Quant à l’Académie de Saint-Louis, elle y a été représentée par Diariétou Guèye, responsable du bureau Genre de l’Inspection d’Académie de Saint-Louis.
La Directrice de Plan Saint-Louis leur a fait part de la seule condition de leur partenaire donateur à savoir Proctor and Gambie et qui est d’œuvrer à ce que les serviettes hygiéniques puissent arriver à bonne destination.
ARMEMENT À L’UCAD : LES ÉTUDIANTS INDEXENT LES POLITICIENS
Des personnes entrent et sortent, masques bien en évidence. Un protocole sécuritaire renforcé. Ici, les scooters et les voitures sont fouillés, les taxis eux, ne terminent pas leur course car il ne leur est pas permis de franchir les portes.
Des personnes entrent et sortent, masques bien en évidence. Un protocole sécuritaire renforcé. Ici, les scooters et les voitures sont fouillés, les taxis eux, ne terminent pas leur course car il ne leur est pas permis de franchir les portes. Carte d’étudiant ou pièce d’identité, c’est ce que ces vigiles placés au niveau des différentes portes répètent à toutes ces personnes désirant entrer.
Dans toute cette ambiance, un protocole sanitaire est de rigueur pour ne pas négliger les mesures barrières. Nous sommes à l’Université Cheikh Anta Diop, précisément à l’entrée du campus social. Des blessés à l’arme blanche notés ces derniers temps au sein de l’université, sont à l’origine de la perquisition faite, le dimanche 21 février 2021 par la sécurité du Coud dans les chambres des pavillons où un important nombre d’armes blanches a été retrouvé.
Cela explique tout ce rituel noté à l’entrée du campus social. La détention d’armes blanches par les étudiants n’est pas une nouveauté mais cette perquisition rend la situation encore plus complexe. "Zéro arme blanche au sein du Coud", c’est le slogan lancé par le directeur du Centre des œuvres universitaires de Dakar.Sadio Ndiaye est le chef de la sécurité du Coud.
Trouvé dans son bureau installé non loin de la direction et des pavillons, le sieur Ndiaye arbore une allure fière quant à l’opération menée par ses hommes. Habillé d’une chemise à carreaux de couleurs jaunes et blanches assorti d’un jean, il explique le procédé.
"Le directeur du Coud Maguette Sène a décidé de mettre fin aux violences notées à l’université c’est pour cela qu’il m’a donné l’ordre de procéder à une fouille dans chaque chambre afin de récupérer toutes armes qu’on verra. Ça s’est passé le dimanche matin, d’ailleurs, c’est moi qui les ai réveillés. J’étais accompagné de 75 éléments avec lesquels j’ai examiné toutes les chambres. Il y a eu des difficultés parce que les étudiants ne voulaient pas se laisser faire mais nous y sommes arrivés".
« NOUS NE SOMMES PAS EN SÉCURITÉ À L’UNIVERSITÉ »
Cette situation interpelle plus d’un surtout les étudiants qui ont fustigé ces comportements qu’ils jugent indignes de la part d’intellectuels devant inciter la jeunesse à plus de bon sens et de civisme.En route pour se trouver de quoi petit-déjeuner, habillée d’un pull noir, Adja Binta, étudiante logeant à l’université est scandalisée par l’attitude de ses camarades. "Cette situation ne nous enchante guère car ce n’est pas bien. Nous nous réveillons un bon jour et on nous fait savoir qu’il y a des blessés. Cela montre que nous ne sommes pas en sécurité au sein de l’université". Mor Wilane lui, étudiant à la Faseg, indique, "en tant qu’étudiant, nous devons donner le bon exemple et éviter de porter des armes. Nous ne devrions même pas détenir ces armes jusqu’à ce qu’on soit perquisitionné".
Dans un Lacoste gris accompagné d’une veste en cuir marron assorti à un jean, Salobé Gningue discute avec deux étudiants. Inscrit en licence 3 à la Faseg, syndicaliste aussi, il soutient que cette situation est "déplorable car l’université est réputée être un lieu de savoir, un lieu où on est censé acquérir de la connaissance, donc apprendre au grand public qu’il y a des armes blanches qui y sont stockées, c’est déplorable. Mais, c’est une nouvelle qui ne nous surprend pas car la violence se sent au sein de l’espace universitaire". D’ailleurs, deux de ses camarades ont refusé de s’exprimer, de peur d’être lacérés ou battus.
LA FAUTE, AUX POLITICIENS
Si cette situation prend autant d’ampleur, c’est de la faute des politiques et syndicalistes. C’est en tout cas l’avis des étudiants rencontrés. Étudiant à la faculté des lettres et sciences juridiques, Thierno Abdoul Aziz Sy affirme ne pas être au courant de la perquisition. Toutefois, il rejette la faute aux étudiants qui font de la politique. "Tout ceci tourne autour de la politique et c’est bien visible. J’en sais beaucoup et j’en connais assez mais, je ne veux pas entrer dans les détails. Il faut qu’on cesse de promouvoir la politique ici parce que c’est un temple du savoir".
Pour Salobé Gningue, les seuls responsables sont les syndicalistes. "La plupart du temps, ce sont les syndicalistes qui détiennent ces armes blanches. Je suis moi-même syndicaliste mais je n’œuvre pas dans cela. La cause n’est rien d’autre que le manque d’arguments car quand on est syndicaliste, on doit faire usage de la force de l’argument et non l’argument de la force. Mais, quand on est dépourvu de savoir et qu’on veut régner, on a tendance à faire usage de la force et c’est ce qui pousse certains à se servir de ces armes blanches".
Cet événement a engendré une surveillance très stricte au sein de l’université. Cette sécurité renforcée a permis de retrouver des armes blanches au niveau de certains scooters. Cette situation sera désormais un rituel auquel devront se soumettre tous ceux qui empruntent ces voies menant au campus social.
DES SABRES ET DES GOURDINS TROUVÉS DANS LES CHAMBRES DES ÉTUDIANTS
Le coud lance l’opération «zéro arme blanche» à l’Ucad
Pour lutter contre les violences dans le campus social de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD), le directeur du Centre des œuvres universitaires de Dakar (COUD) a initié l’opération « zéro arme blanche » au sein du temple du savoir. La première phase a permis de saisir des sabres, des barres de fer, des gourdins, des ciseaux, des marteaux et des machettes dans les chambres des étudiants.
Le nouveau directeur du Centre des œuvres universitaires de Dakar (COUD) est déterminé à mettre fin aux violences au sein de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD).Dans ce sens, Maguette Sène a donné des instructions fermes au chef de département de la sécurité du COUD pour mettre en œuvre l’« opération zéro arme blanche » au niveau du campus social. C’est ainsi que Sadio Ndiaye et ses hommes ont fait hier une descente dans les chambres des étudiants pour en extraire sabres, barres de fer, gourdins, ciseaux, marteaux et machettes.
Après cette première phase, Maguette Sène et ses collaborateurs ont rendu public un communiqué pour s’expliquer sur le sens de leur démarche. « La Direction du Centre des œuvres universitaires de Dakar (COUD) a constaté, depuis quelque temps, des scènes de violence dans le grand campus social au cours desquelles les protagonistes ont fait usage d’armes blanches (sabres, barres de fer, gourdins).
Les auteurs de telles pratiques, en plus de se mettre en danger eux-mêmes, menacent l’intégrité physique des membres de la communauté universitaire ainsi que les nombreux usagers de ce haut lieu du savoir », renseigne le document. Selon le successeur d’Abdoulaye Sow, de tels agissements constituent une violation flagrante du règlement intérieur des campus sociaux du COUD et des lois en vigueur au Sénégal.
Par conséquent, avertit Maguette Sène, la Direction du COUD met en garde les auteurs de ces pratiques, de quelque bord qu’ils se situent, qu’elle utilisera tous les moyens légaux pour empêcher l’introduction, la garde et l’usage d’armes blanches dans tous les campus sociaux relevant de sa responsabilité. « Toutes les dispositions seront ainsi prises pour identifier les auteurs afin de prendre les mesures disciplinaires qui conviennent, conformément au règlement intérieur du COUD, sans préjudice des poursuites judiciaires qui pourront en découler.
Enfin, systématiquement, des requêtes seront adressées aux autorités pédagogiques aux fins de sanctions disciplinaires contre tout étudiant identifié parmi les auteurs des pratiques incriminées », ajoute le communiqué.
VIDEO
LA DÉMONSTRATION DE FORCE DES PARTISANS D'OUSMANE SONKO
Ousmane Sonko a eu droit à une grande démonstration de force dans les rues du campus universitaire de Dakar où il s'était rendu pour s'enquérir de la santé d'un étudiant blessé lors des émeutes de la semaine dernière.
Ousmane Sonko a eu droit à une grande démonstration de force dans les rues du campus universitaire de Dakar où il s'était rendu pour s'enquérir de la santé d'un étudiant blessé lors des émeutes de la semaine dernière. Une véritable démonstration de forces des étudiants proches du leader de Pastef dans un contexte de tension politique liée aux poursuites dont il risque de faire l'objet. Regardez!
SONKO S’OFFRE UN BAIN DE FOULE À L’UCAD
Après la tournée à Grand-Yoff, l’opposant et leader du parti Pastef – Les Patriotes, Ousmane Sonko, rend visite à des étudiants de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar qui seraient blessés lors des manifestations en sa faveur.
Après la tournée à Grand-Yoff, l’opposant et leader du parti Pastef – Les Patriotes, Ousmane Sonko, rend visite à des étudiants de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), qui seraient blessés lors des manifestations en sa faveur. Il a été accueilli par une foule immense. "Touche pas à Sonko’’, chantent certains parmi la foule en liesse, pendant que d’autres lancent des slogans hostiles à Macky Sall.
Accusé de viols répétitifs et menaces de mort par une jeune masseuse, Adji Sarr, 21 ans, l’opposant crie à un complot ourdi par le régime en place, visant à l’écarter de la présidentielle de 2024.
La procédure pour la levée de son immunité parlementaire est en cours. Il devrait être convoqué par la commission ad hoc dont les membres ont été validés hier mercredi, à l’Assemblée nationale, sans l’opposition qui a boudé la séance. Ce, même si Ousmane Sonko a désigné la députée non inscrite Aïda Mbodj comme sa représentante.
LE SAES DENONCE LA GESTION DU RECTEUR DE L'UNIVERSITE DE THIES
A peine installé, le Comité de dialogue social est récusé par la Coordination du Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (Saes)/Campus
A peine installé, le Comité de dialogue social est récusé par la Coordination du Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (Saes)/Campus Thiès. Mamadou Tandiang Diaw et ses camarades pensent que l’instauration dudit comité est «une politique de l’autruche pratiquée par le Rectorat».
«Le dialogue ne saurait être possible qu’en période de paix.» C’est la réponse de la Coordination du Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (Saes), après l’installation d’un comité de dialogue social à l’Université Iba Der Thiam de Thiès (Uid2T) par Innocence Ntap Ndiaye, présidente du Haut conseil du dialogue social (Hcds), pour éviter les conflits entre les différents acteurs de l’espace universitaire. Pour le Saes, c’est une «politique de l’autruche pratiquée par le Rectorat». Surtout que «le Saes n’a pas été associé à la mise en place de ce dit comité».
Dans un communiqué, son Secrétaire général, Mamadou Tandiang Diaw, rappelle que «depuis le 25 septembre 2020, la coordination Saes de Thiès est en mouvement de grève avec une suspension qui a été observée, sur la demande de Mme la présidente du Haut conseil du dialogue social (Hcds), pour lui permettre d’organiser la rencontre d’arbitrage sur la gestion des projets». Il ajoute : «C’était l’occasion également pour le Saes de permettre aux camarades de finir l’année académique 2019-2020, mais aussi d’apprécier le respect des engagements de l’autorité sur les autres points d’accord». Mais depuis, regrette le syndicaliste, «c’est le silence total, avec une gestion autoritaire, solitaire et maintenant diffamatoire. Sur la plupart des questions fondamentales comme l’audit du personnel, l’audit des salaires, la révision du manuel de procédure de la prise en charge médicale, l’échange des 3 ha de la Zone d’aménagement concertée (Zac)…
Le Rectorat n’en parle même plus». S’agissant de la question des «textes de gouvernance», Pr Diaw note qu’il «y a beaucoup de retard et nous sommes à ce jour la seule université à ne pas encore avoir terminé l’élaboration de ses textes de gouvernance». Pour simplement dire : «notre priorité reste la pacification de l’espace universitaire avec la mise en œuvre des engagements sur les points d’accord de la plateforme revendicative. Malheureusement, force est de constater que nous n’avons pas les mêmes préoccupations que le Rectorat qui reste dans le paraître. Et cela ne passera pas.» Au-delà, le Secrétaire général de la Coordination du Saes Campus Thiès signale que «les comités Cds existent déjà dans certaines universités comme l’Ugb et l’Uasz, mais ne constituent pas une fin en soi». En effet, dit Mamadou Tandiang Diaw, «nous constatons, comme la plupart des comités mis en place dans nos universités, qu’ils peinent à fonctionner faute de moyens et d’accompagnement».
Même si, poursuit-il, «le Saes ne doute pas de l’importance d’un tel comité qui ne sera efficace que s’il a comme soubassement la vérité, le respect mutuel de ses composantes, mais aussi et surtout un idéal commun pour cette université et non pas le clanisme et le copinage». Il a aussi tenu à rappeler que «des cadres d’échanges et de concertations avaient été mis en place par les précédents recteurs pour pacifier l’espace et avaient toujours permis d’identifier, à temps, les difficultés et ensemble de trouver des solutions».
Et de souligner : «Nulle doute que ces cadres peuvent ne pas convenir à certains, mais en les supprimant, madame le Recteur doit prendre ses responsabilités pour répondre aux problèmes posés, car le Saes veillera, comme toujours, à la bonne marche de cette université.» Dans son speech, il a tenu à informer l’opinion : «Nous attendons toujours la satisfaction de notre plateforme revendicative. Nous nous réservons le droit d’user, dans un avenir proche, des voies que nous jugerons utiles pour rappeler aux autorités leurs engagements.»
COVID-19 : PLUS DE 20 ENSEIGNANTS DÉJÀ EMPORTÉS
C’est un secret de polichinelle de dire que la pandémie du coronavirus fait des ravages au Sénégal et l’école sénégalaise n’est pas épargnée.
C’est un secret de polichinelle de dire que la pandémie du coronavirus fait des ravages au Sénégal et l’école sénégalaise n’est pas épargnée. Face à la presse, ce mardi, Abdoulaye Ndoye, Secrétaire général du Cadre unitaire des Syndicats d’enseignants du Moyen, Secondaire a révélé que plus de 20 enseignants ont été tués par la maladie du coronavirus. Selon lui, cette situation est causée par le non-respect du protocole sanitaire édicté par les autorités sanitaires. D’après lui, si un protocole rigoureux a été élaboré, sa mise en œuvre souffre d’un laxisme indescriptible exposant les acteurs et, au-delà, toute la société. « Pratiquement dans aucune région du Sénégal, les établissements scolaires n’ont reçu des dotations conséquentes de masques, gels hydroalcooliques », a déploré Abdoulaye Ndoye. Qui, par ailleurs, a fustigé le déficit criard d’enseignants et le manque de table-bancs dans les salles de classes.